Cours Mécanique Du Point Matériel
Cours Mécanique Du Point Matériel
Cours Mécanique Du Point Matériel
FACULTÉ POLYDISCIPLINAIRE
BÉNI MELLAL
Filière : SMPC/SMIA
Module M1/M4
Mécanique du Point Matériel
Faculté Polydisciplinaire - Université Sultan Moulay Slimane, Mghila BP: 592 Beni Mellal Tel :
+212(0)5234246 85/16, Fax : +212(0)523424597, http://fp.usms.ac.ma
Table des matières
8.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
8.2 Conservation de la quantité de mouvement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
8.2.1 Hypothèse fondamentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
8.2.2 Remarque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
8.3 Collisions élastiques et inélastiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
8.3.1 Collisions élastiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
8.3.2 Collision inélastique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
8.3.3 Choc mou . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
8.3.4 Coefficient de restitution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
8.4 Exemples de choc élastiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
8.4.1 Collision élastique directe de deux particules . . . . . . . . . . . . . . . . 69
8.4.2 Collision de type boules de billard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
Table des matières
Outils mathématiques
1.1 Grandeurs scalaires et grandeurs vectorielles
Les grandeurs physiques peuvent être de nature scalaire ou vectorielle.
1.2 Vecteurs
1.2.1 Définition
−−→
Un vecteur M N est un segment d’origine M et d’extrémité N . Il est défini par :
• Son origine ou point d’application M .
• La direction qui est celle de la droite (∆).
• Son sens.
• Son module (longueur M N ).
Propriétés
La multiplication d’un vecteur par un scalaire vérifie les propriétés suivantes :
• Distributivité par rapport à l’addition des vecteurs :
→
− → − →
− →
−
α U + V = αU + αV . (1.1)
→
− →
− →
−
(α + β) U = α U + β U . (1.2)
• Associativité :
→
− →
−
α β U = (αβ) U . (1.3)
Dans plusieurs situations physiques il est important d’utiliser un repère comme système de
référence.
Le repère R (O; X, Y, Z) est constitué d’un point d’origine O, et
d’un système de trois axes (OX), (OY ) et (OZ) définissant les
trois dimensions de l’espace. On associe une base orthonormée
→
− → − → −
i , j , k , à ce repère. C’est une base constituée de vecteurs
qui sont orthogonaux entre eux et unitaires :
→
−
• i : Vecteur unitaire de l’axe (OX).
→
−
• j : Vecteur unitaire de l’axe (OY ).
→
−
• k : Vecteur unitaire de l’axe (OZ).
→
− −−→
Les composantes, (x, y, z), d’un vecteur V = OM sont les projections orthogonales du vecteur
position sur les trois axes du repère. Dans ce cas le vecteur position s’écrit :
x
→
− →
− →
− →
−
V = x i + y j + z k = y
. (1.4)
z −
→−→−
→
( i ,j ,k)
→
− → − −
→
→ −
h →
− → − i
V 1 . V 2 =
V 1
V 2
cos angle V 1 , V 2 . (1.5)
→
− →
−
Si (x1 , y1 , z1 ) et (x2 , y2 , z2 ) sont les composantes respectives des vecteurs V 1 et V 2 dans la
même base orthonormée, on a aussi :
→
− → −
V 1 . V 2 = x1 x2 + y1 y2 + z1 z2 . (1.6)
Propriétés
→
− →− →
− →−
U .V = V .U . (1.7)
→
− h→− − →i →− →− → − −→
U . V + W = U . V + U .W . (1.8)
→
− →
− →
− →− →
− →
− →
− →
−
6 0, si U . V = 0 alors U et V sont orthogonaux U ⊥ V .
• U 6= 0 et V =
Applications
→
−
La projection d’un vecteur quelconque U sur un axe orienté (∆)
de vecteur unitaire →
−
e est donnée par :
→
− →
− −
proj∆ U = U .→
e.
→
− →
−
Le cosinus de l’angle que font entre eux deux vecteurs V 1 et V 2 de composantes respectives
(x1 , y1 , z1 ) et (x2 , y2 , z2 ) dans une même base, est :
→ →
− → −
h − →
− i V 1. V 2 x1 x2 + y1 y2 + z1 z2
cos angle V 1 , V 2 =
→
−
→−
= q 2 q . (1.10)
V 1
V 2
x1 + y12 + z12 x22 + y22 + z22
~ ∧ V~ = −V~ ∧ U
U ~. (1.13)
Applications
~e1 ∧ ~e2 = ~e3 , ~e2 ∧ ~e3 = ~e1 et ~e3 ∧ ~e1 = ~e2 , (1.15)
Définition
→
− →
− →
− →
− →
− →− → −
La dérivée du vecteur V (t) = x (t) i + y (t) j + z (t) k dans la base fixe i , j , k dont
→
−
les composantes sont les dérivées des composantes du vecteur V (t) :
→
−
d V (t) dx →
− dy →
− dz →
−
= i + j + k. (1.16)
dt dt dt dt
Il est important de noter que dans ce cas les vecteurs de la base sont considérés fixe ; c.à.d :
→
− →
− →
−
di dj dk →
−
= = = 0. (1.17)
dt dt dt
Propriétés
• Linéarité : →
− →
−
d αV 1 + β V 2 →
− →
−
dV 1 dV 2
=α +β . (1.18)
dt dt dt
• Dérivée d’un produit scalaire :
→
− → −
d V 1. V 2 →
− →
−
dV 1 →
− →
− dV 2
= . V 2 + V 1. . (1.19)
dt dt dt
Soit la fonction f (x, y, z) dépendant de trois variables. La dérivée partielle de f (x, y, z) par
rapport à l’une des variables est obtenue en calculant la dérivée en considérant les deux autres
variables constantes. Ainsi :
• la dérivée partielle de f par rapport à x, notée ∂f ∂x
est obtenue en dérivant par rapport à x et
en considérant y et z comme des constantes.
• la dérivée partielle de f par rapport à y, notée ∂f ∂y
est obtenue en dérivant par rapport à y et
en considérant x et z comme des constantes.
• la dérivée partielle de f par rapport à z, notée ∂f ∂z
est obtenue en dérivant par rapport à z et
en considérant x et y comme des constantes.
Exemple :
∂f
∂x
= y2
f (x, y, z) = xy 2 + cos z =⇒ ∂f
= 2xy
∂y
∂f
= − sin z
∂z
Différentielle totale
∂f ∂f ∂f
df = dx + dy + dz. (1.24)
∂x ∂y ∂z
Exemple :
f (x, y, z) = xy 2 + cos z =⇒ df = y 2 dx + 2xydy − sin zdz.
1.4.2 Différentielle d’une fonction vectorielle
→
−
La différentielle d’un champ vectoriel V (x, y, z) est défini par :
→
− →
− →
−
→
− ∂V ∂V ∂V
dV = dx + dy + dz. (1.25)
∂x ∂y ∂z
→
− −−→
Géométriquement cela représente la variation du champ vectoriel V (x, y, z) = OM , quand le
point matériel se déplace du point M (x, y, z) au point voisin M 0 (x + dx, y + dy, z + dz), c.à.d
−−−→
sa variation M M 0 .
1.5 Opérateurs différentiels
1.5.1 Gradient
−−→
Le gradient d’une fonction scalaire f (x, y, z) est le vecteur noté gradf et défini par la formule
suivante :
−−→ ∂f →− ∂f →− ∂f →
−
gradf = i + j + k. (1.26)
∂x ∂y ∂z
→
−
Il est commode d’introduire l’opérateur différentiel ∇ (nabla) défini par :
∂
∂x
→
− ∂ →− ∂ →− ∂ →−
∂
∇= i + j + k = . (1.27)
∂x ∂y ∂z ∂y
∂
∂z
Ceci permet d’écrire le gradient d’une fonction scalaire f (x, y, z) sous la forme suivante :
−−→ →
−
gradf = ∇f. (1.28)
1.5.2 Divergence
→
− →
−
La divergence d’un vecteur U de composantes (Ux , Uy , Uz ) est un scalaire noté div U et
définit par :
→
− →
− →
− ∂Ux ∂Uy ∂Uz
div U = ∇. U = + + . (1.29)
∂x ∂y ∂z
1.5.3 Rotationnel
→
− −→→−
Le rotationnel d’un vecteur U de composantes (Ux , Uy , Uz ) est un vecteur noté rot U et
→
−
définit en utilisant l’opérateur ∇ :
−→→− →
− → −
rot U = ∇ ∧ U , (1.30)
Systèmes de coordonnées
Dans de nombreux problèmes, il importe de préciser l’orientation d’un vecteur par rapport
à une référence arbitrairement choisie. Les directions de référence, ou axes du système de
référence, permettront de qualifier l’orientation du vecteur par rapport à ce système. Le système
de référence que l’on choisit est appelé repère. Il est constitué d’un système d’axes et d’une
origine. Dans l’espace physique, l’un des repères les plus utilisés est le repère cartésien. Il est
formé d’une origine O et de trois axes X, Y et Z. Dans le repère choisi, on se définit ensuite
une base. En physique, nous utiliserons exclusivement une base orthonormée, c’est-à-dire une
base dans laquelle les trois vecteurs de base sont orthogonaux entre eux et unitaires.
