Cours Métrologie

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Chapitre 1: Généralités sur la Métrologie

1.1. Introduction

La Métrologie au sens étymologique du terme se traduit par « Science de la mesure et


ses applications ». Son objectif principal est de déterminer des
grandeurs à mesurer qui peuvent être fondamentales comme par exemple une
longueur, une masse, un temps... ou dérivées des grandeurs
fondamentales comme par exemple une surface, une vitesse...
Mesurer une grandeur physique consiste à lui attribuer une valeur quantitative en
prenant pour référence une grandeur de même nature appelée unité.

1.2. Utilité de la Métrologie

- Maîtriser les processus de fabrication;


- Vérifier et évaluer la conformité des produits aux spécifications techniques et
réglementaires;
- Contrôler la qualité des produits;
- Vérifier l’exactitude des résultats analytiques;
- Assurer la loyauté des échanges commerciaux et la protection
des intérêts du consommateur;
- Assurer la protection de la santé et de la sécurité des citoyens;
- Assurer la préservation et la protection de l’environnement;

1.3. Vocabulaire métrologique

Matériau de référence: Matériau suffisamment homogène et stable en ce qui

concerne des propriétés spécifiées, qui a été préparé pour être adapté à son

utilisation prévue pour un mesurage ou pour l'examen de propriétés

qualitatives.

Grandeur : Propriété d’un phénomène, d’un corps ou d’une substance, que l’on peut
exprimer quantitativement sous forme d’un nombre et d’une référence’’
Selon le type de référence, la valeur d’une grandeur est :
* soit le produit d’un nombre et d’une unité de mesure ;
Exemple : Longueur d'une tige donnée : 5,34 m ou 534 cm.
Il est important de noter que l’unité est généralement omise pour les grandeurs sans
dimension. Exemple :
En mécanique des fluides, le nombre d'Archimède (AR) = force de gravité*force
d'inertie/force visqueuse au carré.
- Transfert de chaleur, le nombre de Biot = transfert de chaleur à la surface/transfert
dans le corps
- Nombre de Carnot = Efficacité du cycle de Carnot.
- la denité d
* soit un nombre et la référence à une procédure de mesure ;
Exemple : Dureté C de Rockwell d'un spécimen donné : 43,5 HRC
* soit un nombre et un matériau de référence.
Exemple: Concentration arbitraire en quantité de matière de lutropine dans un
spécimen donné de plasma sanguin humain en utilisant l'étalon international, 80/552
de l’OMS : 5,0 UI/l, où «UI» signifie «unité internationale de l'OMS».

Mesurage: C’est l’ensemble des opérations permettant d’attribuer une valeur à la


grandeur mesuré.

Mesurande : C’est la grandeur que l'on veut mesurer (Ex.


Température, Pression, Dimension…)

Résultat de mesurage : C’est la valeur attribué à la grandeur (à la mesurande)


obtenue par mesurage.

Etalon: Réalisation de la définition d'une grandeur donnée, avec une valeur


déterminée et une incertitude de mesure associée, utilisée comme référence.

Etalonnage : C’est l’ensemble des opérations établissant, dans des conditions


spécifiées, la relation entre les valeurs indiquées par un appareil de mesure ou un
système de mesure, ou les valeurs représentées par une mesure matérialisée et les
valeurs connues correspondantes d’une grandeur mesurée.

1. 4. Types de Métrologie

La métrologie est la science des mesures, elle embrasse tous les aspects aussi bien
théoriques que pratiques. Ces mesures sont obtenues avec un niveau d’incertitude bien
déterminé et concernent pratiquement tous les domaines de la science et de la
technologie. Elle peut être divisée en trois types :

1.4.1. Métrologie scientifique ou fondamentale


Appelée aussi métrologie fondamentale ou de laboratoire, la métrologie scientifique
traite l’organisation et du développement des étalons de mesures et de leur maintien à
niveau (au plus haut niveau).
La métrologie fondamentale n’a pas de définition internationale, mais elle indique le
plus haut niveau d’exactitude pour un domaine donné. La métrologie fondamentale,
par conséquent, doit être considérée comme la branche la plus haute de la métrologie
scientifique.

