Reflux Gasro-Oesophagien

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Ministère de la santé de la population

et de la reforme hospitalière

Institut national de formation supérieur


paramédical Batna

Reflux gasro-oesophagien

présenté par Dr BOUDAOUD


Plan du cours
I. Introduction
II. Définition
III. Physiopathologie
IV. Diagnostic
1) Clinique
2) Examen complémentaire
3) Stratégie diagnostic
V. Evolution et complication
VI. Traitement
1) Principes
2) Modalités thérapeutique
VII. Conclusion
I. Introduction

Le reflux gastro-oesophagien (RGO) est un phénomène


physiologique qui survient chez tous les individus.
Le RGO est pathologique lorsque les épisodes de reflux acide de
l’estomac vers l’œsophage sont anormalement fréquents et
prolongés et entraînent des symptômes cliniques ou de lésions de
la muqueuse oesophagienne.
Il s’agit d’une pathologie fréquente

II . Définition
Le reflux gastro-oesophagien (RGO) est caractérisé par la
remontée intermittente quantitativement anormale du contenu
liquidien gastrique dans l’estomac sans vomissement.
III. Physiopathologie
deux mécanismes prédominent :
– Une incompétence de la barrière œsogastrique
– Un défaut d’élimination du reflux.

1. Défaut d’élimination d’un reflux


Lorsqu’un épisode de reflux survient dans des conditions
physiologiques ou pathologiques, l’acidité intra
œsophagienne est très rapidement neutralisée :
– Évacuation du liquide de reflux par le péristaltisme
œsophagien.
– Neutralisation chimique par la salive.
Un RGO pathologique peut donc être favorisé par des
anomalies de la motricité œsophagienne ou aggravé par un
déficit de la sécrétion salivaire
2. Incompétence de la barrière oesogastrique
Constituée par le diaphragme et par le sphincter inférieur
de l’oesophage.
- Une incompétence du diaphragme s’observe dans la
hernie hiatale qui réduit la longueur de l’oesophage
abdominal et permet une ascension du cardia vers la cavité
thoracique.
- Une incompétence du sphincter inférieur de l’œsophage
(le mécanisme le plus fréquent du RGO pathologique) par :
- diminution de la pression du repos du SIO
- relaxations transitoires du SIO.
- augmentation de la pression gastrique ou retard à
l’évacuation gastrique
facteurs favorisant la diminution de pression de SIO
( alimentaires, medicaments, hormonales)
IV. Diagnostic

1) Clinique
A) Circonstance de decouverte
- Signes typiques: pyrosis, régurgitations
- Signes atypiques:
Brûlures épigastriques isolées
Syndrome respiratoire non expliqué
O.R.L. : pharyngite, laryngite
Douleur thoracique pseudo-angineuses (rares) à bilan
cardiaque négatif.
- Complication: Dysphagie
Hémorragie
Endobrachyoesophage ( lésions précancereuse)
2) Examens complémentaires:

A) Explorations morphologiques

a) L’endoscopie oeso-gastro-duodénale :
* de première importance dans la stratégie diagnostique du
RGO (mais n’est pas systématique )
* Elle permet de rechercher une oesophagite et d’en
quantifier la gravité
* Elimine une autre pathologie gastro-duodénale
* L’oesophagite peptique permet d’affirmer le diagnostic
mais une fibroscopie normale n’élimine pas le diagnostic
b) Le transit baryté oesogastrique :
* Il n’a d’intérêt qu’en présence d’une oesophagite sténosée
et infranchissable par l’endoscope
B) Explorations fonctionnelles :

a) PH-métrie oesophagienne:
L’exploration foctionnelle la plus sensible pour
diagnostquer un RGO

b) Manométrie oesophagienne :
Cet examen n’a pas d’intérêt diagnostique dans le RGO.
Il peut mettre en évidence un abaissement de la pression
basale du sphincter inférieur de l’oesophage et/ou des
troubles du péristaltisme oesophagien

c) La scintigraphie oesophagienne : est moins performante


que la pH-métrie.
3) Stratégie diagnostic :

-Avant 50 ans, en présence de symptômes typiques et s’il


n’existe pas de signe d’alarme (dysphagie, amaigrissement,
anémie), aucun examen complémentaire n’est nécessaire.
-Si les symptômes de RGO sont atypiques, l’endoscopie est
indiquée en première intention. Elle permet le diagnostic
lorsqu’elle découvre une oesophagite.
-Après 50 ans, une endoscopie haute est d’emblé
recommandé
Les indications de la FOGD sont :
– Échec du traitement symptomatique.
– Symptômes extradigestifs.
– Symptômes atypiques.
– Symptômes évoquant une complication
– Âge > 50 ans.
Les indications de la pH-métrie sont :
– Symptômes atypiques et fibroscopie normale.
– Persistance de symptômes malgré un traitement
antisécrétoire.
Les autres examens sont d’indication très exceptionelle
V. Evolution et complication :
- Dans la majorité des cas, le RGO est une affection bénigne
qui évolue de longues années sans aucune complication
- Les complications du RGO sont le fait des oesophagites
sévères.
1) Oesophagite peptique ( ulcère peptique )
2) Sténose peptique
3) Endobrachyesophage : le remplacement de la muqueuse
de l’oesophage distal par une muqueuse de type intestinal
4) Cancer de l’œsophage : complication de l’endobrachy-
oesophage
5) Hémorragie digestive
VI. Traitement

1) Principes:
– Soulager les symptômes.
– Cicatriser la lésion (oesophagite).
– Prévenir les complications
2) Modlités thérapeutiques :

A) Mésures hygiénodiétitiques
* Surélever la tête du lit.
* Supprimer les causes d’hyperpression intra-abdominale
(port de vêtements serrés, obésité).
* Éviter des repas de volume important riches en aliments
favorisant le reflux (graisse, chocolat, alcool, café).
* Éviter le décubitus dans la période postprandiale
immédiate.
B) Traitement médical :

* Antiacides
* Alginates ou sucralfate : (Gaviscon, Algicon)
* Antisécrétoires : anti-H2 ou inhibiteurs de la pompe à
protons (IPP)
* Antiémitique ( métoclopramide, dompéridone )

C) traitement chirurgical :
Réserver aux échecs du traitement médical ou à la
nécessité de maintenir un traitement médical pendant
plusieurs années
La chirurgie a pour but de réaliser un montage antireflux
en restaurant des conditions anatomiques qui s’opposent
au RGO.
IIV. Conclusion

RGO est une pathologie fréquente et devenue un


problème du santé publique.
Le diagnostic est le plus souvent facile
L’endoscopie n’est pas systématique.
L’évolution est souvent chronique.
Les complications sont rares mais peuvent être graves.

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