Nº SSR-2-1 Sûreté Des Centrales Nucléaires Conception PDF
Nº SSR-2-1 Sûreté Des Centrales Nucléaires Conception PDF
Nº SSR-2-1 Sûreté Des Centrales Nucléaires Conception PDF
PUBLICATIONS CONNEXES
L’AIEA prend des dispositions pour l’application des normes et, en vertu des articles III
et VIII C de son Statut, elle favorise l’échange d’informations sur les activités nucléaires
pacifiques et sert d’intermédiaire entre ses États Membres à cette fin.
Les rapports sur la sûreté et la protection dans le cadre des activités nucléaires sont
publiés dans la collection Rapports de sûreté. Ces rapports donnent des exemples concrets et
proposent des méthodes détaillées à l’appui des normes de sûreté.
Les autres publications de l’AIEA concernant la sûreté paraissent dans les collections
Radiological Assessment Reports, INSAG Reports (Groupe consultatif international pour
la sûreté nucléaire), Technical Reports et TECDOC. L’AIEA édite aussi des rapports sur
les accidents radiologiques, des manuels de formation et des manuels pratiques, ainsi que
d’autres publications spéciales concernant la sûreté.
Les publications ayant trait à la sécurité paraissent dans la collection Sécurité nucléaire
de l’AIEA.
La collection Énergie nucléaire de l’AIEA est constituée de publications informatives
dont le but est d’encourager et de faciliter le développement et l’utilisation pratique de
l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, ainsi que la recherche dans ce domaine. Elle comprend
des rapports et des guides sur l’état de la technologie et sur ses avancées, ainsi que sur des
données d’expérience, des bonnes pratiques et des exemples concrets dans les domaines de
l’électronucléaire, du cycle du combustible nucléaire, de la gestion des déchets radioactifs et
du déclassement.
SÛRETÉ DES
CENTRALES NUCLÉAIRES :
CONCEPTION
Les États ci-après sont Membres de l’Agence internationale de l’énergie atomique :
Le Statut de l’Agence a été approuvé le 23 octobre 1956 par la Conférence sur le Statut de l’AIEA,
tenue au Siège de l’Organisation des Nations Unies, à New York ; il est entré en vigueur le 29 juillet 1957.
L’Agence a son Siège à Vienne. Son principal objectif est « de hâter et d’accroître la contribution de
l’énergie atomique à la paix, la santé et la prospérité dans le monde entier ».
COLLECTION
NORMES DE SÛRETÉ DE L’AIEA No SSR-2/1
SÛRETÉ DES
CENTRALES NUCLÉAIRES :
CONCEPTION
© AIEA, 2012
Imprimé par l’AIEA en Autriche
Avril 2012
SÛRETÉ DES
CENTRALES NUCLÉAIRES :
CONCEPTION
AIEA, VIENNE, 2012
STI/PUB/1534
ISBN 978–92–0–231110–7
ISSN 1020–525X
AVANT-PROPOS
de Yukiya Amano
Directeur général
NOTE DU SECRÉTARIAT
GÉNÉRALITÉS
Fondements de sûreté
Les fondements de sûreté présentent les objectifs et les principes de
protection et de sûreté qui constituent la base des prescriptions de sûreté.
Prescriptions de sûreté
Un ensemble intégré et cohérent de prescriptions de sûreté établit les
prescriptions qui doivent être respectées pour assurer la protection des personnes
et de l’environnement, actuellement et à l’avenir. Les prescriptions sont régies par
les objectifs et principes présentés dans les fondements de sûreté. S’il n’y est pas
satisfait, des mesures doivent être prises pour atteindre ou rétablir le niveau de
sûreté requis. La présentation et le style des prescriptions facilitent leur utilisation
pour l’établissement, de manière harmonisée, d’un cadre réglementaire national.
Ces prescriptions, notamment les prescriptions globales numérotées, sont
rédigées au présent de l’indicatif. De nombreuses prescriptions ne s’adressent pas
à une partie en particulier, ce qui signifie que la responsabilité de leur application
revient à toutes les parties concernées.
1
Voir aussi les publications parues dans la collection Sécurité nucléaire de l’AIEA.
Fondements de sûreté
Principes fondamentaux de sûreté
Guides de sûreté
Les guides de sûreté contiennent des recommandations et des orientations
sur la façon de se conformer aux prescriptions de sûreté, traduisant un consensus
international selon lequel il est nécessaire de prendre les mesures recommandées
(ou des mesures équivalentes). Ces guides présentent les bonnes pratiques
internationales et reflètent de plus en plus les meilleures d’entre elles pour aider
les utilisateurs à atteindre des niveaux de sûreté élevés. Les recommandations
qu’ils contiennent sont énoncées au conditionnel.
Les principaux utilisateurs des normes de sûreté dans les États Membres de
l’AIEA sont les organismes de réglementation et d’autres autorités nationales
pertinentes. Les normes de sûreté de l’AIEA sont aussi utilisées par les
organisations parrainantes et par de nombreux organismes qui conçoivent,
construisent et exploitent des installations nucléaires, ainsi que par les utilisateurs
de rayonnements et de sources radioactives.
Les normes de sûreté de l’AIEA sont applicables, selon que de besoin, pendant
la durée de vie de toutes les installations et activités, existantes et nouvelles, utilisées
à des fins pacifiques ainsi qu’aux mesures de protection visant à réduire les risques
radiologiques existants. Les États peuvent les utiliser comme référence pour la
réglementation nationale concernant les installations et les activités.
En vertu de son Statut, l’AIEA est tenue d’appliquer les normes de sûreté à
ses propres opérations et les États doivent les appliquer aux opérations pour
lesquelles l’AIEA fournit une assistance.
Les normes de sûreté sont aussi utilisées par l’AIEA comme référence pour
ses services d’examen de la sûreté, ainsi que pour le développement des
compétences, y compris l’élaboration de programmes de formation théorique et
de cours pratiques.
Les conventions internationales contiennent des prescriptions semblables à
celles des normes de sûreté qui sont juridiquement contraignantes pour les parties
contractantes. Les normes de sûreté de l’AIEA, complétées par les conventions
internationales, les normes industrielles et les prescriptions nationales détaillées,
constituent une base cohérente pour la protection des personnes et de
l’environnement. Il y a aussi des aspects particuliers de la sûreté qui doivent être
évalués à l’échelle nationale. Par exemple, de nombreuses normes de sûreté de
l’AIEA, en particulier celles portant sur les aspects de la sûreté relatifs à la
planification ou à la conception, sont surtout applicables aux installations et
activités nouvelles. Les prescriptions établies dans les normes de sûreté de
l’AIEA peuvent n’être pas pleinement satisfaites par certaines installations
existantes construites selon des normes antérieures. Il revient à chaque État de
déterminer le mode d’application des normes de sûreté de l’AIEA dans le cas de
telles installations.
Les considérations scientifiques qui sous-tendent les normes de sûreté de
l’AIEA constituent une base objective pour les décisions concernant la sûreté ;
cependant, les décideurs doivent également juger en connaissance de cause et
déterminer la meilleure manière d’équilibrer les avantages d’une mesure ou d’une
activité par rapport aux risques radiologiques et autres qui y sont associés ainsi
qu’à tout autre impact négatif qui en découle.
Secrétariat et consultants :
rédaction de nouvelles
normes ou révision
des normes existantes
Projet
Projet final
Approbation
par la CSS
FIG. 2. Processus d’élaboration d’une nouvelle norme de sûreté ou de révision d’une norme
existante.
Les conclusions du Comité scientifique des Nations Unies pour l’étude des
effets des rayonnements ionisants (UNSCEAR) et les recommandations
d’organismes internationaux spécialisés, notamment de la Commission
internationale de protection radiologique (CIPR), sont prises en compte lors de
l’élaboration des normes de sûreté de l’AIEA. Certaines normes de sûreté sont
élaborées en collaboration avec d’autres organismes des Nations Unies ou
d’autres organisations spécialisées, dont l’Agence de l’OCDE pour l’énergie
nucléaire, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture,
l’Organisation internationale du Travail, l’Organisation mondiale de la santé,
l’Organisation panaméricaine de la santé et le Programme des Nations Unies pour
l’environnement.
INTERPRÉTATION DU TEXTE
Les termes relatifs à la sûreté ont le sens donné dans le Glossaire de sûreté
de l’AIEA (http://www-ns.iaea.org/standards/safety-glossary.htm). Pour les
guides de sûreté, c’est la version anglaise qui fait foi.
Le contexte de chaque volume de la collection Normes de sûreté de l’AIEA
et son objectif, sa portée et sa structure sont expliqués dans le chapitre premier
(introduction) de chaque publication.
