Corrige Sujet Bis Bac Francais Voie Generale Metropole 2021
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Analyse du sujet : Le mot « comédie » montre qu’il faut bien tenir compte du genre
et de nouveauté ;
3) Ce qui n’a pas d’équivalent dans la réalité.
spectacle nouveau et original et quel rapport il entretient avec les règles formelles du
genre. Il s’agira aussi de s’interroger sur le thème de la pièce : ce que représente
Molière est-il le produit de son imagination ou bien cela s’ancre-t-il dans la réalité de
son temps ?
Une accroche possible est de rappeler que dans la dernière représentation de la pièce,
Argument : Les personnages mis en scène par Molière sont exubérants et relèvent de
la fantaisie créatrice.
Exemple : L’exemple de Thomas Diafoirus est très intéressant. Son nom tarabiscoté
montre qu’il s’agit d’un personnage purement imaginaire. Son entrée en scène est très
2. Un spectacle total
Argument : Molière ne se limite pas à l’invention théâtrale mais laisse aussi libre cours
ici un divertissement que j’ai rencontré, qui dissipera votre chagrin, et vous rendra l'âme
mieux disposée aux choses que nous avons à dire. Ce sont des Égyptiens vêtus en
Maures, qui font des danses mêlées de chansons, où je suis sûr que vous prendrez
plaisir ; et cela vaudra bien une ordonnance de monsieur Purgon. »
II. Une fantaisie contrainte par les codes génériques de la
comédie
1. Une comédie classique exemplaire
Argument : La forme de la comédie n’a rien de fantaisiste : Molière respecte tous les
codes génériques. Il ne s’agit donc pas d’une pure fantaisie au sens où les éléments
lieu (à Paris, dans l’appartement d’Argan) et de temps (du soir au jour suivant) et
d’action. Les intermèdes ne sont pas absolument fantaisistes, car ils sont quand même
liés à l’action. C’est évident pour les intermèdes qui sont introduits par les personnages.
Même le prologue rappelle le petit opéra fictif que répètent Angélique et Cléante (acte
II scène 6). Il faut penser aussi que la musique d’Antoine Charpentier répond à toutes
les attentes de composition de l’époque.
l’Antiquité : des quiproquos (acte I scène 5), des travestissements (acte III scène 14),
des mensonges (acte III scènes 20 et 21).
dénonce les pratiques de charlatans qui se donnent le titre de médecin. Selon des
témoins de l’époque, l’ordre des médecins a tenté d’empêcher l’impression de la pièce
: Molière avait un véritable effet sur la société. La satire peut se faire à travers deux
perspectives. Soit une réplique d’Argan où il défend « à qui mieux mieux » les médecins,
mais où il est tourné en ridicule. Soit une réplique de Béralde, la voix de la raison, la
voix de Molière, qui s’insurge contre les médecins de manière très réaliste.
Argument : Même si les sujets représentent bien des problématiques ancrées dans la
ressort comique ?
Analyse du sujet : Le « stratagème théâtral » est au cœur du parcours que vous avez
travaillé pendant l’année : il désigne tous les mensonges et toutes les manipulations et
La formule « n’est-il que » suggère un plan dialectique. Oui, d’une part, le stratagème
est un ressort comique central de l'œuvre, mais il faut nuancer ce propos : le
le stratagème dans la pièce et de montrer qu’il s’agit d’un aspect fondamental. Mais il
faudra ensuite montrer que le stratagème de théâtre éclaire d’autres aspects de la
pièce.
Problématique : Comment, dans Les Fausses Confidences, Marivaux exploite-t-il le
1. Le comique de caractère
Araminte qui croit naïvement au stratagème qu’elle subit (acte I scène 12). Ce sont
deux types théâtraux qui existent depuis l’Antiquité.
2. Le comique de situation
spectatrice occupe une position privilégiée par rapport aux personnages, puisqu’il ou
elle sait quels personnages mentent et lesquels subissent le mensonge.
croit naïvement et, pendant le reste de la pièce jusqu’à la fin, croit fermement à l’amour
de Dorante, ce qui entraîne plusieurs quiproquos.
Argument : À l’époque, les mariages forcés sont encore la règle. La comédie dénonce
souvent cette réalité, comme dans Le Malade imaginaire de Molière, une autre pièce
tendresse que de la devoir à l’artifice qui me l’a acquise. J’aime mieux votre haine que
le remords d’avoir trompé ce que j’adore. » (acte III scène 12)
dénoncer les inégalités qui existent entre les personnages de rang social différent. C’est
aussi le cas dans Les Fausses Confidences.
Exemple : Dorante fait semblant de n’être qu’un intendant, c’est-à-dire un employé de
la maison, légèrement au-dessus des simples valets comme Arlequin. Madame Argante
ne donne pas beaucoup de crédit à cette fonction.
Argument : Depuis l’Antiquité, le valet est représenté comme un personnage rusé qui
met en place les stratagèmes. Il devient donc une figure de metteur en scène qui dirige
l’action. Dubois est une parfaite illustration de cette fonction.
