Lodyssee Des Plantes Au Moyen Age Arabo
Lodyssee Des Plantes Au Moyen Age Arabo
Lodyssee Des Plantes Au Moyen Age Arabo
AU MOYEN-ÂGE ARABO-BYZATIN
BOURAOUI TRABELSI
1
L’ODYSSÉE DES PLANTES
AU MOYEN-ÂGE ARABO-BYZATIN
LEXIQUE BOTANIQUE
Tiré des écrits agricoles
GREC-ARABE-FRANCAIS
BOURAOUI TRABELSI
2
Ce n’est pas le moindre mérite de l’écrivain que de
savoir manier la langue et les idées, en utilisant son art
pour extirper les haines, apporter une solution aux
conflits, remplir une mission diplomatique auprès des
chefs d’Etats et être ainsi utile à l’élite comme au peuple.
Son intelligence est toujours en éveil et son langage
s’efforce de suivre.
Al-Tawhīdī
3
Avant-propos
Au départ, nous n’avions pas l’intention de rédiger ce lexique, qui n’était
qu’un outil de travail lors de la préparation d’une thèse de doctorat sur
l’agronomie arabe. Nous étions alors confronté à des textes manuscrits, le plus
énigmatique de ceux-ci étant le livre de l’Agriculture nabatéenne. Notre thèse était de
démontrer que cette encyclopédie, de plus de 1500 pages, était une compilation
basée sur un enseignement écrit (les préceptes géoponiques byzantins) et un
enseignement oral (les traditions agricoles mésopotamiennes). Nous avons
procédé à plusieurs sondages pour commencer l’investigation et identifier ce texte
dit nabatéen. Le plus intéressant de ces sondages portait sur le nom des plantes,
mais il n’était pas suffisamment rigoureux. Faute de temps, nous avons donc opté
pour un sondage par échantillonnage. En confrontant les échantillons, nous avons
été entraîné dans un voyage en Orient, à la suite des plantes. Mais c’était un autre
Orient, autre que celui qui se trouve dans la tourmente des conflits de civilisation.
Trop souvent on ne retient de cet Orient médiéval que l'histoire de deux religions
qui se déchirent, Islam contre Chrétienté, et on y distingue que deux terres, terre
d’Islam et terre de Chrétienté. Trop de guerres, beaucoup de haine. L’histoire
politique de l’Orient est alors angoissante. Les frontières se sont dessinées selon un
schéma manichéen, Occident contre Orient. Dans l’odyssée des plantes,
l'environnement est tout différent. Et heureusement, il n'y a pas que la politique
dans cette région, il y aussi la culture. Il y a l’héritage gréco-romain, l’hellénisme
mais aussi une culture arabo-byzantine. C’est grâce à cet Orient arabo-byzantin,
que Socrate, Platon et Aristote ont réintégré leur place dans le bassin occidental.
On ne s'est pas contenté de garder jalousement les écrits des Anciens, on les a lus,
relus, révisés et actualisés pour en retirer des sciences nouvelles, celles de l’époque
médiévale, grâce à d'éminents traducteurs et savants, de Constantinople à Baġdād.
Les sciences se sont actualisées : astronomie, mathématiques, médecine,
pharmacologie, botanique et agronomie. La grande nouveauté cependant est que
ces trois dernières disciplines ont pu se libérer de l’emprise de la philosophie, car
elles trouvaient une application immédiate dans la vie quotidienne. Avoir faim,
être malade, recourir à la magie pour séduire ou combattre l’impuissance sont des
soucis communs à l’homme de l’Arabie et à l’homme de l’Asie Mineure. Ce ne
sont pas seulement le Basileus ou le Calife qui ont besoin de ces plantes mais
aussi l’homme de la rue. En Orient arabo-byzantin, on a soif de plantes. On a besoin
4
de lire tout ce que cet Orient garde dans ses académies. La ruée vers les manuscrits
était alors à son apogée. On explore plusieurs pistes, les pistes classiques, la
Materia medica mais aussi de nouvelles pistes comme l’agronomie. C’est dans ce
contexte là que les plantes ont fait un magnifique voyage en Orient arabo-byzantin
à l'abri de tout conflit et de toute haine. Et les plantes n’ont plus une seule
nationalité mais bien plusieurs.
Peut-on parler d’un Orient arabo-byzantin au Moyen-Âge alors que l'on
croît savoir qu’il y avait bel est bien deux Orients : un arabe et un autre byzantin.
Peut-on donner une représentation de cet Orient arabo-byzantin tout en
préservant l’objectivité exigée dans toute recherche, dite scientifique. Certes les
outils de travail ne peuvent être qu’objectifs, mais il existe aussi une marge qui
tolère l’hypothétique. Puisque les Sciences humaines ne sont pas exactes, les
fervents adeptes des principes déontologiques ne verront sans doute aucun
inconvénient à une certaine orientation subjective, surtout si elle peut contribuer à
extirper les haines entre les peuples et à dissiper le spectre des conflits de
civilisations. Dans ce qui va suivre, et en guise d’introduction, nous avons pris
l’initiative d'esquisser les contours d'un Orient arabo-byzantin. Mais a-t-il
réellement existé ? Peu importe, même s'il n'était que virtuel, nous allons essayer
de le rendre réel, par le biais d'une approche attentive et ouverte de la géographie,
de l’histoire et de la culture. Si nous avons osé adopter une telle approche c’est
parce que le voyage des plantes nous y a poussé. Il suffit de voir comment le nom
grec d’une plante a été arabisé en passant par les relais syriaque et persan. C’est
ainsi que l'on arrive à pénétrer jusqu'au cœur de l’humanisme arabo-byzatin qui
accepte sans complexes les emprunts à d’autres civilisations.
5
De la mer de Marmara au golfe Persique
Géographie et itinéraire
Le relief
6
formant une chaîne de massifs dont les sommets culminent à plus de 3000 m à l’est.
Au sud, le Taurus s’allonge tout au long de la côte méditerranéenne, se
différenciant de la chaîne pontique par sa complexité et ses sommets élevés. On
distingue plusieurs ensembles, le golfe d’Antalya, les chaînes du Taurus de Lycie
orientées vers la mer, des plaines côtières encadrées par les monts entourant
Antalya, le haut plateau de Cilicie qui atteint 2000 m et sa riche plaine de Cilicie
débouchant sur le bassin d’Iskenderun et l’Anti-Taurus, de direction ouest-est,
moins élevé mais presque infranchissable.
La Syrie. À la lisière du désert, entre Arabie et Anatolie, la Syrie est séparée
de l’Anatolie au nord par les chaînes de l’Amanus et du Taurus, au sud par le
désert du Sinaï et à l’est par l’Euphrate4. On distingue une Syrie du sud autour de
trois centres principaux, Damas-Hauran-Golan, la Palestine et les plateaux
transjordaniens, la Syrie du nord et enfin la Syrie transeuphratésienne 5. Le Bilād al-
Shām est une plaque tournante dans l’Orient arabo-byzantin puisque le plateau
syrien se prolonge, par Alep jusqu’à l’Euphrate, où se dessine un axe nord-sud
liant l’Arabie à l’Asie Mineure, et est-ouest la Méditerranée à la Mésopotamie6.
La Haute et Basse-Mésopotamie. La Haute-Mésopotamie est une steppe,
située entre le Tigre et l’Euphrate, d’environ 400 kilomètres de large, d’où
d’ailleurs le nom arabe al-Jazīra. C’est l’ancienne Assyrie, les Arabes l'appellent le
pays d’Athūr. Sorte de plate-forme7, elle est entourée au nord-est par les plus
hautes montagnes, celles qui relèvent du plissement tertiaire du Zagoros iranien
et de la tectonique de la Syrie orientale. La vallée de l’Euphrate est creusée dans
une mince couche d’alluvion masquant les calcaires et les marnes du
soubassement arabo-syrien. Le Tigre coule dans une vallée de 4 km de large
environ, sous plusieurs plans de terrasses. Il est le moins long des deux fleuves,
prenant sa source principale dans les montagnes de l’antique Sophène, près du lac
Göldjuk. Il arrose al-Jazīra selon une direction sud-est en gagnant la plaine de
Mossoul. L’Euphrate, quant à lui, naît de la confluence de ses deux rivières
maîtresses, le Mourad et le Kara Sou. La Haute- Mésopotamie était une région
vitale pour les Byzantins, notamment la plaine, autour du triangle Mélitène -
Amida -Édesse 8 . La Basse-Mésopotamie, est l’ancienne Babylonie, l ‘Irāq et le
Sawād des Arabes. En se rapprochant de Baġdad, le Tigre et l’Euphrate divergent,
7
pour ensuite mélanger leurs eaux à 100 km au nord d’al-Baṣra, où se forme le
Shatt al-‘Arab. Cette dynamique fluviale a un lien direct avec la nature du sol, les
sédiments du Tigre et de l’Euphrate ne se composant que de fines argiles.
Le climat
9 ibid, p.14.
10 ibid, p.18.
11 ibid, p.19.
12 ibidem.
8
La végétation suit la même dégradation que le climat, passant des forêts
célèbres des Alpes pontiques avec leurs arbres variés (chênes, hêtres, aulnes,
érables, châtaigniers, noyers, sous-bois touffus, noisetiers) aux genévriers et forêts
de pins, cèdres et thuyas des montagnes du Taurus, aux forêts du Zagros (érables,
aubépines, pistachiers, roseaux et atriplex, renoncules et joncs) pour arriver enfin à
la végétation clairsemée, hélianthèmes, érodiums à feuilles de cygnes et silènes, du
Sahara. Cette dégradation des plantes forestières ne suit pas l’effort de l’homme
dans cette région pour remédier aux caprices du climat et à l’ingratitude du relief.
La présence de céréaliculture et d’arboriculture, plaide en faveur d’un paysan
savant, longtemps sous-estimé. Sur les hautes terrasses des chaînes côtières nord-
anatoliennes, les cultures céréalières sont prospères. Parmi les plus importantes,
on distingue celles du bassin de Bolu-Gerede-Cerkesh-ilgaz-Tosya. Dans la partie
orientale de l’ancienne Bithynie13, on ne se lasse pas de vanter les mérites des
oliviers, figuiers, pommiers, poiriers, pruniers, cerisiers, abricotiers et pêchers.
Dans les dépressions du massif continental, les cultures méditerranéennes
prospèrent et on y trouve les vignes, oliviers, mûriers. En Mésopotamie, en nord
(Mossoul-Āmid-Diyar Bakr) et au sud (Kūfa-Wāsit-al-Baṣra) de Babylone, les
palmiers-dattiers se dressent dans le désert d’Arabie 14 , changeant la couleur
jaunâtre des grains de sable du Sahara en une nuance noirâtre d’où le nom arabe
du Sawād.
Itinéraires
9
Mélitène. De Mélitène on pénètre en Mésopotamie17, mais on s'oriente aussi vers le
ijāz, depuis Antioche en passant par Alep et Damas jusqu’à la Mecque, et de là
vers le Yémen. Baġdād est une valeur stratégique sûre dans la Basse-Mésopotamie,
un axe nord sud reliant le Sawād à al-Jazīra par al-Baṣra, Wāsit, Baġdād et
Mossoul, partant de là vers l’Arménie. Puis, il existe encore un axe ouest-est, de la
Syrie vers la Perse, passant par al-Raqqa, Baġdād et Hulwān.
17 Ibidem.
10
Histoire et Culture de l’Orient arabo-byzantin
(VIe-Xe siècle)
11
garçon appelé Muḥammad21. Orphelin, il était accueilli par son oncle Abū Tālib, un
grand commerçant du clan Banū Hāshim, ce qui a permis au futur prophète
d'effectuer des voyages vers al-Shām et lui a certainement donné l'occasion de
côtoyer des commerçants byzantins venus de l’Asie Mineure. À vingt-cinq ans, il
se marie avec une riche veuve, khadījah22. En 612, Mahomet annonce à ses amis les
plus intimes que dieu lui a révélé le Message. Durant 10 ans, il va résister aux
hostilités des notables de la tribu de Quraysh. Mais c’est en 622 qu’il décidera de
fuir sa ville natale pour s'installer à Médine. Il a perdu son clan et sa tribu, mais en
revanche il a fondé, avec ses premiers Compagnons, le noyau d’une nouvelle
communauté, la Umma islāmiyya. À Médine, il fonde l’État arabo-islamique et il
avait osé même organiser deux expéditions contre le territoire des Byzantins 23. À
sa mort Mahomet a laissé non seulement un État mais surtout une nation, avec
laquelle Byzance doit désormais compter. Il y avait déjà l’empire perse, l’ennemi
éternel du passé, mais ici, il s'agissait d'un peuple nouveau qui tient le Livre et
l’Épée. Le chroniqueur Théophane (mort en 817) a d'ailleurs essayé de comprendre
l’oeuvre du nouveau prophète : « il apprenait à ses sujets que quiconque tue un ennemi
ou est tué par un ennemi va au paradis. Il disait que le paradis consiste à boire, à manger
de la viande et à approcher des femmes...il disait encore des inepties et des sottises, mais
aussi qu’il fallait être solidaire les uns des autres et porter secours aux opprimés » 24 .