La position de la base dans le référentiel définit le système de coordonnées du point dans le
référentiel. Un système de coordonnées très utilisé est le système de coordonnées cartésiennes.
Il en existe d’autres, comme le système de coordonnées polaires, cylindriques ou sphériques.
Tout point M dans l’espace est défini par ses trois coordonnées (x, y, z) telles que :
−−→
Dans le repère R (O, X, Y, Z), le vecteur position OM s’écrit :
→
− →
− →
− →
−
d i =dj =dk = 0. (2.3)
−−→
sépare de l’origine O et de l’angle ϕ que fait le vecteur OM avec l’axe (OX) (voir figure (2.4-a)).
Figure 2.4 – (a) Représentation du système de coordonnées polaires et (b) la base associée (~eρ , ~eϕ ).
• Le point origine O correspond au pôle d’où le terme coordonné polaire. La longueur du
segment OM correspond à sa coordonnée radiale. Elle est notée ρ (rhô : lettre grecque).
• L’autre coordonnée est la coordonnée angulaire également appelée angle polaire et noté ϕ
(phi : lettre grecque). Cet angle est mesuré par rapport à l’axe des abscisses (OX) appelé alors
axe polaire.
Contrairement aux coordonnées cartésiennes x et y, les coordonnées polaires ρ et ϕ ne sont
pas de même nature. La coordonnée radiale ρ a la dimension d’une longueur comme x et y. La
coordonnée angulaire s’exprime en radian qui est une unité d’angle sans dimension, on a donc :
−−→
ρ =
OM
; 0 6 ρ 6 +∞,
!
−−
\→ →
−
ϕ = OM , i ; 0 6 ϕ < 2π.
En utilisant le schéma dans la figure (2.4-a) on peut trouver les relations entre les coordonnées
cartésiennes et les coordonnées polaires :
x
cos ϕ = ρ
=⇒ x = ρ cos ϕ,
y
(2.5)
sin ϕ = ρ
=⇒ y = ρ sin ϕ,
ou encore :
sin ϕ
tan ϕ = cos ϕ
= xy =⇒ ϕ = arctan xy ,
−−→
√ (2.6)
OM
= ρ = x2 + y 2 .
−−→
Pour exprimer le vecteur position OM il est commode d’introduire une nouvelle base ortho-
normée directe (→ −
e ρ, →
−
e ϕ ) naturellement associée à ce système de coordonnées et définie de la
façon suivante (voir figure (2.4-b)) :
•→−e ρ est le vecteur unitaire suivant la direction et le sens de O vers M . C’est le vecteur radial
(suivant le rayon).
• →
−e ϕ est le vecteur unitaire perpendiculaire au vecteur → −
e ρ . Il est obtenu en effectuant une
π →
−
rotation d’un angle de + 2 à partir du vecteur e ρ . C’est le vecteur orthoradial (perpendiculaire
au rayon). En s’aidant de la figure (2.4-b) les composantes des vecteurs unitaires → −e ρ et →
−
eϕ
dans la base cartésienne sont :
→
− →
− →
−
e ρ = cos ϕ i + sin ϕ j ,
→
− →
− (2.7)
→
−e ϕ = − sin ϕ i + cos ϕ j ,
avec : −→ →
− →
−
deρ
dϕ
= − sin ϕ i + cos ϕ j = →−
e ϕ,
d−
→ →
− →
−
= − cos ϕ i + sin ϕ j = −→ −
eϕ
dϕ
e ρ.
−−→
Le vecteur position OM en coordonnées polaires s’écrit alors :
−−→
−−→
→
OM =
OM
−e ρ = ρ→
−
e ρ. (2.8)
ou inversement : √
ρ = x2 + y 2 ,
ϕ = arctan xy , (2.12)
z = z.
La base du système de coordonnées cylindriques est reliée à la base des coordonnées cartésiennes
par les relations :
→
− →
− →
−
e ρ = cos ϕ i + sin ϕ j ,
→
− →
−
→
−
e ϕ = − sin ϕ i + cos ϕ j , (2.13)
→
−
k = k,
→
−
avec : −
d→
eρ
dϕ
=→−
e ϕ,
−
→
deϕ
dϕ
= −→−
e ρ, (2.14)
→
− →
−
dk = 0.
−−→
Dans cette base le vecteur position OM s’obtient en utilisant la relation de Chasles :
dV = ρdρdϕdz. (2.17)
Figure 2.8 – (a) Illustration des grandeurs utilisées dans le système de coordonnées sphériques et (b) la
base associée (~eθ , ~eϕ ).
Le point M est repéré dans ce système de coordonnées par trois coordonnées de positions qui
sont r, ϕ et θ telles que :
−−→
r =
OM
,
!
−−→ →−
\
θ = OM , k ,
(2.18)
!
−−→ →−
\
ϕ = Om, i ,
→
− →
− →
− →
− →
−
e r = sin θ→
−
e ρ + cos θ k = sin θ cos ϕ i + sin θ sin ϕ j + cos θ k ,
→
− →
− →
− →
−
→
− →
−
e θ = cos θ e ρ − sin θ k = cos θ cos ϕ i + cos θ sin ϕ j − sin θ k, (2.20)
→
− →
−
e = − sin ϕ i + cos ϕ j .
→
−
ϕ
d−
→ d−
→ →
−
Si ϕ = cste on a : ddθe r = →
−
→ −e θ, eθ
dθ
= −→ −
e r, eϕ
dθ
= 0.
−
→ d−
→ d−
→
Si θ = cste on a : ddϕer
= sin θ→ −
e ϕ, eθ
dϕ
= cos θ →
−
e ϕ , eϕ
dϕ
= −→
−
e ρ.
Les coordonnées sphériques (r, θ, ϕ) d’un point M sont reliées à ses coordonnées cartésiennes
(x, y, z) par les relations :
x = r sin θ cos ϕ,
y = r sin θ sin ϕ, (2.21)
z = r cos θ,
où : √
r= x2 + y 2 + z 2 ,
√
x2 +y 2
θ = arctan , (2.22)
z
y
ϕ = arctan x .
Dans la base (→
−
e r, →
−
e θ, →
−
e ϕ ), le vecteur position s’écrit :
−−→
OM = r→
−
e r. (2.23)
2.4.2 Déplacement élémentaire
Le déplacement élémentaire de la particule M en coordonnées sphériques est donné par :
−−→
dOM = d (r→ −
e r)
= dr e r + rd→
→
− −er (2.24)
= dr e r + rdθ→
→
− −e θ + r sin θdϕ→
−
e ϕ.
puisque : ∂→
−er ∂→
−er
d→
−
er= dθ + dϕ = dθ→
−
e θ + sin θdϕ→
−
e ϕ. (2.25)
∂θ ∂ϕ
Le même résultat peut être obtenu en suivant une approche géométrique. En effet, comme le
montre la figure (2.9), une variation dr de r donne lieu à un déplacement dr→−e r , une variation dθ
de θ donne lieu à un déplacement rdθ→ −e θ et une variation dϕ de ϕ donne lieu à un déplacement
→
−
r sin θdϕ e ϕ .
2.4.3 Volume élémentaire
L’élément de volume en coordonnées sphériques, comme indiqué dans la figure (2.9), est
obtenu en prenant le produit des composantes du déplacement élémentaire :
dV = r2 sin θdrdθdϕ. (2.26)
3.3 Trajectoire
La trajectoire d’un point mobile M dans un repère donné est la courbe formée par l’ensemble
des positions successives du point M dans ce repère. La trajectoire d’un point mobile dépend du
référentiel choisi. En effet, soit un point mobile M et O une origine fixe. À chaque instant t la
−−→
position de M est donnée par le vecteur OM (t). L’ensemble des positions du point M lorsque
t varie de manière continue constitue une courbe qui représente la trajectoire du mobile.
où le point O est l’origine de l’espace de référence à partir duquel la vitesse moyenne du point
M est déterminée.
La vitesse instantanée d’un point M est donc la dérivée par rapport au temps du vecteur
−−→
position OM (t). C’est un vecteur toujours tangent à la trajectoire du point M et dirigé
dans le sens du mouvement du point M sur (C). Par la suite, la vitesse instantanée du point
→
−
M , à l’instant t, relativement à un espace de référence spatial (R) sera notée V M/R (t) ou plus
→
−
simplement V M/R , telle que :
−−→
→
− dOM (t)
V M/R = . (3.3)
dt
R
Lorsque le repère dans lequel le mouvement est étudié est cartésien, la position du point M
s’écrit :
−−→ →
− →
− →
−
OM = x i + y j + z k . (3.4)
−−→ →− →
− →
−
→
− dOM d x i + y j + z k dx →
− dy →
− dz →
−
V M/R = = = i + j + k. (3.6)
dt dt dt dt dt
L’écriture précédente peut être condensée en utilisant les variables surmontées d’un point pour
décrire la dérivation temporelle. On écrit alors la vitesse de la façon suivante :
→
− →
− →
− →
−
V M/R = ẋ i + ẏ j + ż k . (3.7)
Lorsque le point se déplace dans un plan il est possible de choisir le système de coordonnées
polaires. La base associée (→−
e ρ, →
−
e ϕ ) est alors une base mobile : les vecteurs sont en rotation
dans le plan (O, X, Y ) et sont donc des fonctions du temps.
