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ISSN : 2550-469X
Volume 5 : numéro 1
Résumé
L’information non financière permet de mieux rendre compte des facteurs participant à la
valeur réelle de l’entreprise car elle est souvent considérée comme complémentaire des états
financiers. Cette information varie considérablement en très peu de temps à la hausse tout
comme à la baisse dans des situations de crise. Nous proposons dans cette étude, d’anticiper
la valeur financière de la firme en séparant la partie immatérielle relative au goodwill en deux.
Une partie prenant en compte les avantages économiques futurs actualisés des actifs
incorporels existant avant la pandémie de Covid-19, et autre partie tenant compte uniquement
les avantages économiques futurs actualisés du surplus des actifs immatériels issus de l’effet
de la crise sanitaire de Covid-19. Les deux parties n’ont pas la même solidité dans la
composition du patrimoine de l’entreprise. Par conséquent, cette évaluation est une
opportunité non négligeable qui permet d’améliorer les prises de décisions.
Mots clés : Pandémie de Covid-19 ; Information non financière ; Valeur financière ;
Goodwill ; Firme.
Abstract
Non-financial information helps to better account for the factors contributing to the real value
of the business because it is often considered to be complementary to financial statements.
This information varies considerably in a very short time, upwards as well as downwards in
crisis situations. In this study, we propose to anticipate the financial value of the firm by
dividing the intangible part relating to goodwill in two. Part taking into account the
discounted future economic benefits of the intangible assets existing before the Covid-19
pandemic, and the other taking into account only the discounted future economic benefits of
the surplus of intangible assets resulting from the effect of the Covid-19 health crisis. The two
parts do not have the same solidity in the composition of the inheritance of the company.
Therefore, this assessment is a significant opportunity to improve decision-making.
Keywords : Covid-19 Pandemic; Non-financial reporting; Financial value; Goodwill; Firm.
Introduction
La finance évolue toujours pour épouser l’avenir tel qu’il semble se dessiner, et y trouver un
gain ou une protection (Valérian 2019). On a assisté à un mouvement de dimension mondiale
qu’est la pandémie de Covid-19. Ce mouvement a des conséquences sur la création de valeur
des entreprises. L’évaluation de cette dernière tient sur d’autres mouvements. Un mouvement
s’était produit à l’échelle mondiale pour l’adoption des normes internationales ou pour un
rapprochement vers ces normes (Causse et Mandzila 2016), et que le système comptable
africain dans son ensemble « converge » vers elles pour qu’elles lui soient substituées (Causse
et al. 2011). Le cadre conceptuel de l’IASB définit par exemple l’actif comme étant des
bénéfices économiques futurs attendus alors que celui de l’OHADA1 le définit comme étant
des bénéfices économiques futurs probables. On ne peut pas passer par lecture ou par
agrégation directe des documents comptables à la valeur financière. Car la pertinence de
l’information comptable et financière publiée est remise en cause. Celle-ci semble
particulièrement mise à mal par l’accroissement de la concurrence, la globalisation, les
développements technologiques, le poids croissant des actifs intangibles dans la création de
valeur et l’influence grandissante des parties prenantes autres que financières et actuellement
la pandémie de Covid-19. Ainsi, les investisseurs, analystes financiers et les autres parties
prenantes ont de plus en plus besoin d’informations non financières pour estimer les flux
futurs des entreprises et leur mode de création de valeur (Orens et Lybaert, 2010).
L’information non financière liée à la pandémie de Covid-19 a des conséquences sur
l’entreprise. Quel est l’impact prospectif de l’utilisation des services monétaires mobiles lors
de crise sanitaire de Covid-19 sur la valeur financière des opérateurs télécoms en Afrique ?
Telle est la question de recherche de cet article dont l’objectif est de contribuer à la
l’intégration de l’information non financière liée à la pandémie de Covid-19 dans l’évaluation
des entreprises des services intangibles afin d’anticiper la valeur réelle de la firme. Nous
présentons dans un premier temps la valorisation de la firme avec impact Covid-19 et dans un
deuxième temps le modèle théorique de la valeur réelle de l’entreprise. Enfin, nous
développons le modèle par la pratique comptable. Ce qui nous conduit à une tentative de
valorisation monétaire de l’information non financière liée à la pandémie de Covid-19 des
opérateurs télécoms sur le continent africain.
