MQ - SMP - S4 - Complément - Série 1 PDF

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 6

UNIVERSITE CADI AYYAD ANNEE UNIVERSITAIRE 2022/2023

FACULTE DES SCIENCES SEMLALIA


DEPARTEMENT DE PHYSIQUE
MARRAKECH

Mécanique quantique SMP S4


Exercices complémentaires de la série 1

I. L’effet photo-électrique
a) Définir l’effet photoélectrique et expliquer brièvement pourquoi il pose un problème dans le
cadre de la physique classique.

b) On éclaire deux cellules photoélectriques par une lumière de longueur d’onde = 4500 Å. La
longueur d’onde maximale pour extraire des électrons de la première cellule est 6000 Å et l’énergie
d’extraction de la seconde est le double de celle de la première.
Trouver le potentiel d’arrêt de chacune des cellules pour la lumière incidente utilisée.
On donne : hc =12400 eV. Å

II. L’effet Compton



1) a. Interpréter la relation qui régit l’effet Compton : 𝜆 − 𝜆0 = 𝑚𝑐 (1 − cos 𝜃)
b. Montrer que la relation entre l’angle de diffusion du photon et l’angle de diffusion de
ℎ𝜈 𝜃
l’électron est telle que : 𝑐𝑜𝑡𝑔𝜑 = (1 + 𝑚𝑐02) tan 2
c. Montrer que l’énergie cinétique maximale transférée à l’électron après diffusion est :
ℎ𝜈0
𝐸𝑐𝑚𝑎𝑥 =
𝑚𝑐 2
1+
2ℎ𝜈0
2) a- Un rayon X de longueur d’onde 0.3Å subit une diffusion Compton à 60°. Quelles sont,
après diffusion, la longueur d’onde du photon et l’énergie cinétique de l’électron.
b- Un électron frappé par un Rayon X de 0,5 MeV acquiert une énergie de 0.1 MeV.
i) Calculer la longueur d’onde du photon diffusé sachant que l’électron était initialement
au repos.
ii) Calculer l’angle que fait le photon diffusé avec le photon incident.
On donne : h/mc=0,024Å (=C dite longueur d’onde de Compton).

III. Onde associée de De Broglie


1) Calculer la longueur d’onde de L. De Broglie associée à :
a- La terre dans son mouvement autour du soleil (m = 6 × 1024 kg, v = 3 × 104 ms−1),
b- Un homme marchant à pas normal. Un homme de 80kg se déplaçant à la vitesse de 5 km/h,
c- Une goutte de pluie tombant dans l’atmosphère. La goutte est de diamètre 0,1 mm et se
déplace à la vitesse 10 m/s.
d- Un neutron thermique d’énergie cinétique 0,05 eV ; (on donne : mc2=940 MeV).
e- Gaz d’hélium (M=4) à la température ambiante. On donne k=1,38.10−23J/K. Conclure.

2) Calculer la différence de potentiel accélératrice nécessaire pour que l’onde associée à un


électron ait une longueur d’onde de 1Å.
IV. Traitement classique ou quantique

1) Par analogie avec le critère de la relativité basé sur la constante c (vitesse de la lumière), on a
utilisé un critère relatif à la constante h de Planck. Rappeler ce critère et donner les dimensions
de h.
2) Applications : Dans chacun des exemples suivants, préciser si l’on a (ou pas) recours à la théorie
quantique
a) Une montre à ressort possédant des parties mobiles de taille et de masse typiques : d=0,1 mm
et m=0,1 mg et un temps typique t=1s.
b) Un noyau dont l’énergie de liaison (neutron ou proton) est typiquement de l’ordre de 8 MeV ;
la dimension caractéristique du noyau se situe autour de r = 1 Fermi tandis que la masse d’un
nucléon vaut 1,6.10−27 kg.
c) Une antenne radio de puissance 5 kW et dont la fréquence d’émission est dans le domaine
des ondes radio.

