Memoire Emmanuel
Memoire Emmanuel
Memoire Emmanuel
ECOLE ………………………..
Membres du Jury :
Membres du Jury :
iv
REMERCIEMENTS
Ce présent mémoire n’aurait pu être mené à terme sans l’aide de Dieu tout puissant et de
collaboration avec de nombreuses personnes. Ainsi, nous remercions tout d’abord Dieu tout
puissant de nous avoir donné la force et la santé pour que nous puissions réaliser ce mémoire.
Ensuite, nous sommes très reconnaissants d’exprimer nos sincères remerciements à
quelques personnes que nous aimerions citer ci-dessous :
-au ………………………………………………………….
-au ………………………………………………………….
-au ………………………………………………………….
Nos vifs remerciements s’adressent particulièrement au ………………………………,
…, qui a consacré une bonne partie de ses temps et de ses énergies pour la direction de nos
recherches.
Nos remerciements sont destinés aussi à tous les personnels enseignants et
administratifs de l’Ecole …………………., avec qui nous acquièrent des connaissances
académiques et des compétences professionnelles durant notre formation.
Nos vifs remerciements s’adressent finalement à tous ceux qui ont contribué de près ou
de loin à l’élaboration de ce fruit de recherche, notamment nos condisciples et tous les
membres de notre famille qui ont apporté leur soutien moral.
I
i v
RESUME
Dans le cadre du développement d’un pays, la scolarisation des enfants est primordiale.
Or, à Madagascar, la forte croissance d’abandon scolaire est très remarquable. Cette
déperdition scolaire est peut-être due par la dégradation des activités éducatives allouées aux
jeunes-enfants et l’absence de relation des acteurs principaux en la matière. Ce constat nous
conduit à choisir le thème intitulée « L’interaction famille/école comme facteur de réduction de
l’abandon scolaire des collégiens cas du CEG Anosibe Tsarazaza CISCO Andramasina ». Ce
thème a été abordé dans le but d’éradiquer l’abandon scolaire des collégiens, afin d’assurer leur
avenir. Notre objectif consiste à développer, chez les parents d’élèves et chez les enseignants,
des connaissances et des compétences sur l’éducation fondamentale. Cette entreprise s’organise
en trois parties : la première concerne le cadre général de l’étude en présentant la monographie
de la zone d’investigation, et la situation problème relatif à l’abandon scolaire. La deuxième
explicitera le cadre conceptuel, l’approche méthodologique et l’analyse des données. Et, la
troisième sera consacrée aux pistes d'actions et proposition des solutions pour lutte contre
l’abandon scolaire.
Mots clés : abandon scolaire ; enseignement ; formation ; Compétences ; Interaction.
ii IIvi
ABSTRACT
iii vii
SOMMAIRE
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CADRE GENERAL DE L’ETUDE
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
I.1 Description du CEG Anosibe Tsarazaza
I.2 Situation administrative du CEG Anosibe Tsarazaza
I.3. Situation pédagogique du CEG Anosibe Tsarazaza
CHAPITRE-II : SITUATION PROBLEME RELATIF A L’ABANDON SCOLAIRE
II.1 La situation idéale satisfaisante à atteindre
II.2 Situation réelle insatisfaisante constatée
II.3 Problème à résoudre
DEUXIEME PARTIE :
LE CADRE COCEPTUEL, L’APPROCHE METHODOLOGIQUE
ET L’ANALYSE DES DONNEES
CHAPITRE III : LE CADRE CONCEPTUEL DE LA RECHERCHE
III.1 Les concepts-clés
III.2 Concept conjoint de la recherche : fonction parentale,
CHAPITRE IV : CADRE METHODOLOGIQUE
IV.1 Cadre de l’étude
IV.2 Limite de l’étude
CHAPITRE-V : ANALYSE DES DONNEES
V.1 Présentation et interprétation des données, et discussions
V.2 Discussion
TROISIEME PARTIE :
PISTES D’ACTION ET PROPOSITION DES PROJETS DE LUTTE CONTRE
L’ABANDON SCOLAIRE
CHAPITRES VI : SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS POUR ERADIQUER
L’ABANDON SCOLAIRE
VI.1 Suggestions
VI.2 Recommandations.
CONCLUSION4
iv viii
LISTE DES ABREVIATIONS
ix
v
LISTE DES TABLEAUX
iv
vi
LISTE DES FIGURES
Figure n°6 : Répartition des parents qui peuvent se communiquer avec les enseignants..................31
Figure n°9 : Répartition des discussions effectuées par les parents avec l’enfant.............................33
vii v
INTRODUCTION
Dire qu’un pays est développé, c’est qu’il dispose d’une grande puissance
économique. Mais toute cette puissance n’aurait pas eu lieu si un tel pays est démuni des
citoyens bien éduqués. A Madagascar, un pays en voie de développement, l’accès à l’école
des jeunes-enfants est encore insuffisant. Selon l’UNICEF, dans ce pays, un taux d’abandon
scolaire présente en voisinant de 20%1, qui accentue encore le niveau de sous-développement.
En effet, de nos jours, il semble qu'il y ait un problème dans l'éducation des adolescents. Cela
a été justifié sur le fait que nombreuses personnes se plaignent que les ados sont
irrespectueux, manque de politesse voir mal élevés, et vagabondent. Ce fait ne surgit
uniquement pas dans un seul lieu, mais bien généralisé dans tout le pays tant dans les milieux
urbains que ruraux. Dans les premiers, la mise à l’école des jeunes-enfants apparaît comme
vitale, et leur scolarisation contribuent à l’émulation sociale. Par contre, dans les seconds, la
problématique se pose aux familles en termes de déséquilibre entre coût et bénéfice de l’école.
Le passage à l’école n’apparaît pas intégré catégoriquement à ce que l’on entend par
éducation de la famille, mais demeure un outil complémentaire à son épanouissement. En
effet, le rôle des parents et ce de l’enseignant dans l’éducation des enfants se complètent.
D’où l’existence de coéducation de jeunes-enfant. Il s’agit de l’interaction de l’école et de la
famille dans le cadre de l’éducation de ce dernier. Ni l’un ni l’autre ne sont suffisants pour
assurer pleinement l’épanouissement des jeunes sur tous les plans. Beaucoup des parents pour
cela, dès qu’ils terminent l’inscription de leurs ados, ne s’occupent plus du reste. Ils
n’attendent que les résultats sans chercher à savoir comment leurs enfants sont éduqués, sans
chercher à connaître le chemin et les efforts qu’ils adoptent, et fournissent pour parvenir à ces
résultats. D’autres ne s’occupent même pas de leurs enfants. En effet, nombreux sont des
jeunes-enfants lâchent ou quittent définitivement l’école. De plus, multiples facteurs ont peut-
être favorisé cet abandon scolaire tels que : la pauvreté de la famille, l'instabilité politique, les
risques sécuritaires, le niveau de qualification des enseignants, la vétusté des locaux scolaires,
l’absence d'une cantine scolaire au sein d’un établissement. Or, ces faits favorisent non
seulement l’échec scolaire des enfants, mais aussi du désordre social. Sur ce, il est vrai que
nombreuses actions ont été prises par le MEN2 pour aller dans ce sens, telles que la mise en
œuvre d’un dispositif d’insertion, de réinsertion et de rétention scolaire des élèves dans les
1
UNICEF, 2019, article 26 al.3.
2
MEN : Ministère de l’Education Nationale
1
écoles primaires et collèges publiques par le biais du CRAN3; le recrutement des enseignants
et des formateurs, la distribution des kits scolaires aux élèves, l’allègement des charges
parentales dans la scolarité des enfants et la subvention au profit des enseignants non
fonctionnaires embauchés par l’APE4. Mais nous avons constatés à présent que toutes ces
actions sont encore insuffisantes pour parvenir à l’amélioration de la qualité éducative en
particulier à la réussite scolaire des élèves. Puisque l’Education est une affaire de tout le
monde pour l’atteinte de l’ODD45 relative à l’EPT6, nous avons apportés notre contribution
pour éradiquer ce fléau. Ainsi, nous avons essayé de mettre en exergue l’analyse de l’impact
de la contribution de la famille et de l’école sur la rétention des enfants à l’école. C’est
pourquoi nous avons abordé le thème qui s’intitule « L’interaction de famille-école comme
facteur de réduction de l’abandon scolaire des collégiens cas du CEG Anosibe Tsarazaza
CISCO Andramasina ». Ce thème a été adopté dans le but de lutter l’abandon scolaire. Dans
cette optique, les parents ont un rôle à jouer dans la vie scolaire de leurs progénitures. Il s’agit
de les aider à trouver leur motivation profonde, de les aider à évoluer jusqu’à ce qu’ils
atteignent une autonomie. Mais, sur ce, comment les parents peuvent-ils arriver à jouer leurs
rôles ? Comment apportent-ils des aides à leurs enfants ? Quelles sont les mesures de relation
parents-enseignant pour extirper cet abandon scolaire ? Ces questions nous permettent
d’avancer l’hypothèse suivante :
« Pour réduire l’abandon scolaire des enfants, il faut développer chez les parents
d’élèves et chez les enseignants des connaissances et des compétences pouvant permettre de
mieux éduquer les élèves par le biais de l’éducation parentale d’une part et par la formation
des enseignants sur sa pratique de classe d’autre part ».
Pour vérifier l’exactitude de ces hypothèses, notre approche méthodologique est axée
sur la consultation des documents et des ouvrages relatifs à ce sujet d’abord, et ensuite par les
données fiables glanés à travers des sites internet cibles, ainsi que par des personnes
ressources. Pour mieux explorer ce mémoire, il est divisé en trois parties : la première
concerne le cadre général de l’étude en présentant la monographie de la zone d’investigation,
et la situation problème relatif à l’abandon scolaire. La deuxième explicitera le cadre
conceptuel, l’approche méthodologique et l’analyse des données. Et, la troisième sera
3
CRAN : Cours de Remise à Niveau
4
APE : Association des Parents d’Elèves.
5
ODD4 (Objectifs du Développement Durable), selon la loi n° 94-033 du 13 Mars 1995, portant orientation
générale du Système d’éducation et de formation à Madagascar.
6
EPT : Education Pour Tous
2
consacrée aux pistes d'actions et proposition des solutions pour lutte contre l’abandon
scolaire.
PREMIERE PARTIE :
3
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
4
Source : http://tatsimo.blogspot.com/2016/12/carte-de-la-region-danalamanga.html
Il est délimité comme suit : au Nord : FKT Atanitsara ; A l’Ouest : FKT Ambohitsoa ;
à l’Est : FKT Mahatsinjo ; Et, au Sud : FKT Ambonierana.
Andramasina est l’un des huit (08) districts qui composent la région Analamanga. Il se
trouve dans une zone rurale dont les routes d’accès sont accessibles toute l’année même en
période de pluie. Mais comment se présente ses aspects démographiques ?
MAIRE
ADJOINT AU MAIRE
TRESORERIE COMMUNALE
SECRETARIAT
CAA
5
Deux (02) adjoint au maire, sept (07) conseillers municipaux, un (01) président de
conseiller, un (01) trésorier communal, trois (03) secrétaires et un (01) CAA (Chef
Administratif d’Arrondissement).
6
présents dans une proportion non négligeable. Les chrétiens et musulmans trouvent aussi leur
place au sein des communautés.
DIRECTEUR
PERSONNEL ADMINISTRATIF
PERSONNEL ENSEIGNANT
FEFI
FEFI
Dans la CISCO, la structure de tous les CEG est le même, malgré l’insuffisance des
personnels Administratifs qui s’occupent les différentes postes respectives. Cette structure de
8
Ministère de l’Education Nationale
9
En général, jusqu’ à l’âge de 14 ans, une personne est considérée comme un « enfant ». Entre 14 et 18 ans, on
est un « adolescent ». Ce stade d’adolescence, est une histoire de comportements, de goûts qui changent et
s’affirment ; Stade du conformisme au groupe et de liberté de choix.
10
Direction Régionale de l’Education Nationale
11
CISCO : Ambohidratrimo, Andramasina, Ankazobe, Anjozorobe, Antananarivo Atsimondrano, Antananarivo
Avaradrano, Antananarivo Renivohitra et Manjakandriana.
7
bureau d’un CEG montre qu’il y a une hiérarchisation comme suit : le Directeur qui est en
tête, et puis le personnel administratif, les Enseignants ainsi que les collégiens qui sont tous
sous leurs responsabilités. Comment se présente alors la situation de ces personnels ?
Selon ce (tableau n°2), 25% de l’effectif du personnel enseignant sont des enseignants
FRAM. Cela signifie que les enseignants FRAM est plus que nécessaire pour faire tourner les
activités pédagogiques au CEG Anosibe Tsarazaza dans cette CISCO. Par contre, 75% des
enseignants FRAM ne reçoit pas d’aide financière venant de l’Etat. Un fort pourcentage des
enseignants encadrés par l’Etat, montre un récent engagement dans la politique éducative.
Cette dernière est axée sur un recrutement massif des enseignants non fonctionnaires.
8
Les 138 élèves sont accueillis dans deux bâtiments de quatre salles de classe au totale.
Ces salles de classes sont proportionnelles au nombre des niveaux existantes dans ce collège.
