Chapitre 2 La Gestion Budgetaire de La Production

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CHAPITRE 2 : LA GESTION BUDGETAIRE


DE LA PRODUCTION

1
 Introduction Générale
 Chapitre 1 : La gestion budgétaire des ventes (budget
commercial)
 Chapitre 2 : La gestion budgétaire de la production
 Chapitre 3 : La gestion budgétaire des approvisionnements
et des stocks
 Chapitre 4 : La gestion budgétaire des investissements
 Chapitre 5 : La gestion budgétaire de trésorerie et
l’élaboration des documents prévisionnels de synthèse

2
I) Prévision de la production
A) Établissement d’un programme de production
1) Prise en compte d’une seule contrainte de production
2) Prise en compte deux contraintes de production
B) Recherche d'un optimum
II) L’élaboration du budget de production (Budgétisation de la
production)
A) Cas d’une production unique et régulière dans le temps
B) Cas d’une adaptation du rythme de production au rythme des ventes
III) Contrôle de la production : Les coûts préétablis et analyse des écarts
A) Présentation des coûts préétablis (standards)
1) Définitions
2) Les différents types de coûts préétablis
B)Traitement des écarts dans la gestion budgétaire de la production

3
1) Traitement des écarts sur charges directes variables de production
a) Traitement des écarts sur coûts des matières
b) Traitement des écarts sur coûts de la main d’œuvre directe
2) Traitement des écarts sur charges indirectes de production
a) L’écart global par centre d’analyse principal
b) L’écart global par centre d’analyse secondaire
3) Les causes possibles d’écarts
a) Causes relatives aux facteurs de production :
b) Causes relatives à l’organisation de la production
c) Causes relatives au marché de l’entreprise

4
Produire, c’est produire pour vendre. Le budget de
production doit s’accorder avec le budget des ventes qu’il
doit satisfaire.

Selon JONIO et PLAINDOUX : « Contrôle budgétaire »


Edition DUNOD, 1971. Le budget de production a pour
but : « l’étude et la mise en œuvre de tous moyens
matériels, méthodes et procédés, existants ou à créer afin
d’assurer le potentiel de fabrication nécessaire pour la
réalisation dans les délais impartis des objectifs fixés par
le budget des ventes ».

5
La gestion de la production est un ensemble d’activités qui
permettent d’organiser et de coordonner les flux physiques et les
flux d’information nécessaires à la préparation, à la mise en œuvre
et au contrôle du processus de production.

L’élaboration du budget de production est un processus


composé de trois phases :
- L’établissement du programme de production (c’est-à-dire
ce qu’on va produire et en quelle quantité) ;
- La détermination du niveau d’activité des unités de
production ;
- La budgétisation proprement dite, soit la représentation
globale chiffrée de l’activité de production annuelle.

6
Le budget de production permet de déterminer le volume
des produits nécessaires à la satisfaction de la demande,
compte tenu des contraintes techniques de fabrication et
des contraintes de marché. Le volume des produits
déterminé par le budget doit permettre d’atteindre les
objectifs commerciaux fixés par le budget des ventes.
Le budget de production et le budget des ventes sont
étroitement liés.

7
Pour réaliser les ventes prévues, l’entreprise doit mettre en
œuvre la production. Le budget de la production vise, soit
à remplir les objectifs des ventes, soit à optimiser les
capacités de production de l’entreprise.
Le plan (programme) de production joue un rôle essentiel ;
il est le résultat d’une confrontation permanente entre deux
contraintes : Les possibilités de production, d’une part, la
capacité d’absorption du marché, d’autre part.

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La prévision de production

représente l’estimation de la vise à répondre à la question suivante :


production en quantités et en Combien doit-on produire
coûts nécessaire pour atteindre de sorte que puisse être respecté le
les objectifs de vente de budget des ventes en prenant en
l’entreprise, dans la limite des considération les contraintes techniques
capacités de production. de fabrication ?

