SER Chap
SER Chap
SER Chap
10 novembre 2022
XXVIII - SÉRIES NUMÉRIQUES
+∞
Remarque 1.2. X X
Comme (SN ) converge vers uk , alors uk converge
Une série n’est donc qu’une suite, et on peut
k=0 k>n+1
donc lui appliquer tous les résultats connus sur et sa somme est donc
les suites. Réciproquement, toute suite est une +∞
X +∞
X
série (cf. 1.9). uk = uk − S n .
k=n+1 k=0
2
XXVIII - SÉRIES NUMÉRIQUES
u0 = S0 et ∀n ∈ N∗ , un = Sn − Sn−1 .
Exemple 1.6 (Séries géométriques).
X
Les séries de la forme z n , avec z ∈ C, sont
convergentes si et seulement si |z| < 1. Dans tous Démonstration.
1 − z n+1 La linéarité de ϕ est facile à vérifier. Il est également aisé
les cas la somme partielle Sn vaut si de montrer que ϕ ◦ ψ = ψ ◦ ϕ = Id.
1−z
z 6= 1, et n + 1 si z = 1.
Remarque 1.10.
Si |z| < 1, alors la somme de la série est
En posant S−1 = 0, on peut écrire que, pour tout
+∞ n ∈ N,
X 1
zn = .
n=0
1−z n
X n
X
Sn = uk = Sk − Sk−1 .
Le reste de la série est k=0 k=0
+∞
X z n+1 Toute série peut donc être vue comme une série
Rn = zk = .
k=n+1
1−z télescopique.
Remarque 1.7.
Soit
X
un une série convergente, dont on note Proposition 1.11 (Séries X télescopiques).
Sn et Rn les restes à l’ordre n. La suite (un ) et la série (un+1 − un ) ont même
+∞
X nature.
Alors un = Sn + Rn et Rn −−−−−→ 0. Dans le cas de convergence,
n→+∞
n=0
En particulier, si |Rn | < ε, on peut dire que Sn +∞
X
+∞
X un − u0 −−−−−→ un+1 − un .
est une approximation de un à ε près. n→+∞
n=0
n=0
3
XXVIII - SÉRIES NUMÉRIQUES
n
Exercice 1.13. X
(n + 1) − n Mais uk = ln(n + 2), par sommation téles-
En simplifiant , montrer que k=0
1 + n(n + 1) X
X 1 copique. La série un diverge donc.
arctan converge et calculer sa
1 + n + n2 Concluons sur un dernier exemple, fondamen-
somme.
tal.
converge. Puisque pour tout n > 0, un = Sn − Sn−1 , Or, si 0 6 t 6 1, en écrivant sous forme algébrique z =
alors un est la différence des termes généraux de deux a + ib, on a
suites convergeant vers la même limite. La suite (un )
N +1 tz
tend donc vers 0. z e = |z|N +1 e ta e itb = |z|N +1 e ta 6 |z|N +1 max(1, e a ).
(ii) C’est la contraposée du premier point.
Ainsi,
N
ExempleX 1.16. z X z n (t|z|)N +1
e − 6 max(1, e a )
La série cos n diverge grossièrement. En ef- n! (N + 1)!
n=0
fet, en supposant que cos n −−−−−→ 0, la relation
n→+∞ (t|z|)N +1
cos(2n) = 2 cos2 n − 1 donne une contradiction. Par croissances comparées, −−−−−→ 0, ce qui
(N + 1)! N →+∞
permet de conclure.
Remarque 1.17 ( ).
La réciproque du premier point du théorème 1.15 2 Séries à termes réels positifs
est fausse. On peut citer en exemple la série har-
X 1 Étudions maintenant le cas particulier où tous
monique , qui sera revue plus tard.
n>1
n les termes d’une série sont des réels positifs ou
Donnons également l’exemple de la suite un = nuls. La propriété fondamentale est dans ce cas
1
ln(n + 2) − ln(n + 1) = ln 1 + . Évidem- la suivante.
n+1
ment, un −−−−−→ 0.
n→+∞
4
XXVIII - SÉRIES NUMÉRIQUES
Remarque 2.5.
Proposition 2.1. Si la relation 0 6 un 6 vn n’est vérifiée qu’à partir
Soit (un ) une suite à valeurs positives et Sn = d’un certain rang, le résultat du théorème 2.4 est
n
X
uk . Alors la suite (Sn ) est croissante. valable, à ceci près que dans le point (i) on ne
+∞ +∞
k=0
X X
peut pas conclure que 0 6 un 6 vn , mais
n=0 n=0
+∞ +∞
Démonstration. X X
Tout simplement, Sn+1 − Sn = un+1 > 0.
seulement 0 6 un 6 vn .
n=N n=N
Remarque 2.2. Exemple 2.6.
