Extrait EC2-2008-formulaire de TD
Extrait EC2-2008-formulaire de TD
Extrait EC2-2008-formulaire de TD
2 Matériaux 6
2.1 Coefficients partiels relatifs aux matériaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.2 Le matériau béton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.3 Les aciers d’armature . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
3 Analyse structurale 11
3.1 Méthodes d’analyse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3.2 Modélisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3.3 Largeur participante des tables de compression de poutre en T . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3.4 Portée utile des poutres et dalles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3.5 Imperfections géometriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3.6 Effets du second ordre en présence d’une charge axiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
5 Effort tranchant 19
5.1 Cas ou aucune armature d’effort tranchant n’est requise (VEd < VRd,c ) . . . . . . . . . . . . . . . . 19
5.2 Cas ou des armatures d’effort tranchant sont requises (VEd ≥ VRd,c ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
5.3 Cisaillement entre âme et membrures des sections en T . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
5.4 Dispositions minimales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
5.5 Influence sur les armatures longitudinales tendues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
1
Eurocode 2 - Extraits des règles 2008
7 Dispositions constructives relatives aux armatures 25
7.1 Espacement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
7.2 Rayons de cintrage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
7.3 Ancrage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
7.4 Recouvrements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
7.5 Barres de gros diamètre (φ > 32 mm) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
7.6 Paquets de barres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
2
PolyTech’ Clermont-Ferrand 2008
Durée indicative
Catégorie Exemples
d’utilisation du projet
1 10 ans Structures provisoires
2 25 ans Eléments structuraux remplaçables (poutres de roulement, appareils d’appuis...)
3 25 ans Structures agricoles et similaires
4 50 ans Structures courantes (bâtiments et autres)
5 100 ans Structures monumentales (bâtiments, ponts et autres)
1.2.1 Actions
La valeur de calcul d’une action est notée Fd et s’exprime en fonction de sa valeur représentative Frep , elle même
fonction de la valeur caractéristique Fk . On a ainsi :
J. Averseng 3
Eurocode 2 - Extraits des règles 2008
où :
– Fd , Frep , et Fk sont respectivement la valeur de calcul (“d” signifiant design), la valeur représentative et la
valeur caractéristique.
– γf est un coefficient partiel pour l’action, tenant compte d’écarts défavorables possibles par rapport aux valeurs
représentatives
– ψ est un coefficient d’accompagnement en combinaison. Il peut être égal à 1,00, ψ0 (valeur de combinaison),
ψ1 (valeur fréquente) ou ψ2 (valeur quasi-permanente).
où :
– E(. . .) est la fonction qui détermine l’effet des actions, par un modèle de calcul
– ad = anom ± ∆a est la valeur de calcul des données géométriques, définie par une valeur nominale anom et un
écart (ou imprécision) ∆a
– γSd est un coefficient partiel tenant compte des incertitudes dans le modèle de calcul
Dans la plupart des cas, on utilise l’expression simplifiée :
X
Ed = E γF,i Frep,i ; ad (3)
i≥1
dans laquelle on a directement γF,i = γSd γf,i , coefficient partiel qui intègre en même temps les incertitudes sur le
modèle et sur les actions.
où :
– Xk est la valeur caractéristique de la propriété du matériau (ex : résistance en compression. . . )
– η est la valeur moyenne d’un coefficient de conversion qui tient compte des effets de volume et d’échelle, de
l’humidité et de la température.
– γm est un coefficient partiel sur la propriété du matériau
1.2.4 Résistance
La valeur de calcul Rd de la résistance prend la forme suivante :
1 X
Rd = R Xd,i ; ad (4)
γRd
i≥1
où γRd est un coefficient partiel qui couvre l’incertitude sur le modèle de calcul de la résistance. Cette expression se
simplifie de la manière suivante :
X Xk,i
Rd = R ηi ; ad (5)
γM,i
i≥1
en intégrant dans γM,i = γRd γm,i les incertitudes sur le modèle et sur la propriété. Dans certains cas, le coefficient
de conversion η peut être pris en compte implicitement dans la valeur caractéristique ou en l’incorporant dans γM ,
d’où les expressions pour les actions et résistances :
Xk Rk
Xd = et Rd = (6)
γM γM
4
PolyTech’ Clermont-Ferrand 2008
1.3 Etats limites ultimes
1.3.1 Vérifications
Pour un ELU de type EQU, il convient de vérifier :
Ed,dst ≤ Ed,stb (7)
où Ed,dst et Ed,stb sont respectivement les valeurs de calcul de l’effet des actions déstabilisatrices (“dst”) et de l’effet
des actions stabilisatrices (“stb”).
Dans le cas d’un ELU de type STR ou GEO, le critère devient :
E d ≤ Rd (8)
où Ed représente la valeur de calcul de l’effet des actions (ex : contrainte normale, moment sollicitant) et Rd la
valeur de calcul de la résistance (ex : limite élastique, moment résistant).
– En situations accidentelles
X
Gk,sup + Gk,inf + Ad + (ψ1,1 ou ψ2,1 ) Qk,1 + ψ2,i Qk,i (11)
i>1
– Combinaison fréquente X
Gk,sup + Gk,inf + ψ1,1 Qk,1 + ψ2,i Qk,i (14)
i>1
– Combinaison quasi-permanente X
Gk,sup + Gk,inf + ψ2,i Qk,i (15)
i≥1
J. Averseng 5
Eurocode 2 - Extraits des règles 2008
2 Matériaux
2.1 Coefficients partiels relatifs aux matériaux
Aux Etats-Limites Ultimes et en situations :
– durable ou transitoire : γc = 1,5 (béton) et γs = 1,15 (acier).
– accidentelle : γc = 1,2 et γs = 1,0.
