Trésors: Grec Ques
Trésors: Grec Ques
Trésors: Grec Ques
Anne-Marie Delrieu
Trésors
N
des raci
GRECques
es
Latines
et
Trésors
N
des raci
GRECques
es
LATINES
et
Jean Bouffartigue
Anne-Marie Delrieu
Trésors
N
des raci
GRECques
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LATINES
et
Couverture
Conception graphique : Olivier Fontvieille
Illustration : louve © Fotolia.com/Juulij.
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les articles 425 et suivants du Code pénal.
© Éditions Belin / Humensis, 2017
170 bis, boulevard du Montparnasse, 75680 Paris cedex 14
ISBN 978-2-410-01210-1
Voici réunis dans un même volume les Trésors des racines grecques et les Trésors
des racines latines, incontournables guides dans la connaissance de la langue
française.
Qu’on soit ou non initié aux langues anciennes, on découvrira avec la même
clarté, dans cette double exploration, la façon dont le grec et le latin ont
construit notre vocabulaire dans tous ses registres. Il ne s’agit pas seule‑
ment ici de mettre au jour les racines du français, mais de donner à voir leur
processus de transmission, tantôt savante, tantôt populaire, et même, sur un
mode ludique, de mettre en garde le lecteur sur les pièges à éviter dans le bon
usage de la langue.
À l’heure où le français, dans des mouvements inverses, tout à la fois
s’appauvrit et s’enrichit, il importe plus que jamais que chacun puisse en
maîtriser le fonctionnement et s’en faire l’acteur. Et l’on découvrira ainsi que,
bien souvent, le plus contemporain des néologismes puise aux plus lointaines
racines.
L’éditeur
Jean Bouffartigue
Anne-Marie Delrieu
Trésors
N
des raci
GRECques
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Préface
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TRÉSORS DES RACINES GRECQUES
Les Auteurs
Mode d’emploi
Une racine est un élément de mot obtenu après élimination de tous les
éléments de formation et signes grammaticaux. Elle constitue un support de
signification.
Ainsi, le mot MÉTAMORPHOSER peut se décomposer en quatre éléments
détachables et remplaçables : -ER, -OS-, -MORPH- et MÉTA-. L’élément -ER peut
être remplacé par -ANT, -AIT, -ABLE, etc. L’élément -OS- peut être remplacé
par -IQUE (MÉTAMORPHIQUE). L’élément -MORPH- se retrouve dans d’autres
mots : AMORPHE, MORPHOLOGIE, etc., et l’élément MÉTA- dans MÉTABOLISME,
MÉTACARPE, etc. -OS- et -ER sont des pièces indispensables à la formation du
mot, mais ne portent par eux-mêmes aucune signification. Au contraire,
MÉTA- signifie le changement, la succession, et -MORPH- est porteur de l’idée
de forme : MÉTA- et -MORPH- sont des racines.
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TRÉSORS DES RACINES GRECQUES
L’INDO-EUROPÉEN
LE LATIN
Les noms grecs se déclinent : leur forme change selon leur fonction gramma‑
ticale. Chacune des formes de la déclinaison représente un cas. Nous présen‑
tons en général les noms grecs au cas du sujet, c’est-à-dire au nominatif.
Mais il arrive que le nominatif ait une forme bien différente de celle des
autres cas : en de telles circonstances, les mots français se rattachent souvent
à la forme qui apparaît au cas du complément du nom, appelé génitif : nous
donnons alors deux formes, celle du nominatif et celle du génitif singuliers :
par exemple gunê (nominatif), gunaikos (génitif), femme, pour justifier le mot
GYNÉCOLOGIE (GYNÉCOLOGIE). Nous serons parfois amenés à parler aussi du
cas du complément d’objet : l’accusatif.
Nous citons les verbes grecs à l’infinitif. Il s’agit parfois de l’infinitif présent.
