DEMK 2020-Mémoire N°15-BERGUIGUA Wassim
DEMK 2020-Mémoire N°15-BERGUIGUA Wassim
DEMK 2020-Mémoire N°15-BERGUIGUA Wassim
BERGUIGUA Wassim
Je souhaiterai adresser mes plus sincères remerciements à ma famille : mon père, ma mère,
mon frère et ma sœur pour le soutient et l’amour inconditionnel dont ils ont toujours fait
preuve à mon égard.
Je remercie également mes amis, sans qui mon parcours scolaire au sein de l’Institut n’aurait
pas eu la même saveur, je les remercie pour tous ces moments inoubliables. J’ai une pensée
particulière pour Paul et Pierre, sans oublier mon binôme Nathanaël avec qui j’ai pris un réel
plaisir à apprendre mon futur métier.
La réalisation de ce projet de fin d’étude a été possible grâce au concours de ces différentes
personnes, je leur présente mes sincères remerciements, mon respect et ma gratitude.
Une des tendinopathies les plus courantes chez les sportifs effectuant des changements
rapides de directions (action de freinage) et surtout des sauts répétitifs est la tendinopathie
patellaire aussi appelée « jumper knee » en anglais. On la retrouve fréquemment chez les
athlètes pratiquant des sports tels que le voley ball ou le basket ball. [1]Ce sont des sports où
la chaîne musculaire d’extension est soumise à des contraintes variées, fortes et répétitives
pouvant entrainer des tendinopathies et la douleur provoquée par ces dernières peut se
chroniciser et entrainer une gêne au quotidien et dans la pratique de leur sport.
Selon la Haute autorité de santé (HAS) dans un rapport de 2016 : « Les tendinopathies
recouvrent des pathologies différentes qui traduisent avec un degré́ de gravité variable une
souffrance du tendon, de l’inflammation à la rupture. Elles ont pour localisation le genou, le
coude, l’épaule et le pied. La tendinopathie simple se caractérise par une inflammation
(souvent douloureuse) sans lésion du tendon. Une tendinopathie survient souvent à la suite
d’un traumatisme ou d’une suractivité́ liée à la répétition des mouvements, accentuée par
l'utilisation d'un matériel inadapté.́ Habituellement, la douleur, discrète au début, s'accroît
pour rendre le mouvement difficile. Cette inflammation peut durer plusieurs semaines voire
plusieurs mois. Les tendinopathies sont donc responsables d’une douleur et d’une gêne
fonctionnelle plus ou moins marquée. » [2]
Le renforcement musculaire isométrique est une thérapeutique émergente et très récente qui
peu à peu se dévoile depuis quelques années dans la prise en charge des tendinopathies. Des
kinésithérapeutes (Jill Cook et al[3]) ont exploré son intérêt dans la réhabilitation progressive
du tendon à la contrainte, et ses différents effets sur le tendon. Dans cette revue nous allons
nous intéresser à son effet analgésiant sur les patients atteints de tendinopathies patellaires
et essayer de voir si cette thérapeutique peut faire partie de l’arsenal de soins que le
kinésithérapeute peut proposer à son patient.
D’un point de vue macroscopique, le tendon sain est de couleur blanche et a un aspect brillant,
sa texture est décrite comme fibro-élastique.[5]
La matrice extra cellulaire est le composant principal du tendon et elle est constituée de divers
composants tels que des protéoglycanes, des glycoprotéines ou encore le collagène (c’est
l’élément principal de la matrice extra cellulaire). On retrouve au sein de cette matrice les
éléments cellulaires. Le tendon humain se compose de 30% de masse sèche et de 70% d’eau
[4].
Tout d’abord, la jonction avec le muscle dite « musculo-tendineuse », qui est une zone de
fragilité, ou les myocytes laissent un espace aux fibres de collagène qui s’y enfoncent en
profondeur et assurent ainsi la transmission de la tension musculaire en provenance des
myocytes et en direction du tendon. Cette harmonie architecturale diminue donc la tension
que le tendon reçoit lors d’une contraction musculaire. [4]
Ensuite, la jonction avec l’os dite « ostéo-tendineuse » ou encore « enthèse ». L’enthèse est
la zone d’ancrage du tendon sur l’os et sa structure architecturale se décompose en 4 parties
distinctes qui sont : l’os, le fibrocartilage minéralisé, le fibrocartilage, et pour finir le tendon.
Elle commence donc par du collagène (au niveau du tendon), puis se minéralise petit à petit
pour aboutir à de l’os cortical minéralisé.
D’un point de vue macroscopique le tendon dégénératif est beaucoup plus tendre et friable
que le tendon sain qui lui est plus consistant, ferme. La couleur d’un tendon dégénératif tend
vers un jaune grisâtre (contrairement au tendon sain qui lui est comme mentionné ci-dessus
blanc et brillant). [8]
-une altération de la structure hiérarchisée des fibres de collagène et des fibres qui sont
affinées [9][10]
- une quantité anormale de collagène de type 3 qui est associé à la guérison du tendon [4][11]
- une expression anormale du facteur de croissance BMP 2 qui peut entrainer une
transformation du tissu collagénique en tissu cartilagineux voir en tissu osseux [4]
- une néovascularisation tendineuse dont l’origine est incertaine mais qui est potentiellement
due à la réparation tendineuse ou à la douleur [10][15]
-une néo-innervation qui escorte cette néovascularisation et qui est potentiellement un des
facteurs de la douleur ressentie lors d’une tendinopathie[4]
Ici, nous avons détaillé les principaux changements microscopiques retrouvés au niveau du
tendon mais ces changements ne sont pas forcément tous présents lors d’une tendinopathie
et selon sa localisation. De nombreuses études continuent de rechercher ces modifications
métaboliques que l’on observe au sein de la structure du tendon dégénératif.
Les tendinopathies ont longtemps été appelées tendinites ce qui représente un abus de
langage. De nos jours plusieurs classifications sont disponibles.
Tout d’abord, il faut introduire une classification en corrélation avec la localisation, où l’on
distinguera 3 grands types de tendinopathies :
• Les tendinopathies corporéales : qui regroupent les tendinoses (ou il n’y a pas de
caractère inflammatoire à proprement parler) les tendinites (ou il y a une inflammation
au niveau du tendon), les calcifications ou encore les nodules…
On remarque donc que le caractère inflammatoire d’une tendinopathie n’est pas forcément
retrouvé dans tous les types d’affections du tendon.
La classification la plus connue à l’heure actuelle pour diagnostiquer les tendinopathies est la
classification de Blazina. Selon la gravité de l’atteinte, 5 stades sont décrits [4][16] :
• Stade 1 : Douleur après l’effort, survenant au repos, sans répercussion sur l’activité
sportive
• Stade 3b : Douleur permanente lors du sport, pouvant entrainer l’arrêt, marquée par
une gêne dans la vie quotidienne
En théorie tous les tendons du corps humain peuvent développer une tendinopathie bien que
certains tendons tels que le tendon patellaire, quadricipital, achilléen ou encore le tendon du
supra-épineux sont atteints plus souvent comme le montrent certaines études [17][18].
Pour clore cette partie sur le classement des tendinopathies, un modèle de classification « en
continuum » a été proposé par des chercheurs. En effet, JL Cook et CR Purdam ont suggéré
que les tendinopathies présentent différents stades qui sont continus et leur évolution
également est continue.[3] En effet , ce modèle de continuum décrit 3 stades distincts mais
intimement liés au sein des tendinopathies qui sont :
• Les tendinopathies réactives : Elle résultent d’une surcharge aigue, d’une activité
physique inhabituelle, ou encore d’un « choc direct comme une chute sur le
tendon »[8]. Elles correspondent à une réponse de prolifération non inflammatoire
des cellules tendineuses et de la matrice extra cellulaire qui se traduit par un
épaississement du tendon de manière homogène sur une portion. C’est donc une
réponse à court terme d’épaississement local, et le tendon a la possibilité de revenir
à sa structure normale s’il y a une réduction suffisante de la surcharge et/ou du temps
entre les sessions de charge. On retrouve régulièrement ces tendinopathies chez des
sujets jeunes comme par exemple chez des sujets athlètes qui pratiquent les sauts à
répétition et sont donc atteint de tendinopathies patellaires ou encore chez l’athlète
revenant de blessure.[3]
Ce modèle prend donc en compte une continuité des altérations dégénératives que nous
avons évoquées auparavant, et c’est le fait d’ajouter ou d’enlever de la charge appliquée sur
le tendon qui serait le stimulus principal pour retourner à un état antérieur ou amener le
tendon à un stade supérieur dans ce continuum.[25]
La contraction statique ou isométrique quant à elle permet une contraction musculaire sans
variation de longueur du muscle, elle permet de proposer au sportif des « charges quasi
maximales »[27]. Si on prend à nouveau l’exemple du quadriceps l’exercice de la chaise dos
plaqué contre le mur, on positionne les cuisses à un angle de 90° avec le bassin, les genoux
aussi sont à 90° on réalisera alors un travail isométrique du quadriceps (d’autres muscles sont
sollicités bien sûr), c’est un travail statique de gainage.
Tous les différents types de renforcements musculaires sont utilisés à l’heure actuelle en
kinésithérapie mais dans le cadre de la rééducation des tendinopathies, ce sont les exercices
excentriques qui sont le plus recommandés [1].
Cependant, ces dernières années des recherches s’intéressent aux alternatives possibles en
termes d’exercices de renforcement et notamment sur le renforcement isométrique et le
traitement de la douleur.
La diminution de douleur ou analgésie peut être réalisée de manière passive (avec des
techniques de cryothérapie par l’intermédiaire de glace par exemple)[28] ou bien de manière
active en utilisant la pratique d’exercices physique de type isométrique par exemple)[29].
