Histoire Tle Livre Du Professeur CH05
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5 du tiers-monde (1948-1975)
Le point sur le programme
Objectifs Ce chapitre montre comment la bipolarisation issue Points ●1962 : la crise des missiles
du de passage
chapitre de la guerre froide interfère avec la décolonisation et d’ouverture de Cuba.
et conduit à l’émergence de nouveaux acteurs. ●Les guerres d’Indochine
On peut mettre en avant : et du Vietnam.
– les modèles des deux superpuissances et
● L’année 1968 dans le monde.
la bipolarisation ;
– les nouveaux États : des indépendances à leur
affirmation sur la scène internationale ;
– la Chine de Mao : l’affirmation d’un nouvel acteur
international ;
– les conflits du Proche et du Moyen-Orient.
La logique du chapitre
Ce chapitre s’organise en deux séquences, conformément aux indications du programme. Dans un premier
temps s’établit la bipolarisation du monde, mise en évidence par les cartes de l’Europe et du monde (Repères
n° 1 pp. 138-139), puis par l’établissement de deux blocs opposés (Étude n° 1 pp. 140-141) qui s’affrontent en
Europe sur la question de Berlin (Étude n° 2 pp. 142-143) puis lors de la crise de Cuba (Point de passage n° 1,
pp. 144-145). La séquence se conclue par le cours 1 qui fait la synthèse des pages précédentes (pp. 146-147).
Dans un second temps sont abordés les nouveaux acteurs perturbant cette bipolarisation du monde, et dont
l’émergence est liée à la décolonisation (Repères n° 2 pp. 148-149) et à la naissance du tiers-monde (Étude n° 3
pp. 150-151). Ils s’affirment régionalement, à l’instar du Vietminh puis du Nord Vietnam communistes lors des
guerres d’Indochine puis du Vietnam (Point de passage n° 2 pp. 152-155). La Chine de Mao est un nouvel acteur
international qui se détache de l’URSS et se présente comme un leader du tiers-monde (Étude n° 4 pp. 156-157).
Au Proche-Orient, les anciennes puissances coloniales perdent de leur influence (nationalisation du canal de
Suez) et des guerres successives mettent aux prises des acteurs régionaux comme l’Égypte et Israël (Étude n° 5
pp. 158-159). L’année 1968 (Point de passage n° 3 pp. 160-161), est une année de contestation mondiale. L’en-
gagement des États-Unis au Vietnam est contesté au sein même du bloc de l’Ouest alors que le bloc de l’Est se
fissure avec le « printemps de Prague ». Le cours 2 (pp. 162-163) synthétise les apports de cette séquence.
– Xavier Paulès, La Chine, des guerres de l’opium à nos jours, « Documentation photographique » n° 8 093,
La Documentation française, avril 2013.
• Romans
Les romans d’espionnage se sont tout particulièrement intéressés à la guerre froide.
– John Le Carré, L’Espion qui venait du froid, 1963.
– Graham Greene, Un Américain bien tranquille, 1955.
Synthèse
pp. 142-143 Étude passe ainsi de 210 000 personnes en 1961 à moins 20 000
avec ou sans autorisation.
Berlin, enjeu de la guerre froide
3. Selon Kennedy, le mur de Berlin est un « crime contre
(1948-1961)
l’humanité » car il conduit à séparer définitivement
Cette étude montre comment les tensions de guerre Berlinois et Allemands de l’Ouest de ceux de l’Est. En
froide se manifestent d’abord en Europe, et plus préci- particulier, il sépare des familles. C’est un aveu d’échec
sément à Berlin, l’ancienne capitale du IIIe Reich, où les pour le camp soviétique, puisque les fugitifs le quittaient
puissances victorieuses sont présentes et voisines. Elles pour le camp occidental, dans l’espoir de conditions de
ont autorité sur un territoire qui, comme le reste de l’Al- vie meilleures et de libertés. Il prouve ainsi la supériorité
lemagne occupée, n’a pas encore d’État ; les quartiers d’un régime sur un autre.
