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REPÈRES
re
CEJM
CEJM année
Culture économique,
Technologie
juridique et managériale
Livre du professeur
Élodie Barbet
Patrice Gillet
Odile Guillermet
Sophie Lacan
Émilie Michaely
Marine Salès-Juet
Audrey Tremeau
Comment les contrats sécurisent-ils les relations entre l’entreprise et ses partenaires ?
CHAPITRE 3 – Les contrats passés par l’entreprise avec ses partenaires�������������������������� 31
1
C
économiques
Chapitre 1 : Les relations de l’entreprise avec les principaux agents économiques • 5
Chapitre 1 : Les relations de l’entreprise avec les principaux agents économiques • 7
ACTIVITÉ 2 - L
ES ÉCHANGES ENTRE L’ENTREPRISE ET LES DIFFÉRENTS
AGENTS ÉCONOMIQUES, p. 13
Chapitre 1 : Les relations de l’entreprise avec les principaux agents économiques • 9
7. Montrez l’intérêt de représenter les échanges sous la forme d’un circuit économique.
Le circuit économique permet de représenter les échanges entre les agents économiques de
façon simplifiée. Cela permet de voir les relations entre les différents agents économiques.
8. Identifiez un flux réel et un flux monétaire entre une administration publique
et un ménage.
Flux réels (ce sont les flux physiques qui portent sur les biens et services) : les services col-
lectifs.
Flux monétaires (ce sont les flux financiers qui portent sur les mouvements en capitaux) : les
impôts, les taxes.
9. À quels agents économiques la banque prête-t-elle de l’argent ?
Quelle en est la contrepartie ?
La banque est un intermédiaire financier qui prête de l’argent aux agents ménages et entre-
prises (flux monétaire) en besoin de financement. En contrepartie, elle se rémunère avec les
intérêts associés aux remboursements des prêts.
10. Quels agents économiques paient des impôts à l’État ? Quelle en est la contrepartie ?
Les entreprises et les ménages paient des impôts à l’État (flux monétaire). En contrepartie,
l’État leur permet de bénéficier de services collectifs (flux réel).
11. Expliquez pourquoi chaque flux monétaire est la contrepartie d’un flux réel.
Si un flux réel avait pour contrepartie un flux réel, nous serions dans une économie de troc. Or,
la monnaie permet de simplifier les échanges en donnant un équivalent financier aux biens et
services.
CONCLUSION. Présentez les échanges pouvant exister entre l’entreprise et les autres
agents économiques.
Il existe deux types d’échanges entre l’entreprise et les autres agents économiques :
–– les échanges de biens et services représentés par un flux réel ;
–– les échanges de monnaie représentés par un flux monétaire.
Par exemple, en échange de la force de travail d’un ménage (service représenté par un flux
réel), l’entreprise va verser en contrepartie un salaire au ménage (paiement du salaire repré-
senté par un flux monétaire).
Un agent économique est une personne physique ou morale qui prend des décisions écono-
miques. En effet, ses décisions influencent le fonctionnement de l’activité économique. L’en-
treprise a besoin de faire des échanges avec les agents économiques pour pouvoir assurer sa
pérennité.
Chapitre 1 : Les relations de l’entreprise avec les principaux agents économiques • 11
1 QCM
1. Les agents économiques sont classés en cinq catégories.
Vrai
Faux
2. Les ménages ont pour principale fonction économique de :
produire.
dépenser.
consommer.
3. La fonction économique d’une entreprise est :
d’investir.
dégager du profit.
produire.
4. Les administrations publiques sont composées uniquement de l’État.
Vrai
Faux
5. Les banques assurent le financement de l’économie.
Vrai
Faux
6. La justice représente :
une production marchande.
une production non marchande.
les deux.
7. La contrepartie des salaires reçus des entreprises par un ménage est :
le travail.
le capital.
l’épargne.
8. Les trois étapes du circuit économique sont :
dépense – production – consommation.
dépense – production – répartition.
dépense – investissement – répartition.
Chapitre 1 : Les relations de l’entreprise avec les principaux agents économiques • 13
Administration
Ménage Banque Entreprise
publique
Mme Legal Société Générale Renault Préfecture de Paris
4 Le circuit économique
Légende :
Flux réel (en rouge pour les étudiants) :
Flux monétaire flèche noire :
Cas 1 :
Paiement 300 euros
Ménage : Administration publique :
M. Petit Préfecture de Versailles
Bien (carte grise)
Cas 3 :
Paiement 150 euros
Ménage : Entreprise :
M. et Mme Camus Amazon
Biens (livres)
POUR S’ENTRAÎNER
Chapitre 1 : Les relations de l’entreprise avec les principaux agents économiques • 15
Chapitre 1 : Les relations de l’entreprise avec les principaux agents économiques • 17
2
C
ACTIVITÉ 1 - P
RÉSENTER LE FONCTIONNEMENT DES MARCHÉS
SUR LESQUELS INTERVIENT L’ENTREPRISE, p. 24
A. La notion d’externalité
6. Expliquez en quoi l’activité de votre voisin est source d’externalités pour vous.
L’activité de mon voisin est source d’externalité car elle a un impact sur mon bien-être sans
qu’il n’y ait de transaction financière.
7. Identifiez l’externalité positive et l’externalité négative dans ce cas.
L’activité du voisin entraîne deux types d’externalités :
–– une externalité positive : son système d’arrosage permet à mon jardin d’être arrosé égale-
ment, ce qui augmente mon bien-être car j’ai accès à de l’eau gratuitement ;
–– une externalité négative : son désherbant détruit les tomates de mon jardin, ce qui dégrade
mon bien-être et mon voisin ne me verse aucun dédommagement.
8. Identifiez le type d’externalité engendré par l’activité de l’entreprise Total.
L’activité de l’entreprise Total engendre des externalités négatives sur les autres agents éco-
nomiques. En effet, ses activités d’extraction de pétrole, de gaz et de charbon sont très pol-
luantes (l’entreprise rejette près de 68 % des émissions de gaz à effet de serre en France).
9. L’entreprise Total est-elle obligée de supporter le coût social engendré par son activité ?
Le coût social représente le coût assumé par la collectivité suite à l’activité d’une entreprise.
La Cour de cassation a obligé l’entreprise Total à supporter ce coût social en la condamnant à
payer une taxe pour la pollution (TGAP : taxe générale sur les activités polluantes) de 6,7 mil-
lions d’euros.
10. Montrez comment les entreprises sont plutôt incitées à produire des externalités
négatives que des externalités positives.
Les entreprises sont plutôt incitées à produire des externalités négatives car elles ne sup-
portent pas tous les coûts indirects liés à leurs activités comme la dégradation de la qualité de
vie ou de l’air. Elles n’en assument pas le coût social (prise en charge par les hôpitaux des
patients ayant des problèmes respiratoires, des allergies…).
COURS
L’échange permet aux agents économiques de se procurer des biens et des services pour
assurer la satisfaction de leurs besoins. Il est plus efficace de diviser le travail en fonction de
la spécialisation de chacun pour pouvoir satisfaire un plus grand nombre de besoins.
Ainsi, l’échange se réalise sur le marché qui fonctionne en principe en situation de concur-
rence. Cependant, des dysfonctionnements et des externalités peuvent perturber le bon fonc-
tionnement du marché.
1. La notion d’externalité
Dans une économie de marché, les interactions entre les agents économiques font générale-
ment l’objet d’une contrepartie monétaire. Cependant, il existe des cas où cette contrepartie
1 QCM
1. En économie, il existe trois principaux types de marché.
Vrai
Faux
2. L’offre de travail sur le marché du travail provient des :
ménages.
entreprises.
banques.
3. Le marché des capitaux est un lieu sur lequel s’échange :
du travail.
des biens et services.
des titres.
4. Les banques jouent un rôle d’intermédiaires sur les marchés financiers.
Vrai
Faux
5. Un marché est toujours en situation de concurrence pure et parfaite.
Vrai
Faux
6. Les barrières à l’entrée représentent :
un dysfonctionnement du marché.
une situation de concurrence pure et parfaite.
les deux.
2 Les marchés
Indiquez quels sont les marchés présentés dans les cas 1 à 3 en précisant les offreurs et
les demandeurs.
Externalités Externalités
positives négatives
POUR S’ENTRAÎNER
3
C
1. Quel est l’objet du contrat entre SNCF Gares et Connexions et l’entreprise Masci ?
Le contrat a pour objet le traitement et l’enlèvement du plomb ainsi que le retrait d’éléments
en bois peints avec de la peinture au plomb sur la grande verrière de la gare d’Austerlitz et ce
dans le cadre d’une opération de rénovation de cette gare.
2. Quels sont les reproches réciproques des parties au contrat ?
La société Masci reproche à la SNCF Gares et Connexions :
–– de lui avoir caché l’ampleur de la pollution de cette charpente ;
–– que les travaux à effectuer dépassent largement ceux prévus à l’origine ;
–– de ne pas avoir répondu à ses nombreuses alertes concernant une situation de pollution
préoccupante.
La SNCF rétorque :
–– qu’il n’y a pas de pollution anormale ;
–– que l’entreprise Masci a accepté un marché qu’elle n’est pas capable d’assurer dans de
bonnes conditions.
3. Indiquez comment pourrait se résoudre la situation.
La SNCF pourrait demander la résiliation du contrat et changer de sous-traitants. Elle pourrait
en outre demander des dommages-intérêts pour le retard pris dans l’exécution des travaux. Il
lui faudrait pour cela prouver que le retard est dû à l’incompétence de l’entreprise Masci.
De son côté, si la société Masci démontre que la SNCF lui a caché des informations concernant
l’importance des travaux à réaliser, elle pourrait demander une réévaluation du contrat.
Chapitre 3 : Les contrats passés par l’entreprise avec ses partenaires • 31
ACTIVITÉ 3 - A
NALYSER ET ÉVALUER LES CONDITIONS DE VALIDITÉ
D’UN CONTRAT, p. 40
Chapitre 3 : Les contrats passés par l’entreprise avec ses partenaires • 33
6. Quel est le critère retenu par la Cour de cassation pour reconnaître la résiliation
du contrat de restauration ?
La résiliation du contrat de restauration pouvait valablement être demandée en justice par le
président de la fondation car la fondation est une personne morale qui doit être représentée
par un dirigeant social, en l’occurrence le président, sans que celui-ci n’ait à demander l’accord
du conseil d’administration de la fondation, ce que précisent les statuts de la fondation. Celui-ci
pouvait donc valablement représenter la fondation dans son action en justice.
Chapitre 3 : Les contrats passés par l’entreprise avec ses partenaires • 35
COURS
La vie de toute entreprise est jalonnée de contrats : contrats de travail avec les salariés,
contrats d’assurance, ainsi que tous les contrats qu’elle est amenée à conclure avec ses « par-
tenaires » qui vont lui permettre de mener à bien ses activités : contrats d’approvisionnement,
contrats de sous-traitance, contrats de distribution, contrats de transport… Tous ces contrats
sont le fruit de négociations qui doivent permettre aux entreprises de garantir la fiabilité et de
sécuriser leurs relations mais aussi d’anticiper dans une certaine mesure le règlement de
litiges éventuels.
C’est pourquoi le droit, tout en laissant une certaine liberté dans la formation et l’exécution du
contrat, pose des règles qui s’imposent aussi bien avant la conclusion du contrat proprement
dit que pendant la conclusion et l’exécution du contrat.
Chapitre 3 : Les contrats passés par l’entreprise avec ses partenaires • 37
Chapitre 3 : Les contrats passés par l’entreprise avec ses partenaires • 39
1 QCM
1. Le contenu du contrat doit être :
certain.
déterminé.
déterminable.
2. Le prix doit être :
fixe.
déterminable.
aléatoire.
3. Pour vicier le consentement, l’erreur doit être :
déterminée.
déterminante.
inexcusable.
4. Obtenir le consentement en usant de manœuvres ou mensonges est :
un vice du consentement.
une violence.
un dol.
5. Les pourparlers :
sont uniquement des discussions écrites.
sont des négociations précontractuelles.
6. La rupture des pourparlers :
est toujours fautive.
doit être faite de bonne foi.
peut entraîner droit à réparation.