En appliquant la définition de la vitesse, il est possible d’exprimer le vecteur vitesse du point
M dans la base mobile, soit :
−−→
→
− dOM d (ρ→
−
e ρ) dρ − d→
−eρ
V M/R = = = → eρ+ρ . (3.8)
dt dt dt dt
Lorsque le point M est en mouvement, l’angle polaire ϕ = ϕ (t) est une fonction du temps.
Le vecteur unitaire → −e ρ tourne alors au cours du temps et est donc fonction du temps par
l’intermédiaire de l’angle. L’expression de la dérivée par rapport au temps du vecteur unitaire
tournant →
−e ρ s’écrit :
d→
−eρ d→
−e ρ dϕ
= = ϕ̇→
−
e ϕ, (3.9)
dt dϕ dt
ce qui engendre qu’en coordonnées polaires :
→
−
V M/R = ρ̇→
−
e ρ + ρϕ̇→
−
e ϕ = Vρ →
−
e ρ + Vϕ →
−
e ϕ, (3.10)
Les coordonnées cylindriques correspondent aux coordonnées polaires dans le plan (O, X, Y )
auxquelles on ajoute une coordonnée z suivant un axe perpendiculaire au plan. La base associée
→
−
est donc composée de la base tournante (→ −e ρ, →
−
e ϕ ) et du vecteur k qui est un vecteur fixe dans
−
→
le référentiel d’étude (sa dérivée est nulle ddtk = 0). Pour obtenir l’expression du vecteur vitesse
→
−
en coordonnées cylindriques, il suffit de rajouter la composante suivant k :
−−→ →
− →
−
d ρ→
−
→
− dOM eρ+zk d (ρ→
−
e ρ) d z k dρ − d→
−e ρ dz →−
V M/R = = = + = → eρ+ρ + k, (3.11)
dt dt dt dt dt dt dt
d’où :
→
− →
−
V M/R = ρ̇→
−
e ρ + ρϕ̇→
−
e ϕ + ż k . (3.12)
d→
−er d→
−e r dθ d→
−e r dϕ
= + . (3.14)
dt dθ dt dϕ dt
→
− →− → −
En utilisant les expressions des vecteurs (→
−
e r, →
−
e θ, →
−
e ϕ ) en fonction des vecteurs i , j , k
données au deuxième chapitre, on montre que :
d→
−er → d→
−er
=−
eθ et = sin θ→
−
e ϕ. (3.15)
dθ dϕ
Ainsi :
d→
−er dθ − dϕ −
= → e θ + sin θ → e ϕ. (3.16)
dt dt dt
Le vecteur vitesse est alors :
→
− dr − dθ − dϕ −
V M/R = → er+r → e θ + r sin θ → e ϕ, (3.17)
dt dt dt
ou :
→
−
V M/R = ṙ→
−
e r + rθ̇→
−
e θ + r sin θϕ̇→
−
e ϕ. (3.18)
où les deux points sur une variable signifie la dérivée seconde de la variable par rapport au
temps.
d→
−eρ
= ϕ̇→
−
e ϕ, (3.23)
dt
→
− →
−
→
− →
−
deϕ d e ϕ dϕ d − sin ϕ i + cos ϕ j dϕ →
− →
− dϕ
= = = − cos ϕ i − sin ϕ j = −ϕ̇→
−
e ρ . (3.24)
dt dϕ dt dϕ dt dt
→
−
γ M/R = ρ̈→
−e ρ + ρ̇ϕ̇→
−e ϕ + ρ̇ϕ̇→
−
e ϕ + ρϕ̈→
−e ϕ − ρϕ̇2 →
−
eρ
→
− →
−
= (ρ̈ − ρϕ̇2 ) e ρ + (2ρ̇ϕ̇ + ρϕ̈) e ϕ (3.25)
= γρ →
−e ρ + γϕ →
− e ϕ.
→
−
→
− →− →
−
→
− d V M/R d ρ̇ e + ρϕ̇ e + ż k →
−
= ρ̈ − ρϕ̇2 →−
e ρ + (2ρ̇ϕ̇ + ρϕ̈) →
−
ρ ϕ
γ M/R = = e ϕ + z̈ k . (3.27)
dt dt
= r̈~er +ṙ d(~dter ) +ṙθ̇~eθ +rθ̈~eθ +rθ̇ d(~dteθ ) +ṙ sin θϕ̇~eϕ +rϕ̇θ̇ cos θ~eϕ +r sin θϕ̈~eϕ +r sin θϕ̇ d(~dt eϕ )
.
(3.28)
→
− →
− →
−
Pour dériver les vecteurs de la base ( e r , e θ , e ϕ ) on utilise leurs expressions en fonctions des
→
− →− → −
vecteurs de la base i , j , k . On obtient alors :
∂−
→
=→− ∂−
→
er
∂θ
eθ , er
∂ϕ
= sin θ→
−
eϕ
∂−
→ ∂−→
eθ
∂θ
= −→−
e r , eθ
∂ϕ
= cos θ→
ϕ
−e
−
→
deϕ →
− →
− →
−
= − e ρ = − (sin θ e r + cos θ e θ )
dϕ
d−
→ ∂−
→ ∂−
→ d−
→
er
dt
= er
∂θ
dθ
dt
+ er
∂ϕ
dϕ
dt
⇒ er
dt
= θ̇→
−
e θ + ϕ̇ sin θ→
−
eϕ
d−
→ ∂−
→ ∂−
→ d−
→
eθ
dt
= eθ
∂θ
dθ
dt
+ eθ
∂ϕ
dϕ
dt
⇒ eθ
dt
= −θ̇→−
e + ϕ̇ cos θ→
r
−
e ϕ
−
→ −
→ −
→
deϕ
dt
= deϕ
dϕ
dϕ
dt
⇒ deϕ
dt
= −ϕ̇ sin θ→
−
e r − ϕ̇ cos θ→
−
eθ
2 2
~γM/R = r̈ − rθ̇ −rϕ̇2 sin2 θ ~er + 2ṙθ̇ + rθ̈ − rϕ̇ sin θ cos θ ~eθ + 2ṙϕ̇ sin θ + 2rθ̇ϕ̇ cos θ + rϕ̈ sin θ ~eϕ .
(3.29)
Un mouvement d’un point matériel est dit rectiligne uniforme si le point matériel se déplace
à vecteur vitesse constant.
Figure 3.2 – Mouvement rectiligne uniforme ; le point M se déplace sur une droite à vitesse constante.
→
− −−→
Mouvement rectiligne uniforme ⇔ V = cste.
Le vecteur vitesse étant constant, le mouvement est rectiligne car la vitesse est tangente à la
trajectoire. La droite sur laquelle le point se déplace est assimilée à l’axe des x. L’équation
différentielle du mouvement s’écrit alors :
→
− →
− →
−
V = ẋ i = C i ⇒ ẋ = C, (3.30)
x = Ct + x0 . (3.31)
Mouvement uniformément varié
Un mouvement est dit rectiligne uniformément varié si le vecteur accélération est constant
et la trajectoire rectiligne.
→
− −−→
Mouvement rectiligne uniformément varié ⇔ γ = cste et trajectoire rectiligne.
Si le mouvement est rectiligne, il est commode de se fixer comme axe du mouvement l’axe des
x. On aura donc :
−−→ →
− →
− →
− →
−
OM = x i =⇒ V = ẋ i =⇒ → −γ = ẍ i , (3.32)
et
→
− →
− →
−
γ = ẍ i = C i . (3.33)
V = ẋ = Ct + B, (3.34)
1
x = Ct2 + Bt + D. (3.35)
2
Les constantes B et D qui sont apparues dans les deux intégrations successives, sont déterminées
par les conditions initiales du mouvement du point M .Ainsi, si le point M a une vitesse nulle
et est en x = x0 à t = 0, les constantes B et D deviennent B = 0 et D = x0 et l’équation
horaire du mouvement s’écrit alors :
1
x = Ct2 + x0 . (3.36)
2
Remarques : Le mouvement est uniformément accéléré si la norme du vecteur vitesse est une
fonction croissante de t, soit V 2 fonction croissante. La dérivée de V 2 doit donc être positive.
La condition sera :
dV 2 dV
> 0 =⇒ 2V. > 0. (3.37)
dt dt
L’étude du signe du produit de la vitesse par l’accélération permettra de préciser si le mouve-
ment est accéléré (ẋ.ẍ > 0) ou retardé (ẋ.ẍ < 0).
Avoir un vecteur accélération constant ne suffit pas pour dire que le mouvement est rectiligne.
Il faut aussi que le vecteur vitesse ait la même direction que le vecteur accélération. Dans le
cas contraire, on obtient un mouvement parabolique.
Le terme ωt + ϕ est appelé phase à l’instant t avec ω la phase à l’origine des dates (t = 0). Le
terme Xm correspond à l’amplitude du mouvement, x variant sinusoïdalement de −Xm à Xm
comme le montre la figure (3.3).
et l’accélération :
γ = ẍ = −ω 2 Xm cos (ωt + ϕ) = −ω 2 x. (3.40)
ẍ + ω 2 x = 0. (3.41)
Cette équation correspond à l’équation différentielle du second ordre d’un oscillateur harmo-
nique.