Les informations qui ne trouvent pas leur place dans le corps du texte
(par exemple celles qui sont subsidiaires ou séparées du corps du texte, sont
incluses pour compléter des passages du texte principal ou décrivent des
méthodes de calcul, des procédures ou des limites et conditions) peuvent être
présentées dans des appendices ou des annexes.
Lorsqu’une norme comporte un appendice, celui-ci est réputé faire partie
intégrante de la norme. Les informations données dans un appendice ont le même
statut que le corps du texte et l’AIEA en assume la paternité. Les annexes et notes
de bas de page du texte principal ont pour objet de donner des exemples concrets
ou des précisions ou explications. Elles ne sont pas considérées comme faisant
partie intégrante du texte principal. Les informations contenues dans les annexes
n’ont pas nécessairement l’AIEA pour auteur ; les informations publiées par
d’autres auteurs figurant dans des normes de sûreté peuvent être présentées dans
des annexes. Les informations provenant de sources extérieures présentées dans
les annexes sont adaptées pour être d’utilité générale.
TABLE DES MATIÈRES
1. INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
Généralités (1.1–1.3) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
Objectif (1.4–1.5) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
Champ d’application (1.6–1.8) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
Structure (1.9) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
Radioprotection (2.6–2.7) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
Sûreté de conception (2.8–2.11). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
Le concept de défense en profondeur (2.12–2.14). . . . . . . . . . . . . . . . 7
Maintenir l’intégrité de la conception de la centrale tout au long
de sa durée de vie (2.15–2.18) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Base de conception. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Prescription 13 : Catégories d’états de la centrale (5.1–5.2) . . . . . . . . 18
Prescription 14 : Base de conception pour les constituants importants
pour la sûreté (5.3) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Prescription 15 : Limites de conception (5.4) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Prescription 16 : Événements initiateurs postulés (5.5–5.15) . . . . . . . 20
Prescription 17 : Dangers internes et externes (5.16–5.22) . . . . . . . . . 22
Prescription 18 : Règles de conception technique (5.23). . . . . . . . . . . 23
Prescription 19 : Accidents de dimensionnement (5.24–5.26) . . . . . . 23
Prescription 20 : Conditions hors dimensionnement (5.27–5.32) . . . . 24
Prescription 21 : Séparation physique et indépendance des systèmes
de sûreté (5.33) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
Prescription 22 : Classification aux fins de la sûreté (5.34–5.36) . . . . 26
Prescription 23 : Fiabilité des constituants importants pour la sûreté
(5.37–5.38) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
Prescription 24 : Défaillances de cause commune. . . . . . . . . . . . . . . . 27
Prescription 25 : Critère de défaillance unique (5.39–5.40) . . . . . . . . 28
Prescription 26 : Conception sûre après défaillance (5.41) . . . . . . . . . 28
Prescription 27 : Systèmes d’appui (5.42–5.43) . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
Prescription 28 : Limites et conditions d’exploitation aux fins
d’une exploitation sûre (5.44) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
Facteurs humains . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
Prescription 32 : Conception en vue d’une optimisation de
la performance de l’exploitant (5.53–5.62) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
Analyse de la sûreté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
Prescription 42 : Analyse de la sûreté de conception de la centrale
(5.71–5.76) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
Radioprotection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
Prescription 81 : Conception aux fins de la radioprotection
(6.69–6.76) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
Prescription 82 : Moyens de contrôle radiologique (6.77–6.84) . . . . . 59
RÉFÉRENCES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
DÉFINITIONS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
LISTE DES PERSONNES AYANT COLLABORÉ À LA RÉDACTION
ET À LA RÉVISION DU TEXTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
ORGANES D’APPROBATION DES NORMES DE SÛRETÉ
DE L’AIEA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
1. INTRODUCTION
GÉNÉRALITÉS
1.3. Il se pourrait que les prescriptions de sûreté qui figurent dans la présente
publication ne puissent pas être toutes appliquées aux centrales nucléaires déjà en
service ou en construction ; de plus, les conceptions déjà approuvées par les
organismes de réglementation ne peuvent peut être pas toujours être modifiées.
Pour analyser la sûreté de ces conceptions, on devrait procéder à une comparaison
1
avec les normes en vigueur, par exemple dans le cadre de l’examen périodique de
la sûreté de la centrale, afin de déterminer si la sûreté d’exploitation de la centrale
pourrait être encore améliorée par des mesures qu’il serait raisonnablement de
prendre.
OBJECTIF
1.5. La présente publication est destinée à être utilisée par les organismes
intervenant dans la conception, la fabrication, la modification, la maintenance,
l’exploitation et le déclassement de centrales nucléaires, dans l’analyse,
la vérification et l’examen, et dans la fourniture d’un appui technique, ainsi que
par les organismes de réglementation.
CHAMP D’APPLICATION
2
1.8. Les termes employés dans la présente publication ont le sens donné et
expliqué dans le glossaire de sûreté de l’AIEA [3], sauf indication contraire
(voir les Définitions).
STRUCTURE
1.9. La structure de la présente publication se fonde sur les liens entre d’une
part, l’objectif et les principes de sûreté et, d’autre part, les prescriptions relatives
aux fonctions de sûreté nucléaire et aux critères de conception pour la sûreté.
La section 2 définit l’objectif, les principes et les concepts de sûreté qui sont à la
base des prescriptions relatives aux fonctions de sûreté à respecter pour les
centrales nucléaires ainsi que les critères de conception aux fins de la sûreté.
Les sections 3 à 6 formulent des prescriptions globales numérotées (en gras) ainsi
que des prescriptions supplémentaires, selon qu’il convient. La section 3 couvre
les prescriptions générales que l’organisme chargé de la conception doit respecter
en matière de gestion de la sûreté dans le processus de conception. La section 4
énonce : les prescriptions relatives aux principaux critères techniques de
conception aux fins de la sûreté, dont des prescriptions relatives aux fonctions
fondamentales de sûreté, l’application de la défense en profondeur et des
dispositions relatives à la construction ; les prescriptions relatives aux interfaces
de la sûreté avec la sécurité nucléaire et avec le système national de comptabilité
et de contrôle des matières nucléaires ; et les prescriptions visant à garantir que
les risques radiologiques dus à l’exploitation de la centrale soient maintenus à un
niveau aussi bas que raisonnablement possible. La section 5 énonce les
prescriptions relatives à la conception générale de la centrale, qui complètent les
prescriptions relatives aux principaux critères techniques de conception afin que
les objectifs de sûreté soient respectés et les principes de sûreté appliqués.
Les prescriptions relatives à la conception générale de la centrale s’appliquent à
tous les constituants (c’est-à-dire les structures, systèmes et composants)
importants pour la sûreté. La section 6 énonce les prescriptions relatives à la
conception de systèmes précis de la centrale tels que le cœur du réacteur,
le système de refroidissement, le système de confinement et le système de
contrôle-commande.
3
2. APPLICATION DES CONCEPTS ET
DES PRINCIPES DE SÛRETÉ
2.2. Cet objectif fondamental de sûreté doit être réalisé et les dix principes de
sûreté appliqués sans limiter de manière indue l’exploitation des installations ou
la conduite d’activités entraînant des risques radiologiques. Pour que les centrales
nucléaires soient exploitées et les activités effectuées de manière à répondre aux
normes de sûreté les plus rigoureuses pouvant raisonnablement être appliquées,
il faut prendre des mesures pour (voir réf. [1], par. 2.1) :
2.4. La publication intitulée Principes fondamentaux de sûreté (réf. [1], par. 2.3)
stipule que :
4
2.6. La présente publication contient les prescriptions permettant d’appliquer
ces principes de sûreté, qui sont particulièrement importants dans la conception
des centrales nucléaires.
RADIOPROTECTION
2.7. Afin de satisfaire aux principes de sûreté, il est exigé de s’assurer pour
toutes les conditions de fonctionnement d’une centrale nucléaire et toute activité
associée, que les doses résultant d’une exposition à des rayonnements au sein de
l’installation ou d’une exposition due à tout rejet radioactif programmé provenant
de l’installation restent inférieures aux limites de doses et soient maintenues à un
niveau aussi bas que raisonnablement possible. En outre, il est exigé d’appliquer
des mesures visant à atténuer les conséquences radiologiques de tout accident qui
viendrait à se produire.
2.8. Pour appliquer les principes de sûreté, il est également exigé que les
centrales nucléaires soient conçues et exploitées de façon à maintenir toutes les
sources de rayonnements sous un contrôle technique et administratif strict.