Durant l’année scolaire 2020-2021, du CEG Anosibe Tsarazaza dispose 138 élèves
dont 71 garçons et 67 filles. Le tableau suivant décrit les détails par niveau de cet effectif.
Avec un léger déséquilibre de genre, les garçons ont plus accès à l’école que les filles.
Cette situation est à l’encontre de la logique démographique car dans la commune Anosibe
Trimoloharano, les filles sont plus nombreuses que les garçons (tableau N°01). En tenant
compte de la population scolarisable (2677 jeunes-enfants), la scolarisation reste encore
insuffisante (18,71%). Cette donnée statistique s’avère nécessaire dans cette étude pour
connaitre l’écart du taux de réussite du CEG au lycée. Cela nous permet de détecter
facilement la dernière classe suivie des jeunes collégiens qui ont quitté l’école, car la plupart
d’eux ne doivent pas franchir la classe de 2nde du lycée. Ils s’arrêtent parfois en classe de 3ème.
Nombre Ratio
NIVEAU 6ème 5ème 4ème 3ème TOTAL
d’Enseignant Elèves/Enseignant
Masculin 20 21 12 18 71 2
17
Féminine 23 09 14 21 67 6
TOTAL 43 30 26 39 138 8
9
D’après ce tableau n°4, le Ratio Elèves/Enseignant s’élève dix-sept (17) élèves par
enseignant en moyenne. Cela veut dire que l’effectif des élèves dans une salle de classe suit la
norme qu’est 35 élèves par enseignant. En ce point le CEG répond bien aux besoins des
élèves.
SCOLAIRE DE COLLEGIEN
Dans le cadre de la situation éducative idéale12, il faut que tous les enfants doivent être
envoyées à l’école quel que soit la situation de leurs parents. Pendant l’année scolaire, il faut
qu’ils soient tous toujours présents à l’école. Ils doivent assister au cours pour toujours, sans
avoir raté même une seule matière. C’est-à-dire que tous les élèves sont censés d’assister tous
les cours dans la classe pendant une année scolaire. Puisqu’ils ont le droit d’avoir une bonne
éducation ; comme nous avons vu dans le droit des enfants (droit de l’Homme). Donc,
12
Circonstances parfaites, abordables dans lesquelles une personne se trouve.
10
normalement, nous avons un taux de scolarisation cent pour cent (100%) et dans tous les
niveaux, que ce soit au niveau des classes primaire que ce soit aux collèges et aux lycées. Cela
veut dire qu’il faut que le taux d’absentéisme soit zéro.
Ensuite, lorsqu’on parle de la situation idéale de ce thème, Il existe un lien entre les
résultats scolaires et l’accompagnement parental de l’enfant du primaire (notamment
l’investissement) car l’investissement des parents dans la scolarité de leur enfant a un impact
sur sa réussite scolaire. La réussite scolaire représente un élément fondamental et pour
l'apprenant et pour ses parents. Ainsi, Selon TERRISSE B. : « L’implication directe du milieu
familial est très importante dans la réussite scolaire des élèves. » [13] Les parents sont les
premiers et les plus importants éducateurs de l'enfant, non seulement parce que c'est un rôle
qu'ils assument dès sa naissance mais surtout parce que la responsabilité de l'éducation des
jeunes leur incombe. L’éducation est à la base du développement de tout être humain et de la
société.
Il faudrait donc :
- Intégrer ou développer l’apprentissage des relations avec les parents dans les
enseignants,
- Mettre en place des politiques visant à valoriser la profession des enseignants ;
- Accorder une attention toute particulière à l’éducation des enfants issus de milieux
sociaux et familiaux défavorisés ;
- Accroître la transparence du fonctionnement des établissements scolaires, afin de
les ouvrir davantage au dialogue et d’encourager ainsi la participation des parents ;
- Promouvoir les débats télévisés sur l’éducation soulignant notamment les
responsabilités éducatives des deux parents et des enseignants ;
Enfin, il faut aussi que tous les parents doivent tenir leurs responsabilités au niveau de
l’éducation de ses enfants. Il faut qu’ils les surveillent et ils les donnent une soutient morale
pour que ses enfants ne quittent pas de l’école. Et les enseignants aussi ont un devoir de
respecter leurs jobs. C’est-à-dire que pendant l’année scolaire, ils sont censés de travailler
(enseigner) lors des jours ouvrables.
11
constaté sur les trois dernières années scolaires de 2019 à 2021. Au CEG Anosibe Zazatsara,
ce fait est causé généralement par la défaillance du système de rétention des élèves à l’école
primaire et au collège. Ainsi, le tableau suivant montre Evolution du taux d’abandon scolaire
au CEG sur les trois dernières années.
Nombre d’abandon 15 19 21
Taux (%) 09,31 12,17 15,21
La moyenne du taux d’abandon scolaire durant les trois dernières années est environ
12,23%, soit en moyenne de dix-huit (18) collégiens par an. Il s’agit des élèves de la classe de
6ème au 3ème. Cette situation est vraiment catastrophique et il est nécessaire que l’on prête une
attention particulière. De surcroit, lorsque nous avons fait des consultations pendant notre
recherche, au niveau de dudit CEG, nous avons constaté que le secteur éducatif rencontre un
immense problème causé par le passage de la pandémie Covid-19. Ce fait a exacerbé la crise
des apprentissages aux élèves et qui risquera de perdurer leur scolarité. L’éducation des
jeunes-enfants pendant cette crise sanitaire est très compliquée. Ainsi, les parents ne peuvent
pas aider leurs jeunes à faire ses devoirs. En sus, les activités quotidiennes de la population ;
surtout les activités qu’on doit faire pour gagner de l’argent empêche les parents à s’occuper
leurs ados tous les soirs et les week-ends. Et pendant notre travail, nous avons enquêté aussi
beaucoup des parents à propos de ces problèmes. En effet, bon nombre d’enfants ont dû
quitter l’école. La raison pour laquelle nous avons fait des recherches sur les problèmes de
l’abandon scolaire.
Bien que les difficultés de mise en place des relations Famille/école résident dans des
facteurs tels que : manque de temps, horaire de travail incompatible avec les heures
d’ouverture de l’école ; incompréhension des attentes de l’école ; indifférence à l’égard de
l’institution scolaire ; bas niveau de scolarité des parents ; etc. De plus, les enseignants et
l’institution scolaire ont aussi leur part de responsabilité. Il apparaît dès lors que les parents
soient moins facilement en communication avec l’école et les enseignants.
12
Pourtant, plutôt que toutes les jeunes-enfants doivent aller à l’école ; c’est-à-dire que
100% du taux de scolarisation, il n’y a que 87,97%. Et parmi ce pourcentage, il y en a aussi
beaucoup d’absentéistes. C’est-à-dire qu’il y encore des élèves qui gaffent les cours (ils ne
participent aux cours). Plus précisément, ils font de l’école buissonnières ou bien, ils
vagabondent. Donc le taux d’absence s’augmente. En réalité, ce ne sont pas les jeunes-enfants
seulement, qui ont touché par ce problème, mais cela peut être aussi arriver jusqu’aux leurs
parents. Comme nous avons dit ci-dessus, ils ont des parents d’élèves y été trompés par la
variation du calendrier scolaire ; ils ne pensaient plus le changement de ce calendrier. Et
presque 60% des parents qui sont victimes par ce type de problème. Et ce n’est pas seulement
les parents seulement, mais y compris les responsables éducatifs qui sont touchés de cet
obstacle comme les enseignants, les personnelles administratives.
Dans notre situation, sur le plan socioéconomique, quand les parents sont en situation
de précarité, cela a des conséquences sur l’éducation de leurs enfants. Et ce problème se
trouve globalement en milieu rural. A l’appui, Pierre BOURDIEU, Sociologue Français,
souligne bien dans son ouvrage « la distinction », ce qu’est « différentes classes sociales »,
selon lui, il existe deux grands types de classes : « la classe dominante, qui inclut les
personnes dotées d’un important capital économique et culturel ; et la classe dominée qui
regroupe les personnes ayant un faible capital économique et culturel ». [14]. Tout cela nous
conduit à détecter le problème relatif à l’abandon scolaire qui mérite d’être à résoudre.
Après avoir analysée la situation idéale ou normale et la situation réelle, nous avons
constaté qu’il y a encore beaucoup des tâches à faire pour affronter les problèmes éducatifs
dans au CEG Anosibe Zazatsara. Pour ne citer que : les parents ne peuvent pas aider ses
jeunes-enfants à faire ses devoirs, les activités quotidiennes de la population, les jeunes sont
mal comportés, qu'ils sont impolis, fainéants, etc. A vrai dire, les parents sont en situation de
précarité face aux problèmes de l’abaissement du taux de scolarisation des enfants, de
l’insuffisance des moyens, de l’augmentation du taux des absences et de l’échec scolaire. Cela
nous permet de dire qu’il y a encore quelques problèmes à résoudre.
Mais nous savons bien que nous ne pouvons pas résoudre tous ces problèmes, mais
nous sentons qu’en tant que nous sommes responsables éducatif travaillant au sein du
ministère de l’Education Nationale, nous voulons porter notre part pour les alléger.
14
[] Pierre BOURDIER, « L’enfant en muette et la distinction », Edition Dunod,2001, p.321
13
Nous avons vu dans le paragraphe concernant la situation réelle qu’il y a 87,97%.
d’élèves sont envoyés à l’école. C’est-à-dire qu’il y a encore 12,23% des enfants qui ne le
sont pas. Et parmi les 87,97% des élèves, il y en a aussi qui ne sont pas concentrés à
l’enseignement mais juste une présence du corps seulement. Ils ne sont pas attentifs voir
déconcentrés, car ils ne sont pas motivés à ce sujet faute des moyens pour satisfaire leurs
besoins. A titre d’exemple : l’insuffisance de subsistances au foyer, qui se traduit par
l’absence des outils du travail, la difficulté au payement des cotisations au niveau de l’école,
et ainsi de suite. Nous avançons donc les problèmes à résoudre suivants : Pendant notre
descente en faisant notre recherche, nous avons trouvé deux problématiques majeures, d’une
part : il y a encore des parents qui ne veulent pas envoyer leurs jeunes-enfants à l’école.
D’après la statistique, il y en a encore 45% des parents des élèves dans ce collège. Sur ce,
comment persuader les parents pour qu’ils envoient ses jeunes-enfants à l’école, et pour qu’ils
puissent aider leurs ados à faire leur devoir à la maison ? d’autre part : il y avait aussi de
problèmes des enseignants sur leur pratique de classe. Ils n’arrivent pas à susciter la
motivation des élèves. Face à cette interrogation, nous devons trouver des solutions pour les
sensibiliser. Et finalement, nous trouvons aussi que les enseignants ont rencontré des
problèmes ; surtout les problèmes de motivation.
Comme nous avons vu souvent, lorsqu’on fait de recherche nous devons préparer
quelques questions pour orienter les enquêter ou les gris d’échantillons. Et pendant notre
travail, nous avons aussi préparé quelques questions de recherche. A propos de ces questions,
nous avons essayé de préparer des différents types des questions que ce soit fermé, que ce soit
ouverte. Considérons par exemple ce que nous avons vu dans l’introduction de cet œuvre ;
Comment alors se préoccuper de l’avenir des enfants si la plupart du temps des parents ont
des difficultés à nourrir leurs enfants. Le fait de ne pas envoyer à l’école, de ne pas réagir
devant l’échec scolaire, serait-il une fuite des responsabilités ? Comment réussir la
scolarisation des jeunes-enfants au niveau collège ? Nous avons obligé de poser cette question
puisque nous trouvons que cela c’est l’un des problèmes à résoudre pendants notre recherche.
C’est-à-dire que nous devons répondre cette question-là pour pouvoir participer à la résolution
de ce problème. Ensuite nous avons aussi la question suivante : Quels sont les causes de ces
problèmes ? Car à notre avis, il faut connaitre les causes de problèmes à résoudre. Et la
troisième question que nous avons posée c’est : que peut-on faire pour les éviter ? Cela aussi
14
est une grande question pour notre recherche puisque nous ne resterons pas des chercheurs
mais nous voulons aussi porter notre contribution pour résoudre ses problèmes.
II.3.2 Hypothèses
A titre hypothétique, les hypothèses de notre recherche sont axées sur quatre points
principaux à savoir : Si les élèves ont abandonné l’école c’est parce que : leurs parents
n’arrivent plus à subvenir aux besoins matériels de ses jeunes-enfants ; les établissements
scolaires sont trop éloignés du foyer parental ; le calendrier scolaire n’est pas adapté au cycle
des saisons à Madagascar ; la qualité de l’enseignement dispensé dans les établissements
scolaires publics ne permet pas de satisfaire les besoins intellectuels des collégiens. La
déperdition scolaire peut provoquer sur l’éducation secondaire : Une baisse de niveau de
l’ensemble de la classe ; Un désordre de comportement des élèves en classe ; Une inégalité de
rythme d’apprentissage des élèves. Au niveau de la société, la déperdition scolaire entraine :
Un alourdissement de la charge économique parentale ; Une augmentation de délinquance
juvénile ; Un risque de grossesse précoce pour les jeunes filles ; Une augmentation des
ressources ouvrières disponible pour la société. Certes, ces insertions peuvent résumer comme
suit : « La réussite scolaire est due à la contribution des parents et aux soutiens qu’ils
apportent dans la scolarité de leurs jeunes-enfants, et des efforts déployés par les enseignants
dans l’enseignement/apprentissage ». Et pour affronter ces problèmes, nous allons proposer
plusieurs solutions dans la troisième partie de notre analyse.