Avant de mourir, Héraclius enregistre déjà de premiers revers infligés par cette
nation nouvelle. A Médine, c'est la période des Khulafā’ al-Rāshidūn. Ces
nouveaux chefs ne vont pas seulement préserver la religion, l’État et la Umma que
leur maître avait fondés, mais aussi poursuivre la conquête. L’empire byzantin
essuie une défaite en 635, à Damas, en 638 à Jérusalem, et en Égypte, un an après
la mort d’Héraclius. Quant à l’empire sassanide, il va être rayé de la carte suite à la
victoire de Nihāwand sur l’empereur perse Yazdagirt en 64225.
Umayyade26 et Isaurien27. Aux environ de l’an 660 Mu‘āwiya met fin à la
plus sanglante des guerres entre musulmans et emmène son clan au pouvoir.
L’État arabo-musulman entre dan l’ère du califat umayyade qui va durer jusqu’en
21 Watt W.-M., Mahomet, Traduction de Dourveil F. / Guillemin S.-M. Et Vaudou F., Paris,
1958, p.56
22 Ibid, p.61.
23 Ibid, p. 280.
24 Cheynet J.-Cl., Byzance, Paris, 2001, p. 48.
26 (660-750)
27 (717-780)
12
750 28 . Sous Mu‘āwiya le bilan des conquêtes est fort positif, le siége de
Constantinople (674-678)29 en étant la preuve. Cette réussite umayyade coïncide
avec une conjoncture extrêmement difficile pour les Byzantins, puisque en
l’espace de 21 ans, de 695 à 716, six empereurs sont successivement détrônés. Léon
III (717-741) prend le pouvoir et fonde la dynastie isaurienne et devient le
sauveur de l’empire quand il met fin en 717-718 au deuxième siège de
Constantinople. Il arrive même à leur prendre la partie occidentale de l’Asie
Mineure.
Abbassides, Amoriens 30 et macédoniens 31 . En l’an 750 les Abbassides
réussissent à renverser et à éliminer les Umayyades et ils prennent le pouvoir,
désormais le Califat passe de la Syrie à la Mésopotamie, et cette situation perdure
pendant cinq siècles d’historie. Les Abbassides connaîtront leur âge d’or avec les
dix premiers califes, qu’on qualifia de Grand califes (750-861) 32 . À partir de
Baġdād, les Arabes font un retour offensif au temps de l’impératrice Irène33, les
frontières de l’Empire byzantin ne sont cependant pas sérieusement menacées. La
victoire du général Bardas à Poson (863) confirme le début du déclin des
Abbassides ce qui va favoriser la dynastie macédonienne34, fondée par Basile le
Macédonien en 867. Les Macédoniens vont rester au pouvoir jusqu’en 1057 35,
L’Empire byzantin connaît alors de grands succès en Orient contre les Abbassides.
Les campagnes de Romain 1er Lécapène (919-944), de Nicéphore Phocas (963-969)
et de Jean 1er Tzimiscès (969-976) permirent la reconquête de la Mésopotamie, de
l’Arménie, de la Cilicie, de la Syrie. Durant cette période dynastique, l’Orient
arabo-byzatin va connaître deux figures emblématiques : al-Ma’mūn (813-833) à
l’époque des Amoriens et Constantin VII (913-959) à l’époque des Abbassides.
31 (867 à 1057)
34 Ibid, p.29.
13
était presque rédigé tout entier dans cette langue. Le latin a gardé pour un
moment son statut de langue de pouvoir. Cette résistance n'a d'ailleurs été que de
courte durée, les Novelles ont été publiées en grec ainsi que toutes les lois
postérieures à ce code37. Le grec prend donc le dessus sur le latin et devient la
langue officielle. L’identité byzantine de l’Asie Mineure va primer sur la romaine.
Le grec est désormais la seule langue des lettrés et de l’homme la rue38 en dépit de
la pratique d’autres langues parlées : cappadocien, galate, isaurien 39 . Un fait
marquant, même s’il est anecdotique, le futur pape Grégoire se plaignait déjà fin
du VIe siècle de ne pas trouver à Constantinople d’interprète connaissant le latin40.
La langue savante évolue du grec tardif au grec classicisant, les lettrés maniant
une langue artificielle, inspirée par l’usage des auteurs de la seconde sophistique,
d’autres utilisant une koinè plus populaire. Il est cependant à noter que le grec,
s’est transformé du VIe siècle, il s’est enrichit d’emprunts aux autres langues, non
seulement le latin, mais le syriaque, le persan et même l’arabe41. L’écriture arabe
est tardive chez les Arabes en raison du contexte antéislamique dominé par le
nomadisme, la culture orale est quasi généralisée. Le Coran, le texte sacré est
diffusé par la tradition orale. C’est une langue qui appartient au groupe des
écritures sémitiques consonantiques, seules les consonnes sont représentées. Elle
est née aux alentours du VIe siècle de l’écriture cursive nabatéenne et s’est
progressivement répandue à l’époque de Mahomet à La Mecque puis à Médine.
On distingue une langue arabe parlée et une langue dite « littéraire » également
appelée « classique. La langue arabe « littéraire » s’est imposée dans une Arabie
qui ne réunissait pas les conditions pour faire une unité politique42, elle était en
usage en Mésopotamie, et en Syrie. Au VIe siècle elle s’appliquait à un usage
artistique, réservé aux poètes, orateurs, conteurs, devins et sages. Quant à la prose,
il s'agissait d'une prose rimée et rythmée43. Les linguistes considéraient la langue
du Coran, comme étant la langue d’Adam au paradis terrestre. Le texte du Coran
établit par le troisième calife, ‘Uthmān n’avait fixé que les consonnes. Au VIIIe
siècle, les linguistes se mettent à collecter auprès des purs Arabes, les Bédouins,
tout ce qui est exprimé correctement dans leur langue, de façon à établir les règles
40 Ibid, p.261.
41 Voir par exemple le lexique de mots d’origine arabe. Thomson M.-H., Textes grecs inédits
14
de la grammaire et à recenser le vocabulaire. La conquête a permis aux Arabes
d’avoir plus de contacts avec d’autres tribus et d’autres peuples. Et c’est dans les
centre de Damas, al-Bara et Kūfa que va s’opérer le premier grand travail de
systématisation grammaticale 44 au VIIe et VIIIe siècle. C’est ici qu’intervient le
travail des lexicographes arabo-musulmans qui ajoutent progressivement les
termes propres aux sciences religieuses ou profanes aux mots correspondant à la
vie bédouine et à la Révélation coranique ainsi que ceux qui permettent aux arabes
de découvrir les sciences chez ceux qui ont connu la civilisation avant lui.
L’hellénisme en Orient médiéval : retour à une polémique. Le courant
néoplatonicien est encore profondément implanté en Orient du temps de Justinien,
et cette tendance remonterait à Jamblique. Alexandrie, en tout cas, était réputée
avoir des adeptes du néoplatonisme. On y produisait des commentaires de Platon
et d’Aristote45. Au VIe siècle, le nombre des philosophes païens de ce courant, va
diminuer, Alexandrie commence à perdre sa place, surtout après la conversion de
plusieurs figures de premier plan. arrān en Haute-Mésopotamie a cependant
résisté. Les Byzantinistes s’accordent tous à qualifier les VIe, VIIe et VIIIe siècles, de
siècles obscurs de la littérature byzantine46, qui se caractérisent par le déclin des
écoles et le tarissement de la production littéraire profane47. Ce qui nous donne le
schéma suivant: à la fin du règne d’Héraclius, l’enseignement de la philosophie est
désormais absent à Constantinople, au VIIe siècle, une crise de l’hellénisme
s’amorce alors qu’en terre d’Islam des foyers de culture grecque subsiste encore48 ;
à la fin du VIIIe siècle on parle d’un renouveau culturel, qui va s’affirmer au IXe
siècle et renaître de nouveau sous les Macédoniens. Les premiers savants vont
marquer leur époque. Léon, dit « le mathématicien » ou le « philosophe » a
certainement été le plus grand savant byzantin du IXe siècle 49 . Les sources
grecques comme les sources arabes s’accorent toutes à le qualifier du grand savant,
le calife al-Ma’mūn lui envoyait même par écrit des problèmes de géométrie et
d’astronomie et Léon lui trouvait les solutions, il aurait même écrit à Théophile et
l’aurait prié de laisser partir le mathématicien en échange de vin kenténaria d’or,
et d’un traité de paix perpétuelle50. Le renouveau culturel qui marque le milieu du
IXe siècle est illustré directement par les manuscrits, les sciences y sont
48 Ibid, p. 276.
15
particulièrement bien représentées, avec la médecine (Dioscoride, Paul d’Égine)
l’astronomie (Ptolémée) les mathématiques (Euclide), ainsi que les oeuvres
scientifiques d’Aristote 51 , ce renouveau était incarné par Photius, célèbre pour
avoir composé la Bibliothèque. Il a fait copier une série de 280 notices consacrées à
des oeuvres qu’il a lu, et pour les oeuvres qu’il analyse, Photius indique l’auteur et
le contenu, qu’il résume et dont il donne souvent des extraits. La Bibliothèque a
consacré 122 codices à la littérature profane. Paul Lemerle disait de Photius qu'il
était la figure la plus représentative de la civilisation byzantine52. Néanmoins il a
vigoureusement rejeté l’idée que ce savant ait trouvé dans les bibliothèques de
Baġdād, au cours d’une ambassade byzantine auprès du calife al-Mutawakkil, les
manuscrits grecs qui lui ont fourni la matière de la Bibliothèque53. Heureusement,
les arguments de Paul Lemerle ne sont pas vraiment solides dans le contexte d'un
Orient arabo-byzantin. Le Xe siècle était sans doute le siècle de Constantin VII
porphyrogénète, le plus lettré parmi les Basileus éclairés. Sous son égide, des
compilations apparaissent dont les Géoponiques, les oeuvres médicales de
Théophane Nonnos et la collection de traités d’Hippiatrie. Avec Constantin VII,
l’État est de nouveau l’ami des sciences, même s’il n’a fait que suivre un mouvement
déclenché avant lui54. Le principal mérite de ce grand empereur est cependant de
vouloir réunir l’héritage ancien et de le rendre accessible 55, c’est l’encyclopédisme
du Xe siècle56. Et pourtant, l’éminent byzantiniste, comme s’il ne voulait pas se
contredire, nous dit à propos de ces liens culturels entre Byzantins et Arabes : « On
y constate, nouvel exemple très remarquable, cette rencontre que nous avons
plusieurs fois observée entre l'onde de Byzance et celle de l’Islam. Il y a un
encyclopédisme arabe »57. Paul Lemerle a refusé l’idée d’un relais syro-arabe en
ces termes : « Cependant dans l'état actuel de nos connaissances, l’hypothèse, a
priori déjà peu vraisemblable, d’une sorte de renaissances provoquée à Byzance
par la conservation, dans l’Islam voisin, d’une tradition et de manuscrits grecs, me
paraît devoir être résolument écartée ». Une hypothèse qui va à l’encontre de
l’histoire de l’hellénisme en Orient arabo-byzantin. Après la conquête, des
chroniqueurs byzantins comme Théophane et Michel le Syrien nous révèlent que
les nouveaux maîtres ont laissé longtemps l’administration aux mains des
16
indigènes et de facto la langue grecque resta alors celle des bureaux 58. On n’a pas
touché aux couvents chrétiens de la Syrie et la Mésopotamie qui sont avant tout
des centres de traduction de l’héritage grec. Avec l’avènement des Abbassides et
surtout à la fin du VIIIe siècle, la traduction s’accélère, surtout avec l’arrivée des
Iraniens, eux -mêmes détenteurs d’un grand nombre de manuscrits grecs59. Al-
Ma’mūn, fort influencé par l’académie des sciences de Jundishābūr au temps des
Sassanides, fonda à Baġdād Bayt al-ikma (Maison de la Sagesse). Al-Kindī,
surnommé le philosophe des Arabes, y aurait écrit plus que 200 ouvrages touchant
à tous les domaines. Al-Ma’mūn lui- même était fou de philosophie, une tradition
veut qu’il aurait parlé à Aristote en songe 60 . On raconte qu’il a envoyé une
ambassade scientifique à Constantinople auprès de l’empereur byzantin pour
recopier les manuscrits grecs. Le IXe siècle fut le grand siècle, non seulement de la
traduction mais aussi de la traduction adaptation qui va donner naissance aux
sciences arabes qu’Aldo Mieli a remarquablement définies en ces termes : « Mais il
ne faut pas croire que les Arabes n’ont rien ajouté à la science qui leur avait été léguée.
