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ET DU SODIUM
Question 219. Module 11.
OBJECTIFS
• Savoir reconnaître et traiter un trouble de l’hydratation extracellulaire.
• Savoir reconnaître et traiter un trouble de l’hydratation intracellulaire.
• Savoir diagnostiquer et traiter une hyponatrémie.
• Savoir diagnostiquer et traiter une hypernatrémie.
INTRODUCTION
Schématiquement, l’eau représente 60 % du poids du corps : 40 % dans le secteur intracellulaire (SIC)
et 20 % dans le secteur extracellulaire (SEC) qui comprend lui-même le secteur interstitiel (15 %) et le
secteur vasculaire (5 %). La teneur en eau est plus faible chez la femme et elle diminue avec l’âge.
L’osmolarité est exprimée en mosm/l de plasma, alors que l’osmolalité, qui est le vrai reflet de la
force osmotique des liquides extra-cellulaires est exprimée en mosm/kg d’eau.
L’osmolalité de ces compartiments est équivalente (environ 285 mosmol/kg d’eau) (figure 1).
Les mouvements d’eau à travers les membranes cellulaires sont régis par des différences d’osmolalité
tandis que les mouvements d’eau à travers la paroi des capillaires sont influencés par des différences de
pression hydrostatique et oncotique.
Les troubles de l’hydratation extra et/ou intracellulaire sont la conséquence d’un bilan sodé et/ou
hydrique déséquilibré. Une déshydratation correspond à une diminution du volume d’un compartiment
tandis qu’une hyperhydratation correspond à une augmentation de ce volume. Si le volume modifié a
une osmolalité égale à celle du SEC, le trouble de l’hydratation est dit iso-osmotique, s’il est inférieur à
celle du SEC, il est dit hypo-osmotique, et s’il est supérieur, il est hyper-osmotique.
A. Définition
Diminution du volume du compartiment extracellulaire aux dépens des 2 secteurs vasculaire et
interstitiel. Elle est due à une perte de sodium et d’eau, donc à un bilan sodé négatif. Si la DEC est pure
(perte sodée iso-osmotique), l’osmolalité extracellulaire est normale (285 mosmol/kg) et le volume du
secteur intracellulaire est inchangé (la natrémie est normale).
D. Diagnostic
1. LE DIAGNOSTIC POSITIF REPOSE SUR L’EXAMEN CLINIQUE
■ Signes cliniques
• Perte de poids parallèle au degré de déshydratation.
• Signe du pli cutané. Ce signe est difficilement interprétable par défaut, chez les enfants et
les patients obèses et par excès, chez les patients âgés et dénutris dont l’élasticité cutanée
est diminuée.
Hypotension artérielle orthostatique, puis de décubitus.
• Tachycardie compensatrice réflexe.
• Choc hypovolémique lorsque les pertes liquidiennes sont supérieures à 30 %.
• Aplatissement des veines superficielles.
• Baisse de la pression veineuse centrale.
• Oligurie avec concentration des urines en cas de réponse rénale adaptée à l’hypovolémie
(ne s’observe que lorsque la perte sodée est d’origine extrarénale).
•
• Sécheresse de la peau dans les aisselles.
• Soif, fréquente mais moins marquée qu’au cours des déshydratations intracellulaires.
■ Signes biologiques
Aucun marqueur biologique ne permet d’apprécier directement l’état de déplétion du secteur interstitiel. Les
signes biologiques témoignent d’une contraction du secteur vasculaire (hémoconcentration) :
• Élévation de la protidémie (> 75 g/L).
• Élévation de l’hématocrite (> 50 %) (à l’exception de situations d’hémorragie).
• Signes biologiques indirects importants à connaître (ils indiquent la mise en jeu des
mécanismes conservateurs du sodium) :
– signes d’insuffisance rénale fonctionnelle secondaire à l’hypovolémie ;
– élévation de la créatinine, de l’urée, de l’uricémie ;
– natriurèse effondrée (UNa < 20 mmol/24 h) en cas de DEC de cause extrarénale ;
– alcalose métabolique dite « de contraction ».
2. LE DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
Il est en général simple. Il repose sur l’analyse du contexte, l’examen clinique et la mesure de la
natriurèse qui permet de préciser l’origine rénale ou extrarénale des pertes sodées.
E. Traitement
Il est triple, symptomatique, étiologique et préventif.
1. SYMPTOMATIQUE
• Dans les situations d’hypovolémie sévère avec collapsus hémodynamique, le recours aux
transfusions (en cas d ’hémorragie) et/ou aux solutés de remplissage (colloïdes :
hydroxyéthylamidon ou gélatines) permet l’augmentation rapide du volume du secteur
plasmatique. L’utilisation de ces solutés de remplissage ne corrige pas le déficit sodé. Elle
ne dispense donc pas d’un apport de NaCl après amélioration de l’état hémodynamique.