V. Modèle de Bohr
a. Rappeler les hypothèses de Bohr utilisées pour expliquer le spectre de l’atome d’hydrogène.
b. Dans le modèle de Bohr, l’énergie obtenue pour un hydrogénoïde de numéro atomique Z a
𝑍 2𝐸
pour expression : 𝐸𝑛 = − 𝑛2 𝐼 avec EI = 13,6 eV et n=1, 2, 3, …
i) Faire application pour l’électron de l’ion sodium Na dans son état fondamental et son
+10

1er état excité.


ii) En déduire la longueur d’onde de la radiation émise lors de la transition entre l’état
excité et l’état fondamental.
Corrigé
I. L’effet photo-électrique
a) Effet photoélectrique : émission d’électrons par métal, sous vide, soumis à un
rayonnement lumineux.
Problème posé : La physique classique ne rend pas compte du résultat expérimental
fondamental à savoir : existence d’un seuil en fréquence et non en intensité.

b) Relation d’Einstein :
ℎ𝜈 = 𝑊𝑠 + 𝐸𝑐𝑚𝑎𝑥 avec 𝐸𝑐𝑚𝑎𝑥 = 𝑒𝑉 où V est le potentiel d’arrêt.
ℎ𝑐 ℎ𝑐
➢ Cellule 1 : 𝑒𝑉1 = ℎ𝜈 − 𝑊𝑠 = −𝜆
𝜆 𝑚𝑎𝑥
A.N. hc = 12400 eV. Å,  = 4500 Å et max = 6000 Å.
12400 12400
 𝑒𝑉1 = 4500 − 6000 = 0.69 𝑒𝑉 soit 𝑉1 = 0.69 𝑒𝑉

12400
➢ Pour la cellule 2, on a : 𝑊𝑠2 = 2𝑊𝑠1 = 2 = 4,12𝑒𝑉
6000
 Le travail d’extraction de la cellule 2 est donc supérieur à l’énergie incidente (h =2.75 eV). Donc
pas d’émission de photoélectrons. (Pas de potentiel d’arrêt pour la fréquence excitatrice).

II. L’effet Compton


′ ℎ ℎ
1) a- 𝜆 − 𝜆0 = (1 − cos 𝜃) = 𝜆𝑐 (1 − cos 𝜃) avec 𝜆𝑐 = 𝑚𝑐
𝑚𝑐
Cette relation décrit convenablement le processus physique qui se produit lors de la collision d’un
rayonnement X avec un électron.
ℎ𝑐
Le rayonnement X est décrit en terme de photon ayant une énergie 𝐸0 = ℎ𝜈0 = 𝜆 et une impulsion
𝐸0
𝑃0 =
𝑐
Après le choc, le photon diffuse change de longueur d’onde qui dépendra uniquement de l’angle  de
diffusion.


𝐸0 = ℎ𝜈0 , 𝑃⃗0
x

b- Relation entre  et  :
Conservation de l’impulsion : 𝑃⃗0 = ⃗⃗⃗
𝑃′ + 𝑃⃗𝑒 Projetons sur les axes Ox et Oy.

𝑃 = 𝑃 cos 𝜃 + 𝑃𝑒 cos 𝜑 𝑃 cos 𝜑 = 𝑃0 − 𝑃′ cos 𝜃 (1)
{ 0 ′  { 𝑒
0 = −𝑃 sin 𝜃 + 𝑃𝑒 sin 𝜑 𝑃𝑒 sin 𝜑 = 𝑃′ sin 𝜃 (2)
(2) 𝑃0
⟹ cotg 𝜑 = ′ − cotg 𝜃 (3)
(1) 𝑃 sin 𝜃
ℎ 1 1 ℎ
On a aussi : 𝜆′ = 𝜆0 + 𝑚𝑐 (1 − cos 𝜃) soit = 𝜈 + 𝑚𝑐 2 (1 − cos 𝜃)
𝜈′ 0
ℎ 𝜈0
ℎ 𝜈′ = (4)
ℎ 𝜈0
1+
𝑚𝑐 2 (1 − cos 𝜃)

𝐸 = ℎ𝜈0 = 𝑃0 𝑐 𝑃0 𝐸 𝜈0
On a : { 0′  = 𝐸0′ =
𝐸 = ℎ𝜈 ′ = 𝑃′ 𝑐 𝑃′ 𝜈′
𝑃0 𝜈0 ℎ 𝜈0
= = 1 + (1 − cos 𝜃) (5)
𝑃′ 𝜈 ′ 𝑚𝑐2
(5) dans (3), on aura :
𝑃0 1 1 ℎ𝜈0 1 − cos 𝜃
cotg 𝜑 = − cotg 𝜃 = − cotg 𝜃 +

𝑃 sin 𝜃 sin 𝜃 𝑚𝑐2 sin 𝜃
ℎ𝜈0 1 − cos 𝜃 ℎ 𝜈0 𝜃
cotg 𝜑 = (1 + 2
) = (1 + 2
) tg
𝑚𝑐 sin 𝜃 𝑚𝑐 2

c- L’énergie cinétique de l’électron diffusé est d’après la conservation de l’énergie :


