Memoir 10
Memoir 10
Memoir 10
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
----------------------
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
-----------------------
MENTION TELECOMMUNICATION
en vue de l’obtention
du DIPLOME de LICENCE
Président :
M. ANDRIAMIASY Zidora Valinjaosera
Examinateurs :
Mme ANDRIANTSILAVO Haja Samiarivonjy
M. RADONAMANDIMBY Edmond Jean Pierre
M. RAVONIMANANTSOA Ndaohialy Manda-Vy
Directeur de mémoire :
M. RANDRIAMITANTSOA Andry Auguste
REMERCIEMENTS
Tout d’abord, je remercie Dieu Tout Puissant, ultime source de la sagesse, de m’avoir guidé et
donné une bonne santé et la force tout au long de l’élaboration de ce mémoire.
J’adresse également mes remerciements les plus profonds à Monsieur ANDRIAMIASY Zidora
Valinjaosera, Maître de Conférences à l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo qui
nous fait l’honneur de présider cette soutenance.
Je remercie particulièrement les Membres du jury qui ont accepté d’examiner ce mémoire
malgré leurs innombrables occupations :
Madame ANDRIANTSILAVO Haja Samiarivonjy, Assistante d’Enseignement et de
Recherche à l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo.
Monsieur RADONAMANDIMBY Edmond Jean Pierre, Assistant d’Enseignement et
de Recherche à l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo.
Monsieur RAVONIMANANTSOA Ndaohialy Manda-Vy, Maître de Conférences à
l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo.
i
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS................................................................................................................. i
NOTATIONS ........................................................................................................................... vi
CHAPITRE 1 ............................................................................................................................ 2
CHAPITRE 2 .......................................................................................................................... 24
iii
2.5.2. Alimentation par une ligne micro ruban ...................................................... 28
2.5.3. Alimentation par fente................................................................................... 29
2.5.4. Alimentation par couplage de proximité ...................................................... 30
2.6. Méthode d’analyse des antennes patchs ................................................................. 30
2.6.1. Méthodes approximatives .............................................................................. 30
2.6.2. Méthodes rigoureuses.................................................................................... 31
2.7. Avantages et inconvénients de l’antenne patch ..................................................... 31
2.8. Applications .............................................................................................................. 32
2.9. Conclusion................................................................................................................. 32
CHAPITRE 3 .......................................................................................................................... 33
iv
3.5.3.1. Simulation de l’antenne patch en utilisant le Duroid d’épaisseur
2.5mm............................................................................................... 48
3.5.3.2. Simulation de l’antenne patch en utilisant le Duroid d’épaisseur
3mm.................................................................................................. 50
3.5.3.3. Interprétations .................................................................................. 53
3.5.4. Effet du mode d’alimentation sur le comportement de l’antenne patch ..... 54
3.5.4.1. Simulation de l’antenne patch alimentée par une sonde coaxiale .... 54
3.5.4.2. Simulation de l’antenne patch alimentée par une ligne micro ruban 57
3.5.4.3. Interprétation des résultats ............................................................... 60
3.6. Réalisation de l’antenne patch ................................................................................ 61
3.6.1. Dimensions de l’antenne patch réalisée ....................................................... 61
3.6.2. Caractéristiques de l’antenne patch réalisée ................................................ 61
3.6.3. Matériels utilisés ............................................................................................ 62
3.7. Conclusion................................................................................................................. 63
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................. 65
RESUME ................................................................................................................................. 67
ABSTRACT ............................................................................................................................ 67
v
NOTATIONS
1. Minuscules latines
𝑐 Célérité de la lumière
𝑓 Fréquence
𝑒⃗(𝑡) Champ électrique dans le domaine temporel
𝑑𝐵 Décibel
ℎ Epaisseur du substrat
⃗⃗(𝑡)
ℎ Champ magnétique dans le domaine temporel
𝑗⃗ Densité de courant
𝑛⃗⃗ Indice du milieu
𝑝(𝑡) Puissance rayonnée par l’onde électromagnétique dans une surface S
𝑡 Epaisseur du patch
𝑦0 Profondeur de la ligne d’alimentation
2. Majuscules latines
𝐴⃗ Potentiel vecteur
⃗⃗
𝐵 Induction magnétique
𝐵𝑓 Largeur de bande
𝐼𝑐 Courant de conduction
𝐿 Longueur du patch
𝐿𝑠𝑢𝑏 Longueur du substrat
⃗⃗⃗
𝑀 Courant magnétique
vi
𝑃𝑒 Puissance d’émission
𝑃𝑖𝑛 Puissance injectée dans l’antenne
𝑃𝑝𝑒𝑟𝑡𝑒 Puissance de perte
3. Minuscules grecques
𝜀 Permittivité du matériau
𝜀0 Permittivité du vide
𝜀𝑒𝑓𝑓 Permittivité effective du matériau
𝜀𝑟 Permittivité relative
𝜂𝑟𝑎𝑦 Efficacité de rayonnement de l’antenne
vii
𝜌 Densité volumique de charge électrique
𝜎 Conductivité électrique
𝜏 Charge magnétique
𝜔 Pulsation
4. Majuscules grecques
𝛤 Coefficient de réflexion
⃗⃗⃗⃗
∏ Vecteur de Poynting
5. Abréviations
GHz GigaHertz
GPS Global Positioning System
HFSS High Frequency Structure Simulation
ISM Industriel, Scientifique, et Médical
MHz MegaHertz
PIFA Planar Inverted F Antenna
PIRE Puissance Isotrope Rayonnée Equivalente
RFID Radio Frequency IDentification
ROS Rapport d'Onde Stationnaire
UHF Ultra High Frequency
VHF Very High Frequency
VSWR Voltage Standing Wave Ratio
Wi-Fi Wireless Fidelity
viii
INTRODUCTION GENERALE
A notre époque, le domaine des télécommunications est en perpétuelle évolution. Le mode sans
fil devient de plus en plus important sur la liaison de nombreux systèmes et appareils
informatiques. Cette course à l’innovation concernant les systèmes de communication nécessite
du dispositif bien adapté à la technologie existante. Assurant l’interface entre les systèmes
communicants, l’antenne reste inséparable à la communication sans fil. Elle assure l’émission
et la réception des signaux sous forme d’onde électromagnétique. Ce contexte entraine donc
des études poussées dans le domaine des antennes.
Nombreux sont les antennes existantes, cependant, leur intégration dans les dispositifs
électroniques et informatiques occupe une espace importante. C’est à cela que l’antenne patch
tire son avantage. Elle est caractérisée par sa taille petite, son coût faible, sa simplicité de
fabrication et sa possibilité de se mettre en réseaux. Elle conserve les caractéristiques
électromagnétiques assurant l’interconnexion des appareils malgré son aspect moins
encombrant. Le but de ce mémoire, intitulé « Etude et conception d’une antenne patch pour la
bande de 2.4 GHz », est d’étudier les principes et les fonctionnements de l’antenne patch micro
ruban afin de pouvoir concevoir et réaliser une antenne patch rectangulaire pour la bande 2.4
GHz. Cette bande 2.4GHz est largement utilisé par de nombreux systèmes dans plusieurs
domaines comme le Wifi, le Bluetooth pour communiquer divers appareils.
Pour atteindre cet objectif, ce travail est reparti sur trois chapitres. Le premier chapitre est
consacré à la généralité sur les antennes. On y trouve les bases mathématiques et physiques
inséparables au fonctionnement des antennes. Dans le deuxième chapitre, nous nous intéressons
uniquement sur les antennes patchs micro rubans. On y parlera les caractéristiques qui
permettent d’étudier ces antennes. Dans le dernier chapitre, nous rentrons dans la visualisation
de l’étude à l’aide des simulations utilisant le logiciel Ansoft HFSS. On y décrit aussi la
réalisation de l’antenne.
1
CHAPITRE 1
GENERALITES SUR LES ANTENNES
1.1. Introduction
L’onde électromagnétique est produite par la circulation du courant dans l’élément rayonnant
de l’antenne. Elle est constituée du champ électrique 𝐸⃗⃗ et du champ magnétique 𝐻
⃗⃗ . Les
variations de ces champs sont liées par les équations de Maxwell. La figure 1.01 illustre la
variation du champ électrique et du champ magnétique dans l’espace.
1.3.1. La réflexion
1.3.2. La réfraction
1.3.3. La diffraction
Lorsqu’un front d’onde rencontre un obstacle qui ne comporte qu’un infime orifice, l’onde se
disperse dans toutes les directions. C’est le phénomène de diffraction.