1
Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires
citons Gynther, le goodwill peut être analysé selon deux perspectives : Rendement
excédentaire futur. Selon cette perspective, le goodwill est la valeur de l’excès du rendement
futur attendu par rapport au rendement considéré comme normal sur le total des actifs
tangibles. Il s’agit des actifs qu’on ne peut pas évaluer séparément. Selon le concept du
résidu: les actifs intangibles représentent le résidu, l'équilibre des valeurs légitimes attachées à
une entreprise en tant que totalité, par rapport à la somme des valeurs légitimes des
différentes propriétés tangibles enregistrées individuellement ». Le goodwill est vu comme un
rendement anormal car son évaluation est indirecte. Le goodwill mis en lumière et
traditionnellement défini comme l’excédent de la valeur globale d’une entreprise sur la juste
valeur attribuée à ses actifs est le type même du résultat anormal (Degos, 2005). D’ailleurs
cette analyse est confortée par Brilman (1988), le Goodwill est l’ensemble des éléments
pour lesquels une évaluation directe n’est pas possible. Il est composé des éléments
incorporels d’actif qui ne présente aucune valeur indépendamment de l’entreprise. « Selon
l'IFRS 3 le goodwill est comme un actif représentant les bénéfices économiques futurs d'une
autre catégorie d'actifs acquise dans un regroupement d'entreprises qui ne sont pas identifiés
individuellement et reconnus séparément». Récemment, une étude (Galparsoro,2017) faite
dans ce contexte de dématérialisation des économies portées par la montée en puissance des
GAFA et des BATX, mentionne que la notion du goodwill prend de plus en plus d’ampleur
dans la littérature financière. Ce terme anglo-saxon fait référence à la survaleur d’une société.
Ce surplus est lié à la rentabilité, présente ou future, générée par ses actifs immatériels tels
que le capital humain, le capital client, le capital marque, le capital innovation souvent associé
à la partie immergée et non visible d’un iceberg, le goodwill (ou badwill dans le cas inverse).
Mais cette notion de goodwill renferme des difficultés. Deux groupes d’auteurs (Messier
2013, Verdier et Martory 2000) et (Casta et al. 2010) évoquent ce sujet respectivement sur les
problématiques centrales liées à la reconnaissance du goodwill en tant qu’actif et son
évaluation ainsi que sa décomposition.
L’examen de cette littérature essentielle nous permet de percevoir le goodwill comme une sur
valeur, qui comprend la totalité des éléments incorporels (savoir-faire, niveau technologique,
notoriété, part de marché, capital relationnel etc.) qui ne figure pas dans les comptes mais
permet de créer de la valeur et de la pérenniser. Une question se pose alors comment calculer
le goodwill avec l’intégration du contexte Covid-19 ? La réponse à cette question nécessite
d’abord la collecte des informations non financières.
2
Voire annexe
l’expérience pouvant être utilisées pour créer de la valeur. Ce type d’information n’étant pas
inclus dans les états financiers, nous considérons cette information comme non financière.
D’après Bassen et Kovács (2008) ce genre d’information peut être considéré comme
l’ensemble des facteurs qualitatifs décrivant les résultats d’une entreprise, les stratégies et les
processus qui ont un impact significatif sur la performance de l’entreprise. De manière
générale, il s’agit pour l’entreprise d’une information non issue de la comptabilité (Amir et
Lev, 1996; Amir et al., 2003) qui permet « selon Kossovsky (2007) de pallier l’insuffisance
de l’information comptable pour évaluer certains actifs, notamment les actifs intangibles ».
