Chapitre 2 - Les Nombres Complexes

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 19

Cours d’analyse 1

CHOUIT Souad et GHARBI Ouahiba


Département de Mathématiques, Université de Badji Mokhtar-Annaba

Année universitaire 2021/2022


TABLE DES MATIÈRES

1 4

2 Les Nombres complexes 5


1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2 Structure algébrique de C . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.1 Propriétés fondamentals de C . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
3 Formes et représentations d’un nombre complexe . . . . . . . . . . . 6
3.1 Forme algébrique (ou cartésienne) . . . . . . . . . . . . . . . . 6
3.2 Module et Argument d’un nombre complexe . . . . . . . . . . 7
3.3 Représentation graphique d’un nombre complexe . . . . . . . 9
3.4 Forme trigonométrique ( ou polaire ) . . . . . . . . . . . . . . 10
3.5 Multiplication et division en forme polaire . . . . . . . . . . . 10
3.6 Forme exponentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
ieme
4 Racines n d’un nombre complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
5 Calcul d’une racine carré d’un nombre complexe . . . . . . . . . . . . 14
5.1 Application à la résolution d’une équation d’ordre deux à co-
e¢ cients complexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
6 Développement de cos (n ) ; sin (n ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

2
TABLE DES MATIÈRES TABLE DES MATIÈRES

7 Linéarisation de cosn ; sinn . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

3
CHAPITRE 2

Les Nombres complexes

1 Introduction
Il n’existe pas de nombre réel x qui soit solution de l’équation algébrique x2 + 1;
on introduit l’ensemble des nombres complexes pour donner des solutions à cette
équation et à des équations semblables de type ax2 + bx + c = 0 avec le discriminant
= b2 4ac < 0.
A cette e¤et nous allons adjoindre à R, un nouveau élèment noté i (imaginaire) et
combiner i et les deux réels x; y pour obtenir le nombre complexe x + iy

2 Structure algébrique de C
Dans l’ensemble R2 = R R, on dé…nit deux lois internes : une addition (+) et une
multiplication ( ) par :
8 (x; y) 2 R2 ; 8 (x0 ; y 0 ) 2 R2 on a :

1) (x; y) + (x0 ; y 0 ) = (x + x0 ; y + y 0 )

5
3. Formes et représentations d’un nombre complexe

2) (x; y) (x0 ; y 0 ) = (xx0 yy 0 ; xy 0 + x0 y)

R2 munit de deux lois précédent est un corps commutatif ou (0; 0) est un élèment
neutre pour la loi (+) et (1; 0) l’élèment neutre pour ( ).

2.1 Propriétés fondamentals de C


L’application x ! (x; 0) est une bijection de R dans R f0g ; on peut donc confondre
(x; 0) à x et donc R f0g par R
C muni des deux lois (+) et ( ) est appelé corps des nombres complexes, on pose
i = (0; 1)

Théorème 2.1

1) i2 = 1
2) i(y; 0) = (0; y)
3) (x; y) = x + iy

Preuve. 1) i2 = i i = (0; 1) (0; 1) = (0 1; 0 1+1 0) = ( 1; 0) = 1


2) i(y; 0) = (0; 1) (y; 0) = (0y 1 0; 0 0+1 y) = (0; y)
3) (x; y) = (x; 0) + (0; y) = x (1; 0) + (0; 1) y = x + iy
l’écriture z = x + iy; 8 (x; y) 2 R2 constitue la forme algèbrique du nombre
complexe z:

3 Formes et représentations d’un nombre com-


plexe
3.1 Forme algébrique (ou cartésienne)
Dé…nition 3.1 8z 2 C; z = x + iy est la forme algébrique ( cartésienne ) d’un
nombre complexe avec (x; y) 2 R2 :

6
3. Formes et représentations d’un nombre complexe

Dé…nition 3.2 On dé…nit la partie réelle de z : Re(z) = x et la partie imaginaire


de z : Im (z) = y:
8z 2 C est dit imaginaire pur lorsque Re(z) = 0:

Dé…nition 3.3 Soit z = x + iy un nombre complexe, le z = x iy est appelé le


conjugué de z, on véri…e les propriétés suivantes :

