Expo Final CC
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HEC ALGER
Exposé sur :
2012 / 2013
Enseignant : Mr Madagh
1
Sommaire :
1- Introduction …3
2- Définition de la discipline du comportement du consommateur …3
3- Evolution des théories du comportement du consommateur …4
4- Modèles du comportement du consommateur …10
5- Critique des modèles empiriques et version moderne …20
6- Conclusion …22
7- Annexes
2
Introduction :
Le marketing a toujours fait partie de l’environnement économique de l’entreprise
mais il s’est imposé réellement à partir des années 80. En effet on est passés d’une
optique production à une optique marketing où, les entreprises devaient faire un
effort de vente pour rester concurrentielles.
Cette discipline est également définie par Marc Filser1 comme étant : « Un ensemble
d’attitudes qui contribuent à l’achat d’un bien ou service chez une personne ou un
groupe de personne. Le comportement de l’individu est gouverné par plusieurs
facteurs »
Nous remarquons dans ces définitions plusieurs notions entre autres : processus de
traitement de l’information, attitudes, nous y ajoutons champ perceptuel, motivation
que nous aborderont un à un tout le long de l’exposé.
3
Il existe plusieurs manières d’envisager le comportement du consommateur.
L’analyse économique est la première discipline qui a étudié les différentes étapes qui
expliquent le processus de prise de décision des consommateurs au milieu du XXème
siècle.
Tout cela a pour conséquence l’intemporalité des décisions (le décideur retiendra
toujours la même solution) et l’absence d’influence environnementale.
b) L'économie sociale :
2
Herbert Simon : économiste et sociologue américain ayant reçu le Prix d'économie en l'honneur de Nobel en
1978.
4
« Il est impossible que le comportement d’un individu seul et isolé atteigne un
haut niveau de rationalité. Le nombre d’alternatives qu’il doit explorer est si élevé,
l’information dont il aurait besoin pour les évaluer est si vaste qu’il est difficile de
concevoir même un rapprochement de la rationalité objective » 3.
Une des hypothèses de base pour ce courant est que l’environnement influence le
comportement du consommateur. L’homme a des comportements orientés par
son environnement dont les éléments seraient : l’habitude, les stimuli et
l’apprentissage.
c) La psychologie économique :
Il faudrait attendre les années cinquante pour que les économistes s’intéressent à
la psychologie, étant donné que les processus économiques sont des
manifestations de comportements humains. George Katona 4 (1951) introduit des
variables personnelles qualitatives (la confiance, la motivation, la disposition à
acheter…) dans les modèles économiques traditionnels qui traitaient de notions
classiques comme le revenu, l’épargne, les ressources et les dépenses.
Jusqu’ici le choix se faisait entre des catégories de produits, pas entre des biens
appartenant à la même catégorie.
3
Le traitement de l’information dans un processus de prise de décision ; Herbet Simon, 1955
4
George Katona : D'origine hongroise, psychologue américain qui fut l'un des premiers à préconiser un
rapprochement entre l'économie et la psychologie.
5
Kelvin Lacanster : économiste américain, vers les années 1960, de la nouvelle théorie du consommateur.
6
Duncan Ironmonger : est un économiste agrégé de l'Unité de recherche sur les ménages, Département
d'économie, Université de Melbourne.
5
Le consommateur choisit entre les caractéristiques des biens pour maximiser son
utilité compte tenu de son budget et du prix du produit. En opposition à
l’approche économique classique, Lancaster a introduit le prix comme l’une des
caractéristiques du produit et non la seule.
a) La psychologie :
C’est au cours des années 1950-1960 que les chercheurs en marketing ont le plus
emprunté à la psychologie et ont amélioré leur compréhension des modes de
comportement en tenant compte de l’étude des motivations et les techniques de
recherche qualitatives.
Ils se sont tournés vers une discipline qui cherchait, contrairement à l’économie, à
rendre compte de l’extrême diversité des causes du comportement.
7
Gary Becker : économiste américain connu pour ses travaux visant à élargir le champ de l'analyse
microéconomique à de nombreux comportements humains.