Bien au contraire, si les développements qu’ils ont apportés se perdent souvent dans la
grande masse des écrits qu’ils ont laissés, ils n’en sont pas moins réels ; et l’on ne peut
aucunement dire, comme l’ont affirmé quelques auteurs, que leur rôle a consisté
simplement à fusionner et à transmettre des connaissances plus anciennes, qui autrement
auraient été perdues »61. L’hellénisme ne s’est jamais éclipsé dans l’Orient byzantin.
Même s’il a fait une petite pause chez les Byzantins de l’Asie Mineure, il est passé
aux Arabes de la Syrie et la Mésopotamie, pour retourner aux Byzantins. Cette odyssée
relatée par les Byzantins et les Arabes n’aurait jamais pu survenir s’il n'y avait pas le
Syriaques, l’âme de la culture arabo-byzantine à l’époque médiévale. Des centres comme
Antioche, Édesse, Séleucie ou bien arrān étaient le cœur agissant de l’hellénisme.
Les ambassadeurs des sciences. C'est Alexandre qui a introduit la culture
hellénique en Syrie et en Haute-Mésopotamie. Le nom de la Syrie est d’ailleurs
d'origine grecque Συρἰα. Il a été formé à partir de Ἀσσυρἰα qui désigne la partie
occidentale de l’empire assyrien connu dans les récits bibliques sous le nom de
Aram 62 . Toutes les populations de la Mésopotamie ont d'ailleurs été appelés
Araméens tant qu’ils parlaient la même langue. Ce sont les païens de l’Ancien
61 Mieli A., La Science Arabe et son rôle dans l’évolution scientifique mondiale, Leiden, 1966,
p.76.
62 Dupont-Sommer A., Les Araméens, Paris, 1949, p.15.
17
Testament. L’expansion du christianisme a débuté d’Édesse pour se répandre tout
au long des rives du Tigre dans les provinces de Ninive, Erbil, Kerkuk et al-Bara.
Du Beth Aramayé (le pays des Araméens), le christianisme se répand dans le Beth
Arabayé (le pays des Arabes) et dans les tribus arabes : les Ibadites de Hira et les
Taghlibides63. Les Araméens qui se convertissent au christianisme deviennent les
Araméens chrétiens. Pour de désolidariser de leurs compatriotes fidèles à leurs
idoles ils adoptent le nom de Syriens et c’est ainsi que le nom d’Araméen devient
synonyme de païen. Édesse est devenue un centre et une École chrétienne, le siège
de la plus ancienne des ses académies et de sa bibliothèque, tandis que arrān
campe sur son passé païen64 avec une grande fierté. Le syriaque est alors la langue
des Syriens Édessiens, mais suite au schisme de l’Église chrétienne, les Nestoriens
seront chassés d’Édesse et l’académie sera détruite en 480 par ordre de Zénon.
Bien accueillis par les Sassanides, ils fondent une nouvelle École à Nisibe et une à
Jundīshābūr dans le Beth Parsayé (le pays des Perses)65. Le dialecte des Jacobites
d’Édesse est appelé alors l’occidental ou bien le mésopotamien et celui des
Nestoriens l’oriental ou nisibite 66 . Dés le milieu du Ve siècle, les oeuvres
d’Aristote seront traduites du grec en syriaque par Cumas et Probus et la
transmission des sciences grecques par les Syriaques va se poursuivre jusqu’au XIe
siècle67. Les traités scientifiques ont été transmis à Édesse par l’intermédiaire de
l’École hellénistique d’Antioche. Ibas va traduire l’Isagoge et Probus des
commentaires sur l’Herméneutique et les Premiers analytiques68. Nous sommes alors
un siècle avant la naissance de Mahomet Sergius69, qui après avoir étudié le grec et
la médecine à Alexandrie, va traduire dans la ville de Théodosiopolis, en basse
Mésopotamie, les 26 traités de Galien, en particulier le Traité des simples. Il aura le
mérite de faire passer les oeuvres d’Hippocrate et de Galien d’Alexandrie en
Mésopotamie, et de les faire connaître aux Syriaques qui vont les transmettre aux
médecins syriaques de Jundīshābūr70 et ces derniers vont imposer aux Arabes la
63 Fiey J. -M., Communautés syriaques en Iran et Irak des origines à 1552, London, 1979, p.280.
64 Duval R., Grammaire syriaque, Paris, 1881, p. 6.
65 Fiey J. -M., Op.cit., p. 279.
Op.cit, p.2.
70 Mieli A., Op.cit., p.67.
18
médecine hippocratique et galénique71. Le parler araméen d’Édesse est appelé en
arabe al-Suryāniyya et les Syriaques sont appelés al-Suryān. Les sources de l’époque,
syriaques, byzantines et arabes s’accordent à dire que l’Islam n’a pas entravé la
marche de la science syriaque. Après la conquête al-Suryān ont continué à traduire
des textes grecs72, mieux encore aux siècles suivants, la littérature syriaque va
connaître un âge d’or. Nous nous limiterons cependant à la liste des traités qui ont
un rapport avec la botanique. Dès le VIIIe siècle, ils commenceront à traduire ces
traités du grec en syriaque et du syriaque en arabe, comme le faisait unayn Ibn
Isāq73. Au IX e siècle, Ibn Sahdé a traduit un traité de Galien ; Ayyūb al-Abras
d’Édesse a traduit les 35 traités de Galien du grec en syriaque ; Thābit Ibn Qam’ a
traduit un traité de Galien et Ibrāhīm Ibn al-alt traduisit deux traités de Galien74.
19
Les noms des plantes dans les écrits agricoles
Le grand travail des traducteurs
L'agronomie en Orient arabo-byzantin
Les écrits agricoles avant les Byzantins. Les premiers écrits agricoles, nous
sont parvenus du pays des Chaldéens. Après avoir inventé l’écriture à la fin du
IVe millénaire75, les Sumériens ont eu le mérite d’entraîner la Mésopotamie vers
une nouvelle phase où l’écriture a donné naissance aux nombreuses tablettes
notamment scientifiques, d’astronomie, de médecine et d’agronomie. L’une d’elle
est rédigée sous forme d'un almanach du fermier, une sorte de calendrier agricole,
recopié vers 1700 av. J.C. 76. On y trouve des conseils et des travaux que jadis un
fermier transmit à son fils77, pour assurer le succès d’une récolte78, les premiers
écrits scientifiques d’irrigation, et le choix des ikkarû. Loin de faire l’éloge d’une
agronomie mésopotamienne inexistante, comme l’ont fait certains assyriologues
qui ont été emportés par une euphorie sans limites après la découverte de
certaines tablettes, on peut cependant avancer l’idée que la Mésopotamie a été le
premier noyau de l’agronomie. Après la conquête d’Alexandre le Grand, le savoir
agronomique écrit passe de la Mésopotamie et de l’Égypte vers la Grèce helléniste.
Même si la Grèce a toujours manqué de terres arables 79 , elle a pris part à la
naissance de l’agriculture. Varron a dressé une liste de 50 agronomes grecs80, plus
ou moins spécialisés81, et Columelle va la réduire pour ne plus retenir que 40
agronomes82. Hésiode a composé le premier traité d’économie rurale, intitulé Les
travaux et les jours, daté généralement de 700 av. J.C83, écrit sous forme d’un poème
75 Moret A., Préhistoire IVe et IIIe millénaire, Paris, 1941, t.1, p.130.
76 Kramer S.-N., L’histoire commence à Sumer, Paris, 1957, p.105.
77 Ibid, p.106 :
78 Ibid, p.107.
79 Isager S. / Skydsgaard J.-E, Ancient greek agriculture, London and New York, 1992, p.9-
18.
80. Varron, I, 1.
81 Martin R., Recherches sur les agronomes sur les agronomes latins et leurs conceptions
20
divisé en deux livres, dont le deuxième comporte un calendrier agricole. C’est un
ouvrage assez primitif, mais il reste un ouvrage d’économie rurale 84 . Il faut
attendre une longue période pour renouer de nouveau avec l’économie rurale,
avec Xénophon et son Économique. Ecrit sous forme de dialogue socratique,
l’auteur souligne les avantages de l’agriculture et fait l’éloge des pratiques
culturales et de la vie des champs 85. En l’occurrence, il considère l’activité agricole
comme le plus noble des métiers et les cultivateurs comme les meilleurs serviteurs
de la cité. Dans cet ouvrage, quatre chapitres reprennent des données pratiques
telles que la préparation de la jachère, les semailles, les soins à donner aux
céréales, la moisson, le battage, la vigne et l’olivier. Ce traité ne peut cependant
pas être considéré comme un livre d’agronomie proprement dit 86 . Signalons
encore les deux traités de botanique, écrits par Théophraste, le disciple d’Aristote,
Historia plantarum et De causis Plantarum. On y trouve une description de la vie
agricole en Grèce. Deux autres ouvrages d’agronomie méritent encore d'être cités,
un traité attribué à Aristote et mentionné par les agronomes andalous87, un autre
traité attribué à Démocrite, qu'on ne connaît que par sa traduction arabe, intitulée
Kitāb al-Filāa88. La Grèce a eu le mérite de fournir les premiers spécialistes en la
matière, mais il faut noter que l’agronomie helléniste n’est pas encore autonome,
elle n’est abordée que dans les ouvrages qui traitent de l’économie en général. Le
livre de Xénophon est un manuel agronomique incontesté; par la méthodologie
socratique il vise l’enseignement de la vulgarisation agricole à l'intention des
nouveaux-venus dans l’agriculture 89 .C’est grâce à cette riche bibliothèque
agronomique90 que va naître l’économie rurale dont le père fondateur, d’après
Columelle, serait Magon. Juste après la chute de Carthage, les Romains font
traduire l’encyclopédie de Magon et font établir la liste de ce qu’ils ont appelé les
agronomes. La tradition agronomique romaine va voir le jour avec Caton (232-149)
surnommé Caton le Censeur. Il écrivit un grand nombre d’ouvrages, notamment
le « De agricultura », le plus ancien ouvrage latin en prose et le seul des ouvrages
de l’auteur qui soit parvenu jusqu’à nous. C’est un manuel pratique où on trouve
87 Pseudo Aristote, De Plantis (Par Nicolas de Damas), trad. de Ishaq Ibn Hunayn, revissée
par Thabit Ibn Kurra, dans Islamica, XVI, Le Caire, 1954, p.243 sq.
88 On a deux exemplaires du manuscrit attribué à un certain Démocrite appartenant à la
bibliothèque nationale de Paris, ce sont les manuscrits n° 2802 et 2806 -De Slane.