Ouest de Berlin tenus par les Alliés occidentaux sont un
avant-poste du camp occidental isolé dans la partie Est Synthèse
de l’Allemagne occupée par les Soviétiques. En 1945, l’Allemagne est un pays vaincu par les Alliés
(États-Unis, France, Royaume-Uni et URSS) et occupé
Réponses aux questions p. 143 militairement par les vainqueurs. C’est le cas notamment
1. Staline ordonne le blocus des quartiers de Berlin de Berlin, l’ancienne capitale du IIIe Reich, situé en terri-
occupés par les Occidentaux pour que ceux-ci les aban- toire allemand occupé par l’Armée rouge, et subdivisé en
donnent et qu’ils soient rattachés à la partie orientale de 4 parties, dont trois reviennent aux Occidentaux.
la ville, tenue par l’Armée rouge. Staline ne veut pas d’un Quand la guerre froide éclate, Staline veut réunir les
avant-poste occidental au milieu de la partie soviétique quartiers Ouest de Berlin au reste de la ville, qui serait
de l’Allemagne, mais il lève le blocus quand il réalise que alors entièrement sous contrôle communiste. En 1948,
les Américains, qui ont immédiatement riposté par un il établit un blocus, mais les Occidentaux répliquent par
gigantesque pont aérien, n’abandonneront pas les par- un pont aérien qui approvisionne Berlin-Ouest et conduit
ties de la ville tenues par les Occidentaux. Staline à lever le blocus au bout d’un an.
2. La construction du mur de Berlin est décidée par les L’URSS et les puissances occidentales ne parviennent
autorités soviétiques et est-allemandes (la RDA est pas à s’entendre sur le statut de Berlin, alors que de
dirigée par Walter Ulbricht) alors que près de 3 mil- très nombreux Allemands et Berlinois de l’Est fuient un
lions d’Allemands et des Berlinois de l’Est continuent régime de démocratie populaire (RDA) dictatorial et
de passer par Berlin pour fuir la démocratie populaire des conditions de vie difficiles, pour se rendre en RFA en
de RDA, ses mauvaises conditions économiques et de plein essor économique, où les libertés sont assurées.
son absence de libertés. De plus, les visiteurs venus de La RDA, avec le soutien soviétique, fait édifier un mur
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l’Est en visite à Berlin-Ouest se rendaient compte que la séparant définitivement et totalement les parties Ouest
propagande communiste sur Berlin-Ouest, la RFA et le et Est de la ville, ce qui met fin à l’exode, mais coupe
monde occidental était mensongère et qu’il existait un les relations entre les Allemands de l’Ouest et de l’Est.
monde meilleur. Une fois construit, le mur remplit vite Il provoque l’indignation du président américain John F.
son objectif, car le nombre de départs pour l’Ouest par Kennedy, qui n’a pu empêcher l’édification de ce mur en
Berlin va devenir très faible. Le passage de l’Est à l’Ouest août 1961, mais vient soutenir Berlin-Ouest en juin 1963.
1. Les causes de la crise sont liées à l’installation de mis- ment des installations et établissent un embargo total
siles par les Soviétiques sur l’île de Cuba, à la demande de l’île pour empêcher l’acheminement par des navires
du dirigeant communiste Fidel Castro, suite à la menace soviétiques de nouveaux armements. Mais cette initia-
que les États-Unis faisaient peser sur son régime depuis tive peut déboucher sur un conflit ouvert entre les deux
1959. Les États-Unis avaient soutenu du débarquement superpuissances si les navires soviétiques en route pour
de Cubains anticastristes pour renverser le régime en Cuba ne le respectent pas et veulent forcer le passage,
Parcours 2
Les facteurs déclenchants Le conflit La résolution de la crise
– Menaces nord-américaines sur – Embargo américain autour de – L’URSS démantèle et rapatrie ses missiles,
Castro et son régime. Cuba. contraint Castro à accepter le compromis
– Installation de missiles soviétiques – Possibilité de conflit ouvert en trouvé.
à Cuba pouvant atteindre les cas de viol de l’embargo par les – Les États-Unis s’engagent à ne plus
États-Unis. navires soviétiques transportant déstabiliser Cuba et à démanteler leurs
– Photographie des rampes de des armes à destination de Cuba. fusées visant l’URSS depuis la Turquie.
lancement par un avion espion – Navires soviétiques font demi-tour. – Le conflit entraîne par la suite un gros
étatsunien. effort d’armement nucléaire de l’URSS.