7. Le consentement est formé lorsque :
l’offre parvient au destinataire.
l’acceptation est reçue par l’offrant.
le destinataire renvoie son acceptation.
8. Une clause déclarée abusive :
entraîne la nullité de tout le contrat.
entraîne la nullité de la seule clause.
9. Le prix peut être :
déterminable.
fixé unilatéralement (par une seule des parties).
révisé en cas d’imprévision.
10. En cas de non exécution par l’une des parties, le contrat :
pourra être résolu.
pourra être exécuté en nature.
pourra faire l’objet d’une compensation en argent.
Chapitre 3 : Les contrats passés par l’entreprise avec ses partenaires • 41
Chapitre 3 : Les contrats passés par l’entreprise avec ses partenaires • 43
Chapitre 3 : Les contrats passés par l’entreprise avec ses partenaires • 45
Débiteur :
non respect des engagements
Créancier :
mise en demeure du débiteur
Si contrat synallagmatique :
Action en justice
exception d'inexécution
Résolution ou résiliation
Exécution forcée en nature Exécution par équivalent
du contrat
6. Les deux parties ayant des obligations réciproques (contrat synallagmatique), que
pourra invoquer Arnold en priorité ?
Arnold pourra commencer par refuser d’exécuter sa propre obligation. Il a envoyé une mise en
demeure sans effet ; il a dû, vraisemblablement, payer un acompte et peut refuser de payer le
complément de commande. Cependant, pour récupérer le montant de l’acompte en cas de
non-exécution de son obligation par le vendeur du matériel, il lui faudra aller en justice pour
demander soit la livraison du matériel, soit la restitution des sommes versées, soit la résolu-
tion du contrat et dans tous les cas des dommages-intérêts si le retard compromet le lance-
ment de ses activités.
4
et sa performance
C
ACTIVITÉ 2 - C
ARACTÉRISER LES PARTIES PRENANTES DE L’ENTREPRISE, p. 56
Être payé dans les délais à un prix juste. Garantir une continuité d’activité
Fournisseurs
afin de sécuriser l’activité.
Parties prenantes
Parties prenantes primaires
secondaires
Parties
Les deux fondateurs de la société : G. Morillion et S. Kopp
prenantes
Les salariés
internes
4. Montrez que la pérennité de Veja dépend de la qualité de ses relations avec les parties
prenantes.
La pérennité de Veja repose sur l’image d’une entreprise respectueuse de l’environnement et
socialement investie. Cette image et sa réputation s’appuient sur ses relations avec l’ensemble
de ses parties prenantes. En amont, la qualité de ses produits dépend des producteurs locaux
et de l’usine qui fabrique ses baskets. Si des soupçons portant sur le non-respect des condi-
tions de travail ou de rémunérations survenaient, ce serait l’image de l’entreprise qui serait
impactée et donc ses ventes.
En aval, la distribution de ses produits repose sur une plateforme que privilégie l’insertion
sociale.
CONCLUSION. Montrez comment, en répondant aux attentes de ses parties prenantes,
l’entreprise s’intègre dans son environnement.
L’entreprise est une organisation ouverte en lien étroit et permanent avec une multitude d’ac-
teurs internes et externes que sont les parties prenantes. C’est grâce aux relations que l’en-
treprise établit avec ces parties prenantes qu’elle peut fonctionner. À travers ces relations,
l’entreprise s’intègre dans son environnement en contribuant à la rémunération de ses parties
prenantes. Elle salarie son personnel lui permettant ainsi de consommer.
Elle fait vivre ses fournisseurs en leur achetant régulièrement des produits.
Elle approvisionne ses clients en leur vendant ses produits.
A. La performance
1. Montrez, à l’aide d’un exemple simple, qu’une action peut être efficace sans être
performante.
Si une entreprise réalise ses objectifs de vente : elle est efficace. Si, pour atteindre ce résultat,
elle doit mobiliser beaucoup plus d’heures de travail (par exemple : heures supplémentaires
de vendeurs pour rendre un meilleur service) : elle n’est pas efficiente.
Dans ce cas, l’entreprise n’est pas performante car elle ne réunit pas les deux conditions,
c’est-à-dire obtenir des résultats conformes à des objectifs fixés préalablement tout en opti-
misant les ressources et les processus mis en œuvre pour y parvenir.
2. Identifiez les objectifs de Carrefour selon les trois composantes de la performance
globale.
Les objectifs de Carrefour concernant la réalisation de résultat :
–– accroître son chiffre d’affaires ;
–– réduire ses assortiments de 15 % ;
–– augmenter ses ventes de produits bio.
Les objectifs concernant les moyens nécessaires :
–– réduction des surfaces de ventes ;
–– management agile des ressources humaines ;
–– économie de charges de 2,8 milliards d’euros.
3. Repérez les objectifs de Carrefour qui relèvent de l’efficacité et ceux qui visent
l’efficience.
Les objectifs portant sur les résultats relèvent de l’efficacité. Les objectifs portant sur les
moyens relèvent de l’efficience.
Remarque : ces objectifs peuvent paraître contradictoires. En effet, l’entreprise veut augmenter son
chiffre d’affaires mais en même temps elle veut réduire ses surfaces de ventes et économiser des
charges.
4. En comparant les objectifs et les résultats, indiquez si Carrefour est performant.
Au regard de ces résultats on peut considérer que Carrefour a atteint ses objectifs tout en
utilisant les moyens prévus. Elle est à la fois efficace et efficience donc performante.
A. Définition
Une finalité représente le but, la raison d’être que poursuit une entreprise qui se crée et qui
se développe.
La récente loi PACTE considère que la raison d’être est « constituée des principes dont la
société se dote et pour le respect desquels elle entend affecter des moyens dans la réalisation
de son activité ». Désormais, les entreprises peuvent inscrire leur raison d’être dans leurs
statuts.
Exemple : Carrefour a fait inscrire dans ses statuts l’enjeu essentiel que représente « la tran-
sition alimentaire pour tous ».
B. Typologie des finalités
En fonction de l’importance portée à ses principes l’entreprise peut avoir plusieurs finalités :
–– la finalité économique vise à répondre aux attentes des clients en proposant des produits qui
satisfont leurs besoins. Peter Drucker considère cette finalité comme essentielle. La mission
de l’entreprise est de satisfaire le client car un client satisfait garantit des ressources à l’en-
treprise et assure sa pérennité. Exemple : afin de se démarquer de ses concurrents, Netflix
parie sur la satisfaction de ses clients qu’elle mesure avec le nombre d’abonnés supplémen-
taires ;
–– la finalité sociale repose sur la volonté de l’entreprise d’assurer des conditions de travail et
une qualité de vie pour les salariés qui va au-delà des obligations légales et conventionnelles.
Exemple : Netflix figure dans le palmarès des entreprises ou les salariés se déclarent heu-
reux notamment en raison de la liberté d’organisation dont ils disposent dans leur travail ;
–– la finalité sociétale s’exprime à travers les effets positifs de l’entreprise sur son environne-
ment comme engagements concernant le respect des droits de l’homme, l’écologie, le déve-
loppement durable. Exemple : Google mène une politique RSE respectueuse de
l’environnement en utilisant des centres de données qui consomme 50 % moins d’énergie
que d’autres dans le monde. Google a déjà engagé plus d’un milliard de dollars dans des
projets d’énergie renouvelable.
Les actions qui réunissent les finalités sociales et sociétales relèvent de la responsabilité
sociétale de l’entreprise (RSE). Une entreprise qui pratique la RSE va rechercher un impact
positif sur la société, le respect de l’environnement tout en étant économiquement viable. Cet
équilibre se coconstruit avec l’aide de ses parties prenantes primaires et secondaires.
De ces finalités découlent des objectifs qui permettent à l’entreprise d’agir dans le sens de la
mission qu’elle s’est fixée. Parmi ces objectifs, la réalisation d’un profit est indispensable pour
assurer son efficacité et sa pérennité.
A. Définition
Selon Robert Edward Freeman, les parties prenantes sont des individus ou des groupes d’in-
dividus qui peuvent affecter ou être affecté par la réalisation des objectifs de l’entreprise. Les
intérêts des parties prenantes peuvent être convergents ou divergents de ceux de l’entreprise.
Dans ce dernier cas, ils constituent des contre-pouvoirs (cf. chapitre 13).
Chapitre 4 : Les finalités de l’entreprise et sa performance • 53
A. Définition
La performance se définit comme la capacité de mener une action afin d’obtenir des résultats
conformes à des objectifs fixés préalablement tout en optimisant les ressources et les proces-
sus mis en œuvre pour y parvenir. Une entreprise est performante si elle concilie efficacité et
efficience. L’efficacité représente la capacité à atteindre l’objectif fixé. L’efficience est la capa-
cité à atteindre l’objectif sans dépasser les ressources allouées.
La performance devient globale quand elle recouvre les trois domaines en lien avec finalités
de l’entreprise : la performance économique, la performance sociale et la performance socié-
tale.
B. Les indicateurs de performance
Pour mesurer sa performance, l’entreprise doit recourir à des indicateurs de performance. Ces
indicateurs doivent couvrir les trois domaines de la performance globale.
Le regroupement de ces indicateurs se fait dans un tableau de bord. Les indicateurs de per-
formances permettent de mesurer le degré de satisfaction des parties prenantes.
1 QCM
1. Les parties prenantes ont une influence sur l’entreprise.
Vrai.
Faux.
2. Les actionnaires sont des parties prenantes :
interne.
externes.
ne sont pas des parties prenantes.
3. La finalité d’une entreprise est :
son objectif.
sa raison d’être.
son but général.
4. La finalité économique recherche la satisfaction des intérêts des :
salariés.
actionnaires.
clients.
5. La finalité sociale apporte aux salariés :
une meilleure qualité de vie.
moins de discriminations hommes-femmes.
davantage de salaire.
6. La responsabilité sociétale permet la mise en œuvre des finalités :
financières.
sociales.
écologiques.
7. La recherche de rentabilité pour les actionnaires définit la finalité :
sociétale.
financière.
économique.
3 Les finalités
Reliez chacune des actions à leur finalité (une action peut être associée à plusieurs
finalités).
Actions Finalités
Lancer un nouveau véhicule électrique •
Améliorer la qualité de vie au travail des salariés • • Économique
Favoriser l’insertion des jeunes en difficultés •
Fidéliser la clientèle •
Supprimer le plafond de verre pour l’accession des femmes
• • Sociétale
à des postes de responsabilité
1 000 – 700 = 300 1 100 – 720 = 380 300 / 1 000 = 30 % 380 / 1 100 = 35 %
POUR S’ENTRAÎNER
Primaires Secondaires
Internes Salariés
Fournisseurs de fruits
Transporteurs (entreprise logistique)
Externes Fournisseur de machines
Société d’entretien
Clients : cantines scolaires, supermarchés
Primaires Secondaires
Fondateur de Bird, T. Vanderzanden
Internes
Salariés
Utilisateurs de trottinettes Ville de Paris
Externes
Fabricants de trottinettes Cabinet conseil BCG
4. Dans quelle mesure les concurrents d’Alltricks peuvent-ils être considérés comme des
parties prenantes ?
Les parties prenantes au sens de Freeman sont des acteurs qui participent à la vie de l’entre-
prise et interagissent sur ses activités. Les concurrents d’Alltricks (Amazon, Decathlon)
agissent sur la vie de l’entreprise en stimulant son activité, en l’obligeant à être toujours plus
réactive pour préserver son segment de clientèle. En ce sens ce sont des parties prenantes à
part entière.
5
de l’entreprise
C
1. Comment est née l’idée de la marque Laboté et comment Lucile Battail a-t-elle pu la
concrétiser ?
L’idée de Laboté est née de l’expérience professionnelle de Lucile Battail qui a fait des études
en pharmacie. Elle a fait le constat en travaillant dans une officine (pharmacie) que les clientes
ne trouvaient pas les crèmes pour le visage qui répondent exactement à leur besoin.