En somme, après avoir décrit notre champ d’investigation, et la présentation du sujet,
nous verrons dans un second temps que beaucoup de travaux ont porté sur la relation
famille/école, et notamment sur le lien entre parent et réussite scolaire. Puis, après avoir
annoncé la problématique, nous détaillerons l’ensemble de la méthodologie utilisée pour
répondre à cette étude. Par la suite, les résultats seront présentés, sous forme de tableaux ou
graphiques. Ces résultats seront analysés et interpréter dans une discussion qui mettra la
vérification ou non des hypothèses émises. Enfin, nous conclurons ce dossier en synthétisant
l’étude menée en s’intéressant sur les impacts de la politique de réinsertion. Des descriptions
des concepts de l’éducation fondamentale, la déperdition scolaire, la réinsertion scolaire et le
développement d’une société ont montré que tous ces éléments sont étroitement liés. Il ne
peut y avoir de développement sans un meilleur fondement de la société dont l’éducation est
la base. Ainsi, la déperdition scolaire solutionnée par la politique de réinsertion pourrait
aboutir à un meilleur épanouissement et au développement de la société.
15
Cette brève synthèse nous mène à exposer dans la deuxième partie de notre entreprise :
le cadre conceptuel et l’approche méthodologique.
DEUXIEME PARTIE :
ET L’ANALYSE DE DONNEES
16
CHAPITRE III : LE CADRE CONCEPTUEL DE LA RECHERCHE
17
physique, intellectuel et moral. Formé à la liberté de choix, le futur citoyen sera amené à
participer à la vie culturelle de la communauté, au progrès scientifique et aux bienfaits qui en
résultent, promouvoir et protéger le patrimoine culturel national, accéder à la production
artistique et littéraire et être apte à contribuer au développement économique et social de
Madagascar. Mais quels sont alors les objectifs généraux de l’enseignement secondaire dans
ce pays ?
16
Programme scolaire de l’enseignement secondaire du premier cycle 2015-2016
18
par écrit ; se comporter en citoyen responsable connaissant ses devoirs et ses droits
fondamentaux ; faire preuve d’esprit critique et de tolérance ; faire preuve de créativité et
utiliser d’une manière efficace les connaissances acquises selon le milieu dans lequel il évolue
; situer sa région dans le contexte national en termes de réalités socio-économiques et
culturelles, et appréhender les réalités internationales ; créer et gérer de petites entreprises.
Mais comment se présente les volumes horaires d’enseignement par discipline au collège ?
Une réussite à l’examen official de fin de premier cycle secondaire, est sanctionnée
d’un diplôme BEPC. Il est le deuxième diplôme d’étude publique. Puisque l’obtention de ce
diplôme est destiné aux jeunes-enfant en âge scolaire du collège afin qu’ils puissent continuer
leurs études au lycée et assurer leur avenir, il est important donc de réinsérer à l’école tous les
jeunes qu’y ont dû quitter. Mais comment peut-on réinsérer ces jeunes-enfant au collège ?
19
enfants en détresse. La réinsertion est donc la rescolarisation des enfants qui ont abandonné,
et qui ont été renvoyé de l’école. Face à cela, Selon Paul RABARY A. :
Le principe de la réinsertion consiste à donner une seconde chance à ces élèves par un
cours de remise à niveau avant de reprendre l’école, c’est le CRAN. La modalité de La mise
en œuvre du CRAN suit quelques étapes rigoureuses, selon la note circulaire
N°2021/521/MEN/SG du 09 juillet 2021. Ce plan est mis en œuvre par le MEN afin
d’augmenter de façon graduelle l’effectif des enfants nouvellement scolarisés.
Etape 1 : Information et mobilisation des acteurs locaux, il s’agit d’informer les
acteurs locaux concernés par le CRAN. Les activités de sensibilisation seront organisées avec
les collectivités territoriales décentralisées comme les communes et « Fokontany », le FEFFI,
le groupe technique Education (GTE) et les différentes associations œuvrant dans l’éducation
sous-tutelle du MEN comme DREN, CISCO, ZAP et les établissements scolaires.
Ainsi, afin d’appliquer tous les acteurs de l’Education et de développer dans la foulée
un partenariat avec le secteur privé, une mobilisation administrative accompagnée de
plaideriez est préconisée. A ceci s’ajoute une mobilisation communautaire visant une
collaboration avec les acteurs d’influence, grâce à une diffusion d’émission participative et
attractive sur les chaines radio locales, entre autres « radio Fanabeazana » sur RNM.
Etape 2 : sensibilisations des parents d’élèves à convaincre leur enfant de reprendre
l’école, il s’agit de sensibiliser les parents d’élèves sur la nécessité de ré-scolariser leurs
enfants. Cette activité se fera par porte à porte, fokontany par fokontany et commune par
commune. La communication interpersonnelle est favorable à une collaboration avec les
parents d’élèves
Etape 3 : Organisation matérielle et pédagogique, Cette organisation sera assurée par
les instances éducatives locales (DREN, CISCO, ZAP et la direction de l’école). Il s’agit de
l’organisation des matériels nécessaires à la mise en œuvre du CRAN.
17
Page Facebook MEN, insertion et réinsertion de 500 000 enfants, lors d’une conférence de presse à
Fianarantsoa le, 14 juin 2014, consulté le, 21/12/2021.
20
Etape 4 : réalisation du CRAN au sein des établissement, la réalisation du CRAN aura
lieu dans l’établissement au niveau de la localité où se trouvent les élèves. Il durera deux mois
avant la rentrée.
L'éducation parentale désigne l'éducation donnée aux parents afin de les former à
l'éducation de leurs propres enfants. Le terme ne doit pas être confondu avec éducation
familiale qui réfère à l'éducation que des parents donnent à leurs enfants.
L’éducation parentale est, selon Pourtois Jean PIERRE (1984) : « Une activité
volontaire d’apprentissage de la part de parents qui souhaitent améliorer les interactions
nouées avec leur enfant, pour encourager l’émergence de comportements jugés positifs et
réduire celle de comportements jugés négatifs ». [18]. Cette éducation, pour lui, a pour but
d’aider les parents à mieux actualiser leurs potentialités éducatives, en développant leur
sentiment de compétence et en utilisant le mieux possible les ressources que leur offre leur
environnement.
La réussite éducative est beaucoup plus vaste que la réussite scolaire. Ce concept
concerne à la fois l’instruction (intégration de savoirs académiques), la socialisation
(acquisition de savoirs, valeurs, attitudes et comportements utiles au fonctionnement en
société) et la qualification (préparation à l’insertion professionnelle). La réalisation de son
plein potentiel et l’atteinte de buts personnels fixés par l’étudiante sont aussi des dimensions
importantes de ce concept. La réussite éducative quant à elle renvoie : « À l'atteinte d'objectifs
liés au processus, d'acquisition, d'attitudes, de comportements et de valeurs ». Elle est donc la
résultante du processus de socialisation scolaire. Et la réussite sociale suppose une
correspondance entre la formation à l'école et la place occupée dans la société. Frederick
CLERC, résume la notion de réussite sociale comme suit : « [...] réussit celui ou celle qui
acquiert certains savoirs définis, ainsi que certaines valeurs et attitudes qui vont lui
permettre de s'insérer socialement et de participer pleinement aux transformations sociales
pour ceux qui se situent à l'intérieur du cheminement scolaire. » [19]. Réussir est ici, signifie
obtenir la note de passage et plus pour chaque matière. Cet auteur parle alors de réussite en
18
[] Pourtois JEAN-PIERRE « Eduquer des parents ou comment stimuler la compétence en éducation », 1988,
Ed. Paris, PUF, p.126.
19
[] Frederick CLERC, « Débuter dans l’éducation »,1995, Edition, Hachette, Paris, p.135
21
cours de route ou de réussite scolaire proprement dite. Dans le cadre de ce travail, nous
abordons la définition évoquée par Diderot. BAUMRIND, dans laquelle la réussite scolaire
comme : « L’atteinte d'un objectif éducatif, défini par la performance ou le rendement
scolaire de l’élève » [20] c’est-à-dire, ce sont les notes ou la moyenne obtenues dans un test à
l’école.
III.2.1 La parentalité
Les parents endossent ces devoirs suivants : éduquer, soigner, alimenter et habiter
leurs enfants, mentionnés dans l’article 25 de la DUDH. De plus, selon la Loi 2003-044 du 10
juin 2004 portant code du travail, Ils sont aussi obligés de soutenir moralement et
financement, de suivre et encadrer, de guider, de motiver et encourager ces enfants en disant
le proverbe malagasy : « L’éducation est le meilleur héritage » et « frapper le fer pendant
20
[] Diderot. BAUMRIND, « Modèles actuels d'autorité parentale-monographie de psychologie du
développement » 1971, Ed. Pars, PUF, p.23
21
[] Rapport du Secrétaire général des Nations unies, août 2010, p.57.
22
qu’il fait chaud ». [22] En plus, les parents doivent respecter pour leurs enfants, l’âge
minimum légal 18 ans, d’accès à l’emploi qui est de 15 ans et leurs règles protectrices,
comme les travaux interdits à eux. D’ailleurs, en tant que premier éducateur et responsable de
l’éducation de l’enfant, les parents ont une place importante dans la vie scolaire de l’enfant.
Parfois, nous pensons que l'école était la seule responsable de la réussite ou de l'échec des
enfants. Or la famille surtout les parents, ils ont aussi des responsabilités dans ce domaine.
D’ailleurs, l’éducation est une responsabilité partagée et les parents ont pour mission
de guider, encadrer et motiver les élèves. La participation parentale (tant à la maison que lors
de rencontres à l’école) définie comme moyen privilégié de favoriser la réussite scolaire des
élèves. A travers l'encadrement apporté à l’enfant ou l'adolescent dans ses différentes tâches
scolaires, les parents aident ce dernier à améliorer son rendement et à surmonter ses difficultés
scolaires. La faible participation des parents dans le système scolaire a été soulignée comme
l’un de facteur de l’abandon scolaire de l’élève.
De plus, plusieurs études identifiaient le partenariat école/parents ou famille/école
comme la clé de la réussite des enfants. D’ailleurs, les deux mondes dans lesquels l’enfant vit
dû être compatibles. Donc, la création d’environnements favorisant la participation de ces
parents doit être une priorité. Dans ce cas, la communication parents-école est très encouragée
comme la relation parent-enseignant, la participation dans les conseils d’établissement, dans
les organismes de participations parentales aux programmes de soutien aux parents offerts par
l’école, à des réunions de parents.
Il y a aussi une forme d’implication comme la recherche d’informations sur ce qui est
offert à l’élève dans son école. Cette démarche peut contribuer à mieux gérer la discontinuité
souvent observée entre la famille et l’école. Si besoin, les parents peuvent aussi intervenir
auprès de l'enseignant en vue de l'informer de leurs constatations, et de le tenir au courant des
démarches qu'ils entreprennent pour accompagner leur enfant dans son apprentissage scolaire.
Les parents aussi doit être attentif à leurs enfants. Cela leur permet de comprendre leurs
enfants, de connaitre ses problèmes personnel ou axé sur l’école, son envie et ses besoins et
ses difficultés. Les parents doivent connaitre quels sont les évènements familiaux susceptibles
de perturber la vie scolaire de l’enfant et comment y remédier. Et, être attentif à leur enfant
permet aussi aux parents de gagner la confiance et de rapprocher son enfant. A vrai dire, le
dialogue est-il-précieux.
En somme, nous venions de définir les concepts clés afférant à notre étude, et
expliciter les facteurs de la réussite scolaire de l’enfant, pour pouvoir offrir aux élèves un
22
[] Loi 2003-044 du 10/06/04, art.100 al.2, art.101, art.85 al.6, art.102 à 103
23
meilleur encadrement ou de diminuer le nombre d’échecs et d’abandons scolaire. Mais tout
cela ne serait pas réaliser sans la méthodologie qui s’approprie à notre étude. Ainsi nous
verrons dans le chapitre qui suit la présentation du cadre méthodologique que nous prenions
dans cette recherche.
L’objectif de cette activité est de déterminer les impacts de la déperdition scolaire sur le
développement de l’enseignement secondaire du premier cycle. Les cibles de cette activité
sont les acteurs éducatifs au niveau de la CISCO à savoir les : enseignants, directeurs
d’écoles, chef CISCO, le DREN, les partenaires financiers et les parents d’élèves ainsi que les
collégiens. Des enquêtes par questionnaire ont été faites ainsi auprès des enseignants au CEG
Anosibe Tsarazaza et des parents avec une fiche questionnaire.
23
[] Dictionnaire « Le Petit Larousse 2010 », édition : Juin 2009, Turin [Italie], p.775.