89 Finley M.-I., L’économie antique, Paris, 1975, p.15.
90 Tout en tenant compte des ouvrages perdus, cités dans les sources agronomiques latines.
21
des conseils, des instructions et des préceptes sous forme de notes qui traitent de
la culture des céréales, de l’arboriculture, de l’horticulture et divers chapitres
annexes 91 . Varron (116-27 av. J.-C.) nous apprend qu'à soixante-dix-huit ans il
avait déjà écrit 490 volumes. Parmi les oeuvres de Varron on trouve le De Re
rustica; le seul traité dont on ait conservé l'intégralité du texte. Varron l’avait écrit à
l'âge de quatre-vingts ans, et le dédia à sa femme Fundania., Virgile (70-19 av. J.-
C.) est un poète latin, parmi ses oeuvres on trouve un traité sur l’agriculture, sous
forme d’un poème en quatre chants, écrit entre 36 et 29 av. J.-C. c’est l’un des plus
célèbres textes antiques qui constitue un appel au retour à la vie paysanne
traditionnelle en Italie. Columelle naquit à Gadès (Cadix), On ignore l'année de sa
naissance ainsi que celle de sa mort ; on sait seulement qu'il vivait sous le règne de
Claude et que c'est là qu'il écrivit sur l'économie rurale. Il nous reste deux
ouvrages de Columelle, l’un intitulé De arboribus, le second De re rustica en douze
livres. Palladius est le dernier des écrivains latins qui se sont occupés de
l'agriculture. Son ouvrage, intitulé De Re rustica, renferme des extraits d'auteurs
anciens, surtout de Columelle, dont certains textes semblent avoir été repris
intégralement.
Kassianos Bassos, le Qastūs des Syriaques. Après Palladius, la littérature
agronomique entre progressivement dans l’antiquité tardive, un voyage de courte
durée puisqu’elle deviendra rapidement protobyzantine. En effet, les écrits seront
à nouveau rédigés en grec, plutôt qu’en latin, et sous forme de compilations. Au
Ve siècle, Ouindanios Anatolios de Bèrytos et Didymos rédigent chacun une
compilation intitulée Géorgiques, en se basant sur des sources grecques. Signalons
que les originaux grecs de ces compilations sont perdus, mais on possède
cependant une traduction en syriaque du livre d’ Ouindanios Anatolios de Bèrytos,
datant du VIe siècle, et due à Sergius de Théodosiopolis (décédé en 536), ainsi que
des traductions en arabe à partir du syriaque et du pehlevi et des extraits en grec
tirés de la compilation de Constantin VII porphyrogénète. Dans l’une des
traductions arabes de ces traités d’agronomie, on découvre le Kitāb al-Zar‘. Nous
avons pu identifier ce Kitāb comme étant la traduction du traité de Kassianos, un
nom qui se transformera en Qastūs après un passage chez les Syriaques. Ce Qastūs
nous dit « J’ai planté <la vigne> dans mon village qui se nomme Maridamāna, mais
aussi dans d’autres villages, en automne. En me voyant procéder de cette façon,
les agriculteurs étaient réticents envers ma méthode, mais par la suite ils l'ont
adoptée, et de nos jours ils pratiquent la plantation de la même façon que moi».
91 Caton, p. XXXIX-XXXIV.
22
Une citation que l'on retrouve assez fidèlement dans les Géoponiques du Xe siècle
de Constantin VII (τοῦτο φαίνομαι πεποιηχὼςε ἔν τε τῶ (Μαριανδυνων)´μω χωρίω,
ὄθεν ὁρμῶμαι μ`ν οἰ ὀρῶντες χαὶ ἀχούοντες ἀπεδοχίμα τὸ γινόμενον, τέλος δὲ τῆ θέα
παρειληφότες τὸ ἐντεῦθεν ἄγαν χρήσιμον, ἀρεσθέντες ἠχολούθησαν τῆ παῤ ἡμῖν.
ἐχεῖνο μέντοι δῆλον, ὅτι μετὰ ἰσημερίαν ἐαρινὴν οὐ χρὴ φυτεύειν ἄμπελον.) 92 .
Kassianos aurait vécu au VIe siècle, et il était « avocat » (Σχόλαστικος), il habitait
Mariandyne là où se trouvent ses terres ; Il aurait été solicité par les villageois,
suite aux abus commis par les puissants et leurs agents, pour devenir le patron de
cette localité et sa première tâche aurait été d’arbitrer les querelles entre faibles et
puissants 93 , et pourquoi pas d'alléger le fardeau des impôts. Kassianos aurait
cependant préféré rester dans son village, pour pratiquer l’agriculture dans le but
de bien gérer ses domaines. C’’est ainsi qu’il aurait décidé d’écrire un livre qui
tourne autour de l’agriculture περὶ γεωργίας ἐχλογῶν, une compilation qu’il a
dédiée à son fils Bassos et qu’il aurait intitulée les Géorgiques, puisqu’il s'était
inspiré de trois sources qui portaient le même titre, les Géorgiques de Florentinos
(qui a vécu au IIIe siècle), celles de Ouindanios Anatolios de Bèrytos et de
Didymos.
Kitāb al-Filāa al-Nabaiyya. Les Araméens de arrān n’ont pas attendu
longtemps avant de réagir aux différentes traductions syriaques des écrits
agricoles protobyzantins. Il s’agit là du grand tournant de l’histoire de la
littérature agronomique. Et pour comprendre ce tournant, il faut revenir à
l’histoire des traducteurs de arrān. Notons tout d’abord qu’il ne faut pas les
confondre avec les Mandéens qui sont originaires de Chaldée et que les sources
nomment les baptisés. Les Araméens dont il est question sont les adorateurs des
étoiles, connus dans les sources arabes classiques sous le nom de Sabéens de
arrān. C’est pourquoi on préfère le plus souvent les appeler les arraniens. Les
sources arabes rapportent que suite aux conseils des Ulémas, ils auraient
emprunté au IXe siècle le nom de Sâbi’a pour figurer parmi les peuples qui ont un
Livre. Ils voulaient éviter ainsi qu’on les considère comme un peuple de païens.
Le dernier traducteur de ce centre « païen » en terre d’Islam, un certain Ibn
23
Washiyya, a traduit le Kitāb al-Filāa al-Nabaiyya au Xe siècle. Dans son
préambule, Ibn Washiyya prétendait que le livre aurait été composé par trois
auteurs, Saġrīth, Yanbūshād et Qūthāma et aurait été écrit en syriaque ancien94.
Plusieurs indices prouvent cependant qu’Ibn Washiyya aurait eu en sa
possession les trois Géorgiques de Kassianos Bassos, Ouindanios et Appolonios de
Tyane95 ainsi que les Kutub al Filāa al_Rūmiyya avant de le dicter à Abū ālib96. Ce
travail gigantesque et génial, de traducteur et de compilateur, va donner naissance
au Xe siècle à une littérature agronomique médiévale, une littérature agronomique
arabe, basée sur une formidable synthèse d’un substrat agronomique protobyzantin
et sur une tradition orale perpétuée par les paysans de l’Irak abbasside,
dépositaires d’une tradition millénaire qui remonte à la période assyrienne.
Les Géoponika. Mais la version originale grecque de Kassianos n'est pas
arrivée jusqu'à nous. Il faudra attendre le Xe siècle pour en retrouver trace, quand
un compilateur inconnu, travaillant sous les ordres de Constantin VII
porphyrogénète, rassembla tout ce que les protobyzantins avaient écrit d’utiles sur
l’agriculture97. Ces dernières seraient une réplique byzantine à la traduction des
écrits agronomiques par les Arabes.
Agronomie et Botanique
96Ibid, p.291
t.III, p.p.73-110, p. 74
100 Kurk R., p.833.
24
Causes des plantes sous le titre d’Asbāb al-Nabāt au IXe siècle101. Il faut cependant
signaler que la pharmacologie arabe a suivi en grande partie la voie tracée par
Dioscoride (Diyusquridīs) et Galien (Jālinūs), qui a enrichi en particulier la
botanique de nouveaux noms de plantes. La piste de l’agronomie antique et
protobyzantine, reste cependant mal explorée. Fait marquant, les Byzantins vont
eux aussi acquérir une nouvelle liste par le biais de la botanique arabe. La
composition des écrits agricoles se rapproche plus de la tendance encyclopédiste
protobyzantine datant au moins de l’époque de Kassianos Bassos, qui va se
confirmer à l’époque de Constantin VII porphyrogénète.
Kitāb al-Zar‘. Il s'agit d'une compilation divisée en douze sections, chaque
Djuzu’, porte en tête son numéro et le titre de chaque extrait, suivis rarement de
l’indication de la source. La compilation aborde de nombreux secteurs de
l’agriculture, le vade-mecum de l’agriculteur, l’arboriculture, les légumes, les
légumineuses, les plantes potagères, l’apiculture, l’élevage, les volailles de la
basse-cour, la chasse, la pêche, et la dernière section est réservée aux soins des
maladies à partir des diverses plantes citées dans le livre. Dans la première section,
qui comprend 15 chapitres et la deuxième qui comprend 8 chapitres il est question
de préceptes climatiques et astrologiques que tout propriétaire doit connaître.
Section III : elle comprend 29 chapitres. Il est question de la sélection des semences,
la moisson et des légumineuses. Section IV : elle comprend 108 chapitres. Il est
question dans ce chapitre de la viticulture. Section V : elle comprend 85 chapitres
consacrés à l’arboriculture. Section VI : elle comprend 22 chapitres consacrés à
l’oléiculture. Section VII : elle comprend 43 chapitres. Il est question de
l’horticulture. Section VIII : elle comprend 23 chapitres. Il est question des insectes,
des reptiles et des rongeurs qui nuisent à la culture. Section IX : elle comprend 22
chapitres consacrés aux volailles de la basse-cour. Section X : elle comprend 20
chapitres. Il y est question de l’élevage des animaux. Section XI : elle comprend 4
chapitres. Il y est question de l’apiculture. Section XII : elle comprend 10 chapitres.
Dans ce chapitre, l’auteur a traité des maladies qui frappent l’homme, et leur
traitement à partir des plantes déjà citées dans les autres sections, notamment dans
la section VII. Dans cette traduction nous avons pu recenser plus que 100 noms de
plantes en arabe et plus de 80 noms persans, syriaques et grecs.
Kitāb al-Filāa al-Rūmiyya. Le traducteur du Kitāb al-Filāa al-Rūmiyya
s’est basé essentiellement sur son prédécesseur, le traducteur de Kitāb al-Zar‘,
toutefois il y a des modifications dans quelques parties. Section I : elle comprend
25
17 chapitres. Section II : elle comprend 7 chapitres Section III : elle comprend 26
chapitres. Section IV : elle comprend 73 chapitres. Section V : elle comprend 80
chapitres. Section VI : elle comprend 18 chapitres. Section VII : elle comprend 29
chapitres. Dans la section VIII on remarque une nette différence non seulement
dans le nombre des chapitres mais aussi dans le contenu de chaque section. Dans
cette deuxième traduction nous avons pu recenser plus de 110 noms de plantes en
arabe et plus de 80 noms persans, syriaques et grecs.
Kitāb al-Filāa al-Nabaiyya. L’encyclopédie est divisée en 13 chapitres
ou abwāb précédés d’un avant-propos et du récapitulatif du contenu de l’ouvrage
en guise de conclusion102. Bāb I : L’olivier. Bāb II : Traité sur l’eau en huit chapitres.
Bāb III : Plantes florales odoriférantes. Bāb IV : Arbres et arbrisseaux. Bāb V : Le
vademecum de l’agriculteur. Bāb VI : Plantes, légumineuses et graminées. Bāb
VII : Plantes potagères. Bāb VIII : Phytobiologie et morphologie des plantes. Bāb
IX : Légumes. Bāb X : La vigne. Bāb XI : Les arbres. Bāb XII : Ars Magnus. Bāb
XIII : Le palmier-dattier. Nous avons pu recenser plus que 284 noms de plantes en
arabe et plus que 345 noms syriaques, grecs et quelques noms nabatéens.
Les Géoponiques. L’encyclopédie est divisée en 20 sections, chaque section
porte en tête son numéro et son sommaire et se compose d’une série d’extraits
accompagnée de l’indication de la source. Paul Lemerle parle d’un genre littéraire
qui date d’avant le Xe siècle et qu’il s’agit d’ἐκλογαὶ περὶ γεωργίας103. Dans la section
I qui comprend 15 chapitres et la section II qui en comprend 49, il s’agit du
vademecum de l’agriculteur. La section III comprend 15 chapitres, il est question
du calendrier agricole. La Section IV comprend 15 chapitres ; la Section
V comprend 53 chapitres ; la section VI comprend 19 chapitres ; la Section
VII comprend 37 chapitres et la Section VIII comprend 42 chapitres ; il est question
de la vigne et du vin. La section IX comprend 33 chapitres, il s’agit de l’olivier. La
section X comprend 90 chapitres, il y est question des arbres. La section
XI comprend 30 chapitres et il y est question de plantes florales odoriférantes. La
section XII comprend 41 chapitres, il y est question de légumes et potagers. La
section XIII comprend 18 chapitres, il y est question des insectes. La section XIV
comprend 29 chapitres consacrés aux volailles de la basse-cour. La section
XV comprend 9 chapitres, il y est question de l’apiculture. La section
XVI comprend 22 chapitres ; la section XVII comprend 29 chapitres ; la section
XVIII comprend 21 chapitres et la section XIX comprend 9 chapitres ; il y est
102 Fahd T., « Matériaux pour l’histoire... », Op.cit., p. 361, note 226 Nous avons aussi
adopté la traduction du même auteur.