2. Quels sont les acteurs qui ont contribué au succès de Laboté ?
De nombreux acteurs ont contribué au succès de Laboté à différents stades :
–– à la création de l’entreprise : l’incubateur HEC, l’université ;
–– pour le financement du projet : BPI France pour un prêt, le fonds d’investissement Otium ;
–– pour la protection de l’invention : un avocat, l’INPI (non cité dans le document) ;
–– lors du développement de Laboté : les salariés qui ont permis l’ouverture des points de vente.
3. Repérez les étapes de création de l’entreprise dans le parcours de Lucile Battail.
4. Identifiez les traits de caractère qui ont permis à Lucile Battail de réussir.
Les traits de caractère qui caractérisent Lucile Battail et qui ont permis la réussite de son
projet sont :
–– la persévérance : deux années de thèse pour trouver le produit, la recherche de financement ;
–– la motivation ;
–– l’envie de prendre des risques pour créer son activité (elle aurait pu se contenter de vendre
son brevet et travailler comme ingénieure en pharmacie).
Un nouveau record
Nombre de créations d'entreprises, en milliers
815
691
662
580 550 550 538 551 525 554 591
2009 10 11 12 13 14 15 16 17 18 2019
Sources : Insee - Infographie : Le monde
En économie : la France est le deuxième pays européen, au quatrième mondial en matière de brevets
avec 10 317 dépôts en 2018. Le nombre de création d’entreprises est également en croissance régu-
lière avec 815 000 créations en 2019.
1. Expliquez en quoi les deux fondateurs de Rejig sont des entrepreneurs au sens de
Schumpeter.
Les deux fondateurs ont inventé un nouveau produit et construit un prototype expérimental en
combinant plusieurs innovations : panneau solaire, batterie. Ils ont accepté une prise de risque
en se lançant dans ce projet sans ressource de départ.
Selon Schumpeter, ces deux conditions répondent à la définition de l’entrepreneur.
2. Identifiez la dimension juridique de l’entrepreneur.
Leur projet s’est concrétisé par la création d’une nouvelle personne morale : la société par
action simplifiée (SAS) Rejig en 2017.
3. Montrez que Rejig est le fruit de l’esprit entrepreneurial et permet la création de valeur.
On peut parler d’esprit entrepreneurial dans la mesure où ce projet :
–– a réuni plusieurs personnes : les deux créateurs, la designer qui ont su transformer l’idée
en produit ;
–– a été soutenu par une plateforme de financement participatif ;
–– a abouti à la création d’un produit qui se vend sur un marché où se détermine son prix. Il y a
donc bien création de valeur économique.
CONCLUSION. Montrez que l’entrepreneur est un acteur essentiel dans la transformation
de l’environnement économique et social.
Dans une économie de marché, l’entrepreneur ne peut subsister que si son projet permet de
dégager à terme des revenus suffisants pour le rémunérer et pour rémunérer les personnes
associées au projet.
L’activité créée par l’entrepreneur crée de la valeur – au sens de valeur ajoutée – source de
croissance économique.
L’entrepreneur enfin au sens schumpéterien, engendre des activités nouvelles et rend obsolète
des activités ou des modes d’organisation anciens.
COURS
A. Définition
La création d’entreprise comprend la mise en œuvre de nouveaux moyens de production (créa-
tion pure) mais également la reprise de tout ou partie d’une activité ayant déjà existé. La créa-
tion d’entreprise génère une nouvelle entité juridique.
Grâce au statut de micro-entrepreneur, la création d’entreprises en France est très dynamique
(croissance de 25 % en 2019).
Les créateurs d’entreprises individuelles ont un âge moyen de 36 ans et sont à 40 % des
femmes. Les secteurs d’activité les plus créateurs d’entreprises concernent les activités spé-
cialisées de soutien aux entreprises, les activités de commerce et les activités de services aux
ménages.
B. Les phases du processus de création d’entreprise
La première phase permet de donner corps à une idée, de saisir une opportunité. Cette phase
s’appuie sur l’envie d’entreprise du créateur. L’idée devient un projet dont il faut s’assurer de
la faisabilité. Le projet doit tenir compte à la fois de la personnalité du créateur (son tempéra-
ment, ses compétences, ses qualités) et de l’état de l’environnement (ressources existantes,
culture entrepreneuriale, système de formation, aides publiques). Cette idée peut aboutir à la
création de prototypes qui doivent être protégés. L’entrepreneur doit déposer des brevets pour
protéger son nom et sa marque. L’élaboration d’un business model permet de passer d’une
simple idée à un projet réaliste.
La deuxième phase permet de construire le projet. Le créateur doit alors :
–– identifier les ressources nécessaires : matériels (équipements), humaines et financières ;
–– analyser les besoins de ses clients (étude de marché) ;
–– construire le plan d’affaires qui synthétise les informations nécessaires à la compréhension
du projet par les partenaires potentiels.
2. La logique entrepreneuriale
L’entrepreneur est multidimensionnel. Selon J. A. Schumpeter, c’est celui qui innove et prend
des risques pour créer une activité nouvelle qui va dynamiser l’économie. Il enclenche la créa-
tion d’activités nouvelles qui vont progressivement remplacer les activités anciennes devenues
obsolètes. C’est le processus de création destructrice.
Pour Israël Kirzner, l’entrepreneuriat est lié à « l’audace, la confiance en soi, la créativité et la
capacité d’innovation ». L’entrepreneur est un individu toujours à l’affût des opportunités de
réalisation du profit en trouvant de nouvelles manières d’utiliser des ressources inexploitées
pour offrir des biens et des services nouveaux.
Cette approche de l’esprit entrepreneurial proposée par Israel Kirzner est plus complète que
l’approche classique de Schumpeter. Ce dernier associe l’entrepreneur et l’innovation sans
expliquer l’origine de cette innovation et en limitant l’entrepreneur à un « perturbateur » des
marchés qui va engendrer une nouvelle dynamique. Kirzner internalise la démarche entrepre-
neuriale en apportant une explication à la découverte de l’innovation et en l’inscrivant dans une
logique de processus continu.
Sur le plan juridique, le créateur d’entreprise fait naître une nouvelle personnalité juridique,
le plus souvent une personne morale distincte.
Enfin, sur le plan économique, l’entrepreneur contribue à la création de richesse en générant
par son activité une valeur économique et sociale supplémentaire.
3. La logique managériale
Si l’entrepreneur est tourné vers l’avenir, le bon fonctionnement quotidien de l’entreprise doit
être assuré par le manager. Dans un ouvrage paru en 1954 (La pratique du management), Peter
Drucker considère que le manager commence par fixer des objectifs (seul ou par la négocia-
tion) avec des échéances. Il doit pour cela disposer d’une bonne connaissance de l’ensemble
de l’organisation. Il doit ensuite mobiliser les ressources et prévoir les incitations qui vont
motiver les personnes pour atteindre ces objectifs. Il doit en fin disposer d’un système de
contrôle afin de vérifier que les objectifs sont atteints.
Peter Drucker est à l’origine de la direction par objectifs (DPO). Le manager doit mettre en
œuvre la stratégie globale de l’entreprise. Ses fonctions sont :
–– la fixation des objectifs ;
–– l’analyse des activités à organiser ;
–– la communication et la motivation des équipes ;
–– la formation du personnel ;
–– le contrôle des performances.
En s’efforçant d’atteindre un fonctionnement optimal de l’entreprise, le manager, est au service
de sa performance à court et moyen terme.
1 QCM numérique
1. La création d’entreprise est un processus en 3 phases.
Vrai.
Faux.
2. L’élaboration du plan d’affaires doit se faire avant :
la recherche de financement.
l’étude de faisabilité.
le choix de la forme juridique.
3. Un entrepreneur est une personne qui :
innove.
gère le quotidien.
saisit des opportunités.
4. Les qualités nécessaires pour un entrepreneur sont :
la réactivité.
la rigueur administrative.
la pugnacité.
5. L’administration publique n’apporte pas d’aides financières au créateur d’entreprise.
Vrai.
Faux.
6. L’entreprise devient une personne morale lors de son immatriculation au registre du
commerce.
Vrai.
Faux.
7. Les qualités principales du manager sont :
la créativité.
la rigueur administrative.
le sens des relations.
8. Les fonctions du manager selon Drucker sont de :
piloter.
animer.
innover.
diriger.
9. Le manager doit avoir le souci :
du long terme.
du quotidien.
Entrepreneur Manager
Monter un dossier en vue de négocier un crédit bancaire X
Imaginer une entreprise d’intérim pour des volontaires humanitaires X
Définir la stratégie commerciale X
Concevoir un prototype de veste connectée et le déposer à l’INPI X
Organiser des réunions pour s’assurer de la cohésion de l’équipe X
Investir ses économies dans la reprise d’une chocolaterie X
POUR S’ENTRAÎNER
Indicateurs Valeurs
Part du CA à l’export 50 % du CA
CA 100 millions d’euros (102 667 milliers d’euros en 2019)
Variation du CA + 8,7%
Résultat net Positif (9 776 milliers d’euros en 2019)
Taux d’endettement Nul (ou presque : 12 % des capitaux propres)
Ces résultats montrent que les dirigeants ont su atteindre leurs objectifs avec efficacité : CA
en hausse, résultat net positifs. Ils ont utilisé de façon efficiente leurs ressources (endettement
faible).
3 Entraînement en autonomie, p. 76 ✶✶
1. Identifiez les finalités de Ripayon.
Le projet de Ripayon met en évidence plusieurs finalités :
1.1. Identifiez les catégories d’agents économiques en relation avec l’entreprise Rossignol
et montrez l’intérêt pour l’entreprise de réaliser des échanges avec ces derniers.
L’entreprise Rossignol est en relation avec plusieurs types d’agents économiques :
–– les ménages (les clients de la marque, les salariés de l’entreprise) qui ont pour fonction
principale de consommer des biens et services ;
–– les banques (l’entreprise Rossignol a eu recours au crédit) qui ont pour fonction principale
le financement de l’activité économique ;
–– l’administration publique (le siège social de l’entreprise est à Grenoble, donc les règles fis-
cales, sociales de l’administration française s’appliquent) qui a pour fonction principale de
fournir une production non marchande en remplissant des missions d’intérêt général ;
–– les entreprises (partenaires du groupe) qui ont pour fonction principale de produire des biens
et services marchands.
L’entreprise Rossignol a tout intérêt à échanger avec ces différents agents économiques car
cela lui permet de satisfaire davantage de besoins et de participer à l’activité économique en
réinjectant elle-même les revenus perçus dans le secteur économique. D’ailleurs, ces
échanges attestent la réussite de l’entreprise qui a réalisé un chiffre d’affaires de 370 millions
d’euros en 2019 et se place numéro 1 sur le marché des skis.
1.2. Présentez le type de démarche mis en œuvre par Bruno Cercley depuis son arrivée en
tant que dirigeant de l’entreprise Rossignol.
Bruno Cercley, dirigeant de l’entreprise Rossignol, met en œuvre une démarche managériale.
Il prend les décisions en fonction des objectifs stratégiques définis pour l’entreprise Rossignol.
Il organise l’activité en allouant les ressources de la façon la plus adaptée comme en 2014 où
il a fait appel à l’investisseur Altor pour assurer le développement du groupe. Enfin, il anime
les équipes au quotidien pour assurer le bon fonctionnement de l’entreprise.
1.3. Expliquez comment l’entreprise Rossignol s’efforce de corriger les externalités
négatives générées par sa production et parvient ainsi à créer des externalités qui
devraient s’avérer positives.
L’activité du groupe Rossignol génère des externalités négatives en créant des impacts négatifs
sur le bien-être des autres agents économiques, par exemple des déchets liés à la fabrication
des équipements de sports d’hiver, la pollution engendrée par le rejet de CO2 dans les sites de
production. Ces externalités négatives ne sont pas prises en compte par le marché car elles
n’entrent pas dans les coûts de production de l’entreprise. Le prix de vente des produits est
donc « faussé ».
Pour tenter d’y remédier, l’entreprise Rossignol met en place des mesures environnementales.