Dans le cadre de la rééducation d’une tendinopathie chez un sujet actif (sportif ou pas), le
kinésithérapeute a beaucoup d’avantages qui découlent de l’utilisation des exercices en
rééducation et donc de l’analgésie active [30].Tout d’abord, on a longtemps pensé que le
renforcement isométrique n’avait pas forcement une influence sur l’architecture tissulaire
comme le renforcement excentrique par exemple, cependant des études ont montré que le
renforcement isométrique aussi avait des bénéfices sur la réorganisation tissulaire du tendon
et qu’il améliorait ses propriétés viscoélastiques[31][32]. De plus, le renforcement
isométrique (tout comme les autres types de renforcements) a une action sur l’inhibition intra
Toutes ces raisons montrent bien que le renforcement isométrique, au même titre que les
autres types de renforcements musculaires, est une stratégie potentielle de prise en charge
de la douleur des tendinopathies patellaires par un phénomène d’analgésie active.
La sensibilité à la douleur est donc influencée par les exercices, qu’ils soient excentriques,
concentriques ou bien isométriques[34]. En effet, cette sensibilité diminue pendant la
pratique d’exercice isométrique mais les mécanismes qui en sont à l’origine sont encore
hypothétiques à l’heure actuelle.[35]
Néanmoins, le renforcement isométrique présente des avantages qui le distinguent des autres
types de renforcements musculaire et notamment du renforcement excentrique. Le fait de ne
pas créer de variations de longueur du muscle lors des exercices de renforcement présente
une sensation plus agréable et notamment à court terme pour les patients souffrants de
tendinopathies [30]. En effet le fait de créer un mouvement avec une charge à supporter pour
le tendon douloureux peut créer des sensations plus désagréables pour les patients et une
perception plus douloureuse de leur rééducation : et ce phénomène est bien évidemment
majoré pour les patients ayant une forte douleur de base au niveau de leurs tendons [36]. Le
renforcement statique apparait alors comme moins désagréable en pratique clinique pour les
patients et notamment les patients très douloureux et le fait de ne pas réaliser de mouvement
se présente alors comme un avantage thérapeutique dans leur prise en charge.
Bien évidemment ces hypothèses sont encore à approfondir mais permettent d’offrir une
vision intéressante du renforcement isométrique et de son effet sur la douleur et cela
notamment dans le traitement des tendinopathies. Les tendinopathies offrent à l’heure
actuelle de nombreux débats dans leurs prises en charge et le renforcement isométrique
apparait alors comme une alternative très intéressante dans la prise en charge de la douleur.
• Le tendon patellaire
Selon Bouvard et al [37] :cette structure anatomique indissociable qui regroupe à la fois le
tendon et le ligament patellaire et qui unit la pointe de la patella à la tubérosité tibiale est
souvent dénommée « ligament patellaire » par abus de langage ce qui peut créer une source
de confusion car le rôle prioritaire de cette structure n’est pas la stabilité mécanique de
l’articulation du genou (comme le font par exemple les ligaments croisés et collatéraux du
genou).
En effet, le rôle du tendon patellaire (associé au ligament patellaire) est bien une
« prolongation de l’action mécanique du quadriceps vers le squelette jambier au-delà du
sésamoïde patellaire » [37]
La tendinopathie patellaire (ou jumper’s knee) a une incidence élevée dans certains sports. En
effet, les sports où les athlètes effectuent des sauts répétitifs comme le volleyball ou le
basketball[39]. Selon Lian et al qui ont mené une étude de prévalence sur plusieurs centaines
(environ 600) d’athlètes professionnels norvégiens [40] : il y a une prévalence de 45% de
tendinopathies patellaires chez les joueurs de volley-ball et 32% chez les joueurs de basket-
ball.
Les traitements pour la tendinopathie patellaire vont d’abord s’orienter vers une prise en
charge non chirurgicale par l’intermédiaire de renforcement musculaire (le renforcement
excentrique étant encore le plus utilisé à l’heure actuelle), l’utilisation d’onde de chocs
extracorporelles ou encore par l’intermédiaire d’injection intra articulaire (d’acide
hyaluronique ou bien de plasma riche en plaquettes)[38]. Il faut rappeler que le traitement
par onde de chocs ou PRP n’ont pas démontré de preuves scientifiques.
Le traitement par voie invasive est envisagé en dernier recours et ne concerne qu’une faible
proportion des patients souffrants de tendinopathies patellaires car la chirurgie du tendon
patellaire présente beaucoup plus de risque qu’un traitement non invasif et entraine
forcement une durée de rééducation plus longue, il est donc entreprit de réaliser un
traitement chirurgical lorsque les traitements conservateurs n’ont pas été concluants et
qu’aucune autre option n’est envisageable[39][38].
D’utiliser une stratégie d’analgésie active plutôt que passive et du fait de sa réalisation
sans changement de longueur il offre plus de confort au patient qui est déjà souffrant
d’être plus agréable qu’un exercice de type excentrique par exemple [30]
Le score VISA-P ainsi que les échelles visuelles analogique et numérique seront détaillés dans
la troisième partie de l’introduction.
Une fois la session d’exercices isométriques terminée le praticien peut donc mesurer
l’intensité de la douleur via des outils tels que l’échelle visuelle analogique ou encore l’échelle
numérique pour mesurer l’analgésie immédiate (45minutes post exercice) où il peut faire un
suivi en général sur au moins 4 semaines et il fait remplir un questionnaire VISA-P au patient
pour pouvoir comparer les résultats obtenus avec les mesures de la douleur qui ont été
recueillis avant l’intervention.
1.3 La douleur
1.3.1 Rappels
Selon un consensus de la Haute autorité de santé datant de 2008 : « La douleur est définie
comme une « expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, liée à une lésion tissulaire
existante ou potentielle, ou décrite en termes évoquant une telle lésion » (International
Association for the Study of Pain). Elle est donc ce que la personne qui en est atteinte dit qu’elle
est. La douleur chronique ou syndrome douloureux chronique est un syndrome
multidimensionnel, lorsque la douleur exprimée, quelles que soient sa topographie et son
intensité́, persiste ou est récurrente au-delà̀ de ce qui est habituel pour la cause initiale
présumée, répond insuffisamment au traitement, ou entraine une détérioration significative
et progressive des capacités fonctionnelles et relationnelles du patient. »[47]
La douleur est définie comme ayant un caractère multidimensionnel, son origine reste à
l’heure actuelle sources de nombreuses recherches et différents mécanismes
neurobiologiques et psychosociaux seraient à l’origine de sa physiopathologie, ces mêmes
facteurs neurobiologiques et psychosociaux peuvent être la cause d’une douleur mais ils
peuvent également en être la conséquence et découler de cette dernière (voir même être une
comorbidité de la douleur [48][49].
Il apparait alors que plusieurs facteurs contextuels qui regroupent l’état émotionnel et
psychologique du patient et la signification que ce dernier attribue à la douleur ont une
influence reconnue dans sa perception individuelle de la douleur [50].
Selon une étude de Dworkin et al [51], la mesure de la douleur est donc une tâche difficile car
sa quantification objective n’est pas encore réalisable à l’heure d’aujourd’hui , comme il serait
par exemple possible d’objectiver la relation entre des biomarqueurs et la douleur dans
d’autres situations.
La douleur est régulièrement évaluée par différents professionnels de santé comme les
kinésithérapeutes, les médecins, les infirmiers… Il existe de nombreux outils à l’heure actuelle
pour mesurer son intensité mais les deux échelles les plus souvent utilisées sont l’échelle
numérique (EN) et l’échelle visuelle analogique (EVA)[52].
Le « Victorian institute of sport assesment patella score » ou score VISA-P est un auto-
questionnaire sur 100 points que le patient atteint de tendinopathie patellaire peut remplir
en l’espace de quelques minutes. Ce score permet de coter le degré de sévérité des
tendinopathies patellaires et il se base sur la douleur ressentie par les patients au cours
d’activités ou de pratiques sportives.
Le score se calcule par l’intermédiaire de 8 questions auxquelles le patient répond (cf. Annexe
1) :
• Les questions 1 à 6 : sont cotées de 0 à 10 points et sont en corrélation avec la présence
de douleurs chez le patient lorsqu’il pratique une activité.
• La question 7 : est notée soit par 0, 4, 7 ou 10 points (pas d’autres possibilité)
• La question 8 : est subdivisé en question 8a,8b ou 8c et peut valoir entre 0 et 30 points
Les questions 7 et 8 concernent quant à elles la présence de douleurs pendant l’activité
sportive.
Le score total varie donc entre 0 et 100, le score maximum possible est de 100 points et
correspond à un « athlète asymptomatique qui peut pratiquer pleinement son sport. Le
minimum théorique est de 0 point. »[53]
En ce qui concerne la validité du score VISA-P, « le consensus parmi les experts est qu’il
constitue une bonne mesure de la gravité des symptômes »[54][53]
Le score VISA-P peut faire la différence entre des groupes de patient sains et des groupes de
patients atteints de tendinopathies, il ne constitue en revanche pas un outil diagnostic.[53]
L’échelle numérique ou « Numeric Pain Rating Scale» (NPRS) est un outil de mesure de la
douleur fréquemment utilisé par les praticiens de santé face aux douleurs décrites par leurs
patients.[52]
L’échelle numérique est un outil rapide et valide utilisé pour mesurer l’intensité de la douleur
chez un patient. Elle nécessite une appréciation entre 0 et 10 de la douleur sur une réglette
ou sur un papier.
Selon un communiqué de la HAS : « Elle présente une note de 0 à 10 que choisit le patient pour
exprimer l’intensité de la douleur, 0 étant l’absence de douleur et 10 la douleur maximale. Le
patient est douloureux si EN ≥ 4/10 (échelle de 0 à 10 en cm) »[57]
Divers questionnements sont à la base de la réflexion d’où provient cette revue. Le traitement
des tendinopathies reste tout d’abord un des sujets les plus complexes et notamment dans
les domaines intimement liés au sport comme c’est le cas des tendinopathies patellaires.