Le budget de production dépend du budget des ventes en tenant en compte des


contraintes liées à la production.
Ces contraintes sont : La limitation des capacités des machines, de la main
d’œuvre disponible pour la fabrication et à la limitation des capacités de
stockage.
9
Il s’agit de répondre aux questions suivantes :

Quels produits ? Quelles quantités ? Quels marchés ? Quelles qualités ?

Mais en effet, la réponse à ces questions n’est pas toujours simple car très
souvent, des ajustements des capacités et des besoins nécessaires sont
indispensables.

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A) Établissement d’un programme de production

1) Prise en compte d’une seule contrainte de production

Exemple :
Une entreprise fabrique deux modèles de tables A et B.
On dispose des éléments prévisionnels suivants pour l’année N :

Modèle A Modèle B
Ventes possibles en quantités 5 000 unités 3 000 unités
Temps d’assemblage par unité 1 heure 2 heures
Marge sur coût variable unitaire 200 Dhs 350 Dhs

11
La capacité de production de l’usine est de 9 000 heures
d’assemblage par an.
Travail à faire :
Rechercher le meilleur programme de production permettant
la marge globale la plus élevée.

Réponse :

Temps d’assemblage nécessaire : (5 000 u x 1h) + (3 000 u x 2 h) = 11 000 h


Capacité maximum d’usine : 9 000 heures
Contraintes du marché : A ≤ 5 000
B ≤ 3 000
Contraintes de production : A + 2B ≤ 9 000

12
Marge maximale : M
M = 200 A + 350 B Fonction économique
Marge maximale : M
Pour A : 200 Dhs / 1 h = 200 Dhs
Pour B : 350 Dhs / 2 h = 175 Dhs
Il faut favoriser la production de A au maximum car ce produit dégage la
marge la plus importante soit
5 000 heures 5 000 unités de A.
Pour la production de B il restera :
4 000 heures 2 000 unités de B (9 000 h – 5 000 h) / 2 h
Marge maximale : M
M = (200 Dhs x 5 000 u) + (350 Dhs x 2 000 u) = 1 700 000 Dhs

A B

13
2) Prise en compte deux contraintes de production

Exemple :

Une entreprise fabrique 2 produits A et B. Cette fabrication


nécessite des travaux dans 2 ateliers : Atelier I et Atelier II.
Les temps des heures machines nécessaires par unité produit et
par atelier, ainsi que les capacités quotidiennes maximales sont
données par le tableau suivant :
Atelier I Atelier II
Produit A 3h 4h
Produit B 5h 3h
Capacités quotidiennes 1 500 h 1 200 h
Atelier I Atelier II
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Pour des raisons commerciales, la production de produit A
(la plus rentable) ne peut pas excéder200 unités par jour
(il s’agit de limiter la production).

Travail à faire :

1) Mettre en forme le problème et les contraintes


2) Proposer une solution mathématique
3) Effectuer une représentation graphique.

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Réponse :

1) Mise en forme du problème et des contraintes

A exprime la quantité du produit A


B exprime la quantité du produit B
Les contraintes de production sont les suivantes :
3A + 5B ≤ 1500 (1) Contraintes de l’atelier I
4A +3B ≤ 1200 (2) Contraintes de l’atelier II
A ≤ 200 (3) Contraintes commerciales
Les quantités ne peuvent être négatives :
A ≥ 0 (4)
B≥ 0 (5)
Par ailleurs M = 1 000 A + 500 B Fonction économique à maximiser

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2) Proposition d’une solution mathématique

Recherche de l’optimum technique (le plein emploi des deux


ateliers) .
3A + 5B = 1500
4A + 3B = 1200

Si on multiplie par 4 la première équation et par – 3 la deuxième


équation on aura donc :
12 A + 20 B = 6 000
-12 A - 9 B = - 3 600
11 B = 2 400 B = 218 unités
A = 136 unités
Marge = (1 000 Dhs x 136 u) + (500 Dhs x 218 u) = 245 000 Dhs.