« L’ICGN (2008) considère qu’il s’agit d’informations qui permettent notamment de replacer
les performances passées dans leur contexte et de dépeindre les risques, les opportunités et
les perspectives futures de l’entreprise mais qui ne rentrent pas facilement dans le cadre de la
comptabilité traditionnelle » Cette position partagée par Rees et Sutcliffe (1994), et nous la
privilégions dans notre étude, c’est-à-dire, il est question plutôt de mettre en avant le fait qu’il
s’agit d’informations dont l’incidence monétaire est souvent indirecte et difficile à quantifier.
L’information sur la consommation inhabituelle par la population des produits et services des
entreprises lors de la Covid-19 est une information non financière rentrant dans les facteurs
qualitatifs dont des conséquences monétaires sur la valeur de ces entreprises sont indirectes et
difficile à quantifier. Le modèle (figure N°1) est conçu pour procéder à la valorisation des
entreprises de l’industrie télécom en Afrique. Il présente bien les informations non financières
et les distingue avec et sans effet Covid-19.
Figure N°1 : Schéma de modélisation prospective
ANCC
Valeur financière de
Informations Valeur de la firme
la firme sans Covid-
financières avec effet Covid-19
19
Goodwill
Goodwill effet
Sans Covid-19
Informations non Covid-19
Informations non
financières sans
financières avec
Covid-19
effet Covid-19
En décomposant le bénéfice courant prévisionnel net d’intérêts financiers et impôts sans effet
et avec effet Covid-19, on aura :
bn0 : bénéfice courant prévisionnel net d’intérêts financiers et impôts sans effet Covid-19
bnCovid : bénéfice courant prévisionnel net d’intérêts financiers et impôts avec effet
Covid 19
Le taux de rémunération (r) est invariant, il est indépendant de la nature et de la date de
création ou d’acquisition des actifs incorporels.
Superprofit = rente Goodwill sans effet Covid + rente Goodwill effet Covid
= (bn0 + bnCovid) - rAn
Superprofit ou rente Goodwill = (bn0-r.An) + (bnCovid-r.An)
bnCovid = Monétisation de l’information non financière liée à la pandémie de
Covid-19
∞
Goodwill = ∑ Superprofit
t =n (1+ τ)n
∞ ∞
méthodes générales d’évaluation, à partir des valeurs comptables patrimoniales et à partir des
résultats actualisés, les différentes méthodes fondées sur le goodwill sont une solution
intermédiaire de compromis qui a permis de comprendre des phénomènes essentiels et d’en
tirer les conséquences pratiques (Degos, 2005). La valorisation sur la période de 7 ans est
résumée dans le tableau N°1 ci-dessous :
Tableau N°1 : Calcul par la méthode de la rente abrégée
Année 2020 2021 2023 2024
Résultat net bn0 + bnCovid bn0 + bnCovid bn0 + bnCovid bn0 + bnCovid
récurrent
Actif net
réévalué ANCC
Coût des r
fonds propres
Rémunération r.An r.An r.An
du capital
Superprofit bn0 + bnCovid (bn0 + bnCovid) –r.An (bn0 + bnCovid) –r.An (bn0 + bnCovid) –r.An
Coût des R
fonds propres
Rémunération r.An r.An r.An
du capital
Superprofit (bn0 + bnCovid) –r.An (bn0 + bnCovid) –r.An (bn0 + bnCovid) –r.An
Valeur réelle de ANCC + ([bn0+ bnCovid]+[(bn0 + bnCovid) –r.An] + [(bn0 + bnCovid) –r.An]
la firme (1+ τ )¹ (1+ τ )2
+ [(bn0 + bnCovid) r.An] + [(bn0 + bnCovid) r.An]
(1+ τ )3 (1+ τ )4
+ [(bn0 + bnCovid) –r.An] + [(bn0 + bnCovid) –r.An])
(1+ τ )5 (1+ τ )6
parmi lesquels ceux des opérateurs télécoms alors qu’ils détiennent déjà l’avantage sur le
marché.
3.2. Calcul de la valeur réelle des opérateurs télécoms évoluant en Afrique
Comme mentionné plus haut :
∞ ∞
La partie essentielle au centre ici est le goodwill lié à la pandémie de Covid-19, et là encore
l’intérêt est porté sur la valeur financière de l’information non financière.