103 Lemerle P., op. cit., p.288
26
question de l’élevage des animaux. La section XX comprend 46 chapitres
consacrés aux poissons. Dans la compilation de Constantin VII de
Porphyrogénète nous avons pu recenser plus que 275 noms de plantes en grec et
quelques noms syriaques et même persans104.
104 Thomson M.-H., Textes grecs inédits relatifs aux plantes, Paris, 1955, p.31.
105 Fahd T., “Matériaux pour l’histoire..., Op.cit., p.291.
27
pharmacologie ou la médecine. Même si Ibn Washiyya était versé en botanique,
ceci ne l’a pas empêché de recourir à un écrivain qui maîtrise bien la langue arabe.
Par ailleurs, Les trois traducteurs s’accordent à traduire les noms des plantes s’il
existe un équivalent en arabe ; s’ils se trouvent devant des difficultés
insurmontables ils recourent alors à plusieurs méthodes : donner une description,
Ibn Washiyya a excellé plus que les deux autres dans cette démarche; trouver le
synonyme arabe qui équivaut au grec, au syriaque ou au pehlevi ; l’emprunt
externe et enfin la transcription du nom grec en arabe d’où les multiples
corruptions et altérations des copistes par la suite. Faut il signaler à ce stade de
mon travail, que les difficultés de la traduction ne sont pas dues seulement aux
techniques de traductions, mais le plus souvent aux lacunes du texte original où
règne parfois la plus grande confusion. C’est pourquoi je donnerai quelques
exemples marquant du travail de ces traducteurs sur le plan de la révision et sous
forme de leçons.
28
Les révisions.
Leçon numéro 1
Traduction littérale
ὀφιό·σκόροδον
(Ophióskórodon)
ὀφιό·σκόροδον
Les Géoponiques mentionnent une seule fois ὀφιό·σκόροδον : « Τοῦ δὲ σδόρδου τὸ
μέν ἐστιν ἥμερον χαὶ κηπευτόν, τὸ δὲ ἄγριον, ὅ χαὶ ὀφιόσκορδον καλοῦσιν. ἕστι
δὲ τὸ ἅγριον εὐτονώτερον τοῦ ἡμέρον πρὸς τὰς εἰρημένας θεραπείας ». 108
Le nom n’a pas été traduit ni dans Kitāb al-Zar‘Ni dans Kitāb al-Filāa al-Rūmiyya.
thawmu l-ḥaiya
Kitāb al-Filāa al-Nabaiyya ne traduit pas seulement le nom mais il nous rapporte une légende qui
explique l’histoire de la culture de l’ail en Babylonie : «Quant à l’ail, les Kasdéens ont beaucoup à
dire à ce sujet et des récits à raconter que les Grecs ont repris. Quant à l’origine de l’ail, on dit
qu’un serpent a enlevé un seul bulbe au bord de l’Euphrate tout près de la ville appelée Qirqīsyā.
Quelqu’un l’a aperçu portant le bulbe et cherchant un refuge. En le voyant ainsi il l'a frappé avec
une pierre sur la tête, le poussant à jeter le bulbe de l’ail pour prendre la fuite. Perplexe, il ramasse
le bulbe et se demande qu'en faire, il se dirige alors vers Babylone, lui qui venait d’al-Jazīra, tenant
le bulbe d’ail à la main il raconte son récit aux Babyloniens. Des propriétaires terriens ont réussi à
le cultiver en procédant de la même façon que pour l’oignon. C’est ainsi que la culture de l’ail s’est
125.
106 al-Bīrūnī,
107 IbnEl-Beïthar, Le Traité des Simples, traduction française par Lucien Leclerc, Paris, 1877-
1883, I, 337
108 Géoponika, 12, 30, 7
29
propagée dans les alentours de Babylone et de la ville d ‘Aqraqūfa et de là vers l’ancienne ville de
Khosrwāya, pour gagner ensuite toute la Babylonie »109
Leçon numéro 2
Le jeu des équivalences
Ἀείζωος Βοτάνη
(Aeízôos botánê)
Ἀείζωος (Aeízôos botánê) : Proprement « vivace » (d’ἀείζωον). 1- Pline, 25, 160 ; 26,
137 et Dioscoride, 4, 88 : Joubarbe arborescente (Sempervivum arboreum L). 2- Pline, 18, 159; 25,
160 et Dioscoride, 4, 89: Joubarbe des toits (Sempervivum tectorum L). 3- Dioscoride, 4, 90:
diverses espèces d’Orpins (Sedum stellatum L). Ἀείζωον ἄγριον 110
: « Une vivace
sauvage » Jacques André donne l’hypothèse suivante : une espèce d’Andrachné (Andrachne
telephioïdes L).. Ἀείζωος Βοτάνη : Les Géoponiques parlent de Βοτάνη et non pas ἄγριον
111
aiy al-‘ālam 114
Selon Ibn Bayār : « Dioscoride IV, 8. Aeízôon al-Kabīr. Le mot Aeízôon vivant, et on a donné à
cette plante le nom de vivant parce que ses feuilles poussent toujours et en tout temps ». Lucien
Leclerc l’identifia au Sempervivum 115.
Pour résoudre ce problème, on doit revenir au texte original et voir pourquoi les deux premières
traductions ont choisi un équivalent autre que celui de la troisième traduction. Dans les
109
Kitāb al-Filāḥa al-Nabaṭiyya t.1, p.578.
110 Dioscoride 2, 186.
111 Damègérôn, Géoponika, 2, 30, 2 ; Afrikanos, Géoponika, 2, 18, 1 ; Tarantinos, Géoponika, 2,
114Ibid, I, 732.
115 Ibid I, 283
30
Géoponiques le nom de la plante Ἀείζωος Βοτάνη est mentionné au sujet de la préservation du
Τινὲς τέφραν κληματίδων δρυὸς
froment dans les greniers, Tarantinos nous dit : «
ἐμπάσουσι τῶ σίτω, ἄλλοι δὲ βόλβιτον ξηρόν, τινὲς ἀψινθίου ἤ ἀβροτόνον ξηρά
κλωνία ἐντιθέασιν, ἔτι γε μήν χαὶ φύλλα ξηρά τῆς ἀειζώου βοτάνης » on trouve la
traduction suivante dans le Kitâb al-Zar et le traducteur du Kitâb al-Filâha al-Rûmiyy reprend la
même traduction. Il faut attendre Ibn Washiyya pour nous donner un autre équivalent, aiy al-
‘ālam.
Leçon numéro 3
Rependre ce qui a été gommé
βολβός116
(Bolbós)
Pline, 19, 95: désigne d’abord le bulbe, l’oignon d’une plante. Pline, 20, 102 :
Muscari à toupet (Muscari comosum Mill).
Baalu l-‘Unul
Le premier traducteur a choisi Baalu l-`unul 117 pour arriver à cette
traduction il s’est basé sur l’extrait de Quintilens : « Τὰ δὲ ἐκ πολλῦ
διαστήματος κομιζόμενα κλήματα τινὲς εἰς σκίλλαν ἐνθέντες ἤ εἰς βολβος »
ُ ص ُل العُ ْن
pour donner l’équivalent arabe de βολβός Baalu l-‘Unuli (صل َ َ)ب.
Ishkīl
le deuxième choisit l’équivalent Ishkīl ( )االشكيل118. pour les deux traducteurs
βολβός désigne Scille officinale (Urginea maritima Baker).
Bulbusā
Ibn Washiyya a choisi de transcrire le mot grec Bulbusā ( )ب ُْلبُسا119 en traduisant
l’extrait numéro 36 attribué à Anatolios dans la douzième section que ses
prédecessurs ont soigneusement évité : « Περὶ βολβῶν. Οἱ βολβοὶ ἕσοναται
μεγάλοι, ἐάν, ὡσ τοῖς παράσοις, ὐποτεθείς ὄστρακα περὶ τάς ῥίζας τῶν
116 Quintilens, Géoponika, 5, 8, 7 ; Anatolios, Géoponika, 11, 20, 5 ; 12, 36 ; Géoponika, 5, 53, 1
117 Kitāb al-Zar ‘, 4, 3.
118 Kitāb al-Filāa al-Rūmiya, 4, 5
119 Kitāb al-Filāa al-Nabaiya, t.1, p.569..
31
φυτευομένων. φυτεύονται δὲ οἰ βολβοὶ ἀπο νεομηνίας Νοεμβρίου, ἔως
νεομηνίας Φεβρουαρίου ». alors βολβός désigne chez Ibn Washiyya Muscari à
toupet (Muscari comusum Mill.)
32
Méthode de travail et Bibliographie
Méthode de travail
Définir les limites. Il est utile tout d’abord de signaler aux lecteurs que ce
livre n’est pas une étude étymologique ni même une étude d’identification,
d’ailleurs nous n’avons pas cherché à intégrer les différents usages de ces plantes :
pharmacologie, sexualité, magie ou bien alimentation en vue d’une telle
identification. Bien que de telles informations m’ont beaucoup aidé pour identifier
l’équivalent en arabe ou en grec ou même en syriaque surtout quand les trois
traducteurs ne se mettaient pas d’accord sur le nom de la plante. Certes, le livre
d’Ibn Washiyya est une source riche en terminologie botanique, toutefois essayer
d’identifier le nom de la plante à partir de la description qu'en donne le traducteur
est plus une aventure qu’une recherche académique. Une telle démarche
d’identification demande avant tout une grande connaissance non seulement de
l’arabe, du grec et du latin mais surtout des langues sémitiques comme l’araméen,
le nabatéen et le syriaque, sans oublier le pehlevi, la langue indo-européenne.
C’est un projet de travail de tout un groupe de chercheurs pluridisciplinaires. Le
Kitāb al-Filāa al-Nabaiyya mérite l’existence d’un tel groupe, d’ailleurs Toufic
Fahd s’en est rendu compte lors de l’édition du livre. Ce lexique est une modeste
contribution dans cet esprit d’un travail collectif. Faut il en revanche rappeler une
fois de plus que la difficulté d'identification n’est pas seulement le problème des
traducteurs mais résulte aussi des sources gréco-romaines et J. Stannard a
remarquablement montré comment les erreurs des différents copistes à différentes
époques ont modifié les noms des plantes de l’antiquité classique au Moyen âge120.
Les traducteurs de l’Orient arabo-byzantin ont dû faire face à de multiples
altérations et corruptions. Contrairement à la materia medica qui a été l’objet de
plusieurs révisions, nos traducteurs agronomes ont essayé eux-mêmes de
remédier à ces lacunes. Paradoxalement les agronomes n’ont jamais réussi à
réviser le travail de l’Orient arabo-byzantin notamment les noms de plantes
surtout sauvages.
Comment lire ce lexique. On est toujours impressionné par le travail des
archéologues et par leur méthode de fouille. Ils effectuent un voyage d’une
120 André J., Les noms de plantes dans la Rome antique, Paris, 1985, p.X.
33
époque à l’autre en dégageant soigneusement le remblai pour voir arriver
jusqu'aux couches les plus anciennes. Nous avons essayé que cet ouvrage dégage
ces différentes couches, le plus souvent juxtaposées. Dans ce lexique les références
sont stratifiées mais la lecture doit être inversée, les références les plus anciennes
sont en amont alors que les plus récentes sont en aval. Dans la première couche,
on trouve les anciennes sources à partir desquelles nous avons essayé d’identifier
les noms des plantes grecques : dans la deuxième couche, on trouve les auteurs
des Géoponika dont nous avons tirés la liste des plantes ; dans la troisième, nous
avons analysé la plus ancienne traduction à savoir le Kitāb al-Zar ‘; dans la
quatrième le Kitāb al-Filāha al-Rūmiyya, quant à la dernière elle traite du Kitāb al-
Filāha al-Nabaiyya. Une fois les couches dégagées nous avons essayé d’orienter
l’identification en donnant l’équivalent français sur base de la nomenclature
universelle. Étant donné que chaque plante est définie par le nom de son genre et
celui de son espèce en latin et que le nom de la plupart des plantes trouvent leur
origine dans le grec, l’exercice ne sera pas si périlleux pour revenir à la plus
ancienne des couches et de choisir un nom le plus proche du contexte de la
rédaction et de la traduction.
