Ecologie II S5 Séance 2

Département de Biologie
Filière Sciences de la Vie – Semestre 5

Module « Ecologie Générale II»
Structure et Dynamique des Populations Animales

Par :
Tahar SLIMANI
Laboratoire «Biodiversité et Dynamique des Ecosystèmes»

« BioDEcos]
[email protected]
Séance 2
Méthode par échantillonnage
3. Méthode de Capture - Marquage - Recapture [CMR ]

Individus de la population ne sont pas tous
accessibles
Etapes :
1. Limiter la surface du site d’étude (hectare , km2);
2. 1ère campagne de terrain : Capture des individus de la population:

mains, pièges, filets…..;
3. Marquage sur le terrain et libération à l’endroit exacte de capture des
individus;
4. Attente de quelques jours ou semaines pour que les animaux marqués

se dispersent au sein de la population;
5. 2ème campagne de terrain : capture et identification des animaux

marqués lors de la première campagne et recapturés.
N : l’effectif à estimer ?
T : nombre d’individus capturés lors de la première campagne de
marquage et marqués
n : nombre d’individus capturés lors d’une deuxième campagne
où t sont marqués
N/T = n/t N = nT/t
- Bonne estimation si : t > 20
- Si t < 20 : N = T (n+1)/t+1
Marqueurs utilisés
Choix est en rapport avec :

- Le coût;
- La longévité;
- La simplicité de mise en place sur le terrain;
- La simplicité de lecture.
Marqueurs couramment utilisés
- Peinture;
- Baguage;
- Mutilation;
- Incision;
- Balises électroniques = Micropuces électroniques = Transpondeurs
Marqueurs couramment utilisés en CMR
Peinture
- Suivis de courte durée :

Suivi de la période de gravidité
- Longévité limitée à quelques mois :
Disparition avec la croissance de l’animal
- Utilisable aussi bien en enclos que sur le terrain
Insectes, Reptiles
Baguage
- Notamment utilisé en Ornithologie;
- Les oiseaux se prêtent bien à la pose des bagues métatarsales .
Jumelles/longues-vues
Marquage par mutilation des orteils
- Fréquemment utilisée en Herpétologie : amphibiens et reptiles
- Code bien défini : évitant

- Amputation des orteils; l’amputation de plus de deux
doigts par membre.
L’amputation doit respecter les règles

d’éthique
Système de codage individuel des lézards
Marquage par incision des écailles
Technique fréquemment utilisée chez les tortues : Codage individuel
lecture de la tête vers

la queue
Ecailles marginales droites Ecailles marginales gauches

1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 300 20, 30, 40, 50, 60, 70, 80, 90, 100, 200, 700
Numérotation de 5300 individus
L’incision :
- se fait à l’aide d’une scie
Ecaille supracaudale - ne doit pas être profonde
à droite = 2600, à gauche = 1300
Individu N°: 125

Système de codage utilisé chez la
Tortue terrestre – Testudo graeca
Limites d’utilisation de la technique d’incision
- Coefficient d’erreur trop important, tant au marquage qu’à la lecture :
Marquage
- Certains individus peuvent avoir des écailles surnuméraires
ou sous numéraires.
Problème de codification
Lecture
- Milieu naturel : traces de prédation ou érosion des écailles
effacent les encoches.
Lecture impossible
Balises électroniques
Micropuces électroniques Injection sous cutanée
- Numéro - code barre

- Identification par un lecteur
électronique - scanner
Forte précision,
mais coût élevé!
Prospection sur le terrain Capture de l’animal
- Seringues avec transpondeurs stérilisées

- Injection sous cutanée de la micro-puce
- Libération à l’endroit exacte de capture Localisation au GPS
Deux semaines après
Identification - lecteur
Prospection sur le terrain :
2ème campagne
Localisation GPS
- Estimation du domaine vital Poursuite des campagnes