Aux Etats-Limites de Service : γs = γc = 1,0
fck (MPa) 12 16 20 25 30 35 40 45 50 55 60 70 80 90
εcu1 (‰) 3,5 3,2 3,0 2,8 2,8 2,8 εcu1 = 2, 8 + 27 [(98 − fcm )/100]4 (‰)
εc2 (‰) 2,0 2,2 2,3 2,4 2,5 2,6 εc2 = 2 + 0, 085(fck − 50)0,53 (‰)
εcu2 (‰) 3,5 3,1 2,9 2,7 2,6 2,6 εcu2 = 2, 6 + 35 (90 − fck )/100 4 (‰)
ˆ ˜
2,0 1,75 1,6 1,45 1,4 1,4 n = 1, 4 + 23, 4 (90 − fck )/100 4
ˆ ˜
n
εc3 (‰) 1,75 1,8 1,9 2,0 2,2 2,3 εc3 = 1, 75 + 0, 55 (fck − 50)/40 (‰)
ˆ ˜
εcu3 (‰) 3,5 3,1 2,9 2,7 2,6 2,6 εc3 = 1, 75 + 0, 55 (fck − 50)/40 (‰)
ˆ ˜
Tab. 2 – Caractéristiques de résistance et de déformation du béton (d’après EN 1992 1-1, tab. 3.1)
Évolution dans le temps Pour t compris entre 3 et 28 jours, la résistance caractéristique en compression est
variable. Son évolution dans le temps est estimé par l’expression :
.Au-delà de 28 jours, on considère qu’elle n’évolue plus. En dessous de 3 jours, il convient d’obtenir des valeurs plus
précises à partir d’essais.
Pour une température moyenne de 20°C (et une cure conforme à l’EN 12390), la résistance moyenne en compres-
sion fcm (t) mesurée sur cylindre à t jours peut être estimée par l’expression :
avec : “ 1/2
”
s 1−( 28
t )
– βcc (t) = e
–
s = 0, 20 pour du ciment HR à durcissement rapide CEM 42,5R, CEM 52,5N et CEM 52,5R (Classe R)
0, 25 pour du ciment normalCEM 32,5R,CEM 42,5N (Classe N)
0, 38 pour du ciment à durcissement lent CEM 32,5N (ClasseS)
6
PolyTech’ Clermont-Ferrand 2008
De même qu’en compression, l’évolution dans le temps de la résistance en traction fctm (t) peut être approchée par
l’expression
α
fctm (t) = (βcc (t)) fctm (18)
avec α = 1 (avant 28 jours) ou α = 2/3 au-delà.
Le coefficient de Poisson vaut 0,2 dans le cas non-fissuré, 0 en fissuré. Le coefficient de dilation thermique est pris
égal à 10.10−6 K−1 .
2.2.4 Fluage
La déformation de fluage à t = ∞ sous une contrainte constante σc appliqué à l’âge t0 s’exprime par :
où :
– εi est la déformation instantanée, prise égale à σc /Ec
– Ec est le module tangent, pris égal à 1,05Ecm
– ϕ(∞, t0 ) est le coefficient de fluage (cf. figure 1). Il est fonction de t0 , du type de ciment, de la classe du béton
et plus légèrement du rayon moyen h0 de l’élément. Il est d’autant plus élevé que h0 , fck et t0 sont faibles, et
varie de 1 à 3 dans les cas courants.
Le fluage est considéré comme linéaire tant que σc < 0,4fck (t0 ). Au-delà (cas de la précontrainte), il convient de
tenir compte des effets non-linéaires (se référer dans ce cas à l’EN1992-3.1.4 et Annexe B).
Dans les cas de charge d’une durée telle que le béton subit l’effet du fluage, la déformation totale peut être
calculée à l’aide d’un module effectif pris égal à
2.2.5 Retrait
La déformation totale de retrait combine l’effet du retrait de dessication εcd et du retrait endogène εca :
où εcd,∞ = kh εcd,0 est la valeur finale du retrait de dessication. kh et εcd,0 peuvent être déduits des tableaux 3.
J. Averseng 7
Eurocode 2 - Extraits des règles 2008
t0
1
N R
2 S
3
5 C20/25
C25/30
C30/37
10 C35/45
C40/50
C45/55
C50/60
20 C60/75
C55/67
C70/85
30 C80/95
C90/105
50
100
7,0 6,0 5,0 4,0 3,0 2,0 1,0 0 100 300 500 700 900 1100 1300 1500
!( !, t 0 ) h 0 (mm)
1 Note :
4 - le point d'intersection des droites 4 et 5 peut
également se situer au-dessus du point 1
5 3 - pour t0 > 100, il est suffisamment précis de
2 supposer t0 = 100 (et d'utiliser la tangente)
t0
1
N R
2 S
3
5
C20/25
C25/30
C30/37
10
C35/45
C40/50 C45/55
20 C50/60 C55/67
C60/75 C70/85
30 C80/95 C90/105
50
100
6,0 5,0 4,0 3,0 2,0 1,0 0 100 300 500 700 900 1100 1300 1500
! (!, t 0) h 0 (mm)
b) Environnement extérieur - RH = 80%
35
8
PolyTech’ Clermont-Ferrand 2008
L’évolution dans le temps est déterminée par le coefficient :
q
βds (t, ts ) = (t − ts ) / (t − ts ) + 0, 04 h30 (24)
où ts est l’âge au début du retrait (fin de cure). Le rayon moyen h0 de la section transversale se déduit par simplification
de l’expression
section transversale
h0 = 2 (25)
périmètre exposé
avec :
– εca,∞ = 2, 5(fck −√10)10−6
– βas (t) = 1 − e−0,2 t , fck étant exprimé en MPa et t en jours.
Au final, le retrait total pour une pièce moyennement armée adopte l’ordre de grandeur donné dans le tableau 4.
kη − η 2 0, 4fcm
σc = fcm (27)
1 + (k − 2)η
Ecm
εc
avec : εc1 εcu1
– η = εc /εc1
– k = 1, 05Ecm |εc1 | /fcm
– 0 < |εc | < |εcu1 |
– Une relation simplifiée (figure 2.b) est admissible à condition qu’elle soit équivalente voire plus conservative
que la précédente, comme par exemple un diagramme bilinéaire.