• La correction symptomatique de la déshydratation extracellulaire repose sur l’apport de
NaCl :
– par voie orale : augmentation de la ration de sel de table sous forme d’aliments ou de
bouillons salés complétée par l’apport de gélules de NaCl ;
– par voie parentérale intraveineuse : les apports sodés doivent être isotoniques au
plasma sous forme de soluté salé à 9 g/L de NaCl. L’utilisation de bicarbonate de
sodium isotonique (HCO3Na à 14 ‰) est réservée aux situations d’acidose associée.
La quantité de NaCl à administrer peut être estimée approximativement par la perte de poids
(1 kg de poids corporel égale environ 1 litre de soluté salé à 9 g/L). La vitesse d’administration est
variable, généralement de 1 à 2 litres dans les six premières heures (ou 50 % du déficit), mais doit
être adaptée à la fonction myocardique et surveillée sur les paramètres cliniques (pression artérielle,
pouls, diurèse, auscultation pulmonaire).
Le déficit extracellulaire peut être estimé par la formule suivante :
2. ÉTIOLOGIQUE
Il suit directement la mise en route du traitement symptomatique. Il peut s’agir de l’arrêt d’un
traitement diurétique, de l’instauration un traitement minéralocorticoïde, d’une insulinothérapie, d’un
traitement ralentisseur du transit, de la correction d’une hypercalcémie…
3. PRÉVENTIF
On peut rappeler les règles suivantes :
– utilisation prudente des diurétiques chez les patients âgés ;
– maintien d’un régime normosodé en cas de néphropathie interstitielle chronique et au
cours de l’insuffisance surrénale chronique substituée, en l’absence d’insuffisance
cardiaque.
II. HYPERHYDRATATION EXTRACELLULAIRE (HEC)
A. Définition
Augmentation du volume du compartiment extracellulaire, en particulier du secteur interstitiel, qui se
traduit par des œdèmes généralisés. L’HEC pure est due à une rétention iso-osmotique de sodium et
d’eau, et traduit un bilan sodé positif.
C. Physiopathologie
Les mouvements d’eau et de sodium de part et d’autre de la paroi capillaire sont régis par la loi de
Starling. Schématiquement, les œdèmes généralisés peuvent être dus à :
– une diminution de la pression oncotique intracapillaire : dans ce cas, le volume du
secteur plasmatique est plutôt diminué. C’est le cas des hypoprotidémies sévères
secondaires soit à une insuffisance de synthèse (insuffisance hépatocellulaire), d’apport
(cachexie) ou à une fuite digestive ou rénale. Le passage d’eau et de sodium vers le
secteur interstitiel entraîne une hypovolémie efficace responsable d’une réabsorption
accrue de sodium par le rein ;
– une augmentation de la pression hydrostatique intracapillaire : dans ce cas, les 2
secteurs interstitiel et plasmatique sont augmentés de volume. Cette augmentation peut
être expliquée par une insuffisance cardiaque ou une rétention de sel d’origine
primitivement rénale ;
– une combinaison de ces différents mécanismes : en cas d’insuffisance cardiaque
congestive, l’hypovolémie efficace induite par la diminution du volume d’éjection
systolique entraîne une rétention rénale de sodium ayant pour but de majorer le volume
d’éjection. En cas de cirrhose, les œdèmes sont la conséquence d’un obstacle veineux
post-sinusoïdal d’une part, et d’une vasodilatation splanchnique responsable d’hypo-
volémie efficace d’autre part.
D. Diagnostic
• Le diagnostic positif est essentiellement clinique.
L’augmentation rapide du volume du secteur vasculaire peut avoir des conséquences
cliniques potentiellement graves (œdème aigu pulmonaire). L’augmentation du volume du
secteur interstitiel se traduit par la formation progressive d’œdèmes.
• Les signes d’hyperhydratation extracellulaire comportent à des degrés divers:
– des œdèmes périphériques généralisés, déclives, blancs, mous, indolores et donnant
le signe du godet. Ces œdèmes peuvent également intéresser les séreuses
(épanchement péricardique, pleural, ascite) - on parle alors d’anasarque - et le secteur
interstitiel pulmonaire (œdème aigu pulmonaire) ;
– des signes de surcharge du secteur vasculaire associant une élévation de la pression
artérielle et un tableau d’œdème aigu du poumon ;
– une prise de poids.
• Les signes biologiques sont pauvres car les signes d’hémodilution (anémie, hypoprotidénie)
sont inconstants et aucun signe biologique ne reflète le volume du secteur interstitiel.
• Le diagnostic étiologique est en général simple. Il repose sur l’analyse du contexte et les
données de l’examen clinique.