Par exemple, elle recycle les déchets de semelles pour fabriquer d’autres matériaux utilisables
par les agents économiques comme des pots de fleurs ou des câbles électriques. Elle minimise
les émissions de Co2 dans l’air en installant des filtres à particules dans certains sites de
production. Elle produit des équipements recyclables comme les casques de ski. Enfin, elle
essaie d’impliquer davantage les clients et le personnel dans la vie de l’entreprise. Les clients
peuvent par exemple tester de nouveaux produits et partager leur expérience sur le site inter-
net de l’entreprise et les vendeurs dans les boutiques de Rossignol sont considérés comme les
2.1. Expliquez comment l’entreprise Rossignol concilie les finalités économiques, sociales
et sociétales pour assurer sa pérennité.
Pour assurer sa pérennité, l’entreprise Rossignol parvient à concilier trois finalités :
–– la finalité économique : elle répond aux attentes des clients en proposant des produits qui
répondent à leurs besoins. Par exemple, les clients sont de plus en plus soucieux de la qua-
lité des équipements de sports d’hiver et des problématiques de recyclage des produits. C’est
donc ce que leur propose l’entreprise avec par exemple la vente de casques 100 % recy-
clables. De plus, les clients sont remis au centre du projet de l’entreprise en leur permettant
de donner leur avis ou de partager leur expérience ;
–– la finalité sociale : elle réussit à mettre en place une qualité de vie pour les salariés sur leur
lieu de travail. Les vendeurs dans les boutiques sont considérés comme des ambassadeurs
et bénéficient d’avantages sociaux. La culture de partage dans l’entreprise favorise l’intégra-
tion du personnel. Les salariés sont également impliqués dans les prises de décisions grâce
à la collaboration mise en place dans les équipes ;
–– la finalité sociétale : elle essaie de générer des effets positifs sur l’environnement, comme
le recyclage des déchets ou la réduction des émissions de CO2 dans l’air. L’entreprise a adopté
une vision commune de développement durable avec ses différents partenaires.
L’accomplissement de ces trois finalités permet à l’entreprise Rossignol de réaliser du profit
et donc d’assurer son efficacité et sa survie sur le long terme.
2.2. Identifiez sur quel type de marché l’entreprise Rossignol a pu se financer en
augmentant son capital et précisez le rôle des banques dans ce mode de financement
direct.
L’entreprise Rossignol s’est financée sur le marché financier, lieu de rencontre entre les
offreurs de capitaux et les demandeurs de capitaux. Ainsi, cette dernière à procéder à une
augmentation de capital en accueillant à hauteur de 20 % un nouvel investisseur (le fond
chinois IDG Capital).
Il s’agit d’un financement externe direct car l’entreprise n’a pas eu recours à un crédit accordé
par la banque. En revanche, dans ce type de financement, les banques jouent le rôle d’inter-
médiaire (conseil, expertise) entre l’offreur et le demandeur de capitaux.
6
et sa politique économique
C
1. Identifiez les finalités de la politique économique mises en évidence par le carré magique
de Nicholas Kaldor.
Les finalités (ou objectifs) de la politique économique mises en évidence par le carré magique
de Nicholas Kaldor sont une croissance élevée, un taux de chômage faible, l’équilibre extérieur
de la balance commerciale et la stabilité des prix, mesurée par le taux d’inflation.
2. En vous appuyant sur le document 9, expliquez en quoi les mesures prises par l’État
permettent d’atteindre les finalités de la politique économique.
Le parcours emploi-compétences permet d’atteindre la finalité d’un taux de chômage faible en
assurant une inclusion durable dans l’emploi des personnes les plus éloignées du marché du
travail. Le taux de chômage faible permet alors d’atteindre un niveau de croissance écono-
mique élevé.
La revalorisation du SMIC permet d’atteindre la finalité de la croissance économique en stimu-
lant la consommation des ménages.
L’assurance export de Bpifrance permet de faciliter les exportations des entreprises françaises
en leur permettant de s’assurer contre les risques liés à leur développement à l’international.
ACTIVITÉ 3 - C
ARACTÉRISER LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE,
LE DÉVELOPPEMENT DURABLE ET HUMAIN, p. 89
1. En vous aidant du document 12, calculez la valeur ajoutée d’une économie aux
caractéristiques suivantes :
- valeur de la production totale = 10 000 € ;
- valeur des consommations intermédiaires ayant permis cette production = 5 200 €.
La valeur ajoutée de cette économie est égale à la différence entre la valeur de la production
totale et la valeur des consommations intermédiaires ayant permis cette production :
10 000 – 5 200 = 4 800 euros.
2. Identifiez les limites de la mesure de la croissance économique par le PIB.
La mesure de la croissance économique par le PIB ne prend pas en compte la qualité de vie,
le bien-être mais uniquement le niveau de vie mesurée par la valeur des échanges écono-
miques. Le travail domestique, le bénévolat associatif, l’économie souterraine ne sont pas pris
en compte dans le calcul du PIB, évalué à partir d’indicateurs purement quantitatifs, alors que
le bénévolat associatif par exemple contribue à la qualité de vie dans une économie.
5. Identifiez les raisons avancées par le gouvernement pour justifier la baisse de l’impôt
sur les entreprises françaises.
En baissant les impôts sur les entreprises, le gouvernement reconnaît le potentiel de création
de richesses permise par les entreprises françaises. La baisse des impôts leur permet d’ac-
croître leurs marges, leurs investissements et potentiellement leur offre de biens et services.
Une hausse de la production et de l’emploi peut alors être observée, ce qui permet une distri-
bution de revenus aux travailleurs. Ces derniers utiliseront une partie de leurs revenus pour
consommer et ainsi augmenter la demande.
6. En utilisant les groupes de mots suivants, complétez le schéma ci-dessous : hausse
de la production et de l’emploi ; hausse de la marge des entreprises ; hausse des revenus
et de la demande ; hausse de l’offre des entreprises.
Hausse Hausse
Hausse des primes
des revenus Hausse de la demande de la production
versées
des ménages et de l'emploi
COURS
L’État intervient dans l’économie afin de pallier différents déséquilibres économiques comme
le chômage, les inégalités ou l’inflation. Il remplit ainsi trois fonctions en intervenant dans
l’économie : une fonction d’allocation, de redistribution et de régulation.
Il décide et met en œuvre des politiques économiques de différents types : conjoncturel ou
structurel, d’offre ou de demande.
Ces politiques économiques visent certaines finalités par l’utilisation de divers outils. L’action
de l’État s’inscrit aujourd’hui de plus en plus dans une recherche d’un développement durable
et humain, plus ou moins compatible avec la recherche de croissance économique.
1 QCM
1. Les fonctions de la politique économique de l’État sont :
la fonction de croissance.
la fonction d’allocation.
la fonction de bien-être.
la fonction de régulation.
la fonction de production.
la fonction de redistribution.
2. La définition et la mise en œuvre d’une politique économique nécessitent de déterminer :
ses objectifs ou finalités.
ses responsabilités.
ses instruments.
ses règles.
3. Les finalités de la politique économique selon Nicholas Kaldor sont :
croissance économique.
plein emploi.
réduction des inégalités.
hausse de la pollution.
équilibre de la balance commerciale.
stabilité des prix.
4. La valeur ajoutée correspond à :
la différence entre le volume de la production et les consommations incompressibles.
la différence entre la valeur de la production et les consommations intermédiaires.
5. Le PIB par habitant est un bon indicateur de mesure du bien-être d’une population.
Vrai
Faux
6. l’indice de développement humain intègre les composantes :
espérance de vie à la naissance.
niveau de bonheur ressenti.
niveau d’instruction.
PIB par habitant.
7. La politique économique conjoncturelle est une politique économique de :
relance.
court terme.
long terme.
structurelle.
rigueur.
Dépenses publiques •
Politique monétaire
•
Taux de change •
Politique budgétaire
•
Réforme de l’apprentissage •
Politique de change
•
Taux d’intérêt directeur •
Politique d’éducation
•
et de formation
Prélèvements obligatoires •
Politique économique
o Demande o Emplois
o Déficit
o Revenus o Consommation
public
o Marges o Investissement
5. Identifiez les années où le taux de croissance du PIB a été négatif. Expliquez ce que cela
signifie.
Le taux de croissance du PIB a été négatif en 1975, 1993 et 2009. Cela signifie que ces
années-là, la quantité de biens et services produite par l’économie française a baissé par rap-
port aux années précédentes.
7
sur l’entreprise
C
1. En quoi le dirigeant de la société a-t-il raison de considérer que ces nouvelles normes
pourraient avoir un impact sur son activité ?
Ces nouvelles normes pourraient avoir un impact sur son activité car elles peuvent engendrer
une hausse du prix des camions et autres véhicules utilitaires lourds.
Le dirigeant pourrait alors renoncer à en acquérir de nouveaux, quitte à ne pas accroître l’ac-
tivité de sa société si cela n’est pas rentable. Il pourrait aussi décider d’augmenter le prix de
ses prestations de services pour compenser cette hausse, ce qui peut réduire la demande, les
ventes de la société Sogarpac, et donc son activité.
2. Identifiez les autres agents économiques pouvant être concernés par les décisions
prises par le Conseil de l’Union en juin 2019.
Les autres agents économiques concernés par les décisions prises par le Conseil de l’Union
en juin 2019 sont :
–– les constructeurs de camions et autres véhicules utilitaires lourds : ils doivent appliquer les
nouvelles normes décidées par le Conseil de l’Union. S’ils ne respectent pas ces normes, ils
devront payer une amende ;
–– les clients de la société Sogarpac : cette dernière pourrait répercuter la hausse du prix
d’achat des camions et autres véhicules utilitaires lourds sur ses propres prix ;
–– la société civile : ces décisions doivent permettre une baisse des émissions de CO2 et donc
une baisse de la pollution en Europe.
3. Selon vous, pourquoi est-il important que l’Union européenne intervienne en matière de
protection de l’environnement au niveau supranational ?
Une action de l’Union européenne au niveau supranational est fondamentale afin d’assurer
l’efficacité des décisions prises en matière de protection de l’environnement.
Si un pays adopte seul une mesure de protection de l’environnement, elle sera faiblement
efficace si les autres pays ne l’appliquent pas également.
Elle risque d’entraîner des comportements opportunistes de la part des agents économiques
qui pourront par exemple quitter le pays en question pour un autre pays moins exigeant en
matière environnementale.
6. Expliquez en quoi une politique budgétaire de relance peut être inefficace en économie
ouverte.
Une politique budgétaire de relance peut être inefficace en économie ouverte si les consom-
mateurs utilisent les revenus supplémentaires distribués par l’État pour importer des mar-
chandises étrangères, c’est-à-dire acheter des biens et services à l’étranger. On parle alors
COURS
L’intervention économique de l’État est confrontée à plusieurs limites. Il peut avoir des diffi-
cultés à lever l’impôt pour financer sa politique économique, en raison d’un « ras-le-bol »
fiscal. Il fait également face à la contrainte extérieure dans la conduite de sa politique écono-
mique. Enfin, les décideurs publics peuvent être influencés par des groupes de pression.
L’État français et les entreprises françaises sont également tributaires d’une régulation supra-
nationale dans le cadre européen à deux niveaux. Certaines politiques économiques nationales
sont encadrées par l’Union européenne, comme la politique budgétaire. D’autres politiques
économiques sont du ressort exclusif de l’Union européenne comme la politique de la concur-
rence.
1 QCM
1. Le consentement à l’impôt de la population désigne :
l’expression par la population de son accord à l’intervention de l’État dans l’économie.
l’expression par la population de son accord à la baisse des impôts dans l’économie.
l’expression par la population de son accord à la taxation, soit directement, soit par ses
représentants (les élus).
2. Une politique budgétaire de relance en économie ouverte peut se révéler inutile pour
accroître la production nationale :
en raison de la hausse possible des exportations.
en raison de la hausse possible des importations.
si elle est menée de manière isolée par un État.
si elle est menée de manière coordonnée entre plusieurs États.
3. En période préélectorale, les décideurs publics ont tendance à :
accroître les dépenses publiques pour ne pas être réélus.
diminuer les dépenses publiques pour ne pas être réélus.
diminuer les dépenses publiques pour être réélus.
accroître les dépenses publiques pour être réélus.
4. Un groupe de pression a vocation à promouvoir et à défendre l’intérêt général de la
société en exerçant une pression sur l’État.
Vrai
Faux
5. La politique budgétaire correspond à :
une politique économique conjoncturelle.
une politique économique structurelle.
l’utilisation par l’État de son budget.
l’utilisation par l’État du taux d’intérêt directeur.