Attention, une série peut ne pas être à terme X 1
converge et
positifs mais avoir toutesX
ses sommes partielles (n + 1)2
positives, comme la série (−1)n .
n>0 +∞
X 1
1< < 2.
n=0
(n + 1)2
Proposition 2.3. 1
Une série à termes positifs converge si et seulement En effet, pour tout n > 0, 0 < <
(n + 1)2
si la suite de ses sommes partielles est majorée. +∞
1 X 1
, donc 0 < < 1 car
n(n + 1) n=1
(n + 1)2
Démonstration. +∞
La suite des sommes partielles est croissante. Elle est donc
X 1
= 1. Puisque pour n = 0,
convergente si et seulement si elle est majorée, comme
n=1
n(n + 1)
conséquence directe du théorème de la limite monotone. 1
= 1, il vient le résultat.
(n + 1)2
5
XXVIII - SÉRIES NUMÉRIQUES
Exemple 2.8.
1 1 (ii) S’il existe α 6 1 telle que nα un −−−−−→ +∞,
Puisque sin n ∼ n , d’après le résultat sur n→+∞
2 2 X
X 1
alors un diverge.
les séries géométriques, sin n converge.
2 (iii) Si la suite (nα un )X
converge vers une limite
Pour pouvoir utiliser le dernier corollaire, nous non nulle, la série un converge si et seule-
avons besoin de « séries étalon », dont la nature est ment si α > 1.
bien connue, et auxquelles on compare les séries à
étudier. Les quelques exemples déjà étudiés font Démonstration. (i) si nα un −−−−−→ 0 alors un =
n→+∞
partie de ces séries de référence standard, mais la
1
X 1
famille de séries la plus utilisée est celle des séries o α
, et converge.
n nα
de Riemann, dont font partie la série harmonique 1 X 1
1 (ii) si nα un −−−−−→ +∞ alors α = o (un ), et
X n→+∞ n nα
et la série . diverge.
(n + 1)2 X
(iii) si la suite nα un −−−−−→ ` avec ` ∈ R∗+ , un et
n→+∞
X 1
Théorème 2.9. ont même nature.
X 1 nα
Soit α ∈ R. La série converge si et seule-
n>1
nα
Exemple 2.11 (Séries de Bertrand).
ment si α > 1.
Soient α, β ∈ R. On considère la série
X 1
.
Démonstration. n>2
(ln n)β nα
1
Si α = 1, remarquons que ∼ ln(n + 1) − ln n. Donc • Si α > 1 : il existe γ ∈]1, α[ et
n
X 1 X 1
nα
est de même nature que (ln(n + 1) − ln n), qui nγ −−−−−→ 0 par croissances comparées,
n>1 n>1 (ln n)β nα n→+∞
elle-même est de même nature que la suite (ln n) d’après car α − γ > 0. Ainsi la série converge.
1.11, d’où la divergence. • Si α < 1 : il existe γ ∈]α, 1[ et
1 1 1 1 1
Si α = 6 1, α ∼
n α − 1 nα−1
−
(n + 1)α−1
(ef- nγ −−−−−→ +∞ par croissances com-
(ln n)β nα n→+∞
1
fectuer un développement asymptotique de α−1 − parées, car α − γ < 0. Ainsi la série diverge.
n
1 • Si α = 1 : si β 6 0, le terme général est plus
ou appliquer l’inégalité des accroissements finis 1
(n + 1)α−1
1 1 grand que , donc la série diverge. Nous traite-
à x 7→ x1−α ). La série de terme général α−1 − n
n (n + 1)α−1 rons le cas β > 0 en 3.3.
1
est de même nature que la suite , d’où le résultat.
nα−1
On peut aussi remarquer que si α 6 0, la divergence est
1
grossière, et si 0 < α < 1, la série diverge car α > .
1 3 Comparaison série-intégrale
n n
Le résultat classique suivant est une application
directe de 2.7 et 2.9 : Proposition 3.1.
Soit f : R+ → R+ une fonction continue par
morceaux et décroissante.
X
Alors la série f (n) converge si et seulement si
Corollaire 2.10 (Règle nα un ). Z n
Soient (un ) une suite réelle positive et α ∈ R. la suite f (t) dt est convergente.
0
(i) S’il existe α > 1 telle que nα un −−−−−→ 0, n
n→+∞
X
X De plus la suite définie par un = f (k) −
alors un converge. k=0
6
XXVIII - SÉRIES NUMÉRIQUES
Z n
f (t) dt converge. 5
0 X
f (k)
k=0
Démonstration.
Soit k ∈ N. Par décroissance de f , on a :
f
∀t ∈ [k, k + 1], 0 6 f (k + 1) 6 f (t) 6 f (k).