Remarque : La solution de cette équation différentielle peut s’écrire de différentes façons,
toutes équivalentes. On a :
dθ
= ω = cste, (3.44)
dt
−−→
OM (t) = ρ→−u ρ (t) = ρ cos θ→
−u x + ρ sin θ→
−
u y,
→
− →
−
d (ρ u ρ (t))
V (t) = = ρθ̇→
−
u θ (t) ,
dt
→
−
→
− d V (t)
γ (t) = = −ρθ̇2 →
−u ρ (t) .
dt
Nous remarquons donc que le mouvement circulaire uniforme est un mouvement accéléré dont
l’accélération est centripète. En remarquant que →
−
uθ =→−u z ∧→−
u ρ on peut donner une expression
du vecteur vitesse indépendante de la base choisie. En effet on obtient :
→
− −−→
V (t) = ρθ̇→
−
u θ (t) = ρθ̇→
−
uz ∧→
−
u ρ (t) = θ̇→
−
u z ∧ ρ→
−
u ρ (t) = →
−
ω ∧ OM (t) . (3.46)
→
− −−→ →
−
γ (t) = →
−
ω ∧ →
−
ω ∧ OM (t) = →
−
ω ∧ V (t) . (3.47)
Ce résultat peut être obtenu directement en dérivant le vecteur vitesse exprimé sous forme d’un
produit vectoriel :
→
−
→
− −−→ −−→
→
− d V (t) d ω ∧ OM (t) d→
−ω −−→ →
− dOM (t)
γ (t) = = = ∧ OM (t) + ω ∧ . (3.48)
dt dt dt dt
−−→
OM ∧ ~γ (M/R) = ~0. (3.49)
−−→
= V~ (M/R) ∧ V~ (M/R) + OM ∧ ~γ (M/R), (3.52)
| {z } | {z }
=~0 =~0
h−−→ i
d OM ∧ V~ (M/R)
=⇒ = ~0, (3.53)
dt
d’où
−−→ ~ −−→ ~
OM ∧ V (M/R) = cste = C. (3.54)
~ est un vecteur constant en module, en sens et en direction. C
C ~ est alors perpendiculaire
−−→ −−→
au plan formé par OM et V~ (M/R). Le vecteur position OM et le vecteur vitesse V~ (M/R)
appartiennent donc au même plan quelque soit l’instant t considéré.
Par conséquent, tout mouvement à accélération centrale est un mouvement plan. Pour
étudier le mouvement du point M , il est alors préférable d’utiliser ses coordonnées polaires.
Nous rappelons que dans le cas général d’un mouvement plan les vecteurs position, vitesse et
accélération s’écrivent, respectivement, comme suit :
−−→
OM = ρ~eρ ,
V~ (M/R) = ρ̇~eρ + ρϕ̇~eϕ , (3.55)
~γ (M/R) = (ρ̈ − ρϕ̇2 ) ~eρ + (2ρ̇ϕ̇ + ρϕ̈) ~eϕ .
Puisque l’accélération du point M est centrale (parallèle au vecteur position), elle doit s’écrire
dans ce cas :
~γ (M/R) = ρ̈ − ρϕ̇2 ~eρ , (3.56)
Figure 3.5 – L’aire élémentaire dS balayée par le rayon OM pendant la durée dt.
~ =−
C
−→
OM ∧ V~ (M/R) , (3.59)
−−→ −−−→
dS = 21 OM ∧ M M 0 , M 0 est très voisin de M . Donc :
1 1
dS = |ρ~eρ ∧ (dρ~eρ + ρdϕ~eϕ )| = ρ2 dϕ, (3.60)
2 2
et Z S
dS C C CZt
= d’où dS = dt et dS = dt. (3.61)
dt 2 2 0 2 0
C C
Donc S = 2
t + S0 où 2
est la vitesse aréolaire (cm2 /s). Ce résultat est appelé deuxième loi de
Kepler.
dρ 1 du
=− 2 (3.63)
dϕ u dϕ
Cette formule permet de déterminer l’équation polaire ρ = ρ (ϕ) ou bien u = u (ϕ) connaissant
la vitesse du point M et inversement.
et
1 2 4
ρϕ̇2 = C u = C 2 u3 . (3.67)
u
La deuxième formule de Binet s’écrit alors :
" #
2 2
2 2d
u 2 3 2 2 d u
γ = −C u − C u = −C u +u . (3.68)
dϕ2 dϕ2
Dans le repère R2 :
d~i2 d~j2 d~k2
= = = ~0. (4.2)
dt R2 dt R2 dt
R2
~ s’écrit,
Dans le repère R2 le vecteur A
avec :
~
dA
= ẋ1~i1 + ẏ1~j1 + ż1~k1 , (4.5)
dt
R1
~
dA
= ẋ2~i2 + ẏ2~j2 + ż2~k2 , (4.6)
dt
R2
Ce qui permet d’écrire la dérivée du vecteur A ~ dans le référentiel R1 connaissant son expression
dans le référentiel R2 :
dA~ d ~
A
= +ω ~
~ (R2 /R1 ) ∧ A. (4.7)
dt dt
R1 R2
−−−→ −−−→
O1 M = ~r1 et O2 M = ~r2 . (4.8)
On peut écrire,
−−−→ −−−→ −−−→
O1 M = O1 O2 + O2 M . (4.9)
−−−→
où V~ (M/R2 ) = V~r (M ) = dO2 M
dt
désigne la vitesse relative du point M , et V~e (M ) =
R2
−−−→ −−−→
dO1 O2
dt
~ (R2 /R1 ) ∧ O2 M est la vitesse d’entraînement de M . La vitesse d’entraînement
+ω
R1
de M est la vitesse absolu du point (imaginaire) qui coïncide avec M à l’instant t et supposé
fixe dans le repère R2 V~r (M ) = ~0 .
On peut aussi noter la vitesse d’entraînement de M comme suit,
−−−→
dO1 M
V~e (M ) = (M fixe dans R2 ) . (4.10)
dt
R1
−−−→
d V~r (M ) + V~e (M )
d2 O1 M dV~a (M )
~γa (M ) = ~γ (M/R1 ) = = = ,
dt2 dt dt
R1 1R R1
dV~r (M ) dV~e (M )
=⇒ ~γa (M ) = + ,
dt dt
R R
1 −−−→1
dV~r (M ) d dO1 O2 −−−→
=⇒ ~γa (M ) = + ~ (R2 /R1 ) ∧ O2 M
+ω , (4.12)
dt dt dt
R1 R1 R1
avec,
dV~r (M ) dV~r (M )
= ~ (R2 /R1 ) ∧ V~r (M ) = ~γr (M ) + ω
+ω ~ (R2 /R1 ) ∧ V~r (M ) . (4.13)
dt dt
R1 R2
et,
−−−→
d h −−−→i d~ω (R2 /R1 ) −−−→ dO2 M
ω~ (R2 /R1 ) ∧ O2 M = ∧ O2 M + ω
~ (R2 /R1 ) ∧ , (4.14)
dt
R1
dt
R1
dt
R1
où
−−−→ −−−→
dO2 M dO2 M −−−→ −−−→
= ~ (R2 /R1 ) ∧ O2 M = V~r (M ) + ω
+ω ~ (R2 /R1 ) ∧ O2 M . (4.15)
dt dt
R1 R2
Dont,
−−−→
d2 O1 O2 d~ω (R2 /R1 ) −−−→ h −−−→i
+ ∧ O2 M + ω
~ (R2 /R1 ) ∧ ω~ (R2 /R1 ) ∧ O2 M = ~
γe (M ) , (4.16)
dt2 dt
R1
R1
Cas particulier :
Quand le repère R2 est en translation par rapport à R1 ,
Par conséquent,
−−→
V~a (O2 ) = cste et ~γa (M ) = ~γr (M ) . (4.21)
Pour un système discret constitué de n masses mi situées aux points Mi on aura, par rapport
à un point O origine :
−−→
−→ −→ X −−→
P
i mi OMi
OG = P ⇒ mOG = mi OMi , (5.2)
i mi i
tence d’un acteur (celui qui exerce la force) et un receveur (celui qui subit la force). Une
force est mesurée au moyen d’un dynamomètre et s’exprime en Newton (symbole N ) dans le
système international d’unités (1N = 1kg.m.s−2 ).
→
− mM → − mM −→
F M →m = −g u = −g SC, (5.4)
SC 2 SC 3
Figure 5.2 – Forces de gravitation d’un objet de masse M sur un objet de masse m.