1.4.2. Métrologie appliquée ou Industrielle


La métrologie industrielle vise à assurer le fonctionnement adéquat des instruments
de mesure utilisés dans l’industrie, comme dans la production et les processus
d’essais.

1.4.3. Métrologie légale


La métrologie légale est concernée par les mesures qui ont une influence sur la
transparence des transactions économiques, sur la santé et la sécurité. En d’autres
termes, il s’agit d’un ensemble des règles que l’État impose concernant le système
d’unités, la production, ou l’utilisation d’instruments de mesure.

1.5. Institutions internationales de métrologie

1.5.1. Convention du Mètre

La Convention du Mètre est le traité international signé le 20 mai 1875 à Paris


(France) par dix-sept États dans le but d'établir une autorité mondiale dans le domaine
de la métrologie. Elle succède ainsi à la commission internationale du mètre mise en
place en 1870. Pour ce faire, trois structures ont été créées. La Convention délègue
ainsi à la Conférence Générale des Poids et Mesures (CGPM), le Comité
International des Poids et Mesures (CIPM) et le Bureau International des Poids et
Mesures l'autorité pour agir dans le domaine de la métrologie, en assurant une
harmonisation des définitions des différentes unités des grandeurs physiques. Ces
travaux ont finalement mené à la création du Système International d'unités (SI).
1.5.2. Conférence Générale des Poids et Mesures (CGPM)

La CGPM a pour mission :


 d'élire les membres du CIPM ;
 de discuter et de décider des mesures nécessaires pour assurer l'extension et
l'amélioration de la mise en œuvre du Système International d'unités, le SI ;
 de sanctionner les résultats des nouvelles déterminations métrologiques
fondamentales et d'adopter les diverses résolutions scientifiques de portée
internationale ;
 d'adopter les décisions importantes concernant le fonctionnement et le
développement du BIPM.

1.5.3. Comité International des Poids et Mesures (CIPM)

Le CIPM a pour mission :

 de préparer les propositions et recommandations à soumettre à la CGPM ;


 de superviser et diriger les travaux du BIPM ;
 d'établir un rapport annuel sur la situation financière et administrative du
BIPM.

1.5.4. Bureau International des Poids et Mesures (BIPM)

Le BIPM, situé au "Pavillon de Breteuil" à Sèvres (Paris), est un laboratoire de


métrologie scientifique dont la mission essentielle est d'assurer l'uniformité des
mesures (aussi bien physiques que chimiques) dans le monde. Le Directeur du BIPM
est nommé par la CGPM. Le BIPM effectue des recherches fondamentales visant à
améliorer les étalons de références en collaboration avec les Instituts Nationaux de
Métrologie (INM), de participer et d'organiser des comparaisons internationales, de
conserver les étalons de référence dont il a la charge.

1.5.5. Organisation Internationale de Métrologie Légale (OIML)

L’OIML a pour objectif de :


 développer des modèles de réglementation, normes et documents afférents
destinés à être utilisés par les autorités de métrologie légale et l’industrie ;
 fournir des systèmes de reconnaissance mutuelle qui réduisent les barrières au
commerce et les coûts dans un marché mondial ;
 représenter les intérêts du monde de la métrologie légale au sein des
organisations et forums internationaux qui sont concernés par la métrologie, la
normalisation, les essais, la certification et l’accréditation ;
 promouvoir et faciliter l’échange de connaissances et de compétences au sein
de la communauté mondiale de la métrologie légale ;
 en coopération avec d’autres organismes de métrologie, faire prendre
conscience de la contribution qu’une infrastructure de métrologie légale solide
peut apporter aux économies modernes.

1.6. Institutions nationales de métrologie

La loi 90‐ 18 relative au Système National Légal de Métrologie fixe les règles
générales concourantes à la protection du citoyen et de l’économie nationale. Ce
dernier utilise le système International d’unités (SI). Il comporte les sept unités de
base.
Le système national légal de métrologie a pour mission :
 l’approbation de modèles d’instruments de mesure ;
 la vérification primitive des instruments de mesure neufs ;
 la vérification périodique ;
 la vérification primitive des instruments de mesure réparés ;
 la surveillance.
Chapitre 2: Système International de mesure SI