1. Une crise aux causes multiples pour tous les protagonistes : les Américains obtiennent
L’installation de missiles nucléaires par les Soviétiques que les missiles menaçant leur territoire soient déman-
sur l’île de Cuba faite suite à la demande du dirigeant de telés ; ils s’engagent à ce que Cuba ne soit plus l’objet de
l’île, le communiste Fidel Castro, soutenu par l’URSS. Le tentatives de déstabilisation ouvertes ; pour l’URSS enfin,
régime qu’il a installé depuis 1959 fait l’objet de tenta- le camp communiste garde Cuba et les fusées améri-
tives de déstabilisation encouragées par les États-Unis, caines installées en Turquie et pointées sur l’URSS sont
comme la tentative de débarquement anticastriste dans retirées. Il s’agit néanmoins d’une victoire américaine et
la baie des Cochons (avril 1961). d’un échec soviétique, qui a pour conséquence une accé-
lération de l’armement nucléaire par l’URSS.
En procédant à l’installation de ces fusées, Castro dis-
pose d’un moyen de rétorsion contre les États-Unis, et
l’URSS fait peser une menace capitale sur l’Amérique pp. 148-149 Repères
du Nord car ces missiles sont en mesure de toucher une
large partie du territoire américain. C’est inacceptable La décolonisation
pour le président américain John F. Kennedy qui prend Cette double-page inaugure la seconde séquence et vise
connaissance de l’existence de ces fusées le 14 octobre à repérer dans l’espace les zones et les étapes de la désa-
1962, grâce aux photos prises par un avion espion U2. grégation des empires coloniaux existant encore en 1945
(doc. 1). Ce mouvement s’accompagne de deux phéno-
2. Un déroulement qui laisse présager le pire, avant de
mènes situés sur le doc. 3 : la naissance du tiers-monde
s’orienter vers le compromis
avec la conférence de Bandoeng (1955) et l’apparition
En conséquence, le président Kennedy décide l’établis- du non-alignement (conférence de Belgrade, 1961).
sement immédiat d’un embargo total sur Cuba, pour
empêcher l’acheminement par des navires soviétiques Réponses aux questions p. 149
de nouveaux armements et il exige le démantèlement
des installations balistiques. Mais l’embargo peut débou- 1. La grande période de décolonisation de l’Asie se
cher sur un conflit ouvert entre les deux superpuissances déroule de 1947 à 1955, celle de l’Afrique entre 1956 et
si les navires soviétiques en route pour Cuba ne le res- 1964.
pectent pas et veulent forcer le passage, car ils peuvent
2. Les guerres d’indépendance ont lieu dans l’empire
être interceptés ou attaqués par la flotte navale ou
britannique (Malaisie, Namibie) et néerlandais (Indo-
aérienne des États-Unis. Cela constituerait un acte de
nésie). Elles concernent également les pays comme la
guerre et le début d’une dangereuse escalade pouvant
France (Algérie) et le Portugal (Angola, Mozambique)
conduire à l’affrontement nucléaire. La situation est au
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4. À partir de 1964, les pays du tiers-monde ont pour A La guerre d’Indochine (1946-1954) :
objectif principal de résoudre les problèmes écono- une guerre d’indépendance
miques (chute des prix à l’exportation, faiblesse de la
production), sociaux (malnutrition, sous-nutrition) aggra- VIDÉO Les débuts de la guerre d’Indochine
vés par la croissance démographique. Pour cela, les pays
concernés veulent faire pression sur la communauté Questionnaire
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internationale.
1. Où se trouve Hanoï ?
Synthèse En Indochine.
Le tiers-monde émerge sur la scène internationale à 2. Qui a attaqué les Français et quand ?
partir du milieu des années 1950, avec la conférence Des « bandes vietnamiennes », des « vietminh » le
de Bandoeng organisée en Indonésie par le président 19 décembre 1946.
reprendre leur colonie et une guerre se déclenche entre 9. Quand se situe le tournant décisif de la guerre du Viet-
les troupes françaises et le Vietminh à la fin de l’année nam ?
1946. Début 1968, à l’occasion de l’offensive du Têt.
Dans un contexte de montée de la guerre froide et de 10. Quand les États-Unis se retirent-ils officiellement du
constitution des blocs, le Vietminh est aidé par l’URSS Vietnam ?
puis par la Chine, devenue communiste en 1949. De son En 1973, après la signature des accords de Paris.