Force de Coulomb : L’interaction coulombienne est l’analogue de l’interaction gravitation-
nelle pour des charges électriques ponctuelles. La force d’interaction d’une charge Q placée en
S sur une charge q placée en C s’écrit :
→
− 1 qQ −→
F Q→q = SC. (5.5)
4πε0 SC 3
Il est possible de faire apparaître, comme dans le cas de la pesanteur, un champ créé par une
charge ponctuelle Q en tout point M de l’espace. Ce champ, appelé champ électrique, s’écrit :
→
− 1 Q −−→
E (M ) = SM . (5.6)
4πε0 SM 3
Toute charge q placée dans ce champ subira une action de la part de la charge Q qui peut
s’écrire :
→
− →
−
F Q→q = q E . (5.7)
→
−
Force de Lorentz : La force que subit une charge électrique placée dans des champs E et
→
−
B est appelée Force de Lorentz et s’écrit :
→
− →
− →− →−
F =q E +V ∧B , (5.8)
→
− →
− →
−
avec V le vecteur vitesse de la charge dans le référentiel où E et B sont mesurés.
• Forces de contact
Forces de frottement : Les forces de frottement sont des forces qui apparaissent soit lors
du mouvement d’un objet soit si cet objet est soumis à une force qui tend à vouloir le déplacer.
Dans tous les cas, la force de frottement s’oppose au déplacement que l’on cherche à engendrer.
Il importe de distinguer deux types de frottement : le frottement visqueux (contact solide-fluide)
et le frottement solide (contact solide-solide).
Frottement visqueux : Lorsqu’un solide se déplace dans un fluide (gaz comme l’air ou liquide
comme l’eau), il subit, de la part du fluide, des forces de frottement. La résultante de ces actions
→
−
est un vecteur force proportionnel au vecteur vitesse V de déplacement de l’objet.
Lorsque la vitesse de déplacement de S est faible, la force de frottement visqueuse est donnée
par :
→
− →
−
f = −k V , (5.9)
→
−
tangentielle au support, correspondant à la force de frottement f :
→
− →
− →
−
R = RN + f . (5.10)
→
−
On note P le poids de l’objet S. Toutes les forces ont pour point d’application le centre de
masse de S, noté G.
Figure 5.4 – Solide en équilibre sur un support sous l’action d’une force extérieure et d’une force de
frottement.
→
−
L’expérience montre que l’intensité de la force de frottement f , est proportionnelle à celle de
→
−
la réaction normale du support R N . Ce facteur de proportionnalité, noté µ, correspond au
coefficient de frottement tel que :
→
−
f
µ =
→
−
. (5.11)
RN
Force de liaison : Pour décrire le mouvement d’un point matériel libre de toute contrainte
dans l’espace à trois dimensions, il faut 6 paramètres (position et vitesse), on dit alors que le
point matériel a 6 degrés de liberté (ddl) (3 translations + 3 rotations). Un point matériel est
soumis à des liaisons si sa position (et/ou) sa vitesse sont astreintes à satisfaire une contrainte
physique. Les liaisons diminuent alors le nombre de degrés de liberté du point matériel.
Prenons l’exemple d’un point matériel M de masse m au bout d’un fil infiniment mince (épais-
seur négligeable) inextensible (Pendule).
est tendu, elle est appelée tension du fil. L’expression de la tension du fil peut être déterminée
à partir de la deuxième loi de Newton.
• Forces d’inertie (ou intérieure)
C’est la résistance que manifestent les corps au mouvement. Cette résistance est due à leur
masse. Se sont,
+ La force d’inertie d’entraînement :
Les forces F~e et F~c n’apparaissent que dans les repères galiléen.
+ Force centrifuge : Chaque fois qu’un objet décrit un mouvement circulaire et qu’il reste
sur sa trajectoire, il sera soumis à la fois à :
→
−
• la force centripète ou radiale F r est parallèle à →
−
γ,
→
− →
−
• la force centrifuge F c est opposée à γ , avec :
Fc = Fr = mω 2 r. (5.14)
Sous l’effet du poids effectif Pef f (qui est inférieure à mg), une particule peut se sédimenter au
fond d’un tube à condition que sa masse volumique soit supérieure à celle du liquide où elle se
trouve. Si on incline le tube à la position horizontale, et qu’on le fasse tourner, les particules
présentes dans le liquide vont subir la force centrifuge et se dirigeront au fond du tube : c’est
la sédimentation sous l’effet de Fc . Cette force peut être 106 fois plus grande que Pef f . Elle
dépend principalement de la vitesse de rotation. C’est le principe physique de la centrifugeuse.
Les centrifugeuses sont utilisées dans plusieurs domaines :
• l’isolement des globules rouges du sérum,
• la séparation des précipités ou de bactéries,
Remarque :
Si l’on étudie le mouvement du point M par rapport au repère R0 , avec R0 en translation
uniforme par rapport au repère de Copernic, la loi fondamentale de la dynamique sera aussi
valable dans R0 . En effet,
~γ (M/Rc ) = ~γ (M/R0 ) , (5.16)
car
~γe (M ) = ~γc (M ) = ~0. (5.17)
Tout repère en translation rectiligne uniforme par rapport au repère de Copernic portera le nom
de repère galiléen.
Référentiel géocentrique
Le référentiel géocentrique a pour centre le centre de la terre et ses axes ont des directions
fixes qui sont celles du référentiel de Copernic.
On considère que le référentiel géocentrique est un référentiel Galiléen pour des expériences
dont la durée est très petite par rapport à la période de révolution de la terre autour du soleil.
En effet, la terre tourne autour du soleil et son mouvement comme on le verra ultérieurement
est elliptique avec une période de révolution de, à peu près, 365 jours. Son mouvement n’est
donc pas rectiligne uniforme par rapport au repère de Copernic. Cependant, on peut considérer
qu’il est en translation rectiligne uniforme pour une durée très petite comparée à la période de
révolution de la terre autour du soleil.
Référentiel terrestre
Un référentiel terrestre est un référentiel lié à la terre. Son origine est donc un point de la
planète et ses axes sont fixes par rapport à elle.
Le référentiel terrestre est en rotation par rapport au référentiel géocentrique avec une période de
24 heures. Donc il n’est pas réellement un référentiel galiléen. Cependant, pour des phénomènes
physiques dont la durée est très petite par rapport à 24 heure, on peut le considérer comme
étant Galiléen. Il est parfois aussi appelé référentiel du laboratoire.
Prof. Sanae ZRIOUEL 2020-2021 40
Chapitre 5. Dynamique du point matériel 5.4 Lois fondamentales de la dynamique
→
− −−→ →
−
V M/R = cste ⇔ →
−
γ = 0, (5.18)
→
− →
−
c’est un cas particulier de la relation fondamentale de la dynamique lorsque F = 0 .
5.4.2 Principe fondamental de la dynamique (PFD) : deuxième loi
de Newton
Cette loi est encore appelée "théorème de la résultante cinétique" ou "théorème de la quantité
de mouvement" ou "théorème du centre d’inertie".
→
−
Dans un référentiel Galiléen R, la somme vectorielle des forces extérieures F ext qui agissent sur
un point matériel M , est égale au produit du vecteur accélération → −
γ (M ) et de la masse m du
point matériel :
X→−
F ext = m→ −γ (M ) . (5.19)
Cette loi permet de relier la cinématique du point matériel aux causes du mouvement. Ainsi, les
systèmes dits pseudo-isolés (systèmes pour lesquels la somme des forces appliquées est nulles)
ont une accélération nulle.
5.4.3 Principe des actions réciproques : troisième loi de Newton
Lorsque deux particules M1 et M2 sont en interaction, quel que soit le référentiel d’étude
→
−
et quel que soit leur mouvement (ou l’absence de mouvement), l’action F 1→2 de la particule
→
−
M1 sur la particule M2 est exactement opposée à la réaction F 2→1 de la particule M2 sur la
particule M1 :
→
− →
−
F 1→2 = − F 2→1 . (5.20)
Il est important de noter que cette loi, aussi appelée principe de l’action et de la réaction, est
indépendante du référentiel d’étude.
5.5 Expression du PFD en utilisant la quantité de mou-
vement
5.5.1 Définition
Pour un point matériel M , de masse m en mouvement dans un référentiel R, la quantité de
mouvement de M par rapport à R est définie par :
La dérivée par rapport au temps de la quantité de mouvement n’est autre que la résultante des
forces extérieures appliquées à la particule M ( le repère R est supposé galiléen).
5.6 Principe fondamental de la dynamique dans un ré-
férentiel non Galiléen
L’énoncé du principe fondamental de la dynamique donné auparavant est valide dans un
référentiel Galiléen. Cependant nous avons vu, avec la loi de composition des accélérations,
que l’accélération n’est pas nécessairement la même dans tous les référentiels. En particulier,
l’accélération dans un référentiel Galiléen n’est pas la même que dans un référentiel non Galiléen.
où on a appelé les termes −m~γe (M ) et −m~γc (M ), les forces d’inertie. En particulier nous
avons :
• F~e = −m~γe (M ) : est la force d’inertie d’entrainement.
• F~c = −m~γc (M ) : est la force d’inertie de Coriolis.
Dans un référentiel non-Galiléen il faut, en plus des forces extérieures agissant sur le point
matériel, tenir compte des forces d’inertie. Cependant il est important de noter que les forces
d’inertie ne sont pas dues à une interaction particulière. Elles ne sont donc pas considérées
comme des forces réelles au même titre que les autres forces, même si leurs effets physiques
sont réels.
Remarques :
• Si R0 est un référentiel Galiléen, les forces d’inertie sont nulles, et le PFD s’y applique donc
sans modifications.