3
magnétiques dans l’espace produite par une distribution donnée de charges et de courants peut
être donc déterminée en résolvant celles-ci. [2]
𝑑𝐸⃗⃗ (1.03)
𝑟𝑜𝑡 ⃗⃗ ) = 𝜇0 (𝑗⃗ + 𝜀0
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝐵 )
𝑑𝑡
𝜌 (1.04)
𝑑𝑖𝑣(𝐸⃗⃗ ) =
𝜀0
Où :
⃗⃗ : champ magnétique dans le vide
𝐵
𝐸⃗⃗ : Champ électrique
𝜀0 : permittivité diélectrique dans le vide (= 8.85e-12)
𝜇0 : perméabilité diélectrique dans le vide (= 4π.10-7)
𝜌: densité volumique de charge
L’équation de Maxwell-Gauss indique que toute distribution de charges dans l’espace conduit
à l’apparition d’un champ électrique, de telle sorte que pour tout volume contenant ces charges,
le flux du champ électrique sortant de cette surface est proportionnel à la somme de toutes les
charges. [2] Cette équation est donnée par la formule (1.04).
4
1.4.3. Equation de Maxwell-Thomson
L’équation de Maxwell-Thomson indique qu’un courant induit un champ magnétique qui forme
une boucle autour de ce courant. Contrairement au champ électrique créé par une charge, le
flux de champ magnétique sortant de toute surface entourant la ligne parcourue par un courant
est nul. [2] Elle est donnée par la formule (1.02).
⃗⃗
𝑑𝐻
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝐸⃗⃗ = −𝜇
𝑟𝑜𝑡 (1.05)
𝑑𝑡
Les équations de Maxwell dans la matière prennent en compte la nature des constituants maté-
riels formés d’atomes, de molécules ou d’ions. [2]
Elles s’écrivent sous la forme :
⃗⃗
𝜕𝐵
𝑟𝑜𝑡(𝐸⃗⃗ ) = −
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (1.07)
𝜕𝑡
⃗⃗ ) = 0 (1.08)
𝑑𝑖𝑣(𝐵
⃗⃗
𝜕𝐷 (1.09)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑟𝑜𝑡(𝐻 ⃗⃗ ) = 𝑗⃗ +
𝜕𝑡
⃗⃗) = 𝜌 (1.10)
𝑑𝑖𝑣(𝐷
L’équation de propagation d’une onde électromagnétique est obtenue à partir des équations de
Maxwell. [3]
⃗⃗⃗
1.5.1. Equation de propagation du potentiel vecteur 𝑨
𝜕 2 𝐴⃗
∇𝐴⃗ − 𝜀𝜇 = −𝜇𝑗⃗ (1.11)
𝜕𝑡 2
Tel que :
𝐵 𝑟𝑜𝑡𝐴⃗
⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (1.12)
𝜕 2𝑉 𝜌
∇𝑉 − 𝜀𝜇 2
=− (1.13)
𝜕𝑡 𝜀
⃗⃗
1.5.3. Equation de propagation de 𝑬
𝜕 2 𝐸⃗⃗ 𝜕𝑗⃗ 𝜌
∇𝐸⃗⃗ − 𝜀𝜇 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
= 𝜇 + 𝑔𝑟𝑎𝑑 (1.14)
𝜕𝑡 2 𝜕𝑡 𝜀
⃗⃗
𝜕 2𝐵
⃗⃗ − 𝜀𝜇
∇𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝑗⃗
= −𝜇𝑟𝑜𝑡 (1.15)
𝜕𝑡 2
Le vecteur de Poynting est le vecteur caractéristique de la puissance rayonnée, qui est une
notion fondamentale pour l’étude des antennes. Ce vecteur est défini soit dans le domaine
temporel, soit dans le domaine fréquentiel.
6
La puissance rayonnée 𝑝(𝑡) par le champ électromagnétique à travers une surface S est égale
au flux du vecteur de Poynting : [2]
⃗⃗(𝑡)). 𝑑𝑠
𝑝(𝑡) = ∬ (𝑒⃗(𝑡) ⋏ ℎ ⃗⃗⃗⃗⃗ (1.16)
𝑆
Dans le domaine fréquentiel, les champs sont considérés à une fréquence donnée et varient
sinusoïdalement. [2]
𝑒⃗(𝑡) = 𝑅é𝑒𝑙(𝐸⃗⃗ 𝑒 𝑗𝜔𝑡 ) (1.18)
⃗⃗(𝑡) = 𝑅é𝑒𝑙(𝐻
ℎ ⃗⃗ 𝑒 𝑗𝜔𝑡 ) (1.19)
Où 𝐸⃗⃗ et 𝐻
⃗⃗ sont les amplitudes complexes portant la phase et variant dans l’espace.
La puissance rayonnée à travers une surface S, moyennée dans le temps est donnée par : [2]
1
𝑃̅ = 𝑅é𝑒𝑙 ∬ (𝐸⃗⃗ (𝑡) ⋏ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐻 ∗ (𝑡)). 𝑑𝑠 (1.20)
2 𝑆
1 (1.21)
⃗⃗⃗⃗ =
∏ 𝐸⃗⃗ (𝑡) ⋏ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐻 ∗ (𝑡)
2
1.7.1. Définition
Une antenne est un transducteur passif qui convertit les grandeurs électriques d'un conducteur
ou d'une ligne de transmission (tension et courant) en grandeurs électromagnétiques dans
l'espace (champ électrique et champ magnétique) et inversement. [4]
7
Elle peut être utilisée indifféremment en émission et en réception du fait que l'ensemble des
caractéristiques d'une antenne sont identiques que l'antenne soit utilisée comme antenne
d'émission ou de réception selon le théorème de réciprocité de Lorentz.
L’impédance d’entrée de l’antenne est l’impédance vue à l’entrée de ce composant. Elle est
représentée par : [4]
𝑍𝐴 = 𝑅𝐴 + 𝑗𝑋𝐴 (1.22)
La résistance 𝑅𝐴 regroupe la résistance de rayonnement 𝑅𝑟𝑎𝑦 , qui est l’énergie rayonnée par
l’antenne, et la résistance de perte 𝑅𝑝𝑒𝑟𝑡𝑒𝑠 qui correspond aux pertes de conduction, aux pertes
diélectriques et aux pertes d'onde de surface de l'antenne.
Quant à la réactance 𝑋𝐴 , elle est liée à la puissance réactive stockée au voisinage de l’antenne.
Pour acheminer vers l'antenne l'énergie à haute fréquence fournie par l'émetteur ou en sens
inverse amener le signal capté par l'antenne jusqu'à l'entrée du récepteur, on utilise une ligne de
transmission ou un guide d'onde. Pour obtenir un fonctionnement optimal, l’impédance au point
d'alimentation doit être égale à l'impédance caractéristique de la ligne d'alimentation. L'ordre
de grandeur des impédances rencontrées est de quelques dizaines (50 ou 75 ohms pour le câble
coaxial) et quelques centaines d’Ohms (300 Ohms pour une ligne bifilaire). Outre l'adaptation
des impédances, une antenne symétrique (comme le doublet demi-onde) doit être alimentée par
une ligne symétrique (comme la ligne bifilaire) ou par un système rendant l'alimentation
symétrique et une antenne asymétrique comme l'antenne verticale par une ligne asymétrique :
un câble coaxial, par exemple.
Une antenne peut également être alimentée par une ligne de transmission à haute impédance,
d'impédance caractéristique 600 Ohms. L'adaptation à une ligne de transmission classique se
fait alors à son extrémité. Ce montage est fréquent pour alimenter les éléments individuels d'une
antenne rideau. [5]
8
En hyperfréquences on utilise aussi des guides d'ondes, sortes de tubes de section rectangulaire
ou elliptique dans lesquels circulent les ondes. Les guides d'ondes permettent d'acheminer les
ondes avec des pertes minimales et supportent des puissances élevées (plusieurs Mégawatts
pour un radar de contrôle aérien par exemple).
Durant la propagation de l’onde, lorsqu’une onde incidente change de milieu ; une partie de
cette onde incidente est réfléchie et l'autre partie est transmise dans le nouveau milieu. Le
coefficient de réflexion Γ et le coefficient de transmission T quantifient ces deux parties,
respectivement. La conservation de l’énergie est traduite par :
Afin que le maximum de puissance soit transmis entre différents éléments d'un circuit, il faut
que le coefficient de réflexion soit le plus faible possible. Une bonne adaptation est obtenue
lorsque 𝛤 est inférieur à -10dB.