06
X
f (k) − f (0) 6 f (t) dt 6
X
f (k) − f (n). (2)
intégrale pour une fonction f décrois-
k=0 0 k=0 sante, positive.
n Z n
X
Les suites f (k) et f (t) dt ont donc la même nature.
k=0 0
n Z n
X
De plus, il vient 0 6 f (n) 6 f (k) − f (t) dt, soit
0
k=0 Si β > 1, une primitive de f est
0 6 un . Ainsi (un ) est minorée. Enfin, on a
(ln t)1−β
Z n
Z n+1 F : t 7→ et f (t) dt = F (n) − F (2).
un+1 − un = f (n + 1) − f (t) dt 6 0. 1−β 2
n Or F (n) −−−−−→ 0 car 1 − β < 0, donc la série
n→+∞
La suite (un ) est donc décroissante et minorée et converge converge.
donc.
Remarque 3.2.
L’encadrement 1 est à rapprocher de la méthode Exercice 3.4.
des rectangles, vue dans le chapitre sur l’intégra- Redémontrer le résultat 2.9 en utilisant 3.1.
tion.
Exemple 3.5.
Exemple 3.3. 1
On pose f : x 7→ . On sait alors que la suite
Achevons l’étude des séries de Bertrand commen- 1+x
cée en 2.11. n−1
X Z n−1
Si β > 0, considérons l’application f : t 7→ de terme général un = f (k) − f (t) dt =
k=0 0
1
. Elle est continue et décroissante sur 1 1 1
t(ln t)β 1 + + + . . . + − ln n converge, vers une limite
[2, +∞[. 2 3 n
notée γ et nommée constante d’Euler.
Z β = 1, une primitive de f est F : t 7→ ln(ln t)
Si
n
et f (t) dt = F (n) − F (2). Or F (n) −−−−−→ Exemple 3.6.
2 n→+∞
+∞ donc la série diverge. L’encadrement (2) permet d’avoir une estima-
Par comparaison, la série diverge également si tion
X du reste d’une série convergente de la forme
0 6 β < 1. f (n) avec f décroissante.
7
XXVIII - SÉRIES NUMÉRIQUES
1 Démonstration.
Par exemple, soit f : x 7→ . Alors
x2 Commençons par établir le résultat pour des suites à va-
leurs réelles. Pour cela, définissons pour une suite (un ) les
1 1
Z N
dt XN
1
Z N −1
dt deux suites (u− + +
n ) et (un ) définies par : un = max(un , 0)
− = 2
6 6 et u−
n = max(−u n , 0). Nous avons alors :
n+1 N n+1 t n+1
n2 n t2
1 1 0 si un < 0
u+ =
6 − n
|un | si un > 0
n N −1
0 si un > 0
et en passant à la limite quand N −−−−−→ +∞, u−
n =
n→+∞ |un | si un 6 0
+∞ 0 6 u+
n 6 |un | (3)
1 X 1 1
6 6 . 06 u−
n 6 |un | (4)
n + 1 n+1 n 2 n
un = u+
n − u−
n (5)
+∞
1 X
|un | = u+ −
Si l’on veut une approximation de 2
à 10−3 n + un .
n X X
n=1 De (3) et (4) on tire que u+
n et u−
n sont convergentes
près, il suffit donc de choisir n = 1000 et de X
1000
X 1 car |un | est convergente.
calculer . X
n=1
n2 De (5) on tire que un est convergente.
Étendons maintenant ce résultat au cas d’une suite (un )
Exercice 3.7. à valeurs complexes absolument convergente. Pour tout
On peut obtenir une approximation de cette
X
n, on a 0 6 |Re un | 6 |un |, or la série |un | converge,
somme en calculant seulement la somme d’une X X
donc la série |Re un | est convergente, donc Re un
trentaine de termes. Comment ?
est absolument convergente,
X donc convergente d’après
X le
premier point. De même Im un converge. Donc un
4 Séries absolument convergentes converge.
Revenons à des séries à termes quelconques La réciproque est fausse. Soit par
dans K. Nous allons étudier une convergence plus (−1)n
restreinte que la convergence définie en 1.1 : la exemple la suite de terme général un = −
n
convergence absolue. (−1) n+1 (−1) n
= vn − vn+1 , avec vn = . La série
X n+1 n
un est donc de même nature que la suite (vn ),
Définition 4.1. X elle converge donc.
On dit que la série un est absolument conver- 1 1 2 X
Mais |un | = + ∼ , donc un n’est
n n+1 n
X
gente si la série à termes positifs |un | converge.
pas absolument convergente. On dit qu’une telle
suite, convergente mais pas absolument, est semi-
Exemple 4.2. convergente. L’étude de telles suites est souvent
X zn délicate !
Si z ∈ C, alors converge absolument.
n>0
n!
Corollaire 4.4.
Proposition 4.3. Soit (un ) une suite complexe et (vn ) une suite à
Toute série absolument convergente est conver- X X que |un | = O(vn ). Alors si
termes positifs telles
gente. vn converge, un également.
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XXVIII - SÉRIES NUMÉRIQUES
Démonstration. X
Par comparaison de séries à termes positifs, un Théorème 4.9 (critère spécial des séries alter-
converge absolument, donc converge. nées, ou CSSA).