2.1. Introduction

Pour établir un système d’unités, comme le Système international d’unités (SI), il est
nécessaire tout d’abord d’établir un système de grandeurs et une série d’équations
définissant les relations entre ces grandeurs. Ceci est nécessaire parce que les
équations reliant les grandeurs entre elles déterminent celles reliant les unités entre
elles. Il est commode aussi de choisir les définitions d’un nombre restreint d’unités
que nous appelons les unités de base, et de définir ensuite les unités des autres
grandeurs comme produits de puissances des unités de base, que nous appelons les
unités dérivées. De manière similaire, les grandeurs correspondantes sont décrites
comme grandeurs de base et grandeurs dérivées, et les équations donnant les
grandeurs dérivées en fonction des grandeurs de base sont utilisées pour exprimer les
unités dérivées en fonction des unités de base. Il est donc logique que le choix des
grandeurs et des équations reliant les grandeurs précède celui des unités.

2.2. Système international d’unité

En 1960, la 11e Conférence Générale des Poids et Mesures (CGPM) a défini les sept
unités de base du Système international d'unités (SI), fondé sur le système métrique
décimal (on passe d’une unité à ses multiples ou sous-multiples à l’aide de puissances
de 10) sauf pour la mesure du temps et d'angle.

2.2.1. Unités SI de base

Les symbole des sept grandeurs et unités de bases du SI sont regroupés dans le
Tableau 2.1.
2.2.1. Unités SI dérivées

Les unités dérivées sont formées à partir de produits de puissances des unités de base.
Les unités dérivées cohérentes sont des produits de puissances des unités de base qui
ne font pas intervenir d’autre facteur numérique que 1. Les unités de base et les unités
dérivées cohérentes du SI forment un ensemble cohérent, désigné sous le nom
d’ensemble d’unités SI cohérentes.

Le Tableau 2.2 présente un certain nombre d’exemples de grandeurs dérivées, avec


les unités dérivées cohérentes correspondantes exprimées directement en fonction des
unités de base.

Par souci de commodité, certaines unités dérivées cohérentes ont reçu un nom spécial
et un symbole particulier. Elles sont au nombre de vingt-deux et certaines d’elles sont
mentionnées au Tableau 2.3. Ces noms spéciaux et ces symboles particuliers peuvent
eux-mêmes être utilisés avec les noms et les symboles d’autres unités de base ou
dérivées pour exprimer les unités d’autres grandeurs dérivées. Quelques exemples
figurent au Tableau 2.4. Les noms spéciaux et les symboles particuliers permettent
d’exprimer, sous une forme condensée, des combinaisons d’unités de base
fréquemment utilisées, mais souvent ils servent aussi à rappeler au lecteur la nature de
la grandeur concernée.

2.3. Multiples et sous-multiples décimaux des unités SI


La CGPM a adopté une série de noms de préfixes et symboles de préfixes pour former
les noms et symboles des multiples et sous-multiples décimaux des unités SI. Les
préfixes et symboles de préfixes qui ont été adoptés figurent au Tableau 2.5.

2.4. Unités en dehors du SI

Certaines unités en dehors du SI sont encore utilisées dans les publications


scientifiques, techniques et commerciales, et qu’elles continueront à l’être encore
pendant de nombreuses années. Certaines unités en dehors du SI sont importantes,
d’un point de vue historique, dans la littérature traditionnelle. D’autres unités en
dehors du SI, comme les unités de temps et d’angle, sont tellement ancrées dans
l’histoire et la culture humaine qu’elles continueront à être utilisées dans un avenir
prévisible. Sur le Tableau 2.6 sont portées quelques unités en dehors du SI.
Chapitre 3: Caractéristiques métrologiques des appareils de mesure

3.1. Introduction

Les caractéristiques métrologiques des instruments de mesure sont définies dans le


cadre du Vocabulaire International de Métrologie et comprennent, entre autre: Les
erreurs de mesure, l'étalonnage du capteur, limites d'utilisation, sensibilité, dérive,
rapidité et temps de réponse, reproductibiité et répétabilité. Tandis que, la qualité d'un
appareil de mesure est définie par l'étendue de mesure, la sensibilité, la précision, la
justesse, et fidélité.