Toutefois, ce principe n’exclut pas une exposition limitée ni le rejet dans
l’environnement de quantités autorisées de substances radioactives provenant de
centrales nucléaires dans les conditions de fonctionnement. Il est exigé que ces
expositions et rejets radioactifs soient sous contrôle strict et qu’ils soient
maintenus à un niveau aussi bas que raisonnablement possible, conformément
aux limites réglementaires, aux limites d’exploitation et aux prescriptions de
radioprotection [4].
SÛRETÉ DE CONCEPTION
2.9. Pour parvenir au plus haut niveau de sûreté pouvant être raisonnablement
atteint dans la conception d’une centrale nucléaire, des mesures sont prises,
conformément aux critères d’acceptation et objectifs de sûreté nationaux [1], pour :
a) prévenir les accidents qui ont des conséquences néfastes et sont dus à une
perte de contrôle du cœur du réacteur ou d’autres sources de rayonnements
et atténuer les conséquences des accidents qui se produisent ;
b) s’assurer que pour tous les accidents pris en compte dans la conception de
l’installation, toutes les conséquences radiologiques restent inférieures aux
limites pertinentes et soient maintenues à un niveau aussi bas que
raisonnablement possible ;
5
c) veiller à ce que la probabilité que survienne un accident ayant des
conséquences radiologiques graves soit extrêmement faible et à ce que ces
conséquences radiologiques soient atténuées dans toute la mesure du possible.
2.10. Pour montrer que l’objectif fondamental de sûreté [1] est atteint dans la
conception d’une centrale nucléaire, une évaluation complète de la sûreté [2] de
la conception doit être effectuée pour répertorier toutes les sources de
rayonnements possibles et pour évaluer les doses qui pourraient être reçues par
les travailleurs dans l’installation et par les personnes du public, ainsi que leurs
effets possibles sur l’environnement, du fait de l’exploitation de la centrale.
L’évaluation de la sûreté est exigée pour examiner : i) le fonctionnement normal
de la centrale ; ii) le comportement de la centrale lors d’incidents de
fonctionnement prévus ; et iii) les conditions accidentelles. Sur la base de cette
analyse, il est possible de déterminer la capacité de la conception à résister aux
événements initiateurs postulés et aux accidents, de démontrer l’efficacité des
constituants importants pour la sûreté et d’établir tous les apports (conditions
préalables) indispensables pour la planification d’urgence.
2.11. Des mesures sont prises pour maintenir l’exposition à des niveaux aussi
bas que raisonnablement possible dans toutes les conditions de fonctionnement et
pour réduire au maximum la probabilité d’un accident susceptible de faire perdre
le contrôle d’une source de rayonnements. Néanmoins, la possibilité d’un
accident demeure. Des mesures sont prises pour faire en sorte d’en atténuer les
conséquences radiologiques. Ces mesures comprennent la mise en place de
caractéristiques et de systèmes de sûreté, l’établissement de procédures de
gestion des accidents par l’organisme exploitant et, si possible, la mise en place
de mesures d’intervention externe par les autorités compétentes, appuyées
comme il convient par l’organisme exploitant, afin d’atténuer les expositions
dues à un accident.
1
La possibilité que certaines conditions apparaissent est considérée comme pratiquement
éliminée si elles sont physiquement impossibles ou si, avec un niveau de certitude élevé, elles
sont considérées extrêmement improbables.
6
des conséquences radiologiques potentielles mineures ou n’en avoir aucune.
Un objectif essentiel consiste à faire en sorte que des mesures d’intervention
externes pour atténuer les conséquences radiologiques ne soient guère, voire pas
du tout, nécessaires du point de vue technique, même si de telles mesures peuvent
néanmoins être exigées par les autorités responsables.
2.13. Le principal moyen de prévenir les accidents dans une centrale nucléaire et
d’atténuer les conséquences de ceux qui se produiraient est l’application du
concept de défense en profondeur [1, 5, 6]. Ce concept est appliqué à toutes les
activités liées à la sûreté, qu’elles aient trait à l’organisation, au comportement du
personnel ou à la conception, et quelles que soient les conditions de
fonctionnement de la centrale (pleine puissance, faible puissance ou arrêt pour
diverses raisons). Il s’agit de veiller à ce que toutes les activités liées à la sûreté
soient soumises à des dispositions de niveau indépendant, de telle sorte que si une
défaillance venait à se produire, elle serait détectée et compensée ou corrigée par
des mesures appropriées. L’application du concept de défense en profondeur tout
au long de la conception et de l’exploitation assure une protection contre les
incidents de fonctionnement prévus et les accidents, y compris ceux qui résultent
d’une défaillance du matériel ou d’événements d’origine humaine à l’intérieur de
la centrale, et contre les conséquences des événements ayant leur origine hors de
la centrale.
1) Le premier niveau de défense a pour objet d’empêcher tout écart par rapport
au fonctionnement normal et la défaillance de constituants importants pour
la sûreté. Il s’ensuit que le choix du site, la conception, la construction,
la maintenance et l’exploitation de la centrale doivent être réalisés de
manière correcte et prudente, conformément au système de gestion de la
qualité et aux pratiques techniques appropriées et éprouvées. Pour atteindre
7
ces objectifs, une attention particulière est accordée au choix des codes de
calcul et des matériaux appropriés, au contrôle de la qualité de la fabrication
des composants et de la construction de la centrale, ainsi qu’à la mise en
service de cette dernière. Les options de conception qui permettent de
réduire les dangers internes potentiels contribuent à la prévention des
accidents à ce niveau de défense. Une attention est aussi accordée aux
processus et procédures utilisés pour la conception, la fabrication, la
construction et l’inspection en service, la maintenance et les essais, à la
facilité d’accès pour ces activités, à la façon dont la centrale est exploitée et
à la manière dont l’expérience d’exploitation est mise à profit. Ce processus
est étayé par une analyse détaillée qui détermine les prescriptions requises
pour l’exploitation et la maintenance de la centrale et pour la gestion de la
qualité des pratiques y afférentes.
2) Le deuxième niveau de défense a pour objet de déceler et de maîtriser les
écarts par rapport aux conditions normales de fonctionnement,
afin d’empêcher que des incidents de fonctionnement prévus survenant à la
centrale ne dégénèrent en conditions accidentelles. Il est ainsi admis que
des événements initiateurs postulés surviendront probablement pendant la
durée de vie utile d’une centrale nucléaire malgré les précautions prises
pour les éviter. Ce niveau exige la mise en place de systèmes et de
caractéristiques de conception spécifiques, la confirmation de leur efficacité
par le biais d’une analyse de la sûreté, et l’établissement de procédures
d’exploitation visant à éviter de tels événements initiateurs ou à réduire le
plus possible leurs conséquences et à ramener la centrale à un état sûr.
3) Dans le cas du troisième niveau de défense, on se place dans l’hypothèse —
très improbable — où le niveau précédent n’empêcherait pas certains
incidents de fonctionnement prévus ou certains événements initiateurs
postulés de dégénérer en des accidents. La survenue de tels accidents est
postulée au stade de la conception de la centrale. Il est donc indispensable
de prévoir des caractéristiques de sûreté intrinsèque et/ou des dispositifs de
sauvegarde, des systèmes de sûreté et des procédures de sûreté capables
d’éviter l’endommagement du cœur d’un réacteur ou les rejets importants
hors du site et de ramener la centrale à un état sûr.
4) Le quatrième niveau de défense a pour objet d’atténuer les conséquences
des accidents qui résultent de la défaillance du troisième niveau de défense
en profondeur. À ce niveau, l’objectif le plus important est d’assurer la
fonction de confinement et ainsi de veiller à ce que les rejets radioactifs
soient maintenus au niveau le plus bas qu’il est raisonnablement possible
d’atteindre.
5) Le cinquième et dernier niveau de défense a pour objet d’atténuer les
conséquences radiologiques des rejets radioactifs susceptibles de résulter de
8
conditions accidentelles. Il est nécessaire de prévoir à cette fin un centre de
crise convenablement équipé et des plans et procédures d’urgence pour une
intervention d’urgence interne et externe.
9
centrale. Avant toute demande d’autorisation pour une centrale, la responsabilité
de la conception incombe à l’organisme chargé de la conception (par exemple le
vendeur). Une fois une demande d’autorisation formulée, la responsabilité
première en matière de sûreté incombe au demandeur, bien que ce soient les
concepteurs responsables qui possèdent les connaissances approfondies
concernant la conception. Cet équilibre évolue lors de la mise en service de la
centrale, puisqu’une grande partie de ces connaissances approfondies, telles que
celles contenues dans le rapport de sûreté, dans les manuels de conception et dans
d’autres documents sur la conception, sont transférées à l’organisme exploitant.