• Le PFD dans un référentiel non galiléen s’exprime aussi en utilisant la quantité de mouvement :
d~p (M/R0 )
F~ext + F~e + F~c ,
X
= (5.29)
dt 0
R
On a alors :
d~ω −−→ h −−→i
~γe (M ) = ∧ OM + ω
~∧ ω~ ∧ OM et ~γc (M ) = 2~ω ∧ V~r . (5.33)
dt R
Les forces d’inerties sont obtenues en multipliant ces accélérations par le facteur (−m) :
d~ω −−→ h −−→i
F~e = −m ∧ OM − m~
ω ∧ ω~ ∧ OM et F~c = −2m~ω ∧ V~r . (5.34)
dt R
−−→
Si on plus, le mouvement de rotation de R0 par rapport à R est uniforme : ω
~ = cste, les forces
d’inertie s’écrivent alors sous la forme :
h −−→i
F~e = −m~ω ∧ ω~ ∧ OM et F~c = −2m~ω ∧ V~r . (5.35)
et le second donne :
−−→ dV~ (M/R) −−→
OM ∧ m = OM ∧ m~γ (M/R) . (5.41)
dt
Ce qui donne finalement l’expression du moment dynamique :
Le moment de la force F~ par rapport à un axe fixe ∆, passant par O et de vecteur unitaire ~u∆ ,
dans le référentiel R est défini par :
~ ∆ F~ = Π
Π ~ 0 F~ .~u∆ . (5.44)
dM∆ (M/R) X
= Π∆ F~ext . (5.47)
dt
→ −−→
− dW →
− dOM →
− →−
P F = = F. = F . V (M/R) . (6.3)
dt dt
La puissance dépend du référentiel et son unité dans le système international d’unités est le
Watts (W ).
→ ZM2 ZM2
− →
− →− →
−
WM1 −→M2 F = F . V (M/R) dt = P F dt. (6.5)
M1 M1
6.2 Énergie
6.2.1 Forces conservatives-Energie potentielle
6.2.1.1. Définition
Une force est dite conservative si son travail entre deux point M1 et M2 dépend uniquement
de la position de départ et de la position d’arrivée. Autrement dit, le travail est indépendant
du chemin suivi pour aller de M1 vers M2 .
• Définition équivalente :
Une force F~ est dite conservative si elle dérive d’un potentiel ; c.à.d. qu’il existe une fonction
scalaire Ep tel que :
−−→
F~ = −gradEp . (6.6)
−→ −−→
• Puisque rot gradf = ~0, quelque soit la fonction f , pour vérifier qu’une force F~ est conser-
−→
vative, il suffit de vérifier que rotF~ = ~0.
6.2.1.2. Exemples
• Force de Pesanteur :
Dans un référentiel Galiléen R(O, X, Y, Z), on considère le mouvement d’un point matériel M
de masse m soumis à la pesanteur terrestre :
P~ = −mg~k. (6.8)
−−→
L’énergie potentielle peut être calculer en utilisant la relation P~ = −gradEp et elle est donnée
par :
Ep = mgz + C, (6.11)
En se basant sur le schéma ci-dessus, la force de rappel du ressort est donnée par :
1 1
WM1 −→M2 F~ = − kx22 − kx21 . (6.14)
2 2
L’énergie potentielle dont dérive la force de rappel est donnée par :
1
Ep = kx2 + C. (6.15)
2
6.2.1.3. Travail d’une force conservative
On remarque d’après les exemples précédents que le travail fourni par la force quand le point
matériel se déplace de M1 vers M2 est égal à l’opposé de la variation de l’énergie potentielle
entre ces deux positions :
WM1 −→M2 F~ = −∆Ep = − (Ep (M2 ) − Ep (M1 )) . (6.16)
• Travail élémentaire :
C’est un résultat général puisqu’on a :
−−→ −−→
dEp = gradEp .dOM , (6.17)
ce qui permet de trouver la relation suivante entre l’énergie potentielle et la puissance d’une
force :
dEp
P F~ = − . (6.23)
dt
6.2.2 Énergie cinétique
Définition
→
−
Pour un point matériel de masse m se déplaçant à la vitesse V dans un référentiel R galiléen,
nous poserons que l’énergie cinétique de ce point est :
1 →
−
Ec = m V 2 , (6.24)
2
1 →
−
Ec = p 2. (6.25)
2m
Théorème de la puissance
La puissance de la résultante des forces extérieures peut être exprimée de la façon suivante :
→ →
−
− →
− →
− →
− →
− dV → −
P F ext = F ext . V = m γ . V = m .V , (6.26)
dt
où on a utilisé le PFD dans un référentiel Galiléen. D’autre part nous avons la relation suivante :
→
− → −
2 →
−2 d V . V →
−
dV dV dV → −
= = =2 .V . (6.27)
dt dt dt dt
− 1 dV 2
→ dEc
P F ext = m = , (6.28)
2 dt dt
→
−
la puissance de la résultante F ext , de toutes les forces extérieures appliquées à un point matériel
dans un référentiel Galiléen est égale à la dérivée de son énergie cinétique.
Théorème de l’énergie cinétique
Dans un référentiel galiléen, la variation d’énergie cinétique d’un point matériel soumis à un
ensemble de forces extérieures entre une position M1 et une position M2 est égale à la somme
des travaux de ces forces entre ces deux points :
→
−
WM1 −→M2 F ext = ∆Ec = Ec (M2 ) − Ec (M1 ) , (6.29)
car,
dEc
δW = P F~ dt = dt ⇒ δW = dEc . (6.30)
dt
6.2.3 Énergie mécanique
Définition
Nous introduisons maintenant une nouvelle fonction particulièrement utile dans tous les
problèmes de mécanique, l’énergie mécanique d’un système. Pour définir cette fonction,
nous partons du théorème de l’énergie cinétique dans lequel nous faisons apparaître le travail
des forces conservatives F~ext
C
et celui des forces non conservatives F~ext
NC
, soit :
WM1 −→M2 F~ext = Ec (M2 ) − Ec (M1 ) = WM1 −→M2 F~ext
C
WM1 −→M2 F~ext
NC
X X
+ . (6.31)
En appelant Ep l’énergie potentielle totale, somme des énergies potentielles dont dérive chaque
force conservative, on peut écrire :
WM1 −→M2 F~ext
NC
X
[Ec (M2 ) − Ec (M1 )] = [Ep (M1 ) − Ep (M2 )] + , (6.32)
Si l’on regroupe dans le premier membre les fonctions qui ne dépendent que de M2 et de M1 ,
il vient :
WM1 −→M2 F~ext
NC
X
[Ec (M2 ) + Ep (M2 )] − [Ec (M1 ) + Ep (M1 )] = . (6.34)
Il est possible d’introduire une nouvelle fonction d’état appelée énergie mécanique Em du sys-
tème en posant :
Em = Ec + Ep . (6.35)
L’introduction de cette fonction permet de présenter de façon très simple le bilan énergétique
d’un système par la relation suivante :
WM1 −→M2 F~ext
NC
X
∆Em = Em (M2 ) − Em (M1 ) = , (6.36)
La variation d’énergie mécanique d’un système entre deux points M1 et M2 , est égale la
somme des travaux des forces extérieures non-conservatives appliquées à ce système.
Les forces non conservatives étant des forces résistantes, l’énergie mécanique d’un système ne
peut que diminuer au cours du temps. Cependant, lorsqu’un système est mécaniquement isolé,
(c’est-à-dire pour un système qui ne subit aucune force extérieure non conservative), l’énergie
mécanique se conserve. L’énergie mécanique ne dépend plus du point considéré.
ou encore,
dEm
= 0. (6.38)
dt
Soit un point matériel M ayant la position d’équilibre M0 . M0 est une position d’équilibre
stable si l’énergie potentielle est minimale en ce point.
Dans le cas d’un mouvement à une dimension Ep (x), la dérivée seconde de l’énergie potentielle
par rapport à la variable x est positive dans une position d’équilibre stable :
∂ 2 Ep
> 0. (6.40)
∂x2 M0
M0 est une position d’équilibre instable si l’énergie potentielle est maximale en ce point.
Dans le cas d’un mouvement à une dimension Ep (x), la dérivée seconde de l’énergie potentielle
par rapport à la variable x est négative dans une position d’équilibre instable :
∂ 2 Ep
< 0. (6.42)
∂x2 M0
F~ = F~er , (7.1)
~er étant le vecteur unitaire radial des coordonnées polaire (noté ~eρ dans le chapitre 2). Dans ce
−−→
cas aussi, la force centrale F~ est parallèle au vecteur position OM . Donc le moment de la force
F~ par rapport au point O est :
−−→ ~ ~
OM ∧ F = 0. (7.2)
gmM
F~ = − 2 ~er , (7.3)
r
Preuve :
−−→
d OM ∧ mV~ (M/R) −−→ ~
d~σ0 (M/R) dOM −−→ dV (M/R)
= =
~
∧ mV (M/R) + OM ∧ m
,
dt
R
dt dt dt
R R R
d~σ0 (M/R) −−→ −−→
= V~ (M/R) ∧ mV~ (M/R) + OM ∧ m~γ (M/R) = OM ∧ m~γ (M/R) .
dt
R
• Les mouvements à force centrale vérifient la loi des aires. En effet, supposons que la trajectoire
de la particule M est situé dans le plan (xOy) d’un repère R (O, x, y, z), nous aurons, le vecteur
−−→
position OM = r~er , le vecteur vitesse V~ (M/R) = ṙ~er + rϕ̇~eϕ et le vecteur moment cinétique
~σ0 (M/R) = mr2 ϕ̇~k. La constante des aires s’écrit alors,
C = r2 ϕ̇. (7.9)
k
F~ = − 2 ~er , (7.12)
r
k étant une constante. La force est attractive si k est positive ; elle est répulsive si k est négative.