Méthode de travail. Notre méthode de travail se résume dans les étapes
suivantes : inventorier les différents noms des plantes des Géoponiques et les
répertorier par ordre alphabétique ; Première identification à partir des sources
gréco-romaines ; Classification des auteurs des Géoponiques par ordre
chronologique des plus anciens ou plus récents, poursuivre ainsi le voyage des
noms des plantes non seulement dans le temps mais aussi dans l’espace ; Chercher
l’équivalent dans le Kitāb al-Zar ‘; l’équivalent dans le Kitāb al-Filāha al-Rūmiyya ;
l’équivalent dans le Kitāb al-Filāha al-Nabaiyya et dans la dernière phase nous
avons choisi le nom français ainsi que le nom scientifique le plus approprié. Nous
devons signaler aussi que nous avons préféré ne pas incorporer dans le texte les
noms de plantes qui n’ont pas été traduits ainsi que ceux qui ont subi une grave
altération du fait des copistes à des époques différentes, ces noms sont dans
l’ordre alphabétique : ἀναγαλλις 121 (Mouron Anagallis arvensis L.), γεράνιον 122
(Géranium tubéreux Geranium tuberosum L.), δι·κάρδιος 123 (Cétrach Ceterach
officinarum Willd.), γναφάλλων 124 (Cotonnière Gnaphalium L.), εὐφρόσυνον 125
121
Dioscordie, 2, 118; Zoroastre, Géoponika, 15, 1, 31
122
123
Pseudo-Apulée, 56, 12 ; Géoponika, 12, 1, 2.
124
Pline, 27, 88 ; Dioscoride, 3, 127; Démokritos, Géoponika, 10, 28, 2 ; Apuleios,
Géoponika, 10, 21, 10.
34
(Langue-de-boeuf Anchusa italica Retz.), Θριδακινης 126(Laitue sauvage Lactuca
scariola L.), ἴππ·ουρις 127 (Prêle des marécages Equisetum maximum Lmk.), ἰσχίας
128 (Cirse tubéreux Cirsium tuberosum L.), κλήθρα 129 (Aune Alnus cordifolia L.),
125
Pline, 25, 81 ; Dioscoride, 4, 128 ; Zoroastre, Géoponika, 1, 8, 6 .
126
Ps.Apul., 30, 11 ; Florentinos, Géoponika, 12, 13, 3 ; Varron, Géoponika, 12, 39, 7 ;
Kyntiliôn, Géoponika, 14, 22, 2 ; Zoroastre, Géoponika, 15, 1, 19
127
Théophraste, HP, 6, 7, 3 ; Dioscoride, 4, 44 ; Pline, 26, 134 ; Géoponika, 2, 5, 4 ;
Géoponika, 2, 6, 24 ; Diophanès, Géoponika, 5, 31, 3
128
Théophraste, HP, 6, 7, 3 ; Dioscoride, 3, 19 ; Pline, 1, 22, 18 ; Florentinos, Géoponika, 18,
9, 6
129
Théophraste, HP, 1, 4, 3 ; Pline, 16, 69 ; Géoponika, 11, 13, 2
130
Pline, 1, 27, 32 ; Dioscoride, 4, 190. Paxamos, Géoponika, 13, 4, 7 ; Paxamos, Géoponika,
13, 7, 1
131
Théophraste, HP, 1, 6, 1 ; Géoponika, 3, 1, 8 ; Géoponika, 3, 3, 13
132
Géoponika, 12, 1, 4.
133
irgile, 2, 84 ; Columelle, 7, 9, 6 ; Pline, 16, 123 ; Kyntiliôn, Géoponika, 2, 5, 16;
Dèmokritos, Géoponika, 12, 6; Anatolios, Géoponika, 2, 10, 6.
134
Th., HP, 6, 2, 5 ; Pline, 20, 241 ; Pseudo-Apulée, 45, 28 ; Dioscoride, 3, 114 ; Ierkléos,
Géoponika, 16, 11, 3 ; Géoponika, 17, 14, 4 ; Florentinos, Géoponika, 17, 23, 4 ; Léontios,
Géoponika, 18, 13, 2
135
Géoponika, 12, 1, 2
136
Géoponika, 12, 1, 7
137
Pline, 8, 112 ; Anatolios, Géoponika, 7, 36
138
TH, HP, 1, 6, 5 ; Pline, 18, 81 ; Géoponika, 3, 3, 12.
139
Dioscoride, 3, 151 ; Ps. Apu., 97, 11 ; Géoponika, 12, 1, 2
140
Pline, 15, 31 ; Doscoride, 4, 147 ; Ps.Apul., 27 ; Pélagon, 184 ; Didyme, Géoponika, 10, 3,
4
141
Plin, HN, 27, 10, 61 ; Dioscoride, 1, 109, 3 ; Florentinos, Géoponika, 5, 2, 14 ; Sôtion,
Géoponika, 9, 9, 11 ; Forentinos, Géoponika, 10, 2, 13 ; Florentinos, Géoponika, 12, 13, 8
142
Pline, 125, 172 ; Démokritos, Géoponika, 2, 6, 24
35
Système de transcription. Les mots grecs et arabes sont translittères selon
les normes habituelles.
Transcription du grec
1 Α a
2 Β b
3 Γ g
4 Δ d
5 Ε É (courte)
6 Ζ z
7 Η Ê (longue)
8 Θ th
9 Ι i
10 Κ k
11 Λ l
12 Μ m
13 Ν n
14 Ξ ks
15 Ο O (courte)
16 Π p
17 Ρ r
18 σ/ς s
19 Τ t
20 Υ y
21 Φ ph
22 Χ kh
23 Ψ ps
24 Ω ô (longue)
36
Transcription de l’arabe
1 ء ’
2 ا a ou ā
3 ب B
4 ت T
5 ث Th
6 ج J
7 ح
8 خ Kh
9 د D
10 ذ Dh
11 ر R
12 ز Z
13 س S
14 ش Sh
15 ص
16 ض
17 ط
18 ظ
19 ع ‘
20 غ G
21 ف F
22 ق Q
23 ك K
24 ل L
25 م M
26 ن N
27 ه H
28 و ū ou w
29 ي ī ou y
37
Bibliographie
Abréviation
Informations en ligne
- http://www.doaks.org: site de Dumborton Oaks (Washington DC)
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42
43
LEXIQUE BOTANIQUE
GREC-ARABE-FRANCAIS
44
-Α-
-1-
αβρότονον 143
144القَ ْيصوم
ْ ُ
Aurone
Artemisia abrotonum L.
-2-
ἄγρωστις 145
146الثيل
Chiendent ordinaire
Agropyrum repens P.B.
-3-
143
abrótonon
144
Al-Qayūm
145
agrôstis
146
Al-thīl
45
Ἀείζωος Βοτάνη 147
ُ بُ ْستَان
148آبْروز
149ي العالَم
َ ْ َح
Orpin
Sedum acre L.
-4-
ἀλθαίας 150
151هالبه
ْ الخ
152َطمي
Guimauve
Althaea officinalis L.
147
Aeízôos botánê
148
bustān ābrūz
149
ḥaiy al-‘ālam
150
althaías
151
halābah
152
Al-khaṭmiyyu
46
-5-
ἀλόης 153
154الصبَّار
َ
Aloès
Aloe vera L.
-6-
αἴγειρος 155
156الص ْفصاف
َ َ
Peuplier noir
Populus nigra L.
-7-
αἰγιλωψ 157
153
alóês
154
Al-ṣabbār
155
aigéiros
156
Al-ṣafṣāf
157
aígilôps
47
َ الخ َْر
158طال
Avoine cultivée
Avena sativa L.
αἶρα 159
160 سودَاء
ْ َ ٌَحبَّة
161 حبُّ ُُ صغير
َ َ
162ش ْي َلمَّ ال
Ivraie
Lolium temuluntum L.
-9-
ἁλι·κάκαβον 163
158
Al-kharṭāl
159
aíra
160
ḥabbatun sawdā'
161
ḥabbun ṣaghīr
162
Al-shaylam
163
alikákabon
48
ْ أ َ ْرب َكا َكام
164ن
ُ َ
َ ال َكا
165كانَج
Coqueret
Physalis alkekengi L.
-10-
ἀ·μάραντος 166
167 ُُجبلي
ُّ َ َ اض
ٌ ُح َّم
Amarante
Amarantus Candatus L.
-11-
ἀμυγδάλης 168
169اللَّوز
ْ
Amandier
Prunus amygdalus Stokes.
164
arbakākāmun
165
Al-kākānaj
166
amárantos
167
ḥummāḍun jabaliyun
168
amygdálês
169
Al-lawz
49
Columelle, 15, 10, 20 ; Pline, 15, 42 ; Dèmokritos,
Géoponika, 10, 60 ; Afrikanos, Géoponika, 10, 59 ;
Florentinos, Géoponika, 10, 57 et 10, 58. Kitāb al-Zar ‘, 5,
64. Kitāb al-Filāḥa al-Rūmiyya, 5, 64. Kitāb al-
Filāḥa al-Nabaṭiyya, t.1, p.44.
-12-
ἀνδρ·άχνη 170
ْ َ ُال َب ْقلَة
171الحمقَاء
-13-
ἄνηθον 174
170
Andráchnê
171
al-baqlatu l-ḥamqā'
172
Rijlah
173
al-baqlatu l-laiyinah
50
175الشبت
Aneth
Anethum graveolens L.
-14-
ἄνισον 176
ُ أَنُي
177سون
Anis
Pimpinella anisum L.
-15-
ἄρκευθος 178
174
anêthon
175
Al-shibit
176
anison
177
aniīsūn
178
arkeuthos
51
`179 عر
َ العَ ْر
Genévrier commun
Juniperus communis L.
-16-
ἀρμενιακόν 180
ْ الم ْشم
181ش
Abricotier
Prunus armeniaca L.
-17-
ἀρνό·γλωσσον 182
183الحمل سان
ََ َ ل
Plantain
Genre Plantago L.
179
Al-‘ar‘ar
180
armeniakón
181
Al-mishmish
182
arnóglôsson
183
lisān al-ḥamal
52
Théophraste, HP, 7, 8, 3 ; Dioscoride, 2, 126 ; Géoponika,
2, 5, 4. Kitāb al-Filāḥa al-Nabaṭiyya, t.1, p.483.
-18-
ἀρτεμισία 184
185 الب ْرنَجاسف
ُ َ َ َ
186الشيح
َ
Armoise commune
Artemisia arborescens L.
-19-
ἄσαρον 187
188أَسارون
ُ َ
189َاردين
ْ ارون = ن َ َأ
ُ س
Asaret
Asarum europaeum L.
184
Artémisía
185
Al-barnajāsafun
186
Shiyaḥun
187
Asaron
188
asārūn
189
nārdīn
53
-20-
ἀσπάλαθος 190
191الد َّارشيشغَان
Genêt
Spartium spinosum Sprengel.
-21-
ἀ·σπάργος 192
193س ُ أ ْسب ْر
ْ غ َ
195اله ْليون = 194اال ْسبَ َر ْنج
ََ
اله ْليَ َون
Asperge cultivée
Asparagus officinalis L.
190
Aspálathos
191
dār shīshighān
192
Aspárgos
193
asbarghus
194
asbaranj
195
Al-hilyawan
54
-22-
ἀχρας 196
197كمثْري
ُ ال
َ َّ
Poire sauvage
Pirus amygdaliformis Vill.
-23-
ἀψινθιον 198
ُ أ َ ْف
199سنطين
ُ أ َ ْف
200س ْنتين
Absinthe
Artemisia absinthium L.
196
Achras
197
kummathrä
198
Apsinthion.