Mais les mots français se rattachent bien souvent à la forme que prend le
verbe à un temps appelé l’aoriste, qui n’a pas d’équivalent en français. Nous
citons alors le verbe grec à l’infinitif aoriste, qui, en général, se traduit en
français de la même manière que l’infinitif présent. On notera parfois qu’un
même mot grec est traduit ici par un mot, là par un autre : il a en effet paru
commode, plutôt que de donner à chaque occurrence l’éventail complet des
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MODE D’EMPLOI
DÉFINITIONS
Nous avons vu le sens qu’il fallait donner au mot racine. Voici encore
quelques vocables dont la signification doit être claire :
Préfixe : élément se fixant devant une racine ou un mot. Un préfixe a un sens
qui lui est propre, mais souvent un sens général et abstrait : il ne désigne jamais
un objet ni une action. Un préfixe qui se fixe à un verbe s’appelle un préverbe.
Suffixe : élément se fixant après une racine ou un mot ; un suffixe n’a pas de
signification mais indique la nature ou la fonction du mot qu’il sert à former.
Désinence : une désinence est un élément se plaçant à la fin d’un mot pour
en indiquer la fonction grammaticale : ainsi, en français, la désinence -ONS
marque la 1re personne du pluriel, la désinence -ANT le participe présent, etc.
Composition : opération par laquelle deux éléments (soit deux mots, soit un
préfixe et un mot) se combinent pour former un mot nouveau.
Dérivation : opération par laquelle, à partir d’une racine ou d’un mot, se
créent un ou plusieurs mots nouveaux grâce à des suffixes variés.
Phonétique : qui concerne les sons constituant les mots.
Mot-valise : mot fabriqué avec des syllabes prises à d’autres mots et dépour‑
vues de sens : ainsi TÉLÉMATIQUE, dans lequel -MATIQUE n’est que la fin du
mot INFORMATIQUE.
SIGNES ET ABRÉVIATIONS
Le signe → indique qu’un mot d’une langue est la source directe d’un mot
d’une autre langue.
Le signe ← indique qu’un mot d’une langue est le résultat direct d’un mot
d’une autre langue, soit par transmission naturelle, soit par transcription
savante.
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TRÉSORS DES RACINES GRECQUES
Un * devant un mot signifie que ce mot ne se trouve écrit dans aucun texte :
on dit qu’il n’est pas attesté.
litt. : littéralement
part. : en particulier
gr. : grec
lat. : latin
a. fr. : ancien français
i. eur. : indo-européen
c.r. : composition récente, mode de formation d’un mot comme É LECTROGÈNE,
reposant sur un modèle *êlektrogenês inexistant, et résultant d’un assemblage
postérieur à l’Antiquité d’un élément êlektro- et d’un élément -genês.
s.r. : suffixation récente, mode de formation d’un mot comme GRAPHISTE,
reposant sur un modèle *graphistês inexistant et résultant de l’application
d’un suffixe -ISTE à l’élément GRAPH-, tiré de graphein.
Les mots grecs en français
Où sont-ils ?
Il n’est pas possible de donner un total exact des mots français venus du grec.
À cela une bonne raison : il n’y a pas de total exact des mots du vocabulaire
français. Chaque année, chaque jour, le français perd des mots et en gagne.
Or il en gagne plus qu’il n’en perd. Et le plus grand nombre de ces mots
gagnés ne vient pas de l’anglais, comme on pourrait l’imaginer, mais précisé‑
ment du grec. Le stock des mots venus du grec constitue une masse instable,
en évolution permanente. La tendance est à l’accroissement, tempéré par le
fait qu’un certain nombre de mots nouvellement introduits ne « prennent »
pas et disparaissent. En outre, beaucoup de ces nouvelles formations, trans‑
crites ou fabriquées pour les besoins de la science, ne sont en fait connues et
employées que par une poignée de spécialistes.
Si l’on exclut les mots d’une haute technicité et d’une diffusion quasi confi‑
dentielle, en ne considérant par exemple que les mots qui figurent dans le
Petit Robert, on peut, à défaut d’un pourcentage précis, faire état d’une
proportion : les mots d’origine latine sont six fois plus nombreux que les
mots d’origine grecque, eux-mêmes une fois et demie plus nombreux que
les mots d’origine germanique, lesquels dépassent légèrement en nombre les
mots d’origines diverses ou inconnues.