6
La psychologie est l’une des disciplines qui a le plus marqué l’étude du
comportement du consommateur. A l’époque deux écoles s’opposaient : d’une
part le courant motivationnel inspiré par la psychanalyse et qui avait pour but de
comprendre les raisons profondes qui sous-tendent un comportement (Ernest
Dichter, 1964)8 et d’autre part la tendance behavioriste9 issue de la psychologie
expérimentale et qui visait à conditionner les individus afin de générer des
réponses mécaniques (John Watson10, 1913 et Burrhus Frederic Skinner, 1953 –
pères fondateurs. On y trouve différentes approches :
En 1964, Dichter essaie d’identifier des motivations sur un petit groupe d’individus
grâce à des analyses cliniques, et ceci afin de provoquer des désirs d’achat et/ou
de lever des freins à cet achat. H J Evans (1959) tente de valider les propositions
de Dichter sur des échantillons plus importants.
b) La psychographie :
8
Ernest Dishter : psychologue et un expert en marketing considéré comme le père des recherches sur la
motivation.
9
Burhus Frederic Skinner : psychologue et un penseur américain. Fondateur du béhaviorisme radical, il a été
fortement influencé par les travaux d'Ivan Pavlov et ceux du premier béhavioriste John Watson.
10
John Watson : est un psychologue américain, fondateur du béhaviorisme. Il veut faire de la psychologie une
science objective. Pour lui, l'objet de la psychologie est l'étude rigoureuse des comportements observables, la
réponse à un stimulus défini où l'introspection est exclue.
11
Sigmund Freud : médecin neurologue autrichien, pionnier de la psychanalyse
12
Abraham Maslow : psychologue américain, considéré comme le père de l'approche humaniste, surtout connu
pour son explication de la motivation par la hiérarchie des besoins, qui est souvent représentée par une
pyramide.
7
- Le behaviorisme (Johnn Watson (1913) ; Ivan Pavlov (1927) et Burrhus Frederic
Skinner (1938)) :
Les béhavioristes ne s’occupent que des relations entre les stimuli (contrôlables)
et les réponses comportementales (observables) en ignorant les mécanismes
internes intermédiaires.
- La psychologie expérimentale :
Le cognitivisme est un courant en psychologie qui est né dans les années 60-70
en prolongation du béhaviorisme. Il donne la primauté au traitement de
l’information en s’intéressant au fonctionnement mental et à ses résultats. Ceci se
traduit par une volonté de comprendre comment un individu arrive à prendre une
décision qui apportera une solution optimale à ses problèmes : comment choisit-il
un produit ? Comment l’évalue-t-il ? Recherche-t- il des informations ? Comment
les mémorise-t-il ?
c) La sociologie :
On essaie d’expliquer les faits sociaux par leurs causes et par les caractéristiques
des individus (âge, genre, religion, profession…) en se basant sur l’idée que le
passé explique les formes sociales.
8
Pierre Bourdieu13 (1979) déclare que certains produits de consommation n’existent
qu’en tant que symbole et émettent des signes ; leur combinaison pouvant
aboutir à la constitution d’un code social.
d) L’anthropologie :
3- La modélisation mathématique :
13
Pierre Bourdieu : sociologue français qui, à la fin de sa vie, devint, par son engagement public, l’un des
acteurs principaux de la vie intellectuelle française. Sa pensée a exercé une influence considérable dans les
sciences humaines et sociales[], en particulier sur la sociologie française d’après-guerre.
14
Marcel Mauss : considéré comme le père de l'anthropologie française[].
15
Claude Levi- Strauss : est un anthropologue et ethnologue français qui a exercé une influence décisive sur les
sciences humaines.
16
Jean Baudrillard : philosophe français
9
Il s’articule autour de trois axes principaux :
les modèles d’attitudes multi-attributs fondés sur le fait que les différents
attributs que possède un produit et l’évaluation de l’importance qu’ont ces
attributs pour une personne donnée forment son attitude ;
les modèles du comportement du consommateur qui ont pour but
d’expliciter le comportement en définissant spécifiquement les variables et
leurs interactions (théorie du risque à l’achat, de la dissonance cognitive,
de la diffusion des innovations) ;
des modèles généraux qui ont pour objectif de présenter une vision
globale du comportement d’achat (le modèle béhavioriste et les modèles
dits de « prise de décision»).
Le courant dit « in Vivo » est connu pour l’importance qu’il attache à l’étude de
l’environnement physique de la consommation (cadre, odeurs, couleurs, etc.). Il
regroupe le traitement de l’information, les facteurs situationnels et le degré
d’implication du consommateur. Il cherche à prendre en compte des
phénomènes réels (le mouvement, l’affect, l’émotion, le sens). Il se soucie
également de la fiabilité et de l’exploitabilité des résultats. Le comportement
du consommateur est vu comme la résolution de problèmes symbolisant sa
consommation (Dussart, 1983).