199
afsunṭīn
200
afsuntīn
55
Tarantinos, Géoponika, 2, 27, 6 ; Pamphilos, Géoponika, 13,
15, 1. Kitāb al-Zar ‘,3, 20. Kitāb al-Filāḥa al-
Rūmiyya,3, 18. Kitāb al-Filāḥa al-Nabaṭiyya, t.1,
p.205.
56
-Β-
-24-
βάλσαμος 201
202الب ْلسان
َ َ
Baumier.
Commiphora opobalsamum Engl.
-25-
βατός 203
`204العُلَّيْق
Framboisier.
Rubus idaeus L.
-26-
βδέλλιον 205
201
Bálsamos
202
Al-balsān
203
Batós.
204
Al-‘ullayq
205
Bdéllion.
57
ُ األ َ ْزر
206ق
َ ال ُم ْق ُل
Arbre à myrrhe.
Commiphora myrrha Engl.
-27-
βερίκοκκον 207
ْ الم
208شمش
Abricotier
Prunus armeniaca L.
-28-
βολβός 209
210 الع ْنصل
ُ ُ ص ُل َ َب
211االشكيل
212ب ُْلبُسا
Muscari à toupet
Muscari comusum Mill.
206
Al-muql l-azraq
207
Beríkokkon.
208
Al-mishmish
209
Bolbós.
210
baṣalu l-‘unṣul
211
ashkīl
212
bulbusā
58
Théophraste, HP, 7, 13, 8 ; Pline, 20, 102 ; Dioscoride, 2,
170 ; Quintilens, Géoponika, 5, 8 ; Anatolios, Géoponika,
11, 20, 5 ; 12, 36 ; Géoponika, 5, 53, 1. Kitāb al-Zar ‘, 4, 3.
Kitāb al-Filāḥa al-Rūmiyya, 4, 5. Kitāb al-Filāḥa
al-Nabaṭiyya, t.1, p.569.
-29-
βούτομον 213
214األَسل
َ
Butome
Butomus umbellatus L.
-30-
βράβυλος 215
216جبلي
َ َ اص
ٌ إ َّج
Prunellier
Prunus spinosa L.
213
Boútomon
214
Al-asal
215
Brábylos
216
ijjāṣun jabaliyun
59
Pline, 1, 27 ; Géoponika, 10, 39 ; Florentinos, Géoponika,
10, 13, 4 ; Pamphilos, Géoponika, 10, 39, 1. Kitāb al-
Filāḥa al-Nabaṭiyya, t.2, p.1235.
-31-
βρύον 217
218حلَب ُّ
ْ الط
Algues marines
Ulva lactua L.
-32-
βωλίτης 219
220 األ َ ْرضُش َْح َمة
ْ ُالف
221طر
Bolet
Boletus purpureus Moser.
217
Bryon
218
Al-ṭulab
219
Bôlítês
220
shaḥmatu l-arḍ
221
Al-fuṭr
60
-Γ-
-33-
γλαύκιον 222
ْ ال َخ
223 شخَاش
ُ
Pavot cornu de Syrie à latex jaune
Glaucium corniculatum Curtis.
-34-
γλυκυ·ρρίζη 224
225سوس
ُّ ال
Réglisse
Glycyrrhiza glabra L.
-35-
γόγγύλη 226
227ش ْلجم
َّ ال
َ
228الل ْفت
222
Glaúkion
223
Al-khashkhāshun
224
Glykyrrízê
225
Al-sūs
226
Góggylê
227
Al-shaljam
61
Rave
Brassica rapa L.
228
Al-lift
62
-Δ-
-36-
δαῦκος 229
230الجزَ ر
َ
Carotte cultivée
Daurus carota L.
-37-
δάφνη 231
232الدهمشت
233الغَار
Laurier
Laurier nobilis L.
Damègérôn, Géoponika, 5, 33, 4 ; Diophanès, Géoponika, 2,
7, 3. Kitāb al-Zar ‘, 2, 2 et Kitāb al-Filāḥa al-
Rūmiyya, 2, 2. Kitāb al-Filāḥa al-Nabaṭiyya, t.1,
119.
229
Daukos
230
Al-jazar
231
Dáphnê.
232
Al-dahmasht
233
Al-ġār
63
-38-
δενδρο·λίβαβανον 234
ُ ال
235ك ْند ُر
Encens
Boswellia carterii Birdw.
Théophrase, Géoponika, 11, 16 ; Géoponika, 11, 15. Kitāb
al-Zar ‘, 4, 41 et Kitāb al-Filāḥa al-Rūmiyya, 4, 31
et Kitāb al-Filāḥa al-Nabaṭiyya, t.1, p.17.
-39-
δενδρο·μαλάχην 236
ُ ال
237خبَّازي
ُ ال
239 = ملوكي238خبَّازي = ملوخى
Mauve
Malva silvestris L.
Didyme, Géoponika, 15, 5, 6. Kitāb al-Filāḥa al-
Rūmiyya, 8, 10. Kitāb al-Filāḥa al-Nabaṭiyya, t.2,
p.838.
-40-
δίκταμονος 240
241 ُُي
ُّ َو ْرد ٌ َج َبل
234
Dendrolíbabanon
235
Al-kundur
236
Dendromaláchên
237
Al-khubbāzī
238
mulūkhä
239
mulūkī
240
Díktamonos
241
wardun jabaliyun
64
242 َكثيرا
Dictame vrai
Origanum dictamnus L.
Pline, 25, 92 ; Dioscordie, 3,32; Pseudo-Apulée, 62 ;
Dèmokritos, Géoponika, 10, 67, 3 ; Florentinos, Géoponika,
13, 8, 8 ; 18, 10, 2. Kitāb al-Zar ‘, 10, 13. Kitāb al-
Filāḥa al-Rūmiyya, 9, 2. Kitāb al-Filāḥa al-
Nabaṭiyya, t.1, p.100.
-41-
δρακόντειον 243
244 بروقطيون
245 لُوفَا
Serpentaire
Arum dracunculus L.
Pline, 24, 150 ; Dioscoride, 2, 166 ; Pseudo-Apulée, 14 ;
Florentinos, Géoponika, 13, 8, 7. Kitāb al-Zar ‘, 8, 8.
Kitāb al-Filāḥa al-Nabaṭiyya, t.1, p.587.
-42-
δρῦς 246
247البلُّوط
َ
Chêne
Quercus L.
Dioscoride, 1, 116 ; Apouleios, Géoponika, 2, 8, 4 ;
Tarantinos, Géoponika, 2, 27, 6 ; Fronton, Géoponika, 7, 12,
242
kathīrā
243
Drakónteion
244
brūquṭyūn
245
lūfā
246
Drys
247
Al-ballūṭ
65
14 ; Aratos, Géoponika, 1, 4, 1. Kitāb al-Zar ‘, 1, 3 et
Kitāb al-Filāḥa al-Rūmiyya, 1, 11 et Kitāb al-
Filāḥa al-Nabaṭiyya, t.1, p.82.
66
-Ε-
-43-
ἐβένος 248
249األَبنُوس
َ
Ébénier
Diospyros ebenum Koenig.
-44-
ἐλαίας 250
251 َّ ُ ش َج َرة
الزيْت َ
252الز ْيتُون
َّ
الز ْيتُون
َّ
Olivier
Olea europea L.
Dioscoride, 1, 172; Kyntiliôn, Géoponika, 9, 10 ;
Afrikanos, Géoponika, 9, 8 ; Florentinos, Géoponika, 9,
3. Kitāb al-Zar ‘, 1, 6 et Kitāb al-Filāḥa al-
248
Ébénos
249
abanūs
250
Élaías
251
Shajaratu al-zayt
252
Al-zaytūn
67
Rūmiyya, 1, 6 et Kitāb al-Filāḥa al-Nabaṭiyya, t.1,
p.12.
-45-
ἐλάτη 253
254صنَوبر
َّ ال
َ ْ
Sapin de Grèce et d’Asie mineure
Abies cephalonica L.
Pline, 16, 38 ; Apulée, Géoponika, 2, 8, 2 ; Géoponika, 3, 13,
4 ; Géoponika, 4, 15, 9 ; Didymos, Géoponika, 10, 3, 3.
Kitāb al-Zar ‘, 5, 3 et Kitāb al-Filāḥa al-Rūmiyya, 5,
3 et Kitāb al-Filāḥa al-Nabaṭiyya, t.1, p.169.
-46-
ἐλλέβορος 255
256هالبه
هاليه
257
259 =عويصان258َربق
َ ْ الخ
Hellébore
Helloborus L.
253
Élátê.
254
Al-ṣanawbar
255
Élléboros
256
halābah
257
halāyah
258
kharbaq
259
‘wīṣān
68
-47-
ἔλυμος 260
ال َج َاو ْرس
261
263 ْ
=الدُّخن262ال َج َاو ْرس =ال َج َاو َرش
Millet
Andropogon sorghum Brot.
Léontios, Géoponika, 7, 34, 1 ; Didymos, Géoponika, 14, 24,
1. Kitāb al-Zar ‘, 4, 78. Kitāb al-Filāḥa al-Rūmiyya,
4, 29. Kitāb al-Filāḥa al-Nabaṭiyya, t.1, 407.
-48-
ἐρέβινθος 264
265الحمص
َّ
Pois chiche
Cicer arietinum L.
Dioscoride, 2, 126 ; Galienien, 13, 174 ; Florentinos,
Géoponika, 2, 36 et Kitāb al-Zar ‘, 3, 16. Kitāb al-Filāḥa
al-Rūmiyya, 3, 10 et Kitāb al-Filāḥa al-Nabaṭiyya,
t.1, 164.
-49-
260
Élymos
261
Al-jāwars
262
Al-jāwarash
263
Al-dukhn
264
Érébinthos
265
Al-ḥimmaṣ
69
ἐρινεόν 266
267 الجبلي
َ َ ينُ الت
َ ُ الت
268ين البري
Figuier sauvage
Ficus carica L.
Columelle, 5, 11, 9 ; Pline, 16, 95, Palladius, 4, 10, 28 ;
Florentinos, Géoponika, 6, 2, 9 ; Didymos, Géoponika, 10,
76, 8; Géoponika, 3, 6, 4. Kitāb al-Zar ‘,5, 29 et Kitāb
al-Filāḥa al-Rūmiyya,5, 41. Kitāb al-Filāḥa al-
Nabaṭiyya, t.2, p.1152.
-50-
εὐγένιον 269
270الغَار
Laurier
Laurus nobilis L.
Kyntiliôn, Géoponika, 11, 3, 4. Kitāb al-Filāḥa al-
Nabaṭiyya, t.1, 119.
-51-
εὔ·ζωμον 271
272الج ْرجير
Roquette
Eruca Sativa Lam.
266
Érineón
267
tīnu l-jabal
268
tīnu l-barr
269
Eugénion
270
Al-ġār
271
Euzômon
272
Al-jirjīr
70
Théophraste, HP, 7, 1, 2 ; CP, 7, 2, 5, 3 ; Pline, 20, 126 ;
Dioscoride, 2, 125 ; Galienien, 3, 86 ; Aspertos,
Géoponika, 16, 6, 3 ; Anatolios, Géoponika, 12, 7, 2;
Géoponika, 12, 1, 8. Kitāb al-Zar ‘, 7, 22 et Kitāb al-
Filāḥa al-Rūmiyya, 4, 13 et Kitāb al-Filāḥa al-
Nabaṭiyya, t.1, 134.
71
-Ζ-
-52-
ζειά 273
274البُر
275حوبيثاكوي
Amidonnier
Triticum dicoccum Shrek.
-53-
ζέρναν 276
277عد
ْسُ ال
Souchet rond.
Cyperus rotundus L.
273
Zeiá
274
Al-burr
275
ḥūbīthākwī
276
Zérnan
277
Al-su‘d
72
-54-
ζιζάνιον 278
279ش ْيلَم
َّ ال
Ivraie
Lolium temulentum L.
-55-
ζίζυφον 280
281 الغُبَي َْراء
282العنَّاب
ُ
Jujubier commun
Anchusa italica Retz.
278
Zizánion
279
Al-shaylam
280
Zízyphon.
281
Ghubayrā'
282
‘unnāb
73
-Η-
-56-
ἡδύ·οσμος 283
284الفُوت َ ْنج
Menthe aquatique
Mentha aquatica L.