Chapitre 7 : L’influence des politiques économiques sur l’entreprise • 99
POUR S’ENTRAÎNER
8
économiques par le droit
C
ACTIVITÉ 1 - J
USTIFIER LE RÔLE DU DROIT DANS LA RÉGULATION
DES ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES, p. 116
1. Distinguez les missions relevant du rôle préventif de l’ADLC et celles relevant du rôle
répressif.
Rôle préventif :
–– contrôle de certaines concentrations d’entreprises au-delà d’une certaine taille ;
–– avis et recommandations auprès des services publics ;
–– travail en lien avec la Commission européenne.
Rôle répressif : sanctionne les pratiques anticoncurrentielles des entreprises.
2. Indiquez qui a eu obligation de prévenir l’ADLC du projet et pourquoi.
Ce sont les deux sociétés RATPDev et Keolis qui ont dû faire connaître leur projet de création
d’une entreprise commune. Il s’agit donc d’un contrôle préventif exercé par l’ADLC dans le
cadre de ses attributions.
3. Identifiez les différents points examinés par l’ADLC.
L’ADLC a examiné les différentes conséquences possibles de l’opération :
–– sur le marché du transport public de voyageurs en Île-de-France ;
–– sur le marché des services d’enregistrement et de transport de bagages.
4. Quelle a été la condition posée par l’Autorité et sa justification ?
L’ADLC a autorisé l’opération de création d’une entreprise commune à condition que le ticket
du futur CDG Express ne soit pas couplé avec une prestation de service d’enregistrement et de
transport de bagages. L’ADLC craignait probablement qu’un tel billet couplé ne contourne les
ACTIVITÉ 3 - V
EILLER AU BON FONCTIONNEMENT DE LA LIBRE
CONCURRENCE, p. 118
1. Auprès de quelle juridiction Fnac Darty a-t-elle fait appel de la décision de l’ADLC ?
Fnac Darty a fait appel de la décision de l’ADLC auprès du Conseil d’État qui est le juge admi-
nistratif suprême. Dans les recours contre les décisions d’une Autorité administrative indé-
pendante comme l’ADLC, le Conseil d’État juge en premier et dernier ressort.
3. L’opération de concentration a-t-elle été remise en cause par cette décision de justice ?
Non, l’opération de concentration n’a pas été remise en cause mais l’ADLC a sanctionné Fnac
Darty d’une amende de 20 millions d’euros, décision qui a été confirmée par le Conseil d’État.
4. Quels sont les éléments à prendre en compte pour déterminer la position dominante ?
Une position dominante s’apprécie sur un marché de produits ou de services déterminé, c’est
donc ce marché qu’il faut définir au préalable. Il faut ensuite examiner si d’autres produits ou
services équivalents sont disponibles sur ce marché pour déterminer si l’entreprise occupe
une position dominante.
En l’absence de produits ou de services de substitution, l’entreprise occuperait une position
dominante qui empêcherait une concurrence effective.
5. Le fait d’être en position dominante est-il en soi une infraction ?
Le fait d’être en position dominante n’est pas en soi une infraction, c’est l’abus de cette position
dominante qui est sanctionné par l’article L 420-2 parce que l’on utilise une situation de domi-
nation pour imposer des conditions exagérées à des partenaires commerciaux.
1. À quel acte de concurrence déloyale se rapporte chacun des exemples du document 14 ?
–– Utilisation de certains signes associés à une entreprise à forte notoriété : parasitisme car on
cherche à bénéficier de la notoriété d’une entreprise sans avoir à faire d’efforts.
–– Création de Pages Soleil en s’inspirant des Pages Jaunes de la Poste : confusion car on
cherche à s’approprier la clientèle d’une entreprise en créant la confusion avec celle-ci.
NB : La distinction entre ces deux types d’agissements est parfois difficile à faire.
COURS
A. La propriété intellectuelle
La propriété intellectuelle regroupe la propriété industrielle et la propriété littéraire et artis-
tique.
1 QCM
1. L’ordre public de protection vise à protéger :
l’intérêt général.
l’intérêt particulier.
2. L’ADLC est une :
autorité de défense de la concurrence.
administration de la concurrence.
autorité administrative indépendante.
2 L’inventeur salarié
Vérifiez si les conditions de la brevetabilité sont réunies.
L’invention du salarié semble bien réunir les conditions de la brevetabilité, à savoir :
–– il y a une innovation : un procédé de purification de l’huile d’olive sous forme d’émulsion
lipidique procédé qui ne découlait pas de manière évidente de la technique connue ;
–– l’innovation en question n’a pas été divulguée ;
–– cette innovation a apporté une solution technique à un problème technique : l’émulsion lipi-
dique ainsi créée rend injectable de l’huile d’olive et permet ainsi de suppléer artificiellement
à l’alimentation d’un patient.
POUR S’ENTRAÎNER
9
sur l’entreprise
C
1. En quoi consiste Ma French Bank, la néobanque lancée par la Banque Postale ?
Ma French Bank est une banque digitale qui offre à ses clients des services bancaires tradi-
tionnels mais aussi de nouveaux services, gratuits (ex : virements par SMS, tirelire numérique,
cagnotte en ligne, gestion des dépenses communes avec des proches, carte bancaire interna-
tionale sans frais). Elle est accessible par le biais d’une application mobile.
2. Quels éléments de l’environnement de cette entreprise l’ont conduite à lancer cette
nouvelle banque ?
Les éléments de l’environnement de La Banque postale qui évoluent sont :
–– l’environnement sociologique (évolution du mode de vie des individus et de la démographie) ;
–– l’environnement technologique (développement des technologies de l’information et de la
communication et le numérique).
3. Pourquoi la Banque Postale a-t-elle décidé de proposer une banque digitale innovante ?
La Banque Postale a décidé de lancer une banque digitale innovante pour répondre aux évolu-
tions de son environnement et plus particulièrement, aux besoins des clients de plusieurs
banques en recherche de services financiers simples et à moindre coût pour faciliter leur
quotidien. Elle cherche aussi à diversifier sa clientèle en s’adressant à une population plus
jeune que ses clients traditionnels, habituée à utiliser les nouvelles technologies.
ACTIVITÉ 1 - R
EPÉRER LES PRINCIPAUX ÉLÉMENTS
DU MACRO-ENVIRONNEMENT DE L’ENTREPRISE, p. 132
ACTIVITÉ 2 - A
NALYSEZ LES ÉVOLUTIONS DE L’ENVIRONNEMENT
ET LEURS CONSÉQUENCES SUR L’ENTREPRISE, p. 134
1. Citez les conditions requises pour qu’une invention soit qualifiée d’innovation.
Pour qu’une invention soit qualifiée d’innovation, il y a deux conditions : l’invention doit résulter
d’un processus qui part d’une découverte et elle doit conduire à l’exploitation de cette invention,
c’est-à-dire à sa mise en œuvre industrielle ou commerciale.
2. Qualifiez les différents types d’innovations mis en œuvre chez OIphtalmic Compagnie.
Plusieurs types d’innovations sont mis en œuvre chez Ophtalmic Compagnie. Il s’agit :
–– d’innovations de produits : le fondateur de l’entreprise, Charli Tamsot a développé de nou-
velles lentilles et de nouveaux verres, grâce à une activité de recherche-développement à
laquelle il consacre 18 % de son CA ;
–– d’innovations de commercialisation : le dirigeant a lancé Ophtalmic-online pour vendre en
ligne ses produits que les clients peuvent aller retirer chez des opticiens partenaires ainsi
que Ophtalmic E-Space qui modifie ses relations commerciales avec les opticiens ;
–– d’innovations d’organisation : l’organisation du lieu de travail et les relations avec les parte-
naires extérieurs ont été repensées dans les nouveaux locaux situés à Villepinte (ex : locaux
pensés pour mieux gérer les commandes des clients et la gestion des stocks, création d’un
nouveau laboratoire de surfaçage des verres).
3. Justifiez l’intérêt de chacun de ces types d’innovations pour Ophtalmic Compagnie.
Ophtalmic Compagnie a réalisé ces innovations pour s’adapter :
–– aux évolutions de son environnement socioculturel qui conduit les individus à préférer des
lentilles originales aux lunettes ;
–– et à son environnement technologique. Ce dernier se caractérise par l’utilisation croissante
d’Internet, d’outils connectés et l’automatisation des techniques et processus de production
et de distribution. En développant de nouveaux produits, en innovant en matière de commer-
cialisation et d’organisation, l’entreprise cherche à mieux répondre aux attentes de ses
clients et ainsi, à pouvoir mieux faire face à la concurrence et à accroître sa compétitivité.
COURS
A. La définition de l’innovation
L’entreprise évolue dans un environnement complexe et incertain où la concurrence est vive et
les besoins des consommateurs changeants, c’est pourquoi innover est une nécessité.
Selon J. Schumpeter, l’innovation est le fait de l’entrepreneur. Celui-ci bouleverse « la routine
de production ». En innovant, il participe au changement dans le système capitaliste puisque
son innovation se diffuse et entraîne un phénomène de « grappes » d’innovations, à l’origine
d’un processus de « destruction créatrice ». Celui-ci conduit à la disparition d’anciennes acti-
vités ou entreprises et à leur remplacement par de nouvelles. C’est cette « destruction créa-
trice » qui est à l’origine de la dynamique du système capitaliste.
B. Les différents types d’innovation
L’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) définit l’innovation
comme étant la mise en œuvre d’un produit, que ce soit un bien ou un service, d’un processus
nouveau ou sensiblement amélioré, d’une nouvelle méthode de commercialisation ou d’une
nouvelle méthode organisationnelle dans les pratiques de l’entreprise, l’organisation du lieu
de travail. L’innovation est le résultat d’un processus qui part d’une découverte souvent issue
de la recherche et du développement et qui aboutit à l’exploitation d’une invention. L’OCDE a
mis en évidence quatre types d’innovation :
–– l’innovation de produit consiste à introduire un bien ou un service nouveau ou encore à un
produit déjà existant mais incorporant une amélioration sensible des spécifications tech-
niques, des composants et des matières… ;
–– l’innovation de procédé correspond à la mise en œuvre d’une nouvelle méthode de production
ou de distribution nouvelle ou sensiblement améliorée ;
1 QCM
1. Le macro-environnement désigne l’environnement général de l’entreprise.
vrai
faux
2. Le macro-environnement ne comprend que des facteurs économiques, politiques et
technologiques.
vrai
faux
3. La méthode PESTEL permet d’analyser le micro-environnement de l’entreprise.
vrai
faux
4. Évaluer les grandes tendances du macro-environnement permet à une entreprise de :
saisir uniquement des opportunités qui peuvent se présenter.
transformer des menaces en opportunités.
5. La veille est nécessaire pour que l’entreprise puisse :
surveiller les évolutions de son environnement.
anticiper les changements à venir.
prendre les décisions pertinentes.
6. Les termes innovation et invention ou découverte sont synonymes.
vrai
faux
7. Les différents types d’innovation définis par l’OCDE sont :
l’innovation de produit.
l’innovation de procédé.
l’innovation numérique.
l’innovation d’organisation.
Nord’Imprim, p. 146
1.5. Montrez que l’entreprise répond aux attentes de ses parties prenantes.
Les clients (entreprises ; Produits de qualité mais plus chers ; qualité du service (réactivité
collectivités) de l’entreprise grâce à la poly compétence).
2.1. Identifiez les facteurs de l’environnement ayant une influence sur l’activité de
Nord’Imprim. Préciser quelles en sont les menaces et les opportunités.
Développement de la
communication digitale
au détriment du papier. Développement d’une nouvelle
Digitalisation
Ouverture du marché à offre (Web to print).
Environnement de nouveaux acteurs
technologique (concurrence).
Permet de répondre aux
Technique HUV demandes complexes ; améliore la
qualité des produits.
Loi transition Les collectivités doivent utiliser du
énergétique papier recyclé.
Environnement Renchérit le prix du Malus accordé aux entreprises qui
Taxe éco-folio
légal papier. utilisent du papier recyclé.
Législation du Renforce la concurrence
travail étrangère.