Remarque 4.5. Soit (un ) une suite de réels positifs, décroissante
Une série à termes de signe constant converge et convergeant
X vers 0.
absolument si et seulement si elle converge. Alors, (−1)n un converge.
n>0
De plus, en notant Rn le reste d’ordre n de la
Proposition 4.6. série et Sn sa somme partielle d’ordre n, alors
L’ensemble des séries absolument convergentes est pour tout n ∈ N
un sous-espace vectoriel de l’ensemble des séries +∞
X
convergentes. 1. S2n+1 6 (−1)n un 6 S2n ,
n=0
Démonstration. 2. Rn 6 0 si n est pair,
Élémentaire par l’inégalité triangulaire. 3. Rn > 0 si n est impair,
4. |Rn | 6 un+1
Proposition 4.7.
P
Soit un une série absolument convergente. Alors
+∞ Démonstration.
X +∞
X Notons Sn la somme partielle d’ordre n de cette série. Il
un 6 |un |.
suffit de montrer que (S2n ) et (S2n+1 ) sont adjacentes, pour
n=0 n=0 obtenir qu’elles convergent vers uneX même limite et donc
que (Sn ) converge, c’est-à-dire que (−1)n un converge.
n>0
Démonstration. Tout ceci est élémentaire. Considérons n ∈ N.
Soit N ∈ N, alors, par l’inégalité triangulaire, — S2n+1 − S2n = −u2n+1 −−−−−→ 0.
n→+∞
— S2n+2 − S2n = u2n+2 − u2n+1 6 0 par décroissance
XN X N +∞
X
un 6
|un | 6 |un |. de (un ), donc (S2n ) est décroissante.
n=0 n=0 n=0 — S2n+3 −S2n+1 = u2n+2 −u2n+3 > 0 par décroissance
On conclut par passage à la limite en N . de (un ), donc (S2n+1 ) est décroissante.
Ainsi, (S2n ) et (S2n+1 ) sont adjacentes.
Un exemple important est celui de la série ex- Par adjacence de ces suites, on a donc pour tout n ∈ N :
ponentielle. +∞
X
S2n+1 6 (−1)n un 6 S2n .
n=0
Théorème 4.8.
X zn On obtient donc immédiatement que
Pour tout z ∈ C, la série converge absolu-
n>0
n! +∞
X
ment. R2n = (−1)n un − S2n > 0
n=0
+∞
Démonstration. X
X z n X |z|n R2n+1 = (−1)n un − S2n+1 6 0
= , qui est une série exponentielle, donc
n! n! n=0
n>0 n>0
converge. On a aussi immédiatement
+∞
Les séries convergeant mais ne convergeant X
0 6 R2n = S2n − (−1)n un 6 S2n − S2n+1 = un+1
pas absolument sont appelées séries semi- n=0
convergentes. Leur étude est délicate, deux ou-
et de même, par l’encadrement,
tils principaux étant souvent utilisés : le critère
+∞
spécial des séries alternées (cf. infra) et la trans- X
S2n+1 6 (−1)n un 6 S2n+2 ,
formation d’Abel (voir la feuille de TD). n=0
9
XXVIII - SÉRIES NUMÉRIQUES
être trop gros (on peut supposer qu’il est au plus En effet, si pour n ∈ N∗ , si l’on considère Fn =
dénombrable), vous étudierez cela plus en détail { (i, 1) | 1 6 i 6 n }, qui est bien une partie finie
l’année prochaine. de (N∗ )2 , alors
n
Dans toute cette partie, I désigne un ensemble
X X 1
= −−−−−→ +∞.
quelconque, non vide. (i,j)∈Fk i=1
i n→+∞
10
XXVIII - SÉRIES NUMÉRIQUES
Ainsi,
(
) Théorème 5.11 (invariance de la somme par
∗ 2
X
sup ui F ⊂ (N ) t.q. F est fini = +∞.
permutation).
i∈F
Soit (ui )i∈I ∈ (R+ )I , soit σ ∈ SI une permutation
Remarque 5.6. de I. Alors,
On a donc toujours, pour toute F ⊂ I finie, X X
X X ui = uσ(I) .
ui 6 ui . i∈I i∈I
i∈F i∈I
Notamment, les familles (ui )i∈I et (uσ(i) )i∈I ont
Définition 5.7 (famille sommable). même nature.
Une famille (ui )i∈IX∈ (R+ )I est dite sommable
si l’ensemble des ui , pour F parcourant les Démonstration.
i∈F Il suffit de voir que si F parcourt toutes les parties finies
parties finies de I, est majoré. de I, alors σ(F ) parcourt aussi toutes les parties finies de
I. Ainsi,
La nature d’une famille est son caractère som-
( )
mable ou non. X
∗ 2
ui F ⊂ (N ) t.q. F est fini
i∈F
Remarque 5.8.