Nous n’avons pas d’informations chiffrées, mais nous détenons uniquement des informations
qualitatives sur la concurrence et le positionnement des opérateurs télécoms, le marché des
opérateurs de téléphonie mobile sur les services monétaires mobiles, la connaissance du
secteur, la régulation du système bancaire en Afrique, la réglementation bancaire,
l’augmentation de la consommation3 des services monétaire lors de la pandémie, la relation
avec les autorités africaines qui demandaient lors de la pandémie Covid-19 à leurs
populations à privilégier l’utilisation des services monétaires mobiles pour limiter la
propagation de la maladie et respecter le confinement.
Par conséquent, l’application de la formule a la firme télécom avec la prise en compte des
conséquences de la pandémie de Covid-19 donne :
bnCovid = Monétisation de l’information non financière liée à la pandémie de Covid-19
On aura :
bnCovid = Monétisation de la clientèle et part de marché acquises par impact Covid
+
Monétisation des modifications acquises par effet Covid,: habitudes de
consommation des services monétaires relative à l’augmentation des montants
de transactions et au nombre de transactions
+
Monétisation du portefeuille relationnel (gouvernement, institutions, population)
acquis par effet Covid
+
3
Voire annexe
Le recours massif aux services monétaires mobiles a permis, lors de la pandémie de Covid-19,
l’augmentation des transactions4 et du nombre d’ouvertures des comptes, et il a aussi suscité
l’attention des clients potentiels réticents et modifié leurs habitudes. Selon Fraser (2012) par
exemple, un changement de croyances des consommateurs et des attitudes sociales peut être
considéré comme ayant un impact financier significatif. Et le fait que certains gouvernements5
aient directement demandés aux populations d’y recourir est un avantage considérable pour
ces acteurs. Ainsi, en général, la divulgation d’informations non financière se réfère à
l’information qui ne relève pas du périmètre des états financiers.
Une partie de la valeur financière actuelle des opérateurs télécoms d’Afrique vient du
processus dynamique rapide de la propagation de la pandémie de Covid-19 à l’échelle
mondiale, continentale et nationale en association avec les contraintes imposées par les
autorités tendant à favoriser l’utilisation des services monétaire mobiles pour limiter la
propagation de la maladie.
L’information sur les services monétaires mobiles lors de la Covid-19, est au centre de la
valorisation des opérateurs télécoms en Afrique dans cette sous partie. Elle est non financière
mais importante, bien qu’elle ne soit pas directement liée aux états financiers. Nous sommes
confortés dans notre modélisation en référence à Cohen et al. (2011), l’information est non
directement liée au bilan comptable de l’entreprise mais elle fournit des éléments essentiels à
la prise de décision des investisseurs. Nous pensons que les opérateurs de téléphonie mobile
vont capitaliser les acquis du contexte de Covid-19 pour accroitre leur part de marché dans les
4 voire annexe
5
voire annexe
services monétaires mobiles, créer des nouveaux produits dans le volet services additionnels
et/ ou procéder à la sophistication des produits déjà proposés. Cette capitalisation des acquis
se ferait par la fidélisation des clients existants et des nouveaux clients acquis lors de la
Covid 19 et sur la captation des clients potentiels qui deviennent plus favorables, et aussi, les
pousser à augmenter le montant et/ou le nombre des transactions.
Bénéficiant de sa position lors de la crise sanitaire, ces acteurs chercheraient à la capitaliser
par pression aux gouvernements et institutions sur la modification de la régulation pour
améliorer le plafonnement des transferts d’argent, car El Gadrouri (2021) mentionne qu’
« une crise peut se présenter comme une opportunité qu’il faut saisir pour devenir plus
compétitive… ». La finance bouge dans le temps, et elle bouge aussi dans l’espace, alors que
la règle politique ou juridique est le plus souvent circonscrite par les limites d’un territoire
(Valérian, 2019), ici, le territoire est assimilé aux frontières fixées par la régulation qui
délimitent les services financiers mobiles des opérateurs télécoms par rapport aux activités
des banques traditionnelles. Quant à la réglementation, les lois et les procédures de
l’obtention de la licence n’échapperaient pas aux pressions pour faire évoluer le marché,
même si la littérature financière nous renseigne que l’avenir se prête difficilement à la
régulation (Valérian, 2019).