Exemple : Dès le début, c’est Dubois qui prend les choses en main (acte I, scène 2). Il
souffle à Dorante ce qu’il doit dire et apporte les accessoires, comme la lettre. Dans la
dernière scène du premier acte, il murmure : « Allez, allez, prenez toujours. J’aurai soin
de vous les faire trouver meilleures. Allons faire jouer toutes nos batteries. » Le verbe
« jouer » montre bien que Dubois est celui qui fait jouer les autres personnages, comme
un metteur en scène.
mais on peut aussi imaginer qu’il s’adresse en même temps aux spectateurs et
spectatrices : « Dans tout ce qui s’est passé chez vous, il n’y a rien de vrai. »
Sujet 3 de dissertation - Juste la fin du monde de Jean-Luc
Lagarce
Sujet - Diriez-vous que la pièce de Jean-Luc Lagarce Juste la fin du monde est un drame
intime ?
par l’adjectif « intime » qui fait référence à ce qui est contenu au plus profond d’un être
drame étant la mort inévitable de Louis, qui le conduit à retrouver sa famille après des
années d’absence. La mort plane donc dans toute la pièce. Mais il s’agit bien d’un
drame intime puisque cette mort ne sera pas annoncée, l’aveu n’aura pas lieu. Le retour
de Louis peut également être interprété comme un « drame », car celui-ci va
chaque personnage ? Ne peut-on pas enfin dire qu’il s’agit d’un drame du langage, de
la parole ?
Arguments : Celle-ci est annoncée dès le prologue et clôt la pièce. Cette mort étant
inéluctable, on peut bien parler de drame intime.
Exemples : Le prologue s’ouvre sur ces répliques : « Plus tard, l’année d’après / - j’allais
mourir à mon tour - j’ai près de trente-quatre ans maintenant et c’est à cet âge que je
Arguments : Cette annonce est bien celle d’un drame intime : seul Louis est mourant.
Cette annonce permet le déclenchement de ce qu’on appelle la catastrophe dans la
3. Un échec intime
Arguments : Le drame intime de Louis n’a pas été résolu, le drame n’a pas trouvé de
résolution dans le cercle familial.
un souvenir nocturne qui est le récit d’un regret : « Ce que je pense (et c’est cela que
je voulais dire), c’est ce que je devrais pousser un grand et beau cri [...], mais je ne le
fais pas, je ne l’ai pas fait. » Le drame intime de Louis est donc tu, il n’a pas pu être
révélé aux membres de sa famille, ce qui est symbolisé par ce cri avorté dans la nuit.
Idée : Le drame intime de Louis et son retour chez lui permet de dévoiler de multiples
drames intimes.
Argument : Suzanne a souffert de l’absence de son frère, qu’elle ne connaît pas. On
lettres elliptiques » et lui reproche de ne pas utiliser son don pour l’écriture envers sa
famille : « [...] jamais tu ne te sers de cette qualité que tu possèdes, avec nous, pour
nous ».
Idée : Le personnage d’Antoine doit être confronté au regard de sa famille qui fait
car il souffre.
Exemples : La mère le qualifie d' « homme en colère » dans la scène 8 de la première
partie. Pourtant, sous cette colère se cache une réelle souffrance. Il avoue par exemple
avoir peur à la fin de la scène 11 de la première partie et refuse qu’on le qualifie de «
brutal » à la scène 2 de la deuxième partie : « Je ne suis pas brutal. Vous êtes terribles,
tous, avec moi ».
3. Une impossible entente
Arguments : Les personnages cherchent à monopoliser la parole, ce que l’on voit très
bien à travers les quasi-monologues, par exemple.
Idée : Le « drame » est lié à l’idée de violence. Cette violence prend plusieurs formes.
est illustré par la possibilité du fratricide, qui n’est pas sans rappeler la lutte entre les
frères ennemis Abel et Cain.
Sujet de commentaire sur Valéry Larbaud, Les Poésies de A.O.
Barnabooth, 1913
l’absence de rimes : cette liberté rappelle celle de « l’herbe où sont tes rails ». Enfin, de
nombreux enjambements et rejets (vers 1/2 ou vers 7/8) renforcent cette impression.
désaffectée et livrée à elle-même et un poème qui ne suit pas toutes les règles de la
versification. De plus, il y a une oralité de la langue, car il y a une absence de vocabulaire
soutenu : ce dernier est plutôt courant. Il y a un système des temps avec l’absence du
passé simple remplacé par le passé composé : ceci montre la volonté de l’auteur de
2. La beauté de l’abandon
as vu ». De plus, elle est « retirée des affaires », comme si elle était devenue sans but,
sans raison : « ta marquise inutile »
qui soulignent qu’elle n’est plus une gare au sens propre. Le lieu est vidé de son utilité.
De plus, on relève une référence à un temps passé : « marquise inutile » ; « portes
toujours fermées » ; « l’ébranlement des trains ». Cette gare désaffectée n’est plus
habitée que par « l’éclair froid des lézards » et visitée par « le chatouillement des doigts
légers du vent ». Par ailleurs, elle n’est plus un moyen de transit vers des ailleurs, « ils
[les trains] passent loin de toi sans s’arrêter sur ta pelouse ». Elle semble bloquée.
poète souligne qu’elle a été un lieu intense : « Ô gare qui as vu tant d’adieux / Tant de
départs et tant de retours ». Cela s’oppose à un présent de description qui semble figer