Le compte est donc relativement honorable pour les mots grecs, auxquels le
deuxième rang ne peut être contesté. Il demande cependant à être correc‑
tement interprété. Les mots grecs sont nombreux sans doute, mais ils le
sont surtout dans le dictionnaire, et d’autant plus que le dictionnaire est
plus complet. Si on quitte ce terrain, on a de fortes chances de voir leur
proportion tomber. Ainsi, dans un article économique du journal Le Monde,
le pourcentage des mots d’origine grecque n’est plus que de 6,25 %, contre
90,6 % pour les mots d’origine latine et 2,5 % pour les mots d’origine germa‑
nique. Et si l’on prend pour champ d’observation deux pages de Simenon,
alors le pourcentage s’effondre : 2 % seulement pour les mots d’origine
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TRÉSORS DES RACINES GRECQUES
grecque, largement dépassés par les mots d’origine germanique, qui affichent
4 %, contre 93 % de mots d’origine latine. Encore n’a-t‑on pas tenu compte
de la fréquence d’emploi des mots : si l’on compte le même mot non pas une
fois par texte, mais autant de fois qu’il apparaît dans le texte, le pourcentage
des mots d’origine grecque va encore diminuer.
Globalement donc, les mots d’origine grecque sont d’un usage restreint. Sans
doute certains font-ils partie de notre vocabulaire le plus quotidien. Mais
la plupart d’entre eux sont concentrés dans des zones bien particulières du
lexique. Ainsi, on les rencontre en nombre significatif dans le vocabulaire
religieux, surtout celui qui a trait à la religion chrétienne et à ses institutions.
Mais, bien plus que la religion, c’est la science, sous toutes ses formes, qui
fait appel aux inépuisables ressources du vocabulaire grec. Qu’elles soient
anciennes ou nouvelles, exactes ou humaines, les sciences ont puisé, puisent
et puiseront dans cette réserve. Les noms mêmes qui servent à les désigner
sont presque exclusivement grecs. Les exceptions notables sont algèbre
(nom d’origine arabe), informatique (nom d’origine latine), et médecine ; cette
science (dont le nom vient du latin) est pourtant la plus grande consomma‑
trice de mots grecs, avant tout pour désigner ses différentes spécialités : à part
l’obstétrique (du latin obstetrix, sage-femme), on n’en voit guère dont le nom
ne soit pas emprunté au grec.
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LES MOTS GRECS EN FRANÇAIS
Elle concerne des mots empruntés par le latin, langue vivante, au grec, autre
langue vivante, suivant le même processus que certains emprunts du français
à l’anglais. Ces mots sont passés d’une langue à l’autre d’une manière pour
ainsi dire spontanée. Ils sont entrés dans le vocabulaire courant des Latins.
Le résultat est qu’ils ont été particulièrement exposés aux évolutions phoné‑
tiques ; ils ont généralement subi deux séries d’accidents : une première à leur
arrivée sur le sol latin, et une seconde au moment du passage du latin aux
langues romanes. Ainsi, du mot grec puxida les Latins ont d’abord fait buxta.
Puis, buxta est devenu en français BOÎTE.
Elle concerne des mots qui furent introduits en latin par des lettrés, avec
la volonté d’en déformer le moins possible l’aspect phonétique, ce qui les
préserva du premier accident. Mais ces mots furent ensuite accueillis par le
vocabulaire courant et subirent, dans leur passage au français, des modifi‑
cations importantes. Ainsi ekklêsia, episkopos furent bien préservés dans leur
adaptation au latin sous les formes ecclesia, episcopus, mais devinrent plus tard
ÉGLISE, ÉVÊQUE.
Elle concerne des mots qui sont d’abord passés du grec au latin de la même
façon que les précédents, mais qui n’ont pas été adoptés par le langage
courant. La langue parlée n’en a pas assuré la transmission. Leur présence
en français n’est due qu’à l’effort des milieux lettrés qui, du Moyen Âge
à la Renaissance, ont importé en français un grand nombre de mots qu’ils
trouvaient dans les textes latins écrits. Ces mots n’ont subi d’autre modifi‑
cation qu’une francisation le plus souvent limitée à la désinence. Un bon
nombre d’entre eux est passé ensuite dans l’usage commun, mais l’époque
des grandes modifications phonétiques était achevée, et jusqu’à nos jours,
ces mots ont peu varié en prononciation et en orthographe. Ainsi : PHILO-
SOPHE ← lat. philosophus ← gr. philosophos ; CATHOLIQUE ← lat. catholicus ←
gr. katholikos. La transmission savante explique leur limpidité étymologique.