Pour faciliter ce transfert, la structure de l’entité officiellement désignée dotée de
la responsabilité générale du processus de conception serait établie à un stade
précoce.
3.1. Tous les organismes menant des activités importantes pour la sûreté de
conception d’une centrale nucléaire, notamment l’organisme chargé de la
conception2, sont chargés de veiller à ce que la priorité la plus élevée soit
accordée aux questions de sûreté.
2
L’organisme chargé de la conception est responsable de l’élaboration de l’étude
technique détaillée finale de la centrale à construire.
10
Prescription 2 : Système de gestion3 de la conception de la centrale
3
Les prescriptions relatives aux systèmes de gestion sont énoncées dans la référence [8].
11
organismes externes (dénommés « concepteurs responsables ») pour ce qui est de
la conception de certains composants de la centrale doivent être prises en compte
dans les arrangements.
12
4. PRESCRIPTIONS TECHNIQUES PRINCIPALES
Pour tous les états d’une centrale nucléaire, les fonctions fondamentales de
sûreté suivantes sont assurées : i) maîtrise de la réactivité, ii) évacuation de la
chaleur provenant du réacteur et de l’installation d’entreposage de
combustible, et iii) confinement des matières radioactives, blindage contre
les rayonnements et maîtrise des rejets radioactifs programmés, ainsi que
limitation des rejets radioactifs accidentels.
4.1. Une approche systématique est adoptée pour déterminer les constituants
importants pour la sûreté qui sont nécessaires pour assurer les fonctions
fondamentales de sûreté ainsi que les caractéristiques intrinsèques qui
contribuent à assurer les fonctions fondamentales de sûreté ou qui influent sur ces
fonctions pour tous les états de la centrale.
4.2. Les moyens de surveiller l’état de la centrale sont prévus de sorte que les
fonctions de sûreté requises soient assurées.
Prescription 5 : Radioprotection4
La conception d’une centrale nucléaire est telle qu’elle garantit que les doses
de rayonnements aux travailleurs de la centrale et aux personnes du public
ne dépassent pas les limites de doses, qu’elles sont maintenues au niveau le
plus bas qu’il est raisonnablement possible d’atteindre dans les conditions de
fonctionnement pendant toute la durée de vie de la centrale, et qu’elles
restent inférieures aux limites acceptables et à un niveau aussi bas que
raisonnablement possible pendant et après un accident.
4.3. La conception est telle qu’elle garantit que les états de la centrale
susceptibles d’entraîner des doses de rayonnements élevées ou des rejets
radioactifs importants sont pratiquement éliminés (voir la note 1) et que les états
de la centrale qui sont très probables n’ont que des conséquences radiologiques
mineures ou n’en ont pas du tout.
4
Les prescriptions relatives à la radioprotection et à la sûreté des sources de rayonnements
liées aux installations et aux activités sont énoncées dans la référence [9].
13
4.4. Des limites acceptables pour la radioprotection, en rapport avec les
catégories des états de la centrale, sont établies conformément aux prescriptions
réglementaires.
4.5. La conception d’une centrale nucléaire est telle qu’elle garantit que les
prescriptions de sûreté de l’organisme exploitant, les prescriptions de l’organe de
réglementation et les prescriptions de la législation pertinente ainsi que les codes
et normes nationaux et internationaux applicables sont tous respectés et qu’il est
dûment tenu compte des capacités et des limites humaines ainsi que des facteurs
qui pourraient influer sur la performance humaine. Les informations adéquates
sur la conception sont fournies pour assurer l’exploitation et la maintenance sûres
de la centrale et pour que des modifications puissent y être apportées
ultérieurement. Les pratiques recommandées sont indiquées en vue de leur
inclusion dans les procédures administratives et les procédures d’exploitation de
la centrale (c’est-à-dire les limites et conditions d’exploitation).
4.7. La conception tient dûment compte des résultats des analyses déterministes
et des analyses probabilistes de la sûreté de sorte que la prévention des accidents
et l’atténuation des conséquences de ceux qui se produiraient soient dûment
prises en considération.
14
Prescription 7 : Application de la défense en profondeur
4.11. La conception :
5
Un effet falaise, dans une centrale nucléaire, est un cas de comportement très anormal de
la centrale causé par un brusque changement de son état à la suite d’un petit écart dans un de ses
paramètres, et par conséquent une importante variation soudaine de ses conditions en réponse à la
variation minime d’un élément..
15
élevé et que la nécessité d’intervention de l’exploitant dès que surviennent
ces défaillances ou ces écarts soit réduite au maximum ;
e) prévoit des systèmes, structures et composants ainsi que des procédures
visant à maîtriser les défaillances et les écarts par rapport au
fonctionnement normal qui dépassent les capacités des systèmes de sûreté
et, dans la mesure du possible, à en limiter les conséquences ;
f) prévoit des moyens multiples pour assurer la performance de chacune des
fonctions fondamentales de sûreté et assurer ce faisant l’efficacité des
barrières et l’atténuation des conséquences de toute défaillance ou écart par
rapport au fonctionnement normal.
Les constituants importants pour la sûreté dans une centrale nucléaire doivent
être conçus conformément aux codes et normes nationaux et internationaux
pertinents.
4.14. Les constituants importants pour la sûreté dans une centrale nucléaire sont
d’une conception qui, de préférence, a déjà été éprouvée dans des applications
16
équivalentes et, sinon, ils sont de grande qualité et reposent sur une technologie
qui a été testée et homologuée.
4.16. Si une conception ou une caractéristique n’ayant pas été éprouvée est
adoptée ou que l’on s’écarte d’une pratique technique établie, la sûreté est
démontrée au moyen de programmes de recherche complémentaires appropriés,
de tests de performance avec des critères spécifiques d’acceptation ou en
examinant l’expérience d’exploitation dans d’autres applications pertinentes.
La nouvelle exception, caractéristique ou pratique, est également testée de
manière adéquate, dans la mesure du possible, avant sa mise en service et est
soumise à une surveillance en exploitation devant permettre de vérifier que la
centrale se comporte comme prévu.
4.18. Les évaluations de la sûreté font l’objet d’une documentation dont la forme
facilite une évaluation indépendante.
6
Les prescriptions relatives à l’évaluation de la sûreté des installations et activités sont
énoncées dans la référence [2].
17
Prescription 11 : Dispositions pour la construction
Les constituants importants pour la sûreté dans une centrale nucléaire sont
conçus de manière à pouvoir être fabriqués, construits, assemblés et installés
conformément aux procédés établis pour assurer la réalisation des
spécifications de conception et le niveau de sûreté requis.
BASE DE CONCEPTION
18
5.1. Les états de la centrale couvrent généralement les situations suivantes :
a) fonctionnement normal ;
b) incidents de fonctionnement prévus, dont on s’attend à ce qu’ils surviennent
pendant la durée de vie utile de la centrale ;
c) accidents de dimensionnement ;
d) conditions hors dimensionnement, y compris les accidents avec dégradation
importante du cœur du réacteur.
5.2. Des critères sont attribués à chaque état de la centrale de telle sorte que les
états de la centrale qui se présentent fréquemment n’ont aucune conséquence
radiologique ou n’ont que des conséquences radiologiques mineures, et les états
de la centrale susceptibles d’avoir de graves conséquences ont une fréquence très
faible.
5.3. La base de conception pour chaque constituant important pour la sûreté est
systématiquement justifiée et étayée par une documentation. Cette documentation
fournit les informations nécessaires pour une exploitation sûre de la centrale par
l’organisme exploitant.
5.4. Les limites de conception sont spécifiées et elles sont conformes aux
normes et codes nationaux et internationaux pertinents ainsi qu’aux prescriptions
réglementaires applicables.
19
Prescription 16 : Événements initiateurs postulés
5.7. Une analyse des événements initiateurs postulés de la centrale est effectuée
afin de déterminer les mesures préventives et les mesures de protection
nécessaires pour garantir l’exécution des fonctions de sûreté requises.
20
5.9. Les événements initiateurs postulés utilisés pour définir les prescriptions
relatives à la performance des constituants importants pour la sûreté dans le cadre
de l’évaluation globale de la sûreté et de l’analyse détaillée de la centrale sont
groupés en un nombre spécifique de séquences d’événements représentatives qui
déterminent des cas enveloppe et qui servent de base pour la conception et les
limites d’exploitation des constituants importants pour la sûreté.
5.10. Une justification étayée sur le plan technique est fournie pour exclure de la
conception tout événement initiateur qui est déterminé conformément à la série
complète d’événements initiateurs postulés.