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3) Proposition d’une solution mathématique
En raison d’un marché limité pour le produit A, il est
impossible d’envisager la fabrication de plus de 200 unités
de ce produit par jour (il s’agit de limiter la production).
En appelant a et b les quantités respectives de produits A et
B à fabriquer, il est possible d’exprimer les contraintes
mathématiques par des inéquations :
Atelier I : 3 a + 5 b ≤ 1 500 (1)
Atelier II : 4 a + 3 b ≤ 1 200 (2)
Maximum A : a ≤ 200 (3)
Les quantités ne peuvent a ≥ 0 (4)
être négatives b ≥ 0 (5)

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Cet ensemble d’inéquations constitue le programme linéaire. La résolution peut
être faite graphiquement en construisant pour chaque inéquation une droite
partageant le plan en deux demi-plans dont l’un seulement convient.
Equation des droites :
b = – 3/5 a + 300 (1)
b = – 4/3 a + 400 (2)
a = 200 (3)
a=0 (4)
a=0 (5)
-Zone d'acceptabilité : tout point représentant un couple (a. b) situé dans cette
zone correspond à un programme réalisable.
-A tout point situé sur une droite représentant une contrainte de capacité d'un
atelier correspond le plein emploi pour cet atelier.
-Le point P correspond à un programme assurant le plein emploi des deux ateliers.
Les quantités à fabriquer dans ce cas sont les solutions du
système :
3 a +5 b = 1500 a=136
4 a+3 b = 1200 b=218

19
 La zone d’acceptabilité est le polygone des
solutions possibles : (O – D – P – P’– C)

La zone d’acceptabilité est le polygone des solutions possibles :


(O – D – P – P’– C)

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B) Recherche d'un optimum

Supposons que la vente d'une unité de A procure une marge sur


coût variable de 1000 et la vente d'une unité de B une marge sur
coût variable de 500.
La marge totale sera : 1 000 A + 500 B et pour exprimer
qu'elle doit être maximale, on écrit :
1 000 A + 500 B = MAX.
Pour déterminer l’optimum économique, on peut présenter la
droite correspondant à la fonction économique
M = 1 000 A + 500 B
Pour maximiser M, il faut déplacer la droite parallèlement à
elle – même le plus haut possible c’est-à-dire qu’elle garde un
point dans la zone d’acceptabilité.

21
Sur le graphique, on voit que cet optimum correspond au
point P’ où
on a :
A = 200
4A + 3B = 1 200 4 x 200 + 3 B B = 400 / 3 = 133

Ce programme réalise le plein emploi de l’atelier II mais il


n’utilise dans l’atelier I que :
(3 x 200 + 5 x 133) = 1 266 heures laissant une capacité
inemployée (mais disponible) de 1 500 – 1 266 = 234 heures.
La marge correspondante est de : (1 000 x 200 + 500 x 133) =
266 500 au lieu de 245 000 au point P.
Il faut noter que cette méthode ne peut être utilisée si le
programme comporte plus de deux variables d’où l’utilisation
de la méthode simplexe que nous n’allons pas traiter.
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A) Cas d’une production unique et régulière dans le temps

Lorsque le rythme de ventes sur l’année est irrégulier,


la répartition dans le temps de la production pose le problème de la
politique de stockage.
Exemple
Les prévisions des ventes pour un produit P sont établies comme
suit :
Trimestres 1 2 3 4 Total
Quantités 1 500 1 500 2 000 3 000 8 000

23
La fabrication d’une unité nécessite 2 heures de travail
sur un poste d’assemblage.
Chaque poste d’assemblage a un coût fixe annuel de
100 000 Dhs et une capacité de production de 500
heures par trimestre.
Le coût de stockage d’une unité est de 1 000 Dhs par an.
Deux politiques sont possibles pour la production :
- Une production régulière dans le temps ;
- Une adaptation du rythme de production au rythme des
ventes.
Soit dans le cas présent : 8 000 / 4 = 2 000 unités par
trimestre.
Cette politique aura des conséquences sur les stocks. D’où le
tableau suivant :