Si la transmission de catholicus avait été prise en charge par la langue parlée,
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TRÉSORS DES RACINES GRECQUES
RÉEMPLOIS RÉCENTS
Dès la fin du Moyen Âge, les philosophes et savants européens se sont trouvés
dans l’embarras d’avoir à exprimer des notions qui n’avaient pas de nom dans
leurs langues, et pas davantage en latin. Ils se tournèrent alors vers le grec
et y trouvèrent soit des mots que les anciens Grecs avaient employés dans le
sens voulu, soit d’autres qui n’avaient jamais eu ce sens, mais qui avaient eu
un sens voisin et pouvaient donc faire l’affaire. Le français M
ISOGYNE, direc‑
tement tiré du grec misogunês sans l’intermédiaire du latin, a le même sens
que son modèle ancien. Il n’en est pas tout à fait de même pour TÉLESCOPE.
Après avoir inventé l’objet, on l’a nommé d’après le grec têleskopos, qui ne
désigne évidemment pas la même chose, mais qui est un adjectif signifiant
qui voit loin.
COMPOSITION RÉCENTE
DÉRIVATION
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LES MOTS GRECS EN FRANÇAIS
Α α alpha a a a
Β β bêta b b b
Γ γ gamma – g comme dans gare. g g
– devant les consonnes Γ (g), n n
K (k), X (kh), Ξ (x),
Γ se prononçait ng comme
dans l’anglais sing ou dans
l’allemand Engel.
Δ δ delta d d d
Ε ε epsilon e ferme comme dans thé. e e, é, è
Ζ ζ dzêta zd z z
Η η êta e ouvert long comme dans fête. ê e, é, è, ê
Θ θ thêta t suivi d’un souffle comme th th
dans l’anglais at home.
Ι ι iota i i i
Κ κ kappa k k k, c, qu
Λ λ lambda l l l
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TRÉSORS DES RACINES GRECQUES
Μ μ mu m m m
Ν ν nu n n n
Ξ ξ xi ks x x
Ο ο omicron o fermé comme dans beau. o o
Π π pi p p p
Ρ ρ rho r roulé et non grasseyé ; r ou rh r, rh
en début de mot, il était
prononcé sourd, ce qui
entraînait l’émission d’un
souffle.
Σ σ ou ς sigma s s s
Τ τ tau t t t
Υ υ upsilon u comme dans dur. u y,
parfois u
Φ φ phi p suivi d’un souffle comme ph ph
dans l’anglais uphill.
Χ ϰ chi k suivi d’un souffle comme kh kh, ch,
dans l’anglais look here. qu,
parfois k
Ψ ψ psi ps ps ps, bs
Ω ω oméga o ouvert long, comme dans ô o, ô
mort.
LES ESPRITS
Dans l’écriture grecque, toute voyelle à l’initiale d’un mot est accompagnée
d’un signe appelé esprit. Il y a deux sortes d’esprits. L’esprit doux : [ʼ] ne
dénote rien d’autre que l’émission vocalique ; il n’est pas transcrit dans notre
écriture. L’esprit rude : [ʽ] note une aspiration ; il est transcrit par la lettre
h. Les mots grecs commençant par une voyelle affectée d’un esprit rude
donnent en français des mots commençant par H.
La voyelle upsilon à l’initiale est toujours accompagnée d’un esprit rude.
C’est pourquoi un mot français issu du grec ne commence jamais par Y, mais
toujours par HY.
Le r grec (consonne rho) à l’initiale d’un mot est toujours pourvu d’un
esprit rude. Ainsi s’explique que, dans les mots issus du grec, le R initial soit
presque toujours suivi d’un H.
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L’ALPHABET GREC ET SON TRAITEMENT EN FRANÇAIS
LES DIPHTONGUES
Quelques lettres grecques ont pris en français valeur de mots. Dans le nom
ALPHABET lui-même, on reconnaît le nom des deux premières lettres, alpha et
bêta, qui ont servi à composer le nom alphabêtos.