Propriétés :
Soient z; z 0 2 C, on a :
( (
z = Re(z) + i Im(z) Re(z) = 12 (z + z)
1) 2)
z = Re(z) i Im(z) Im(z) = 2i1 (z z)
( (
Re(z + z 0 ) = Re (z) + Re (z 0 ) Re( z) = Re (z)
3) 4)
Im(z + z 0 ) = Im(z) + Im(z 0 ) Im( z) = Im(z)

5) z + z 0 = z + z 0 ; 6) zz 0 = zz 0 ; 7) z = z

3.2 Module et Argument d’un nombre complexe


Soit z = x + iy; 8 (x; y) 2 R2

Dé…nition 3.4 On appelle module de z et on le note par jzj ; le nombre réel positif
ou nul dé…ni par

p p
jzj = zz = x2 + y 2

Propriétés :
Proposition 3.1 8z; z 0 2 C; on a :

1) jzj 0 et jzj = 0 () z = 0

7
3. Formes et représentations d’un nombre complexe

2) jzj2 = zz; 3) jzj = jzj

z jzj
4) jzz 0 j = jzj jz 0 j ; 5) 0
= 0 ; z 0 6= 0
z jz j
6) jz + z 0 j jzj + jz 0 j inégalité triangulaire

7) jjzj jz 0 jj jz z0j jzj + jz 0 j

Preuve. On montre que : jz + z 0 j jzj + jz 0 j


on a

2
jz + z 0 j = (z + z 0 ) (z + z 0 ) = (z + z 0 ) z + z 0
= zz + zz 0 + z 0 z + z 0 z 0
2
= jzj2 + zz 0 + zz 0 + jz 0 j
2
= jzj2 + 2 Re zz 0 + jz 0 j
2
jzj2 + 2 jzj z 0 + jz 0 j
2
= jzj2 + 2 jzj jz 0 j + jz 0 j ; ( jzj = jzj ):

D’ou
2 2
jz + z 0 j (jzj + jz 0 j)

comme
jz + z 0 j 0 et jzj + jz 0 j 0

alors jz + z 0 j jzj + jz 0 j :

Remarque 3.1 Le module d’un nombre complexe z est la distance entre l’origine
et le point z; on peut comparer les modules jzj et jz 0 j de deux nombres complexes z
et z 0 , mais pas ces nombres eux-mêmes : il n’existe pas de relation d’ordre naturelle
dans C:

8
3. Formes et représentations d’un nombre complexe

Dé…nition 3.5 8z 2 C; z = x + iy; 8 (x; y) 2 R2 ; on appelle argument de z le


nomdre réel dé…ni à un multiple entier de 2 par

8 x x
>
< cos = jzj = p 2
x + y2
2R: y y
>
: sin = =p
jzj x2 + y 2
est une classe d’équivalence modulo 2 ; on notera = arg (z) :

3.3 Représentation graphique d’un nombre complexe


A chaque nombre complexe z = x + iy; on fait correspondre sur le plan xoy le
point M qui a pour abscisse x et pour ordonnée y (M = (x; y)) ou bien le vecteur
!
OM:
Le point M s’appelle l’image du nombre complexe z et z est dit l’a¢ xe du point
M: Le plan xoy qui contient les images des nombres complexes dont ox est l’axe des
réels et oy est l’axe des imaginaires.
Et
x
p cos =
r = jzj = x2 + y 2 et yr
sin =
r

complexe

1 :png

9
3. Formes et représentations d’un nombre complexe

3.4 Forme trigonométrique ( ou polaire )


Le point (x; y) du plan complexe est aussi exprimé dans ses coordonnées polaires
(r; ) comme suite :

( 8
x = r cos < cos = x
) r
y = r sin : sin = y
r
() z = x + iy = r cos + ir sin = r (cos + i sin )

qui est appellée la forme polaire du nombre complexe z:

Exemple 3.1 Soit z = 1 + i; écrire z sous la forme polaire :


p p p
on a : z = r (cos + i sin ) avec r = jzj = x2 + y 2 = 12 + 12 = 2
et 8
> x 1
< cos = = p
r 2 ) = + 2k ; k 2 Z
> y 1 4
: sin = = p
r 2
d’ou
p
z= 2 cos + i sin :
4 4