Pour améliorer donc la performance de l’antenne, les différents éléments d'une chaîne
d'émission / réception radiofréquence sont conçus pour être adaptés à une impédance
caractéristique 𝑍0 . [3][4]
Le Rapport d'Onde Stationnaire (ROS) ou Voltage Standing Wave Ratio (VSWR) en anglais
traduit aussi l'adaptation ou la désadaptation d'impédance entre deux éléments. Lorsqu’il y a
désadaptation, la réflexion d’une partie de l’onde incidente qui s’additionne avec la nouvelle
onde incidente conduit à l’apparition d’une onde stationnaire dans la ligne qui relie l’antenne à
la source (ou au récepteur). Le ROS est exprimé à partir du coefficient de réflexion. [5]
9
1 + ǀ𝛤ǀ
𝑅𝑂𝑆 = (1.27)
1 − ǀ𝛤ǀ
En pratique, la bonne adaptation est réalisée lorsque la valeur du ROS est inférieure à 2 :
(1.28)
0 < 𝑅𝑂𝑆 < 2
La fréquence de résonnance 𝑓0 est la fréquence pour laquelle l'antenne est la mieux adaptée,
c’est-à-dire pour laquelle le coefficient de réflexion est le plus faible.
La bande passante d’une antenne correspond à la bande de fréquence où le transfert d’énergie
de l’alimentation vers l’antenne (ou de l’antenne vers le récepteur) est maximal. Mais on peut
définir aussi d’autres caractéristiques exigées pour le fonctionnement d’une antenne telle que
la polarisation. Il se peut par exemple qu’une polarisation circulaire soit recherchée et obtenue
seulement dans une bande de fréquence. Généralement la bande passante correspond à la plage
de fréquence pour laquelle le coefficient de réflexion est inférieur de -10dB. [4][6] Mais dans
certaines applications, ce niveau peut être relevé à -6 dB ce qui permet relâcher certaines
contraintes lors de la conception d'une antenne, c'est le cas, par exemple, pour certaines
antennes de téléphone mobile.
La limite sur les critères de fonctionnement de l’antenne se situe donc entre une fréquence
minimale 𝑓1 et une fréquence maximale 𝑓2 .
De ce fait, on définit la largeur relative de bande, qui est un pourcentage exprimant le rapport
de la bande à la fréquence centrale 𝑓0 comme : [2]
𝑓2 − 𝑓1
𝐵𝑟 = (1.29)
𝑓0
La largeur de bande est définie par le rapport entre les deux fréquences extrêmes.
𝑓2
𝐵𝑓 = (1.30)
𝑓1
La Figure 1.05 montre le paramètre 𝑆11 d'une antenne en fonction de la fréquence et met en
évidence la bande passante à -10 dB. Dans cet exemple la bande passante qui s'exprime en Hertz
est de 226 Mhz.
10
Figure 1.05 : Illustration de la bande passante à -10 dB d'une antenne
L’antenne différencie des autres composants d'une chaine de transmission radiofréquence par
sa capacité à rayonner.
Le diagramme de rayonnement est une représentation graphique de la façon dont une antenne
collecte ou rayonne l’énergie électromagnétique dans l’espace. Cette représentation peut
se faire soit en trois dimensions, qui permet de montrer toutes les directions de rayonnement
dans l’espace mais difficile à apprécier quantitativement, soit en deux dimensions.
11
La puissance rayonnée est concentrée dans un ou plusieurs lobes. Le lobe principal correspond
à la direction où l’énergie émise est très supérieure par rapport à celle dans les autres directions.
Certaines antennes ont plusieurs lobes principaux comme les antennes de la télévision, mais
d’autres n’ont qu’un seul.
Les lobes secondaires sont des pics d’émission dans des directions différentes de l’axe du
faisceau principal. On cherche à les minimiser car l’énergie rayonnée dans ces directions est
perdue. De ce fait, le 𝑁𝑖𝑣𝑝𝑙𝑠 (niveau du premier lobe secondaire) doit être au moins 20 dB
inférieur au 𝑁𝑖𝑣𝑙𝑝 (niveau du lobe principal) :
Les lobes arrière indiquent l’énergie transmise ou reçue de la direction opposée à l’axe
principal.
Typiquement, il y a trois formes de diagrammes de rayonnement : isotrope, omnidirectionnel
et directif.
Une antenne isotrope est une antenne qui rayonne son énergie uniformément dans toutes
les directions de l'espace. Cette antenne reste théorique et une référence sur l’étude du gain de
l’antenne.
Une antenne omnidirectionnelle se caractérise par la faculté à rayonner de manière égale
dans toutes les directions contenues dans un plan.
Une antenne directive est une antenne qui va concentrer l'énergie qu'elle rayonne dans une
direction de l'espace. [3] [4] [7]
Figure 1.07 : Exemples des trois formes de diagramme de rayonnement d'une antenne
12
1.7.3.2. L'angle d'ouverture
L’angle d’ouverture ou beamwidth est l'angle existant entre les points dont la densité de
puissance de rayonnement est égale à la moitié de la puissance de rayonnement maximum. Il
s’agit d’un paramètre crucial de la performance des antennes très directives utilisées dans des
liaisons point à point ou alors dans la mise en œuvre d'antennes sectorielles au niveau des
stations de base des réseaux de téléphonie sans fil. Il caractérise la largeur du lobe principal.
C'est donc une séparation angulaire correspondant à une atténuation de 3dB sur le diagramme
de rayonnement comme l’illustre la Figure 1.08. [8]
Ces 3 grandeurs permettent de caractériser la façon dont une antenne convertit la puissance
électrique incidente en puissance électromagnétique rayonnée dans une direction particulière.
Le gain et la directivité permettent de comparer les performances d’une antenne par rapport à
l’antenne de référence qui est l’antenne isotrope. [3][8]
Le gain
Une antenne, en tant que composante passive, ne peut émettre une puissance plus grande que
la puissance qu'elle reçoit mais elle est capable de concentrer cette puissance de façon à ce que
la puissance, dans certaines directions de l'espace, semble accrue par comparaison à une
répartition isotrope d'énergie rayonnée. Le gain d'une antenne traduit le rapport de la densité de
puissance rayonnée par l'antenne sur la densité de puissance rayonnée par l'antenne isotrope de
référence, dans la même direction, les deux antennes étant alimentées par la même puissance
d'excitation.
Le gain s'exprime en fonction des angles d'orientation (𝜃, ∅) où 𝑈(𝜃, ∅) est la densité de
puissance de l'antenne et 𝑃𝑖𝑛 la puissance injectée dans l'antenne :
13
4𝜋𝑈(𝜃, ∅)
𝐺(𝜃, ∅) = (1.32)
𝑃𝑖𝑛
La directivité
La directivité est proche du gain de l'antenne, elle traduit son aptitude à émettre ou recevoir
dans les différentes directions de l'espace sans prendre en compte l'efficacité de rayonnement
de l’antenne. La directivité d'une antenne se définit ainsi comme le rapport de densité de
puissance créée dans une direction et la densité de puissance totale. La directivité s'exprime en
fonction des angles d'orientation (𝜃, ∅) selon où 𝑈(𝜃, ∅) est la densité de puissance de l'antenne
et 𝑃𝑟𝑎𝑦 la puissance rayonnée par l'antenne :
4𝜋𝑈(𝜃, ∅)
𝐷(𝜃, ∅) = (1.33)
𝑃𝑟𝑎𝑦
La puissance initiale 𝑃𝑠𝑜𝑢𝑟𝑐𝑒 se décompose en deux : l’une la puissance injectée 𝑃𝑖𝑛𝑗𝑒𝑐𝑡é𝑒 qui
entre dans la structure de l’antenne, et l’autre la puissance réfléchie 𝑃𝑟é𝑓𝑙é𝑐ℎ𝑖𝑒 qui n’entre pas
dans la structure de l’antenne. Dans la sortie, on a la puissance rayonnée par l’antenne 𝑃𝑟𝑎𝑦 qui
est la différence entre la puissance injectée et la puissance de perte dans l’antenne.
