Conseil en Maraichage Gafati CRAZinder
Conseil en Maraichage Gafati CRAZinder
Conseil en Maraichage Gafati CRAZinder
Conseiller en
maraîchage
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12 Février 2015 / Rédaction : Ousmane Salissou et Habibou Makana (CRA Zinder), Patrick Delmas (RECA)
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Si l’on remue les feuilles, on peut noter l’envol de mouches
blanches, même si leur nombre n’est pas très important.
Cependant l’examen de la face inférieure de certaines feuilles
montre de nombreuses larves et nymphes de mouches blanches.
La mouche blanche immature (larve) et l’adulte sucent la sève des feuilles. Mais surtout les mouches
blanches sont des vecteurs de maladies virales (dues à un virus) très importantes.
Il existe plusieurs virus pouvant attaquer le piment et il est difficile de faire un diagnostic.
Les dommages causés par des virus sont supérieurs quand l’infection commence au stade
précoce de la culture.
Les virus sont un problème majeur lorsque de la semence autoproduite est utilisée.
Qu’est-ce qu’il en est ? Des plants très jeunes présentent déjà des feuilles déformées et un
rabougrissement très marqué qui suggèrent des attaques très précoces. Les producteurs utilisent leurs
propres semences chaque année.
Les producteurs
rencontrés traitent avec
deux produits insecticides
contenant tous les deux la
même matière active, de
l’Imidaclopride.
Ces deux produits commerciaux ne sont pas homologués par le Comité Sahélien des Pesticides, donc
pour le Niger. Ils sont cependant tous les deux autorisés à la vente par les autorités nigérianes.
Un produit « systémique » est un produit qui pénètre dans la sève de la plante puis se diffuse dans
toutes les parties. Les ravageurs absorbent le produit en se nourrissant. Il est efficace contre les
ravageurs ne pouvant être atteints directement par contact en se cachant sous les feuilles ou dans les
fruits.
De par son action systémique, l’Imidaclopride présente un large spectre d’efficacité en particulier sur
les insectes piqueurs-suceurs, les mineuses et certains coléoptères (chrysomèle de la courge ou altise
du gombo). Cette matière active permet en particulier de lutter contre les vecteurs de virus.
Les producteurs utilisent donc un produit théoriquement adapté et efficace. Cette matière active est
apparue assez récemment sur le marché, donc n’est pas encore trop utilisée pour que se soient
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développées des résistances. Cependant, l’entretien avec les producteurs a permis de constater que :
Les producteurs doivent acquérir de vrais appareils de traitement qui correspondent aux outils
dont ils ont besoin en tant que maraîchers professionnels.
Il est nécessaire qu’ils suivent une formation sur la connaissance des produits qu’ils utilisent
couramment.
Il est nécessaire qu’ils suivent une formation sur l’utilisation des pesticides (comment calculer
la dose de produit nécessaire et appliquer le pesticide). Ces formations pourront être
programmée par la CRA et réalisée avec la FCMN.
Lors du prochain cycle de production, il pourra être essayé une protection des pépinières par
moustiquaire pour éviter une contamination précoce des jeunes plants avant repiquage ou un
traitement très précoce des plants en pépinière avec un produit systémique (Imidaclopride). Il
faut arriver à retarder l’attaque des mouches blanches et la transmission des virus.
Lors du prochain cycle de production, il pourra être essayé l’utilisation de semences certifiées
pour tester la différence éventuelle avec la variété locale, en choisissant une variété de piment
proche du piment local.
Lors du prochain cycle de production, un test d’utilisation d’un biopesticide associant feuille
de neem, piment et tabac devra être réalisé avec un traitement tous les 5 jours dès le repiquage.
L’objectif est d’éloigner les vecteurs de transmission des virus.
Le site de Gafati n’échappe pas à ces attaques. Sur la parcelle d’un producteur, la presque totalité des
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tomates, à maturité ou non, est attaquée. Les tomates contiennent chacune une chenille de la noctuelle.
Les producteurs ont traité avec les mêmes produits et la même matière active, l’Imidaclopride. Là
également, on peut s’étonner du peu de résultats car une matière active systémique est recommandée
pour atteindre la chenille lorsqu’elle est déjà à l’intérieur du fruit.
Les producteurs réalisent leurs traitements avec des outils non appropriés (dont l’utilisation
de feuilles trempées dans la solution insecticide).
Il n’y a pas de garantie que le produit soit bien appliqué et la dose recommandée respectée.
La noctuelle de la tomate est un ravageur qui revient chaque année, à peu près à la même période
(janvier). Les papillons pondent des œufs sur les tomates et, après éclosion, les jeunes chenilles se
nourrissent d’abord des fleurs et jeunes feuilles avant de pénétrer dans des fruits.
Lors du prochain cycle de production, il serait important de noter l’apparition des premiers
papillons et des premières pontes afin de réaliser un traitement précoce au premier stade
larvaire, avant que les chenilles ne rentrent pas dans les fruits.
Il serait plus efficace que les producteurs, d’un même site ayant des tomates, se concertent
pour réaliser le traitement en même temps.
L’utilisation de biopesticide avec un traitement tous les 5 jours serait à comparer avec
l’utilisation de pesticides chimiques.
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Les producteurs confrontés à un autre fléau : la présence de nématodes
Les nématodes causent des dégâts sur la tomate mais
aussi sur piment et poivron. Pourtant, les terrains de
ces sites ne sont pas très sableux. Ils ne s’inondent
pas pendant la saison des pluies.
La première mesure à appliquer concerne l’arrachage des racines dès la fin des récoltes (avant
que la terre ne sèche) et leur destruction par le feu.
Il faut rappeler que chaque galle contient une femelle qui peut pondre 200 à 500 œufs. Les nématodes
se conservent dans le sol et les débris de racines sous forme de juvéniles et d’œufs.
La seconde mesure sera de faire les pépinières sur des terrains ne portant pas de nématodes
ou des terrains désinfectés par solarisation, eau chaude ou traités avec des feuilles ou de la
poudre de graines de neem.
Avant repiquage, compte tenu du mode de conduite des cultures sur billons, les producteurs
peuvent utiliser des feuilles ou des graines de neem pour incorporation au sol.
Ces techniques, permettant de lutter contre les nématodes, sont à expliquer, discuter et mettre à l’essai
avec les producteurs.
Il semble que les producteurs de Gafati aient mis au point leur propre
système pour économiser l’eau :