Pour une famille de réels positifs, la famille
X
ui F ⊂ (N∗ )2 t.q. F est fini
=
)i∈I ∈ (R+ )I est sommable si et seulement
(uiX
i∈σ(F )
si ui < +∞. (
)
X ∗ 2
i∈I = uσ(i) F ⊂ (N ) t.q. F est fini
Exemple 5.9 (sommes finies). i∈F
X +∞
X
ui = ui . Démonstration.
i∈N i=0 Remarquons d’abord que toutes ces familles sont bien à
valeurs dans R+ . De plus, s’il existe i ∈ I tel que ui = +∞
En cas de divergence de la série, on a toujours
ou vi = +∞, alors les résultats sont immédiats. On peut
l’écriture X donc supposer que pour tout i ∈ I, ui , vi ∈ R+ .
ui = +∞. Soit F une partie finie de I, alors
i∈N X X X
(ui + vi ) = ui + vi
On se permet donc d’écrire
i∈F i∈F i∈F
+∞ X X
X 6 ui + vi .
ui = +∞.
i∈I i∈I
i=0
11
XXVIII - SÉRIES NUMÉRIQUES
i∈F i∈G
X X
> ui + vi − 2ε.
Remarque 5.15.
i∈I i∈I
Si on a ∀i ∈ I, ui 6 vi , et si la famille (vi )i∈I est
Par la caractérisation de la borne supérieure, sommable, alors (ui )i∈I est aussi sommable.
X X X
(ui + vi ) = ui + vi
i∈I i∈I i∈I
Proposition 5.16 (sous-famille).
Soit F une partie finie de I, alors Soit (ui )i∈I ∈ (R+ )I , soit J ⊂ I. Alors,
X X X X X
λui = λ ui 6 λ ui . uj 6 ui .
i∈F i∈F i∈I
j∈J i∈I
Ainsi, par passage à la borne supérieure,
X X Notamment, si (ui )i∈I est sommable, alors (uj )j∈J
λui 6 λ ui . l’est aussi.
i∈I i∈I
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XXVIII - SÉRIES NUMÉRIQUES
X
Par passage à la borne supérieure, on obtient le résultat. de A t B, on a immédiatement ui = +∞. On a le
i∈AtB
X
même résultat si ui = +∞.
L’outil principal de calcul de somme est le théo-
i∈B
rème de sommation par paquets. En pratique, il Enfin, supposons que
X
ui < +∞ et
X
ui < +∞.
conviendra de procéder à un regroupement par i∈A i∈B
paquets judicieux pour calculer les sommes en Soit ε > 0. Il existe F ⊂ A et G ⊂ B finies telles que
jeu. X X
ui > ui − ε
i∈F i∈A
X X
Théorème 5.17 (sommation par paquets). ui > ui − ε
Soit J un ensemble. Pour chaque j ∈ J, on consi- i∈G i∈B
dère Ij ⊂ I et l’on suppose que I est la réunion Alors, F et G sont disjointes et F t G est une partie finie
disjointe des Ij : de A t B. De plus,
G X X X X X
I= Ij . ui = ui + ui > ui + ui − 2ε.
i∈F tG i∈F i∈G i∈A i∈B
j∈J
Par la caractérisation de la borne supérieure,
Soit (ui )i∈I ∈ (R+ )I . X X X
Alors, ui = ui + ui .
i∈AtB i∈A i∈B
X X X
ui = ui .
i∈I j∈J i∈Ij
Remarque 5.19.
Par récurrence, on généralise le lemme à une
somme finie sur des parties disjointes deux à deux.
Lemme 5.1.18. Démonstration (théorème de sommation par paquets,
Soit A, B deux parties disjointes de I, soit hors programme).
(ui )i∈I ∈ (R+ )I . Alors, S’il existe i ∈ I vérifiant ui = +∞, le résultat est immédiat.
Supposons donc que pour tout i ∈ I, ui ∈ R+ .
X X X
ui = ui + ui . Soit F une partie finie de I. Si j ∈ J, notons Fj = F ∩Ij .
i∈AtB i∈A i∈B
Remarquons :
— que Fj est une partie finie de Ij ;
— qu’il existe un nombre fini de j ∈ J pour lesquels
Fj 6= ∅.
Démonstration. Notons K = { j ∈ J | Fj 6= ∅ }. Ainsi, K est une partie
Soit F ⊂ A t B finie. Posons G = F ∩ A et H = F ∩ B, finie de J et G
de sorte que G et H soient finies, F = G t H, G ⊂ A et F = Fj .