On a donc les relations suivantes :
14
L'efficacité de rayonnement, 𝜂𝑟𝑎𝑦 , est donc le rapport entre la puissance rayonnée et la
puissance injectée :
𝑃𝑟𝑎𝑦
𝜂𝑟𝑎𝑦 = (1.36)
𝑃𝑖𝑛𝑗𝑒𝑐𝑡é𝑒
𝑃𝑟𝑎𝑦
𝜂𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 = 𝜂𝑟é𝑓𝑙é𝑐ℎ𝑖𝑒 ∗ 𝜂𝑟𝑎𝑦 = (1.38)
𝑃𝑠𝑜𝑢𝑟𝑐𝑒
Avec :
𝜂𝑟é𝑓𝑙é𝑐ℎ𝑖𝑒 = 1 − ǀ𝛤ǀ2 (1.39)
1.7.3.4. La polarisation
La polarisation est un paramètre très important dans la caractérisation d'une antenne du fait que
si la polarisation de l’antenne de réception n’est pas accordée sur la polarisation de l’antenne
d’émission, la puissance reçue ne sera pas maximale.
La polarisation d'une antenne est déterminée par celle de l'onde radiée dans une direction
donnée, elle est identique à la direction du champ électrique. On distingue trois types de
polarisations : linéaire, elliptique et circulaire. [8][9]
Polarisation linéaire
La polarisation est considérée comme linéaire si à chaque instant, le champ électrique est
orienté selon une même direction. Elle peut être une polarisation verticale si le plan E est
perpendiculaire au sol, et une polarisation horizontale si le plan E est parallèle au sol.
15
zz x
Polarisation circulaire
Figure 1.11 : Evolution du champ électrique dans une onde de polarisation circulaire
Polarisation elliptique
C’est comme la polarisation circulaire mais se produit si le déphasage n’est pas de 90° et
l’amplitude des deux champs varie avec le temps.
Ce théorème permet de vérifier que les propriétés du rayonnement d’une antenne sont les
mêmes en émission et en réception. Par conséquent, une antenne peut donc utiliser comme
émetteur et récepteur. [9]
16
1.9. Le bilan de liaison en espace libre : formule de Friis
Lors de l'étude de système de communication sans fil, il est important de connaître la valeur de
la puissance reçue par une antenne en fonction de la puissance d’émission, en tenant compte de
la distance des antennes et de leur gain. Pour cela, on peut utiliser la formule de Friis. [9]
Soit une antenne d'émission de gain maximum 𝐺𝑒 , et une antenne de réception de gain
maximum 𝐺𝑟 . Elles ont même polarisation et sont séparées d’une distance d. Alors pour une
puissance à l'émission 𝑃𝑒 , la puissance disponible à la réception 𝑃𝑟 , s'exprime par :
𝜆 2 (1.40)
𝑃𝑟 = ( ) ∗ 𝐺𝑒 𝐺𝑟 𝑃𝑒
4𝜋𝑑
Plusieurs exemples d’antennes de base ou avancées utilisées pour les télécommunications sont
présentées dans cette partie. Par ailleurs, il ne serait pas raisonnable de présenter toutes les
différentes structures d'antennes existantes car la « zoologie » d'antenne est trop vaste et elle ne
cesse d'augmenter. [2][4][5][6][9]
L’antenne dipolaire est constituée de deux fils alignés, très courts et reliés chacun à deux fils
parallèles et très proches constituant une ligne bifilaire. Le dipôle demi-onde ou λ/2 est un cas
particulier du doublet de Hertz dont la longueur est sensiblement égale à la moitié de la longueur
d'onde du signal à émettre. L'intensité maximale du courant se retrouve sur les points de
l'excitation pour un dipôle de longueur d.
17
Figure 1.12 : Antenne dipôle
Ces antennes de type filaires ont de nombreuses applications comme pour récepteurs radio, les
antennes des talkies walkies.
L’antenne monopôle est une demi-antenne dipôle. Cette antenne est alimentée en mode
commun contrairement au dipôle, elle est donc référencée par rapport à un plan de masse. Son
diagramme de rayonnement est omnidirectionnel et son gain est égal à celui de l’antenne dipôle
si le plan de masse est infini.
18
Figure 1.14 : Monopole quart d'onde et représentation de son image
La boucle magnétique est constituée d’un fil conducteur ayant une forme qui permet le retour
du fil sur lui-même. Elle est branchée sur une ligne bifilaire reliée au générateur.
Les boucles magnétiques ont été très utilisées pour les récepteurs de grandes ondes radio sous
forme d’un cadre sur lequel étaient enroulées plusieurs spires de fil. En champ proche, on les
utilise dans tous les dispositifs RFID (Radio Frequency IDentification).
19
1.10.4. Antenne cornet
C’est une antenne utilisée en haute fréquence. Associée avec le guide d’onde rectangulaire, elle
est très utilisée comme moyen de transformation de l’onde guidée en onde rayonnée. Son
diagramme de rayonnement est directif avec un gain pouvant atteindre 25 dB.
On les retrouve, dans toutes les bandes de fréquences, dans de nombreux systèmes tels que les
radars, les antennes satellites. Elle présente une qualité de transmission excellente.
20
L’antenne à fentes est utilisée pour réaliser des antennes sectorielles de télécommunication,
c’est-à-dire possédant un gain significatif sur un angle d’ouverture assez grand. Ces antennes
sont utilisées notamment pour le Wi-Fi, le radio amateurisme. Elle devient de plus en plus
utilisée surtout dans le domaine des radars micro-onde pour la surveillance maritime
et aéroportuaire.
Une antenne très commune est celle de Yagi-Uda (du nom de ses inventeurs japonais),
raccourcit le plus souvent comme d’antenne Yagi. C’est une antenne directive et est développée
pour les courtes longueurs d’onde allant jusqu’à la bande UHF.
L’antenne Yagi-Uda est composée d’une section dipolaire repliée pour en augmenter
l’impédance et donc la puissance émise, trois éléments parasites appelés « directeurs » dans la
direction où on veut émettre et un autre élément parasites appelé « réflecteur » à l’arrière du
dipôle.
21
Figure 1.19 : Antenne Yagi-Uda
Ces antennes sont utilisées plus souvent pour la réception radio et télévisuelle mais aussi dans
certains radars.
Elle est constituée de la source d’émission associée à une partie métallique réflectrice
parabolique sur laquelle la source envoie l’onde. C’est une antenne directive permettant de
recevoir un signal d’un satellite comme pour la réception télévision, et fréquemment utilisé en
radar.
Les antennes PIFA ou Planar Inverted F Antenna sont les antennes les plus utilisées dans la
téléphonie mobile actuellement. Elles sont constituées d'un plateau métallique rayonnant
parallèle au plan de masse. Un des bords du plateau est relié à la masse par un plan de court-
circuit qui constitue la particularité de cette antenne. Le plan de court-circuit peut être plus ou
moins large en fonction des propriétés recherchées. Le plateau rayonnant est excité par une
22
alimentation verticale en un point adapté. Le diélectrique entre le plan de masse et le plateau
rayonnant est très souvent de l'air même s’il est possible d'utiliser un autre matériau pour assurer
un meilleur maintien mécanique de la structure.
Le rayonnement et la polarisation de ce type d'antenne dépendra beaucoup de la forme du
plateau rayonnant mais généralement le rayonnement s'effectue dans toute les directions de
l'espace, il est parfois possible de se rapprocher du rayonnement isotrope.
Figure 1.21 : Exemples d'antennes PIFA présentes dans des téléphones portables
1.11. Conclusion
23
CHAPITRE 2
ETUDE DES ANTENNES PATCHS
2.1. Introduction
Tout d’abord restreintes aux services publics et militaires, les télécommunications se sont
banalisées au cours de ces dernières années. Poussés par l’engouement du public, les
systèmes de réception sont devenus portables et les antennes se sont miniaturisées.
L’utilisation d’antennes imprimées est devenue usuelle dans les systèmes de
radiocommunications.
2.2. Historique
Le concept des antennes micro rubans a été initialement proposé par Deschamps en 1953. Ce
n'est qu'aux années soixante-dix que les premières applications de ce type d'antennes ont vu le
jour. Par la suite, les caractéristiques des patchs micro rubans rectangulaires furent publiées par
Howell. De son côté, Weinschel, développa plusieurs géométries de patchs micro rubans pour
l’usage en réseau cylindrique. La première analyse mathématique d’une grande variété de
patchs de micro ruban fut publiée en 1977. A la fin des années 70, les antennes micro rubans
sont devenues plus connues et utilisées dans divers systèmes de communications. De nos jours,
elles sont très utilisées dans les appareils téléphoniques, les ordinateurs portables, les systèmes
embarqués comme les missiles, fusées, satellites. [10]
La configuration basique des antennes patchs micro rubans se compose d’un plan de masse
conducteur et d’un diélectrique appelé substrat sur lequel est imprimée une forme conductrice
qui représente l’élément rayonnant ou le patch. Le substrat est défini comme étant un
diélectrique caractérisé par sa permittivité relative 𝜀𝑟 .
