Chap01 Convertisseurs Alt Cont
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Chapitre 1
Convertisseurs alternatif/continu
1. GENERALITES
Un convertisseur alternatif/continu permet d’alimenter une charge sous une tension continue
(éventuellement réglable) à partir d’une source de tension alternative (comme le réseau EDF par
exemple).
U V réglable
Commande éventuelle
2.1. La diode :
2.1.1. Représentation :
La diode est un dipôle (composant
possédant deux bornes :
A : anode et K : cathode
tension anode/cathode : tension directe (forward F) : vD = vAK = vA –vK (ou vF pour forward)
courant direct (forward) : iD (ou iF ) (c'est-à-dire le courant circulant de l’anode vers la cathode).
vd (t ) = VS + rd ⋅ id (t )
L’intensité inverse de la diode n’est pas tout à fait nulle (quelques µA à quelques mA) ; de plus elle
augmente avec la tension inverse jusqu’au moment ou il y a avalanche destructive (cela se produit
pour une tension inverse vAK < -VRRM).
Circuit ouvert
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Auteur : CAZADE Eric
Il est souvent nécessaire de calculer les pertes en conduction d’une diode pour dimensionner les
dissipateurs thermiques.
1 T
pD = p =
T ∫0
vD (t ) ⋅ iD (t ) ⋅ dt
1 T 1 T 1
( )
T
∫ ∫ ∫
2
ce qui donne : pD = VS + rd ⋅ id (t ) ⋅i D (t ) ⋅ dt = VS ⋅ iD (t ) ⋅ dt + rd ⋅ iD (t ) ⋅ dt
T 0 T 0 T 0
1 T
or on définit la valeur moyenne de iD(t) par : iDmoy = iD =
T ∫
0
iD (t ) ⋅ dt
1 T 2
T ∫0
et la valeur efficace de iD(t) par : I D = i Deff = i D (t ) ⋅ dt
1 T 1 T
U M sin (ω t ) dt
T ∫0 T ∫0
Calcul de la tension moyenne : vchmoy = vch = v ch (t ) dt =
avec T la période et U M = U 2
Pour effectuer le calcul, il est préférable de faire un changement de variable :
Pour une période T du signal vch(t) ⇒ ω t = 2π
1 π 2π U U
∫0 U M sin (ω t ) d (ω t ) + ∫π 0 d (ω t ) = M [ − cos ω t ]0 = M
π
Alors vch =
2π 2π π
2U
Donc vch = π
= 0,45U
vch 2U
On peut en déduire la valeur moyenne du courant de charge : ich = =
R πR
2π 0 2π 0
R 2R
(on se sert de cos 2 x = 1 − 2 sin x )
2
2U
v ch = 2 = 0,9 U
π
vch
ich =
R
i=0
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2.4.2. Etude sur charge inductive R, L :
2U
v ch = 2 = 0,9 U
π
vch
ich =
R
i=0
I = ieff = I ch
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La forme de la tension vch ne change pas par l’adjonction de la bobine, celle-ci agissant uniquement
sur le courant :
La tension vch est imposée par le réseau alternatif U.
Le courant ich est imposé par la charge R L.
d ich (t )
En effet, on a : vch (t ) = R ich (t ) + L
dt
avec vch (t ) = + U M sin ω t suivant la demi-période concernée.
−
UM − t
R
Lω
ich (t ) = sin(ω t − φ ) + sin φ ⋅ e L
avec φ = arctan
R +Lω
2 2 2
R
Le défaut majeur d’un tel montage se situe coté réseau alternatif. En effet, le courant fourni a une
allure carrée, ce qui implique un certain nombre d’harmoniques (3, 5, 7 etc…). Cette forme carrée
du courant a pour effet immédiat de déformer la sinusoïde réseau (EDF), entraînant des pertes par
échauffement. Un filtre à harmoniques sera donc obligatoirement associé au montage redresseur sur
charge inductive pour être commercialisé.