J. Averseng 9
Eurocode 2 - Extraits des règles 2008
– On peut enfin adopter un diagramme rectangulaire de compression dans la résistance effective est égale à ηfcd
sur une hauteur utile λ de béton comprimé Ac (cf. figure 2.c) avec :
(
λ = 0, 8 et η = 1, 0 pour fck ≤ 50
−50 fck −50 (29)
λ = 0, 8 − fck400 et η = 1, 0 − 200 pour 50 < fck ≤ 90 MPa
Si la largeur de la zone comprimée diminue dans la direction de la fibre extrême, ηfcd doit être réduit de 10%.
εc εc
εs
εc2 εcu2 εc3 εcu3
Fig. 2 – Diagrammes de calcul du béton : parabole rectangle (a), bilinéaire (b) et rectangulaire simplifié (c)
Le confinement du béton par une contrainte de compression latérale σ2 = σ3 a une influence positive sur la
résistance et la déformation ultime. Dans ce cas, il est possible d’adopter un diagramme de type parabole rectangle
(figure 2.a) dans lequel les résistances fck,c et déformations ε,c sont augmentées :
fck (1, 0 + 5, 0σ2 /fck ) pour σ2 ≤ 0, 05fck
fck,c = (30)
fck (1, 125 + 2, 5σ2 /fck ) pour σ2 > 0, 05fck
Pour un calcul, deux comportements idéalisés peuvent être pris en compte : bilinéaire (figure 3) ou élastoplastique
parfait (figure 4).
10
PolyTech’ Clermont-Ferrand 2008
σ σ
kfyd fyd
fyd
ε ε
fyd εud εuk fyd
Es Es
Le module d’élasticité de l’acier est suposé égal à Es = 200 GPa. Sa masse volumique est prise égale à 7850
kg/m2 .
3 Analyse structurale
L’analyse structurale à pour premier objet de déterminer la distribution des sollicitations, et selon les méthodes
utilisée, des contraintes et des déformations, dans toute la structure.
L’analyse structurale sera donc dans la majorité des cas une analyse globale, mais une analyse locale peut être
nécessaire dans certains cas particuliers, lorsque l’hypothèse d’une distribution linéaire des déformations ne s’applique
plus. Cela est par exemple le cas à proximité des appuis, au droit de charges concentrées, aux noeuds poutres poteaux,
dans les zones d’ancrage ou lors de changement de sections transversales.
J. Averseng 11
Eurocode 2 - Extraits des règles 2008
– Xu : la profondeur de l’axe neutre à l’ELU, après redistribution
– d : la hauteur utile de la section, distance entre la fibre supérieure comprimée et le CDG des armatures
tendues
– et les coefficients suivants :
– k1 = 0, 44 ; k3 = 0, 54 ; k5 = 0, 7 ; k6 = 0, 8
– k2 = k4 = 1, 25 (0, 6 + 0, 0014/εcu2 )
On peut noter que dans le cas particulier δ=1 (moment redistribué = moment élastique), ces limites cor-
respondent aux limites prises habituellement dans un calcul ELU en pivot B avec diagramme rectangulaire
simplifié :
αu = Xu /d ≤ 0, 448 soit µu ≤ 0, 294 (fck ≤ 50 MPa)
αu = Xu /d ≤ 0, 368 soit µu ≤ 0, 251 (fck > 50 MPa)
où k1 et k3 renseignent sur les pourcentages de redistribution maximaux. En effet, δ = k1 (ou k3 ) est un
cas limite (Xu = 0) qui correspond à une redistribution de 56 % (respectivement 46 %) du moment initial
élastique.
Analyse plastique Ce type d’analyse se base sur les principes de l’analyse limite, par approche statique ou
cinématique, pour laquelle la ductilité des sections critiques doit être justifiée. La modélisation par bielles et tirants
rentre également dans cette catégorie.
Analyse non-linéaire Ce type d’analyse est le plus complexe car il prend en compte des modèles de matériaux
réalistes, représentant la non-linéarité du comportement réel. Il prend en compte également les effets du second ordre
et tous les types d’imperfections.
3.2 Modélisation
On considère généralement la structure constituée d’éléments linéaires, plans, voire coques, que l’on définit ainsi :
lef f = ln + a1 + a2 (33)
où :
– ln est la portée libre entre nus des appuis
– a1 et a2 sont des longueurs supplémentaires qui sont fonction de la profondeur t de l’appui (cf. figure 6)
12
PolyTech’ Clermont-Ferrand 2008
beff !
beff = beff ,i + bw ≤ b
beff ,1 beff ,2 avec : beff ,i = 0, 2bi + 0, 1l0 ≤ 0, 2l0 ou bi
b1 b1 b2 b2
bw
l1 l2 l3
l0 = 0, 15l2 + l3
l0 = 0, 85l1
l0 = 0, 7l2
l0 = 0, 15(l1 + l2 ) l2
Console : l3 ≤
2
l2
Travée courante : 2/3 ≤ ≤ 3/2
l1
Axe d’appui
h h
h
t ln t ln
ai ln
ai = min(h/2; t/2) ai
leff leff
leff
Appuis simples
h h
t ln t ln
ai ai
leff leff
J. Averseng 13
Eurocode 2 - Extraits des règles 2008
3.5.1 Cas des éléments isolés
L’effet des imperfections peut être pris en compte :
– comme une excentricité
ei = θi l0 /2 (35)
où l0 est la longueur efficace. Pour simplifier, dans le cas de voiles et poteaux isolés dans structures contreventées,
on peut adopter ei = l0 /400 (soit αh = 1). A l’ELU, dans le cas des sections droites comprimées avec ferraillage
symétrique, il convient de prendre une excentricité minimale
ei
ei
N N
N
N
Hi
Hi l = l0
l = l0 / 2
!i Na
Hi
Nb ! i /2
l !i
Na
Hi
Nb
! i /2
(1)P Les éléments d'une structure sont classés, selon leur nature et leur fonction, en poutres,
Les effets du premier ordre sont
poteaux, les
dalles, effets
voiles, desarcs,
plaques, actions
coques, calculés sanssontconsidération
etc.. Des règles de de
fournies pour l'analyse l’impact
ces des déformations de
la structure mais en incluant les les
éléments imperfections
plus courants et desgéométriques.
structures composées d'assemblages de ceux-ci.