Comme nous l’avons vu précédemment, le traitement conservateur est envisagé en première
intention et c’est le renforcement excentrique qui est à l’heure actuelle le plus préconisé[41].
Les alternatives non invasives qui émergent sont les injections (PRP par exemple) ou la
thérapie par ondes de chocs. On peut alors se questionner sur l’effet des autres types de
renforcement musculaire dans la prise en charge de cette douleur tendineuse patellaire
notamment l’utilisation de renforcement statique qui est moins agressif que le renforcement
excentrique.
L’objectif de cette revue est de faire un compte rendu des connaissances actuelles à
disposition sur l’effet analgésique du renforcement isométrique chez le sujet atteint de
Nous allons donc mesurer l’efficacité du renforcement isométrique dans la prise en charge de
la douleur des tendinopathies patellaires et cela par l’intermédiaire de critères de jugements,
le critère principal étant la douleur et s’ajoutera à cela des critères de jugements secondaires.
Cette revue analysera donc des études de types essais cliniques randomisés ou « randomized
clinical trial » (RCT) en anglais.
D’un point de vue expérimental il existe deux façons de mener un essai clinique randomisé :
Les études de cas ainsi que la littérature grise n’ont pas été retenues dans cette revue en
raison de leur faible niveau de preuve.
• Population
La population recherchée était des sujets âgés de 16 ans ou plus, présentant une douleur au
pôle inferieur de la patella et étant diagnostiqué comme tendinopathie patellaire. Pour rappel,
c’est une pathologie qui touche essentiellement des sportifs et les études retenues étudient
alors des sujets sportifs (essentiellement des sujets pratiquants le volley -ball ou le basket-ball
• Intervention
• Critères de jugement
Les recherches des différentes études ont été réalisées entre novembre 2019 et mars 2020
pour vérifier régulièrement si des études ont été récemment publiées, et pour pouvoir
investiguer le maximum de sources possibles pour la rédaction de l’introduction.
Pour mener cette recherche documentaire la revue s’est orientée vers les bases de données
électroniques suivantes : PubMed, Pedro et ScienceDirect. Une recherche sur les moteurs de
recherche a également été menée (Google Scholar).
Pour établir l’équation de recherche, la première étape fut de réaliser une liste des mots clefs
(en anglais) que la revue allait utiliser pour pouvoir traiter le sujet de recherche. Cette liste est
la suivante :
- Patellar tendinopathy (tendinopathie patellaire)
- Jumper’knee (synonyme de tendinopathie patellaire)
- Pain (douleur)
- Tendon
- Isometric exercise (exercice isométrique)
Une vérification par l’intermédiaire du site HeTOP permet de vérifier si ces mots
correspondent à des « MeSH terms » : seuls les mots douleur et tendon correspondent à
MeSH terms qui sont respectivement « Pain » et « Tendon ».
Ces mots clefs sont par la suite associés aux opérateurs booléens suivants :
- OR /OU : Cet opérateur est utilisé pour les synonymes généralement, il permet
d’obtenir un résultat contenant soit les 2 mots qui l’entourent soit l’un soit l’autre.
Dans notre cas on l’utilisera pour « Patellar tendinopathy OR Jumper’s Knee ».
- AND : Cet opérateur renvoie aux résultats de recherche contenant les 2 mots qui
l’entourent.
- NOT : Cet opérateur permet d’exclure un mot clef et donc d’éliminer certains articles
que l’on ne souhaite pas avoir. Ce dernier opérateur est moins souvent utilisé surtout
si comme dans notre cas il y a peu d’articles disponibles sur les différentes bases de
données. En revanche,pour un sujet qui offre un très grand nombre d’articles suite à
la recherche, cet opérateur est intéressant pour cibler la recherche et éviter d’obtenir
certains articles à coup sûr grâce à l’exclusion d’un ou plusieurs mots clefs.
Selon les bases de données utilisées les équations de recherche diffèrent légèrement et au vu
du faible nombre d’articles trouvés sur ces dernières (PubMed, Pedro et ScienceDirect), ni la
population ni le comparateur n’ont eu besoin d’être spécifiés dans les équations de recherche.
• Pubmed :
C’est une base de données qui nous offre un accès très large et varié à de nombreuses
données scientifiques bibliographiques où l’on retrouve tous types d’articles en ligne (des
essais cliniques randomisés, revues systématiques, étude de cas, revues). Son système de
recherche nous permet d’utiliser des opérateurs booléens (OR, AND, NOT) dans notre
équation de recherche, et on retrouve également des filtres de recherche qui permettent
d’affiner notre recherche.
• Pedro :
C’est une base de données spécifiques à la physiothérapie et fondées sur les preuves, elle
comprend des essais cliniques randomisés, des revues systématiques, ainsi que les
recommandations de pratiques cliniques. Elle permet d’avoir accès à la notation Pedro
• Science Direct :
C’est la base de données principales de Elsevier. Elle offre un accès à des revues de littérature,
articles (essais cliniques randomisés, études de cas…), voir même des livres. Elle comprend un
système de recherche avancé avec de nombreux filtres pour affiner notre recherche.
• Google Scholar :
Ce moteur de recherche est lancé par Google en 2004 et offre un accès assez large à la
littérature scientifique et universitaire, on retrouve des articles scientifiques, des travaux
universitaires, des livres ou encore des revues de littérature. Ce moteur offre également un
système avancé qui permet d’épurer la recherche.
On regroupe alors les différentes équations de recherches utilisées selon la base de données
ou le moteur de recherche dans le tableau suivant :
On obtient alors un total de 209 articles avant tout type de sélection et d’analyse des données.
Par la suite, une sélection des études étape par étape conduira notre revue uniquement vers
les études qui seront incluses dans la synthèse qualitative.
Une fois que notre recherche sur les différentes bases de données et moteur de recherche
est effectuée, la sélection d’articles se déroulera en plusieurs étapes dans le but de garder
seulement les articles les plus cohérents et en lien avec notre revue. Pour cela plusieurs
étapes sont réalisées pour exclure les articles les moins pertinents :
• La deuxième étape est une sélection sur la base du titre, si le titre ne correspond pas
au sujet, l’article est éliminé : A la suite de cette étape il reste 9 articles, qui feront
l’objet d’une lecture d’abstract.
• La troisième étape est une sélection sur la base des abstracts : il reste après lecture
des abstracts uniquement 4 articles à lire en lecture intégrale (5 articles ont été
supprimés).
• On recueille ensuite la version complète des articles et lecture intégrale : 4 articles ont
été lus en lecture intégrale et les 4 articles sont conservés pour l’analyse
Les critères d’inclusion sont : que l’article soit un essai clinique randomisé réalisé dans les 10
dernières années, seuls les articles en anglais et en français sont retenus, que la pathologie
étudiée soit la tendinopathie patellaire. Pour finir, le traitement étudié doit être le
renforcement isométrique.
Les critères d’exclusion des études pour cette revue étaient uniquement les études qui
présentent des pathologies de genou associées. Certaines études préciseront d’autres critères
d’exclusions qui seront détaillés plus tard. Peu de critères d’exclusion vont être précisé en
raison du faible nombre d’articles à disposition sur les bases de données investiguées.
Les données vont suivre une extraction en 2 étapes, tout d’abord, un tableau résumera les
grandes lignes de chacune des études de notre revue thérapeutique pour proposer une
visibilité de l’ensemble des caractéristiques des essais cliniques conservés. Ce tableau sera
présenté dans la partie Résultats. Pour offrir plus de détails sur les différentes études, un
tableau individuel par étude sera disponible en annexe (cf. Annexe 2).
A l’aide de ces tableaux individuels, nous allons extraire les données importantes de chaque
étude que l’on a conservé. Cela permettra de clarifier les données et de comparer plus
facilement ces études entre elles. Chaque étude sera donc présentée en résumé sous la forme
de ce tableau qui résumera l’extraction des données principales :
- Type d’étude :
ETUDE - Date :
- Période de suivi :
- Pathologie étudiée :
- Durée :
- Age :
- Age moyen :
POPULATION - Taille des échantillons :
- Sex ratio :
- Critères inclusion :
- Critères exclusion :
- Type de traitement :
COMPARATEUR - Nombre de séries :
- Nombre de séances :
RESULTATS ET
- Critère de jugement principal :
METHODES
- Critère de jugement secondaire :
D’EVALUATION DES
- Relevé des mesures :
CRITÈRES
Comme nous l’avons expliqué cette revue s’intéresse à des études thérapeutiques, pour être
plus précis il s’agit d’essais cliniques randomisés. La revue a pour but de comparer l’efficacité
d’un traitement (ici le renforcement musculaire isométrique) en comparaison avec un autre
traitement (qui est le renforcement musculaire isotonique).
La qualité méthodologique des études sélectionnées sera donc évaluée par l’intermédiaire
de l’échelle PEDro (cf. Annexe 3). Cette échelle sera détaillée dans la partie Résultats.
Cette échelle comprend 11 critères et est évaluée sur 10 points, un score élevé représente
une qualité de méthodologie ainsi qu’une validité interne élevées.
La synthèse des résultats sera organisée en plusieurs étapes pour optimiser sa mise en page :
Une description des études exclues et les raisons d’exclusion de ces dernières.
Un tableau résumant les caractéristiques principales des études incluses dans notre
revue. Comme expliqué précédemment, des tableaux individuels pour chaque étude
sont disponibles en annexe (cf. Annexe 2).
Un tableau de synthèse de la totalité des scores PEDro que chaque étude aura et il sera
complété par une analyse narrative des biais.