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Pour désamorcer un thyristor (l’ouvrir), l’impulsion de gâchette n’a aucun effet. Il faut :
• maintenir une tension vAK < 0 pendant un temps ∆t suffisamment long tel
que ∆t > tq (temps de désamorçage du thyristor). Il reste bloqué même si vAK
redevient positive.
ou
• diminuer par un choix judicieux de la charge le courant ith tel que
ith > imaintien.
Pour effectuer le calcul, il est préférable de faire un changement de variable (temps par angle) :
Pour une période T de vch(t) ⇒ θ = ω t = 2π
1 π U U
∫α U M sin (ω t ) d (ω t ) + ∫π 0 d (ω t ) = M [ − cos ω t ]α = M [1 + cos α ]
2π π
Alors : vch =
2π 2π 2π
2 U 1 + cos α 1 + cos α
vch = = 0,45 U
Donc π 2 2
1 1 UM UM
[1 + cos α ]
π
sin (ω t ) d (ω t ) =
π
[ − cos ω t ]α =
T
Alors : vch =
T ∫
ta
vch (t ) dt =
π ∫α
U M
π π
2 2 U 1 + cos α 1 + cos α
vch = = 0,9 U
Donc π 2 2
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3.3.2. Etude sur charge inductive R, L :
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Calcul de la tension moyenne : Ici, une période T correspond à un angle : θ = ω t = π
Alors :
1 1 UM UM
[− cos(π + α ) + cos α ]
π +α
U M sin (ω t ) d (ω t ) =
π +α
[ − cos ω t ]α
T
vch =
T ∫
ta
vch (t ) dt =
π ∫α π
=
π
2 2U
vch = cos α = 0,9 U cos α
Donc π
On suppose dans cette partie que le courant de charge est parfaitement lissé, ce qui impose une
charge inductive R, L. De plus, pour étudier la réversibilité du dispositif, la charge doit être active,
on lui adjoint donc un générateur de tension continu E.
Les thyristors sont commandés deux par deux (Th1 et Th4) sur l’alternance positive puis (Th2 et
Th3) sur l’alternance négative. Le déclencheur doit isoler galvaniquement toutes les impulsions.
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Pour α = π/2, la tension vch(t) a la même allure que celle du montage à transformateur à point
milieu.
2 2U
vch = cos α = 0,9 U cos α
On a donc : π
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Nous allons voir que cette formule est aussi valable pour un angle de retard à l’amorçage α tel que :
π
<α <π .
2
Exprimons la puissance absorbée par la charge : Pch = vch ⋅ ich = vch ⋅ I ch car ich = Ich = constante
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2 2
Ce qui donne Pch = U I ch cos α
π
Cette puissance est en fait fournie par la source alternative U (EDF) et transite par le fondamental
du courant i(t).
En effet : Préseau = U I fond cos φ
Pour 0 <α < π/2 : Pch > 0 : l’énergie va du réseau alternatif vers la charge R, L, E ; c’est le
fonctionnement en redresseur.
Pour π/2 <α < π : Pch < 0 : l’énergie est donc à présent fournie par la charge R, L, E (en fait par le
générateur de tension continu E qui joue le rôle de source d’énergie), c’est le fonctionnement en
onduleur de courant, EDF absorbe alors l’énergie qu’on lui envoie (gratuitement pour notre part !).
Il faut toutefois noter que le courant ich(t) reste toujours positif, on dit que la charge est
unidirectionnelle en courant (on peut la remplacer par une source de courant continu).
En travaillant à courant de charge ich(t) non nul, c’est à dire en lissant ce même courant pour
travailler en conduction ininterrompue, et en supposant que la charge puisse devenir active (avec
E) ; le réglage de l’angle de retard à l’amorçage permet de passer de façon continue du
fonctionnement redresseur au fonctionnement onduleur.