24
Trimestres 1 2 3 4
SI 0 500 1 000 1 000
Entrées 2 000 2 000 2 000 2 000
(production)
Sorties 1 500 1 500 2 000 3 000
(ventes)
SF 500 1 000 1 000 0
Stock moyen 250 750 1 000 500

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Cette politique a l’avantage d’utiliser au mieux le potentiel de
l’entreprise : le nombre de postes de travail nécessaire est de :
(2 h x 2 000 unités) / 500 capacités de production = 8.
Cependant, elle a pour conséquence un stockage important.
Le stock moyen sur l’année serait :
(250 + 750 + 1 000 + 500) / 4 = 625 unités.
Ainsi, le coût de cette politique de production est de :

Coût des postes de travail 8 (nombre de postes) x 100 000 (Chaque


poste a un coût fixe annuel de 100 000)
= 800 000
Coût de stockage (625 (stock moyen sur l’année) x
1 000 (coût de stockage) = 625 000
Total = 1 425 000

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B) Cas d’une adaptation du rythme de production au
rythme des ventes

Si la demande est régulière sur chaque période, il est possible


d’avoir à la limite un stock nul.
Cependant, l’entreprise doit, dans ce cas, être à même de prévoir
un nombre de postes de travail pour faire face à la demande
maximale du trimestre 4 soit : 2 h x (3 000 unités / 500 capacités
de production) =12 postes.
Les conséquences d’une telle politique peuvent être résumées
comme suit :

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Trimestres 1 2 3 4
SI 0 0 0 0
Entrées (production) 1 500 1 500 2 000 3 000
Sorties (ventes) 1 500 1 500 2 000 3 000
SF 0 0 0 0

Le coût de cette politique de production est de :


Coût des postes de travail 12 (nombre de postes) x 100 000 (Chaque
poste a un coût fixe annuel de 100 000) = 1
200 000
Coût de stockage 0
Total = 1 200 000

Cette solution apparaît moins coûteuse que la première.

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Le contrôle budgétaire de la production fera apparaître des écarts
entre production réelle et production prévue. Il fera apparaître les
écarts entre les coûts au niveau de la production réelle.
Le suivi de la fonction de production s’effectue en référence à la
structure de coûts de produits en distinguant les charges directes et
les charges indirectes.

A) Présentation des coûts préétablis (standards)

La méthode des coûts standards est apparue aux Etats-Unis dans


Les années 20. Elle a été reprise en France après la deuxième guerre
mondiale sous le nom de la Méthode des coûts préétablis.

29
1) Définitions :

La méthode des coûts Le Plan Comptable Les coûts préétablis


préétablis consiste à Français de 1982 s’opposent aux coût
« comptabiliser les considère qu’un coût réels calculé à
mouvements des préétabli est : « un coût postériori, et parfois
valeurs à l’aide de évalué à priori, soit appelés « coûts
coûts calculés à pour faciliter certains constatés ». Leur
l’avance et à traitements analytiques, finalité peut être
enregistrer les écarts soit pour permettre le externe (proposition
résultant de la contrôle de gestion par de prix dans le cadre
différence entre les l’analyse des écarts ». de devis) et interne
valeurs ainsi Les coûts préétablis (optimisation des
dégagées et les sont des coûts calculés ressources de
valeurs réelles à l'avance pour chiffrer l'entreprise, des
données par la des flux prévisionnels approvisionnements à
comptabilité de de toutes natures en la distribution).
gestion ». quantité ou en valeur.

30
2) Les différents types de coûts préétablis

Les coûts préétablis doivent être établis de façon à pouvoir


être confrontés terme à terme aux coûts constatés calculés à
posteriori.