Une analyse à la fois narrative et sous forme de tableaux des résultats en fonction de
notre critère de jugement principal et des critères de jugements secondaires.
Références après exclusion des doublons et des articles n’étant pas des
essais cliniques
n = 64
Références conservées
Sélection
Les études résumées dans ce tableau ont été exclues et la raison de l’exclusion est
mentionnée dans le tableau ci-dessous :
Comme nous l’avons vu précédemment, 4 études ont été incluses dans cette revue et elles
comparent toutes des techniques de renforcement isométriques et des techniques de
renforcement isotonique dans la prise en charge de la douleur des tendinopathies patellaires.
Deux études s’intéresseront à l’effet à court terme sur la prise en charge de la douleur de ce
type de renforcement (effet immédiat et 45 minutes après l’intervention) :
- Rio et al [63]
- Holden et al [64]
Les deux autres études auront une période de suivi plus longue qui s’étendra sur 4 semaines :
- Rio et al [30]
- Van Ark et al [65]
Chaque étude est résumée sous forme de tableau disponible en annexe (cf. Annexe 3) et un
tableau général résume les 4 études incluses ci-dessous.
La grille d’analyse utilisée pour évaluer le risque de biais et la qualité méthodologique des
études incluses dans cette revue est la grille PEDro (cf. Annexe 2). Cette grille constitue une
référence en termes d’analyse de biais des études thérapeutiques.
C’est une grille constituée de 11 critères, pour chaque étude de la revue un score sur 10 points
sera reporté dans le tableau de synthèse des biais ci-dessous (le critère 1 ne compte pas pour
le score ce qui explique donc le score final sur 10 points et non pas sur 11).
Chaque item de la grille d’analyse vaut donc 1 point (sauf l’item 1) et les points ne peuvent
être attribués uniquement si le critère est formulé de manière explicite.
Le critère 1 de la grille correspond à la validité externe de l’étude et n’est pas pris en compte
dans le score total. Ce critère nous informe sur la population de l’étude.
Les critères 10 et 11 correspondent à la pertinence clinique, ils informent sur le détail que les
auteurs ont fourni sur les résultats statistiques entre les groupes de l’essai clinique et cela
pour au moins un des critères de jugement essentiel de l’étude.
Étude Score
Items PEDro
et date Total /10
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Rio et
al[63] X X X X X 6/10
Holden
et X X X X 6/10
al[64]
Rio et
al [30] X X X X X 5/10
Van
Ark et X X X X X 5/10
al [65]
Ce tableau résume les biais des études conservés pour la revue : l’item « X » signifie que l’item
n’est pas validé.
- Le biais de confusion : ce biais correspond au fait qu’il n’y ait pas de groupe contrôle
- Le biais d’attrition : ce biais s’intéresse à l’item 9 de la grille PEDro, il nous informe sur
les sujets perdus de vue et si les données ont quand même été analysées en intention
de traiter.
Tout d’abord aucune de nos études ne possède de groupe contrôle et on peut donc dire qu’il
y a un biais de confusion pour chacune d’entre elles, cependant il est très difficile dans le cadre
des tendinopathies patellaires d’avoir un groupe contrôle car c’est une pathologie qui touche
les sujets sportifs la plupart du temps, nos études ne comportent que des sportifs qui
s’entrainent régulièrement et cela plusieurs fois par semaine ( car les essais cliniques sont
réalisés en pleine saison sportive), il est impossible de demander à ces sportifs d’arrêter tout
type d’entrainement et de ce fait il est très difficile de mettre en place un essai clinique
randomisé avec un groupe placebo qui ne pratique pas d’entrainement et aucun
renforcement musculaire. De plus, l’histoire naturelle de la maladie a tendance à chroniciser
la pathologie tendineuse et les auteurs expliquent alors qu’en pleine saison la réalisation d’un
groupe placebo est encore moins simple à appliquer car aucun sportif ne peut se permettre
de ne pratiquer aucune activité et traitement de type isométrique ou isotonique pour voir
l’évolution de sa pathologie.
Aucune des 4 études conservées n’a mis ni les sujets ni les thérapeutes en aveugle, il s’agit
donc d’un biais de performance. Il faut cependant comprendre qu’il est très difficile de les
mettre en aveugle car il s’agit d’une technique de renforcement musculaire statique
(isométrique) comparée à une technique de renforcement musculaire dynamique
Les études de Holden et al[64], Rio et al [30], et Van ark et al[65] ont également un biais de
détection car l’examinateur n’était pas en aveugle dans chacune de ces 3 études.
Les études de Rio et al [30], Van ark et al[65] ainsi que l’autre étude de Rio et al [63]
présentent un biais de suivi car aucun des critères de jugement de ces 3 études n’a été mesuré
pour au moins 85% des sujets initialement répartis et cela même pour le critère de jugement
principal qui est la douleur. On note également une hétérogénéité des périodes de suivi des 4
études car 2 études s’intéressent à l’effet immédiat (immédiat et 45 minutes après
l’intervention) du renforcement isométrique dans la prise en charge de la douleur tandis que
2 autres études s’intéressent à un suivi sur 4 semaines des sujets.
Pour finir, les 4 études présentent un biais d’attrition ce qui signifie que les patients perdus
de vus ne sont pas inclus dans l’analyse statistique en intention de traiter.
Cette revue s’intéresse à l’effet du renforcement isométrique dans la prise en charge des
tendinopathies patellaires : le critère de jugement principal de cette revue est la douleur. Dans
chacune des 4 études l’intensité de la douleur est évalué par l’intermédiaire de l’échelle
numérique (NPRS).
Pour chacune des études les résultats seront reportés sous forme de tableau et des
explications sont apportées en complément des tableaux de résultats.
Si les auteurs fournissent un écart type dans leurs résultats nous calculerons nous même la
taille d’effet ainsi que l’intervalle de confiance à 95% (IC95) des résultats statistiques obtenus,
si en revanche les écarts types ne nous sont pas fournis nous présenterons les résultats tels
qu’ils le sont dans l’étude avec la valeur du p résultant du test statistique choisi par les auteurs
(inférieur ou supérieur à 0,05) et nous les analyserons également. Dans le cas où les résultats
sont exprimés par le biais de médiane il n’est pas possible de calculer un IC95 et notre
inférence se reposera uniquement sur le test statistique choisi par les auteurs et la valeur de
p ainsi obtenue.
L’intensité de la douleur dans cette étude a été mesurée avant le traitement, immédiatement
après et 45 minutes après le traitement.
La mesure des scores de l’intensité de la douleur est réalisée suite à un squat descendant sur
une jambe (SLDS) et immédiatement reportée sur l’échelle numérique entre 0 et 10 (NRPS).
45 minutes après le
Traitement (TRT) Pré-TRT Post TRT immédiat
TRT
Renforcement
7 ± 2,04 0,17 ± 0,41 0,17 ± 0,41
Isométrique
Renforcement
6,33 ± 2,80 3,75 ± 4,67 4,66
Isotonique
Les auteurs nous ont fourni les différents écarts types entre les groupes de renforcement
isométrique et isotonique avant et après les différents traitements proposés on peut donc
calculer la taille d’effet et s’intéresser à la différence inter groupe. Cependant, les écarts types
à 45 minutes post intervention ne sont pas mentionnés par les auteurs, nous allons donc
calculer la taille d’effet et l’IC95 intergroupe uniquement en post traitement immédiat.
Les auteurs nous informent également que pour le renforcement isométrique la réduction de
l’intensité de la douleur (en post traitement immédiat) est de 6,8/10 avec un p=0,004 donc
p<0,05. C’est donc une différence statistiquement significative.
On peut donc voir une différence intergroupe significative en post traitement immédiat en
faveur du groupe renforcement isométrique avec une taille d’effet de 3,58 points sur 10 (sur
l’échelle NRPS) et un intervalle de confiance à 95% qui est le suivant : (0,57-6,59).
On remarque cependant que l’intervalle de confiance regroupe des valeurs assez larges
(environ 6 points) par rapport à l’échelle numérique NPRS (qui est noté entre 0 et 10) ce qui
semble logique en vue du très faible nombre de sujets ayant participé à l’étude (n=6 pour
chaque groupe).
L’intensité de la douleur dans cette étude a été mesurée avant le traitement, immédiatement
après et 45 minutes après le traitement.
Aucune différence statistiquement significative n’est observée en début d’étude entre les
deux groupes en regard du critère de jugement principal de cette étude qui est la douleur.
La mesure des scores de l’intensité de la douleur est réalisée suite à un squat descendant sur
une jambe (SLDS) et immédiatement reporté sur l’échelle numérique entre 0 et 10 (NRPS).
Les auteurs nous informent que 20 athlètes ont participés à l’analyse : pour le groupe
isométrique n=9 et pour le groupe isotonique n=11.
Les auteurs n’ont pas fourni les écarts types, mais ils ont calculé les IC95 des effets de
l’intervention sur les sujets et précisent qu’une différence est statistiquement significative si
p<0,05.
Intervalle de confiance à
TEMPS Moyenne
95%
Renforcement Isométrique
Pré-TRT 5 (4,1-5,8)
Renforcement Isotonique
Différence (Isométrique-Isotonique)
Variation entre le Pré TRT
-0,3 (-1,3-0,7)
et Post TRT immédiat
L’IC95 contient la valeur 0 ce qui indique que l’effet peut être nul.
Les auteurs fournissent ensuite l’analyse statistique de la diminution des scores moyens de
l’intensité de la douleur pour les deux groupes et non pas groupe par groupe.
Pour cette étude, les auteurs se sont intéressés à un suivi de 4 semaines des sujets qui sont
également des athlètes, les sujets pratiquent un total de 4 séances (soit isométrique soit
isotonique) par semaine pendant les 4 semaines de suivi ce qui nous fait un total de 16 séances
en tout.