3.2. Erreur et incertitude

Le mot incertitude signifie doute; l'incertitude d'un mesurage reflète l'impossibilité de


connaître exactement la valeur du mesurande.
L'incertitude de mesurage est un paramètre, associé au résultat d’un mesurage, qui
caractérise la dispersion des valeurs qui pourraient raisonnablement être attribuées au
mesurande.
Dans la pratique il existe de nombreuses sources possibles d'incertitude dans un
mesurage, telle que:
- la définition incomplète du mesurande;
- un échantillonnage non représentatif;
- une connaissance insuffisante ou un mesurage imparfait des conditions
d'environnement;
- un biais (dû à l'observateur) dans la lecture des instruments analogiques;
- la résolution de l'instrument;
- des valeurs inexactes des étalons et matériaux de référence;
- des valeurs inexactes des constantes et des paramètres retenus;
- des approximations dans la méthode de calcul des incertitudes ou dans le processus
de mesure.

3.2.1. Erreur absolue


L'erreur absolue est l'écart qui existe entre la valeur mesurée (X) et la valeur vraie
(Xe) (théorique exacte) de la grandeur physique.

= −

Erreur absolue= résultat de mesurage - valeur vraie de la grandeur physique exprimée


avec la même unité.

L'incertitude absolue est la limite supérieure de l'erreur absolue.

∆ = sup (| |)

3.2.2. Erreur relative: L'erreur relative est le quotient de l'erreur absolue à la valeur
exacte.


(%) = =

L'incertitude relative est la limite supérieure de l'erreur relative.


∆ =

3.2.3. Expression du résultat:

Le résultat peut s'exprimer de deux façons:

- La valeur adoptée est égale à la valeur mesurée suivie de l'évaluation de l'incertitude


absolue :

= ± ( é)

- La valeur adoptée est égale à la valeur mesurée suivie de l'évaluation de l'incertitude


relative :


= ± (%)

3.3. Evaluation d'une incertitude

Il existe deux modes d'évaluation de l'incertitude d'une grandeur, l'évaluation de Type


A et l'évaluation de Type B.
- Une évaluation est dite de Type A, lorsqu'une grandeur est estimée par des moyens
statiques.

L'incertitude s est déterminée par le calcul de l'écart type empirique corrigé dit
expérimental:

1
= = × ( − )
−1

Avec moyenne arithmétique: = ∑

Alors l'incertitude-type est =

L'incertitude est souvent élargie par l'application s'un coefficient k. Pour une fiabilité
de 95%, k=2 et pour une fiabilité de 99%, k=3.

- Une évaluation est dite de Type B, quand une grandeur est estimée par un modèle
probabiliste (estimée par des informations, expériences, certificat d'étalonnage..).
Exemples:

- Une pesée est faite par une balance numérique de résolution b= 1g (indicateur

numérique). Alors: = = 0.3 . Si la masse mesurée est de 112g et si la

résolution est la seule incertitude:

= 112,0 ± 0.6 ; 95%

- Lors d'un dosage colorimétrique l'expérimentateur verse à l'équivalence 15.6 mL de


la solution titrante. La détermination de l'équivalence s'effectue à la goutte près
(0.04mL) et burette utilisée est de classe A (0.02 mL).

. .
Alors: = = 0.023 = = 0.012
√ √

Au final: , = √0.023 + 0.012 = 0.026 et = 15.60 ±


0.06 ; 95%

3.4. Classification des erreurs de mesure

On a deux types d'erreurs:

3.4.1. Erreur systématique

C'est une erreur qui est dues à des causes connues qui peuvent être déterminées
complètement. Ce type d'erreurs est susceptible d'être éliminé par des corrections
convenables. La valeur ajoutée est égale à l'opposé de l'erreur systématique estimée.

Parmi ces erreurs:

- Erreur de zéro (offset)

- Erreur d'échelle qui est une erreur qui dépend de façon linéaire de la grandeur
mesurée.

- Erreur de linéarité: La caractéristique n'est pas droite.

- L'erreur de mobilité: cette erreur est souvent due à une numérisation du signal.
La correction d'une erreur systématique est effectuée par l'ajout d'une valeur
algébriquement au résultat brut d'un mesurage. la correction est égale à l'opposé de
l'erreur systématique estimée.

3.4.2. Erreur aléatoire ou fortuites

C'est toute erreur qui n'obéit à aucune loi connue lorsqu'elle est prise sur un seul
résultat. Une erreur est aléatoire lorsque, d'une mesure à l'autre, la valeur obtenue peut
être surévaluée ou sous-évaluée par rapport à la valeur réelle.