21
Prescription 17 : Dangers internes et externes
Dangers internes
5.16. La conception tient dûment compte des dangers internes tels que
l’incendie, l’explosion, les inondations, l’émission de projectiles, l’effondrement
de structures et la chute d’objets, le fouettement de tuyauteries, l’impact de jets et
le rejet de fluide par des systèmes défaillants ou d’autres installations du site.
Des dispositifs de prévention et d’atténuation appropriés sont prévus de sorte que
la sûreté ne soit pas compromise.
Dangers externes7
5.18. Les constituants importants pour la sûreté sont conçus et placés de façon
que, en conformité avec les autres prescriptions de sûreté, la probabilité des
événements externes et de leurs éventuelles conséquences néfastes soient réduites
au maximum.
7
Les prescriptions relatives à l’évaluation des sites d’installations nucléaires sont
énoncées dans la référence [10].
22
5.19. Des dispositifs sont prévus pour réduire au maximum les interactions entre
les bâtiments abritant des constituants importants pour la sûreté (notamment le
câblage de puissance et le câblage de commande) et toute autre structure de la
centrale à la suite d’événements externes pris en compte dans la conception.
5.20. La conception est telle qu’elle garantit que les constituants importants pour
la sûreté sont capables de résister aux effets des événements externes qu’elle a
pris en considération et, si tel n’est pas le cas, des barrières passives sont prévues
pour protéger la centrale et garantir que la fonction de sûreté requise sera assurée.
5.22. Pour des sites comportant plusieurs tranches nucléaires, la conception tient
dûment compte de la possibilité que des dangers spécifiques aient un impact sur
plusieurs tranches du site en même temps.
5.23. Des méthodes garantissant une conception robuste sont appliquées et des
pratiques techniques éprouvées sont respectées pour la conception d’une centrale
nucléaire afin d’assurer la performance des fonctions fondamentales de sûreté
dans toutes les conditions de fonctionnement et dans toutes les conditions
accidentelles.
5.24. Les accidents de dimensionnement sont utilisés pour définir les bases de
conception, y compris les critères de performance, pour les systèmes de sûreté et les
autres constituants importants pour la sûreté qui sont nécessaires pour maîtriser les
23
conditions d’accidents de dimensionnement, l’objectif étant de ramener la centrale
à un état sûr et d’atténuer les conséquences de tous les accidents.
8
Cela pourrait se faire selon l’approche de la « meilleure estimation » (des approches plus
rigoureuses pouvant être adoptées en fonction des impératifs des États).
24
confinement. Ces dispositifs de sûreté supplémentaires pour les conditions hors
dimensionnement ou cette capacité accrue des systèmes de sûreté, sont propres à
garantir la capacité de gestion des conditions accidentelles caractérisées par la
présence d’une quantité importante de matières radioactives dans l’enceinte de
confinement (y compris de matières radioactives résultant d’une dégradation
importante du cœur du réacteur). La centrale est conçue de façon à pouvoir être
ramenée à un état maîtrisé et de façon que la fonction de confinement puisse être
préservée, les rejets radioactifs importants étant ainsi pratiquement éliminés
(voir la note 1). L’efficacité des dispositions visant à garantir la fonctionnalité du
confinement pourrait être analysée selon l’approche de la « meilleure
estimation ».
5.28. Les conditions hors dimensionnement sont utilisées pour définir la base de
conception pour les dispositifs de sûreté et pour la conception de tous les autres
constituants importants pour la sûreté qui sont nécessaires pour empêcher que de
telles conditions se produisent ou, le cas échéant, pour les maîtriser ou atténuer
leurs conséquences.
5.29. L’analyse porte aussi sur la détermination des dispositifs conçus pour être
utilisés lors d’événements pris en considération dans les conditions hors
dimensionnement ou capables de prévenir la survenue ou atténuer les
conséquences de ces événements9. Ces dispositifs :
9
Pour ramener la centrale à un état sûr ou pour atténuer les conséquences d’un accident,
on pourrait tenir compte des capacités nominales intégrales de la centrale et envisager le
recours temporaire à des systèmes supplémentaires.
25
éliminées (voir la note 1). Si elles ne peuvent pas l’être, des mesures de protection
d’ampleur limitée en termes d’espace et de temps sont nécessaires pour protéger
le public, et suffisamment de temps est mis à disposition pour les appliquer.
Toute interférence entre les systèmes de sûreté ou entre les éléments redondants
d’un système est exclue grâce à des moyens tels que la séparation physique,
l’isolation électrique, l’indépendance fonctionnelle et l’indépendance en
matière de communication (transfert de données), selon qu’il convient.
5.33. Les équipements des systèmes de sûreté (notamment les câbles et les
chemins de câble) sont facilement identifiables dans la centrale pour tous les
éléments redondants de ces systèmes.
26
d) le moment auquel, après un événement initiateur postulé, le constituant sera
appelé à assurer une fonction de sûreté ou la période pendant laquelle il sera
appelé à l’assurer.
5.35. La conception est propre à garantir que toute interférence entre les
constituants importants pour la sûreté sera évitée, et en particulier que toute
défaillance de constituants importants pour la sûreté dans un système appartenant
à une classe de sûreté inférieure ne se propagera pas à un système rangé dans une
classe de sûreté supérieure.
5.36. Les équipements qui assurent de multiples fonctions doivent être rangés
dans une classe de sûreté correspondant à leur fonction principale.
27
Prescription 25 : Critère de défaillance unique
5.41. Les systèmes et les composants importants pour la sûreté sont conçus de
manière à avoir un comportement sûr après défaillance, le cas échéant, de sorte
que leur défaillance ou la défaillance d’un élément d’un système d’appui
n’empêche pas l’exécution de la fonction de sûreté prévue.
5.43. Il faut empêcher que la défaillance d’un système d’appui puisse affecter
simultanément les parties redondantes d’un système de sûreté ou d’un système
10
Une défaillance unique est une défaillance qui rend un système ou un composant
impropre à assurer sa (ses) fonction(s) de sûreté prévue(s) et toute autre défaillance qui peut en
résulter. Le critère de défaillance unique est un critère (ou contrainte) appliqué à un système,
en vertu duquel ce dernier doit être capable d’assurer sa fonction en cas de défaillance unique.
28
assurant diverses fonctions de sûreté et compromettre la capacité de ces systèmes
à assurer leurs fonctions de sûreté.
29
5.45. La configuration de la centrale est telle que les activités d’étalonnage,
d’essais, de maintenance, de réparation ou de remplacement, d’inspection et de
surveillance sont facilitées et peuvent être exécutées conformément aux codes et
normes nationaux et internationaux pertinents. Ces activités sont proportionnées
à l’importance des fonctions de sûreté à assurer et elles sont exécutées sans
exposition indue des travailleurs aux rayonnements.
a) les autres méthodes alternatives et/ou indirectes éprouvées, telles que les
essais de surveillance de constituants de référence ou l’emploi de méthodes
de calcul vérifiées et validées, sont spécifiées ;
b) des marges de sûreté prudentes sont appliquées ou d’autres précautions
appropriées sont prises pour compenser les défaillances imprévues qui
pourraient se produire.
30
5.49. Le programme de qualification des constituants importants pour la sûreté
tient compte des effets du vieillissement dus à des facteurs ambiants (tels que la
vibration, l’irradiation, l’humidité ou la température) pendant la durée de vie utile
escomptée des constituants importants pour la sûreté. Lorsque ces derniers sont
soumis à des événements externes d’origine naturelle et sont tenus d’assurer une
fonction de sûreté pendant ou après un événement de ce genre, le programme de
qualification reproduit dans la mesure du possible, par des essais, des analyses ou
les deux à la fois, les conditions imposées aux constituants importants pour la
sûreté par le phénomène naturel.
5.51. La conception d’une centrale nucléaire tient dûment compte des effets du
vieillissement et de l’usure dans toutes les conditions de fonctionnement
possibles d’un composant, notamment dans les essais, la maintenance, les arrêts
pour maintenance, ainsi que dans les états de la centrale pendant et après un
événement initiateur postulé.
31
FACTEURS HUMAINS
32
d) déterminer si les actions de sûreté spécifiées doivent être déclenchées
manuellement et quand elles doivent l’être.
5.58. La conception est telle qu’elle facilite le succès des actions de l’exploitant
compte dûment tenu du temps dont il disposera pour agir, des conditions à
escompter et de la pression psychologique à laquelle il sera soumis.
5.60. La conception est propre à garantir que, à la suite d’un événement touchant
la centrale, les conditions ambiantes dans la salle de commande ou dans la salle
de commande supplémentaire et dans les lieux situés le long de l’itinéraire
d’accès à cette dernière ne compromettent ni la protection ni la sûreté du
personnel d’exploitation.