E. Traitement
Il est d’abord symptomatique : l’induction d’un bilan sodé négatif avec un régime alimentaire désodé
(< 2 g/24 h) d’efficacité lente, associé à une réduction modérée des apports hydriques. Le repos au lit
(diminution de l’hyperaldostéronisme) peut être utile en cas de syndrome œdémateux important et
l’utilisation de diurétiques d’action rapide est souvent nécessaire.
On distingue :
– les diurétiques de l’anse (furosémide [Lasilix®], bumétamide [Burinex®]) qui agissent sur
la branche ascendante de l’anse de Henle en inhibant le co-transport apical Na+-K+-2Cl–
. Leur action est rapide (1 à 4 minutes par voie IV, environ 30 minutes per os), dure 4 à
6 heures, plus prolongée en cas d’insuffisance rénale et est proportionnelle à la dose uti-
lisée ;
– les diurétiques thiazidiques (hydrochlorothiazide [Esidrex®] par exemple) qui agissent
sur le tube contourné distal en inhibant le co-transport Na+-Cl–. Ils sont moins puissants
que les diurétiques de l’anse mais ont une durée d’action plus longue (voir chapitre 4) ;
– les diurétiques dits « épargneurs de potassium » que sont l’amiloride [Modamide®], qui
est un inhibiteur du canal sodium apical de la cellule principale, et les antialdostérones
type spironolactone [Aldactone®] peuvent être utilisés en association aux diurétiques
précédents en cas d’œdèmes résistants.
A. Définition
La diminution du volume intracellulaire est due à un mouvement d’eau des cellules vers le
secteur extracellulaire secondaire à une hyperosmolalité plasmatique (> 300mOsm/kg) (figure 2).
Le plus souvent, elle est due à une perte d’eau (=bilan hydrique négatif) et se traduit habituellement
par une hypernatrémie.
Il est facile d’avoir une estimation de l’osmolalité plasmatique par la formule suivante :
Posm = [Na+ x 2] + Glycémie (mmol/L) = 285 mosmol/kg d’eau
(Dans cette formule l’urée n’est pas prise en compte. Du fait de son libre passage à travers les
membranes cellulaires, elle augmente l’osmolalité sans entraîner de mouvements d’eau)
• diabètes insipides :
– origine centrale liée à l’absence complète ou partielle de sécrétion d’ADH. La polyurie
induite est en général compensée par une polydipsie, l’hypernatrémie ne se déclenche que
lorsque le patient n’a plus un libre accès à l’eau (tableau 1),
– néphrogénique caractérisé par une réponse rénale à l’ADH diminuée ou abolie.
L’osmolalité urinaire est basse, et non ou peu modifiée par l’administration d’ADH
(tableau 1) ;
– digestive :
• absence de polyurie (U/P osmol > 1),
• diarrhée osmotique infectieuse, diarrhée induite par le lactulose.
• Apport massif de sodium :
En particulier chez l’enfant, en cas d’utilisation de soluté bicarbonaté hypertonique après
réanimation d’un arrêt cardiocirculatoire ou en cas d’utilisation d’un bain de dialyse trop
riche en sodium.
• Déficit d’apport d’eau :
– anomalies hypothalamiques : hypodipsie primitive ;
– par absence d’accès libre à l’eau : nourrissons, vieillards, patients dans le coma.
D. Diagnostic
1. DIAGNOSTIC POSITIF
Signes cliniques
• Troubles neurologiques :
– non spécifiques et peu évocateurs ;
– corrélés avec le degré de l’hypernatrémie et sa rapidité d’installation :
• somnolence,
• asthénie,
• troubles du comportement à type d’irritabilité,
• fièvre d’origine centrale,
• crise convulsive,
• coma,
• hémorragies cérébro-méningées hématomes sous-duraux (nourrissons, vieillards), thromboses
veineuses cérébrales.
Signes biologiques
• Osmolalité plasmatique élevée : Posmol > 300 mosmol/kg d’eau.
• Hypernatrémie : [Na+] > 145 mmol/L.
2. DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
E. Traitement
Il est à la fois étiologique (arrêt d’un médicament, traitement d’un diabète sucré), préventif, surtout
chez les patients qui n’ont pas un libre accès à l’eau, et enfin symptomatique.
En cas d’hypernatrémie aiguë symptomatique, la natrémie peut être abaissée de 1 mmol/L et par
heure jusqu’à 145 mmol/L.
Lorsque l’hypernatrémie est ancienne, la vitesse de correction ne doit pas dépasser 10 mmol/L/j
pour ne pas induire d’œdème cérébral et des convulsions.