Les mesures de l’intensité de la douleur des sujets ont été réalisées via l’échelle numérique
NPRS, ces scores sont recueillis après chaque séance mais ne sont pas fournis dans l’étude et
ce sont uniquement les moyennes de variations des différents groupes que les auteurs nous
fournissent tout en précisant que les données ne sont pas distribuées selon une loi Normale
et que par conséquent une analyse non paramétrique a été utilisée.
La mesure des scores de l’intensité de la douleur est réalisée suite à un squat descendant sur
une jambe (SLDS) et immédiatement reportée sur l’échelle numérique entre 0 et 10 (NRPS).
Aucune différence statistiquement significative n’est observée en début d’étude entre les
deux groupes en regard du critère de jugement principal de cette étude qui est la douleur. Les
athlètes ayant participé à l’étude ont continué à s’entrainer 3 fois par semaines, au total 20
athlètes ont participé à l’analyse des résultats : pour le groupe isométrique n=10 et pour le
groupe isotonique n=10.
Post-TRT (4 Différence
Traitement (TRT) Pré-TRT
semaines) INTRAgroupe
Renforcement
Isométrique Score 5 3,2 1,8 ± 0,39
moyen NPRS
Renforcement
Isotonique Score 5 4,1 0,9 ± 0,25
moyen NRPS
Les auteurs nous informent que la réduction de l’intensité de la douleur entre le pré
traitement et le post traitement est plus importante pour le groupe isométrique : la moyenne
est de 1,8/10 (écart type 0,39) contre 0,9/10 (écart type 0,25) pour le groupe isotonique. Ce
Pour cette étude, les auteurs se sont intéressés à un suivi de 4 semaines des sujets qui sont
également des athlètes, les sujets pratiquent un total de 4 séances (soit isométrique soit
isotonique) par semaines pendant les 4 semaines de suivi ce qui nous fait un total de 16
séances en tout. Les athlètes continuent à s’entrainer régulièrement chaque semaine pendant
la période de suivi.
Tout comme pour l’étude précédente, les mesures de l’intensité de la douleur des sujets ont
été réalisées via l’échelle numérique NPRS, ces scores sont recueillis après chaque séances
mais ne sont pas fournis dans l’étude et ce sont uniquement les moyennes de variations des
différents groupes que les auteurs nous fournissent tout en précisant que les données ne sont
pas distribuées selon une loi Normale et que par conséquent une analyse non paramétrique
a été utilisée. Ici les auteurs précisent même qu’il s’agit d’un test de Wilcoxon pour tester les
différences entre les mesures de base et de suivi pour le score de douleur et ce test est
additionné à un test de Mann Whitney U pour vérifier les différences entre les groupes
d'intervention isométrique et isotonique.
La mesure des scores de l’intensité de la douleur est réalisée suite à un squat descendant sur
une jambe (SLDS) et immédiatement reportée sur l’échelle numérique entre 0 et 10 (NRPS).
Aucune différence statistiquement significative n’est observée en début d’étude entre les
deux groupes en regard du critère de jugement principal de cette étude qui est la douleur. Les
athlètes ayant participé à l’étude ont continué à s’entrainer 3 fois par semaines, au total 19
athlètes ont participé à l’analyse des résultats : pour le groupe isométrique n=8 et pour le
groupe isotonique n=11.
Les auteurs s’appuient également dans leur analyse statistique sur la différence minimale
cliniquement pertinente « MCID » et sur la valeur de p de leurs tests statistiques en admettant
qu’un résultat est significatif si p<0,05 et si le MCID du traitement est atteint. Dans le cadre
de l’intensité de la douleur, les auteurs se basent sur une étude de Salaffi et al qui affirme que
le MCID pour l’échelle numérique NPRS est de 2 points pour que la différence soit
significative dans le cadre des douleurs des tendinopathies chroniques comme c’est le cas
pour les sujets de cette études [66].
Renforcement Renforcement
Total
Isométrique Isotonique
Douleur médiane
6,3 (5,3-7,0) 5,5 (4,0-6,0) 6,0 (4,0-7,0)
pré TRT
Douleur médiane
4,0 (2,0-5,0) ** 2,0 (1,0-3,0) ** 2,0 (2,0-3,8) **
après 4 semaines
* : différence supérieure à la différence Minimale clinique importante (MCID) par rapport au
pré TRT
* : différence significative par rapport au pré TRT (p<0,05)
Dans le cas où les résultats sont exprimés par le biais de médiane comme c’est le cas ici, il
n’est pas possible de calculer un IC95 et notre inférence se reposera uniquement sur les tests
statistiques choisis par les auteurs et la valeur de p ainsi obtenue : on considère qu’une valeur
est significative si p<0,05.
Il n’y avait pas de différence significative entre les 2 groupes après les 4 semaines de
traitement p=0,208 (p>0,05).
De plus, pour les 2 groupes on note une différence entre les valeurs médianes de la douleur
au bout de 4 semaines supérieure au MCID du NRPS : pour le groupe isométrique on observe
une réduction de 2,3 points sur 10 après 4 semaines (donc supérieure à 2) et pour le groupe
isotonique on observe une différence de 3,5 points (supérieure à 2).
Dans cette étude le critère de jugement secondaire est la force de contraction volontaire
maximale isométrique (MCIV), or ce n’est pas en rapport avec notre revue, les résultats ne
sont donc pas traités car ils s’éloignent de notre sujet qui est la prise en charge de la douleur
des tendinopathies patellaires.
Dans cette étude, le critère de jugement secondaire est le seuil de douleur à la pression ou
pain pressure threeshold (PPT) sur le tendon patellaire du genou douloureux des sujets.
Ce PPT est mesuré via un algomètre informatisé perpendiculairement au point le plus
douloureux du tendon patellaire et il est mesuré en kilo Pascal (kPa).
Aucune différence significative entre les 2 groupes sur ce critère de seuil de douleur à la
pression n’est notée en début d’étude et les deux groupes sont donc statistiquement
comparables.
Les auteurs ne nous permettent pas de calculer les tailles d’effet ou IC95 donc notre inférence
se basera sur la valeur de p qu’ils nous fournissent, ils précisent que pour que la valeur soit
statistiquement significative p doit être inférieur à 0,05.
Les auteurs fournissent également des IC95 qu’ils ont calculé eux en rapport avec la moyenne
de PPT en début d’étude et en post traitement immédiat ou 45 minutes après le traitement.
Différence de
moyenne
Renforcement Renforcement
Temps Intergroupe
Isométrique Isotonique
(Isométrique-
Isotonique)
Différence
Moyenne 95% CI Moyenne 95% CI Pré TRT- 95% CI
Post TRT
(399- (348-
Pré TRT 489 454
579) 560)
PPT
Patellar (371- (383- (-128-
Post TRT 492 509 -53
tendon 613) 634) 23)
(kPa) 45
(363- (356-
minutes 458 470
552) 583)
Post TRT
Les auteurs fournissent ensuite les scores moyens des PPT pour les deux groupes (isométrique
et isotonique) et non pas groupe par groupe.
On remarque également que l’IC95 de différence intergroupe est compris entre (-128 -23) : il
comprend le zéro ce qui nous informe sur le fait que l’effet peut être nul.
Comme nous l’avons expliqué précédemment, les auteurs se sont intéressés à un suivi de 4
semaines des athlètes. Ces derniers pratiquent 4 séances (soit isométrique soit isotonique)
par semaine pendant les 4 semaines de suivi ce qui nous fait un total de 16 séances en tout.
Dans cette étude le critère de jugement secondaire est le score VISA-P qui reflète le degré de
sévérité de la tendinopathie patellaire chez nos sujets et il est relevé via un score au début de
l’étude et à la fin des 4 semaines d’intervention.
Ce score est noté sur 100 points, c’est un auto questionnaire que les sujets peuvent remplir
en quelques minutes.
Au début de l’étude, aucune différence significative n’est retrouvée et les 2 groupes sont donc
comparables en ce qui concerne ce critère de jugement et de leurs scores VISA-P. Les 2
groupes sont composés de 10 sujets au moment de l’analyse (n=10).
Cette étude utilise des données qui ne sont pas distribuées selon une loi Normale et c’est une
analyse non paramétrique qui a été utilisée. Les auteurs précisent uniquement les scores
médians VISA-P des deux groupes avant l’étude et après les 4 semaines avec un IC95.
Ces scores sont recueillis après les 4 semaines d’intervention et ne sont pas traités par
l’intermédiaire d’une valeur de p pour savoir s’ils sont significatifs mais uniquement par une
valeur de MCID. Les auteurs nous informent que selon une étude de Hernandez Sanchez et al
[67] le MCID pour le score VISA P est de 13 points.
Renforcement Isométrique
72,5 (13-88) 84 (41-100)
Score VISA-P
Renforcement Isotonique
69,5 (46-83) 80 (60-94)
Score VISA-P
Les auteurs ne nous informent qu’aucun des deux groupes n’a eu d’amélioration supérieure
au MCID du score VISA-P après les 4 semaines (le groupe isométrique a gagné au score médian
11,5 points contre 10,5 points pour le groupe isotonique). On note tout de même une
augmentation des scores dans les 2 groupes inclus dans cette étude.
Ils précisent cependant qu’il y a eu une variabilité dans la réponse car 2 athlètes avaient un
score VISA-P diminué dans le groupe isotonique et deux athlètes avaient un score inchangé
(un dans chaque groupe).
Cinq athlètes dans chaque groupe ont un résultat supérieur au MCID en termes de score VISA-
P.
Comme nous l’avons expliqué pour l’étude précédente, les auteurs se sont intéressés à un
suivi de 4 semaines des athlètes qui pratiquent 4 séances (soit isométrique soit isotonique)
par semaine pendant les 4 semaines de suivi ce qui nous fait un total de 16 séances en tout.