ℎ 𝜈0 ℎ 𝜈0
𝐸𝑐 = ℎ𝜈0 − ℎ𝜈′ = ℎ𝜈0 − =
ℎ 𝜈0 𝑚𝑐2
1+ 2 (1 − cos 𝜃) 1 +
𝑚𝑐 ℎ𝜈0 (1 − cos 𝜃)
𝑚𝑐2
𝐸𝑐 est maximale si ℎ𝜈 est minimale c.à.d. (1 − cos 𝜃) est maximale
0 (1−cos 𝜃)
Donc cos 𝜃 = −1 ⟹ 𝜃=𝜋
ℎ 𝜈0
𝐸𝑐𝑚𝑎𝑥 =
𝑚𝑐2
1+
2ℎ𝜈0

2) 𝜆0 = 0.3Ǻ ,  = 60° et 𝜆𝑐 = 𝑚𝑐 = 0.024Ǻ
1
a- 𝜆′ = 𝜆0 + 𝜆𝑐 (1 − cos 𝜃) = 0.3 + 0.024 ∙ = 0.312Ǻ
2
𝜆′ > 𝜆0  𝐸 ′ < 𝐸0
D’après la conservation de l’énergie on a :
ℎ𝑐 ℎ𝑐
𝐸𝑐 = ℎ𝜈0 − ℎ𝜈′ = −
𝜆0 𝜆′
avec ℎ𝑐 = 12400 𝑒𝑉Ǻ on a : 𝐸𝑐 = 1.59 𝑘𝑒𝑉

b- On a : 𝐸0 = 0.5 𝑀𝑒𝑉 et 𝐸𝑐 = 0.1 𝑀𝑒𝑉


i) L’énergie du photon diffusé est : 𝐸0 = 𝐸𝑐 + 𝐸 ′
𝐸 ′ = 𝐸0 − 𝐸𝑐 = 0.4 𝑀𝑒𝑉
ℎ𝑐 12400(𝑒𝑉Ǻ)
Avec 𝐸 ′ = 𝜆′
= 0,4∙106 (𝑒𝑉)
= 31 ∙ 10−3 Ǻ

ii) La longueur d’onde de l’onde incidente est :


ℎ𝑐 12400 (𝑒𝑉Ǻ)
𝜆0 = = = 24,8 ∙ 10−3 Ǻ
𝐸0 0,5 ∙ 106 (𝑒𝑉)
D’après Compton :
𝜆′ −𝜆0
𝜆′ = 𝜆0 + 𝜆𝑐 (1 − cos 𝜃)  cos 𝜃 = 1 − = 1 − 0.26
𝜆𝑐
cos 𝜃 = 0.742  𝜃 = 42°

III. Onde associée de De Broglie


1)
a- La terre dans son mouvement autour du soleil (m = 6 × 1024 kg, v = 3 × 104 ms−1),
ℎ ℎ 6,626 × 10−34
𝜆== = = 0.4 × 10−62 𝑚
𝑃 𝑚𝑣 6 × 1024 × 3 × 104
 est négligeable devant le rayon de la terre. Donc on ne peut pas appliquer le traitement
quantique au mouvement de la terre
b- Un homme marchant à pas normal : 𝑣 = 5 𝑘𝑚⁄ℎ ≃ 1,4 𝑚⁄𝑠
−34
ℎ ℎ 6,626 × 10
=𝜆= = = 5,92 × 10−36 𝑚
𝑃 𝑚𝑣 80 × 1,4
Même conclusion. Pas de traitement quantique au mouvement de l’homme.
c- Une goutte de pluie tombant dans l’atmosphère. La goutte est de diamètre 0,1 mm et se
déplace à la vitesse 10 m/s.
𝑚 = 𝜌𝑉 avec  la densité de l’eau 𝜌 = 1 𝑘𝑔⁄ℓ = 1 𝑘𝑔⁄𝑑𝑚3
4 𝜋 𝜋 𝜋
𝑉 = 3 𝜋𝑅 3 = 6 𝐷3 = 6 (10−3 )3 = 6 10−9 𝑑𝑚3  𝑚 = 5,24 × 10−9 𝑘𝑔
ℎ ℎ 6,626 × 10−34
=𝜆= = = 1,26 × 10−26 𝑚
𝑃 𝑚𝑣 5,24 × 10−9 × 10
Même conclusion. On ne peut pas utiliser le traitement quantique au mouvement de la goute d’eau.
d- Un neutron thermique d’énergie cinétique 0,05 eV ; (on donne : mc2=940 MeV)
ℎ ℎ ℎ𝑐
𝑃 = √2𝑚𝐸𝑐  𝜆=𝑝= =
√2𝑚𝐸𝑐 √2𝑚𝑐 2 𝐸𝑐
A.N. :
ℎ𝑐 = 12400 𝑒𝑉Å 𝑚𝑐 2 = 940 𝑀𝑒𝑉 et 𝐸𝑐 = 0,5𝑒𝑉
12400
𝜆= = 1,28 Å
√2 ∗ 940 ∗ 106 ∗ 5 ∗ 10−2
La longueur d’onde  du neutron est détectable. Donc on doit appliquer la mécanique quantique
au neutron.
e- Gaz d’hélium (M=4) à la température ambiante. On donne k=1,38.10−23J/K.
Température ambiante donc T = 300 °K
1 1 1,38 ∗ 10−23
𝐸 = 𝑘𝑇 = 𝑚𝑣 2 = −5
−19 = 4,31 × 10 𝑒𝑉
2 2 2 ∗ 1,602 ∗ 10
𝑀 4 ℎ
𝑚= = 1026 𝜆= = 1,32Ǻ
𝒩 6,02 √𝑚𝑘𝑇𝑇
 détectable, on doit appliquer la M.Q. au mouvement du Gaz d’hélium.
ℎ ℎ ℎ ℎ2
2) 𝜆=𝑝= =  𝑈 = 2𝑚𝑒𝜆2
√2𝑚𝐸𝑐 √2𝑚𝑒𝑈
−34
A.N.: ℎ = 6,63 ∙ 10 𝐽𝑠, 𝑚 = 9,1 ∙ 10−31 𝑘𝑔, 𝑒 = 1,6 ∙ 10−31 𝐶 et 𝜆 = 10−10 𝑚
6,632
𝑈= 102 = 151,2 𝑉𝑜𝑙𝑡𝑠
2 ∙ 9,1 ∙ 1,6