- Estimation de la densité de terrain
Méthode de Capture - Marquage - Recapture [CMR ]
Peinture, Baguage, Mutilation, Incision, Micropuces
Conditions de validité
- Bonne dispersion des individus marqués au sein de la population;
- Même probabilité de capture des individus marqués et non

marqués;
- Individus marqués ne doivent pas perdre leurs marquages;
- Taux de mortalité doit être identique pour les deux groupes

d’individus.
Principales variables d’état
3. Occupation de l’espace
- L’aire de distribution géographique est la zone délimitant la répartition
géographique d’une espèce;
- Elle est déterminée par l’ensemble des facteurs écologiques favorables à

l’existence des populations de cette espèce;
Dans la nature : hétérogénéité des conditions du milieu
Ces habitats qui réunissent les conditions et les ressources nécessaires

à la vie des individus d’une population sont appelés des
« tâches d’habitat » & « habitat patches »
Les individus d’une population qui vivent dans un patch

constituent :
Une population locale = Sous - population
Populations locales = Sous-populations : formation ?
Le regroupement ou agrégation des individus en population locale résulte de :
+ une distribution agrégative des ressources,
+ la tendance des jeunes à rester à proximité des

parents (soins parentaux),
+ la prédisposition sociale des individus à former

des groupes,
Comportement grégaire des loups

Les sous-populations ou « patchs » sont séparées par des

zones non favorables : matrices
Ces sous-populations sont interconnectées [échange de gènes]

les unes aux autres par des mouvements d’individus à travers
les matrices
Métapopulations
Une métapopulation
M2
S/pop 2
S/pop 1
M3 Ensemble de sous-populations
M1 séparées spatialement, et qui
S/pop 3
interagissent à travers des échanges
génétiques par dispersion
S/pop 4 M4
Une métapopulation
Fragmentation spatiale Dispersion : Mouvements

de l’habitat des individus
Métapopulation
Deux principaux types de métapopulation suivant la

structure spatiale de l’habitat et les capacités de
dispersion des organismes
Capacités de dispersion illimitées Capacités de dispersion nulles
Habitat favorable et occupé
Habitat favorable, mais inoccupé
Limites entre métapopulations

Principaux types de métapopulation
Milieu favorable
Métapopulation source (r>0) Probabilité d’extinction faible
Métapopulation puit (r < 0) Probabilité d’extinction élevée

Principales variables démographiques
1. Dispersion
Mécanisme selon lequel les individus d’une population occupent l’espace

dans leurs habitats naturel
Elle exprime le taux de déplacement des individus au sein et hors de la

population
- Immigration
- Emigration
- Nomadisme/Transhumance
1. Dispersion
Immigration = migration
Déplacement, en aller-retour, saisonnier des mêmes individus d’une population
au sein de son aire d’origine entre une zone de reproduction et une zone de refuge
durant la mauvaise saison.
1. Dispersion
Parmi les oiseaux, plusieurs milliards
migrent dans le monde et près de 600 Migration de l’Albatros
millions quittent l'Europe chaque année.
La distance parcourue par les oiseaux

pendant leur périple est impressionnante
- la sterne : 36 000 km
- l’albatros : 15 000 km
- la grue : 10 000 km
- l’hirondelle : 10 000 km
- le colibri : 700 km
- la fauvette : 400 km. - le martinet 100 km/h
- le colvert 100 km/h
La vitesse de vol de ces oiseaux est - l’hirondelle 35 à 100 km/h
également remarquable : - l’étourneau 70 km/h
- le pinson 40 km/h.
1. Dispersion
Antilope d'Amérique
L’Antilope d'Amérique est une espèce

endémique du Nord de l'Amérique. Ces
animaux suivent une migration hivernale
de manière à mettre bas dans les plaines
verdoyantes plus adéquates pour la
naissance des petits.
1. Dispersion
Migration annuelle du Crabe rouge sur l’île Christmas
Petite île australienne dans l’océan Indien, à 2600 km au nord-ouest de la ville de