H ⊂ B. Alors j∈K
X X X X X
ui = ui + ui 6 ui + ui . Ainsi,
i∈F i∈G i∈H i∈A i∈B X XX
ui = ui
Par passage à la borne supérieure, i∈F j∈K i∈Fj
X X X XX
ui 6 ui + ui 6 ui
i∈AtB i∈A i∈B j∈K i∈Ij
13
XXVIII - SÉRIES NUMÉRIQUES
G X
Réciproquement, soit K ⊂ J finie. Comme I 0 = Ij Prenons l’exemple de la somme n. Le dé-
j∈K n∈Z
est une union finie de parties de I, on a par le lemme 5.1.18, coupage
XX X X
ui = ui 6 ui . − 1} + |2 {z
0 + 1| {z − 2} + |3 {z
− 3} + . . .
j∈K i∈Ij i∈I 0 i∈I
Ainsi, par passage à la borne supérieure, donne un regroupement par paquets de somme
XX X nulle, tandis que le regroupement
ui 6 ui .
j∈J i∈Ij i∈I
0 + 1 + |2 {z − 2} + |4 {z
− 1} + |3 {z − 3} + . . .
On a donc bien l’égalité.
donne un regroupement par paquets de somme
Remarque 5.20.
+∞. Pire, le regroupement
Ce théorème, fondamental, a deux usages princi-
paux : montrer qu’une famille est sommable, et +∞
X +∞
X
calculer la somme d’une famille. k+ (−k)
n=0 n=1
Exercice 5.21.
+∞
X 1 π2 X 1 donne un regroupement par paquets n’ayant au-
On sait que = . Calculer .
n 2 6 n2 cun sens.
n=1 n∈Z∗
Ainsi, les procédés sommatoires généraux font
apparaître des hypothèses que ne connaissent pas
Corollaire 5.22 (théorème de Fubini positif).
les procédés sommatoires positifs.
Soit I, J deux ensembles, soit (ui,j )(i,j)∈I×J ∈
(R+ )I×J . Alors,
Définition 5.1 (famille sommable).
I
X famille (ui )i∈I ∈ C est sommable si
Une
!
X X X X X
ui,j = ui,j = ui,j . |ui | < +∞, i.e. si la famille positive (|ui |)i∈I
(i,j)∈I×J i∈I j∈J j∈J i∈I i∈I
est sommable.
Démonstration.
Il suffit de considérer les paquets Ij = { (i, j) | i ∈ I } Notation 5.2.2.
et Ji = { (i, j) | j ∈ I }, puis d’appliquer le théorème de On note `1 (I) l’ensemble des familles sommables
sommation par paquets.
de nombres complexes indicées par I.
Remarque 5.23.
Bien entendu, ce résultat s’étend à tous les pro-
duits cartésiens finis. Définition 5.3 (somme d’une famille réelle).
Exercice 5.24. Soit (ui )i∈I ∈ RI sommable. Si i ∈ I, on définit
+∞
X 1 π2 X 1
On sait que = . Calculer . u+
n2 6 i2 2j i = max(0, ui ),
n=1 (i,j)∈(N∗ )2
u−
i = max(0, −ui ).
14
XXVIII - SÉRIES NUMÉRIQUES
Démonstration.
−
On a pour tout i ∈ I, 0 6 u+ i 6 |ui | et 0 6 ui 6 |ui |, ce Proposition 5.8.
qui justifie la sommabilité des familles (ui )i∈I et (u−
+
i )i∈I Soit (ui )i∈I ∈ CI une famille sommable. Pour tout
ainsi que la validité de la différence dans la définition de
X ε > 0, il existe F ⊂ I finie telle que
ui .
i∈I X X
ui − ui 6 ε.
i∈I i∈F
Définition 5.4 (somme d’une famille complexe).
Soit (ui )i∈I ∈ CI sommable. Alors, (Re(ui ))i∈I
Démonstration.
et (Im(ui ))i∈I sont sommables et l’on définit la
On traite d’abord le cas où ∀i ∈ I, ui ∈ R. Il existe
somme de la famille (ui )i∈I comme F+ , F− ⊂ I finies telles que
X X X
u+ u+ u+
X X X
ui = Re(ui ) + i Im(ui ). i > i > i − ε,
i∈I i∈F+ i∈I
i∈I i∈I i∈I
X X X
u−
i > u−
i > u−
i − ε.
i∈I i∈F− i∈I
u+ u−
X X
Re ui = Re(ui ) Comme pour tout i ∈ F , ui = i − i , on a
X X X
i∈I i∈I ui = u+
i − u−
i ,
i∈F i∈F i∈F
et !
X X comme par définition on a
Im ui = Im(ui ) X X X
ui = u+
i − u−
i ,
i∈I i∈I
i∈I i∈I i∈I
15
XXVIII - SÉRIES NUMÉRIQUES
Par la remarque précédente, on peut considérer F = Fr ∪Fi Pour les séries semi-convergentes, on a le résul-
(qui est une partie finie de I) et supposer que tat suivant.
Exercice
X 5.11 (culturel, intéressant et difficile).
X X
Re(ui ) − Re(ui ) 6 ε,
i∈I i∈F
Soit un une série réelle semi-convergente.
n>0
Alors, pour tout ` ∈ R, il existe
X
X une permuta-
X
Im(ui ) − Im(ui ) 6 ε,
i∈I i∈F
tion σ de N telle que la série uσ(n) converge
n>0
Alors, par l’inégalité triangulaire et
+∞
X
X X X
uσ(n) = `.