31
Coût unitaire préétabli de production

Prix unitaire standard X


Matière première quantité standard
Les coûts directs
Main d’œuvre Salaire horaires standard X
Les coûts direct temps standard

préétablis
Les coûts indirects Coût standard UO X
Centre d’analyse nombre standard UO

46

32
Ou encore :

Matières Quantité préétablie x Coût unitaire


Charges préétabli
directes Main d'œuvre Temps préétabli x Taux horaire préétabli
Centres d'analyse Nombre d'unités d'œuvre préétabli x Coût
Charges opérationnels préétabli de l'unité d'œuvre
indirectes Centres d'analyse Valeur préétablie de l'assiette de taux x Taux
de structure de frais préétabli

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Si les charges (coûts) directes préétablies sont constituées des
matières premières et de la main d’œuvre, les charges
indirectes préétablies d’un centre représentent le budget de ce
centre. On parle du budget flexible.
Pour chaque centre, doit distinguer les charges fixes et les
charges variables.
Le budget flexible d’un centre d’analyse nous donne le
montant des charges (coûts) indirectes (variables et fixes) en
fonction des niveaux des centres d’activité du centre. Le
raisonnement mis en œuvre est celui de l’imputation
rationnelle des charges de structure.
Les écarts entre coûts préétablis et coûts constatés se calculent
sous la forme : Coût constaté - Coût préétabli.

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B)Traitement des écarts dans la gestion budgétaire de
la production

Le contrôle budgétaire des coûts de production est un outil


d’évaluation de la performance des centres opérationnels de
production. Réalisé à postériori au niveau des unités de
production en comparant les coûts réels de production aux
coûts budgétés de la production constatée, le contrôle
budgétaire des coûts de production s’opère le plus souvent
par nature des charges, en distinguant les charges directes et
les charges indirectes. Cette démarche met en évidence des
écarts qu’il convient de traiter.

35
36
1) Traitement des écarts sur charges directes variables de
production

Il s’agit de dégager et analyser les causes d’écarts entre les montants


des charges directes réelles de production et les montants des charges
budgétées (ou préétablies) pour la production constatée.

a) Traitement des écarts sur coûts des matières

Ce traitement porte sur les matières premières consommables


considérées comme charges variables de production, les sorties des
stocks ne sont pas évaluées par lots (mais au coût moyen), et chaque
élément de coût préétabli correspond un seul coût réel.
Le calcul de l’écart sur coûts des matières peut se faire en référence
à la production constatée (ou production réelle).

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Ecart total = Coût réel - Coût préétabli

Coût réel = Coût unitaire x quantité réelle ;


Coût préétabli = Coût unitaire préétabli x quantité préétablie.

Coût réel de la matière Coût préétabli de la matière


Ecart global = utilisée pour la production constatée - utilisée ajusté à la production constatée

Un écart positif (coût réel > coût préétabli est défavorable et représente une perte

Un écart négatif (coût réel < coût préétabli est favorable et représente une économie

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Par ailleurs :

- Le coût réel de la production constatée = coût de la


production habituellement calculé par la comptabilité de
gestion à la fin de la période de calcul des coûts.
- Le coût préétabli de la production constatée = coût
déterminé sur la base des données préétablies ajustées à la
production constatée.

L’analyse de l’écart global sur coûts des matières permet de


rechercher et d’appliquer les causes de cet écart et de mettre
éventuellement en place des actions correctives. L’analyse
fait apparaître deux sous écarts : un écart sur prix et un
écart sur quantité.