Exemples :
• Interaction gravitationnelle : k = gmM .
1
• Interaction électrostatique (Force de Coulomb) : k = − 4πε0
qQ.
7.2.2 Equation de la Trajectoire
L’équation différentielle du mouvement d’un point matériel soumis à une force centrale
s’écrit :
d2 u k
2
+u= . (7.13)
dϕ mC 2
Cette équation peut être établie en utilisant les formules de Binet avec le principe fondamentale
de la dynamique ou encore en utilisant la conservation de l’énergie mécanique.
• Preuve 1 en utilisant le PFD :
Une force Newtonienne s’écrit sous la forme :
k
F~ = − 2 ~er = −ku2~er , (7.14)
r
où u = 1r . D’un autre côté, en utilisant la deuxième formule de Binet on écrit la force sous
forme : " #
2
~ 2 2 d u
F = −mC u + u ~er . (7.15)
dϕ2
En égalisant les deux expressions on obtient :
" #
2 d2 u
2 2
−ku ~er = −mC u + u ~er ,
dϕ2
" #
2
2 d u
=⇒ k = mC +u .
dϕ2
ou encore
d2 u k
2
+u= . (7.16)
dϕ mC 2
• Preuve 2 en utilisant la conservation de E m :
Une force Newtonienne étant une force conservative, elle dérive d’une énergie potentielle qui
−−→
s’écrit sous la forme (utiliser F~ = −gradEp ) :
k
Ep = − + Cte. (7.17)
r
k
Ep = − = −ku. (7.18)
r
dEm
= 0
dt 2
du
du 1 d dϕ du2
=⇒ −k + mC 2 + =0
dt 2 dt dt
ou encore
du
du dϕ 1 du d dϕ du
−k + mC 2 2 + 2u = 0,
dϕ dt 2 dϕ dt dt
du
du dϕ 1 du d dϕ dϕ du dϕ
−k + mC 2 2 + 2u = 0,
dϕ dt 2 dϕ dϕ dt dϕ dt
du dϕ
en simplifiant par dϕ dt
qui ne peut être nul :
du
d dϕ
−k + mC 2 + u = 0, (7.21)
dϕ
du
d( dϕ ) d2 u
qui permet d’écrire (sachant que dϕ
= dϕ2
)
d2 u k
2
+u= . (7.22)
dϕ mC 2
La solution de l’équation différentielle (de second ordre avec second membre) du mouvement
s’écrit sous la forme :
k
u (ϕ) = u0 cos (ϕ − ϕ0 ) + . (7.23)
mC 2
En utilisant les notations suivantes :
p mC 2
= , e = pu0 , (7.24)
ε k
ε=1 Si k > 0
avec ε dénotant le signe de k c.à.d , on obtient l’expression de l’équation
ε = −1 Si k < 0
de la trajectoire en termes des coordonnées polaires (r, ϕ) :
p
r (ϕ) = . (7.25)
ε + e cos (ϕ − ϕ0 )
C’est l’équation d’une conique de paramètre p et d’excentricité e, où O est l’un des foyers. Dans
toute la suite, on va prendre ϕ0 = 0 et ε = 1 (force attractive), donnant comme équation de la
trajectoire :
p
r (ϕ) = . (7.26)
1 + e cos ϕ
7.2.3 Classification d’une Trajectoire selon son excentricité
Suivant la valeur de l’excentricité e, on peut obtenir plusieurs types de trajectoires.
On appelle le périgée le point de la trajectoire le plus proche du foyer O ; il est obtenu pour
l’angle ϕ = 0, et est situé à une distance rmin de O :
p
rmin = . (7.27)
1+e
De la même manière on définit l’apogée, qui est le point de la trajectoire le plus loin du point
O ; il est obtenu pour ϕ = π, et est situé à une distance rmax de O :
p
rmax = . (7.28)
1−e
a étant le demi grand axe, et b le demi petit axe de l’ellipse. L’excentricité e et le paramètre p
de l’ellipse sont alors donnés par les relations suivante :
√
a2 − b 2 c b2
e= = ; p= ; p = a 1 − e2 . (7.30)
a a a
Pour e = 1, la trajectoire est une parabole ; l’équation de la trajectoire s’écrit dans ce cas :
p
r (ϕ) = . (7.31)
1 + cos ϕ
p
rmin = . (7.32)
2
−−→
F~ = −gradEp . (7.33)
k
Ep = − + Cte. (7.34)
r
En général, en prend comme état de référence pour l’énergie potentielle associée à une force
newtonienne quand r −→ ∞ ; ceci permet d’annuler la constante d’intégration :
k
Ep = − . (7.35)
r
k
Ep = − (1 + e cos ϕ) . (7.36)
p
du
avec u = 1
r
= 1
p
(1 + e cos ϕ) et dϕ
= − pe sin ϕ. L’énergie cinétique s’écrit alors sous la forme :
mC 2 h 2
i
Ec = 1 + e + 2e cos ϕ . (7.38)
2p2
ou encore
k h i
Ec = 1 + e2 + 2e cos ϕ . (7.39)
2p
Em = Ec + Ep ,
k h i
Em = − 1 − e2 .
2p
L’énergie mécanique, comme prévue, est constante ; sa valeur est alors entièrement déterminée
par les conditions initiales :
k 1
Em = − + mV02 . (7.40)
r0 2
dS 1 ∆S πab
A= = C= = (avec ∆S = S − S0 ) . (7.42)
dt 2 T T
Donc !2
2 πab C2
A = = . (7.43)
T 4
a et b sont respectivement le demi-petit et le demi-grand axe de l’ellipse. En tenant compte de
2
p = mCk
, nous écrivons,
!2
p k πab
A2 = = . (7.44)
4m T
Sachant que,
b2
p= , (7.45)
a
nous aurons, !
2 4mπ 2 3
T = a. (7.46)
k
C’est la troisième loi de Kepler. Donc le carré de la période T 2 , est proportionnelle au cube de
demi-grand axe de l’ellipse. Autrement dit,
T2 4mπ 2 4π 2
= = = cte. (7.47)
a3 k gMSoleil
k = gmMT . (7.48)
Le mouvement du satellite peut être décrit par son énergie mécanique qui est conservée :
gmMT 1
Em = − + mV02 . (7.49)
r0 2
ou encore
k h i gmMT h i
Em = − 1 − e2 = − 1 − e2 . (7.50)
2p 2p
En fixant les conditions initiales, (c.à.d. pour r0 donné on fixe une vitesse initiale correspon-
dante) on fixe la nature de la trajectoire selon la valeur de l’énergie mécanique obtenue.
7.4.1 Première Vitesse Cosmique-Vitesse Circulaire
La trajectoire circulaire du satellite correspond à e = 0 et p = r0 . En utilisant les deux
expressions de l’énergie mécanique, on établit la vitesse initiale V0 = Vc , appelée première
vitesse cosmique, permettant d’avoir cette trajectoire :
gmMT 1 gmMT
Em = − + mVc2 = − ,
r0 2 2r0
s
gMT
=⇒ Vc = . (7.51)
r0
Un satellite lancé à une vitesse initiale égale à la première vitesse cosmique, à la distance r0 du
centre de la terre aura une trajectoire circulaire de rayon r0 .
7.4.2 Deuxième Vitesse Cosmique-Vitesse de Libération
La vitesse de libération, aussi appelée deuxième vitesse cosmique, correspond à la vitesse
initiale minimale nécessaire pour libérer le satellite de l’attraction gravitationnelle de la terre
c.à.d. permettant au satellite d’avoir une trajectoire ouverte.
Soit un engin spatial de masse m tel que son énergie mécanique Em est :
gmMT 1
Em = − + mV02 , (7.52)
r0 2
k h i
Em = − 1 − e2 avec k = gmMT . (7.53)
2p
√
s
2gMT
Vl = = 2Vc . (7.56)
RT
Par conséquent pour éviter de perdre un satellite il faut le lancer avec une vitesse initiale V0
telle que :
√
Vc < V0 < Vl = 2Vc . (7.57)
Application numérique :
Soient
g = 6.67 × 10−11 N.m2 /kg 2 ; MT = 6 × 1024 kg ; RT = 6400km.
Ceci donne les valeurs numériques suivantes, pour les vitesses cosmiques :
Vc = 7.9 × 103 m/s = 28.5 × 103 km/h ; Vl = 11.3 × 103 m/s = 40.7 × 103 km/h
2) La satellisation (mise sur orbite) se fait en B grâce à une deuxième accélération qui fournira
l’accroissement nécessaire de la vitesse. B est généralement le périgée de l’ellipse.