5.62. Les caractéristiques liées aux facteurs humains sont vérifiées et validées à
des stades appropriés, notamment au moyen de simulateurs, pour confirmer que
les actions que l’exploitant doit entreprendre ont été déterminées et peuvent être
menées correctement.
Les systèmes de sûreté ne sont pas communs à plusieurs tranches à moins que
cela ne contribue à renforcer la sûreté.
5.63. Plusieurs tranches d’une centrale nucléaire sont autorisées à utiliser des
éléments d’appui des systèmes de sûreté et des constituants liés à la sûreté
communs si cela contribue à la sûreté. Une telle mise en commun n’est pas
autorisée si elle risque d’accroître soit la probabilité soit les conséquences d’un
accident dans une tranche de la centrale.
33
Prescription 34 : Systèmes contenant des matières fissiles ou radioactives
5.65. Au moins un itinéraire de secours est accessible depuis les lieux de travail
et les autres zones occupées après un événement interne ou externe ou à la suite
d’une combinaison d’événements considérée dans la conception.
34
Prescription 37 : Systèmes de communication dans la centrale
35
5.69. Dans l’analyse du risque d’interactions néfastes entre des systèmes
importants pour la sûreté, il est tenu dûment compte des interconnections physiques
et des effets possibles de l’exploitation, d’une fausse manœuvre ou du
dysfonctionnement d’un système sur les conditions ambiantes d’autres systèmes
essentiels, de sorte que des changements des conditions ambiantes ne nuisent pas à
la fiabilité des systèmes ou des composants pour qu’ils fonctionnent comme prévu.
ANALYSE DE LA SÛRETÉ
36
5.73. L’analyse de la sûreté donne l’assurance que les incertitudes ont été
dûment prises en compte dans la conception de la centrale.
Approche déterministe
Approche probabiliste
37
b) de donner l’assurance que de petits écarts dans les paramètres de la centrale
susceptibles d’entraîner des variations importantes des conditions de la
centrale (effets falaise) seront évités (voir la note 5) ;
c) de comparer les résultats de l’analyse avec les critères d’acceptation en
matière de risque lorsque ces derniers ont été spécifiés.
38
Prescription 44 : Capacité structurale du cœur du réacteur
Les distributions du flux neutronique qui peuvent s’établir dans tous les
états du cœur du réacteur de la centrale nucléaire, y compris après l’arrêt,
pendant ou après un rechargement en combustible et à la suite d’incidents
de fonctionnement prévus ou de conditions accidentelles n’entraînant pas de
dégradation du cœur du réacteur, sont intrinsèquement stables. Le recours
au système de commande pour le maintien des formes, des niveaux et de la
stabilité du flux neutronique dans les limites de conception spécifiées pour
toutes les conditions de fonctionnement est réduit au maximum.
6.4. Des moyens adéquats sont prévus pour déterminer les distributions du flux
neutronique dans le cœur du réacteur et leurs variations, de sorte qu’il n’y ait pas
de parties du cœur où les limites de conception pourraient être dépassées.
39
6.7. L’efficacité, la rapidité d’action et la marge d’arrêt des moyens de mise à
l’arrêt du réacteur sont telles que les limites de conception spécifiées pour le
combustible ne sont pas dépassées.
6.8. Pour juger si les moyens de mise à l’arrêt du réacteur sont adéquats, il est
tenu compte des défaillances survenant en un point quelconque de la centrale qui
pourraient rendre inopérants une partie de ces moyens (telles que la non-insertion
d’une barre de commande) ou qui pourraient entraîner une défaillance de cause
commune.
6.10. L’un au moins des deux systèmes de mise à l’arrêt est capable, à lui seul,
de maintenir le réacteur dans un état sous-critique avec une marge adéquate et
une fiabilité élevée, même dans les conditions les plus réactives du cœur.
6.11. Les moyens de mise à l’arrêt sont suffisants pour empêcher tout
accroissement prévisible de la réactivité entraînant une criticité involontaire
quand le réacteur se met à l’arrêt ou pendant les opérations de rechargement en
combustible ou d’autres opérations de routine ou non qui sont effectuées à l’arrêt.
6.12. Une instrumentation est prévue et des essais sont spécifiés de sorte que les
moyens de mise à l’arrêt soient toujours dans l’état stipulé pour un état de la
centrale donné.
40
6.14. L’enveloppe du circuit primaire est conçue de façon que l’apparition de
défauts soit très improbable et que les défauts éventuels rencontrent des
conditions de résistance élevée à la rupture instable et à la propagation rapide des
fissures, pour qu’ils puissent être détectés rapidement.
6.16. Les composants contenus dans l’enveloppe du circuit primaire, tels que les
roues de pompes et les éléments de vannes, sont conçus de façon que la
probabilité de défaillance et d’endommagement consécutif d’autres composants
du circuit primaire importants pour la sûreté soit réduite au maximum dans toutes
les conditions de fonctionnement et dans les conditions accidentelles de
dimensionnement, compte dûment tenu de la détérioration qui pourrait se
produire en service.
41
6.17. Les capacités des systèmes de la centrale requis sont basées sur la limite de
conception spécifiée des fuites admissibles de combustible, avec une marge
prudente de façon que la centrale puisse être exploitée avec un niveau de
radioactivité dans les circuits aussi bas que raisonnablement possible et que les
prescriptions selon lesquelles les rejets radioactifs doivent être aussi bas que
raisonnablement possible et en deçà des limites autorisées soient respectées.
6.18. Les moyens prévus pour le refroidissement du cœur du réacteur sont tels
qu’ils garantissent que :
42
Prescription 53 : Transfert de la chaleur à une source froide ultime
43
Prescription 56 : Isolement de l’enceinte de confinement
Toute canalisation traversant l’enceinte d’une centrale nucléaire qui fait partie
de l’enveloppe du circuit primaire ou qui communique directement avec
l’atmosphère de l’enceinte de confinement est obturable automatiquement et
de manière fiable en cas d’accident où il est essentiel d’assurer l’étanchéité de
l’enceinte de confinement pour empêcher des rejets radioactifs dans
l’environnement supérieurs aux limites acceptables.
11
Dans la plupart des cas, une vanne d’isolement ou vanne de retenue est à l’extérieur de
l’enceinte de confinement et l’autre à l’intérieur. D’autres agencements peuvent être cependant
acceptables suivant la conception.
44
6.25. Lorsqu’il est prévu que du personnel d’exploitation pénètre dans l’enceinte
pour exercer une surveillance, les dispositions à prendre pour assurer sa
protection et sa sûreté sont spécifiées dans la conception. Cette prescription
s’applique également lorsque des sas sont prévus pour les équipements.
a) réduire les quantités de produits de fission qui pourraient être rejetées dans
l’environnement lors de conditions accidentelles ; et
b) contrôler les concentrations d’hydrogène, d’oxygène et d’autres substances
dans l’atmosphère de l’enceinte de confinement lors de conditions
45
accidentelles afin d’empêcher une déflagration ou une détonation qui
pourrait compromettre l’intégrité de l’enceinte de confinement.
SYSTÈMES DE CONTRÔLE-COMMANDE
Une instrumentation est prévue pour déterminer les valeurs de toutes les
principales variables qui peuvent influer sur le processus de fission,
sur l’intégrité du cœur du réacteur, sur les systèmes de refroidissement du
réacteur et sur l’enceinte de confinement d’une centrale nucléaire,
pour obtenir sur la centrale les informations indispensables à son
exploitation fiable et sûre, pour déterminer l’état de la centrale dans des
conditions accidentelles et pour prendre des décisions aux fins de la gestion
des accidents.
46
sûreté mettant en marche les systèmes de sûreté indispensables pour le
rétablissement et le maintien des conditions sûres dans la centrale.
6.33. La conception :
6.34. Pour empêcher la perte d’une fonction de sûreté, la conception fait appel
autant que possible à des techniques telles que la capacité à être testé, avec
possibilité d’autodiagnostic si nécessaire, les caractéristiques de sûreté après
défaillance, la diversité fonctionnelle et la diversité dans la conception des
composants et dans les concepts de commande.
6.35. Les systèmes de sûreté sont conçus pour permettre des essais périodiques
de leur fonctionnalité pendant la marche du réacteur, y compris la possibilité de
47
tester les voies séparément pour déceler les défaillances et les pertes de
redondance. La conception permet de tester tous les aspects de la fonctionnalité
du capteur, du signal d’entrée, de l’actionneur final et de l’affichage.
