SVT - Origine Du Génotype
SVT - Origine Du Génotype
SVT - Origine Du Génotype
MOTS-CLÉS
ADN, ADN polymérase, anaphase, ascension polaire, autosome, caryotype, chromatide, cellule somatique, cellule
germinale, chromatine, chromosome, clone, complémentarité, cytodiérèse, diploïde, double hélice, fuseau de
division, gène, haploïde, histone, information génétique, métaphase, mitose, méiose, nucléotides (adénine, thymine,
cytosine, guanine), œil de réplication, plaque équatoriale, phases du cycle cellulaire (G0, G1, S G2), prophase,
réplication semi conservative, reproduction conforme, séquence, télophase,
COURS
I- Le cycle cellulaire
Le cycle cellulaire est l’ensemble des évènements se déroulant entre la formation de la cellule par division d’une
cellule mère jusqu’à sa propre division pour donner deux nouvelles cellules.
Il comprend deux phases : l’interphase comprise entre la fin d’une division et le début de la suivante et la mitose
qui est la phase de division cellulaire. L‘interphase est marquée par la présence du noyau limité par une enveloppe
nucléaire et par de fortes activités de synthèse de la cellule alors que la mitose est caractérisée par la disparition de
cette enveloppe et par l’apparition des chromosomes. L’interphase est subdivisée en trois phases G1, S et G2.
Après la mitose, les cellules peuvent soit passer en G1, soit entrer en G0, c’est-à-dire l’état de quiescence (de repos)
des cellules qui ne se divisent pas.
La durée du cycle cellulaire peut varier d’un type cellulaire à l’autre et même pour un type cellulaire donné. C’est
principalement la durée de la phase G1 qui varie.
Le cycle cellulaire est régulé : il existe plusieurs points de contrôle entre les phases du cycle qui ont pour but de
vérifier l’intégrité du l’information génétique et de sa transmission de la cellule mère vers les cellules filles.
Les nucléotides liés entre eux (liaison phosphodiester) forment une chaine polynucléotidique appelée brin.
L’ADN est composé de deux brins. On dit que la molécule d’ADN est bicaténaire. Ces deux brins de l’ADN sont
appariés (ou hybridés) grâce à des liaisons hydrogène établies entre les bases azotées des nucléotides des deux
brins. Ces liaisons se font entre bases azotées complémentaires. Les bases puriques (A et G) s’associent avec
les bases pyrimidiques (T et C), selon le principe suivant : A s’associe à T (et inversement) grâce à deux liaisons
hydrogènes, G s’associe à C (et inversement) grâce à trois liaisons hydrogènes. Cette complémentarité constitue
un principe immuable et universel. Elle est retrouvée tout le long de la molécule d’ADN, chez tous les êtres vivants
(sauf chez certains virus).
Les deux chaînes polynucléotidiques sont associées entre elles dans une orientation inverse ; elles sont dites
antiparallèles.
La séquence d’un ADN correspond à l’ordre d’enchaînement des nucléotides. Cette séquence constitue
l’information génétique de la molécule. Cette information génétique de l’ADN est en réalité organisée en unités
fonctionnelles appelées gènes. Chaque gène code pour un protéine déterminée et contrôle un caractère
héréditaire. On estime que le génome humain contient environ 25 000 gènes. Chaque gène est caractérisé par une
séquence de nucléotides qui lui est propre et l’emplacement qu’il occupe sur la molécule d’ADN appelé locus.
Tout ce qui est nécessaire à l’organisme pour sa croissance, son développement, son fonctionnement, son immunité,
sa reproduction est déterminée par les gènes.
Toutes les cellules d’un organisme possèdent les mêmes gènes mais elles n’expriment qu’une partie de cette
information génétique ce qui leur permet d’assurer une fonction précise.
Caryotype masculin
Remarque : chez les procaryotes, l’unique chromosome est formé d’une molécule circulaire d’ « ADN nu » c’est-à-
dire non associée à des protéines.
Ces deux molécules d’ADN obtenues à la fin de la réplication sont reliées entre elles au niveau d’une structure
appelée centromère. Durant ce phénomène progressif, la structure des chromosomes est modifiée : les
chromosomes monochromatidiens deviennent des chromosomes à deux chromatides identiques (même
séquence d’ADN).