24
[] CHRISTENSER, « population et échantillon », 1989, P.682
24
population d’étude constitue l'ensemble des parents d’élèves au CEG et des enseignants ainsi
que des élèves au sein de cet établissement.
25
N°28 P28 42 ans Ouvrier
N°29 P 29 32 ans Fonctionnaire
N°30 P 30 31 ans Cultivateur
a) L’observation
b) L’enquête
25
[] J.M. DE KETELE et ROGIERS, « Méthode de recueil d’information », 1991, Ed de Boek, Bruxelles, p.40
26
[] M. VIGEZZI, « élément de méthodologie pour économiste », 1993, Grenoble : PUG, p.43.
26
hypothèses en faisant l’analyse de phénomènes sociaux qu’on peut étudier à partir des
informations données par des individus. Des enquêtes ont été faites auprès des parents des
enfants, des enseignants à propos de la manifestation des pratiques et impact de l’éducation
parentale et ses améliorations.
c) Documentation
La recherche documentaire est une phase du travail consistant à trouver des sources en
vue de situer la problématique du sujet à résoudre. Nous avons utilisé la démarche scientifique
appelée ODHERIC27. Dans cette étape, nous avons observé des documents authentiques au
sein du Bibliothèque de l’Institut National de la Formation Pédagogique (INFP) à
Mahamasina en plus nous avons aussi fait des recherches en ligne et avons consulté des
mémoires soutenus.
a) L’Entretien
Cette méthode est une interview au cours de laquelle un enquêteur interroge une
personne sur ses opinions, ses expériences et ses perceptions. Il s’agit d’un face-à-face oral
entre deux personnes ou une personne à un groupe de personnes, là, l’une transmet à l’autre
des informations recherchées. C’est un dialogue dans lequel l’interviewé s’exprime librement
tandis que le chercheur facilite ce dialogue par ses questions ouvertes et réactionnelle. Le
chercheur oriente l’entretien pour éviter que l’interlocuteur s’éloigne des objectifs de la
recherche.
L’analyse des données relatives à cette recherche a besoins des outils et des
instruments pratiques appropriés dans la conduite de ses activités. Quant à nous, nous avons
utilisés comme outils : les fiches d’enquête auprès des parents d’élèves et des enseignants, la
grille d’observation, et le matériel informatique. Ce dernier, nous permet de faire la saisie de
mémoire par le biais de : le logiciel Microsoft Word pour le texte et le Microsoft Excel pour
les tableaux et les graphiques.
Il est indéniable que le problème d’abandon scolaire, est un phénomène qui touche
de nombreux établissements de tous les niveaux, publics et privés à Madagascar. Mais notre
27
ODHERIC : Observation, Documentation, Hypothèse, Expérience, Résultat, Interprétation et Conclusion
27
étude est limitée uniquement au CEG Anosibe Tsarazaza dans la CISCO Andramasina. En
fait, nous pensons que les solutions, avons-nous avancées dans cette entreprise, sont aussi
valable et favorable aux établissements scolaires pour d’autres communes tant rurales
qu’urbaines.
28
CHAPITRE-V : ANALYSE DES DONNEES
Toutes les fiches d’enquête distribuées aux huit (08) enseignants ciblés ont été
retournées et synthétisées. Nous avons posé la question sur le statut, les diplômes
académiques et professionnels et l’ancienneté de service des enseignants sa relation avec les
parents d’élèves. Ainsi, nous présentons successivement ci-après en ce qui concerne leurs
diplômes académiques et leurs diplômes professionnels.
D’après ce tableau, nous constatons que les huit (08) enseignants dans ledit CEG sont
tous dépourvus de diplôme professionnel. Mais quatre entre eux seulement qui sont formés en
psychologie et pédagogie. Par contre, la majorité d’entre eux ayant le BACC, et un seulement
29
pour le Licence. Cela signifie que la majorité des enseignants n’ont pas des expériences
professionnelles en particulier les ENF. En effet, les niveaux professionnels de ces
enseignants sont insuffisants pour exercer le métier éducatif, d’où l’existence de leur
problème en psychopédagogie. Or, ce cas favorise alors de l’échec scolaire des élèves. Et, ces
échecs leur conduit à l’abandon. Pourtant, dans l’enseignement, la compétence
professionnelle est très importante pour donner une meilleure qualité dans tout apprentissage.
Nous arrivons justement sur le point de dire que les enseignants au CEG Anosibe Tsarazaza
CISCO Andramasina, ont besoin des formations et d’encadrements sur leur métier.
D’autre facteur entre enjeu pour l’abandon scolaire des élèves à savoir l’ancienneté de
service dans le domaine de l’enseignement.
3
2 2
1 100%
25% 38% 12% 25%
D’après cette figure, deux (2) enseignants sur (8) soit 25% ont 1 à 5 ans de service ;
3/8 enseignants soit 38% en ont 6 à 10 ans et 1/8 enseignants soit 12% ont 11 à 15 ans, ainsi
que 2/8 enseignants soit 25% également en ont effectué 16 ans et plus. Quant aux (2)
enseignants figurant dans la classe d’ancienneté 1 à 5 ans, ils sont donc novices dans le
domaine éducatif. Cela signifie qu’ils n’ont pas assez d’expérience. C’est pourquoi
MACAIRE a dit :
28
[] MACAIRE F., RAYMOND P., Notre beau métier, France, Saint Paul, 1964, p.66
30
En sus, ces enseignants qui débutent leur fonction rencontrent souvent des difficultés.
Pourtant, ils doivent se perfectionner pour surmonter ces problèmes. Cela nous permet de dire
que ces enseignants ne répondent pas les besoins des enfants scolarisés dans les écoles
primaires, ils deviennent plus tôt un facteur d’abandon scolaire. Mais outre que ces
enseignants, les parents est aussi un acteur principal pour enrayer le problème d’abandon
scolaire. Pourtant, il est nécessaire d’analyser leur niveau scolaire.
Nous avons trouvé dans ce tableau que 6,67% des parents sont illettré, plus de la
moitié 53,33% des parents ont de niveau d’étude secondaire, 13,33% des parents ont de
niveaux Universitaire. Cela veut dire que la majorité des parents d’élèves au CEG Anosibe
Tsarazaza peuvent apporter d’aide à l’éducation leurs ados. Mais comment se présentent
l’aide des parents envers leur enfants aux activités réalisées en classe ?
62,5%
60 37,5%
40
20 Series1
0
Oui
Non
31
Avec l’aide de leurs parents, les enfants ont répété les activités en classe dans plus de
soixante pour cent des cas (62,5%). Cet aide parental, prend une place importante sur la
scolarité de l’enfant, car en ce point, l’enfant se sent alaise et motivé. Et, s’il est motivé, il ne
pense jamais de quitter ou d’abandonner l’école. Cela nous permet de dire que les parents ont
de multiples tâches sur l’éducation de leur enfant, non seulement ils l’aident pour les devoirs à
la maison, mais aussi et surtout, ils devraient être en relation étroite avec les enseignants de
leur enfant pour faciliter le contrôle de l’évolution de l’élève.
Figure n°6 : Répartition des parents qui peuvent se communiquer avec les enseignants
46,43%
33,93%
50.00
40.00 19,64%
30.00 Series1
20.00
10.00
-
Toujours Quelquefois Jamais
Les parents ont communiqué avec les enseignants dans 46,43% des cas. 33,93% des
parents communiquent quelquefois avec les enseignants. Pourtant 19,64% n’ont aucune
communication avec les enseignants de leurs enfants. Ce dernier cas, peut être due par de
nombreux facteurs y compris la structure familiale de l’ados.
5%
32
Ce graphique nous montre que 50 % des élèves sont issue d’une famille mono
parentale vivant avec leur mère seule suite à une séparation plutôt qu’au décès du père, 35%
d’entre eux sont issue d’une famille traditionnelle vivant avec leurs parents biologiques, 10 %
famille recomposée c’est-à-dire un remariage correspond à un nouveau foyer et une nouvelle
famille où les enfants de(s) union(s) précédente(s) ne sont pas toujours les bienvenus. En
effet, dans la société malgache, il est souvent reconnu qu’un beaux-parents ne traitera jamais
son beau-fils ou sa belle-fille comme l’égal de son propre enfant, pouvant entrainer une
certaine négligence ou de maltraitance par rapport aux autres membres de la fratrie. Ainsi,
lorsqu’une femme ou un homme se remarie, il est naturel que les grands-parents maternels
prennent en charge l’enfant. Et 5 % sont élevés par des parents ou les membres de famille de
ses parents ou voisin. Cette structure familiale a une place importante sur l’éducation de
l’enfant, et cela se traduit parfois sur la catégorie des métiers ou des professions des parents
d’élèves.
30
25 25 25
25
20 20
20
15 15 15
15
POURCENTAGE
10 10
10
5 5 5 5
5
0
n nt r és té
air
e
ité
sa ça rie oy cié tiv
rti er uv pl o nn c
A m
m O m es ctio sa
co E un n an
ns fo S
e da
dr
Père Ca Mère
D’après ce graphique, on constate que 15% de père et 10% mère sont artisans, et 25 %
de père et mère sont commerçants, 20 % de père et 25% de mère sont ouvrier, 15% de père et
5% de mère sont employés, 5% de mère et père sont cadre dans une société, 15% de père et
10 % de mère sont fonctionnaires, 5% de père et 20% de mère sont sans activités.
33
f) Répartition des discussions effectuées par les parents avec l’enfant
Figure n° 9 : répartition des discussions effectuées par les parents avec l’enfant.
30% 20%
Ce graphique nous montre que 20 % des parents ont discuté tous les jours avec leurs
enfants à la maison surtout avant le diner, 20% l’a fait souvent, 30% l’a fait parfois, et 30 %
ne l’a fait jamais.
17% 25%
Toujours
Si possible
58%
D’après cette figure, 25 % des parents participent à la vie de l’école. Tandis que 58 %
d’entre eux y participe s’il y a la possibilité vis-à-vis de leur travail. Et 17 % des parents n’y
participent jamais. Mais cette participation s’avère nécessaire, car c’est toujours au profit de
leurs enfants.
34
V.2 Discussions
Cette recherche a montré que le nombre d’élèves qui ont abandonné le collège ne
cesse d’augmenter dans les trois dernières années (2019 à 2021). Une augmentation brusque
de ce nombre est constatée en 2020. En plus, la crise sanitaire a accentué la pauvreté des
parents et ils n’arrivent plus à subvenir aux besoins de ses enfants sur leur scolarité. Les
grandes causes principales de cet abandon scolaire sont la pauvreté des parents et
l’éloignement du CEG des foyers des parents. Elles représentent plus de 40% des avis des
collégiens. A cause de la pauvreté des parents, les élèves sont obligés d’aider déjà leur parent
malgré leur jeune âge, dans les tâches quotidiennes de survie. On remarque qu’il y a aussi
d’autres causes d’abandon de certains élèves à savoir : la perception des élèves sur la qualité
de l’éducation scolaire. Ils jugent que l’école n’apportera pas un changement dans leur vie.
Aller à l’école demande beaucoup de temps et trop long. En effet, nombreux élèves ont dû
quitter le collège. Toutes fois, malgré un maximum de réinsertion allant jusqu’à 42,17% en
2019, cela reste encore insuffisant car plus de la moitié des élèves qui ont abandonnés l’année
précédente ne venaient plus à l’école.
Face à ce constat, certains élèves arrivent à trouver le chemin de l’école. La raison
principale de ce retour des enfants à l’école est l’allégement de la charge financière de
scolarisation. Il se manifeste par la gratuité des frais de scolarisation et les entraides
familiaux. Face à l’éloignement de l’école, une petite partie des élèves réinsérés jouissent de
l’implantation des écoles communautaires pour réaccéder à l’école.
Bref, la situation économique et surtout financière des parents d’élèves est la source
principale d’abandon scolaire des élèves. Leur retour est en grande partie la résolution de la
difficulté financière.
L’arrivée des élèves réinsérés entraine une réorganisation des activités pédagogiques
au sein du collège. D’abord, une organisation spécifique sur le choix des enseignants qui vont
tenir les classes où il aura des élèves réinsérés. Le choix des directeurs d’écoles porte sur le
niveau intellectuel de l’enseignant. Vienne ensuite, l’ancienneté, sans doute à cause de la
particularité de ces classes sur le suivi de près des élèves. Bref, le choix s’oriente davantage
35
sur la capacité intellectuelle, la compétence et la morale de l’enseignant. Cette organisation
est plus ou moins acceptable car les élèves ont besoins de confiance, de motivation et parfois
même de la tendresse. Ce sont des rôles fondamentaux de l’enseignant.
Par ailleurs, en référence à notre questionnement de recherche, il nous semble en effet
nécessaire de lier notre analyse à l’établissement de pistes d’actions concrètes. C’est pourquoi
nous avons choisi de les présenter conjointement. Comme le souligne M. Romainville :
« établir une liste d’actions concrètes au départ d’une recherche qualitative est peu aisé dans
la mesure où l’approche envisagée se centre sur des faits subjectifs, tels que les avis et
sentiments des répondants ». [29] Néanmoins, à la lumière de la littérature scientifique dédiée
à l’implication parentale dans la scolarité de l’enfant, la récurrence de certains propos nous
permet d’identifier des problématiques concrètes et d’émettre des suggestions s’y rapportant.