Perth, qui abrite de nombreuses espèces animales et végétales.
Particulièrement connue pour ses populations de crabes rouges

(une espèce de crabe terrestre endémique).
Plus de 50 millions de crabes migrent chaque année (à la même date) de la forêt

vers la côte pour se reproduire.
1. Dispersion
Migration annuelle du Crabe rouge
1
Départ de la forêt
2
1. Dispersion
3
4
1. Dispersion
6
1. Dispersion
7
8
1. Dispersion
10
11
Enfin la mer !!!!

1. Dispersion
Emigration
Un fragment de population souvent dénommé « Propagule », quitte son
biotope d’origine et s’installe définitivement dans une autre zone d’une
autre aire biogéographique.
C’est donc une extension de l’aire de répartition,

sans retour au point de départ.
Barrières biogéographiques
Spéciation
Spéciation : séparation d’un groupe d’individus d’une même population
en une unité indépendante qui ne peut plus se recroiser avec sa population
d’origine par suite de l’accumulation de différences génétiques.

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Structure et Dynamique des Populations Animales

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3. Méthode de Capture - Marquage - Recapture [CMR ]

1. Limiter la surface du site d’étude (hectare , km2);

2. 1ère campagne de terrain : Capture des individus de la population:

4. Attente de quelques jours ou semaines pour que les animaux marqués

5. 2ème campagne de terrain : capture et identification des animaux

3. Méthode de Capture - Marquage - Recapture [CMR ]

N/T = n/t N = nT/t

- Bonne estimation si : t > 20

3. Méthode de Capture - Marquage - Recapture [CMR ]

Choix est en rapport avec :

- Suivis de courte durée :

- Longévité limitée à quelques mois :

Disparition avec la croissance de l’animal

- Utilisable aussi bien en enclos que sur le terrain

Marquage par mutilation des orteils

- Fréquemment utilisée en Herpétologie : amphibiens et reptiles

- Code bien défini : évitant

L’amputation doit respecter les règles

lecture de la tête vers

Ecailles marginales droites Ecailles marginales gauches

Numérotation de 5300 individus

Marquage par incision des écailles

Individu N°: 125

Marquage par incision des écailles

Limites d’utilisation de la technique d’incision

- Coefficient d’erreur trop important, tant au marquage qu’à la lecture :

Micropuces électroniques Injection sous cutanée

- Numéro - code barre

Prospection sur le terrain Capture de l’animal

- Seringues avec transpondeurs stérilisées

- Estimation du domaine vital Poursuite des campagnes

Peinture, Baguage, Mutilation, Incision, Micropuces

- Bonne dispersion des individus marqués au sein de la population;

- Même probabilité de capture des individus marqués et non

- Individus marqués ne doivent pas perdre leurs marquages;

- Taux de mortalité doit être identique pour les deux groupes

- Elle est déterminée par l’ensemble des facteurs écologiques favorables à

Dans la nature : hétérogénéité des conditions du milieu

Ces habitats qui réunissent les conditions et les ressources nécessaires

Les individus d’une population qui vivent dans un patch

Populations locales = Sous-populations : formation ?

Le regroupement ou agrégation des individus en population locale résulte de :

+ une distribution agrégative des ressources,

+ la tendance des jeunes à rester à proximité des

+ la prédisposition sociale des individus à former

Comportement grégaire des loups

Les sous-populations ou « patchs » sont séparées par des

Ces sous-populations sont interconnectées [échange de gènes]

Fragmentation spatiale Dispersion : Mouvements

Deux principaux types de métapopulation suivant la

Habitat favorable et occupé

Habitat favorable, mais inoccupé

Limites entre métapopulations

Métapopulation source (r>0) Probabilité d’extinction faible

Métapopulation puit (r < 0) Probabilité d’extinction élevée