X
ui − ui 6 Re(ui ) − Re(ui )
i∈I i∈F
i∈I i∈F
n=0
X X Montrer aussi le résultat analogue pour ` = +∞
+ Im(ui ) − Im(ui )
i∈I et ` = −∞.
i∈F
6 2ε.
ε Théorème 5.12 (argument de comparaison).
Quitte à changer ε et , on a donc le résultat demandé.
2 Soit (ui )i∈I ∈ CI et (vi )i∈I ∈ (R+ )I vérifiant
+∞
X +∞
X
uσ(n) = un . Démonstration.
n=0 n=0
Immédiat d’après les résultats de la partie précédente.
16
XXVIII - SÉRIES NUMÉRIQUES
Démonstration.
Démonstration (hors programme). Il suffit de démontrer la sommabilité, l’égalité venant en-
Admis suite directement du théorème de Fubini. Soit F ⊂ I × J
Remarquons toutefois que le lemme 5.2.14 assureX que finie, il existe G ⊂ I et H ⊂ J finies telles que F ⊂ G × H
les familles (ui )i∈Ij sont sommables, les sommes ui ont (prendre G = { i ∈ I | ∃j ∈ J, (i, j) ∈ F }). Alors,
i∈Ij X X
donc bien un sens. |ui vj | 6 |ui vj |
(i,j)∈F (i,j)∈G×H
! !
X X
Corollaire 5.16 (théorème de Fubini). 6 |ui | |vj |
i∈G j∈H
Soit I, J deux ensembles, soit (ui,j )(i,j)∈I×J ∈ ! !
CI×J une famille sommable. Alors,
X X
6 |ui | |vj | .
X XX XX i∈I j∈J
ui,j = ui,j = ui,j . X
(i,j)∈I×J i∈I j∈J j∈J i∈I Par majoration, ui vj est sommable.
(i,j)∈I×J
Remarque 5.19.
Démonstration.
Il suffit de considérer les paquets Ij = { (i, j) | i ∈ I } Cela se généralise par récurrence des sommes
et Ji = { (i, j) | j ∈ I }, puis d’appliquer le théorème de doubles aux sommes multiples.
sommation par paquets.
Exemple 5.20. !
Le théorème de regroupement par paquets, q n+p
et donc le théorème de Fubini, ne s’appliquent Si q ∈] − 1, 1[, alors la famille est
n! n,p∈N
qu’une fois la sommabilité démontrée. Cette som- sommable et
mabilité s’obtient en étudiant une famille de réels
X q n+p eq
positifs, étude pour laquelle nous disposons d’ou- = .
tils puissants (voir la partie précédente). n,p∈N
n! 1−q
17
XXVIII - SÉRIES NUMÉRIQUES
{ x ∈ R | ∃n ∈ N, 10n x ∈ Z }
k
Corollaire 5.21 (produit de Cauchy).
X X = k ∈ Z, n ∈ N .
Soit an , bn deux séries absolument conver- 10n
n>0 n>0
gentes. On définit pour n > 0 : Rappelons le résultat suivant, démontré dans
le chapitre sur les réels : si x ∈ R, on pose pour
n b10n xc
tout n ∈ N, rn = appelé approximation
X
cn = ap bn−p . 10n
p=0 décimale par défaut de x à 10−n près. La suite
X (rn ) est alors une suite de décimaux inférieurs à
Alors, cn converge absolument et x, et elle a x pour limite.
n>0
Nous pouvons alors donner le théorème suivant :
+∞ +∞
! +∞ !
X X X
cn = an bn . Théorème 5.1.
n=0 n=0 n=0
Pour tout y ∈ [0, 1[ :
• Si y ∈
/ D, il existe une unique suite (yn )n∈N∗
+∞
yn 10−n .
X
d’éléments de J0, 9K telle que y =
Démonstration. n=1
Il suffit d’appliquer le théorème 5.18 aux deux familles • Si y ∈ D, il y a existence de deux telles
sommables (an )n∈N et (bn )n∈N pour obtenir que la famille suites : l’une finissant par une infinité
(an bm )(n,m)∈N2 est sommable, puis de procéder par regrou-
pement par paquets avec les paquets
de 0, l’autre par une infinité de 9. Ainsi,
+∞ +∞
0.10−n = 0.10−1 + 9.10−n .
X X
0, 1 = 1.10−1 +
In = { (p, n − p) | 0 6 p 6 n } . n=2 n=2
Dans tous les cas, il existe une unique suite
(yn )n∈N∗ d’éléments de J0, 9K telle que y =
+∞
Exercice 5.22.
yn 10−n , et tel que pour tout n0 ∈ N, il existe
X
Pour x ∈ C, montrer que les deux séries
n=1
x2n+1 x2n
yn 10−n est
X X X
(−1)n et (−1)n convergent 6 9 : la série
n > n0 tel que yn =
n>0
(2n + 1)! n>0
(2n)! n>1
absolument. alors appelée le développement décimal propre de
On note alors y.