3.5 Multiplication et division en forme polaire


Si z1 = x1 + iy1 = r1 (cos 1 + i sin 1) et z2 = x2 + iy2 = r2 (cos 2 + i sin 2) ;

nous pouvons montrer que

z1 z2 = r1 r2 (cos ( 1 + 2) + i sin ( 1 + 2 )) ::::::: (1)

et

z1 r1
= (cos ( 1 2) + i sin ( 1 2 )) ::::::::::: (2)
z2 r2

10
3. Formes et représentations d’un nombre complexe

Preuve. 1)
z1 z2 = r1 r2 (cos 1 + i sin 1 ) (cos 2 + i sin 2)

= r1 r2 (cos 1 cos 2 sin 1 sin 2 + i (sin t 1 cos 2 + cos 1 sin 2 ))

= r1 r2 (cos ( 1 + 2) + i sin ( 1 + 2 )) () jz1 z2 j = jz1 j jz2 j et arg (z1 z2 ) = arg z1 +arg z2

z1
2) soit z = avec z2 6= 0 alors z1 = zz2 ; comme précédemment
z2

jz1 j
jz1 j = jzz2 j = jzj jz2 j donc jzj =
jz2 j
et
arg (z1 ) = arg z + arg z2

alors
arg (z) = arg z1 arg z2

d’ou
z1 r1
z= = (cos ( 1 2) + i sin ( 1 2 )) :
z2 r2

Une généralisation de la relation (1) conduit à :

z1 z2 :::zn = r1 r2 ::::rn (cos ( 1 + 2 + ::: n ) + i sin ( 1 + 2 + ::: n ))

ce qui donne par la suite si z1 = z2 = :::::: = zn

z n = rn (cos + i sin )n = rn (cos n + i sin n )

cette relation est dite : formule de Moivre.

11
4. Racines nieme d’un nombre complexe

3.6 Forme exponentielle


Théorème 3.1 Soit z = x + iy 2 C : Il existe un réel r > 0 et 2 R, tel que

z = r (cos + i sin ) = rei :

On a 8
< cos = x
r = jzj et = arg (z) =) r
: sin = y
r
On obtient que
z = rei ) z = rei = re i

et
0
+ 0)
zz 0 = rei r0 ei = rr0 ei( :

Formule de Moivre : 8 2 R, 8n 2 N

n
ei = ein soit (cos + i sin )n = cos n + i sin n

Formule d’Euler : Pour tout 2R

ei + e i
cos =
2
i i
e e
sin =
2i

Nous appliquons ces formules dans la suite à deux problèmes : le développement


et la linéarisation.

4 Racines nieme d’un nombre complexe


On sait que 8z 2 C; 9w 2 C tel que z n = w, 8n 2 N :

12
4. Racines nieme d’un nombre complexe

Théorème 4.1 8w 6= 0; 9n valeurs distincts de z;dites racines nieme de w notées


p
n
z= w

Preuve. On cherche z tel que : z n = w; avec w un nombre complexe donné.


En forme polaire w et z s’écrit

w = (cos ' + i sin ') ; z = r (cos + i sin )

l’équation z n = w s’écrit

rn (cos n + i sin n ) = (cos ' + i sin ') ;

par indenti…cation, on obtient


( 8 p
r = n < r= n r; > 0
) ' 2k
n = ' + 2k : = + ; k = 0; 1; 2; :::
n n

p
Conséquence : 8w 6= 0; n
w pose n racines distincts données par l’expression

p ' 2k ' 2k
zk = n
cos + + i sin + , 0 k n 1:
n n n n

Cas particulier : w = 1; on a

p
n 2k 2k
zk = 1 cos + i sin ; 0 k n 1
n n

donc, il y a exactement n racines nieme de 1 :


k = 0 ) z0 = 1
2 2
k = 1 ) z1 = cos + i sin
n n

13
5. Calcul d’une racine carré d’un nombre complexe

2
4 4 2 2
k = 2 ) z2 = cos + i sin = cos + i sin = z12
n n n n
:::
2 (n 1) 2 (n 1)
k=n 1 ) zn 1 = cos + i sin )
n n
n 1
2k 2k
= cos + i sin = z1n 1
n p n
p
3 1 3 p
4
1 = 1; i ; 1 = 1; i; 1; i
2 2