7.4.4 Satellites Géostationnaires
Définition
Un satellite géostationnaire est un satellite qui est fixe pour un référentiel (observateur) lié à la
terre. C’est un satellite qui a la même période de rotation que celle de la terre sur elle même,
c.à.d. 24h ou bien 86400s.
Pour que le satellite ait une vitesse constante, il faut que sa trajectoire soit circulaire (sinon,
on a vu que la vitesse dépend de la distance par rapport à la terre on aura donc une vitesse
variable), on utilise alors la première vitesse cosmique :
s
gMT
V = Vc = . (7.58)
R
V
Or la vitesse angulaire est donnée par ω = R
, et la période de rotation par :
s
2π R R3
T = = 2π = 2π . (7.59)
ω V gMT
Application numérique
Soient
g = 6.67 × 10−11 N.m2 /kg 2 ; MT = 6 × 1024 kg ; RT = 6400km.
R = 42300km = 6.6RT
8.1 Définition
On appelle choc ou collision entre deux particules, toute interaction qui entraîne une va-
riation brusque et finie des vecteurs vitesses des deux particules pendant un temps très court.
D’où
d~p1 d~p2 d (~p1 + p~2 ) ~
F~2−→1 + F~1−→2 = + = = 0. (8.2)
dt dt dt
Donc
−→
p~1 + p~2 = p~01 + p~02 = cte, (8.3)
avec
p~1 = m1 V~1 , p~2 = m2 V~2 , p~01 = m1 V~10 et p~02 = m2 V~20 . (8.4)
8.2.2 Remarque
Au moment de la collision entre les particules M1 et M2 , les forces extérieures au système
(S) sont généralement négligeables devant les forces intérieures à ce système que sont les forces
de contact. (S) peut alors être considéré comme système isolé. Dans le cas d’un système isolé,
le principe fondamental de la dynamique appliqué à celui-ci dans le repère R0 est comme suit :
d~p ~
F~ext = m~γ (S) = (m1 + m2 ) ~γ (S) =
X
= 0. (8.5)
dt
Donc,
−→
p~ = p~1 + p~2 = p~01 + p~02 = cte. (8.6)
1 ~ 2 1 ~ 2 1 ~ 02 1 ~ 02
m1 V1 + m2 V2 = m1 V1 + m2 V2 . (8.7)
2 2 2 2
1 1 1 1
m1 V12 + m2 V22 = m1 V102 + m2 V202 + U, (8.8)
2 2 2 2
Au cours de la collision l’énergie cinétique n’est pas conservée. Les pertes apparaissent sous
forme de chaleur, de déformation, . . . .
Nous avons donc trois équations pour quatre inconnues (V10 , V20 , θ1 et θ2 ). Pour avoir le nombre
d’équations nécessaires à la recherche des inconnues, nous introduisons le paramètre d’impact
P . Le paramètre P est la distance qui sépare, au moment du choc, le centre de la particule M1
de l’axe (Ox).
Le paramètre d’impact P est donnée par :
Oscillateurs harmoniques
9.1 Oscillateurs libres
9.1.1 Définition
dq(t)
Un oscillateur harmonique est tout système mécanique dont la position q (t), la vitesse dt
2
et l’accélération d dtq(t)
2 sont des fonctions sinusoidales du temps.
La variable q (t) obeit à la relation :
d2 q (t)
+ ω02 q (t) = 0. (9.1)
dt2
C’est une équation différentielle linéaire du second ordre à coefficients constants et sans second
membre. Son équation caractéristique est :
r2 + ω02 = 0. (9.2)
2π
T = , (9.4)
ω0
et la fréquence par :
1
f= . (9.5)
T
9.1.2 Système masse-ressort
9.1.2.1. Masse au repos
Soit un ressort de masse supposée négligeable devant la masse m qui lui est accrochée.
A l’équilibre, le principe fondamental de la dynamique appliqué à la masse m s’écrit :
P~ + T~ = ~0. (9.6)
mg + T = 0. (9.7)
avec T = −k (z0 − l0 ) (loi de Hooke). l0 est la longueur du ressort à vide est z0 est la longueur
de celui-ci à l’équilibre. k est la constante de raideur (ou d’élasticité) du ressort. D’où
mg = k (z0 − l0 ) . (9.8)
Il reste :
k
(z (t) − z0 ) = 0.
z̈ (t) + (9.10)
m
Posons Z = z − z0 . L’équation (9.10) devient :
k
Z̈ + Z = 0. (9.11)
m
−→ ~ −→ ~ ~
rotP = rotT = 0. (9.12)
D’où
−−→ −−→
P~ = −gradEp1 et T~ = −gradEp2 . (9.13)
Les énergies potentielles Ep1 et Ep2 dont dérivent les forces P~ et T~ sont respectivement :
Ep1 = −mgz + A1 ,
2 (9.14)
Ep2 = k z2 − l0 z + A2 = k
2
(z − l0 )2 + A3 .
k
Ep = Ep1 + Ep2 = −mgz + (z − l0 )2 + A4 . (9.15)
2
avec
A4 = A1 + A3 . (9.16)
Pour déterminer la constante A4 , on prendra l’énergie potentielle Ep nulle à l’équilibre (Ep (z0 ) = 0)
donne :
k
A4 = mgz0 − (z0 − l0 )2 . (9.17)
2
D’où,
k 1
Ep = (z − z0 )2 = kZ 2 . (9.18)
2 2
L’énergie cinétique du système est :
1 1
Ec = mV 2 = mŻ 2 . (9.19)
2 2
Le système masse-ressort est un système conservatif. Son énergie mécanique reste constante.
Donc :
1 1
Em = Ec + Ep = mŻ 2 + kZ 2 = cte. (9.20)
2 2
D’où,
dEm
= mŻ Z̈ + kZ Ż = 0, (9.21)
dt
et
k
Z̈ + Z = 0, (9.22)
m
qui peut s’écrire aussi,
Z̈ + ω02 Z = 0. (9.23)
1
Em = kA2 . (9.26)
2
Cette énergie est proportionnelle au carré de l’amplitude des oscillations. La période des oscil-
lations est indépendante de l’amplitude A et s’écrit :
m
r
T = 2π . (9.27)
k
P~ + T~ = m~γ . (9.29)
La projection de cette équation vectorielle sur les axes du trièdre de Serret-Frenet donne les
deux équations scalaires suivantes :
2
−mg sin θ = mγt = m dV
dt
= m ddt2s ,
(9.30)
T − mg cos θ = mγ = m V 2 .
n l
Dans le cas des faibles oscillations, sin θ voisin de θ, l’équation (9.30) donne :
g
θ̈ + θ = 0. (9.31)
l
où s
g 2π l
r
ω0 = et T0 = = 2π . (9.33)
l ω0 g
T0 désigne la période des oscillations.
9.2 Oscillateurs amortis par un frottement fluide
Dans cette partie, nous tenons compte des forces de frottement de la masse avec le fluide.
Il existe deux types de frottements :
• Frottements solides où la force de frottement est une constante.
• Frottements fluides (ou visqueux) où la force de frottement est proportionnelle au vecteur
vitesse de la masse m.
F~f = −k 0 V~ . (9.34)
k 0 est le coefficient de frottement. k 0 est positif. Le signe (−) qui apparaît dans l’expression
de la force de frottement traduit le fait que cette force s’oppose au mouvement. Dans le cas
unidimensionnel, nous avons :
V~ = ż~k. (9.35)
b) ∆0 = 0 (ou λ = 1) :
Les racines de l’équation caractéristique sont :
r1 = r2 = r = −ω0 . (9.42)
Dans ce cas, le retour à l’équilibre se fait de manière plus rapide que dans le régime apériodique.
c’est le régime apériodique-critique.
√
où i est le nombre complexe (i2 = −1) et ω = ω0 λ2 − 1 désigne la pseudo-période de l’oscil-
lateur étudié. La solution z (t) s’écrit alors :
h i
z (t) = e−λω0 t C1 eiωt + C2 e−iωt . (9.45)
C1 et C2 sont des constantes qu’on déterminera à partir des conditions initiales. Cette solution
peut encore s’écrire sous la forme,
2π 2π 1
T = = √ . (9.47)
ω ω0 1 − λ2
Ou bien,
T0
T =√ , (9.48)
1 − λ2
avec T0 = ω2π0 est la pulsation propre de l’oscillateur. La pseudo-période est donc supérieure à
la période propre de l’oscillateur (T > T0 ).
Décrément logarithmique :
Nous avons :
z (t) = e−λω0 t A1 sin (ωt + ϕ) , (9.49)
et
z (t + T ) = e−λω0 (t+T ) A1 sin (ωt + ϕ) . (9.50)
z (t + T )
e−δ = = e−λω0 T . (9.51)
z (t)
Donc, !
z (t + T )
δ = λω0 T = ln . (9.52)
z (t)
Le décrément logarithmique caractérise la décroissance des élongations à chaque période.
Remarque :
Le décrément logarithmique peut aussi s’écrire,
2π 1 2πλ
δ = λω0 T = λω0 √ =√ . (9.53)
ω0 1 − λ 2 1 − λ2