39
Ecart / prix (Prix réel – Prix préétabli) x Quantité réelle (Pr – Pp) x Qr
Ecart / quantité (Quantité réelle – Quantité préétablie) x Prix préétabli
(Qr – Qp) x Pp
Ecart global (Ecart / prix) + (Ecart / quantité)

Écart total = coût réel - coût préétabli de la consommation prévue


Puisque le coût réel concerne la production réelle, il est nécessaire d'introduire
le coût préétabli de la consommation prévue, adapté à la production réelle:

40
Analyse de l'écart relatif au facteur consommé (E1)

Puisqu'un coût est le produit d'une quantité Q par un coût unitaire


C, l'écart E1 s'écrit :

41
L'écart E1 peut provenir d'une différence entre quantité réelle et
quantité préétablie (Qr-Qp) et d'une différence entre coût unitaire
réel et coût unitaire préétabli (Cr-Cp).

On met en évidence ces différences en introduisant, dans l'égalité


précédente, une nouvelle valeur :
Quantité réelle x Coût unitaire préétabli = Qr x CP .
On en déduit :

42
Cette égalité est assez facile à illustrer graphiquement.

43
Matières : E1 comprend : l'écart sur coût d'achat de matières et
l'écart sur quantité de matière consommée.
Main-d’œuvre directe : E1 comprend : l'écart sur salaire horaire
(coût du travail) et l'écart sur temps (quantité de travail)

b) Traitement des écarts sur coûts de la main d’œuvre directe

Ce traitement est semblable au premier sauf qu’il faut qu’il doit être
adapté à la nature de la charge variable directe. Il s’agit d’heure de
main d’œuvre, de taux horaire et d’écart sur temps. L’analyse fait
apparaître deux sous écarts : un écart sur prix et un écart sur
quantité.

44
2) Traitement des écarts sur charges indirectes de production

Le traitement des écarts sur charges indirectes de production


porte sur les écarts relatifs tant aux charges variables qu’au
charges de structure consommés par les centres opérationnels
de production.

a) L’écart global par centre d’analyse principal

L’écart global relatif à la production constatée mesure la


différence entre les charges indirectes réelles générées par la
production constatée et les charges indirectes préétablies
ajustées à la production constatées.

45
Charges indirectes réelles Charges indirectes préétablies
Ecart global = de la production constatée - de la production constatée

b) L’écart global par centre d’analyse secondaire

Le plan comptable préconise de décomposer l’écart global


provenant des charges indirectes en trois sous écarts :
- L’écart sur rendement ;
- L’écart sur activité ou sur imputation des coûts de structure ;
- L’écart sur budget ou écart sur coût variable.

Le premier vise à rechercher et à expliquer les causes de l’écart


global éventuellement dues à la dégradation du rendement ou de
la productivité.

46
Ecart sur rendement =
Coût total préétabli de l’activité - Coût total préétabli de la
Réelle du centre d’analyse production constatée

Le deuxième vise à prendre en compte l’existence des charges


de structure du centre d’analyse.

Ecart sur activité =


Budget flexible de l’activité - Charges indirectes préétablies
Réelle du centre d’analyse de l’activité réelle du centre
d’analyse

Le troisième consiste à établir la comparaison entre le montant


des charges indirectes réelles constatées au niveau du centre
d’analyse et les charges indirectes préétablies ajustées à la
production réelle ou budget flexible. Cet écart ne fait pas
distinction entre les charges variables et les charges fixes,
mais considère globalement l’ensemble des charges indirectes.
47
Ecart sur budget (ou sur charges variables) =
Charges indirectes réelles - Budget flexible de l’activité réelle
De la production constatée du centre d’analyse

3) Les causes possibles d’écarts

a) Causes relatives aux facteurs de production

- Différences de prix de la matière


- Différences de quantités de la matière
- Différences de prix de la main d’œuvre
- Différences de rendement de la main d’œuvre

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b) Causes relatives à l’organisation de la production

- Qualité de la gestion des stocks et des


approvisionnements Qualité de l’ordonnancement
- Mauvais réglage ou défaillance des machines

c) Causes relatives au marché de l’entreprise

- Augmentation ou diminution de la part de marché


- Augmentation ou diminution du rendement par rapport
à celui des concurrents.

49

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