5 Calcul d’une racine carré d’un nombre complexe


Le calcul d’une racine carrée peut se faire sans utiliser la forme trigonométrique
des nombres complexes.
En e¤et : z 2 = w
› cas w 2 R
admet une seule solution si w = 0; elle admet deux solutions opposés si w 2 R ;
p p p p
( w; w) (si w > 0) et i w; i w (si w < 0) :
› cas w 2 C
écrivons z et w sous la forme algébrique

z = x + iy w= +i
2
) (x + iy) = +i

l’équation z 2 = w équivalente au système


(
x2 y 2 =
2xy =
p 2 p
De plus, jzj2 = jwj alors x2 + y 2 = 2 + 2
; on obtient le système suivant
8
2
>
< x y2 =
2xy =
>
: 2 p
2
x + y2 = 2 +

14
5. Calcul d’une racine carré d’un nombre complexe

où on cherche les variables x et y; ce qui donne :

8 q p
>
> + 2 + 2
>
>
>
> x=
< qp 2
2 2
> +
>
> y=
>
> 2
>
:
2xy =

On 2xy = ; donc

si > 0 ) xy > 0

alors x; y sont tous les deux positifs ou tous les deux négatifs et les racines carrés de
z sont donnés par

q p qp q p qp
2 2 2 2 2 2 2 2
+ + + + + +
!1 = +i ; !2 = i
2 2 2 2

Si < 0 alors x; y sont de signe di¤érent, donc les racines carrés de z sont donnés
par

q p qp q p qp
2 2 2 2 2 2 2 2
+ + + + + +
!1 = i ; !2 = +i
2 2 2 2

Exemple 5.1 déterminer les racines carrés du nombre complexe suivant : 1 + 2i


appliquons la méthode précédente, on cherche le couple (x; y) satisfaisant le sys-
tème suivant :
8
2
>
< x y 2 = 1::::::::::: (1)
(x + iy)2 = 1 + 2i ) 2xy = 2::::::::::::::::: (2) ;
>
: 2 p p
x + y 2 = 12 + 22 = 5::: (3)

15
5. Calcul d’une racine carré d’un nombre complexe

prenons (1) + (3) ; on obtient


s p
p 1+ 5
2x2 = 1 + 5)x=
2

et de l’équation (2) ; on a
sp
1 5 1
xy = 1 > 0 )y= =
x 2

de plus, x et y de même signe;alors les racines carrés de 1 + 2i sont


s p sp s p sp
1+ 5 5 1 1+ 5 5 1
!1 = +i ; !2 = i
2 2 2 2

5.1 Application à la résolution d’une équation d’ordre deux


à coe¢ cients complexes
Si l’équation az 2 + bz + c = 0 est à coe¢ cients réels dans le cas ou le discriminant
= b2 4ac est négatif, le nombre admet dans C; deux racines opposées s’écrivent
p
sous la forme i :
Les soluttions de l’équation sont données comme suite
p
b i
z1;2 = tels quen z1 = z2
2a

Exemple 5.2 Ainsi l’équation z 2 + 2z + 7 = 0


on a :
= 24 = i2 24

ce qui donne
p p
z1 = 1+i 6 et z2 = 1 i 6

Si l’équation az 2 + bz + c = 0 est à coe¢ cients complexe.


Montrons sur un exemple comment on peut résoudre une telle équation.