La quantité d’eau à administrer peut être estimée par la formule suivante :
A. Définition
L’augmentation du volume intracellulaire est due à un transfert d’eau du secteur extra-
cellulaire vers le secteur intracellulaire du fait d’une hypo-osmolalité plasmatique. La traduction
biologique en est toujours l’hyponatrémie ([Na+] < 135 mmol/L). L’hyponatrémie associée à une hypo-
osmolalité plasmatique s’explique par un contenu en eau relatif supérieur au contenu en sodium, ce
dernier pouvant être normal, augmenté ou diminué.
Endocrinopathies
Hypothyroïdie, insuffisance cortico-surrénalienne.
Adénome à prolactine.
D. Diagnostic
1. DIAGNOSTIC POSITIF
Signes cliniques
• Troubles neurologiques :
– non spécifiques donc peu évocateurs ;
– corrélés au degré de l’hyponatrémie et à sa rapidité d’installation :
nausées, vomissements,
anorexie,
céphalées,
obnubilation,
coma,
crises convulsives.
• Prise de poids modérée.
• Absence de soif voire dégoût de l’eau.
■ Signes biologiques
• Osmolalité plasmatique, reflet de l’osmolalité globale, diminuée, Posm : < 270 mosmol/kg.
• Hyponatrémie : [Na+] < 135 mmol/L.
2. DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
C’est celui d’une hyponatrémie.
• La première étape consiste à éliminer une pseudo-hyponatrémies où l’hyponatrémie est
associée à une osmolalité plasmatique normale ou élevée (intérêt de la mesure directe de
l’osmolalité plasmatique par un osmomètre) :
– les « hyponatrémies factices » en cas d’hyperprotidémie et hyperlipidémie sont rarement
observées actuellement avec les nouvelles techniques de mesure. Dans ces situations,
l’hydratation du secteur intracellulaire est normale (osmolalité normale) et la natrémie
mesurée est basse car le compartiment « eau plasmatique » est diminué (normalement
l’eau plasmatique représente environ 93 % du volume plasmatique, la portion restante
étant représentée par les lipides et les protides) ;
– au cours des hyperglycémies majeures ou de l’intoxication par le méthanol ou l’éthanol, il
existe une déshydratation du secteur intracellulaire et une hyperosmolalité plasmatique. La
natrémie mesurée est basse car la substance provoque un transfert d’eau du secteur
intra vers le secteur extracellulaire.
• La deuxième étape nécessite l’évaluation clinique du compartiment extracellulaire. On
dispose ainsi de renseignements précis à la fois sur le bilan de l’eau (en excès) et sur celui
du sodium (négatif en cas de déshydratation extracellulaire, normal en cas d’euvolémie
extracellulaire, positif en cas d’hyperhydratation extracellulaire). La figure 4 décrit la
démarche diagnostique :
– en cas de déshydratation extracellulaire associée à l’hyperhydratation
intracellulaire (déficit en sodium et en eau mais compensation avec de l’eau créant un
excès relatif en eau), la mesure de la natriurèse permet de préciser l’origine rénale (> 40
mmol/L) ou extrarénale (< 20 mmol/L) de ces pertes. Cette situation est parfois appelée
hyponatrémie de déplétion ;
– en cas d’hyperhydratation intracellulaire isolée (excès d’eau pur), il s’agit le plus
souvent d’une sécrétion inappropriée d’ADH ; l’osmolalité urinaire est inappropriée (>
100mosm/kg d’H2O) ou d’une intoxictation à l’eau (potomanie)avec une Uosm
appropriée (<100mosm/kg d’H2O)
– en cas d’hyperhydratation globale (excès d’eau et de sodium avec excès d’eau
supérieur à l’excès de sodium), il s’agit habituellement d’une insuffisance cardiaque,
d’une cirrhose, d’un syndrome néphrotique ou d’une d’insuffisance rénale avancée.
Cette situation est parfois appelée hyponatrémie de dilution.
E. Traitement
Le traitement de l’hyponatrémie comprend le traitement étiologique et le traitement symptomatique
qui consiste à réduire l’excès relatif ou absolu d’eau. La quantité d’eau en excès est estimée grâce à
la formule suivante :
Déshydratation • Déficit hydrique • Hyperosmolalité • Soif, perte de • Apports hydriques (PO ou perfusion
intracellulaire • Hypernatrémie poids, troubles solutés hypotoniques)
• Contraction du neurologiques • Compensation du déficit hydrique
secteur • Vitesse de correction :
intracellulaire – d’autant plus lente que la DIC est
chronique
– DIC chronique : diminuer la natrémie de
0,5 à 1 mmol/L/h sans dépasser
12 mmol/L/j
– DIC aiguë : diminuer la natrémie de
1 mmol/L/h jusqu’à 145 mmol/L
– risque : œdème cérébral
Déshydratation • Perte d’eau et • Signes de DEC • Apports hydro-sodés (Eau > NaCl)
globale NaCl + DIC
• Pertes d’eau
> pertes de
NaCl