14
PolyTech’ Clermont-Ferrand 2008
3.6.1 Critère simplifiés pour les éléments isolés
Les effets du second ordre peuvent être négligés si λ ≤ λlim tel que
√
λlim = 20ABC/ n (38)
ou :
– A = 1/(1
√ + 0, 2ϕef ) = 0, 7 (si ϕef f n’est pas connu)
– B = 1 + 2ω = 1, 1 (si ω n’est pas connu)
– C = 1, 7 − rm = 0, 7 (si rm n’est pas connu)
– ϕef f est le coefficient de fluage effectif
– ω = As fyd /(Ac fcd ) est le ratio mécanique d’armatures
– As est la section totale des armatures longitudinales EN 1992-1-1 : 2004 (F)
– n = NEd /(Ac fcd ) est l’effort normal relatif
- éléments contreventés, pour lesquels les moments du premier ordre résultent uniquement ou sont dus de
– rm = M01 /M02manièreest leprépondérante
rapport des à desmoments
imperfections d’extrémité de premier ordre tels que |M02 | ≥ |M01 |. rm = 1 dans
ou aux charges transversales
le cas des éléments
- non non
éléments contreventés en général et des éléments contreventés pour lesquels les moments de
contreventés en général
(2) Pour une définition générale de la longueur efficace, voir 5.8.1. La Figure 5.7 donne des
exemples de longueur efficace d'éléments isolés de section constante.
"
l
"
M
où :
– ϕ(∞, t0 ) est la valeur finale du coefficient de fluage
– M0Eqp est le moemnt fléchissant de premier ordre en combinaison ELS quasi-permanente
– M0Ed est le moment fléchissant de premier ordre de calcul à l’ELU.
ϕ(∞, t0 ) ≤ 2
L’effet du fluage peut être ignoré (ϕef f = 0) si on a simultanément λ ≤ 75
M0Ed /NEd ≥ h
J. Averseng 15
Eurocode 2 - Extraits des règles 2008
3.6.4 Méthode d’analyse basée sur une rigidité nominale
La rigidité nominale d’éléments élancés comprimés peut être estimée par
EI = Kc Ecd Ic + Ks Es Is
Dans les structure hyperstatiques et pour simplifier, on peut admettre que les sections sont entièrement fissurées.
Il convient alors d’étabir la rigidité sur la base d’un module effectif du béton
Le moment de calcul total, incluant le moment de second ordre est une valeur majorée du moment fléchissant de
premier ordre :
β
MEd = M0Ed 1 + (43)
(NB /NEd ) − 1
où :
– M0Ed est le moment de premier ordre
– β dépend de la distribution des moments du premier et second ordre. Pour les éléments isolés de section
constante sous effort normal constant, on peut admettre une distribution sinusoı̈dale du moment de second
ordre d’où β = π 2 c0 avec c0 dépendant de la distribution du moment de premier ordre (8 si constant, 9,6 si
parabolique, 12 si triangulaire symetrique).
– NEd est l’effort agissant de calcul
– NB est la charge de flambement basée sur la rigidité nominale, soit π 2 EI/l02 (charge critique d’Euler)
M2 = NEd e2 (46)
où :
16
PolyTech’ Clermont-Ferrand 2008
– NEd est l’effort agissant de calcul
– e2 = (1/r)l02 /c avec :
– 1/r la courbure
– l0 est la longueur efficace
– c dépendant de la distribution des courbures, égal à 10 (≈ π 2 ) pour une distribution sinusoı̈dale dans un
élément de section constante, égal au minimum à 8 pour un moment total constant.
Dans le cas des éléments de section droite constante et symétrique (y compris le ferraillage), la courbure est évaluée
par
1/r = Kr Kϕ 1/r0 (47)
où :
– Kr = (nu − n)/(nu − nbal ) ≤ 1 dépend de l’effort normal, avec :
– n = NEd /(Ac fcd ) est l’effort normal relatif
– nu = 1 + ω
– nbal est la valeur de n pour le moment résistant maximal. on peut supposer nbal = 0, 4
– ω = As fyd /(Ac fcd )
– Kϕ = 1 + βϕef f ≥ 1 tient compte du fluage avec :
– ϕef f le coefficient de fluage effectif
– β = 0, 35 + fck /200 − λ/150
– 1/r0 = εyd /(0, 45d) avec εd = fyd /Es et d la hauteur utile.
Si une partie des armatures est distribuée parallèlement au plan de flexion, on définit la hauteur utile par d = (h/2)+is
où is est le rayon de giration de la section totale d’armatures.
4.2 Enrobage
L’enrobage est la plus courte distance entre la surface des armatures et celle au contact du milieu extérieur. Sa
valeur nominale doit être spécifiée sur les plans et prise égale à
où :
– cmin,b est l’enrobage minimal requis pour transmettre normalement les contraintes d’adhérence. Il est égal au
diamètre de la barre pour une armature individuelle ou au diamètre équivalent pour un paquet de barres (cf.
7.6). Il doit être majoré de 5 mm lorsque le diamètre du plus gros granulat dépasse 32 mm.
– cmin,dur est la valeur minimale d’enrobage vis-à-vis de la classe d’exposition et de la classe structurale. La
classe structurale recommandée est la classe S4 (durée d’utilisation de 50 ans). Elle correspond aux classes
indicatives de résistance données dans le tableau 7.