Exemple:

La mesure du temps avec un chronomètre. L'erreur vient du temps de réaction


l'expérimentateur au démarrage et à l'arrêt du chronomètre.

3.4.3. Erreur parasite

Ces erreurs proviennent d'une faute lors de la mesure. Ex. Confusion entre les chiffres
3 et 8.

3.5. Principaux caractéristiques d’un instrument de mesure

3.5.1. Etendue de mesure

C'est l'ensemble des valeurs d’une grandeur à mesurer pour lesquelles l’erreur d’un
instrument de mesure est supposée maintenue entre des limites spécifiées.
Gamme de Gamme de
mesure min mesure max

Etendue de mesure

3.5.2. Résolution

C’est la plus petite différence d’un dispositif afficheur qui peut être aperçue d’une
manière significatif.

3.5.3. Sensibilité
Soit X la grandeur à mesurer, et x le signal ou l'indication fourni par l'appareil. A
toutes valeurs de x, appartenant à l'étendue de mesure, correspond une valeur de x,
(x=f(x)). La sensibilité autour d'une valeur X0 de X est m=dx/dX(X0)=f'(X0). Si la
fonction est linéaire, alors la sensibilité de l'appareil est conxtante. Lorsque X et x
sont de la même nature; m qui est alors sans dimension peut être appelée gain. Gain
(dB)=20log(m).

3.5.4. Justesse

C'est les résultats les plus proches possibles de la valeur « VRAIE ». L’erreur de
justesse dépend de la qualité de fabrication de l’instrument : C’est la composante
systématique de l’erreur d’un instrument de mesure (paramètre de position). C’est la
moyenne M barre qui résulterait d’un nombre finie de mesurage de même mesurante
effectué dans les conditions de répétitivité moins la valeur vraie de mesurante M.

= −

La valeur vraie est l'origine et l'erreur de justesse est le barycentre de l'ensemble des
mesures.
3.5.5 .Fidélité

Méthode qui donne des résultats identiques pour une série de mesures consécutives.

C’est la composante aléatoire de l’erreur d’un instrument de mesure (paramètre de


dispersion).

- Si effectue un ensemble de mesures d'une grandeur G, on obtient une valeur


maximum et une valeur minimum. Les erreurs limites de fidélité sont alors:

ex: des mesures répétées à l'aide d'un voltmètre donne: Umax=100.2V, Umin=99.7V,
F=+/-0.25V.

- Elle représente la dispersion des mesures Mi d'une même grandeur et elle est
caractérisée par son écart-type estimé. L'erreur de fidélité est égale à 6 fois la valeur
de l'écart type :

=6×

3.5.6. Précision

Classe de précision d'un appareil de mesure correspond à la valeur en % du rapport


entre la plus grande erreur possible sur l'étendue de la mesure.


(%) = 100.
é
Lorsque l'appareil de mesure est un appareil numérique,

é
(%) = 100.

ex: un 400g, 0.001g

3.5.7. Exactitude

Aptitude d’un instrument de mesure à donner des indications proches de la valeur


vraie d’une grandeur mesurée. L’erreur d’exactitude comprend l’erreur de
justesse et l’erreur de fidélité. L’exactitude correspond à l’incertitude de mesure de
l’instrument.

=| |±3×

3.5.8. Répétabilité

Ecart observé lors de mesurages successifs d’une même grandeur dans


des conditions identiques.

– même méthode ; – même individus (échantillon) ; – même laboratoire ; – même


opérateur ; – même équipement ;– même ...

3.5.9. Reproductibilité

Ecart observé lors de mesurages successifs d’une même grandeur


en faisant varier les conditions.

– même méthode ; – même individus ; – laboratoire différent ; – opérateur différent ;


– équipement différent ;

Application:
Chapitre 4: Mesure et contrôle

4.1. Introduction

Les instruments de mesure se divisent en deux grandes classes: Instruments de mesure


directe et indirecte. La qualité des mesures dépendent fortement de la précision de ces
instruments.

4.2. Règle

Une règle est un instrument qui sert à mesurer à tracer des droites, à mesurer une
longueur.