Sa structure de base est représentée par la figure 2.01 sur laquelle se présentent ces paramètres :
L : Longueur du patch
t : épaisseur du patch
W : Largeur du patch
h : épaisseur du substrat.
24
Figure 2.01 : Une antenne imprimée
La forme du patch conducteur peut être variée, mais elle influe sur les modes qui sont
susceptibles de s’exciter dans l’antenne et donc sur la nature du rayonnement. La figure 2.02
représente les formes les plus fréquemment utilisés. [11]
Parmi ces formes, le patch rectangulaire est le plus utilisé et est le plus facile à appréhender.
C’est donc ce forme rectangulaire que nous allons insister durant cette étude.
2.3.1. Le patch
Le patch est une partie métallique de forme et de taille à définir selon l’application. C’est cette
partie conductrice, souvent en cuivre, qui va rayonner. Ses paramètres influent
considérablement sur le comportement de l’antenne. [12]
25
Longueur du patch
La longueur du patch détermine les fréquences de résonance de l’antenne. Elle est légèrement
inférieure que la longueur d'onde dans le diélectrique. A cette fréquence d'opération¸ λ dépend
de la constante diélectrique efficace 𝜀𝑒𝑓𝑓 . [12]
Largeur du patch
La largeur du patch a un effet mineur sur les fréquences de résonance et sur le diagramme de
rayonnement de l’antenne. Par contre, elle joue un rôle pour l’impédance d’entrée de l’antenne
et la bande passante à ses résonances. [12]
2.3.2. Le substrat
Les substrats sont caractérisés essentiellement par trois grandeurs physiques : conductivité,
constante diélectrique relative, angle de perte. Ils sont utilisés comme couche intermédiaire
entre le patch et le plan de masse.
L’utilisation des substrats de grande épaisseur et de basse permittivité est conseillée pour avoir
une bande passante large. Mais ceci augmente les ondes de surfaces. Au contraire, pour
minimiser les ondes de surface et les radiations non désirées pour les circuits microondes, mieux
vaut utiliser des minces substrats de permittivité élevée. [12]
C’est une surface de cuivre permettant de faire rayonner la partie supérieure de l’antenne. Par
conséquent, le diagramme de rayonnement de l’antenne patch est directif. [12]
26
Figure 2.03 : Trajectoires des rayons dans une antenne patch
Le choix de l’alimentation est très important sur l’étude d’une antenne car elle assure
l’adaptation de l’antenne et la ligne d’alimentation. Elle a donc un effet majeur sur la
performance de l’antenne. Les techniques d’alimentation les plus utilisées sont : l’excitation
27
par une sonde coaxiale, l’alimentation par une ligne micro ruban, l’alimentation par fente et
l’alimentation par couplage de proximité. [14] [15]
L'alimentation par sonde coaxiale est réalisée par un contact direct de l'élément
rayonnant au conducteur central d'une ligne coaxiale, tandis que son conducteur externe est
relié au plan de masse. L'adaptation d'impédance est réalisable en déplaçant le
point d'alimentation sur le patch. L'inconvénient de ce type d'alimentation réside dans la
bande passante étroite et la difficulté de modélisation surtout pour des substrats
électriquement épais.
L’alimentation la plus simple consiste à utiliser une ligne micro ruban sur le même plan que le
patch rayonnant.
28
Le problème pour ce type d’alimentation est que la ligne rayonne à une pureté de polarisation
que le patch. Pour pallier ce problème, il est courant de réaliser des encoches dont la taille est à
calculer afin d’obtenir une meilleure adaptation.
Pour ce type d’alimentation, un couplage électromagnétique est introduit à travers une petite
fente réalisée dans le plan de masse qui sépare deux substrats l'un portant l'élément rayonnant
et l'autre la ligne micro ruban. Cette configuration permet une optimisation indépendante entre
la ligne d'alimentation et le patch, facile à modéliser et présente un rayonnement parasite
modéré. Cependant, elle est la plus difficile à mettre en œuvre et présente une bande passante
étroite.
29
2.5.4. Alimentation par couplage de proximité
La plupart des méthodes d’analyse des antennes imprimées peuvent être classée en deux
catégories : les méthodes approximatives et les méthodes rigoureuses. [15][16]
Ces méthodes reposent sur la prise en compte de la nature des phénomènes physiques qui se
produisent au sein de l’antenne. Vu la complexité d’une telle analyse, un ensemble
d’approximations sont mises en place afin de simplifier le modèle développé. Le modèle de la
ligne de transmission est l’une des méthodes approximatives la plus utilisée.
Le modèle de la ligne de transmission est considéré comme le plus simple. Ce modèle exploite
l’analogie qui existe entre un patch d’une antenne imprimée et un tronçon d’une ligne de
transmission. Dans ce modèle on cherche à déterminer la constante de propagation. Les pertes
par rayonnement sont incluses dans le coefficient d’atténuation de la constante de propagation.
Cependant, cette technique ne rend pas compte des effets des modes d’ordre supérieur.
30
2.6.2. Méthodes rigoureuses
Les méthodes rigoureuses tiennent compte tous les mécanismes importants de l’onde et
s’appuient énormément sur l’utilisation d’algorithmes numériques efficaces. Lorsqu’elles sont
appliquées convenablement, les méthodes rigoureuses sont très précises et peuvent être
employées pour la modélisation d’une variété d’antenne y compris les antennes réseaux. Ces
méthodes ont tendance à être plus complexes et fournissent moins d’aperçu physique. Souvent,
elles nécessitent plus de calculs et donc un temps de calcul élevé. Une des méthodes rigoureuses
la plus utilisée est la méthode des éléments finis.
La méthode des éléments finis s’applique aux dispositifs micro-ondes de formes quelconques.
Elle est basée sur la résolution des équations de Maxwell et sur la description géométrique de
la structure sous forme d’un maillage. Elle consiste à diviser l’espace en petits éléments
homogènes mais de taille pratiquement très variable, ce qui constitue l’un des points forts de
cette méthode. Cette méthode permet de calculer, en chaque point des éléments divisant
l’espace, les champs électriques qui minimisent la fonction d’énergie, cette dernière s’écrit sous
forme matricielle : [J] = [Y] · [E], où [J] représente les sources de courant et [E] les champs
électriques inconnus. La matrice [Y], qui décrit la géométrie, est généralement clairsemée car
chaque élément n’interagit qu’avec ses voisins. Les autres grandeurs comme le champ
magnétique et les courants induits sont calculés à partir des champs électriques.
Les antennes micro rubans ont de nombreux avantages comparés aux antennes micro-ondes
classiques et par conséquent plusieurs applications dans la large gamme de fréquences allant de
100MHz à 50GHz sont réalisables. [14][15] Parmi ces avantages, on peut citer :
Son faible poids, son petit volume, sa configuration planaire, sa faible épaisseur.
Son faible coût de fabrication.
Ces antennes peuvent être placées sur les missiles, les fusées et les satellites
L’utilisation de deux fréquences de travail est possible.
Les antennes micro rubans sont compatibles avec les constructions modulaires
(Composants monolithiques tels que les oscillateurs, les alternateurs variables, les
interrupteurs, les modulateurs, les mélangeurs, les déphaseurs et peuvent être adaptées
directement sur le substrat).
Une diversité de technique d’excitation possible.
31
Les lignes d’alimentation et les circuits d’adaptation d’impédance sont fabriqués
simultanément avec la structure de l’antenne.
Toutefois, elle présente certains inconvénients limitant son efficacité, à savoir : [14][15]
Sa bande passante étroite.
Les antennes micro rubans rayonnent par un demi-plan.
Des limitations pratiques sur le gain.
Une impureté de polarisation.
Un effet de couplage parasite entre les éléments (excitation d’ondes de surface guidées).
L’existence de rayonnement parasite de l’alimentation.
Une puissance supportable plus faible vis à vis aux antennes classiques.
2.8. Applications
Les antennes patchs sont utilisées dans de nombreuses applications à partir des bandes VHF
[16] [17] :
Diverses technologies de télécommunication comme le Bluetooth, le Wifi, le GPS
(Global Positioning System).
Guidage des missiles et des avions dans l’aviation civile.
Les équipements portatifs.
Système de RADAR pour les véhicules pour connaitre la distance par rapport à un
obstacle par exemple.
Les antennes d’émission utilisées en médecine.