Notre démarche de modélisation anticipée de la valeur montre explicitement que
l’information non financière est plutôt de nature qualitative. Les informations quantitatives
sont d’ailleurs, en règle générale, des mesures métriques de paramètres qualitatifs par nature
(taux de satisfaction des clients, nombre de brevets, etc.). L’information détaillée des
exemples d’opérationnalisation des variables fournies apporte davantage d’éclaircissement
sur la dimension prospective. Ce caractère apparaissant de manière explicite, vise des
éléments relatifs aux actifs intangibles.
Enfin, la mesure des informations proposées par rapport aux exigences ou recommandations
existantes indique que le cas que nous avons développé dépasse le strict cadre réglementaire
de la comptabilité.
L’exception première de ces informations est qu’elles n’appartiennent pas aux états financiers
de base (bilan, compte de résultat, tableau de flux et données annexes). Le point essentiel qui
ressort de notre tentative de calcul de la valeur anticipée montre donc que cette proposition,
comme le mentionnent Protin et al. (2014), est largement définie par défaut, par opposition à
la notion d’information financière (formatée au sens de la réglementation).
riposte contre le coronavirus ». Y sont éligibles entre autres, les conducteurs de taxi-moto,
taximans, portefaix, vendeurs ambulants, revendeurs, artisans, employés de bars. Un montant
sera versé sur le porte-monnaie électronique de chaque bénéficiaire via les opérateurs de
Mobile Money (Tmoney et Flooz) (Source : agence Agence Ecofin, 09avril 2020)
Côte d’Ivoire
Atlantic Business International, filiale du Groupe Banque Centrale Populaire (BCP) du
Maroc, a remis le mercredi 8 avril 2020, un chèque de 200 millions de FCFA au Fonds de
Solidarité COVID 19. Cette contribution fait partie d’une enveloppe globale de 750 millions
de FCFA, consacrée à la lutte contre le Coronavirus COVID 19.
Ce dispositif est assuré à travers les réseaux spécialisés de microfinance porté par AMIFA,
filiale d’inclusion financière de la BCP, par Atlantique Cash et par Wizall Money, pour les
activités de Mobile Money et les services de transfert d’argent et de paiements. Wizall
Money est déjà sélectionné comme opérateur de paiement dans le cadre du projet des filets
sociaux productifs, une opération du gouvernement ivoirien visant la lutte contre l'extrême
pauvreté dans le pays. (Source : agence Agence Ecofin, 10 avril 2020)
Sénégal
Afin d’améliorer les capacités techniques de son service Free Money, l’opérateur de
téléphonie mobile Free Sénégal s’est offert l’expertise technologique de la société Comviva,
spécialisée dans la fourniture de services à valeur ajoutée pour les opérateurs mobiles. La
société télécom a fait migrer sa plateforme de paiement mobile actuelle vers la nouvelle
plateforme mobiquity Money développée par Comviva, pour répondre aux transactions
financières en croissance suscité par le Covid-19. (Source : agence Agence Ecofin,08 avril
2020)
Kenya
Le 14 mars 2020, lors d’une rencontre avec les médias, le président Uhuru Kenyatta prône
l’usage de l’e-paiement pour freiner le Covid-19 il a appelé les Kenyans à privilégier
davantage les transactions électroniques que l’usage de monnaie physique pour limiter les
risques de propagation du coronavirus dans le pays. Pour encourager les populations à adopter
massivement l’e-paiement, Uhuru Kenyatta a demandé aux opérateurs de télécommunications
mobiles et aux banques du pays de prendre note de la situation et de réduire le coût des
transactions « au cours de cette période difficile où le gouvernement s'efforce de contenir la
propagation du coronavirus ». Suite à cela, Safaricom, l’opérateur leader du marché télécom
kenyan, a décidé de mettre en œuvre une dispense de frais lors des transactions d’un certain
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