17
Gary Lilien : Professeur de Sciences de Gestion à l'Ecole Smeal of Business de l'Université de
Pennsylvanie et est également le directeur et co-fondateur de l'Institut de recherche pour l'étude de
Marchés Affaires ISBM
10
- Les stimuli : les stimuli sont définis comme « la convergence d’un besoin et d’un
élément susceptible de le satisfaire ». Ce sont les facteurs déclencheurs d’un
comportement. On distingue les stimuli internes (besoin de changement, nécessité de
remplacer un produit…) et externes (communications commerciales, bouche-à-oreille,
lieu de vente, attributs des produits…).
11
Il a conclu que seul ce troisième type de modèle est capable d'exprimer la
complexité des processus de décision des acheteurs.
Dans ce modèle, le message émis en faveur d’un produit est reçu par le
consommateur qui, selon ses caractéristiques traitera l’information de ce
message ; ce qui conduira à la formation d’une attitude à l’égard du produit.
Puis, le consommateur confrontera son attitude aux informations qu’il a déjà
acquises afin d’évaluer l’adéquation du produit à ses besoins.
Une motivation résulte de cette évaluation, qui orientera la décision du
consommateur vers un achat ou non de ce produit. Si sa décision est d’acheter
le produit, et si son expérience est positive, son attitude à l’égard du produit
sera renforcée. Si au contraire son expérience avec le produit est négative, son
attitude sera négative.
12
préférences ? Comment oriente-t-il son choix ? Quels sont les facteurs
générateurs de l’achat ?
13
Ce modèle tente de découvrir le comment et le pourquoi de l'agissement du
consommateur lors de l'achat. Ce modèle se divise en trois bases :
18
Muzafer Sherif : un des fondateurs de la psychologie sociale. Il est connu notamment pour son travail sur les
processus de normalisation et pour son expérience de la « caverne des voleurs » sur les relations intergroupes.
19
Hadley Cantril : chercheur américain de l’opinion public
14
LE consommateur est en perpétuelle relation/liaison avec son environnement et
son comportement est en partie influencé par les informations émises par son
environnement. Plusieurs processus psychologiques servent comme support à ces
relations, nous en citerons quelques-uns : le processus perceptuel, le processus de
la mémorisation, l’apprentissage, et le traitement de l’information.
« La perception est un processus qui nous aide à sélectionner, parmi toutes les
données, celles qui vont nous permettre d’agir en relation avec le monde
extérieur » (christan Derbaix, 1975)20.
15
accumulant plusieurs dimensions perçues que se construit l’impression envers
un produit ou un sujet.
Ce n’est rien autre que la somme des expériences vécues par le consommateur
et accumulées dans ses liaisons avec son environnement. On distingue deux
grands concepts qui interagissent étroitement : les motivations et les attitudes.
16
Les motivations expliquent pourquoi un comportement est effectué. La
motivation est un processus qui incite une personne à se comporter de
certaines manières. Elle a pour objectif le déclenchement, la mise en route, la
poursuite, la direction et l’interruption d’un comportement (George Jones,
1955). La motivation est le résultat de l’activation d’un besoin. Elle a une
influence sur toutes les étapes du traitement, du stockage et d’extraction de
l’information. Wood et Lynch (2002) prouvent qu’il existe un impact de la
motivation sur la mémoire, en montrant que les consommateurs qui possèdent
un haut niveau de connaissances apprennent moins sur les nouveaux produits
que ceux qui possèdent peu de connaissances et ceci à cause du manque de
motivation lors de l’encodage des informations.
L’attitude est une des variables les plus importantes qui prédisent le
comportement du consommateur. Elle se traduit en une évaluation ou un
jugement d’un produit, d’une situation ou de soi-même par le consommateur.
Ce sont les attitudes qui orientent le comportement du consommateur pour
satisfaire ses motivations.
« L’attitude est l’état mental d’un individu, constitué par l’expérience et les
informations acquises, lui permettant de structurer ses perceptions de
l’environnement et ses préférences ainsi que d’orienter la manière d’y
répondre. […] Les attitudes sont des prédispositions apprises pour répondre à
un objet ou une classe d’objet d’une manière constamment favorable ou
défavorable» (Gordon Willard Allport, 1935)21.
17
favorable ou défavorable à l’égard du produit, et les réponses conatives
liées au comportement ou à l’intention du comportement. L’analyse de la
formation de l’attitude a beaucoup évolué grâce à ce modèle.