Dans cette étude le critère de jugement secondaire est le score VISA-P qui reflète le degré de
sévérité de la tendinopathie patellaire chez nos sujets et il est relevé via le score VISA-P au
début de l’étude et à la fin des 4 semaines d’intervention.
Les auteurs s’appuient également dans leur analyse statistique sur la différence minimale
cliniquement pertinente « MCID » et sur la valeur de p de leurs tests statistiques en admettant
qu’un résultat est significatif si p<0,05 et si le MCID du traitement est atteint : le MCID qu’ils
utilisent est de 13 points selon l’étude de Hernandez Sanchez et al[67]. Les données ne sont
pas distribuées selon une loi Normale et par conséquent une analyse non paramétrique a été
utilisé.
Aucune différence statistiquement significative n’est observée en début d’étude entre les
deux groupes en regard du critère de jugement principal de cette étude qui est la douleur. Les
athlètes ayant participé à l’étude ont continué à s’entrainer 3 fois par semaines, au total 19
athlètes ont participé à l’analyse des résultats : pour le groupe isométrique n=8 et pour le
groupe isotonique n=11.
Renforcement Renforcement
Total
Isométrique Isotonique
Score VISA-P
66,5 (59,5-75,8) 69,5 (55,0-75,8) 69,5 (58,3-75,3)
médian pré TRT
Score VISA-P
médian après 4 75,0 (72,5-87) * 79,0 (67,0-86,0) * 77,5 (70,8-86,5) *
semaines de TRT
* : différence significative par rapport au pré TRT (p<0,05)
Comme expliqué précédemment les résultats ne sont pas fournis avec les écarts types et les
valeurs moyennes des scores VISA-P. Or, dans le cas où les résultats sont exprimés par le biais
de médiane comme c’est le cas ici, il n’est pas possible de calculer un IC95 et notre inférence
s’appuie seulement sur les tests statistiques choisis par les auteurs et la valeur de p ainsi
obtenue : on considère qu’une valeur est significative si p<0,05.
Il n’y pas eu de différence significative intergroupe après les 4 semaines pour les changements
de score VISA-P : p=0,965 (p>0,05)
Pour finir, les 2 groupes ont une différence médiane de changement de score VISA-P inférieure
au MCID : 8,5 points (< au MCID13 points) pour le groupe isométrique contre 9,5 points (<au
MCID13points) pour le groupe isotonique.
Pour rappel, 4 études ont été incluses dans cette revue afin de pouvoir évaluer l’intérêt du
renforcement isométrique dans la prise en charge de la douleur des tendinopathies
patellaires. Toutes ces études ont été soumises à une évaluation rigoureuse dans un premier
temps sur leur validité grâce à un score sur la grille PEDro et par la suite sur l’extraction de
leurs résultats.
Une seule étude étudie le seuil de douleur à la pression ou Pressure Pain Threeshold (PPT)
comme critère de jugement secondaire, tandis que 2 études s’intéressent aux variations de
score VISA-P et ont donc comme critère de jugement secondaire le degré de sévérité de la
tendinopathie patellaire. Les 2 études qui utilisent le score VISA-P sont les études ayant une
période de suivi de 4 semaines.
L’analyse statistique des résultats nous permet de savoir si les différences observées après un
traitement d’intervention (le renforcement isométrique dans notre cas) sont dues au hasard
ou pas : on parle de différence statistiquement significative lorsque « p<0,05 ». En d’autres
termes, le risque que la différence observée dans l’étude soit due au hasard est inférieure à
5%.
Pour analyser avec plus de pertinence les résultats obtenus nous allons comparer entre elles
les 2 études qui s’intéressent à l’effet à très court terme sur la prise en charge de la douleur
de ce type de renforcement (effet immédiat et 45 minutes après l’intervention) :
- Rio et al [63]
- Holden et al [64]
Les deux autres études seront également comparées entre elles. Elles ont une période de
suivi plus longue qui s’étend sur 4 semaines :
- Rio et al [30]
- Van Ark et al [65]
La douleur est le critère de jugement principal des 4 études, dans chacune des 4 études
l’intensité de la douleur est évaluée par l’intermédiaire de l’échelle numérique (NPRS).
Comme nous l’avons expliqué dans la partie Résultats, dans certaines études les auteurs citent
la valeur de la différence minimale cliniquement importante (MCID) pour l’échelle numérique
dans le cadre des tendinopathies patellaire le MCID est de 2 points.[66]
Pour les 2 premières études qui ont une période de suivi plus courte :
En ce qui concerne l’étude de Rio et al [63], nous avons vu que pour le renforcement
isométrique la réduction de l’intensité de la douleur (en post traitement immédiat) est de
6,8/10 avec un p=0,004 donc p<0,05. C’est donc une différence statistiquement significative.
On remarque une différence intergroupe significative en post traitement immédiat en faveur
du groupe renforcement isométrique avec une taille d’effet de 3,58 points sur 10 (sur l’échelle
numérique) et un intervalle de confiance à 95% compris entre : (0,57-6,59). Cependant, l’écart
type à 45 minutes post intervention n’est pas mentionné par les auteurs, et donc l’analyse a
45 minutes après traitement ne dispose pas de taille d’effet et d’IC95, mais uniquement d’une
moyenne de la douleur qui reste plus basse pour le groupe isométrique (0,17/10 contre
4,66/10 pour le groupe isotonique).
On souligne tout d’abord que les 2 études ont reproduit des protocoles strictement similaires
en termes de population (ce sont des athlètes en pleine saison sportive), de traitement, et de
groupe comparateur, cependant, on note également que les 2 études ont des échantillons
relativement faibles ce qui constitue un frein à l’extrapolation de ces données à une
population plus grande. On voit notamment que l’étude de Rio et al [63] possède uniquement
6 athlètes masculins qui pratiquent le volleyball ( qui ont subi chacun les deux traitements
avec une semaine de période de sevrage ou « wash-out » entre les deux). L’étude de Holden
et al [64] a inclus 20 athlètes dans l’analyse statistique ce qui reste relativement faible
également mais a précisé que la population a été recrutée en provenance de divers sports et
La durée des symptômes n’est précisée que dans l’étude de Holden et al et il s’agit de
tendinopathies chroniques (24 mois en moyenne), on sait en revanche que les scores VISA-P
des participants aux 2 études en début d’études sont relativement comparables (47,9/100 et
52,8/100).
On voit donc que le renforcement isométrique semble être efficace dans la prise en charge
immédiate de la douleur des patients présentant des tendinopathies patellaires mais que des
études supplémentaires doivent être menées avec des échantillons plus larges de sujets. On
voit également que le mode de contraction musculaire ne semble pas être le facteur le plus
important dans la réduction de la douleur immédiatement après le traitement par
renforcement musculaire car les 2 techniques isométrique et isotonique offrent une
diminution statistiquement significative. L’étude de Rio et al montre une différence
intergroupe élevée (Taille d’effet de 3,58 points et un IC95 compris entre (0,57-6,59)) mais la
population est trop faible pour dire que c’est applicable de manière certaine à une population
plus large et d’autres études doivent affirmer ou infirmer cette hypothèse. Cette IC95 est très
large au vu de notre critère de jugement. L’échelle numérique est notée sur 11 points (entre
0 et 10), l’IC95 regroupe deux scores limites séparés d’environ 6 points ce qui montre que
cette étude est de faible puissance ce qui semble tout à fait logique au vu du nombre de
participants très faible (n=6 pour chaque groupe). Les résultats sont donc à prendre avec
prudence.
Concernant les 2 autres études qui elles ont une période de suivi plus longue (4 semaines):
Tout d’abord, l’étude de Rio et al [30] : cette analyse est non paramétrique et ne suit pas une
loi Normale. Les auteurs calculent eux même un d de Cohen qui est une mesure descriptive
pour indiquer la taille d’effet. Ces derniers mentionnent donc une différence intergroupe en
faveur du groupe isométrique avec une taille d’effet via un d Cohen=2,75, et ils ne nous
donnent pas d’intervalle de confiance. Les auteurs nous informent que la réduction de
l’intensité de la douleur entre le pré traitement et le post traitement est plus importante pour
le groupe isométrique : la moyenne est de 1,8/10 (écart type 0,39) contre 0,9/10 (écart type
0,25) pour le groupe isotonique.
Tout comme les 2 études précédentes, ces 2 études de Rio et al et Van Ark et al comparent
le renforcement isométrique et isotonique de manière très comparable en termes de
population (athlètes en pleine saison qui s’entraînent 3 fois par semaine), de protocole, et de
période de suivi. On se doit également de noter que les échantillons de populations sont
également relativement faibles (20 athlètes et 19 athlètes sont respectivement inclus dans
l’analyse des études) ce qui rend difficile l’extrapolation des résultats obtenus à une
population plus grande en l’absence d’études complémentaires.
La diminution de la douleur est supérieure au MCID uniquement pour l’étude de Van ark et al
avec une réduction de la douleur de 2,3 points (1,8 point pour l’étude de Rio et al). Les 2
études montrent une diminution significative de la douleur p<0,05 après 4 semaines de
traitement isométrique (et également isotonique). Il faut souligner le fait que les études ont
fourni des résultats via des valeurs médianes et on ne pouvait inférer que via la valeur de
p<0,05 ou non et pas calculer de taille d’effet ou d’IC95 nous-mêmes.
En revanche, les 2 études ne présentent pas de groupe placebo pour évaluer l’effet du temps
sur la pathologie mais il est difficile de mettre en place un groupe placebo dans ce genre
d’études sur des athlètes en pleine saison sportive comme nous l’avons expliqué
précédemment.