IV. Traitement classique ou quantique


1) Par analogie avec le critère de la relativité basé sur la constante c (vitesse de la lumière), on a
utilisé un critère relatif à la constante h de Planck. Rappeler ce critère et donner les
dimensions de h.

A est l’action caractéristique d’une grandeur physique ayant la dimension de la constante de


Planck.
A peut-être « quantité de mouvement *distance »
Ou A = énergie * temps
Si A >> h on a recours à la physique classique
Si A h on a recours à la physique quantique.

2) a) 𝐴 = 𝑚 𝑑2 ⁄𝑡 = 10−7 ∗ (10−4 )2 ⁄1 = 10−15 𝐽𝑠 𝐴 ≫ ℎ : traitement classique

b) 𝐴 = 𝑟√𝑚𝐸 = 1,2 ∗ 10−15 √1,6 ∗ 10−27 ∗ 8 ∗ 106 = 0.5ℎ


La physique nucléaire nécessite une approche quantique.

c) Une antenne radio de puissance 5 kW et dont fréquence d’émission est dans le domaine
des ondes radio.
𝒫
On voit facilement que l’action A est donné par : 𝐴 = 2
𝜔
Le domaine des ondes radio s’étale de 10 kHz à 100MHz
Si on prend 𝐹 = 100𝑀𝐻𝑧 = 108 𝐻𝑧
5000
𝐴 = 4𝜋2∗1016 = 1.266 ∗ 10−14 ∼ 1,266 ∗ 1024 ℎ ≫ ℎ
Une description classique est bien suffisante.
V. Modèle de Bohr
a) Les deux hypothèses de Bohr sont :
i. Le moment cinétique de l’atome d’hydrogène est un multiple de ℏ : 𝜎 = 𝑚𝑒𝑣 = 𝑛ℏ
ii. Le passage d’un niveau d’énergie En à un niveau d’énergie Ep (avec n>p) s’accompagne
de l’émission d’un photon 𝐸𝑛 − 𝐸𝑝 = ℎ𝜈𝑛𝑝
𝐸 𝐸
b) Z = 11  𝐸𝑛 = −(11)2 𝑛2𝐼 = −121 𝑛2𝐼
i. Energie de l’état fondamental n = 1 :
𝐸𝑓 = 𝐸1 = −1645,6 𝑒𝑉
er
1 état excité (n = 2)
𝐸2 = −411,4 𝑒𝑉
ℎ𝑐 ℎ𝑐
ii. 𝐸2 − 𝐸1 = ℎ𝜈 =  𝜆=𝐸
𝜆 2 −𝐸1
A.N. : ℎ𝑐 = 12400 𝑒𝑉Å
𝜆 = 10.05Å

Vous aimerez peut-être aussi