Les récepteurs satellite de navigation
2.9. Conclusion
Ce chapitre a été consacré pour l’étude des antennes patchs. Ses caractéristiques nous ont
permis de connaitre ses avantages et ses limites par rapport aux autres antennes. En effet,
nombreux systèmes de télécommunication l’intègrent actuellement. Pour illustrer cette étude,
le chapitre suivant va porter sur la conception et la réalisation d’une antenne patch fonctionnant
à 2.4GHz.
32
CHAPITRE 3
SIMULATION ET REALISATION DE L’ANTENNE PATCH DANS LA BANDE
2.4 GHZ
3.1. Introduction
La phase de conception et de simulation est une étape incontournable dans la réalisation d’une
antenne. C’est très important pour optimiser la structure de l’antenne aux paramètres désirés.
En effet, on a utilisé le logiciel Ansoft – HFSS (High Frequency Structure Simulator) pour
simuler l’étude dans la bande 2.4 GHz qui est une bande multi-utilisée.
Actuellement, la bande 2.4 GHz dite bande S devient très utilisée. Elle appartient à la bande
ISM (Industriel, scientifique et médicale) dans la bande de la gamme UHF de 2 400 MHz à
2 483 MHz dans laquelle les appareils sans fils n’ont pas besoin de licence pour fonctionner.
Outre le Wifi, la bande des 2,4 GHz est réservée à des nombreuses applications publiques sans
fil, les caméras de vidéo-surveillance professionnelles et domestiques, les webcams, les
transmetteurs (émetteur/récepteur) de salon audio-vidéo, les fours à micro-ondes.
Par rapport à la bande 5 GHz utilisée aussi par les réseaux WLAN (Wireless Local Area
Network), la bande 2.4 GHz offre une meilleure couverture et peut se propager mieux à travers
des obstacles. [18][19]
La fréquence de travail de l’antenne est de 2.4 GHz. L’étude dans la partie simulation comporte
sept simulations différentes.
Les trois premières simulations consistent à montrer les effets du type de substrat utilisé sur le
comportement de l’antenne. Les substrats utilisés sont le Duroid 5880 de permittivité relative
2.2, le FR4_Epoxy de permittivité relative 4.4 et le Rogers RO3006 de permittivité relative
6.15. Ils ont de même épaisseur et technique d’excitation sur ces simulations.
Les deux simulations qui les suivent sont consacrées à l’utilisation de même substrat
d’épaisseurs différentes. Les techniques d’alimentations utilisées sont les mêmes.
Les deux dernières simulations se portent sur la visualisation de l’influence de types
d’alimentations différentes pour l’antenne.
33
3.4. Conception de l’antenne patch
Pour pouvoir dimensionner l’antenne patch, il faut d’abord fixer la fréquence de travail de
l’antenne et choisir le substrat qui est caractérisé par sa permittivité 𝜀𝑟 .
L’épaisseur du substrat a une influence majeure sur le comportement de l’antenne comme décrit
dans le chapitre 2. En effet, le choix de son épaisseur (voir figure 2.01) suit la condition (3.01)
suivante : [14]
0.003𝜆 ≤ ℎ ≤ 0.05𝜆 (3.01)
Largeur W du patch
𝑐 2
𝑊= √ (3.02)
2𝑓 𝜀𝑟 + 1
Où :
c : la célérité de la lumière
f : la fréquence de résonnance
𝜀𝑟 : la constante diélectrique du substrat
Longueur L
Les ondes se propagent à la fois dans le milieu diélectrique et dans l’air dans une ligne micro
ruban. Pour la modélisation, ces deux milieux sont remplacés par un seul milieu caractérisé par
une constante diélectrique relative effective 𝜀𝑟𝑒𝑓𝑓 telle que [14] :
𝜀𝑟 + 1 𝜀𝑟 − 1 ℎ 1 (3.03)
𝜀𝑟𝑒𝑓𝑓 = + (1 + 12 ) − ⁄2
2 2 𝑊
34
Le mode de propagation des ondes favorise l’apparition d’un débordement de champ comme le
montre la figure 3.01. [14]
En effet, la longueur L doit retrancher deux fois par ∆𝐿 qui correspond au débordement de
champ. La longueur ∆𝐿 est donnée par la formule (3.04) :
𝑊
∆𝐿 (𝜀𝑟𝑒𝑓𝑓 + 0.3)( + 0.264)
= 0.42 ∗ ℎ (3.04)
ℎ 𝑊
(𝜀𝑟𝑒𝑓𝑓 − 0.258)( + 0.8)
ℎ
Toutefois, on doit tenir compte la condition qui se pose sur la longueur L et la largeur W du
patch. Ceci est donnée par :
𝑊
1< <2 (3.06)
𝐿
3.4.1.2. Dimensions du substrat
Le substrat est caractérisé par sa longueur minimale 𝐿𝑠𝑢𝑏 et sa largeur minimale 𝑊𝑠𝑢𝑏 . Ces
dimensions sont données par les relations suivantes : [14]
(3.07)
𝐿𝑠𝑢𝑏 = 6ℎ + 𝐿
(3.08)
𝑊𝑠𝑢𝑏 = 6ℎ + 𝑊
35
3.4.1.3. Dimensions du plan de masse
Pour avoir une bonne efficacité de l’antenne, il faut savoir bien placer le point d’alimentation
optimum. En effet, la position du point d’alimentation fait varier l’impédance d’entrée de
l’antenne. Or cette variation augmente le coefficient de réflexion qui dégrade sa performance.
On doit donc trouver la position exacte du point d’alimentation. [15]
On trouve l’impédance de la ligne à mettre en série avec le patch par la formule (3.09) suivante :
𝑍𝑙𝑖𝑔𝑛𝑒 2 (3.09)
𝑍0 =
𝑍𝐴
Où :
𝑍0 est l’impédance de la câble
𝑍𝑙𝑖𝑔𝑛𝑒 représente l’impédance de la ligne recherchée
𝑍𝐴 est l’impédance de l’antenne qui est calculée à partir d’un calculateur d’impédance
disponible sur http://www.emtalk.com/.
Maintenant, nous pouvons déterminer la position 𝑦0 du point d’alimentation de l’élément
rayonnant.
36
La largeur 𝑊0 de la ligne de transmission est donnée par la formule 3.11.
𝑊0 8exp(𝛼)
= (3.11)
ℎ exp(2𝛼) − 2
Avec
𝑍0 𝜀𝑟 + 1 𝜀𝑟 − 1 0.11
𝛼= √ + (0.23 + ) (3.12)
60 2 𝜀𝑟 + 1 𝜀𝑟
3.4.2. Calcul des dimensions de l’antenne patch par le logiciel Ansoft Antenna design kit
Le logiciel Ansoft Antenna Design Kit est un logiciel qui interagit avec le logiciel de simulation
HFSS. Il permet de calculer les dimensions de nombreuses antennes fonctionnant en
hyperfréquence. Nous l’avons utilisé ici pour le dimensionnement de notre antenne patch afin
de faciliter la conception et l’optimisation de notre antenne, et pour le gain du temps.
Le logiciel utilisé pour la simulation de l’antenne patch est le HFSS v13.0 d’Ansoft
Corporation. Il est un simulateur électromagnétique de haute performance pour les modèles en
3D. Son code de calcul est basé sur la méthode des éléments finis.
Le choix de ce logiciel se justifie sur sa capabilité de simuler des circuits microondes en haute
fréquence. Le HFSS peut être utilisé pour visualiser des paramètres tels que les paramètres S,
les fréquences de résonance, les gains, les diagrammes de rayonnements, par rapport aux
dimensions de l’antenne.
Toutefois, ce logiciel présente quelques inconvénients. Il est difficile à maitriser. Ce qui rend
parfois le travail plus complexe et donc nécessite beaucoup de temps. Il est aussi un peu limité
sur la simulation de la mise en réseau de l’antenne patch par rapport à celle d’un seul patch.
Les simulations dans cette partie suivent le cahier de charge représenté par le tableau 3.01. On
utilise ici trois substrats différents mais ayant la même épaisseur. L’alimentation étant la ligne
micro ruban avec encoche.
37
Fréquence de
2.4 GHz
résonnance
Coefficient de
𝑆11 < −10 𝑑𝐵
réflexion
Substrats Epaisseur [mm] Permittivité relative Tangentes des pertes
Duroid 5880 1.588 2.2 0.0009
FR4_Epoxy 1.588 4.4 0.02
Rogers RO3006 1.588 6.15 0.0025
Alimentation Ligne micro ruban avec encoche
Tableau 3.01 : Cahier de charge de la simulation sur les effets du type de substrat sur
l’antenne patch
38
Le diagramme de rayonnement
L’antenne est directive avec un angle d’ouverture de 70°. Le rayonnement possède un lobe
secondaire non gênant, d’après la formule (1.31), car son niveau est −16.6 𝑑𝐵, plus de 20 𝑑𝐵
inférieur à celui du lobe principal qui est de 5.75 𝑑𝐵.