Pour MULLER & KERBOW (1993), il apparaît que : « l’implication parentale dans
la scolarité de l’enfant présente bel et bien un caractère aléatoire et très dépendant des
ressources et opportunités parentales ». [30] Aussi, si les parents ont énoncé leur volonté de
poursuivre le travail initié à et par l’école, ceux-ci ne semblaient pas très au clair avec la
notion de continuité s’y rapportant. En effet, pour près de la moitié d’entre eux, le rôle
parental est davantage perçu dans une logique de participation que dans l’optique d’une réelle
implication nécessitant un engagement cognitif selon le niveau d'étude des parents. Comme
tout enfant appartient à une famille, GIASSON ET SAINLAURENT affirment que : « c’est
celle-ci qui est le premier responsable de son éducation ». [31] Il revient aux parents de diriger
l’éducation de l’enfant suivant ce qu’ils considèrent de bien pour leur réussite scolaire. Tout
comme ils ont reçu aussi de l’éducation de leurs ascendants, les parents jouent donc un rôle
important dans la réussite de l’éducation des enfants.
Nous avons trouvé dans le (Tableau n°17 ; p.45) que plus de la moitié des parents
(51,79%) ont de niveau d’étude secondaire. Le niveau intellectuel des parents ainsi que leur
niveau sur le rang social pèsent bien sur la façon dont les enfants travaillent. En effet, il est
nécessaire d’adopter dès le jeune âge de l’enfant les habitudes qui permettent d’acquérir les
bonnes manières d’apprentissage de la scolarité comme commencer par des gestes simples :
raconter des histoires ou apprendre aux enfants à s’habituer à faire quelque chose à des heures
habituelles tel que prendre le repas par exemple ou aller se coucher, et si les parents ne sont
29
[] Marc ROMAINVILLE, « Pédagogie en développement »,2013, Ed. De Boeck, P.155.
30
[] MULLER & KERBOW (1993), « l’implication parentale dans la scolarité de l’enfant », cités par Turney &
Kao, 2009. P.212 ;
31
[] GIASSON ET SAINLAURENT, « Le style parental dans les devoirs », 2005, Montréal, Guérin, p.64.
36
pas en mesure d’introduire ce mode de vie dans le quotidien de l’enfant, cela va entraîner un
vide dans son développement .
Il est constaté que dans les familles aisées, les parents confient les tâches ménagères à
des employés, ce qui leur permet d’obtenir beaucoup plus de temps à consacrer au suivi ou à
l’aide de leurs enfants dans leurs études donc cela favorise bien la réussite pour eux.
L’espace utilisé par les enfants pour approfondir leurs études à la maison n’est pas
aussi négligeable dans le concours à leur réussite scolaire. En fait, si la famille ne dispose que
d’une seule pièce alors que travailler pour l’enfant nécessite un endroit calme, cela fait déjà
baisser l’enthousiasme à faire de son mieux.
Il est à souligner aussi que le suivi parental des travaux des enfants à leur domicile a
un effet positif sur l’accomplissement de leur scolarité. Ainsi, pour réussir François
RABELAIS, évoque que « la collaboration entre enfant-parent-enseignant est très
indispensable ». [32] Chacun de leur côté doit assumer sa part de responsabilité. Les parents se
contentent parfois d’inscrire les enfants dans une école et une fois inscrits laissent toutes les
charges aux enseignants car ils n’ont pas le niveau d’étude pour surveiller l’avancement de
l’enfant dans ses études.
Selon Isabelle DROU : « La prise en compte du capital culturel se fait le plus souvent
en tenant compte de la scolarité des parents surtout pour les mères au foyer. » [33] Des études
montrent que le niveau d’étude de la mère est un des facteurs les plus déterminants sur les
compétences de l’enfant alors que celui du père a plus d’influence sur son niveau scolaire.
Car, les interventions de la mère seraient quatre fois plus fréquentes que celles du père pour ce
qui est du suivi quotidien surtout si elle ne travaille pas. Les femmes instruites font de
meilleure maitresse de maison, meilleures épouses, de mère plus ouverte, voir des meilleures
commerçantes et qu’elles peuvent occuper des emplois utiles et bien rémunérés. D’où la
nécessité de la structure familiale.
Dans un premier temps, nous nous intéresserons à la structure familiale de chaque
élève afin de vérifier si oui ou non, celle-ci joue un rôle dans la réussite scolaire de l’élève. Si
nous étudions la figure n° 3, nous remarquons au premier coup d’œil qu’une très grande
majorité des élèves sont issue d’une famille monoparentale. En effet, 35 % des élèves vivent
avec leur père et leur mère réunis. Ces données permettent donc de confirmer l’hypothèse. De
plus, selon DESLANDES & AL. (2004) « beaucoup d’études ont montré des résultats
tendant à affirmer que les enfants des familles non traditionnelles, en comparaison à ceux des
32
[] François RABELAIS, « L’interaction parents-Enseignants », in www.guichetdusavoir.org, mise en ligne 13
mai 2016, consulté le 19 Décembre 2021.
33
[] Isabelle DROU, « L’enjeu du capital culturels sur la scolarité des enfant », 2001, p.151.
37
familles traditionnelles, obtiennent de plus faibles résultats scolaires ». [34] Dans leur revue
de la documentation reliée à la réussite scolaire en fonction de la structure familiale, ils ont
répertorié un bon nombre d’études montrant que les enfants de familles non traditionnelles,
comparés à ceux de familles traditionnelles, obtiennent des résultats scolaires plus faibles et
éprouvent davantage de problèmes disciplinaires : absences, suspensions, adaptation scolaire.
En conséquence, cet auteur même fait appel à la prudence car le pourcentage de variance dans
la réussite scolaire expliqué par la structure familiale est très modeste. En sus, des résultats
d’études antérieures ont aussi montré que la réussite scolaire des filles secondaire (moyenne
d’âge : 15 ans), comparativement à celle des garçons, est plus élevée sur le plan des résultats,
des aspirations scolaires et du temps consacré aux devoirs. Autrement dit, elles font preuve de
plus d’autodétermination et d’initiative. Dans la même foulée, des auteurs suggèrent que les
garçons sont plus à risque d’échecs scolaires que les filles lors des transitions familiales telles
que le divorce ou la séparation des parents. Ainsi, d’après l’entretien que nous avons effectué
dans notre zone d’étude, ce sont les mères qui s’engagent et participent généralement plus au
suivi scolaire que les pères. Par ailleurs, les pères et les mères ne s’impliquent pas
nécessairement de la même façon auprès de la fille que du garçon. Ainsi, les données sur
cette question demeurent cependant peu nombreuses.
Dans le questionnaire adressé aux parents, ces derniers devaient indiquer la profession
de chacun (les enfants ayant eu la même réponse afin de « s’assurer » de la véracité des
propos, ou simplement au cas où soient les parents, soit l’enfant, aient passé cette question).
Ces données nous permettent de classer chaque parent (père et mère séparément) dans leur
catégorie socioprofessionnelle. Ainsi, dans la (Figure n°9 ; p.49), nous retrouvons les résultats
de cette variable concernant le père. Nous pouvons constater que la profession la plus
représentée parmi les pères d’élèves est celle d’ouvrier, de commerçant et de sans activité. Il
est également intéressant de remarquer que sur les 3 élèves de niveau faible, la totalité a un
père sans activité. On pourrait donc penser que la catégorie socioprofessionnelle du père joue
un rôle dans la réussite scolaire de l’enfant en partant du principe que les enfants dont le père
est ouvrier, commerçant ou sans activité, ont des résultats plus faibles. On remarque
également que les parents de niveau supérieur ont en moyenne un père ayant une catégorie
34
[] DESLANDES & AL, « la réussite scolaire en fonction de la structure familiale », in revue de la
documentation, Vol.3, N°12, p.56.
38
socioprofessionnelle supérieure. Cela confirmerait donc l’hypothèse, bien que l’échantillon
reste faible pour l’affirmer complétement.
Concernant la catégorie socioprofessionnelle de la mère, il semblerait que celle-ci ait
moins d’incidence sur la réussite scolaire de l’enfant. Puisque, comme nous pouvons le
constater, le coefficient selon la catégorie socioprofessionnelle est le même, que l’enfant soit
de niveau faible ou de très bon niveau. Ainsi, en moyenne, la catégorie professionnelle peut
effectivement avoir un impact sur la réussite scolaire de l’enfant, et notamment, les enfants
dont les parents ont une catégorie socioprofessionnelle « supérieure » ont de meilleurs
résultats.
Pour les besoins de cette recherche, nous nous sommes également intéressés à
l’investissement des parents dans la scolarité de leur enfant. Pour cela, quatre variables ont été
prises en compte : la vérification des devoirs, l’aide aux devoirs, l’intérêt porté à la journée
d’école et l’encouragement dans le travail scolaire. Cette insertion a été solliciter parce qu’il
existe un lien étroit entre les résultats scolaires de l’enfant et l’accompagnement parental
notamment sur l’investissement. Cependant, lorsque l’on regarde le (Tableau n°18 ; p.46),
64,29% des parents ont contrôlés les cahiers de leurs enfants tous les jours. Quinze parmi eux,
soit 26,79% ont contrôlés leurs cahiers quelquefois. Les parents interrogés auraient une
représentation active de leur rôle éducatif scolaire et se sentiraient efficaces pour
accompagner leur enfant au niveau de sa scolarité. Il semble toutefois que ces variables
seraient, en partie, significativement dépendantes de l’arrière-fond familial. Cela signifie que
les parents d’élèves de niveau faible et ceux d’élèves de très bon niveau ont un investissement
presque équivalent. Ainsi, dans le cas présent de ma recherche, je ne peux dire si
l’investissement des parents dans la scolarité de leur enfant a un impact sur sa réussite
scolaire. Toutefois, Bernad TERRISSE mis au point que : « La construction du rôle parental
se développe au départ des expériences passées et présentes vécues par les parents dans leur
quotidien et en interaction avec autrui. » [35] Cette interaction se présente par exemple comme
les différents groupes d’appartenance des parents à savoir la famille, l’école, le lieu de travail,
exerçant en effet une influence sur la construction de leurs rôles. Si les parents estiment que
l’accompagnement scolaire fait partie de leurs tâches éducatives, s’ils ont une vision active de
leurs rôles, alors ils seront plus enclins à s’investir plus activement dans l’éducation scolaire
35
[] BERNAD TERRISSE, « La collaboration école-famille en contexte d’inclusion », 1997, Ed. Vol32, p.377.
39
de leur enfant. Le sentiment d’efficacité est ici, fait référence aux croyances des parents quant
à leur capacité d’élever leurs enfants avec succès et de les accompagner sur le plan scolaire de
façon efficace. Par conséquent, les parents prendraient la décision de s’engager ou non dans
l’accompagnement scolaire de leur enfant sur la base des résultats potentiels qu’ils imaginent
découler de leurs activités d’investissement. À l’instar du rôle parental, le sentiment
d’efficacité est socialement construit. C’est-à-dire, il est influencé par les expériences de
réussite antérieures d’engagement parental ainsi que par les encouragements et le soutien
d’autrui y compris les enseignants.
En revanche, l’analyse de régression linéaire multiple révèle peu de résultats
significatifs. Dans cette optique, nous avons observé que la construction par les parents de
leur rôle éducatif scolaire entre dans l’explication, par sa dimension « rôle parental de base »,
de l’engagement à l’école à travers ses deux dimensions : « la participation des parents aux
activités organisées par l’école et les enseignants » et « la communication école-famille »,
mais pas dans l’explication de l’engagement parental à la maison. En effet, une seule
dimension de l’engagement parental serait donc expliquée, significativement et positivement,
par la construction par les parents de leur rôle éducatif scolaire. En ce point, MULLER et
KERBOW disent : « Les parents, qui pensent que la scolarité de leur enfant relève de leurs
prérogatives éducatives, seraient plus enclins à participer aux activités organisées par
l’école et par les enseignants mais entreraient aussi plus fréquemment en contact avec
l’institution et les professionnels scolaires » [36]. À l’inverse, comme le sentiment d’efficacité,
c’est-à-dire aider l’enfant à réussir à l’école, explique uniquement l’engagement parental à la
maison à travers sa dimension pratiques informelles en lien avec la numératie. En sus, nous
pouvons mettre ce paramètre en lien avec l’encouragement à l’autonomie par les parents. On
peut constater que les parents d’enfants de niveaux bon et très bon, et encouragent plus leur
enfant à être autonome que ceux dont les enfants ont un niveau moyen ou faible.
Selon Jean-Michel, DEVAUX, « Il semble que les parents se situent davantage dans le
deuxième et quatrième type, à savoir la communication familles/école et l’encadrement
parental à la maison. » [37] De cette insertion, l’implication parentale est considérée par tous
les parents comme nécessaire au suivi des apprentissages scolaires de leurs enfants. Elle ne se
36
[] MULLER & KERBOW (1993), « l’implication parentale dans la scolarité de l’enfant », cités par Turney &
Kao, 2009, P.142
37
[] Jean-Michel, DEVAUX « Communication & Langages », 1989, Paris, p.117.