Les jeunes générations
Environnement Changement des sont habituées à utiliser Intérêt de plus en plus grand porté
socioculturel comportements le digital au détriment aux questions environnementales.
du papier.
Baisse des
volumes
Baisse du CA.
commandés par
Économique les clients
Politique
structurelle de Utilisation du HUV remis
développement en cause ?
durable
2.2. Justifiez les décisions de Nord’Imprim face aux évolutions de son environnement
Plusieurs décisions sont évoquées dans les documents :
–– l’embauche en 2009 de Mme Merlin, chargée de la qualité et de l’environnement. Elle gère
les certifications de l’entreprise (normes Iso notamment). Ces certifications valorisent l’en-
treprise. Elles sont facteurs de différenciation face à la concurrence ;
–– la mise place du Web to print permet d’offrir un nouveau service à sa clientèle (augmenter la
satisfaction) tout en s’adaptant aux nouveaux comportements dus au développement de la
digitalisation ;
10
et les choix de production
C
1. Quels sont les facteurs de production utilisés par l’entreprise Arc pour produire
le verre ?
L’entreprise Arc utilise du sable (matière première), des fours (capital), des salariés (travail) et
des connaissances acquises et développées par le bureau d’études et le service R & D.
2. Comment cette entreprise a-t-elle fait évoluer la combinaison productive
de ces facteurs de production ces dernières années ?
L’entreprise a acheté des machines et n’a remplacé qu’un salarié sur trois partant à la retraite.
Elle a donc modifié sa combinaison productive en augmentant la quantité de capital utilisée et
en réduisant celle de travail.
3. Pourquoi la direction d’Arc a-t-elle décidé de sous-traiter la fabrication du carton ?
La direction a décidé de sous-traiter la fabrication du carton pour réduire ses coûts.
ACTIVITÉ 1 - C
ARACTÉRISER LA STRUCTURE DE COÛTS DE L’ENTREPRISE,
p. 152
5. Identifiez les facteurs de production entrant dans le coût de production des boulangeries
artisanales. Distinguez les coûts fixes et les coûts variables.
Les facteurs entrant dans le coût de production des boulangeries artisanales sont les matières
premières (ingrédients comme le beurre, la poudre d’amande, le chocolat nécessaires à la
fabrication du pain, des viennoiseries et des gâteaux), le travail, les machines (on peut penser
aux fours). Les coûts fixes sont indépendants de la quantité produite tandis que les coûts
variables sont liés à la quantité produite. Pour les boulangeries, les coûts liés au facteur travail
(masse salariale) sont des coûts fixes tandis que les coûts liés aux matières premières sont
des coûts variables.
6. Montrez en quoi l’augmentation du prix du pain dans les boulangeries artisanales
s’explique par le coût des facteurs de production.
Les boulangeries artisanales sont contraintes d’augmenter le prix du pain parce qu’elles sup-
portent un coût salarial (fixe) élevé (50 % de leur coût de production) ainsi qu’un coût variable
élevé puisqu’elles achètent des matières premières en petites quantités (ne bénéficiant ainsi
pas des réductions de prix accordées lors de l’achat de grandes quantités) et à des producteurs
locaux.
7. Pourquoi, selon vous, la productivité du travail est-elle plus élevée dans une
boulangerie industrielle que dans une boulangerie artisanale ?
Une boulangerie industrielle utilise beaucoup de capital puisqu’elle produit sur des chaînes de
production automatisées et assez peu de travail. La combinaison productive mise en œuvre est
donc différente de celle d’une boulangerie artisanale ; elle est plus fortement capitalistique.
En conséquence, la productivité (rapport entre la quantité produite et la quantité de facteurs
mise en œuvre pour la réaliser) est plus élevée dans une boulangerie industrielle que dans une
boulangerie artisanale.
8. Expliquez comment une boulangerie artisanale pourrait réaliser des gains de
productivité.
Pour réaliser des gains de productivité, c’est-à-dire pour accroître sa productivité, une bou-
langerie artisanale peut substituer du capital au travail, c’est-à-dire utiliser plus de machines
(ex : machines à pétrir la pâte) et employer moins de personnel.
CONCLUSION. Expliquez les liens entre facteurs de production, coût de production et
productivité.
Pour produire, une entreprise combine des facteurs de production qui du fait de leur prix,
engendrent pour elle un coût de production (dont une partie est fixe et l’autre variable). L’effi-
cacité de la combinaison productive choisie par l’entreprise est mesurée par la productivité.
12. Repérez les nouvelles préoccupations de ses clients auxquelles Monoprix doit faire
face.
Les préoccupations des clients de Monoprix ont de nouvelles préoccupations en matière
sociales et/ou environnementales et plus largement, en matière de développement durable :
juste rémunération des producteurs de lait, pratiques agricoles respectant les animaux, res-
pect de l’environnement et limitation du plastique et des déchets, etc.
13. Analysez les raisons qui conduisent Monoprix à vouloir répondre à ces préoccupations.
Si Monoprix cherche à répondre à ces préoccupations, c’est pour créer de la valeur pour le
client mais aussi pour améliorer sa compétitivité par la différenciation, c’est-à-dire en se
démarquant de ses concurrents.
14. Indiquez quelles sont les décisions prises par Monoprix pour s’adapter à ces
préoccupations.
Pour répondre à ces nouvelles préoccupations, Monoprix a réduit l’utilisation du plastique
notamment pour ses emballages, développé le tri sélectif, introduit de plus en plus de matières
recyclées dans la conception de ses produits, réduit sa consommation énergétique, fait évoluer
sa logistique en développant le transport multimodal et plus largement des modes de transport
respectueux de l’environnement (ex : véhicules roulant au gaz naturel).
15. Selon vous, quelles sont les conséquences en matière de coût pour l’entreprise ?
S’adapter aux nouvelles préoccupations de ses clients en matière de développement durable
constitue une contrainte qui augmente le coût de production que supporte l’entreprise. Ainsi,
le groupe Monoprix a été conduit à effectuer des investissements, à modifier ses processus de
production et de distribution et à effectuer des recherches et études marketing, ce qui repré-
sente un coût.
ACTIVITÉ 3 - A
RGUMENTER LE CHOIX DE L’ENTREPRISE ENTRE « FAIRE »
ET « FAIRE FAIRE », p. 157
COURS
1 QCM
1. Les facteurs de production comprennent :
le travail.
le capital.
le capital humain.
aucun des trois.
2. Les coûts de production sont toujours fixes.
Vrai
Faux
3. Substituer du capital au travail ne permet pas de réaliser des gains de productivité.
Vrai
Faux
4. Le taux d’intérêt :
apporte une rémunération à un agent qui effectue un placement.
correspond au coût du crédit pour un agent qui emprunte.
n’a aucune influence sur les décisions des entreprises.
Coût total de
Combinaison productive Coût horaire du travail Coût horaire du capital
production
30 salariés et 8 machines 30 × 20 = 600 € 8 × 500 = 4 000 € 4 600 €
25 salariés et 10 machines 25 × 20 = 500 € 10 × 500 = 5 000 € 5 500 €
15 salariés et 12 machines 15 × 20 = 300 € 12 × 500 = 6 000 € 6 300 €
La combinaison productive que le dirigeant de la PME Buc a intérêt à choisir est celle qui per-
met de produire des stylos en employant 30 salariés et en utilisant 8 machines car c’est la
moins coûteuse pour l’entreprise.
POUR S’ENTRAÎNER
11
juridique adaptée
C
ACTIVITÉ 1 - C
HOISIR UNE STRUCTURE JURIDIQUE EN FONCTION
DES CONSIDÉRATIONS PATRIMONIALES, p. 168
ACTIVITÉ 3 - C
HOISIR UNE STRUCTURE JURIDIQUE EN FONCTION
DES RÈGLES DE FONCTIONNEMENT ET DE L’ÉVOLUTION
DE L’ENTREPRISE, p. 171
B. L’évolution de l’entreprise
ACTIVITÉ 4 - L
ES ENTREPRISES DE L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE,
p. 173
Le choix d’une structure juridique se fait en fonction de nombreux critères et nécessite une
réflexion approfondie. Que ce soit la protection du patrimoine personnel, le statut social et
fiscal des dirigeants, les règles de fonctionnement et l’anticipation du développement de l’en-
treprise, mais aussi la finalité de l’entreprise, tout doit être envisagé avec précautions par les
créateurs.
1 QCM
1. Une entreprise est toujours une personne morale.
Vrai.
Faux. Les entreprises individuelles n’ont pas la personnalité juridique (exception : l’EURL).
2. Une entreprise individuelle peut permettre au créateur de protéger son patrimoine
personnel.
Vrai. L’EIRL permet de protéger le patrimoine de l’entrepreneur grâce au patrimoine affecté
à l’activité. Seul ce patrimoine peut être saisi par les créanciers.
Faux.
3. L’EURL peut avoir plusieurs associés.
Vrai.
Faux. L’EURL est une entreprise unipersonnelle. Il n’y a qu’un associé.
4. Le matériel que j’utilise pour ma société constitue son patrimoine.
Vrai. Pour créer une société, il est nécessaire d’effectuer des apports, qui peuvent être
matériels.
Faux.
5. Les associés contribuent aux pertes de l’entreprise.
Vrai. C’est un des éléments du contrat de société. Les associés sont responsables des dettes
en fonction de leur apport.
Faux.
6. Les associés d’une société se partagent les bénéfices.
Vrai. C’est un des éléments du contrat de société. En principe la répartition se fait en pro-
portion des apports.
Faux.
7. La microentreprise est une entreprise individuelle.
Vrai. La microentreprise est une entreprise individuelle (EI, EIRL) avec un régime fiscal
particulier.
Faux.
8. Un créateur d’entreprise peut être salarié de son entreprise.
Vrai. Selon la structure juridique le créateur d’entreprise peut être salarié (SAS par ex) ou
travailleur non salarié (indépendant).
Faux.
9. Tout entrepreneur est soumis à l’impôt sur les sociétés.
Vrai.
Faux. Selon la structure juridique l’entrepreneur est soumis à l’impôt sur le revenu ou l’im-
pôt sur les sociétés.
10. Une SCOP est une société à but lucratif.
Vrai. Les SCOP font partie des organisations de l’économie sociale et solidaire. Leur but n’est
pas de faire des bénéfices, c’est un but d’utilité sociale ou d’intérêt général.
Faux.
POUR S’ENTRAÎNER
12
liés à l’activité de l’entreprise
C
Chapitre 12 : Les réponses du droit face aux risques liés à l’activité de l’entreprise • 163
ACTIVITÉ 4 - A
NALYSER UNE SITUATION JURIDIQUE METTANT EN ŒUVRE
LA RESPONSABILITÉ CIVILE EXTRACONTRACTUELLE, p. 188
Chapitre 12 : Les réponses du droit face aux risques liés à l’activité de l’entreprise • 165
ACTIVITÉ 5 - A
NALYSER UNE SITUATION JURIDIQUE METTANT EN ŒUVRE
LA RESPONSABILITÉ CIVILE EXTRACONTRACTUELLE, p. 189
COURS
Chapitre 12 : Les réponses du droit face aux risques liés à l’activité de l’entreprise • 167
1 QCM
1. L’entreprise doit prévenir les maladies professionnelles.
Vrai. L’employeur est tenu par la loi de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer
la sécurité et protéger la santé physique et mentale de ses salariés (article L. 4121-1 du Code
du travail).
Faux.
2. L’entreprise n’a pas à réparer un dommage écologique.
Vrai.
Faux. Toute personne responsable d’un préjudice écologique est tenue de le réparer
(article 1246 du Code civil).
3. La responsabilité civile est la réparation d’un dommage.
Vrai. La responsabilité civile a un rôle réparateur ; la victime d’un dommage sera indemni-
sée.
Faux.
4. Le lien de causalité est le fait qui génère le dommage.
Vrai.
Faux. C’est le fait générateur qui est le fait générant un dommage.
5. L’employeur est responsable des dommages causés par un salarié.
Vrai. L’employeur est responsable des dommages causés par les personnes dont il a la
charge (article 1242 du Code civil).
Faux.