La directivité
39
Le gain
Le coefficient de réflexion
L’antenne résonne bien à la fréquence souhaitée 2.4 GHz avec 𝑆11 = −22.89 𝑑𝐵 < −10 𝑑𝐵.
On a donc une bonne adaptation d’après la formule (1.26).
40
Le rapport d’onde stationnaire
On voit ici que VSWR est 0.9. Ce qui montre que l’antenne et l’alimentation sont bien adaptées
d’après la formule (1.28).
41
Le diagramme de rayonnement
L’antenne est une directive d’angle d’ouverture 96°. D’après la formule (1.31), le lobe
secondaire est gênant car son niveau est de −17.89 𝑑𝐵 et celui du lobe principal est de
0.98 𝑑𝐵.
La directivité
42
Le gain
Le coefficient de réflexion
L’adaptation a été eu d’après la formule (1.26) car l’antenne présente un coefficient de réflexion
𝑆11 = −14.6 𝑑𝐵 < −10 𝑑𝐵. Elle rayonne bien à la fréquence 2.4 GHz.
43
Le taux d’onde stationnaire
Le taux d’onde stationnaire est 1.15. On a donc une bonne adaptation de l’antenne d’après la
formule (1.28).
44
Le diagramme de rayonnement
L’antenne est directive et présente un angle d’ouverture de 84°. D’après la formule (1.31) ces
lobes secondaires sont gênants car ces niveaux sont de −12.80 𝑑𝐵 et celui du lobe principal est
de 3.03 𝑑𝐵.
La directivité
45
Le gain
Le coefficient de réflexion
Le coefficient de réflexion est −12.50 𝑑𝐵 < −10 𝑑𝐵, il y a donc une adaptation de l’antenne
d’après la formule (1.26). Cependant, l’antenne ne résonne bien à la fréquence désirée 2.40
GHz mais à 2.38 GHz.
46
Le taux d’onde stationnaire
Figure 3.20 : Taux d’onde stationnaire de l’antenne patch utilisant Rogers RO3006
Le taux d’onde stationnaire est 1.6. L’antenne est encore adaptée d’après la formule (1.28).
Fréquence de
Substrats Gain [dB] 𝑺𝟏𝟏 [dB]
résonnance [GHz]
Duroid 5880 2.4 7.70 -22.89
FR4_Epoxy 2.4 2.7975 -14.6
Rogers RO3006 2.36 5.6565 -12.5
Tableau 3.02 : Résultat de la simulation sur les effets du type de substrat sur l’antenne patch
Les trois substrats utilisés se différencient par leur constante diélectrique relative 𝜀𝑟 et leur
tangente de perte. Durant cette simulation, ces substrats ont la même épaisseur qui est égale à
1.588 𝑚𝑚. On peut conclure que le duroid 5880, qui a une faible constante diélectrique (𝜀𝑟 =
2.2 et une faible tangente de perte (égale à 0.0009), est le bon substrat pour la conception d’une
antenne patch micro ruban.
En effet, en utilisant ce substrat, l’antenne résonne bien à la fréquence souhaitée 2.4 GHz et
bien adaptée à la ligne d’alimentation. De plus, elle présente un gain élevé par rapport à ceux
qui utilisent les deux autres substrats.
On utilise alors le duroid 5880 pour la suite de la simulation pour l’étude de l’influence de
l’épaisseur du substrat et du type d’excitation sur le comportement de l’antenne.
47
3.5.3. Influence de l’épaisseur du substrat sur les caractéristiques de l’antenne patch
Il s’agit ici des simulations avec le substrat duroid 5880 d’épaisseur différente. Le cahier de
charge est représenté par le tableau 3.03. La simulation de l’antenne utilisant le duroid
d’épaisseur 1.588 mm est déjà faite sur le paragraphe 3.5.2.1, il reste donc celle des 2.5 mm et
3 mm d’épaisseur.
Tableau 3.03 : Cahier de charge de la simulation sur les effets de l’épaisseur du substrat sur
l’antenne patch
Le diagramme de rayonnement
48
L’antenne est directive avec un angle d’ouverture de 96°. Il y a de lobe secondaire non gênant,
d’après la formule (1.31), de niveau −17.28 𝑑𝐵 face au niveau de lobe principal de 5.95 𝑑𝐵.
Directivité
Le gain
49
Le coefficient de réflexion
L’antenne résonne à 2.4026 GHz avec un coefficient de réflexion 𝑆11 = −23.9162 𝑑𝐵. Il y a
donc une adaptation d’après la formule (1.26).
Le taux d’onde stationnaire est de 1.0096. Cette valeur décrit une bonne adaptation de l’antenne
d’après la formule (1.28).
50
Largeur du patch 𝑊 = 54 𝑚𝑚
Longueur du patch 𝐿 = 40.45 𝑚𝑚
Largeur du substrat 𝑊𝑠𝑢𝑏 = 92.1 𝑚𝑚
Longueur du substrat 𝐿𝑠𝑢𝑏 = 122.43 𝑚𝑚
Profondeur de la ligne d’alimentation 𝑦0 = 12.353 𝑚𝑚
Largeur de la ligne d’alimentation 𝑊0 = 9.244 𝑚𝑚
Le diagramme de rayonnement
La directivité
Le coefficient de réflexion
L’antenne résonne à 2.39 GHz avec 𝑆11 = −10.5089 𝑑𝐵. On a l’adaptation de l’antenne
d’après la formule (1.26).
52
Le taux d’onde stationnaire
Le taux d’onde stationnaire est de 1.15. C’est acceptable d’après la formule (1.28).
3.5.3.3. Interprétations
Fréquence de Coefficient de
Duroid Gain [dB]
résonnance [GHz] réflexion [dB]
1.588 mm 2.4 7.70 -22.89
2.5 mm 2.4026 7.87 -23.91
3 mm 2.3926 8.0502 -10.5089
Tableau 3.04 : Résultat de la simulation sur les effets de l’épaisseur du substrat sur l’antenne
patch
On remarque durant l’augmentation de l’épaisseur du substrat que les dimensions de l’antenne
ont changé. La largeur du patch a augmenté tandis que la longueur a diminuée. Quant au gain,
il augmente mais l’adaptation de l’antenne se dégrade pour une grande épaisseur.
Ces résultats renforcent ce qui sont décrits dans la chapitre 2 à propos des rôles joués par la
longueur et la largeur du patch. L’augmentation du gain est en parallèle avec l’augmentation de
la largeur et la variation de la longueur détermine la fréquence de résonnance.
On peut donc jouer ces paramètres pour avoir une bonne antenne. En effet, il faut toujours
respecter les conditions représentées par les formules (3.01) et (3.06).
53
3.5.4. Effet du mode d’alimentation sur le comportement de l’antenne patch
Dès le début de la simulation, on a utilisé l’alimentation par ligne micro ruban avec encoche.
Dans cette partie, on utilisera l’alimentation par une sonde coaxiale et l’alimentation par une
simple ligne micro ruban. Le substrat utilisé sera le premier duroid d’épaisseur 1.588 mm qui a
présenté un gain acceptable et une bonne adaptation auparavant. Le but est de constater le mode
d’excitation optimale pour une antenne rayonnant à 2.4 GHz. On suit donc le cahier de charge
représenté sur le tableau 3.05 dans la suite des simulations.
Tableau 3.05 : Cahier de charge de la simulation sur les effets du mode d’alimentation sur
l’antenne patch
54
Le diagramme de rayonnement
Figure 3.32 : Diagramme de rayonnement de l’antenne patch alimentée par une sonde
coaxiale
L’antenne est directive d’angle d’ouverture 84°. Son lobe secondaire est gênant d’après la
formule (1.31) car son niveau est de −17.1532 𝑑𝐵 et celui du lobe principal est de 2.6734 𝑑𝐵.
La directivité
Figure 3.33 : Directivité de l’antenne patch alimentée par une sonde coaxiale
55
Le gain
Figure 3.34 : Gain de l’antenne patch alimentée par une sonde coaxiale
Le coefficient de réflexion
Figure 3.35 : Coefficient de réflexion de l’antenne patch alimentée par une sonde coaxiale
L’antenne résonne à 2.34 𝐺𝐻𝑧 avec un coefficient de réflexion égal à −20.67 𝑑𝐵. On trouve
donc une désadaptation de l’antenne car la fréquence voulue n’est pas eue.