40
traduit cependant pas en actes similaires chez chacun d’eux. En effet, tous les parents
communiquent à des degrés divers avec l’école, même si deux seulement indiquent la
nécessité de contacts hebdomadaires. Les rencontres à l’initiative de l’école sont limitées,
semble-t-il, aux réunions de parents ou à la communication de problèmes d’ordre disciplinaire
ou pédagogique. Tandis que les parents vont à la rencontre des enseignants plutôt pour des
conseils en matière de suivi, pour observer l’environnement scolaire de l’enfant, pour le
motiver ou pour valoriser ses apprentissages.
Dans le cadre de l’étude, une variable supplémentaire vient s’ajouter aux données que
nous jugeons intéressantes de partager. En effet, la question a été posée aux parents, et les
résultats semblent relativement significatifs. Nous voyons clairement sur le graphique n°9 que
les parents d’enfants ayant un très bon niveau ne semblent pas concernés par la vie de l’école,
tandis que les parents d’enfants ayant un faible niveau ont l’air de s’investir dans la vie de
l’école. La participation parentale à la vie de l’école est d’ailleurs un des critères de leur
l’engagement pour la réussite scolaire de l’enfant.
Le soutien parental direct auprès de l'enfant pendant qu’il fasse ses devoirs exige de
temps et de qualité du soutien dans une perspective multidimensionnelle. Car, la plupart des
travaux ne s'attardent qu'à l'un ou l'autre aspect de la participation parentale. De surcroit, en
considérant le point de vue des pères et des mères, la présente étude a mis en évidence des
différences entre eux quant à leur perception ou leur participation à la vie scolaire de leur
enfant et le rôle distinctif de ces variables chez les pères et chez les mères.
Nos résultats indiquent que, de façon générale, les parents portent un regard positif sur
leur enfant. Les parents s'attendent à ce que leur enfant complète une formation collégiale ou
universitaire. Ils attribuent la réussite scolaire à des caractéristiques propres à leur enfant en
reconnaissant ainsi le rôle de l'enfant dans sa propre réussite scolaire sans nécessairement nier
leur rôle en tant que parent.
D'ailleurs, les parents de notre échantillon aident leur enfant durant la période des
devoirs à la maison, les mères plus que les pères, bien que les pères ne soient pas absents de
cette activité. Cela implique que la majorité des parents d'enfants du primaire s'intéressent à la
vie scolaire de leurs enfants et leur offrent un soutien direct au moment des devoirs. Les
parents perçoivent que les enfants ne présentent pas de grandes difficultés d'attitudes ou de
comportements lors des devoirs même s'ils ne sont pas encore très avancés dans leur capacité
à autoréguler les activités d'apprentissage durant la période des devoirs. Ils ont besoin du
soutien des parents qui leur est offert plutôt sous la forme d'encouragements que
d'encadrement structuré.
41
V.2.6 Selon la communication des parents avec l’enseignant
Dans notre zone d’étude, les parents ont généralement communiqué avec les
enseignants dans 46,43% des cas. Pourtant, 19,64% n’ont aucune communication avec les
enseignants de leurs enfants. De ce fait, Jean-Michel, DEVAUX souligne que « Les activités
communicatives ont pour intérêt de favoriser la communication parents-enfants, parents/
enseignants, parents/enfants et enseignants à propos de questions scolaires, des activités, de
développement de l’enfant ». [38] Chaque enseignant rencontre les parents des enfants en privé
pour discuter des progrès ou du comportement de l’enfant en classe.
Par rapport aux relations qu’elle entretient avec les familles, il semble que l’école ait à
prendre en compte plusieurs paramètres si elle veut favoriser l’implication parentale dans la
scolarité de l’enfant. Ainsi, les parents soulignent l’importance pour l’école de se montrer plus
compréhensive et attentive envers le vécu scolaire de certains parents. En effet, que ce soit par
craintes des jugements des autres parents en cas de difficultés avérées chez leurs enfants ou
par peur des commentaires des enseignants en regard de leurs propres difficultés, les parents
avouent éviter les contacts avec l’école afin de se protéger. Les propos que nous avons
recueillis évoquent que les parents ressentent un sentiment d’infériorité dans leurs relations à
l’école, sentiment qui les pousse à se soustraire aux rencontres avec les enseignants.
Dans cette étude, il a également été demandé aux enfants de préciser si leurs parents
communiquaient régulièrement ou non avec l’enseignant et s’ils assistaient aux réunions
parents-enseignants. Ainsi, l’observation globale de la figure n°2 nous montre que 46, 43%
des parents communiquent avec les enseignants. Il est dommage de ne pas pouvoir exploiter
ces résultats car d’après plusieurs recherches, les familles en marge de la société ont un
rapport avec l’école difficile et s’implique peu dans la scolarité de leur enfant. Il s’agit de
résignation parentale39. Vis-à-vis de ces parents, l’école a dès lors tout intérêt à se montrer
rassurante et à offrir des possibilités diverses et variées de soutien. Cela d’autant plus que,
selon les dires de certains parents, l’école recourt à des pratiques infantilisantes et fait peser
sur les enfants le poids des différences entre les pratiques scolaires et familiales de sorte qu’un
conflit de loyauté puisse survenir et éventuellement renforcer indirectement ce sentiment
d’infériorité.
38
[] Jean-Michel, DEVAUX « Communication & Langages », 1989, Paris, p.119.
39
Résignation parentale : Elle désigne une attitude parentale en retrait, supposée être à l'origine des mauvais
résultats scolaires et des comportements perturbateurs, qui deviennent les indicateurs de la « démission »
supposée, où les parents ne prenant pas contact avec l’école.
42
Au final, les conséquences se font ressentir au niveau des contacts entre la famille et
l’école en soulignant que l’absence de contacts n’est pas exclusivement imputable aux
familles. Selon les propos rapportés par les parents : « les contacts à l’initiative de l’école
sont relativement limités, nous n’en avons d’ailleurs dénombrés que deux ou trois en
moyenne de septembre à mars, soit approximativement une rencontre tous les trois mois ».40
Cela rend d’autant plus nécessaire une réflexion de la part de l’école quant au contenu de ces
rencontres, somme toute peu nombreuses, d’autant que pour la moitié des parents, les
rencontres semblent essentiellement axées sur des éléments négatifs. Aussi, bien qu’il soit
d’usage de rencontrer les parents pour remédier à des problèmes scolaires ou
comportementaux. Il semble que cette tendance à la critique puisse induire chez les parents un
désarroi et réfréner leurs envies de contacter les enseignants. Dans ces circonstances, nous
ajoutons d’autre idée qui indiquent que cette absence de communication ne peut être assimilée
à un manque d’intérêt des parents vis-à-vis de la scolarité de leurs enfants.
Concrètement, les parents et l’école se renvoient visiblement la responsabilité de leurs
mésententes et, ce faisant, des difficultés d’apprentissage que rencontrent certains enfants.
Ainsi, les parents accusent l’école d’enchainer trop rapidement les matières, sans laisser le
temps à chaque enfant de comprendre, tandis que l'école reproche aux parents de ne pas
s’occuper de leurs enfants à domicile, sans pour autant chercher à comprendre les raisons de
leurs agissements. En ce propos, Isabelle DROU affirme que « Il s’ensuit une confrontation
et de nombreuses contradictions pouvant rompre le dialogue et nuire aux apprentissages
scolaires des enfants. » [41] Nous suggérons par conséquent à l’école, d’aller davantage à la
rencontre des besoins et attentes des parents afin de mieux évaluer leurs capacités d’action et
de définir avec eux les modalités de mise en place d’une relation basée sur la coéducation.
Pour ce faire, il conviendrait toutefois selon nous de commencer par prendre en compte les
différences culturelles existantes afin de construire ce partenariat sur des bases communes et
partagées. En bref, beaucoup de variables sont prises en compte et bien qu’il soit possible
d’éradiquer l’abandon scolaire tels que : le niveau d’étude des parents, et la relation
parents/enseignant. Puis que la majorité d’eux ont de niveau secondaire, cela signifie qu’il
peut rendre leur enfant autonome, discuter avec son enfant, participer à la vie de l’école, et
d’être en relation étroite avec les enseignants. Cela signifie que notre hypothèse est vérifiée.
Mais comment les améliorés afin d’éviter l’abandon scolaire des collégiens ?
40
Selon l’entretien mené auprès de quelque parent d’élèves dans la ZAP Belobaka.
41
[] Isabelle DROU, « L’enjeu du capital culturels sur la scolarité des enfant », 2001, 235 pages
43
TROISIEME PARTIE :
44
CHAPITRES VI : SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS POUR
VI.1 Suggestions
Face à l’abandon scolaire et que la plupart des enfants déscolarisés, n’aura pas la
chance d’être réinsérés, voici quelques solutions.
Au niveau des quartiers en collaboration avec la commune, il sera mieux d’organiser
des centres de formation en agriculture, élevage ou d’autres selon le potentiel économique
local pour sensibiliser les jeunes enfants ayant abandonné l’école sur d’autre issu menant à la
réussite de la vie. Le financement sera assuré par la commune en prenant par exemple une
45
petite part de ristourne venant des produits locaux. Imaginer par exemple, prendre 20 ou 50
ariarys de ristourne par kilogramme des produits qui sortent de chaque commune ; une grosse
somme d’argent sera récoltée et bien sûr, la transparence et la bonne gouvernance, sont t à
exiger des dirigeants locaux.
Il est aussi faisable de sensibiliser les enfants des bienfaits de fréquenter les écoles. On
se plaint toujours du manque d’argent et de nourriture pour les élèves ; alors il est
parfaitement faisable de prendre en charge une partie ou la totalité de la dépense alimentaire
des enfants. Mais comment ? A titre d’exemple, les fokontany en collaboration toujours avec
les communes, peuvent mettre à part quelques kilogrammes de céréales par foyer lors de la
période d’abondance en guise de nourriture dans les cantines scolaires.
Au niveau de la commune, une recherche de partenariat en éducation villageoise est
tout à fait faisable pour mieux sensibiliser les parents d’élèves de l’importance d’envoyer leur
enfant à l’école. Par exemple l’UNICEF et UNESCO des organes des Nations Unis qui
œuvrent dans l’éducation des enfants et la formation des adultes.
Au niveau du district, des programmes de protection et de soutien aux écoles, devront
être élaborés pour soutenir les écoles publiques.
46
Le Directeur doit toujours maintenir l’école comme un endroit attrayante (décoré par
des fleurs) à laquelle tout le monde est envie d’y rester. Et ne négligent pas aussi les activités
para scolaire.
Une amélioration qualitative sur la pratique de classe est à prioriser. Pour ce faire, des
formations continues sur l’empathie, la psychologie de l’enfant et de l’ados et de travail est à
mettre en place dans le cadre de cette amélioration.
47
Nous suggérons aux enseignants d'œuvrer eux aussi pour la collaboration
enseignant/parents. Ils doivent renforcer les liens entre l'école et la famille en organisant de
plus en plus non seulement des réunions de l'association des parents d'élèves et enseignants,
mais en organisant aussi de petites autres réunions au cours desquelles ils les éclaireront sur
l'encadrement et le suivi scolaire des enfants à domicile. Il revient à l'enseignant de rendre la
relation école/famille systématique afin de toucher du doigt chaque parent pour mieux le
sensibiliser. De ce fait, ils doivent aller vers les parents d'élèves pour les informer des
agissements de leurs enfants et de leurs travaux scolaires. Plus précisément, des élèves
paresseux dont les performances sont mauvaises en classe ou les élèves très indisciplinés.
Ceci pour stimuler ces derniers à fournir le maximum d'effort possible afin de relever le
niveau de leurs enfants qui ne sont non seulement performants pour eux-mêmes ou pour leurs
parents, mais surtout pour la société.
A cause du retard intellectuel, et des réinsertions scolaires des élèves, des cours de
remise à niveau ou CRAN, et des cours de soutien ont été organisés pour renforcer leur
niveau. Ces cours sont repartis dans les heures hors de l’emploi du temps, comme le samedi
matin. Les disciplines à renforcer sont les mathématiques, Malagasy et français. En général,
ces sont les mathématiques et le français qui posent plus de difficultés aux élèves. Les
enseignants sont obligés d’en consacrer un peu plus des séances que la discipline Malagasy.
Au-delà de ces différentes séances, les enseignants pensent encore c’est insuffisant. Les
élèves auront encore besoin de plus de temps de renforcement pour être capable de suivre et
atteindre un niveau acceptable. Les séances de soutien sur la discipline malagasy sont moins
nombreuses que celles de mathématiques et Français. Mais contre toute attente logique,
beaucoup d’élèves ont des difficultés en Malagasy. La cause éventuelle de ce problème est
que les élèves sont habitués à parler cette langue dans sa forme communautaire et ethnique et
ils pensent que c’est pareil. En conséquence, il y a une négligence de la part des élèves et c’est
seulement en classe qu’ils sont conscients de ces difficultés.
Les parents doivent de plus en plus être conscients de la responsabilité qui leur
incombe. En tant que poseurs des premiers jalons de l'éducation chez l'enfant, il va lieu de
toujours trouver un peu de temps à consacrer à sa progéniture pour la réussite scolaire de
celle-ci. Selon GIASSON ET SAINLAURENT :
48
Ils doivent tout faire pour gagner la confiance de leurs enfants. Également
suivre avec minutie le travail scolaire des enfants en famille, aller vers les
enseignants et participer à la bonne collaboration enseignants/parents.