4.3. Trusquin

Le Trusquin est un outil de traçage qui permet le marquage avec précision de repères
sur une pièce. C'est un instrument de mesure et de contrôle fiable et précis, simple
d'utilisation. Il est utilisé principalement en menuiserie et en fabrication mécanique.

Trusquin à vernier
Exemple: Trusquin 300mm-0.02mm

- Classe 0

- Précision 0.02mm (1/50ème)

- Erreur de justesse ±28

- Erreur de fidélité ±12

- Capacité maximum de mesure: 300 mm

Avant d'effectuer un traçage, il faut:

- Fixer la pointe à tracer

- Vérifier que le Trusquin est sur zéro quand la pointe à tracer touche le marbre.

- Régler la règle principale ajustable (pour réglage du zéro).

4.4. Pied à coulisse

Le pied à coulisse est un instrument qui permet de mesurer des dimensions composé
d’un mors fixe, d’un mors mobile et d’une vis de maintien en position et
éventuellement d’une jauge de profondeur. La partie mobile comporte le système de
mesure appelé vernier.

Pour mesurer une pièce, on intercale la pièce entre les deux mâchoires et on lit la
mesure sur la partie graduée du pied à coulisse. Cet instrument est très utilisé pour la
mesure des spécifications dimensionnelles des pièces.
4.5. Jauge de profondeur

La jauge de profondeur est un instrument de mesure similaire au pied à coulisse


destiné à la détermination et au contrôle de petites distances. Cet outil est capable de
mesurer différentes caractéristiques, telles que la longueur (forme extérieure), le
diamètre intérieur et les différences de hauteur.
4.6. Le micromètre ou palmer

Le micromètre (ou Palmer du nom de son inventeur français) est un instrument de


mesure directe pouvant délivrer des mesures de l'ordre de 10 micromètre ou 1
centième de millimètre, donc sa précision est plus grande qu'un pied à coulisse.
Son utilisation est basée sur le principe de vis écrou, la vis micrométrique constitue la
touche mobile en rotation et en translation. La vis pénètre dans un corps cylindrique
comportant la génératrice de repérage portant la graduation en mm et en demi-mm.
Lorsque le vis se déplace d'un tour la touche mobile se rapproche de la touche fixe du
pas P égale à 0.5 mm, la douille ou tambour est divisé en 50 partie, dont chaque
division représente 0.01 mm (1/100mm). Le dispositif à friction permet de limiter la
pression de contact des touches, ce qui évite les erreurs de mesure.

4.7. Rapporteur

Un rapporteur d’angle est un instrument géométrique qui sert à mesurer l'angle que
font deux lignes ou deux plans dans un même espace donné. il existe différents types
de rapporteurs d’angle tels que les rapporteurs d’angle fixe, les rapporteurs d’angle
pivotant, les rapporteurs d’angle coulissant, etc.

4.8. Comparateur

Le comparateur est un appareil de mesure de longueur qui indique une mesure relative
par rapport à un point de référence. Il est constitué d'un cadran gradué avec une
aiguille pivotant en son centre. Autour du cadran une lunette comportant un ou
plusieurs index peut pivoter manuellement. L'index permet à l'utilisateur de
matérialiser le point zéro.
Le comparateur dit à course normale comporte un totaliseur qui indique le nombre de
tours effectués par l'aiguille. Par exemple, pour un comparateur ayant une course de
10 millimètres, chaque tour d'aiguille représente 1 millimètre. Si le palpeur se déplace
d'un millimètre, l'index du totaliseur marquera un.
Le palpeur est constitué de deux parties : la tige et la touche. La touche est vissée au
bout de la tige. Il est possible d'utiliser diverses formes de touche et ainsi adapter la
forme de l'extrémité à la pièce à mesurer.
Le comparateur est constitué d'une tige mobile en translation. Le déplacement de la
tige mobile en translation est transmis à un dispositif mécanique transformant la
translation de la tige en rotation de l'aiguille. L'angle total de rotation est
proportionnel au déplacement en translation de la tige.
Pour effectuer une mesure on fait un point zéro à l'aide par exemple d'une cale étalon.
Le corps du comparateur étant fixe on place la pièce à mesurer sous le comparateur
qui indique alors la différence entre le point de référence et la dimension de la pièce
mesurée.

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