5. La guerre du Vietnam se solde par un échec pour les La France bénéficie au début de la guerre d’une supé-
Occidentaux : le Sud-Vietnam est incapable de faire riorité en matériel écrasante mais, au fil du temps,
face aux communistes qui prennent la capitale en 1975. le Vietminh, aidé par l’URSS et la République popu-
Le camp occidental a perdu un pays allié au profit du laire de Chine (RPC) rattrape son retard et parvient à
monde communiste. contrôler les campagnes vietnamiennes qui entourent
les grandes villes encore tenues par la France.
Synthèse
C. Un règlement incomplet du conflit
Dans ce conflit, qui s’étend de 1955 à 1975, les Améri-
La défaite française de Diên Biên Phu, en mai 1954,
cains aident l’armée sud-vietnamienne, nombreuse mais
conduit aux accords de Genève (juillet) qui séparent
inefficace, à faire face à l’Armée nord-vietnamienne
provisoirement le Vietnam en deux parties, avec au
(ALN) qui opère avec les maquis vietcongs (FNL) com-
nord le Vietminh qui fonde le Nord-Vietnam, et au sud
posés de communistes sud-vietnamiens. L’URSS et la
un territoire toujours sous influence française.
République populaire de Chine aident en matériel mili-
taire et en conseillers le Nord-Vietnam. Les Américains
envoient d’abord des conseillers militaires, puis des II. La guerre du Vietnam : un conflit nationaliste
troupes (jusqu’à 500 000 hommes en 1968). et de la guerre froide (1955-1975)
La guerre est d’une extrême violence : bombardements A. Les forces qui s’opposent
nord-américains sur le Nord-Vietnam et la piste Hô Chi Dans ce conflit, qui s’étend de 1955 à 1975, les Amé-
Minh ; attaques nord-vietnamiennes sur les villes du ricains aident l’armée sud-vietnamienne, nombreuse
Sud-Vietnam et les bases militaires nord-américaines ; mais peu efficace, à faire face à l’Armée nord-viet-
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guérilla des Vietcongs contre les convois américains namienne (ALN) qui opère avec les maquis vietcongs
dans les campagnes entrainant en retour des violences (FNL) composés de communistes sud-vietnamiens.
et massacres de l’armée américaine (agent Orange, L’URSS et la RPC aident en matériel militaire et en
exactions dans les villages, usage du bombardement conseillers le Nord-Vietnam. Les Américains envoient
au napalm – bombes incendiaires – aussi bien au Sud d’abord des conseillers militaires, puis des troupes,
qu’au Nord-Vietnam). Les victimes civiles sont très jusqu’à 500 000 hommes en 1968.
cherche également à étendre son influence par le gain tude trop conciliante avec les États-Unis lors de la crise
de nouveaux territoires à ses frontières, au besoin par la de Cuba par exemple (1962), puis à mesure que s’affirme
guerre : invasion du Tibet (1950), conflits frontaliers avec la détente entre les États-Unis et l’URSS.
l’Inde en 1962, avec l’URSS en 1969.
Néanmoins, au début des années 1970, la Chine de Mao
3. La RPC est en conflit avec l’Inde pour des questions se rapproche de l’Amérique de Richard Nixon et une
frontalières (Arunachal Pradesh, Aksai Chin), mais aussi visite de ce dernier en Chine est même organisée en
(Pologne, Tchécoslovaquie), les Noirs américains et cer- tique autoritaire du pouvoir dans une Ve République
tains athlètes présents aux Jeux olympiques de Mexico. présidentielle exaspère une large partie de l’opinion,
Les motivations de ces événements sont liées à différents notamment les jeunes ;
facteurs selon les régions du monde : contestation de – volonté d’émancipation par rapport aux autorités
l’engagement américain au Vietnam ; tensions raciales et hiérarchies traditionnelles (familiales, patronales,
aux États-Unis ; riposte à une tentative de socialisme dif- ecclésiastiques, universitaires) encore très rigides
L’URSS intervient en Tchécoslovaquie à la tête de – poursuite des vols d’avions U2 et blocus total de l’île
troupes du pacte de Varsovie pour mettre fin à une expé- par les flottes aériennes et navales américaines pour
rience de socialisme différent de celui établi en URSS, empêcher tout nouvel acheminement de matériel
et qui risquerait de se répandre dans toutes les démo- balistique, notamment des ogives nucléaires sovié-
craties populaires et s’accompagner d’une demande de tiques adaptables aux missiles ;
sortie du pacte de Varsovie. L’URSS annule les libertés – toute violation de l’embargo par un navire sovié-
concédées par Dubcek et impose à la Tchécoslovaquie tique entraînerait son interception, toute initiative
la « doctrine de la souveraineté limitée » qui restreint militaire de Cuba depuis ces installations entraînerait
considérablement les marges de réforme dans toutes les le feu nucléaire américain sur l’île ;
démocraties populaires d’Europe. – exigence du démantèlement immédiat des fusées
Ce faisant, l’URSS s’est déconsidérée en Tchécoslovaquie installées sur l’île de Cuba et rapatriement en URSS.