Les différentes étapes de la mitose assurent la conservation de toutes les caractéristiques du caryotype au
cours des générations cellulaires : même nombre de chromosomes, mêmes types de chromosomes. Ainsi, les deux
cellules provenant par mitose d'une cellule initiale possèdent exactement la même information génétique.
Cellule diploïde
2n chromosomes bichromatidiens
Métaphase 1 Alignements des bivalents de part et d’autre du plan
équatorial
Cellule diploïde
2n chromosomes bichromatidiens
Cellule diploïde
2 lots de n chromosomes bichromatidiens
Cellules haploïdes
n chromosomes bichromatidiens
-
Métaphase 2 Alignements des chromosomes sur plan équatorial
Cellules haploïdes
n chromosomes bichromatidiens
Cellule haploïde
n chromosomes bichromatidiens
4 cellules haploïdes
n chromosomes monochromatidiens
La méiose n’est pas une reproduction conforme. Elle modifie le caryotype et donc l’information génétique. Elle permet
de diviser par deux le nombre de chromosomes et donc la quantité d’ADN dans les cellules filles.
APPLICATIONS
VRAI ou FAUX
Repérez les informations exactes et corriger celles qui sont fausses en justifiant la réponse.
QCM
Pour chaque question, identifiez-la ou les bonne(s) réponse(s) :
1 L'ADN est :
a. constitué de deux brins correspondant à deux séquences nucléotidiques identiques
b. constitué de deux molécules d'ADN complémentaires
c. schématisé par une échelle dont les barreaux sont des bases azotées
d. une molécule universelle car elle existe chez tous les êtres vivants
e. une molécule dont la structure a été découverte par Watson et Crick en 1953
5- Les chromosomes :
a. sont toujours formés de deux chromatides
b. sont toujours formés d'une seule chromatide
c. sont visibles en permanence dans les cellules eucaryotes
EXERCICE
Déduire des résultats des expériences de Meselson et Stahl les arguments permettant de réfuter une
hypothèse et de valider l’autre.
En 1953, Francis Crick et James Watson, deux biologistes, établissent la structure en double hélice de l’ADN. Ils
émettent aussi l’hypothèse que cette double hélice pourrait « s’ouvrir » afin de permettre la synthèse de nouveaux
brins, complémentaires des brins originaux. L’ADN servirait de matrice pour sa propre réplication.
VRAI ou FAUX
QCM
1. c, d, e (b : brins complémentaires)
2. b
3. a, c, e
4. d
5. d, e
EXERCICE
Analyse du Doc. 2 : Les résultats montrent qu’après une 1ère division cellulaire dans le milieu contenant de l’azote
léger 14N, toutes les molécules d’ADN formées ont la même densité qui correspond à une densité moyenne entre
celle de l’ADN uniquement formé avec des nucléotides 15N et celle de l’ADN uniquement formé avec des nucléotides
14N.
Analyse du Doc. 1 : Si la réplication se faisait selon un modèle conservatif, on devrait obtenir deux types d’ADN : un
contenant uniquement du 15N (bande à 1,724) et un autre uniquement du 14N (bande à 1,710) : ce n’est pas le cas,
le mécanisme conservatif n’est donc pas validé.
Après la 2ème division, deux bandes apparaissent : une moitié de l’ADN présentant une densité intermédiaire et l’autre
moitié, une densité de 1,710. L’ADN de densité intermédiaire est constitué d’un brin contenant du 15N et d’un nouveau
brin contenant du 14N. L’ADN léger de densité 1.710 est formé de deux brins contenant du 14N, un brin formé lors de
la1ère division et d’un nouveau brin.
Le mécanisme semi-conservatif est donc le mécanisme validé.
À la 3ème division, on note ¾ d’ADN léger et ¼ d’ADN hybride. I y a eu 3 réplications successives, formation de 8
molécules d’ADN dont seules 2 sont hybrides et 6 légères : les résultats attendus sont donc validés, justifiant un
mode semi-conservatif de la réplication. Les résultats de Meselson et Stahl permettent donc de valider le mode semi-
conservatif de réplication de l’ADN.