6.36. Lorsqu’un système de sûreté, ou une partie d’un système de sûreté, doit
être retiré du service à des fins d’essais, des dispositions adéquates sont prises
pour indiquer clairement tout contournement nécessaire du système de protection
pendant la durée des essais ou des activités de maintenance.
6.37. Pour ce qui est des équipements informatisés utilisés dans les systèmes de
sûreté ou les systèmes liés à la sûreté :
a) du matériel et des logiciels de haute qualité sont utilisés dans le cadre des
pratiques optimales, conformément à l’importance du système pour la sûreté ;
b) l’ensemble du processus de développement, y compris le contrôle, les
essais et la mise en service des modifications de la conception, est consigné
systématiquement dans des documents et peut être examiné ;
c) une évaluation des équipements est conduite par des spécialistes ne relevant
pas de l’équipe de concepteurs ni de l’équipe de fournisseurs pour donner
l’assurance de leur haut niveau de fiabilité ;
d) lorsque des fonctions de sûreté sont essentielles pour obtenir et maintenir
des conditions sûres et que la fiabilité élevée requise des équipements ne
peut pas être démontrée avec un degré de confiance élevé, divers moyens
sont prévus pour assurer les fonctions de sûreté ;
e) les défaillances de cause commune dues à des logiciels sont prises en
considération ;
f) une protection est assurée contre les interruptions accidentelles ou les
interférences volontaires dans le fonctionnement du système.
48
Prescription 64 : Séparation des systèmes de protection et de commande
Une salle de commande est prévue à partir d’où la centrale peut être
commandée de manière sûre dans toutes ses conditions de fonctionnement,
automatiquement ou manuellement, et à partir d’où des mesures peuvent
être prises pour maintenir la centrale dans un état sûr ou la ramener à cet
état après des incidents de fonctionnement prévus et des conditions
accidentelles.
6.39. Des mesures appropriées, notamment prévoir des barrières entre la salle de
commande de la centrale nucléaire et l’environnement externe sont prises, et des
informations adéquates sont communiquées pour protéger les occupants de la
salle de commande contre les dangers comme des niveaux de rayonnement élevés
dus à des conditions accidentelles, le rejet de matières radioactives, des incendies
ou des gaz explosifs ou toxiques.
49
centrale au cas où il ne serait plus possible d’assurer ces fonctions de sûreté
essentielles dans la salle de commande.
50
6.44. Les moyens associés pour assurer l’alimentation électrique de secours
(turbines à eau, à vapeur ou à gaz, moteurs diesel ou accumulateurs, par exemple)
sont fiables et compatibles avec toutes les exigences des systèmes de sûreté à
alimenter, et il est possible de tester leur capacité fonctionnelle.
Des systèmes auxiliaires sont mis en place suivant les besoins pour évacuer la
chaleur des systèmes et composants de la centrale nucléaire qui doivent être
en service dans les conditions de fonctionnement et dans les conditions
accidentelles.
6.46. Les systèmes de transport de chaleur sont conçus de manière à ce que les
parties non essentielles des systèmes puissent être isolées.
12
Un dispositif moteur est un constituant (par exemple un moteur ou un dispositif à
solénoïde ou pneumatique) qui transforme l’énergie en mouvement lorsque mis en marche par un
système d’activation.
51
Prescription 71 : Systèmes d’échantillonnage en exploitation et systèmes
d’échantillonnage après accident
6.47. Des moyens appropriés sont prévus dans la centrale nucléaire pour
surveiller l’activité des fluides dans les systèmes à potentiel de contamination
importante et pour prélever des échantillons de l’exploitation.
6.48. Des systèmes sont prévus pour la ventilation des bâtiments de la centrale
nucléaire et dotés des moyens appropriés pour l’assainissement de l’air afin :
52
e) de maintenir les rejets de matières radioactives gazeuses dans
l’environnement en-dessous des limites de rejets autorisées et à un niveau
aussi bas que raisonnablement possible.
6.50. Les systèmes de protection contre les incendies installés dans la centrale
nucléaire sont capables de lutter de manière sûre contre les différents types
d’incendie postulés.
6.52. Les systèmes de détection des incendies sont conçus pour donner
rapidement au personnel d’exploitation des informations sur le foyer et la
propagation d’un incendie.
53
Prescription 75 : Systèmes d’éclairage
a) des mesures soient prises pour éviter de lever des charges excessives ;
b) des mesures de conception prudentes soient appliquées pour éviter la chute
involontaire de charges pouvant affecter les constituants importants pour
la sûreté ;
c) l’aménagement de la centrale permette son déplacement sûr et celui des
constituants transportés ;
d) son utilisation ne soit possible que dans des états spécifiés de la centrale
(à l’aide de verrous de sûreté sur le portique) ;
e) sa qualification antisismique soit assurée pour son utilisation dans les zones
où se trouvent des constituants importants pour la sûreté.
54
6.57. Le circuit d’alimentation en vapeur et les circuits d’eau d’alimentation sont
d’une capacité suffisante et conçus pour empêcher que les incidents de
fonctionnement prévus ne conduisent à des conditions accidentelles.
6.58. Les turbo-alternateurs sont équipés des protections appropriées telles que
la protection contre les survitesses et la protection contre les vibrations, et des
mesures sont prises pour réduire au maximum les effets éventuels des projectiles
produits par la turbine sur les constituants importants pour la sûreté.
Des systèmes sont prévus pour traiter les déchets radioactifs solides et
liquides dans la centrale nucléaire afin de maintenir les quantités et
concentrations de rejets radioactifs en deçà des limites autorisées et à un
niveau aussi bas que raisonnablement possible.
Des systèmes sont prévus dans la centrale nucléaire pour traiter les effluents
radioactifs liquides et gazeux afin de maintenir leur quantité en deçà des
limites de rejets autorisées et à un niveau aussi bas que raisonnablement
possible.
6.61. Les effluents radioactifs liquides et gazeux sont traités dans la centrale de
telle sorte que l’exposition des personnes du public due à des rejets dans
l’environnement soit à un niveau aussi bas que raisonnablement possible.
55
raisonnablement possible et faire en sorte que les rejets radioactifs soient
maintenus en deçà des limites de rejets autorisées.
56
f) à permettre l’identification des différents assemblages combustibles ;
g) à offrir des moyens appropriés pour le respect des prescriptions pertinentes
en matière de radioprotection ;
h) à permettre l’application de procédures d’exploitation adéquates et d’un
système de comptabilité et de contrôle du combustible nucléaire afin
d’empêcher toute perte ou perte de contrôle de combustible nucléaire.
6.68. Dans le cas des réacteurs utilisant une piscine pour l’entreposage du
combustible, la conception de la centrale prévoit notamment :
57
RADIOPROTECTION
Des dispositions sont prises pour garantir que les doses reçues par le
personnel d’exploitation de la centrale nucléaire seront maintenues en deçà
des limites de dose, à un niveau aussi bas que raisonnablement possible,
et que les contraintes de dose pertinentes seront prises en considération.
6.71. Aux fins de la radioprotection, des dispositions sont prises pour empêcher
le rejet ou la dispersion de substances radioactives, de déchets radioactifs et une
contamination de la centrale.
6.74. L’agencement de la centrale est tel que les doses reçues par le personnel
d’exploitation en fonctionnement normal ou pendant le rechargement en
combustible, la maintenance et l’inspection peuvent être maintenues à un niveau
aussi bas que raisonnablement possible et il est tenu dûment compte de la
nécessité de prévoir des équipements spéciaux pour satisfaire à ces prescriptions.
58
6.75. Les équipements de la centrale nécessitant des opérations de maintenance
fréquentes ou une intervention manuelle sont situés dans des zones à faible débit
de dose de manière que l’exposition des travailleurs soit réduite.
6.77. Des débitmètres de dose fixes sont prévus pour surveiller les débits de dose
locaux dans les endroits de la centrale où se rend couramment le personnel
d’exploitation et où les variations des intensités de rayonnement dans les
conditions de fonctionnement pourraient être telles que l’accès ne serait autorisé
que pendant certaines périodes spécifiques.
6.78. Des débitmètres de dose fixes sont installés dans des endroits appropriés de
la centrale pour indiquer l’intensité générale de rayonnement dans les conditions
accidentelles. Ces appareils donnent des informations suffisantes à la salle de
commande ou au poste de commande approprié pour que le personnel
d’exploitation puisse prendre des mesures correctives si besoin est.