Pour conclure, il semble donc que le renforcement isométrique diminuerait la douleur des
athlètes en saison souffrant de tendinopathies patellaires sur une période de 4 semaines (qui
reste une période d’étude relativement courte). Cette conclusion reste à prendre avec
circonspection, seulement 2 essais cliniques randomisés de faible puissance (car les sujets
sont peu nombreux et des biais sont retrouvés dans la réalisation de ces études) ce sont
intéressés à des périodes de suivi de 4 semaines. Les résultats sont donc significatifs mais des
études avec plus d’athlètes sont nécessaires pour conclure avec certitude sur l’effet
analgésiant du renforcement isométrique.
Les 2 groupes de 2 études sont fortement comparables dans leurs périodes de suivi, leurs
protocoles (intervention et comparateur) mais ils ne fournissent que des populations avec des
nombres de sujets assez faibles mais qui sont homogènes car ce sont tous des athlètes en
pleine saison sportive.
Aucune des études ne fournit de groupe placebo en raison de la difficulté de la mise en place
de ce genre de protocole chez un athlète qui s’entraine régulièrement chaque semaine pour
une étude qui s’intéresse à un type de renforcement musculaire qui plus est.
Des études paramétriques avec des grands nombres de sujets seraient intéressantes à l’avenir
pour développer la connaissance scientifique sur ce type de renforcement musculaire dans la
prise en charge des tendinopathies. Il faut souligner aussi que la validité interne des études
présente des biais qui montrent qu’elle peut être discutable.
Cependant, ces études semblent montrer que les exercices isométriques et également les
exercices isotoniques ont un effet analgésiant sur la douleur immédiatement et sur une
période de suivi de 4 semaines dans le traitement des tendinopathies patellaires, mais ces
résultats sont à prendre avec certaines réserves.
Ce type de rééducation n’a été investiguée que très peu et des recherches supplémentaires
sont nécessaire afin d’affirmer ou de contredire les conclusions de ces études. Il est clair que
ces études contribuent énormément à l’avancée des connaissances sur le type de rééducation
à envisager face aux tendinopathies patellaires.
Ce critère de jugement est retrouvé uniquement dans une seule des 4 études de cette revue.
En effet, l’étude de Holden et al [64] utilise comme critère de jugement secondaire le seuil
de douleur à la pression ou pain pressure threeshold (PPT) sur le tendon patellaire du genou
douloureux des sujets. Ce PPT est mesuré via un algomètre informatisé perpendiculairement
au point le plus douloureux du tendon patellaire et il est mesuré en kilo Pascal (kPa).
Les auteurs ne nous permettent pas de calculer les tailles d’effet ou IC95 donc notre inférence
se basera sur la valeur de p qu’ils nous fournissent. Les auteurs fournissent également des
IC95 qu’ils ont calculés eux en rapport avec la moyenne de PPT en début d’étude et en post
traitement immédiat ou 45 minutes après le traitement.
Le score VISA-P nécessite une période de suivi minimale et ne peut pas être utilisé sur un suivi
trop court, c’est pourquoi uniquement les 2 études ayant une période de suivi de 4 semaines
utilisent ce score.
Les auteurs nous informent que selon une étude de Hernandez Sanchez et al [67] le MCID
pour le score VISA P est de 13 points
Tout d’abord, l’étude de Rio et al [30] : Les auteurs ne nous informent qu’aucun des deux
groupes n’a eu d’amélioration supérieure au MCID du score VISA-P après les 4 semaines (le
groupe isométrique a gagné au score médian 11,5 points contre 10,5 points pour le groupe
isotonique). Cette étude recueille après les 4 semaines d’intervention ces scores sur 100
points et ils ne sont pas traiter par l’intermédiaire d’un test statistique et une valeur de p pour
savoir s’ils sont significatifs mais uniquement par une valeur de MCID.
En ce qui concerne l’étude de Van Ark et al [65] : Il n’y pas eu de différence significative
intergroupe après les 4 semaines pour les changements de score VISA-P : p=0,965 (p>0,05)
Le groupe isométrique il y a eu une amélioration significative du score après les 4 semaines
par rapport au pré TRT : p=0,028 (p<0,05) Pour finir, les 2 groupes ont une différence médiane
de changement de score VISA-P inférieure au MCID : 8,5 points pour le groupe isométrique
contre 9,5 points pour le groupe isotonique.
Dans ces 2 études les scores VISA-P n’ont pas montré de différence supérieure au MCID en
termes de scores médians, on note cependant une augmentation du résultat pour les 2
groupes mais qui n’est donc pas significative pour l’étude de Rio et al qui ne fournit pas de
valeur de p. Pour l’étude de Van ark et al on note une valeur significative de p<0,05.
Comme expliqué précédemment, les études sont non paramétriques et de faibles échantillons
ce qui peut être une source d’interprétation biaisée, il n’y a pas de groupe placebo car c’est
difficile à mettre en place en pleine saison pour les athlètes. Des études avec un plus grands
nombres de sujets qui nous offrent des analyses paramétriques sont à envisager pour mieux
comprendre la corrélation entre le renforcement isométrique et le degré de sévérité de la
pathologie tendineuse patellaire. Cependant, on note une augmentation du score médian
VISA-P dans les 2 études et le renforcement isométrique et isotonique semblent tous les deux
l’améliorer. Il parait donc difficile de tirer des conclusions sur l’effet du renforcement
isométrique sur la diminution de la sévérité de la tendinopathie patellaire sur une période de
4 semaines.
L’application des résultats implique une application a une population plus générale en termes
de rééducation. Les tendinopathies sont des troubles musculo-squelettiques fréquents de nos
jours et ces pathologies touchent une population active, la pratique de sport peut augmenter
Nous devons aussi nous questionner sur la durée d’affection et l’évolution naturelle de la
maladie en ce qui concerne les tendinopathies. En effet, les tendinopathies patellaires ont une
tendance à se chroniciser, cependant la durée des symptômes n’est pas précisée dans toutes
les études on voit que dans les deux études où elle est mentionnée ce sont des patients avec
des tendinopathies patellaires chroniques (Holden et al et Van Ark et al).
Les études analysées présentent cependant des limites claires comme nous l’avons vu
précédemment, premièrement les études ne regroupaient que très peu de sujets, les résultats
vis-à-vis de l’efficacité ou non du traitement des tendinopathies par le biais du renforcement
musculaire isométrique sont donc à prendre avec circonspection. Des études incluant des
grands échantillons de patients sont nécessaires à l’avenir pour se positionner quant à
l’applicabilité de cette technique en rééducation.
L’analyse statistique des résultats nous aiguille sur l’effet du type de renforcement musculaire
à utiliser dans la recherche d’une analgésie des tendinopathies patellaires, il faut cependant
bien souligner que la plupart des études se sont appuyées sur des analyses statistiques non
paramétriques et des études paramétriques avec plus de sujets semblent nécessaires pour
affirmer des conclusions de ces études. Toutes les études ont cependant rigoureusement
comparé une technique de renforcement dynamique (isotonique) à une technique de
renforcement statique (isométrique) et ces techniques ont été réalisées chez des sujets
sportifs en pleine saison c’est-à-dire qu’ils continuaient leurs entrainements ainsi que leurs
compétitions. On voit que le renforcement isométrique a un effet analgésiant significatif sur
la prise en charge de la douleur à court terme que ce soit en immédiat après le traitement ou
bien sur une période de 4 semaines.
Ce protocole est rapide et bien adapté aux athlètes en pleine saison sportive. Ces études sont
récentes et montrent bien que le traitement par renforcement excentrique peut avoir des
alternatives notamment pour les patients en échec de traitement et dont les douleurs
persistent, ce type de protocole isométrique peut être proposé et faire adhérer le patient à la
rééducation. Le traitement par renforcement isométrique correspondrait alors à une étape
plutôt précoce de la rééducation des tendinopathies patellaires et son effet sur des période
plus longues n’a pas encore fait l’objet de beaucoup d’essais cliniques randomisés.
Cette technique n’a pas un cout élevé mis à part le fait qu’il calcule la force volontaire
maximale isométrique (MVIC) via une machine d’isocinétisme qui n’est pas à disposition de
tous les kinésithérapeutes mais les patients peuvent réaliser un bilan isocinétique dans un
cabinet qui dispose de l’appareil avant de réaliser le protocole via une machine de musculation
d’extension de jambe classique que beaucoup de kinésithérapeutes utilisent pour la
rééducation de patients sportifs.
Après mise en balance des résultats et des différents bénéfices qu’ils offrent au vu du risque
très faible de la pratique de renforcement musculaire cette technique peut s’inscrire dans le
répertoire des techniques à proposer à un sujet sportif souffrant de tendinopathie patellaire
surtout s’il est en échec de traitement conservateur via une thérapie excentrique ou par ondes
de chocs par exemple. Ce raisonnement entre dans la vision holistique de la prise en charge
d’un patient par le kinésithérapeute et peut être utilisé au cours d’une séance, sans bien sûr
être le seul moyen proposer par le thérapeute. Cette conclusion reste à prendre avec
énormément de prudence, cette technique peut être envisagée certes chez des athlètes pour
diminuer la douleur à court terme de la tendinopathie patellaire mais cela ne veut pas dire
que ce traitement est de source sur une bonne solution pour chaque patient ayant cette
pathologie. Des recherches supplémentaires sont nécessaires, impliquant des grands nombres
de sujets sportifs, des études de forte puissance et avec des analyses paramétriques des
résultats pour inférer avec certitude cette hypothèse de traitement.
Cette revue doit s’intéresser à la qualité des preuves des études incluses afin d’évaluer de
manière organisée la qualité des différents résultats obtenus dans ces études. Cette analyse
suivra le système GRADE.