Motiver les enfants, pas seulement matériellement, mais surtout moralement,
et suivre son travail scolaire à la fin de journée.42
Tout ceci dans l'optique de susciter chez les enfants tant à la maison qu'à l'école ses
activités. Ceci pour une bonne instruction, un bon épanouissement, une bonne garantie pour
l'avenir de l'enfant et même de son pays dans l'acquisition des citoyens performants. Ceci dit,
le parent ne doit pas attendre seulement la fin d'année pour exiger le redoublement de l'enfant
comme le stipule le texte relatif à la promotion collective, mais travailler avec ce dernier au
quotidien pour améliorer son travail scolaire. Il ne doit utiliser cette procédure que lorsque ses
efforts durant l'année sont restés vains.
Instaurer la discipline : amenez votre enfant à comprendre l'importance des études.
Montrez-lui quelques exemples. Pour cela, amenez votre enfant vers quelqu'un qui a le goût
des études et faites-lui demander à cette personne la raison pour laquelle il ou elle étudie
autant. Parlez-lui aussi de votre enfance lorsque vous alliez à l'école et expliquez-lui à quel
point il était à la fois difficile et passionnant d'étudier.
Informez-le des conséquences : En fonction de l'endroit où vous vivez, l'école que
fréquente votre enfant pourrait ne pas exiger que les élèves qui échouent dans une discipline
donnée fassent un quelconque cours de rattrapage. Toutefois, vous pouvez toujours trouver
des cours d'été auxquels l'inscrire, et ce, par le biais d'un programme externe ou de l'école
même. Votre enfant n'appréciera certainement pas l'idée de suivre des cours d'été, mais cela
peut tout de même être un excellent moyen de lui apprendre que s'il s'implique davantage
dans les études au cours de l'année scolaire, il aura plus de temps libre pendant l'été. Les cours
de rattrapage pourraient aider votre enfant à combler son retard sur ses camarades pour
l'année suivante, ce qui permet d'avoir la certitude qu'il ne sera plus à la traine.
Observez le groupe d'amis de votre enfant : si les amis de votre enfant n'ont pas
l'entrain pour les études et l'école, il y a dans ce cas de fortes chances que leur comportement
influence son attitude. Vous devez analyser pour déterminer s'il est de votre responsabilité et
de votre devoir d'interférer dans la vie sociale de votre progéniture. Si le problème persiste,
vous pourriez envisager discuter avec votre enfant, avec les parents de son ou de ses amis ou
limiter ses fréquentations. En définitive, à moins de lui changer d'école il pourrait y avoir très
peu de chances que vous réussissez à changer les fréquentations de votre enfant.
42
GIASSON ET SAINLAURENT, « Le style parental dans les devoirs », 2005, Montréal, Guérin, p. 99
49
Encourager l’enfant à étudier : mettez en place un système de récompense. Nous
avons tous envie de croire que notre travail devrait être récompensé et c'est pour cela que vous
devrez faire en sorte que le fait d'étudier rapporte à votre enfant des récompenses. Par
exemple, vous pouvez assigner à vos enfants une corvée de moins ou leur offrir un euro de
plus dans leur argent de poche ou encore leur accorder plus de temps pour suivre la télévision,
bref ce qu'il faut pour les motiver et qui fonctionne selon votre cadre de vie. Assurez-vous
d'expliquer clairement le fonctionnement du système et tenez-vous-y par la suite. En fait, il
existe deux moyens par lesquels vous pouvez « soudoyer » vos enfants.
Dites à votre enfant que s'il étudie, il recevra une récompense. Vous pouvez par
exemple lui promettre que s'il apprend ses cours pendant une heure dans la journée, vous lui
offrirez une tablette de chocolat ou 30 minutes supplémentaires de temps libre. Retenez
toutefois que certains enfants pourraient ne pas accepter la proposition. Faites-lui savoir que
s'il n'apprend pas ses cours il n'aura rien de vous. Vos propos pourraient se résumer à ceci : «
si tu n'étudies pas pendant une heure aujourd'hui, tu n'iras pas rejoindre tes amis ».
Inspirez votre enfant avec des objectifs : le fait d'étudier peut sembler insignifiant et
inutile pour votre enfant lorsqu'il ne perçoit pas la finalité de tout cela. Vous devez vous
assurer qu'il comprenne en quoi les études peuvent lui servir. Dites-lui à quel point le fait de
se consacrer aux études peut améliorer ses notes, ce qui en retour augmentera le nombre
d'universités dans lesquelles il peut postuler et pour finir lui permettra de faire tout ce qu'il
pourrait vouloir à l'avenir !
Suscitez son engouement : il vous faut réussir à susciter l'engouement de votre enfant
en faisant allusion à des sujets intéressants qui se rapportent à ses matières préférées. La
plupart des enfants sont plus intéressés par certaines matières. Au fil du temps, ils pourraient
apprendre à aimer les sujets faciles à aborder et détester ceux qui exigent plus d'effort et de
travail. Cette antipathie peut amener les enfants à arrêter les études lorsque les choses
deviennent plus difficiles au point où ils finissent par trouver des excuses sur la raison pour
laquelle ils n'ont pas envie de traiter le sujet concerné. Prenez conscience de cela au plus tôt
avant que votre progéniture ne décide d'elle-même qu'elle n'a pas besoin des mathématiques
en avançant l'argument : « qui a vraiment besoin de l'algèbre de toute façon ? » Aidez-la
plutôt à comprendre que s'il est très passionnant d'aller à l'école lorsqu'on se concentre sur ses
centres d'intérêt, il peut également être important d'être équilibré dans la plupart des matières.
Le meilleur moyen d'arrêter cette manière de voir les choses à son niveau est de relier
un sujet qu'il ne comprend pas à un autre dans lequel il s'en sort parfaitement, en vous servant
des comparaisons et des exemples. Par exemple, si votre enfant aime l'histoire, mais a une
50
antipathie envers les mathématiques, vous pourriez essayer de susciter son intérêt avec
l'histoire des chiffres. Narrez-lui les récits sur les célèbres mathématiciens pour ajouter un peu
de romance au sujet ou pour lui permettre de comprendre à quel point les méthodes
mathématiques comme la datation au carbone nous ont aidés à mieux comprendre les
chronologies historiques.
Demandez au professeur de votre enfant, à ses amis qui s'y connaissent ou à un
enseignant particulier (en tête-à-tête ou via internet) de vous aider par rapport à cela. Pensez
aussi à utiliser des ressources en ligne comme les vidéos YouTube instructives et les jeux
pour susciter l'intérêt de vos enfants.
Il faut que les élèves se rendent compte que sans diplôme, la vie ne vaut rien. Avoir
des enfants trop jeunes peut avoir des conséquences sur la santé de la jeune mère comme
l’incontinence et augmente la charge de la famille.
Les élèves doivent aider les parents dans l'exercice de leur fonction ou activités
pendant les heures libres. Ils doivent aller vers les parents soumettent leurs problèmes
scolaires une que cela est la manifestation même d'une volonté à pouvoir travailler car les
parents oublient parfois de demander à l'enfant ce qu'il a fait durant toute la journée à l'école.
Ils doivent être les artisans de leurs propres savoirs, faire toujours leurs devoirs, être obéissant
et se fixer des objectifs scolaires à atteindre. Les élèves doivent tous chercher à gagner et
surtout à mériter dignement la confiance de leurs parents.
En somme tout responsabilités que nous interpellons doit tout mettre en œuvre pour
appliquer ces suggestions pour une meilleure éducation de nos enfants afin qu'on puisse
améliorer de plus en plus les performances scolaires dans notre pays et les valoriser chez soi
ou partout ailleurs dans le monde. Ainsi, les attitudes que les parents doivent favoriser la
motivation, l’autonomie et la responsabilité scolaire soient donc : attacher de l’importance aux
apprentissages de l’enfant ; de lui laisser une marge de liberté quant à la réalisation de ses
tâches ; souligner ses forces et les efforts qu’il accompli. Bref, l’enfant doit se responsabiliser
par rapport à ses apprentissages. A partir du moment où il comprend l’intérêt pour lui de ses
devoirs, il peut développer.
51
VI.2 Recommandations
Après avoir effectués auprès des parents et des enseignants, dans notre zone d’étude,
des entretiens et d’enquête par questionnaire pour constater leurs problèmes sur la manière
d’éduquer les collégiens, voici certains cas détectés : l’incompétence des parents sur
l’éducation ou l’accompagnement de leur enfant et le manque d’interaction avec
l’enseignant ; le non maîtrise des enseignants sur la pratique de classe en particulier sur la
manière de motiver les élèves en classe. Pour résoudre ces problèmes constatés, nous avons
mis l’accent sur l’importance des actions suivantes : sensibilisation des parents d’élèves sur la
contribution à la scolarité de leur enfant ; accompagnement pédagogique des enseignants dans
leur pratique de classe et mise en œuvre de la cantine scolaire. C’est-à-dire il nous faut de
redressement de la vie scolaire pourque les collégiens puissent motivés à l’école. Dans cette
optique, GUILHEIM (Marcel) et MAGUÉRÈS(Roger), soulignent que « plusieurs, et
principalement les jeunes, veulent que l’école soit plus qu’un lieu où l’on donne un
enseignement. Nous souhaitons que l’école devienne un milieu de vie et un lieu de culture
pour les jeunes ». [43] En conséquence, nous suggérons de donner aux conseils étudiants la
place qui leur revient au sein de l’école et de développer les activités parascolaires.
S’il n’a pas d’amis à l’école ou si ses amis ont eux-mêmes quitté l’école, il se peut
qu’il se sente seul et isolé. Pour un très grand nombre de jeunes, les amis jouent un rôle plus
important à l’école. Et les amis ainsi jouent un rôle fondamental dans la réussite scolaire. De
même, si une ou un élève participait à des activités parascolaires et qu’il a cessé de le faire,
discutez avec lui de ses raisons. Il se peut qu’il commence ainsi à s’éloigner de l’école. La
présence et le soutien d'amis sont effectivement bénéfiques durant les périodes de difficultés.
De plus, les amis s'avèrent plus proches que les parents. Outre les activités extrascolaires, les
loisirs organisés en groupe et supervisés sont propices à la réussite. Par ailleurs, l'isolement
social constitue un facteur bloquant à la réussite scolaire. Et, la vie en milieu défavorisé, loin
des services de santé et des services sociaux découragent la motivation des apprenants.
43
[] GUILHEIM Marcel et MAGUÉRÈS Roger, « Eduquer-Enseigner », 1966, (Tome I, Psychologie
et Education), Ed. LIGEL, p.125.
52
VI.2.3 Les activités péri et para scolaires comme moyens d’éradiquer l’abandon
scolaire
Le corps enseignant ainsi que l'administration figurent parmi les facteurs de réussite ou
d'échec scolaire. D’où Paul FOULQUIE affirme que « l’enseignant qualifié et motivé
favorise la réussite scolaire ». [44] Ainsi, une bonne relation entre l'élève et ses enseignants
stimule la motivation et encourage l'effort. De plus, l'organisation et la participation à des
activités parascolaires incitent davantage les enseignants et les apprenants à se rapprocher et à
établir une bonne entente. Par ailleurs, les enseignants sont les premiers responsables de
l’éducation de l’enfant à l’école donc ils doivent élaborer une bonne stratégie de gestion pour
apporter une harmonie en classe. Ses méthodes et techniques d’enseignements et surtout ses
compétences et expériences sont aussi important.
Il faut également offrir aux élèves un environnement sécuritaire où ils pourront
évoluer en toute confiance. Mais, ici encore, l’école a besoin du support de la communauté
pour que puisse s’établir un tel climat. Elle ne peut y arriver seule. Dans certains mémoires,
les auteurs ont insisté sur la taille des écoles. Le sentiment d’appartenance se développant plus
facilement dans des unités plus petites et plus stables, le regroupement des élèves du
secondaire I et du secondaire II a été avancé tant par les représentants des jeunes que par les
organismes du milieu scolaire. Des appels à la collaboration sont également lancés aux
entreprises qui devraient se préoccuper de la réussite scolaire. Leur soutien est demandé pour
promouvoir et soutenir la formation professionnelle par des visites et des expositions
industrielles, par des rencontres entre les étudiants et des professionnels, des travailleurs et
des dirigeants d’entreprises. L’entreprise peut également appuyer le travail de l’école
lorsqu’elle embauche des étudiants. En parlant d’un exemple d’une ville, la communauté
d’affaires s’est concertée afin de limiter le travail à temps partiel des élèves à un maximum de
quinze heures par semaine, pour freiner les impacts négatifs du travail sur les études. Avoir un
emploi à temps partiel n’est pas néfaste pour la plupart des jeunes. Cela leur permet
d’acquérir des habiletés, de découvrir de nouveaux champs d’intérêt et de faire certains choix
pour leur futur. Là où il y a problème, c’est lorsque le travail nuit aux études. Des recherches
ont démontré que, au-delà de quinze heures de travail par semaine, il est difficile de concilier
travail et études. Dans un autre témoignage, l’école est invitée à impliquer ses diplômés, les
étudiants de l’université ont effectué certaines activités au sein des écoles primaires et
44
[] Paul FOULQUIE, « la méthode pédagogique » in www.openeducationbf.com, consulté le 17 Décembre
2021.