J. Averseng 17
Eurocode 2 - Extraits des règles 2008
1. Aucun risque de corrosion ni d’attaque
toutes expositions sauf en cas de gel/dégel, d’abrasion et
X0 d’attaque chimique (béton non armé). Très sec dans le cas du Ex. : intérieur de bâtiment, HR faible
béton armé.
2. Corrosion induite par carbonatation
XC1 sec ou humide en permanence Ex. : intérieur, HR faible, béton immergé en permanence
XC2 humide, rarement sec Ex. : surfaces au contact de l’eau à long terme, fondations.
Ex. : intérieur avec HR moyen ou élevé, extérieur abrité de la
XC3 humidité modérée
pluie
XC4 alternativement humide et sec Ex. : surfaces au contact de l’eau, sans être en XC2
3. Corrosion induite par les chlorures
Ex. : surfaces exposées à des chlorures transportés par voie
XD1 humidité modérée.
aérienne
Ex. : intérieur avec HR moyen ou élevé, extérieur abrité de la
XD2 humide, rarement sec
pluie
Ex. : éléments de ponts exposés à des projections contenant
XD3 alternativement humide et sec
des chlorures, chaussées, dalles de parc de stationnement
4. Corrosion induite par les chlorures présents dans l’eau de mer
air véhiculant du sel marin, sans contact direct avec l’eau de
XS1 Ex. : sur ou à proximité des côtes
mer
XS2 immergé en permanence Ex. : élements de structures marines
XS3 zones de marnage, soumises à projections ou embruns Ex. : éléments de structures marines
5. Attaque gel/dégel
XF1 saturation modérée en eau, sans agents de déverglaçage Ex. : surfaces verticales exposées à la pluie et au gel
Ex. : surfaces verticales des ouvrages routiers exposés au gel
XF2 saturation modérée en eau, avec agents de déverglaçage
et à l’air véhiculant des agents de déverglaçage.
XF3 forte saturation en eau, sans agents de déverglaçage. Ex. : surfaces horizontales exposées à la pluie et au gel
Ex. : routes et tabliers de pont exposés aux agents de
forte saturation en eau avec agents de dévergalçage ou eau de déverglaçage, surfaces verticales directement exposées aux
XF4
mer. projections d’agents de déverglaçage et au gel, zones de
structures marines soumises aux projections et au gel
6. Attaques chimiques
XA1 faible agressivité chimique Ex. : sols naturel et eau dans le sol
XA2 agressivité modérée Ex. : sols naturel et eau dans le sol
XA3 forte aggressivité Ex. : sols naturel et eau dans le sol
Corrosion par carbonatation par les chlorure par les chlorures de l’eau de mer
XC1 XC2 XC3 – XC4 XD1 – XD2 XD3 XS1 XS2 – XS3
Classe indicative de résistance C20/25 C25/30 C30/37 C30/37 C35/45 C30/47 C35/45
Dommage au béton Aucun risque Attaque par gel/dégel Attaque chimique
Si l’on souhaite avoir une durée d’utilisation de 100 ans, il convient d’effectuer une majoration de 2 classes.
On peut minorer d’une classe lorsque la classe effective de résistance est au-delà de la recommandation,
lorsque le processus de construction n’affecte pas la position des armatures où lorsque la qualité du béton est
particulièrement maı̂trisée. Les valeurs requises pour l’enrobage minimal cmin,dur sont données dans le tableau
8.
18
PolyTech’ Clermont-Ferrand 2008
Classes d’exposition
Classe structurale X0 XC1 XC2 – XC3 XC4 XD1 – XS1 XD2 – XS2 XD3 –XS2
S1 10 10 10 15 20 25 30
S2 10 10 15 20 25 30 35
S3 10 10 20 25 30 35 40
S4 10 15 25 30 35 40 45
S5 15 20 30 35 40 45 50
S6 20 25 35 40 45 50 55
La tolérance d’exécution ∆cdev recommandée est de 10 mm. Elle peut être réduite si la qualité des surfaces peut être
garantie. Elle doit être d’au moins 40 mm si le béton est coulé sur un béton de propreté, 75 mm au contact direct
du sol.
5 Effort tranchant
Pour les élément de hauteur constante, on définit :
– VRd,c : effort tranchant résistant de calcul en l’abscence d’armatures d’effort tranchant.
– VEN 1992-1-1 : 2004 (F)
Rd,s : effort tranchant de calcul pouvant être repris par les armatures d’effort tranchant.
– VRd,max : valeur de calcul de l’effort tranchant maximal pouvant être repris avant écrasement des bielles de
compression.
6.2.3 Éléments pour lesquels des armatures d'effort tranchant sont requises
5.1 (1)
CasLe ou aucune
calcul armature
des éléments d’effort
comportant tranchant
des armatures n’est
d'effort requise
tranchant (VEdsur
est basé < un
VRd,c )
modèle
de treillis (Figure 6.5). Les valeurs limites de l'angle ! des bielles inclinées de l'âme sont
On a dans ce cas :
données en 6.2.3 (2). h i
1/3
VRd,c = CRd,c k (100ρl fck ) + k1 σcp bw d ≥ VRd,c,min (50)
Les symboles apparaissant sur la Figure 6.5 sont les suivants :
avec : " est l’angle entre les armatures d'effort tranchant et la fibre moyenne de l’élément
– VRd,c,min = (mesuré
(vmin +positivement
k1 σcp ) bw d comme indiqué sur la figure)
– fck (en MPa)
! est l’angle entre la bielle de compression et la fibre moyenne de l’élément
p
– k = 1 + 200/d ≤ 2, 0de(d
F td est la valeur calcul de l'effort de traction dans les armatures longitudinales
en mm).