Chapitre 12 : Les réponses du droit face aux risques liés à l’activité de l’entreprise • 169
Un client se blesse en glissant sur l’escalator mal nettoyé d’une grande Responsabilité
surface. du fait des choses
Une jeune femme est gravement blessée par l’explosion d’un siphon
Produit défectueux
à chantilly.
Une entreprise du bâtiment est condamnée pour travail dissimulé. Responsabilité pénale
Responsabilité
Un chauffeur routier d’une société de transport a causé un accident.
du fait d’autrui
Les parents de Maxime sont très affectés par son décès dans un accident
Dommage moral
du travail.
POUR S’ENTRAÎNER
Chapitre 12 : Les réponses du droit face aux risques liés à l’activité de l’entreprise • 173
13
de management et contre-pouvoirs
C
ACTIVITÉ 1 - D
ISTINGUER LES DIFFÉRENTS PROCESSUS DE L’ENTREPRISE,
p. 200
Chapitre 13 : Les processus de l’entreprise, les styles de management et contre-pouvoirs • 175
CONCLUSION. Montrez que les processus définis et mis en œuvre par l’entreprise
contribuent à sa performance en organisant ses ressources de façon efficiente.
L’enchaînement des processus permet à l’entreprise de mieux satisfaire ses clients ce qui
génère une création de valeur supplémentaire.
Mais l’organisation et le contrôle des processus permettent aussi de mobiliser de façon opti-
male les ressources, de rechercher le fournisseur le moins cher, d’organiser la production pour
maximiser les rendements et réduire les coûts. L’organisation en processus permet donc
d’allouer de manière optimale les ressources aux objectifs poursuivis. C’est la définition de
l’efficience.
Cette activité est à mettre en relation avec le chapitre 4 activité 2 qui a permis de caractériser les parties
prenantes.
2. Identifiez les intérêts respectifs des parties prenantes et montrez qu’ils peuvent être
contradictoires.
Les fournisseurs Recherche à vendre leur produit au La baisse des ventes risque de se
chinois meilleur prix. traduire par une baisse des achats.
La stratégie voulue par les actionnaires vise à redresser l’entreprise Castorama et à reconsti-
tuer les bénéfices. La mise en œuvre de cette stratégie a donné les résultats inverses : perte
de clients, départ de salariés et au final une perte de 152 millions d’euros.
3. À l’aide de l’analyse de Crozier et Friedberg, montrez comment les salariés utilisent
leur marge de liberté pour défendre leurs intérêts.
Le salarié d’un magasin de bricolage apporte au client un conseil susceptible de provoquer
l’acte d’achat. La marge de liberté des salariés repose sur leur expertise dans le rayon et leurs
connaissances techniques des produits qu’ils vendent. En exigeant davantage de polyvalence
à ses salariés, la direction de Castorama a créé des zones d’incertitude. En leur faisant perdre
de leur expertise, elle a réduit les marges de liberté des vendeurs.
La stratégie de l’entreprise est allée à l’encontre de la stratégie personnelle des salariés. Ils
se sont alors comportés en contre-pouvoirs. Ils ont utilisé leurs marges de manœuvre pour
défendre leurs intérêts. Leurs compétences leur ont permis de quitter l’entreprise (importance
du turnover relevée) pour aller exercer leur métier chez les concurrents.
Chapitre 13 : Les processus de l’entreprise, les styles de management et contre-pouvoirs • 177
ACTIVITÉ 3 - R
ÉPONDRE AUX ATTENTES DES PARTIES PRENANTES
AVEC LA RSE, p. 202
Erratum : c’est en 1965 qu’Yvon Chouinard a créé Patagonia et non en 1972 comme l’indique le document 9.
1. Identifiez les différentes actions RSE conduites par Patagonia et associez les parties
prenantes à ces actions.
CONCLUSION. Montrez que la RSE constitue une réponse aux attentes des parties
prenantes.
La logique RSE doit associer une démarche éthique, sociale et sociétale tout en étant écono-
miquement viable. En adoptant une démarche éthique et responsable, une entreprise répond,
en interne, aux attentes de ses salariés qui bénéficient de meilleures conditions de travail. Elle
améliore la satisfaction des clients qui restent fidèles à l’entreprise et contribuent à en véhi-
culer une image positive. Elle consolide les liens avec ses fournisseurs en sécurisant les
achats. Elle rassure les actionnaires en mettant en place de bonnes pratiques tout en étant
économique viable. De ce fait, elle garantit durablement un dividende. La RSE contribue à
apporter une réponse aux attentes des parties prenantes.
Chapitre 13 : Les processus de l’entreprise, les styles de management et contre-pouvoirs • 179
Direction de l’entreprise
5. Charlemagne élargit sa zone commerciale jusqu’à
Les salariés
Menton.
Les clients sur la zone de Menton
COURS
A. Définition
Un processus est un ensemble organisé d’activités en interaction mobilisant des moyens (per-
sonnel, équipements logiciels, informations) qui transforment des éléments entrants en élé-
ments sortants. Exemples : une commande client (élément d’entrée) enclenche le processus
de vente qui se traduit par la préparation de la commande, sa livraison et l’envoi d’une facture
(éléments de sortie). Le constat d’un stock insuffisant est une information entrante qui va
activer le processus d’approvisionnement et l’envoi d’une commande chez les fournisseurs
(éléments sortants). L’opération va mobiliser un logiciel de gestion commerciale (SRM) et un
opérateur de saisie.
Un processus est transversal à l’entreprise, il a pour objectif final d’apporter une réponse aux
besoins exprimés par le client.
B. Typologie des processus
On identifie trois types de processus :
–– le processus productif assure la production/fabrication du bien ou du service qui est au cœur
du métier de l’entreprise. Il est directement créateur de valeur pour l’entreprise ;
–– le processus de support permet d’organiser les ressources. Si ce processus ne crée pas
directement de la valeur, les activités entrant dans ce processus sont indispensables pour la
bonne exécution du processus productif. Exemple : la gestion des ressources humaines
(formation, recrutement) ou la gestion du système d’information (gestion des factures) sont
des processus support qui assurent la bonne réalisation du travail et la fluidité de la circu-
lation des informations ;
–– le processus de pilotage assure la prise de décision et le contrôle. Il élabore la stratégie de
l’entreprise et s’assure de sa bonne exécution (planification et contrôle).
En se combinant, ces processus rendent l’organisation plus performante (efficacité et effi-
cience).
Chapitre 13 : Les processus de l’entreprise, les styles de management et contre-pouvoirs • 181
Élevé +
Acteurs stratégiques à associer aux
Acteurs à garder satisfaits
prises de décision
Pouvoir
Faible - Fort +
3. La réponse aux attentes des parties prenantes avec la responsabilité sociale et environ-
nementale
En agissant comme des contre-pouvoirs, les parties prenantes peuvent exercer des pressions
afin d’engager davantage l’entreprise dans une démarche de RSE. Si les valeurs personnelles
défendues par les dirigeants sont convergentes avec la stratégie des parties prenantes, l’en-
treprise peut s’engager dans une démarche éthique, sociale, sociétale et environnementale.
Si des associations de consommateurs, des médias ou des associations environnementales
peuvent exercer des pressions sur les entreprises pour qu’elles soient dans une logique de
RSE, il arrive que ce soit les dirigeants eux-mêmes qui construisent leur projet autour des
valeurs éthiques et sociétales. Dans ce cas, une collaboration positive peut se mettre en place
entre les parties prenantes externes et l’entreprise. Des démarches volontaires vont être
entreprises pour faire attester par des organismes extérieurs la validité des engagements pris
(exemple : labélisation ou certification environnementale, audit externe).
1 QCM
1. Un processus est composé d’éléments d’entrée et de sortie.
Vrai
Faux
2. Le processus support permet de contrôler l’activité.
Vrai
Faux
3. Pour Crozier, la stratégie des acteurs engendre :
des zones d’incertitude.
des marges de liberté.
des opportunités.
Chapitre 13 : Les processus de l’entreprise, les styles de management et contre-pouvoirs • 183
Convergent Divergent
Niveau de Style de
Actions
management direction
Chapitre 13 : Les processus de l’entreprise, les styles de management et contre-pouvoirs • 185
Alain Collucini : directeur DAF et DRH Autoritaire : décide rationnellement sans consulter
Inconvénients du style
Style du dirigeant Avantages du style de management
de management
Primaires Secondaires
2. Analysez le rôle de contre-pouvoirs que peuvent exercer les ONG et les salariés.
Afin de défendre leurs intérêts en contradiction avec les intérêts de l’entreprise, les parties
prenantes peuvent se comporter en contre-pouvoirs. Ainsi, l’ONG environnementale Green-
peace lutte contre la déforestation et le trafic de bois illicite. Or Bel’M, comme les entreprises
du secteur, était consommatrice de cette matière première indispensable. Les intérêts de ces
deux organisations étaient clairement contradictoires.
L’introduction de nouvelles pratiques plus écologiques a modifié les habitudes de travail des
salariés peu habitués à trier les déchets et à se soumettre à des règles de sécurité plus contrai-
gnantes. Ces changements peuvent être perçus comme des restrictions des marges de liberté
par les salariés qui peuvent vouloir s’y opposer et se comporter alors en contre-pouvoirs.
3. Montrez que la RSE chez Bel’M s’appuie sur les parties prenantes et rend l’entreprise
plus performante.
La société Bel’M a su éviter de s’opposer aux parties prenantes. Tout d’abord, en s’appuyant
sur les recommandations de Greenpeace, elle a pu produire des portes utilisant du bois bio
certifié et mettre en place un meilleur recyclage de ses déchets. Ce faisant, elle a amélioré les
conditions de travail (diminution des poussières, réduction des risques), entraînant ainsi l’ad-
hésion des salariés.
Elle a ensuite poursuivi cette démarche d’amélioration sociale en mettant en place un
ensemble de dispositions : charte de la diversité, accord sur l’égalité professionnelle, emploi
des séniors, entraînant là encore le soutien des salariés. Ces dispositions ont permis à la
société d’obtenir le label Lucie. Elle a enfin revu son mode de gouvernance en associant les
salariés aux prises de décision stratégiques (salariés actionnaires).
Toutes ces mesures relevant de la RSE se sont construites en collaboration avec les principales
parties prenantes. En améliorant ses conditions de production et les conditions de travail de
ses 300 salariés, la société Bel’M doit gagner en efficacité.
Chapitre 13 : Les processus de l’entreprise, les styles de management et contre-pouvoirs • 187
Entreprise transfert Externe Intérêt : TDV est un client qui doit payer le prix des
de datas Secondaire prestations qu’elle achète.
Intérêt : la notoriété de ce label repose sur le nombre
Externe d’entreprise qui l’utilise.
Max Haveelar
Secondaire Contre-pouvoir : le label peut être retiré si TDV ne
respecte pas le cahier des charges.
Chapitre 13 : Les processus de l’entreprise, les styles de management et contre-pouvoirs • 189
6. En vous appuyant sur l’analyse de Crozier, repérez les marges de liberté dont disposent
les salariés de l’usine de Laval pour défendre leurs intérêts propres.
Michel Crozier s’intéresse au pouvoir au sein des organisations. Le pouvoir est la capacité pour
un acteur A d’imposer à un acteur B les termes de l’échange qui lui soient favorables. Il y a à
la fois une relation d’influence (un acteur peut imposer sa position à l’autre) et une relation
d’échange (processus de négociation).
Au sein de chaque organisation, les salariés disposent de marge de liberté en raison de leur
compétence, de leur expertise ou de leur réseau. Ces marges de liberté leur confèrent un
pouvoir mais créent aussi des zones d’incertitude. Quand une situation n’est pas clairement
définie, une zone d’incertitude subsiste. Le salarié peut alors l’utiliser pour restaurer ses
marges de liberté. L’annonce du plan social justifié par les résultats négatifs (– 941 000 € en
2019) créé une zone d’incertitude pour les salariés et une réduction de leur marge de liberté.
Ils ont intérêt à se comporter en contre-pouvoir pour défendre leurs intérêts. Pour cela ils se
mobilisent, ils réunissent les instances représentatives : CSE et délégué syndical. Ces derniers
demandent l’appui de cabinets extérieurs pour les conseiller et s’assurer de l’exactitude des
informations communiquées par l’employeur.