56
Le taux d’onde stationnaire
Figure 3.36 : Taux d’onde stationnaire de l’antenne patch alimentée par une sonde coaxiale
Le taux d’onde stationnaire est 4.62 à la fréquence 2.4 𝐺𝐻𝑧. Il y a une dégradation de l’antenne
d’après la formule (1.28).
3.5.4.2. Simulation de l’antenne patch alimentée par une ligne micro ruban
Figure 3.37 : Antenne patch alimentée par une ligne micro ruban
57
Le diagramme de rayonnement
Figure 3.38 : Diagramme de rayonnement de l’antenne patch alimentée par une ligne micro
ruban
Le niveau du premier lobe secondaire est de −11.58 𝑑𝐵 et celui du lobe principal est de
1.45 𝑑𝐵. C’est donc gênant pour la transmission d’après la formule (1.31).
La directivité
Figure 3.39 : Directivité de l’antenne patch alimentée par une ligne micro ruban
58
Le gain
Figure 3.40 : Gain de l’antenne patch alimentée par une ligne micro ruban
Le coefficient de réflexion
Figure 3.41 : Coefficient de réflexion de l’antenne patch alimentée par une ligne micro ruban
59
Le taux d’onde stationnaire
Figure 3.42 : Taux d’onde stationnaire de l’antenne patch alimentée par une ligne micro
ruban
Le VSWR est de 6.51 à la fréquence 2.4 𝐺𝐻𝑧. L’antenne n’est pas donc performant d’après la
formule (1.28).
Fréquence de Coefficient de
Alimentation Gain [dB]
résonnance [GHz] réflexion [dB]
Ligne micro ruban
2.4 7.70 -22.89
avec encoche
Ligne coaxiale 2.34 7.6961 -20.67
Ligne micro ruban
2.33 6.8696 -10.71
sans encoche
Tableau 3.06 : Résultat de la simulation sur les effets du mode d’alimentation sur l’antenne
patch
60
On peut dire donc que pour une même caractéristique de substrat, l’excitation par une ligne
micro ruban avec une encoche d’adaptation est préférable pour alimenter une antenne patch
fonctionnant à 2.4 𝐺𝐻𝑧. Elle est facile à mettre en œuvre et permet d’avoir une bonne antenne.
Cela ne veut pas dire que les autres types d’alimentation existant sont inutiles ; ils nécessitent
tout simplement un lourd calcul sur la conception pour avoir un bon résultat.
On a vu précédemment que le duroid est plus performant pour réaliser une antenne patch. Ceci
s’explique par sa faible tangente de perte, égale à 0.0009. Cependant, son coût est trop élevé et
il est très rare de le trouver à Madagascar.
On a choisi donc de faire la réalisation avec le FR4_Epoxy qui présente un bon rapport
qualité/prix et il est aussi facile à trouver à Madagascar.
Le monde d’alimentation est par ligne micro ruban avec un encoche d’adaptation.
Après une optimisation, les dimensions de l’antenne patch réalisée sont donnés par le tableau
3.07 :
Longueur Largeur Epaisseur
Patch 29.19 𝑚𝑚 37.97 𝑚𝑚 𝑁é𝑔𝑙𝑖𝑔𝑒𝑎𝑏𝑙𝑒
Substrat 90.75 𝑚𝑚 68.1 𝑚𝑚 1.75 𝑚𝑚
Plan de masse 90.75 𝑚𝑚 68.1 𝑚𝑚 𝑁é𝑔𝑙𝑖𝑔𝑎𝑏𝑙𝑒
Profondeur de la
ligne d’alimentation 9.757 𝑚𝑚
𝒚𝟎
Largeur de la ligne
9.346 𝑚𝑚
d’alimentation 𝑾𝟎
61
Angle
Fréquence de travail Coefficient de
Gain [dB] d’ouverture
[GHz] réflexion [dB]
[°]
𝟐. 𝟒 𝟑. 𝟎𝟖𝟓𝟔 −𝟏𝟒. 𝟐𝟔 𝟗𝟎
L’antenne patch réalisée peut être donc utilisée par tous les systèmes fonctionnant sur la
fréquence 2.4 GHz. Toutefois, on l’utilise ici pour remplacer l’antenne omnidirectionnelle d’un
adaptateur USB Wifi ou d’un point d’accès Wifi. En effet, par cette antenne directionnelle, les
utilisateurs bénéficient une meilleure qualité de signal par rapport à l’utilisation d’une antenne
omnidirectionnelle.
mâle FR4_Epoxy
Le câble
coaxial Le patch
rayonnant
Le plan de
masse
3.7. Conclusion
La simulation est une étape très importante sur l’étude de l’antenne patch. Elle nous a permis
de bien comprendre le fonctionnement de l’antenne, ainsi que les effets du changement des
paramètres sur le comportement de l’antenne. Grâce à la simulation, on a pu faire une bonne
optimisation et conception pour la réalisation de l’antenne.
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CONCLUSION GENERALE
L’étude faite durant ce mémoire a permis de réaliser une antenne patch microstrip rectangulaire.
Cette antenne fonctionne sur la bande 2.4 GHz. Pour ce faire, on a utilisé un logiciel de
simulation électromagnétique 3D HFSS. HFSS emploie la méthode des éléments finis pour la
résolution des équations de Maxwell.
L’antenne patch est très utilisée actuellement. Il trouve son potentiel par rapport aux autres
antennes sur son coût faible et sa réalisation facile. Sa taille petite attire les utilisateurs à
l’utiliser, surtout dans le domaine militaire sur la discrétisation de ses systèmes.
Les résultats numériques obtenus ont montré que la fréquence de résonance et la bande
passante sont liées directement avec les paramètres physiques de l'antenne (épaisseur du
substrat, longueur latérale du patch, constante diélectrique). Le substrat duroid, ayant une faible
permittivité relative et une faible tangente de perte par rapport aux autres substrats, présente un
meilleur résultat sur les caractéristiques de l’antenne. Le mode d’excitation aussi a un effet
majeur sur l’adaptation de l’antenne patch. On a trouvé que l’alimentation par ligne micro ruban
avec une encoche permet d’avoir une meilleure adaptation de l’antenne par rapport à la ligne
d’alimentation.
Par ailleurs, les problèmes sur l’utilisation de l’antenne patch se reposent sur sa faible bande
passante et son faible gain.
En effet, on peut mettre en réseau cette antenne pour avoir de bon résultat. En plus, la mise en
réseau de l’antenne patch peut la rendre fonctionnant sur plusieurs fréquences différentes.
Nous pouvons donc élargir notre étude sur d’autres horizons, toujours avec l’antenne
imprimée. Une multitude de possibilité s’offre au concepteur, il suffit d’avoir un esprit de
créativité et de bons outils de conception et de réalisation.
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BIBLIOGRAPHIE
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PAGE DE RENSEIGNEMENTS
Nom : RAKOTOMAMONJY
Prénoms : Fenitrarivony Princius
Adresse : Lot D 114 Tsarafasina Moramanga 514
E-mail : [email protected]
Contact : +261 33 28 592 60 / +261 34 90 621 70
Nombre de pages : 67
Nombre de tableaux : 8
Nombre de figures : 72
Directeur de mémoire :
Nom : RANDRIAMITANTSOA
Prénoms : Andry Auguste
Grade : Maître de Conférences
E-mail : [email protected]
Contact : +261 33 07 446 66
RESUME
Les systèmes de communications modernes et des applications sans fils nécessitent des
antennes à haute performance et à bas prix. Ce mémoire présente la conception, la simulation
et la réalisation d’une antenne patch micro ruban fonctionnant dans la bande 2.4 GHz. Ansoft
HFSS a permis de faire l’analyse de cette antenne et de faire une comparaison de différents
substrats et types d’alimentations. Cette comparaison donne de différents résultats sur des
même paramètres.
Mots clés : Antennes imprimées, substrat, matériau, réseau d’antenne patch, HFSS.
ABSTRACT
Modern wireless communication systems and increasing of other wireless applications requires
low cost and high performance antennas. This memory presents the conception, the simulation
and realisation of a rectangular micro strip patch antenna at 2.4 GHz for wireless
communications. This antenna was analysed using Ansoft HFSS and also made a comparison
among the different substrates, excitations, which shows different results based on same
parameters.