Asl est la valeur de calcul de l'effort de compression dans le béton dans la direction de
– ρl = bw d ≤ 0, 02 où Asl est la section des armatures tendues totalement ancrées et bw la plus petite largeur
F cd
de la sectionl'axe longitudinal
droite de l'élément
dans la zone tendue.
b est la plus petite largeur
– σcp = NEd /Ac < 0, 2fcd est la contrainte
w de la section
normalecomprise entre la membrure tendue et la
de compression.
membrure comprimée 3/2 1/2
– CRd,c z = 0,est 18/γ , vmin
lecbras de = 0, 035k
levier fck internes,
des forces et k1 = 0,pour
15 (selon l’Annexe
un élément Nationale)
de hauteur constante,
correspondant au moment fléchissant dans l'élément considéré. Pour les calculs à
5.2 Cas ou l'effort tranchant d'une
des armatures section de
d’effort béton armésont
tranchant sans requises
effort normal,
(Von ≥ VRd,c )
Ed peut
normalement adopter la valeur approchée z = 0,9d
Le calcul est basé sur un modèle de treillis (voir figure 9). Les armatures d’effort tranchant sont inclinées d’un
Dans
angle α avecleslaéléments comportant
fibre moyenne. On a des armatures α
généralement de=précontrainte inclinées,
90 (armatures il convient
droites). de prévoir
L’inclinaison des bielles de béton
des armatures longitudinales dans la membrure
comprimé par rapport à la fibre moyenne est notée θ. tendue pour reprendre l'effort de traction
longitudinal dû à l'effort tranchant, tel que défini par l'Expression (6.18).
A
B
Fcd V (cot ! - cot" )
" !z N M
d ! z = 0 .9d
V !z V
Ftd
D s C
J. Averseng 19
bw bw
Eurocode 2 - Extraits des règles 2008
L’angle θ doit être limité. Il doit respecter 1 ≤ cot θ ≤ 2, 5
La résistance à l’effort tranchant VRd est la plus petite des valeurs VRd,s et VRd,max avec, dans le cas d’armatures
droites :
Asw
VRd,s = zfywd cot θ (51)
s
VRd,max = αcw bw zv1 fcd / (cot θ + tan θ) (52)
où :
– s est l’espacement entre cadres ou etriers
– z est le bras de levier des forces internes.
– Asw est l’aire des armatures d’effort tranchant
– fywd est la limite d’élasticité de calcul des armatures d’effort tranchant
– αcw estun coefficient tenant compte de l’état de contrainte dans la membrure comprimée
1 pour les structures non précontraintes
(1 + σ /f )
cp cd pour 0 < σcp ≤ 0, 25fcd
αcw =
1, 25 pour 0, 25fcd < σcp ≤ 0, 5fcd
2, 5 (1 + σcp /fcd ) pour 0, 5fcd < σcp < 1, 0fcd
– v1 est un coefficient de réduction de la résistance du béton fissuré à l’effort tranchant
où :
– hf est l’épaisseur de la membrure à la jonction.
– ∆x est la longueur considérée, bornée à la moitié de la distance entre la section de moment nul et celle de
moment maximal. En présence de charges ponctuelles, ∆x doit être plafonné à la distance entre ces charges.
– ∆Fd est la variation d’effort normal sur la longueur ∆x
EN 1992-1-1 : 2004 (F)
Fd A
Fd beff
!x
sf
!f
A
A
hf
B Fd + !Fd
Asf
Fd + !Fd
bw
Si vEd < 0, 4fctd , aucune armature supplémentaire à celles requises pour la flexion n’est nécessaire.
L’espacement longitudinal maximal entre les cours d’armatures d’effort tranchant ne doit pas dépasser
sl,max = 0, 75d (1 + cot α) (59)
L’espacement transversal des brins verticaux ne doit pas être supérieur à st,max = 0, 75d ≤ 600 mm.
6.1.2 Armatures
Pour garantir une fissuration et des déformations acceptables, la contrainte de traction doit rester inférieure à
0, 8fyk et exceptionnellement à fyk en cas de déformations imposées.
J. Averseng 21
Eurocode 2 - Extraits des règles 2008
6.2.2 Sections minimales
La condition de non-fragilité s’écrit
As,min σs = kc kfct,ef f Act (62)
où :
– As,min est la section minimale d’armature en zone tendue.
– Act est l’aire de béton tendue juste avant fissuration.
– σs est la valeur maximale de la contrainte dans les armatures immédiatement après fissuration, prise au maxi-
mum égale à fyk .
– k est un coefficient qui tient compte de la non-uniformité des contraintes en déformations gênées. Il vaut 1,0
pour les âmes ou membrures de plus grande dimension h ≤ 300 mm, 0,65 lorsque h ≥ 800 mm et varie
linéairement pour h compris entre 300 et 800 mm.
– kc tient compte de la répartition des contraintes juste avant fissuration. Il est égal à :
– 1,0 en traction pure
– 0, 4 [1 − σc / (k1 (h/h∗ ) fct,ef f )] en flexion simple ou composée pour les sections rectangulaires, âmes de
caissons et sections en T
– σc = NbhEd
, contrainte moyenne de compression dans la zone considérée
– h∗ = (min (h, 1 m)
1, 5 en compression
– k1 = 2h∗
3h en traction
– 0, 9Fcr / (Act fct,ef f ) ≥ 0, 5 pour les membrures des caissons et sections en T
où Fcr est la valeur absolue de l’effort de traction dans la membrure juste avant la fissuration déterminée
avec fct,ef f .
Dans le cas des armatures longitudinales de poutres de bâtiment, l’annexe nationale recommande une section minimale
d’armatures
fctm
As,min = 0, 26 bt d ≥ 0, 0013.bt d (63)
fyk
où bt est la largeur moyenne de la zone tendue. Pour ces éléments, la section des armatures tendues ou comprimées
ne doit pas excéder 0, 04Ac .
ou : Ac,eff
hc,eff
– c est l’enrobage.