ANALPHABÈTE ← analphabêtos, qui ignore son B-A, BA.
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TRÉSORS DES RACINES GRECQUES
Les modalités
L’ABSENCE, LE BIEN, LE MAL
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COMPRENDRE LE FRANÇAIS SAVANT
LE MÊME ET L’AUTRE
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TRÉSORS DES RACINES GRECQUES
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COMPRENDRE LE FRANÇAIS SAVANT
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TRÉSORS DES RACINES GRECQUES
lui-même ses lois / qui reçoit ses lois d’autrui) ; AUTOGÈNE / ALLOGÈNE /
HOMOGÈNE / HÉTÉROGÈNE (par soi-même engendré / d’une race différente / d’un
seul et même genre / de divers genres assemblés).
L’ÊTRE ET LE PARAÎTRE
ONTO- = l’être, ce qui est ← ôn, ontos, participe présent du verbe einai, être.
L’élément ONTO- n’apparaît que dans un petit nombre de mots français, tous
de composition récente.
En philosophie, ONTO- indique la référence à l’Être en tant que contraire du
Néant. L’ONTOLOGIE, c.r. (+ logos, discours) est la partie de la métaphysique
qui traite de l’Être (ce par quoi les choses sont) et des êtres, en tant qu’ils sont
définis conceptuellement et abstraction faite de leurs qualités observables.
En biologie, ONTO- indique la référence à l’être vivant. L’ONTOGENÈSE, c.r.
(+ genesis, naissance) est le développement de l’individu vivant. La PALÉONTO-
LOGIE (+ palaios, ancien et logos, discours) est la science des espèces vivantes
disparues.
1. Elle repose elle-même sur une racine indo-européenne *weid / *wid qui a donné en
latin videre → VOIR.
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COMPRENDRE LE FRANÇAIS SAVANT
dénoter non seulement la forme visible, mais aussi la structure abstraite : IDÉE
(d’où IDÉAL, IDÉALISME, etc.) ← idea, forme visible ou abstraite.
KALÉIDOSCOPE : mot fabriqué en Angleterre (ce qui explique le maintien du
K initial) à partir de kalos, beau, eidos, et skopein, observer : c’est un appareil
dans lequel on observe de belles images.
IDOLE ← eidôlon, image, reflet sans réalité, et, chez les juifs et les chrétiens,
image des faux dieux.
IDYLLE ← eidullion, petit genre, diminutif de eidos (qui peut signifier genre
littéraire) : l’idylle est à l’origine un genre littéraire mineur, un poème dont
le thème est généralement l’amour heureux vécu dans une nature douce et
paisible.
Les quantités
QUANTITÉS NON CHIFFRÉES
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TRÉSORS DES RACINES GRECQUES
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COMPRENDRE LE FRANÇAIS SAVANT
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TRÉSORS DES RACINES GRECQUES
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COMPRENDRE LE FRANÇAIS SAVANT
division de l’œuf. L’élément -MÈRE réfère aussi aux parties constituant les
membres des insectes.
On saura donc qu’un produit chimique est TRIMÈRE ← trimerês, triple, s’il a
les mêmes atomes qu’un autre, en nombre trois fois plus grand, mais qu’un
insecte TRIMÈRE a le bout des pattes articulé en trois parties !
QUANTITÉS CHIFFRÉES
1. Ces derniers ont traduit par l’adjectif néolatin binomius, qui porte deux noms, un
terme arabe qui traduisait lui-même l’expression mathématique grecque ek duo onomatôn,
littéralement en deux noms.
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TRÉSORS DES RACINES GRECQUES
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COMPRENDRE LE FRANÇAIS SAVANT
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TRÉSORS DES RACINES GRECQUES
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COMPRENDRE LE FRANÇAIS SAVANT
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TRÉSORS DES RACINES GRECQUES
Les relations
POUR / CONTRE
L’AMOUR / LA HAINE
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COMPRENDRE LE FRANÇAIS SAVANT
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TRÉSORS DES RACINES GRECQUES
FRANCOPHILE / FRANCOPHOBE ;
HYDROPHILE / HYDROPHOBE, etc.
LA DOMINATION
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TABLE DES MATIÈRES
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TRÉSORS DES RACINES GRECQUES ET LATINES