16
6. Développement de cos (n ) ; sin (n )

Exemple 5.3 1) cherchons les solution de l’équation

iz 2 + (4 3i) z 7 i=0

nous calculons le discriminant

= (4 3i)2 4i ( 7 i) = 3 + 4i

on cherche les racines carrés de ; soit

2
= 3 + 4i; = x + iy

ce qui donne 8
2
>
< x y 2 = 3::::::::::: (1)
2xy = 4::::::::::::::::: (2)
>
: 2 p
x + y 2 = 32 + 42 = 5::: (3)
on trouve que
x= 2; y= 1

x et y ont le même signe, d’ou les racines carrés de

! 1 = 2 + i; !2 = 2 i

on prend ! 1 = 2 + i; les solutions de l’équation algébrique sont

(4 3i) + (2 + i) 2 + 4i
z1 = = =2+i
2i 2i
(4 3i) (2 + i) 6 + 2i
z2 = = = 1 + 3i:
2i 2i

6 Développement de cos (n ) ; sin (n )


On exprime cos ou sin en fonction des puissances de cos x et sin x

17
6. Développement de cos (n ) ; sin (n )

Soient 2 R; n 2 N : Par l’application de la Formule de Moivre

(cos + i sin )n = cos n + i sin n

et de la formule de binôme de Newton

X
n
(a + b)n = Cnk an k bk = an + Cn1 an 1 b + :::: + bn
k=0

avec
n!
Cnk = et Cnk = Cnn k ;
k! (n k)!
nous obtenons

n
X
n
n k k
X
n
cos n +i sin n = (cos + i sin ) = Cnk (cos ) (i sin ) = Cnk (cos )n k k
i (sin )k :
k=0 k=0

L’identi…cation des parties réelles et imaginaires conduit à

!
X
n
n k k k
cos n = Re Cnk (cos ) i (sin )
k=0
!
Xn
n k k k
sin n = Im Cnk (cos ) i (sin ) :
k=0

Exemple 6.1 Calculer en utilisant la formule de Moivre : cos 3x; sin 3x:
Utilisons la formule du binôme de Newton pour les calculs de cos 3x; sin 3x

cos 3x + i sin 3x = (cos x + i sin x)3


X3
= C3k (cos x)3 k ik (sin x)k
k=0

= cos x3 + 3 cos x2 (i sin x) + 3 cos x (i sin x)2 + (i sin x)3


= cos x3 3 cos x sin x2 + i 3 cos x2 sin x sin x3 :

18
7. Linéarisation de cosn ; sinn

Par identi…cation

cos 3x = cos x3 3 cos x sin x2


sin 3x = 3 cos x2 sin x sin x3 :

Remarque 6.1 L’utilisation de la relation : sin 2 = 1 cos 2


permet d’exprimer
cos n ; sin n sous la forme d’un polynôme en cos ; sin :

7 Linéarisation de cosn ; sinn


On exprime cosn ou sinn en fonction des cos k et sin k pour k varie de 0 à n:
On applique la formule d’Euler on écrit
n
n ei + e i
cos =
2
i i n
n e e
sin =
2i

On développe à l’aide du binôme de Newton puis on regroupe les termes par paires
conjuguées.

Exemple 7.1 Lineairiser sin3 x; sin3 x cos x:On applique la formule d’Euleur, on ob-
tient
3
3 eix e ix
sin x =
2i
ei3x 3ei2x e ix
+ 3eix e i2x e i3x
=
(2i)3
(ei3x e i3x ) 3 (eix e ix )
=
(2i)3
1 ei3x e i3x 3 eix e ix
= +
4 2i 4 2i

19
7. Linéarisation de cosn ; sinn

ce qui donne
1 3
sin3 x = sin 3x + sin x
4 4
et
3
eix e ix eix + e ix
sin3 x cos x =
2i 2
i3x i3x
1 e e 3 eix e ix eix + e ix
= +
4 2i 4 2i 2
1 ei3x e i3x eix + e ix 3 eix e ix eix + e ix
= +
4 2i 2 4 2i 2
i3x ix i3x ix i3x ix i3x ix i2x
1 e e +e e e e e e 3 e ei2x
= +
4 2 2i 4 2 2i
i4x i2x i2x i4x i2x i2x
1 e +e e e 3 e e
= +
4 2 2i 4 2 2i
i4x i4x i2x i2x
1 e e 1 e e 3 ei2x ei2x
= + + :
8 2i 8 2i 8 2i

On obtient
1 1
sin3 x cos x = sin 4x + sin 2x:
8 2

20

Vous aimerez peut-être aussi