– k1 tient compte de l’adhérence. Il est égal à 0,8 pour des armatures ε1
HA et 1,6 pour des armatures lisses.
2, 5(h − d)
– k2 tient compte de la distribution des déformations. Il est égal hc,eff = min (h − x)/3
à 0,5 en flexion et 1 en traction simple. En traction excentré, h/2
k2 = ε12ε+ε1 2 , où ε1 et ε2 sont les déformations (de traction) en
fibres extrêmes. Fig. 11 – Aire de béton effective
– k3 = 3, 4 et k4 = 0, 425, selon l’annexe nationale, pour un enro-
bage inférieur ou égal à 25 mm. Pour des enrobages plus grands,
2/3
k3 = 3, 4 (25/c) (avec c en mm).
– Si l’espacement entre armature est > 5 (c + Φ/2) :
Sr,max = 1, 3 (h − x)
où (h−x) représente la distance entre l’axe neutre et la fibre extrême
tendue.
La déformation moyenne s’exprime par :
22
PolyTech’ Clermont-Ferrand 2008
1 fct,ef f σs
εsm − εcm = σs − kt (1 + αe ρp,ef f ) ≥ 0, 6 (65)
Es ρp,ef f Es
dans laquelle :
– σs est la contrainte dans les armatures tendus en section fissurée
– αe est le coefficient d’équivalence EEcm s
– ρp,ef f = Ac,ef
As
f
où Ac,ef f est l’aire de béton effective autour des armatures tendues (voir figure 11)
– kt prend en compte la durée d’application de la charge et vaut 0,6 pour de courtes durées ou 0,4 à long terme.
Ces valeurs sont basés sur les hypothèses suivantes : c = 25 mm ; fct,ef f = 2, 9 MPa ; hcr = 0, 5 ; (h−d) = 0, 1h ;
k1 = 0, 8 ; k2 = 0, 5 ; kc = 0, 4 ; k = 1, 0 ; kt = 0, 4 ; k 0 = 1, 0.
où :
– l/d est la valeur limite du rapport portée/hauteur
– K est un coefficient fonction de différents systèmes structuraux
√ (voir tableau 10)
– ρ0 est le pourcentage d’armatures de référence ρ0 = fck 10−3
– ρ et ρ0 sont respectivement les pourcentages d’armatures tendues et comprimées dans la section la plus sollicitée
Ces valeurs de l/d sont établies pour un cas courant, en admettant que la contrainte σs dans les aciers de la section
la plus sollicitée aux ELS est environs égale à 310 MPa (correspondant à fyk = 500 MPa). Pour d’autres niveaux de
contraintes, il convient de multiplier ces valeurs limites par le rapport
où As,prov est la section d’acier prévue et As,req la section nécessaire aux ELU dans la section considérée.
J. Averseng 23
Eurocode 2 - Extraits des règles 2008
l/d
béton fortement sollicité béton faiblement sollicité
Système structural K
(ρ ≥ 1, 5%) (ρ ≤ 0, 5%)
Tab. 10 – Valeurs de base du rapport portée/hauteur utile pour des éléments en béton armé, en flexion simple (EN
1992-1-1, tab. 7.4NF)
avec : (
1 dans le cas d’un chargement unique de courte durée
– β=
0, 5 pour chargement prolongé ou un grand nombre de cycles
– σs est la contrainte dans les armatures tendues, en section fissurée
– σsr est la contrainte dans les armatures tendues, sous les charges de première fissuration
On peut noter que le rapport σsr /σs est équivalent au rapport Mf iss /M (flexion simple) ou au rapport Nf iss /N
(traction pure).
En règle générale, la meilleure estimation du comportement est atteinte en utilisant fctm comme contrainte limite
en traction. Dans les cas de charge à long terme, pour lesquels le béton subit un fluage, la déformation totale peut
être évaluée en utilisant le module effectif Ec,ef f définit en 2.2.4.
La méthode la plus rigoureuse pour la détermination des flèches consiste à intégrer numériquement la courbure,
évaluée en un grand nombre de sections.
On peut se contenter, dans la plupart des cas, de déterminer la flèche à l’aide du coefficent de distribution ξ en
utilisant des valeurs calculées en supposant des états fissuré et non-fissuré.
24
PolyTech’ Clermont-Ferrand 2008
dans laquelle :
– εcs est la déformation de retrait
– S est le moment statique de la section d’armatures par rapport au centre de gravité de la section
– I est le moment d’inertie de la section
– αe est le coefficient d’équivalence effectif Es /Ec,ef f
S et I doivent être calculés dans les états fissuré et non-fissuré, afin d’estimer la courbure finale à l’aide du coefficient
de distribution définit en 67.
7.1 Espacement
Le diamètre de courbure des armatures doit être tel qu’il n’entraine pas de fissure de flexion dans l’armature et
de rupture de béton dans la partie courbe. Pour éviter d’endommager l’armature, le diamètre φm du mandrin de
cintrage doit être au minimum égal à φm,min = 4φ si φ ≤ 16 mm, et à φm,min = 7φ sinon.
Le risque de rupture du béton peut être négligé si :
– l’ancrage nécessaire de la barre est inférieur à 5φ au-delà de la partie courbe.
– la barre est éloignée de la surface et il existe une barre transversale de diamètre supérieur à φ en partie courbe.
– la diamètre du mandrin φm ≥ φm,min (voir ci-dessus)
Dans le cas contraire, il convient d’augmenter le diamètre de cintrage afin que
Fbt 1 1
φm ≥ + (69)
fcd ab 2φ
où :
– Fbt est l’effort de traction du aux charges ultimes à l’origine de la partie courbe
– ab est la moitié de l’entraxe entre barres. Pour une barre proche du parement, ab doit être pris comme la
distance de son axe au parement.