+∞ Démonstration.
X x2n+1
sin(x) = (−1)n , Prouvons l’existence. Considérons la suite de terme gé-
n=0
(2n + 1)! b10n yc
néral rn = (approximation décimale par défaut
+∞ 10n
X x2n de y), et posons y0 = byc = 0, et pour tout n > 1 :
cos(x) = (−1)n . yn = 10n (rn − rn−1 ) = b10n yc − 10 10n−1 y .
n=0
(2n)!
Les yn sont donc bien des entiers de J0, 9K.
N N
X X
De plus, : yn 10−n = (rn − rn−1 ) = rN − r0 = rN .
Montrer que 2 sin(x) cos(x) = sin(2x). n=1 n=1
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XXVIII - SÉRIES NUMÉRIQUES
+∞
X
Puisque (rn ) a pour limite y, alors y = yn 10−n . un+1 vn+1
n=1 6 .
Si la suite (yn ) ne converge pas vers 9, il s’agit bien du un vn
développement propre.
Alors :
X
Sinon, la suite est stationnaire. Il existe un rang n0 qui (i) si vn converge, il en est de même de
est le maximum de l’ensemble {n ∈ N, yn 6= 9}. Le déve- X
loppement propre est alors obtenu en changeant yn0 en un ;
yn0 + 1, et en changeant tous les termes suivants en 0. X X
+∞
X +∞
X (ii) si un diverge, il en est de même de vn .
−n −n
Nous avons toujours y = yn 10 car 9.10 =
n=1 n=n0 +1
1 Démonstration.
9.10−n0 −1 . 1
= 10−n0 . un+1 un
1 − 10 Nous avons pour tout n, 6 , et donc par ré-
Prouvons enfin l’unicité du développement propre. Suppo- vn+1 vn
un u0 u0
sons que y admette deux développements propres distincts : currence : 6 . En posant µ = , il vient donc :
+∞ +∞ vn v0 v0
X X un 6 µvn . Le résultat découle alors directement de 2.4.
y= yn 10−n = zn 10−n . Notons N le plus petit in-
n=1 n=1
dice tel que yN 6= zN , et N 0 le plus petit indice strictement
Proposition 5.2 (Règle de d’Alembert).
supérieur à N tel que yN 0 = 6 9. Pour fixer les idées, suppo-
sons que yN < zN . Soit (un ) une suite à termes réels strictement
Alors : positifs.
N −1 N 0 −1 (i) S’il existe q ∈]0, 1[ tel que pour tout n ∈ N,
X −n −N
X
y = yn 10 + yN 10 + yn 10−n un+1 X
6 q, alors la série un est conver-
n=1
+∞
n=N +1 un
0
X gente.
+yN 0 10−N + yn 10−n
n=N 0 +1 (ii) S’il existe q ∈ [1, +∞[ tel que pour tout
N −1 +∞ un+1 X
<
X
yn 10−n + yN 10−N +
X
9.10−n
n ∈ N, > q, alors la série un est
un
n=1 n=N +1 divergente.
N −1
X un+1
< zn 10−n + yN 10−N + 10−N (iii) en particulier, si lim =`∈R:
n→+∞ un
n=1 X
N −1
X • si ` ∈ [0, 1[, la série un est conver-
< zn 10−n + (yN + 1)10−N
gente ;
n=1 X
N −1
X • si ` > 1, la série un est divergente ;
< zn 10−n + zN 10−N • si ` = 1, on ne peut rien dire, sauf dans
n=1
< y
le cas un 6 un+1 à partir d’un certain
rang, où il y a divergence grossière.
ce qui est bien sûr absurde.
X
Démonstration. (i) Posons vn = q n . Alors vn
Annexe 2 : compléments converge, et pour tout n,
un+1
6
vn+1
. Le critère
un vn
Voici deux critères de convergence qui peuvent de comparaison logarithmique 5.1 permet alors de
conclure.
être utiles.
(ii) Même démonstration (ou même divergence grossière).
(iii) Découle des deux points précédents.
Proposition 5.1 (Test de comparaison logarith-
mique). Exemple 5.3.
Soient (un ) et (vn ) deux suites à termes réels xn un+1
• Soient x ∈ R∗ et un = . Alors −−−−−→
strictement positifs telles que pour tout n ∈ N, X n! un n→+∞
0, donc un converge, et de plus on en tire que
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XXVIII - SÉRIES NUMÉRIQUES
X
un −−−−−→ 0. et pourtant, suivant la valeur de α, un peut
n→+∞
un+1 aussi bien diverger que converger.
• Soient α ∈ R et un = nα . Alors −−−−−→ 1,
un n→+∞
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