et dans l’opinion mondiale par son intervention brutale Pour mettre en œuvre sa décision, le président peut
pour écraser le printemps de Prague. De nombreux par- compter sur divers atouts, liés à la position acquise par
tis communistes réprouvent cette initiative et des pays les États-Unis durant la guerre froide :
communistes la condamnent, alors que la Roumanie de
– une opinion américaine informée par une allocution
Ceausescu a refusé de se joindre aux troupes du pacte de
radio et télédiffusée (doc. 3 p. 145) et qui soutient mas-
Varsovie, et que l’Albanie l’a quitté après l’intervention,
sivement Kennedy ;
pour se rapprocher de la Chine de Mao.
– la position américaine est diffusée dans plusieurs
dizaines de langues dans le monde pour prendre à
pp. 164-166 Exercices BAC témoin l’opinion mondiale ;
– le soutien des alliés de guerre froide traditionnels
Analyse de documents p. 164
des États-Unis : les pays signataires du traité Atlan-
Introduction tique nord et une majorité d’États d’Amérique latine.
Les documents proposés sont deux tableaux résumant Partie III. La solution trouvée à la crise
des informations tirées d’un manuel universitaire ainsi
Forts de ces atouts, les États-Unis parviennent à sortir à
que l’extrait d’un message entre le principal dirigeant
leur avantage de cette crise de guerre froide.
soviétique de l’époque, Nikita Khrouchtchev, et son
homologue cubain, Fidel Castro, au cours de la crise de En situation d’infériorité stratégique (nucléaire) vis-à-
Cuba (fin octobre 1962). vis des États-Unis (doc. 5 p. 145), l’URSS va négocier une
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Le sujet consiste à examiner les aspects de la crise de sortie de crise plutôt que de risquer une escalade de la
Cuba qui en font une crise de la guerre froide, ainsi que tension avec les Américains et risquer un bombarde-
la manière dont cette crise fut résolue. ment nucléaire américain dévastateur de Cuba, voire de
N. B. : Les connaissances et les documents utiles se trouvent l’URSS. Il ordonne aux navires soviétiques en route pour
aux pp. 144-145 du manuel (Point de passage « 1962 : la Cuba de stopper (24 octobre) puis de rebrousser che-
crise des missiles de Cuba ») et p. 147 (cours n° 1). min (25 octobre) sans violer l’embargo, puis négocie le
américain au Vietnam. En tout cas, dans les États-Unis de France, le mouvement du 22 mars dans l’université de
ce début d’année 1968, la situation politique est pertur- Nanterre a déjà mis sur le devant de la scène l’étudiant
bée par l’engagement croissant de la jeunesse (exposée Daniel Cohn-Bendit. Le mécontentement étudiant est en
à la conscription), du monde étudiant, des minorités partie motivé par la guerre du Vietnam, dans la mesure
raciales (Noirs américains proportionnellement plus où on dénonce l’« impérialisme américain » dont l’illus-
engagés dans le conflit) et les vétérans de retour du Viet- tration est l’engagement militaire en Asie du Sud-Est.
Les connaissances utiles pour ce sujet sont tirées de – Des pertes américaines au combat déjà préoccu-
l’exploitation des documents du Point de passage n° 2 pantes face à un ennemi coriace (l. 39 et doc. 6 p. 155).
(pp. 154-155) et du cours (pp. 162-163). On aura préala- – L’essor d’un mouvement pacifiste aux États-Unis
blement numéroté les lignes du texte. hostile à la guerre du Vietnam (doc. 2 p. 167).