6.79. Des détecteurs fixes sont prévus pour mesurer l’activité des substances
radioactives présentes dans l’atmosphère dans les zones où se tient couramment
le personnel d’exploitation et où les niveaux d’activité des substances
radioactives en suspension dans l’air pourraient être tels qu’ils exigeraient des
mesures de protection. S’ils décèlent une concentration d’activité élevée de
radionucléides, ces systèmes le signalent à la salle de commande ou à d’autres
emplacements appropriés. Des détecteurs sont également prévus dans les zones
susceptibles d’être contaminées du fait de la défaillance d’un équipement ou
d’autres circonstances exceptionnelles.
6.80. Des équipements fixes et des installations de laboratoire sont prévus pour
déterminer, en temps voulu, la concentration de certains radionucléides dans les
systèmes de traitement des fluides et dans des échantillons de gaz et de liquides
prélevés dans les systèmes de la centrale ou dans l’environnement, dans les
conditions de fonctionnement et dans les conditions accidentelles.
59
6.81. Des équipements fixes sont prévus pour surveiller les effluents radioactifs
et les effluents pouvant entraîner une contamination, avant ou pendant leur rejet
de la centrale dans l’environnement.
6.82. Des appareils sont prévus pour mesurer la contamination des surfaces.
Des détecteurs fixes (par exemple des portiques de détection et des détecteurs
pour les mains et les pieds) sont prévus aux principaux points de sortie des zones
contrôlées et des zones surveillées pour faciliter le contrôle radiologique du
personnel d’exploitation et des équipements.
6.84. Des dispositions sont prises pour l’évaluation des expositions et des autres
incidences radiologiques éventuelles à proximité de la centrale par un contrôle
des débits de dose ou des concentrations d’activité dans l’environnement,
notamment pour ce qui est :
60
RÉFÉRENCES
61
.
DÉFINITIONS
état maîtrisé
Incidents de
Fonctionnement Accidents de Conditions hors
fonctionnement
normal dimensionnement dimensionnement
prévus
conditions accidentelles
accident de dimensionnement
63
conditions hors dimensionnement
Conditions accidentelles qui ne sont pas prises en compte pour les accidents
de dimensionnement mais qui le sont dans le processus de conception de
l’installation conformément aux méthodes de type « meilleure estimation »,
et dans lesquelles les rejets de matières radioactives sont maintenus dans
des limites acceptables. Les conditions hors dimensionnement peuvent
comprendre les conditions accidentelles graves.
état sûr
Dispositif conçu pour assurer une fonction de sûreté ou ayant une fonction de
sûreté dans les conditions hors dimensionnement.
64
LISTE DES PERSONNES AYANT COLLABORÉ
À LA RÉDACTION ET À LA RÉVISION DU TEXTE
65
Le Cann, G. Autorité fédérale de réglementation nucléaire
(Émirats arabes unis)
66
ORGANES D’APPROBATION DES
NORMES DE SÛRETÉ DE L’AIEA
Les membres correspondants sont signalés par un astérisque. Ils reçoivent les
projets à commenter et le reste de la documentation, mais n’assistent pas
généralement aux réunions. Les suppléants sont signalés par deux astérisques.
67
Habib, M.A. ; Pays-Bas : van der Wiel, L. ; Pologne : Jurkowski, M. ;
République tchèque : Šváb, M. ; Roumanie : Biro, L. ; Royaume-Uni :
Vaughan, G.J. (président) ; Slovaquie : Uhrik, P. ; Slovénie : Vojnovič, D. ;
Suède : Hallman, A. ; Suisse : Flury, P. ; Tunisie : Baccouche, S. ; Turquie :
Bezdegumeli, U. ; Ukraine : Shumkova, N. ; Uruguay : Nader, A. ; Agence de
l’OCDE pour l’énergie nucléaire : Reig, J. ; AIEA : Feige, G. (coordonnateur) ;
*Association nucléaire mondiale : Borysova, I. ; Commission électrotechnique
internationale : Bouard, J.-P. ; Commission européenne : Vigne, S. ; FORATOM :
Fourest, B. ; Organisation internationale de normalisation : Sevestre, B.
68
Valentin, J. ; Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et
l’agriculture : Byron, D. ; Organisation internationale de normalisation :
Rannou, A. ; Organisation mondiale de la Santé : Carr, Z. ; Organisation
panaméricaine de la Santé : Jiménez, P..
69
Comité des normes de sûreté des déchets
70
$
1
/LHX[GHYHQWHGHVSXEOLFDWLRQVGHO¶$,($
'DQVOHVSD\VVXLYDQWV
!!
"
$//(0$*1(
"#$%
&%
%
'
*&*!
+-&08++89
<=>?@BBH@?@-B-I<=>?@BBH@?@-B->?@BBH@?@-BBB
J
=
K
ILN
==QQNNN
%(/*,48(
Z[&B-BW&++@-9
\
<=>8BB08H?8-HI<=>8BB08H-H?+
J
=][K!
ILN
==QQNNN][
&$1$'$
9
&?0-+^
9&LB--&&XTB-Y-U?8?U&_"
`
<=+H--HU08?0YI<=+H--HU08?0-
J
=
K
ILN
==QQNNN
W!q
J[&+08U@JwW&$N&$
&z+Z@Z8
<=>U+8Y?0BUU0I<=>U+8Y?0YUU-
J
=
K
!
wILN
==QQNNN
!
w
&+,1(
q
=J#
[
[J
&<
L&q$9\B+-8&9]
&25e(5e38%/,48('(
z#L&!
9TL9B^
&BY0+{ZLJ'&L+8Y+8-
<=>-B0H@+Y?-I<=>-B0H@+Y?UILN
==QQNNNw
w
(63$*1(
T| L&L&QZ9
&8&BH--UX
<=>8?@+YH+@?H-I<=>8?@+0Y000U8
J
=
K &
K &
K &]K I
LN
==QQNNN
e7$7681,6'¶$0e5,48(
9
&?0-+^
9&LB--&&XTB-Y-U?8?U
<=+H--HU08?0YI<=+H--HU08?0-
J
=
K
ILN
==QQNNN
W!q
J[&H+Bq
&$
&#{&+8UU@
<=>HHH00+Y?Y-}
~I<=>HHH0UHH0?U}
~
J
=
K
!
wILN
==QQNNN
!
w
),1/$1'(
wz
]w&q$9$+BH}zww+~&--+-+*w
<=>80H@+B+?+I<=>80H@+B+??0-
J
=!
K!
!
ILN
==QQNNN!
!
LL&+?0
q
[&@?B8UJJ\
<=>88+?Y?-UY-BI<=>88+?Y?-UY-B
J
=
K
!
ILN
==QQNNN
!
+21*5,(
&9w
&q$9\+BU&+U0U9
<=>8U+B0YYYYYI<=>8U+B0YY?YBIJ
=
wK
,1'(
q
'
&+^
&T
*&+0&Z#*
X
&9
&X
?----+
<=>@+BBBBU+Y@BUQBYI<=>@+BBBBU+Y@BH
J
=!K
ILN
=NNN
-$321
X
J[&&+8U#
&8&Jw&<w[+-8--BY
<=>H+88BY0H0HBI<=>H+88BY0@-YB
J
=]
K
]ILN
==QQNNN
]
1289(//(=e/$1'(
T!
L
&U?HV
W&X%
8+8B&
<=>U+8@B+-YYYYI<=>U+8@B+-YYHH
J
=
K
ILN
==QQNNN
25*$1,6$7,21'(61$7,21681,(6
T--?&9
TJB-H08&^
?UL
&#N{
w&#{+--+Y&_"
`
}$#"~<=>H--B08@U?U>B+B@U8H8-BI<=>B+B@U88?H@
J
=
K
ILN
==QQNNN
3$<6%$6
T
q
9%&XW[
B-&Y?HB9*w
<=>8+}-~080Y?---?I<=>8+}-~080YB@B@U
J
}~=
w
KwI}
~=
w`
KwI
LN
==QQNNNw
J
T<9wV
&8@\
W&&L
[&z<+0Bq
J
=!K
!
wILN
==QQNNN
!
w
$
&q$9\++@&LL'+?<q
<=>??+?8HY?H+++I<=>??+?8HY?HH??
J
=
K
ILN
==QQNNN
6/29e1,(
Jw
]
&z
]B&+0+B]
]
<=>8HU+?8B8+??I<=>8HU+B8-+?80
J
=
wKw
] ILN
==QQNNNw
] Q
/HVFRPPDQGHVHWGHPDQGHVG¶LQIRUPDWLRQ
=
8QLWpGHODSURPRWLRQHWGHODYHQWH$JHQFHLQWHUQDWLRQDOHGHO¶pQHUJLHDWRPLTXH
J
%&9q+--&+?--%}
~
<=>?8+BU--BB0B@}BB08-~I<=>?8+BU--B@8-B
J
Yukiya Amano
Directeur général