D’après la HAS : Les « recommandations de bonne pratique » (RBP) sont définies dans le champ
de la santé comme « des propositions développées méthodiquement pour aider le praticien et
le patient à rechercher les soins les plus appropriés dans des circonstances cliniques données
». [70]
Les RBP sont des synthèses rigoureuses de l’état des données scientifiques sur un sujet précis
à un temps donné [70]
Nos 4 études correspondent à des essais cliniques randomisés de faible puissance (avec des
effectifs insuffisants et pas de triple aveugle) ce qui correspond à une recommandation de
GRADE B dite de Présomption scientifique.
Plusieurs raisons participent au fait que nos essais cliniques randomisés soient de faible
puissance. Tout d’abord, ils regroupent des effectifs faibles dans chaque étude, mis à part une
étude (Rio et al) les analyses statistiques sont non paramétriques ou bien ne nous fournissent
pas les écarts types pour calculer nous même les tailles d’effet et leurs IC95. Aucun groupe
n’est mis en place (même si comme on l’a expliqué précédemment cela est très compliqué
dans le cadre d’athlètes en pleine saison de leur demander de ne pas pratiquer de
Les études de Rio et al, Van ark et al, ainsi que l’autre étude de Rio et al présentent un biais
de suivi. On note également une hétérogénéité des périodes de suivi des 4 études car 2 études
s’intéressent à l’effet immédiat (immédiat et 45 minutes après l’intervention) du
renforcement isométrique dans la prise en charge de la douleur tandis que 2 autres études
s’intéressent à un suivi sur 4 semaines des sujets. Pour finir, les 4 études présentent un biais
d’attrition ce qui signifie que les patients perdus de vus ne sont pas inclus dans l’analyse
statistique en intention de traiter.
L’évaluation des biais de cette revue a été réalisé par la grille AMSTAR 2 (cf. Annexe 4). Cette
grille nous permet via ces 16 questions de souligner les éventuels biais et limite en étant assez
précis sur des critères fondamentaux concernant l’analyse des résultats et la méthode de
réalisation de cette revue.
La réalisation de cette revue présente plusieurs biais potentiels. Tout d’abord dans la
recherche et la sélection des articles plusieurs points importants sont à souligner. La recherche
d’étude n’a été effectuée que sur 3 bases de données et un moteur de recherche (Google
Scholar), et la recherche s’est limitée aux articles en anglais et en français. Cela constitue une
recherche plutôt étroite au final en vue du nombre de base de données mises à disposition
dans le monde. Ajoutons à cela le fait que seulement 4 essais cliniques randomisés traitant
notre sujet soient au final retenus, et que ces derniers regroupent des échantillons de sujets
faibles (au total 66 sujets sont inclus dans les analyses des 4 études). Il faut tout de même
préciser que ces études regroupent des sujets sportifs (car les tendinopathies patellaires ont
une prévalence très élevée dans les sports qui sollicitent énormément la chaîne d’extension
du membre inférieur), et que ces études sont réalisées pendant leurs saisons sportives ce qui
explique la difficulté de la mise en place d’un groupe contrôle placebo par exemple car il est
impossible de demander à ces athlètes de ne pratiquer aucun type de renforcement
musculaire pendant la période de suivi de l’étude.
Il serait donc très intéressant de mener à nouveau ce genre d’essais cliniques randomisés avec
des populations plus grandes et de garder des protocoles rigoureux d’intervention et de
comparateur (Isométrique et Isotonique) avec des critères de jugement similaires et un suivi
dans le temps comparable entre chacune des études. En effet, les 4 études retenues dans
cette étude sont scindées en 2 périodes de suivi : 2 études s’intéressent à l’effet immédiat
(post TRT et 45minutes après) sur la prise en charge de la douleur et les 2 autres s’intéressent
à une période de suivi sur 4 semaines. On remarque également que mis à part l’étude de Rio
et al[63] les résultats sont exprimés par le biais de médiane et il n’est pas possible de calculer
un IC95 ou une taille d’effet. Ainsi, notre inférence se base uniquement sur le test statistique
Pour finir, cette revue a été réalisée en intégralité par une seule personne ce qui semble être
une limite assez franche. Lorsque l’on ajoute des personnes (au moins une deuxième) à la
sélection des articles, l’analyse et la discussion des résultats, on ouvre de nouveaux horizons
de remise en question ainsi qu’une réalisation forcément plus rigoureuse de la revue et cela
diminue le risque de biais.
Cette revue n’a nécessité aucune source de financement et l’auteur ne déclare aucun conflit
d’intérêt.
L’objectif de cette revue était de faire un compte rendu des données scientifiques à
disposition en ce qui concerne l’effet du renforcement sur la prise en charge des douleurs chez
le sujet atteint de tendinopathie patellaire.
Deux études montrent également qu’il augmenterait le score VISA-P sur une durée de 4
semaines (seulement une seule des 2 montre une différence statistiquement significative).
Une seule étude s’intéresse au seuil de pression à la douleur et le renforcement isométrique
ne montre pas de différence significative dans sa réduction.
D’autres études avec des grands effectifs sont à réaliser à l’avenir pour infirmer ou confirmer
ces conclusions. Un protocole de réadaptation en 4 phases (dont une qui utilise le
renforcement isométrique) est déjà utilisé pour la réadaptation tendineuse par mise en
charge chez les athlètes.[69]
Les études se sont basées sur des sujets sportifs en pleine saison et ne regroupaient que de
faibles échantillons, il faut souligner que très peu d’articles sont publiés sur ce sujet qui est
très récent.
Il serait intéressant de réaliser des études regroupant un plus grand nombre de patients et qui
présenteraient une qualité méthodologique encore plus rigoureuse. Les études investiguées
étaient fortement comparables en termes de protocole, d’intervention et de comparateur.
Ebonie Rio, Dawson Kidgell, Craig Purdam, Jamie Gaida, G Lorimen, Moseley, Alan J
Pearce, Jill Cook
- Type d’étude : essai clinique randomisé de type « cross-
over »
ETUDE
- Date : Octobre 2015
- Période de suivi : 3 semaines
- Pathologie étudiée : Tendinopathie patellaire
- Durée : Non spécifiée
- Nombre de patients : 6 athlètes volleyeurs
- Age : entre 18 et 40 ans
- Age moyen : 26,9
- Taille des échantillons : n=6 pour chaque groupe
- Sex ratio : Les 6 participants sont des hommes donc 100%
POPULATION masculin
- Critères inclusion : La tendinopathie patellaire est
diagnostiquée par un kinésithérapeute expérimenté par une
douleur au pôle inférieur de la patella durant les activités
sportives et durant le test du squat sur une jambe descendant
(SLDS). Le diagnostic est confirmé à l’échographie.
- Critères exclusion : autres pathologies de genou
Sinéad Holden, Kristian Lyng, Thomas Graven-Nielsen, Henrik Riel, Jens Lykkegaard Olesen,
Lars Henrik larsen, Michael Skovdal Rathleff
Ebonie Rio, BASc, BA Phys (Hons), PhD, MSp(Phys),*†¶ Mathijs van Ark, PhD, MSc, Sean
Docking, PhD, BHSc(Hons), G. Lorimer Moseley, BASc (Phty)(Hons), PhD, FACP, Dawson
Kidgell, PhD, Jamie E. Gaida, PhD,*k Inge van den Akker-Scheek, PhD, Johannes Zwerver,
MD, PhD, and Jill Cook, PhD
Mathijs van Ark Jill Cook Sean I. Docking Johannes Zwerver James E. Gaida Inge van den
Akker-Scheek Ebonie Rio
1 / Les questions de recherche et les critères d’inclusion de la revue comprenaient-ils les éléments de
PICO ?
OUI
2 / Le rapport de la revue contenait-il un énoncé explicite selon lequel les méthodes de la revue ont été
établies avant sa réalisation, et le rapport justifiait-il tout écart important par rapport au protocole ?
NON
3 / Les auteurs de la revue ont-ils expliqué leur choix des modèles d’étude inclus dans la revue ?
OUI
4/ Les auteurs de la revue ont-ils eu recours à une stratégie exhaustive pour leur recherche de littérature
?
OUI PARTIEL
5/Les auteurs de la revue ont-ils réalisé la sélection des études en double ?
NON
6 / Les auteurs de la revue ont-ils effectué la récupération des données en double ?
NON
7/ Les auteurs de la revue ont-ils fourni une liste des études exclues et une justification de leur exclusion ?
OUI
8 / Les auteurs de la revue ont-ils décrit suffisamment en détail les études incluses ?
OUI
9 / Les auteurs de la revue ont-ils employé une technique satisfaisante pour évaluer le risque de biais des
études individuelles incluses dans la revue ?
OUI
10 / Les auteurs de la revue ont-ils mentionné les sources de financement des études incluses ?
NON
11 / Si une méta-analyse a été effectuée, les auteurs de la revue ont-ils utilisé des méthodes appropriées
pour réaliser une combinaison statistique des résultats ?
NON
12 / Si une méta-analyse a été effectuée, les auteurs de la revue ont-ils évalué les effets potentiels du
risque de biais des études individuelles sur les résultats de la méta-analyse ou d’autres synthèses des
données probantes ?
NON
13 / Les auteurs de la revue ont-ils tenu compte du risque de biais dans les études primaires au moment
d’interpréter ou de discuter des résultats de la revue ?
OUI
14 / Les auteurs de la revue ont-ils expliqué et analysé de façon satisfaisante toute hétérogénéité
observée dans les résultats de la revue ?
OUI PARTIEL
15 / S’ils ont réalisé une synthèse quantitative, les auteurs de la revue ont-ils effectué un examen adéquat
du biais de publication (biais résultant de la petite taille des études) et abordé ses effets probables sur les
résultats de la revue ?
NON
16 / Les auteurs de la revue ont-ils déclaré toutes les sources potentielles de conflits d’intérêts, y compris
le financement reçu pour réaliser la revue ?
OUI
Abstract