53
secondaires par des formules de tutorat et d’aide aux devoirs, des rencontres d’information.
Tout cela doit créer une école confortable suscitant un sentiment d’appartenance où l’élève se
sent important et en confiance. Il semble que les adolescents se sentent de passage à l’école et
qu’ils attendent que ça finisse. Ainsi, pour Fernand OURY (1967), « Il faut arriver à ce que
l’école ne soit pas qu’un milieu pour apprendre ce qu’est la vie, il faut que ce soit la vie. »[45]
A vrai dire, l’aspiration scolaire, la motivation scolaire, le niveau d'autonomie et le don
naturel et capacité intellectuel des élèves aussi sont des facteurs individuels qui favorisent la
réussite scolaire de l’élève.
En somme, comme nous avons déjà avancés tout au long de notre rédaction de ce
présent mémoire, les parents et l’enseignant sont deux acteurs éducatifs qui vont toujours
ensemble et ne se séparent jamais. Quand on parle de l’un, on fait allusion de l’autre. La
raison pour laquelle nous avons procédés à la formation de ces deux entités, et la mise en
œuvre de la cantine scolaire pourque notre objectif c’est-à-dire la réussite scolaire des enfants
soit atteinte. Cela nous mène à dire qu’enseigner ou éduquer un enfant requiert, de la part de
ces deux pôles une certaine connaissance de base sur la pédagogie pour bien réussir son but. Il
veut dire par-là que ce n’est pas toujours la quantité des instructions qui compte mais leur
qualité. Par ailleurs, la pauvreté des parents est un grand obstacle à l’’épanouissement des
élèves à l’école comme dans la société. Cette pauvreté s’insinue même dans le travail des
élèves à l’école ; ce qui provoque une défaillance dans la capacité des élèves à apprendre et
même à l’abandon. Malgré tout, certains élèves retrouvent le chemin de l’école, mais la
pauvreté les guette à travers la famine. Des solutions sont envisageables pour surmonter ce
problème à chaque acteur et à chaque instance. Au niveau des enseignants, le suivi de près de
chaque élève est primordial ; cela concerne bien sur les apprentissages mais surtout la vie de
chaque élève en général. La direction de chaque établissement assurera la prise de décision
nécessaire pour retenir un élève dès qu’un signalement de sentiment d’abandon survienne. La
CISCO et la DREN assureront la plaidoirie au ministère pour défendre les dispositifs prises
par les établissements. La lutte contre la famine à travers l’instauration d’une cantine est
envisageable pour que les élèves s’intéressent davantage aux activités pédagogiques.
D’ailleurs, la création de cette cantine et la formation sur la conscientisation des parents
d’élèves et les autorités locales sont le projet de ce présent mémoire.
45
[] Fernand OURY (1967), « Pédagogie institutionnelle », in www.geopsy.com/, consulté le 16 Décembre 2021
54
CONCLUSION
55
même une participation pécuniaire au début de la rentrée. Il y a aussi les communes et les
opérateurs économiques qui peuvent apporter leur contribution. Il en est de même pour les
parents d’élèves en tant que premier responsable de l’éducation de son enfant. Le rôle qu’il
joue dans la lutte contre l’abandon scolaire de l’enfant, occupe une grande place. C’est ainsi
que nous avons voulu interroger les enseignants et les parents quant aux différentes variables
prises en compte dans l’hypothèse présentée. Partie de l’idée que les parents à un impact sur
la réussite scolaire de l’élève. Pensons toujours que l’école était seule responsable de la
réussite scolaire ou de l’échec des études, actuellement, nous savons que la famille a aussi des
responsabilités dans ce domaine. L’attitude des parents est fondamentale dans la réussite
scolaire des enfants. Leur rôle n’est pas de faire faire les devoirs, ni de le corriger, mais de
créer un climat propice pour que l’enfant puisse travailler dans le calme. Une problématique a
été posée, et une hypothèse de travail a été émise dans cet œuvre pour tracer et diriger notre
recherche. Des œuvres des grands écrivains ont été lus pour pouvoir émettre cette hypothèse
et dresser le concept de notre étude qui se rapporte la relation entre la famille et la réussite
scolaire. Ainsi, nous pouvons donc dire que le suivi parental des enfants à domicile a un
impact sur les performances scolaires des enfants. Dans ce travail de recherche, l’analyse
s’organise en deux parties. Primo, nous avons établi le cadre de la recherche, c’est dans ce
cadre que nous ayons pu mieux définir les concepts relatifs à l’abandon scolaire des enfants.
Puis, l’illustration méthodologique de recherche a permis de recueillir les données qualitatives
les tâches éducatives des parents d’élèves et des enseignants. Secundo, nous avons analysé
des causes de l’abandon scolaire : les parents et les enseignants sont peut-être dépourvus des
compétences pouvant permettre d’éduquer et d’encadrer leur enfant à la maison. Il en est de
même pour les enseignants en tant que second pôle d’acteur éducatif des élèves, ils ne
maîtrisent pas peut être les techniques d’animation lors de la pratique de classe faute de
défaillance d’encadrement scolaire et ils ne maîtrisent pas également les techniques
d’approche avec les parents d’élèves. Ce que nous mène à dire que l’interaction
Parents/Enseignant dans notre zone d’étude est aussi problématique lié à notre étude de
recherche. Par conséquent, les élèves se trouvent entre le marteau et de l’enclume. Mais cette
situation conduira à l’échec scolaire des élèves. La raison pour laquelle nous avons avancés
des suggestions et des propositions de solutions dans cette dernière partie de notre entreprise
pour éradiquer ce fléau tels que : la sensibilisation des parents d’élèves et la formation initiale
et continue, ainsi que suivis et encadrement pédagogique des enseignants. En bref, quoi qu’il
en soi l’interaction famille/école est l’un des facteurs de réduction de l’abandon scolaire au
56
collège. Cela nous conduit à poser de nouvelle question : est-ce que les parents d’élèves
d’aujourd’hui sont-ils prêts à collaborer avec les enseignants ?
57
BIBLIOGRAPHIE
I-OUVRAGES GENERAUX
[2] BERNAD Terrisse, « La collaboration école-famille en contexte d’inclusion », 1997, Ed.
G. Flammarion, Vol.32, 625 pages.
[4] CLERC Frederick, « Débuter dans l’éducation »,1995, Edition, Hachette, Paris, 256 pages.
[5] DESLANDES & AL, « la réussite scolaire en fonction de la structure familiale », in revue
de la documentation, Vol.3, N°12, 97 pages.
[6] DEVAUX Jean-Michel, « Communication & Langages », 1989, Paris, 234 Pages
[7] Dictionnaire « Le Petit Larousse 2010 », édition : Juin 2009, Turin [Italie], 1248 pages.
[8] DROU Isabelle, « L’enjeu du capital culturels sur la scolarité des enfant », 2001, 235
pages
[11] KANT Emmanuel, « Réflexion sur l'éducation », 2004, Paris, librairie ph., Jean Vrin
210pages.
II-FASCICULES-TEXTES-GAZETTES
[18] LOI N° 94-033 du 13 Mars 1995 portant orientation générale du Système d’éducation et
de formation à Madagascar, Art. 3-(JO n° 2379 du 21.08.96 p. 1684).
[19] LOI N° 2003-044 du 10/06/04, art.100 al.2, art.101, art.85 al.6, art.102 à 103
[21] Rapport du Secrétaire général des Nations unies, août 2010, 112pages.
III-WEBOGRAPHIES
[25] Page Facebook MEN, insertion et réinsertion de 500 000 enfants, lors d’une conférence
de presse à Fianarantsoa le, 14 juin 2014, consulté le, 21/12/2021.
ANNEXES
ANNEXE-I
Famille recomposée
6-Combien de pièces avez-vous dans votre logement (salle de bain et cuisinier non,
Comptées) ? /_______/
7-Combien de personnes vivent dans ce logement (vous y compris) ? /_______/
8-Quelle profession exercez-vous ?
- Métier du père : /_____________________________________________/
- Métier de la mère : /_____________________________________________/
- Métier du tuteur : /_____________________________________________/
II-Concernant les activités de votre enfant à l'école (interactions sur le milieu scolaire)
N QUESTIONS REPONSES
°
1 Comment votre enfant travaille-t-il à l’école ?
xi
ces journées de classe ?
4 Est-ce que ça vous arrive de lui demander s'il a des
problèmes à l'école ?
5 Votre enfant bénéficie-t-il de cantine scolaire ?
QUESTIONS REPONSES
Comment participez-vous dans les activités scolaires de
vos enfants ?
Comment aidez-vous votre enfant dans ses travaux
scolaires ? (Devoirs, leçons)
Est-ce que vous vérifiez (ou demandez) tous les jours, si
votre enfant a réalisé ses tâches scolaires ? (Devoirs de
maison, leçon)
Comment réagissez-vous quand votre enfant vous dit qu'il
a des problèmes à l'école ?
Comment réagissez-vous quand votre enfant apporte un
mauvais carnet ?
OUI, pourquoi ?
NON, pourquoi ?
ANNEXE-II
xii :
FICHE D’ENQUETE AUPRES DES ENSEIGNANTS
CEG : ………………………………………………ZAP : …………………………………
Date d’entrée dans l’administration : ………………………………………………………
Statut : ………………………………………………………………………………………
Diplôme académique : ………………………………………………………………………
Diplôme professionnel : …………………………………………………………………….
Questionnaires :
1-Dans quel centre de formation avez-vous suivi la formation initiale ? (Cochez la case
correspondante) : FOFI ENN1 CRINFP NEANT
2-Connaissance sur la pratique pédagogique de l’enseignant :
Je pratique une ou plusieurs méthodes pédagogiques lors de Case à
l’enseignement/apprentissage d’une discipline : cochez
a) Méthode interrogative
b) Méthode démonstrative
c) Méthode active
d) Méthode active
6-J’ai déjà donné aux parents d’élèves quelques conseils pour l’avenir de leur enfant. OUI NON
6-Citez votre problème :
a) sur la pratique de classe : ……………………………………………………….
b) sur la relation avec les parents d’élèves : ………………………………………
7-Donner votre proposition de solution concernant les problèmes que vous avez mentionnés :
………………………………………………………………………………………………
ANNEXE-III
xiii
I-IDENTIFICATION
I.1 Renseignement concernant le(s) encadreur(s) :
Nom et prénom(s) IM Fonction Numéro et date de l’ordre
de mission
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………….
__________________________________________________________________________________
AO : Aucune Observable NA : Non Acquis ECA : En Cours d’Acquisition A : Acquis
xv
TABLE DES MATIERES
RESUME..................................................................................................................ii_Toc108347392
SOMMAIRE.....................................................................................................................................iv
LISTE DES ABREVIATIONS..........................................................................................................v
LISTE DES TABLEAUX.................................................................................................................vi
LISTE DES FIGURES....................................................................................................................vii
INTRODUCTION.............................................................................................................................1
PREMIERE PARTIE :
CADRE GENERAL DE L’ETUDE
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE....................................................4
I.1 La description du CEG Anosibe Tsarazaza...............................................................................4
I.1.1 Localisation géographique du CEG Anosibe Tsarazaza....................................................4
I.1.2 Les aspects démographiques..............................................................................................5
I.1.3 Les aspects économiques et culturels................................................................................6
I.2 Situation administrative du CEG Anosibe Tsarazaza................................................................7
I.2.1 Organisation administrative...............................................................................................7
I.2.2 Les Personnels administratif et personnel enseignant........................................................8
I.2.3 Les infrastructures d’accueil..............................................................................................8
I.3 Situation pédagogique du CEG Anosibe Tsarazaza...................................................................9
I.3.1 Les élèves du CEG Anosibe Tsarazaza..............................................................................9
I.3.2 Le ratio Elèves/Enseignant................................................................................................9
CHAPITRE-II : SITUATION PROBLEME RELATIF A L’ABANDON SCOLAIRE DE
COLLEGIEN...............................................................................................................................10
II.1 La situation idéale satisfaisante à atteindre.............................................................................10
II.2 Situation réelle insatisfaisante constatée.................................................................................11
II.3 Problème à résoudre...............................................................................................................13
II.3.1 Question de recherche....................................................................................................14
II.3.2 Hypothèses.....................................................................................................................14
DEUXIEME PARTIE :
LE CADRE COCEPTUEL, APPROCHE METHODOLOGIQUE ET L’ANALYSE DE
DONNEES
CHAPITRE III : LE CADRE CONCEPTUEL DE LA RECHERCHE..................................17
III.1 Les concepts-clés..................................................................................................................17
III.1.1 Enseignement secondaire..............................................................................................17
III.1.2 Réinsertion scolaire.......................................................................................................19
III.1.3 Education parentale.......................................................................................................20
III.1.4 Réussite éducative.........................................................................................................21
III.2 Concept conjoint de la recherche : fonction parentale...........................................................22