J. Averseng 25
Eurocode 2 - Extraits des règles 2008
7.3 Ancrage
La longueur d’ancrage de référence, nécessaire pour ancrer l’effort Asd σsd qui règne dans une barre droite est
φ σsd
lb,rqd =
4 fbd
où σsd est la contrainte de calcul dans la barre au niveau de la section à partir de laquelle on mesure l’ancrage. En
général, σsd = fyd (ancrage total).
où les αi permettent de tenir compte de l’effet de la forme des barres, de l’enrobage, de l’effet de confinement, en
respectant α2 α3 α5 ≥ 0, 7. La valeur de ces coefficients est donnée dans le tableau 11.
26
PolyTech’ Clermont-Ferrand 2008
Dans le cas de barres pliées, la longueur d’ancrage (de référence ou de calcul) se mesure le long de l’axe de la barre.
Une simplification permet de mesurer une longueur d’ancrage équivalente lb,eq assimilable à l’encombrement
géométrique de l’ancrage. Elle peut être prise égale à α1 lb,rqd pour un coude, crochet ou boucle normale, à α4 lb,rqd en
présence d’une barres transversale soudée (voir figure 16).
coude normal
≥ 5Φ
Φt ≥ 0, 6Φ ≥ 5Φ
≥ 150o
lb,eq
lb,eq lb,eq
avec barre
crochet normal boucle normale transversale soudée
J. Averseng 27
Eurocode 2 - Extraits des règles 2008
7.4 Recouvrements
Les recouvrements ont pour fonction de transmettre les efforts d’une barre à une autre lorsque leur continuité ne
peut être assurée (grande longueur, reprise de bétonnage...). Ils diminuent localement la ductilité aussi il convient de
ne pas les concentrer dans les zones fortement sollicitées et de les disposer de manière symétrique pour toute section.
l0 = α6 lbd (72) l0
où :
– l0 doit rester supérieure à
0, 3α6 lb,rqd
l0,min = max 15φ (73) 0, 65l0 0, 65l0
200 mm ρ1 = 50%
Des armatures transversales sont nécessaires pour s’opposer aux efforts transversaux de traction.
Lorsque φ < 20 mm ou lorsque ρ1 < 25%, on peut considérer que les armatures transversales nécessaires par
ailleurs suffisent.
Lorsque φ > 20 mm, il convient que la section totale Ast d’armatures transversales soit ≥ As , la section d’une
des barres en recouvrement. Les barres transversales doivent être disposées perpendiculairement, entre le parement
et le béton.
Si ρ1 ≥50% et si a ≤ 10φ, il convient d’utiliser des cadres, étriers ou épingles.
Ces dispositions sont résumées dans la figure 19
28
PolyTech’ Clermont-Ferrand 2008
l0 l0
l0 /3 l0 /3 4φ l0 /3 l0 /3 4φ
≤ 150 mm ≤ 150 mm
! ! ! !
As t/2 As t/2 As t/2 As t/2
7.6.1 Ancrage
Les paquets de barres tendues peuvent être arrêtés au droit des appuis intermédiaires et d’extrémité. Lorsque
φn ≥ 32 mm, il convient de décaler les arrêts de barres (voir figure 20).
≥ lb ≥ 1, 3lb
Fs Décalage des arrêts de
barres (paquet tendu)
Fs
Paquet comprimé
Lorsque le décalage est supérieur à 1, 3lb,rqd (où lb,rqd est déterminé pour une barre), il est possible d’utiliser le
diamètre φ de la barre pour évaluer lbd . Dans le cas contraire, il convient d’utiliser φn .
Le décalage n’est pas nécessaire pour les paquets comprimés. Si φn ≥ 32 mm, il faut prévoir au moins 4 cours
d’armatures transversales de diamètre ≥ 12 mm aux extrémités du paquet + un cours supplémentaire juste après
l’arrêt de la barre.
J. Averseng 29
Eurocode 2 - Extraits des règles 2008
7.6.2 Recouvrement
La longueur de recouvrement se calcule de manière similaire au cas des barres isolés, en utilisant le diamètre
équivalent φn .
Dans le cas de paquets constitués de 2 barres avec φn ≤ 32 mm, il n’est pas nécessaire de décaler les arrêts de
barre et φn est utilisé pour le calcul de l0 .
Dans les autres cas, il convient de décaler les arrêts de barre d’au moins 1, 3l0 longitudinalement (l0 étant
déterminé pour une barre unique). Une quatrième barre peut être utilisée (voir figure 21).
3 3
4 4
Grandeurs
f contrainte résistante de matériau (ex : fc )
A section (ex : Ac , As . . . )
F action
G action permanente
Q action variable
M moment fléchissant
N effort normal
V effort tranchant
T moment de torsion
S moment statique
D, d diamètre
r rayon
a distance
∆. . . tolérance
b largeur totale
d hauteur utile = distance fibre supérieure comprimée à As
h hauteur totale
l longueur
1/r courbure
t âge
X profondeur de l’axe neutre
z bras de levier (entre résultantes de traction et de compression)
h0 rayon moyen
i rayon de giration
30
PolyTech’ Clermont-Ferrand 2008
e excentricité
k coefficient
α facteur, rapport
β facteur, rapport
γ coefficient partiel
ε déformation
ρ pourcentage (ex : ρs pourcentage d’armature)
σ contrainte
φ diamètre de barre
ϕ coefficient de fluage
Indices
Le cumul est possible, en séparant ou non par une virgule.
c béton (comprimé)
ct tendu
y acier de béton armé (ex : fy )
s acier de béton armé tendu (ex : As )
s0 acier de béton armé comprimé
d “design” = de calcul (ex : Xd est une valeur de calcul)
k valeur caractéristique (ex : fck = résistance caractéristique du béton en compression)
m valeur moyenne (ex : fcm , Ecm . . . )
u valeur ultime
R résistant
E “effect” = effet des actions = sollicitant
ef f valeur effective (ex : Ec,ef f )
w âme de poutre, nervure de poutre en T
g granulat
p précontrainte
J. Averseng 31