22
Boite noire : cerveau du consommateur, unité de traitement de l’information.
18
- la résolution extensive lorsque le consommateur rencontre une nouvelle
classe de produit pour laquelle il n’a peu ou pas d’expérience, le message
émis par l’entreprise concernant ce produit est peut être ambigu donc
l’attitude envers la marque est faible, il y a une recherche active
d’information, cette résolution est dite longue.
- La résolution limité ou courte lorsque le consommateur a accès à des
critères de choix mais porte peu d’intérêt à la marque, il n’a pas de
préférence pour cette dernière.
- Le comportement de routine dit aussi achat machinal, dans ce cas, le
consommateur a adopté une attitude définitive envers le produit qu’il a
l’habitude de consommer.
(Voir annexe 4)
Un schéma plus simplifié dit modèle de la boite noire est comme suit :
Variables Exogènes
Boîte Noire
Une des limites de ce modèle est le fait que les variables sous le nom de
stimuli auraient dû avoir une influence sur les construits perceptuel et
d’apprentissage et non seulement jouer le rôle des intrants dans le processus
décisionnel. Il aurait pu être résumé en quatre modules :
19
sa culture, sa personnalité, l’importance de l’achat, le temps consacré à cette
tâche…
Le processus interne : Il concerne les liens effectués par le cerveau entre les
stimuli et les réponses.
Les travaux portant sur l’expérience de consommation soulignent les limites des
modèles de prise de décision reposant exclusivement sur un examen cognitif des
attributs. Le concept d’expérience de consommation suggère d’accorder une plus
grande attention aux variables.
La procédure pour cette méthode est la suivante. Le sujet est soumis à un scénario où
il lui est demandé de choisir une alternative. On lui présente alors une matrice
20
contenant différentes cartes en papier, avec à chaque intersection entre une ligne et
une colonne une information qui peut être consultée. Les cartes sont initialement
posées face cachée. Le consommateur est invité à consulter autant d’informations
qu’il juge utiles, dans l’ordre qui lui convient, puis repose la carte face cachée. Le sujet
s’arrête quand il veut pour faire son choix. Un observateur extérieur note de façon
précise le nom des cartes retournées par le sujet, les durées consacrées à chacune
d’entre elles ainsi que l’ordre de consultation. Parallèlement, la manipulation est
filmée, ce qui permet de vérifier la justesse de l’observation.
Conclusion :
Plusieurs auteurs ont essayé de comprendre et de modéliser le processus de prise de
décision ainsi que l’influence de certaines variables du monde environnent sur actes
et comportements d’achat des consommateurs.
Ils ont réussi à établir certains modèles de référence qui restent néanmoins critiqués,
l’avancement technologique a ouvert des pistes de recherches plus développées en
21
alliant une nouvelle science qui est la neurologie, en effet en croisant certains
éléments avec des techniques médicales, on a accès à la fameuse boite noire du
consommateur et d’étudier ses processus internes.
Bibliographie :
Annexe 1 :
22
Caractéristiques
Du consommateur
Expérience Motivation
Feedback
Décision
Achat
(Achat ou non)
Le modèle de Nicosia
Explication du schéma :
On y trouve deux sous parties ; l’une représente les attributs du produit et la nature
du message et l’autre les caractéristiques des consommateurs ciblés.
La quatrième partie concerne la formation d’une attitude envers le produit suite à une
expérience d’achat, le consommateur décidera dans cette phase de la réutilisation ou
non du produit concernés
Annexe 2 :
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Identification
Motivation
d’un besoin
Recherche
Perception
d’information
(interne/
externe)
Formation
des
Évaluation des attitudes
alter natives
Intégration
Acte d’achat
Apprentiss
Évaluation des
age
conséquences
(satisfaction ?)
Annexe 3 :
24
Facteurs d’environnement
Reconnaissance
De problème - Culture
- Famille
Mémoire
- Classe sociale
- Influences personnelles
- Facteurs situationnels
Recherche
D’informations
Recherche interne
Caractéristiques individuelles
- Informations disponibles
- Habilité cognitive du - Caractéristiques socio-démo
Consommateur - Style de vie
Recherche externe - Personnalité
- Motivation
- Attitudes
- Informations acquises
Annexe 4 :
25
LE MODÈLE DU COMPORTEMENT DE L'ACHETEUR DE HOWARD ET SHETH (1969)
26