Les salariés organisent ainsi la résistance à cette décision de suppression d’emplois.
14
de l’entreprise
C
ACTIVITÉ 1 - R
EPÉRER LES RESSOURCES ET LES COMPÉTENCES AU SEIN
DE L’ENTREPRISE, p. 214
C. L’effet d’expérience
5. Précisez les nouvelles attentes des clients quant aux services rendus par les banques.
Les clients ont de nouvelles attentes par rapport aux services rendus par les banques :
–– un accès en temps réel à leurs comptes et 24 heures/24 : ils veulent être capables d’exécu-
ter une transaction à tout moment même le week-end ;
–– des conseils personnalisés et innovants : les clients apprécient le face-à-face mais sont aussi
à la recherche de réactivité de la part de leur conseiller ;
–– moins d’utilisations de papier et plus de digital : de plus en plus de clients sont soucieux de
l’environnement et s’intéressent aux problématiques de développement durable ;
–– la réduction du coût des services bancaires (retraits, CB, virements…).
6. Montrez que les banques procèdent à un réajustement de leurs ressources pour y
répondre.
Pour répondre à ces nouvelles attentes de la part des clients, les banques réajustent leurs
ressources en fermant des agences bancaires et en investissant dans le digital. Il s’agit de
« digitaliser » de plus en plus les relations entre le client et son conseiller de clientèle en ayant
recours à plusieurs canaux de communication (espace personnel sur site, réseaux sociaux,
applications mobiles…).
7. Caractérisez l’expérience acquise par les banques « traditionnelles ».
Les effets d’expérience sont des phénomènes qui sont liés à une diminution du coût de pro-
duction unitaire lorsque la production augmente. Ils représentent le fruit des acquis tirés des
pratiques professionnelles depuis plusieurs années par les banques « traditionnelles ». Ils
peuvent par exemple se traduire par une meilleure efficacité du capital humain ou des écono-
mies d’échelle.
COURS
L’entreprise dispose de ressources et de compétences qu’elle doit organiser pour atteindre ses
objectifs et assurer sa pérennité. Pour cela, elle doit retenir la structure la plus adaptée en
fonction de sa taille et de son activité et mettre en place une coordination du travail entre les
membres de l’organisation.
A. Les ressources
Une des tâches importantes du management dans l’entreprise est d’organiser les ressources,
c’est-à-dire d’agencer l’ensemble des moyens dont l’entreprise dispose, qu’elle contrôle et
qu’elle peut engager dans ses différents processus pour offrir des biens ou des services adap-
tés aux besoins des clients.
Les ressources peuvent être classées en deux catégories :
–– les ressources tangibles, c’est-à-dire les moyens physiques (les sites de production, les
usines…), humains (l’effectif, les connaissances…) et financiers (le résultat net, le chiffre
d’affaires, le capital…) facilement évaluables par l’entreprise ;
–– les ressources intangibles, c’est-à-dire les moyens plus difficilement évaluables comme les
ressources technologiques (recherche et développement…), mercatiques (marque, noto-
riété…) et organisationnelles (expérience, qualité, culture d’entreprise…).
1 QCM
1. Les ressources tangibles sont facilement évaluables par l’entreprise.
Vrai
Faux
2. Les ressources intangibles peuvent être :
mercatiques.
humaines.
financières.
3. Les compétences désignent la capacité de l’entreprise à mobiliser ses ressources.
Vrai
Faux
4. On oppose les compétences collectives aux compétences :
transversales.
individuelles.
spécifiques.
5. L’effet d’expérience peut s’expliquer par des effets d’apprentissage.
Vrai
Faux
2 Les ressources
Complétez le tableau pour indiquer si les ressources suivantes sont tangibles ou
intangibles.
Savoir-faire X
Brevets X
Résultat net X
Véhicules X
Notoriété X
Mécanismes
Situation
de coordination
• Standardisation par
3. Deux étudiants se lancent dans la création
• les normes
d’une entreprise.
POUR S’ENTRAÎNER
15
de l’entreprise
C
2. Quelles sont les solutions de financement choisies par le fondateur, Guillaume Gibault ?
Guillaume Gibault a financé le développement de son activité en recourant par deux fois au
financement participatif et en ouvrant le capital de son entreprise à des investisseurs exté-
rieurs, comme les fonds d’investissement 360 Capital Partners et Experienced Capital.
Un fonds d’investissement (ou private equity) est une structure juridique qui collecte de l’argent
auprès d’épargnants pour l’investir ensuite dans des entreprises. Cette source de financement,
importante pour les petites et moyennes entreprises, s’exerce par des prises de participation
minoritaires ou majoritaires dans leur capital.
Les fonds d’investissement sont la plupart du temps spécialisés (exemples : fonds de capi-
tal-risque orientés vers l’innovation, au moment de la création de l’entreprise, fonds de capital
orientés vers le développement pour permettre la croissance d’une entreprise ou le soutien de
ses projets de développement…).
Achat Production
Vente des
auprès de des médicaments
médicaments
fournisseurs pour animaux
ACTIVITÉ 2 - R
ECENSER LES SOLUTIONS DE FINANCEMENT ADAPTÉES
À L’ENTREPRISE DANS UNE SITUATION DONNÉE, p. 230
COURS
1 QCM
1. L’activité de l’entreprise repose uniquement sur le cycle d’exploitation.
Vrai
Faux
2. Le cycle d’exploitation concerne l’ensemble des activités courantes de l’entreprise, de
l’achat des matières premières au règlement des produits finis par les clients.
Vrai
Faux
3. Le besoin en fonds de roulement :
est lié au décalage dans le temps entre le moment où l’entreprise engage des dépenses et
celui où elle encaisse les recettes issues de ses ventes.
est induit par le cycle d’investissement.
est élevé si le cycle d’exploitation est long.
4. Pour financer les besoins induits par son cycle d’exploitation, l’entreprise peut :
faire appel à une société d’affacturage.
obtenir un crédit à long terme de sa banque.
négocier un délai de paiement avec ses fournisseurs.
5. Les investissements réalisés par les entreprises :
consistent en l’acquisition et l’utilisation de biens durables.
sont uniquement matériels.
correspondent à des immobilisations corporelles, incorporelles et financières.
6. Le cycle d’investissement concerne l’acquisition et l’utilisation des immobilisations
nécessaires au développement de l’activité de l’entreprise.
Vrai
Faux
7. Les cycles d’exploitation et d’investissement induisent des besoins de financement
identiques.
Vrai
Faux
8. Pour financer ses investissements, une entreprise peut :
emprunter auprès d’une banque ou d’une multitude de prêteurs.
émettre de nouvelles actions uniquement à destination de ses actionnaires actuels.
utiliser le crédit-bail quand il s’agit d’investissements financiers.
4 Les investissements
Pour chaque investissement cité ci-dessous, indiqué s’il s’agit d’un investissement
matériel, immatériel, financier.
Remarque : l’exemple de Louis Vuitton conduit à mettre en évidence les deux types d’investissements
évoqués : investissement matériel (ou immobilisation corporelle) concernant l’acquisition d’un bâtiment
et investissement immatériel portant sur une marque (ou immobilisation incorporelle).
POUR S’ENTRAÎNER
Menaces Opportunités
Des menaces économiques : Une activité en
– inflation des coûts d’énergie, dont celle du carburant et de matières croissance grâce
premières. Cela a un impact direct sur la composition du coût de production ; au chantier du
– une baisse du nombre de mises en chantier de logements dans le résidentiel Grand Paris.
neuf ; La relance du
– une concurrence accrue dans ce secteur d’activité. plan autoroutier.
Des menaces environnementales : la sensibilité à la météo et aux fortes Les dispositifs en
intempéries qui impactent l’activité, plus particulièrement dans le gros œuvre. faveur du
Des menaces sociales : renouvellement
– les difficultés de recrutement dans le secteur des transports ; des réseaux
– les grèves SNCF touchant le fret qui rallongent les délais d’eau potable et
d’approvisionnement ; d’assainissement.
– les conflits sociaux (mouvements gilets jaunes) qui ralentissent l’activité.
Des menaces légales : les réglementations complexes relatives aux accidents
du travail, à la sécurité.
Mission 2 - Les atouts de Jérôme BTP pour se distinguer auprès de ses clients
1.1. Analysez l’impact du droit européen sur la structure du marché français des
télécommunications à la fin des années 1990.
D’après la hiérarchie des normes, le droit européen s’impose au droit national. Une directive
lie les États destinataires de la directive quant à l’objectif à atteindre, mais leur laisse le choix
des moyens et de la forme pour l’atteindre dans les délais fixés par elle.
En l’espèce, une directive européenne imposait la libre concurrence sur le marché en matière
de concurrence privée. L’opérateur public historique France Télécom fut donc privatisé pour
devenir Orange. L’État Français n’est plus actionnaire qu’à hauteur de 25 %. Des concurrents
ont pénétré le marché tels que Bouygues, SFR et Free.
1.2. Repérez les conséquences du changement de structure juridique adoptée par France
Télécom dans les années 1990 sur le statut des travailleurs et sur la détention du capital.
France Télécom est passé du statut d’établissement public à celui de société anonyme dotée
d’un conseil d’administration.
La privatisation de France Télécom a entraîné une évolution du statut des travailleurs : ils sont
passés de fonctionnaires à salariés contractuels du secteur privé.
D’autre part, le passage à une société a eu pour conséquence le désengagement de l’État au
capital (il ne détient plus que 25 %) et l’entrée de nouveaux actionnaires tels que les investis-
seurs institutionnels, qui vont rechercher une rentabilité de la société afin de maximiser leurs
dividendes.
1.3. Indiquez à quelle fonction de l’État peut être rattachée l’action de l’ARCEP. Illustrez
par un exemple concret l’activité de cette autorité.
Selon Musgrave, l’État peut intervenir en tenant 3 fonctions différentes : allocation, redistribu-
tion et régulation. La fonction de régulation vise à soutenir l’activité économique afin de lutter
contre le chômage et l’inflation.
En l’espèce, l’État assure une activité de régulation du secteur des télécommunications, à
travers l’ARCEP : Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, créée
en 2005. L’ARCEP est l’autorité de la concurrence spécialisée dans le domaine des télécom-
munications. Elle a pour mission de réguler le fonctionnement de la concurrence sur le marché
afin de prévenir toute dérive inflationniste liée à un monopole ou une concurrence trop faible.
Depuis l’entrée sur le marché de concurrents, les tarifs des opérateurs se sont en effet effon-
drés. La France est devenue l’un des marchés les plus compétitifs au monde.
Par exemple, l’ARCEP a pour mission d’attribuer des fréquences de téléphonie mobile, avec
obligations de couverture du territoire pour les opérateurs. Ces fréquences s’apparentent à
des licences permettant aux opérateurs d’exercer leur activité. Aujourd’hui, seuls 4 opérateurs
en disposent. L’ARCEP contrôle donc l’entrée sur le marché des opérateurs télécom.
1.4. Identifiez les faits pour lesquels Orange a fait l’objet d’une enquête menée par
l’Autorité de la concurrence.
L’abus de position dominante consiste, pour une entreprise présente sur un marché, ou un
groupe d’entreprises, à adopter un comportement visant à éliminer, à contraindre ou encore à
dissuader tout nouveau concurrent d’entrer sur ce marché, faussant ainsi la concurrence. C’est
une pratique prohibée par l’article L. 420-2 du Code de commerce.
En l’espèce, Orange fait l’objet d’une enquête pour abus de position dominante, car elle empê-
cherait les concurrents d’accéder au marché des entreprises.
3.1. Établissez un lien entre la rémunération des dirigeants d’Orange et la volonté affichée
de cet opérateur d’intégrer les enjeux de la RSE.
Par la mise en place du programme « Essentiels2020 », Orange se présente comme une
« entreprise digitale, efficace et responsable ». Chez Orange, la responsabilité sociale de l’en-
treprise traduit une triple finalité : une finalité économique (consistant à créer de la valeur
financière pour assurer sa pérennité), une finalité sociale (consistant à prendre en compte les
attentes des salariés) et une finalité environnementale (consistant à ne pas nuire au bien-être
des concitoyens).