-57-
ἡλιοτρόπιον 285
286الض ْيمران
َ َ َ
Héliotrope
Heliotropium europaeum L.
-58-
283
Êdyosmos
284
Al-fūtanj
285
Êliotrópion.
286
Al-ḍaymarān
74
ἡπατίτιδος 287
288الصبَّار
ُ
Aloès hépatite
Aloe vera L.
287
Êpatítidos
288
Al-ṣubbār
75
-Θ-
-59-
θαλασσο·κράμβη 289
290 ال ُك ْرنُب البَري
Chou marin
Convolvulus soldanella L.
-60-
θαψίας 291
292سماق
ُ الَّ
Thapsie
Thapsia garganica L.
Théophraste, HP, 9, 9, 1 ; Dioscoride, 4, 157 ; Pline, 13,
124 ; Florentinos, Géoponika, 15, 2, 17. Kitāb al-Filāḥa
al-Nabaṭiyya, t.1, p.164.
-61-
289
Thalassocrámbê.
290
kurnub l-barr
291
Thapsías
292
Al-summāq
76
θέρμος 293
294الت ُّ ْرمس
ُ
295الت ُّ ْرمس =حبَّة ٌ قبْطيَّة
َ ُ
Lupin cultivé
Lupinus albus L.
Théphraste, HP., 8, 11, 2 ; Pline, 18, 33 ; Dèmokritos,
Géoponika, 13, 1, 3 ; Florentinos, Géoponika, 2, 39 ; 3, 5, 7 ;
3, 10, 7 ; 4, 15, 5 ; Paxamos, Géoponika, 14, 17, 3. Kitāb
al-Zar ‘, 2, 39 et Kitāb al-Filā ḥa al-Rūmiyya, 2,
12. Kitāb al-Filāḥa al-Nabaṭiyya, t.1, p.197.
-62-
θριδακίας 296
297ْروج
ُ اليب َ
Mandragore noire
Aloe vera L.
-63-
θρίδαξ 298
299الخَس
ُّ
Laitue cultivée
Lactua sativa L.
293
Thérmos.
294
Al-turmus
295
ḥabbatun qibṭiyah
296
Thridaksías
297
Al-yabrūj
298
Thrídaks
299
Al-khass
77
Théophraste, HP, 7, 2 ; CP, 2, 20 ; Columelle, 10, 179 ;
Pline, 19, 125 ; Florentinos, Géoponika, 12, 13 ; Didyme,
Géoponika, 12, 14. Kitāb al-Zar ‘, 7, 13 et Kitāb al-
Filāḥa al-Rūmiyya, 7, 9 et Kitāb al-Filāḥa al-
Nabaṭiyya, t.1, 30.
-64-
θύμβρα 300
301الجبلي
ََ ص ْعتَر
َّ ال
Sarriette
Satureia thymbra L.
300
Thymbra
301
ṣa‘tar al-jabal
78
-Ι-
-65-
ἴον 302
303البنَ ْفسج
َ َ
Violette odorante
Viola odorata L.
-66-
ἶρις 304
305السوسن
َ َْ
Iris
Iris florentina L.
302
Ion
303
Al-banafsaj
304
Iris
305
Al-sawsan
79
3, 5. Kitāb al-Zar ‘,4, 57 et Kitāb al-Filāḥa al-
Rūmiyya,5, 1 et Kitāb al-Filāḥa al-Nabaṭiyya, t.1,
p.91.
-67-
ἰτέα 306
َ ص ْف
صاف
308 َّ = ال307 الخالَف
صاف=الخالَفَ ص ْف َ =ال309ال َح ْور النَّ َبطي
Saule
Salix L.
306
Itéa
307
Al-khilāf
308
Al-ṣafṣāf
309
ḥawrun nabaṭiyun
80
-Κ-
-68-
καλάμινθος 310
312 النَ ْعنَاع311= ال َح َبق
313الفُوت َ ْنج
Calament.
Calamintha Lmk.
-69-
κάλαμος 314
315القَصب
َ
Roseau.
Arundo L.
310
Kaláminthos
311
Al-ḥabaq
312
Al-na‘nā‘
313
Al-fūtanj
314
Kálamos
315
Al-qaṣab
81
Paxamos, Géoponika, 2, 4, 1. Kitāb al-Zar ‘, 2, 3 et
Kitāb al-Filāḥa al-Rūmiyya, 2, 3 et Kitāb al-Filāḥa
al-Nabaṭiyya, t.1, p.66.
-70-
-71-
316
Kálamos Indikoús
317
qaṣab l-sukarr
318
Kalamos arômatikós
319
Al-dharīrah
82
-72-
καννάβις 320
321القنَّب
Chanvre.
Cannabis sativa L.
-73-
κάππαρις 322
َ ال
323كبر
َ
Câprier.
Capparis spinosa L.
-74-
320
Kannábis
321
Al-qinnab
322
Kápparis
323
Al-kabar
83
κάρδαμον 324
325ح ْرف
ُ ال
ُ
Cresson alénois.
Lepidium sativum L.
-75-
καρδ·αμώμον 326
328قردمانا
= 327كردمانه
قردمانا
Cardamome.
Elettaria cardamomum Roxb. Maton.
-76-
324
Kárdamon
325
Al-ḥurf
326
Kardamômon
327
kardamānah
328
qardamānā
84
καρναβάδιον 329
َ ال
330كرويا
َ َْ
Berle.
Sium angustifolium L.
-77-
κάρυον 331
332الجوز
Noix.
Juglans regia L.
-78-
κασία 333
َ سلي
334خة َّ ال
Cannelier.
Cinnamomum cassia Blume.
329
Karnabádion
330
Al-karawyā
331
Káryon
332
Al-jawz
333
Kasía
334
Al-salīkhah
85
Dioscoride, 1, 13 ; Pline, 12, 95 ; Damègérôn, Géoponika,
7, 13, 1 ; Florentinos, Géoponika, 6, 7, 1 ; 18, 2, 4 ;
Anatolios, Géoponika, 13, 12, 2; Didyme, Géoponika, 8, 22,
3. Géoponika, 8, 21, 1. Kitāb al-Filāḥa al-Nabaṭiyya,
t.2, p.125.
-79-
καστανέας 335
337 هبلُّوط
ْ =الشَا336قسطنون
َ
الشَا ْهبَلُّوط
Châtaignier.
Castanea vulgaris Lam.
-80-
καυκαλίς 338
ُّ َ ال َجزَ ُر
339البري
Caucalide.
Daucus Carota L.
335
Kastanéas
336
qsṭanūn
337
shāhballūṭ
338
Kaukalís
339
jazaru l-barr
86
-81-
καυλο·κινάρα 340
342 =الخ َْرشَف341ال َح ْرشَف
343ك ْلب
َ ال َح ْرشَف = خَس ال
Artichaut en tige.
-82-
κέγχρος 344
345الجاورس
َ َ َ
Millet.
Panicum miliaceum L.
-83-
κέδρος 346
340
Kaulokinara
341
Al-ḥarshaf
342
Al-kharshaf
343
khass l-kalb
344
Kégchros
345
Al-jāwaras
346
Kédros
87
347األ َ ْرزَ ى
Cèdre du Liban.
Cedrus libanotica Link.
-84-
κενταυρίης 348
349اريُون
ْ طَ قَ ْن
Grand Centaurée.
Centaurea centaurium L.
-85-
κέρασος 350
351كالسيه
ََ
Cirisier.
Prunus cerasus L.
347
Al-arzā
348
Kentauríês
349
qanṭāryūn
350
Kérasos
351
klāsayah
88
-86-
κικι 352
353الخ ْروع
َ
Ricin.
Ricinus communis L.
-87-
κινάρα 354
355الح ْرشَف
َ
Cardon.
Cynara cardunculus L.
-88-
κισσός 356
357قطيوس
358اللَّ ْبالَب
352
Kiki
353
Al-Khirwa‘
354
Kinára
355
Al-ḥarshaf
356
Kissós
357
qiṭyūs
89
Lierre.
Hedera helix L.
-89-
κιτρέα 359
األُتْ ُرج
360
Cédratier.
Citrus medica Risso.
-90-
κνεώρον 361
َبابُونج
362
Camomille
Matricaria chamomilla L.
358
Al-lablāb
359
Kitréa
360
Al-atruj
361
Kneôron
362
bābūnij
90
Théophraste, HP, 1, 10, 4 ; Dioscoride, 4, 167; Pline, 13,
114 ; Florentinos, Géoponika, 15, 2, 37. Kitāb al-Filāḥa
al-Nabaṭiyya, t.2, p.1098.
-91-
κοκκύ·μηλον 363
364جاص
َّ اإل
Prune.
Prunus domestica L.
-92-
κολοκύνθη 365
القَ ْرع
366
Gourde.
Lagenaria vulgaris Ser.
-93-
363
Kokkymêlon
364
Al-ijjāṣ
365
Kolokynthê
366
Al-Qar‘
91
κολοκυνθίς 367
368 قرقطيس
َ الح ْن
369 ظل
َ
Coloquinte.
Citrullus colocynthis Schard.
-94-
κολύμβατος 370
ُ ال
371 كوس
372اكومن
ُ
Plante qui pousse dans les milieux humide.
-95-
κόμαρος 373
ْ َالق
374طلَب
Arbousier.
Arbutus unedo L.
367
Kolokynthís
368
qrqṭīs
369
Al-aḥanḍal
370
Kolymbatos
371
al-kūs
372
ākūmun
373
Kómaros.
374
Al-qaṭlab
92
Théophraste, HP, 1, 15 ; Pline, 15, 99 ; Dioscoride, 1, 33 ;
Diophanès, Géoponika, 10, 76, 4. Kitāb al-Filāḥa al-
Nabaṭiyya, t.2, p.1198.
-96-
κόνυζα 375
376النَ َمص
Aunée.
Inula britanica L.
-97-
κόριον 377
ُ ال
378ك ْزبُرة
َ
Coriandre.
Coriandrum sativum L.
375
Kónyza
376
Al-namaṣ
377
Kórion
378
Al-kuzburah
93
-98-
κόστος 379
ُ قُ ْس
ط
380
Menthe-coq.
Chrysanthemum balsamita L.
-99-
κράμβη 381
ال ُك ْرنُب
382
Chou cultivé.
Brassica oleracea L.
-100-
κριθή 383
َّ ال
384 شعير
379
Kostos
380
qusṭ
381
Krámbê
382
Al-kurnub
383
Krithê
94
Orge.
Hordeum sativum L.
-101-
κρίνον 385
386سن
َ س ْو
َ ال
Lis blanc.
Lilium candidum L.
-102-
κρόκος 387
َّ
الز ْعفَ َران
388
Safran médicinal.
Crocus sativus L.
384
Al-Sha‘īr
385
Krínon
386
Al-sawsan
387
Krókos
388
Al-za‘farān
95
Pline, 21, 31 ; Damègérôn, Géoponika, 7, 13, 2 ;
Florentinos, Géoponika, 6, 8, 1 ; 8, 2 ; 10, 1, 3. Kitāb al-
Zar ‘, 4, 57 et Kitāb al-Filāḥa al-Rūmiyya, 4, 38 et
Kitāb al-Filāḥa al-Nabaṭiyya, t.1, 94.
.
103-
κρόμμυον 389
390صل
َ َالب
Oignon.
Allium cepa L.
-104-
κροτών 391
392 الخ ْروع
َ
Ricin.
Ricinus communis L.
105-
κυάμος 393
389
Krómmyon
390
baṣal
391
Krotôn
392
Al-Khirwa‘
96
394الج ْرجر
َ
395 البَاقالَّء
397=الباقلي396الفُول
Fève.
Vicia faba L.
-106-
κυδωνέα 398
399سفَ ْرجل
َّ ال
َ
Cognassier.
Cydonia vulgaris Pers.
Palladius, 4, 10, 37 ; Florentinos, Géoponika, 4, 1, 12 ;
Didyme, Géoponika, 10, 3, 6. Kitāb al-Zar ‘, 5, 3 et
Kitāb al-Filāḥa al-Rūmiyya, 5, 3 et Kitāb al-Filāḥa
al-Nabaṭiyya, t.2, p.1214.
-107-
κύμινον 400
َ ال
401كمون
ُّ
Cumin.
393
Kyámos
394
Al-jirjar
395
Al-Bāqilāa'
396
Al-fūl
397
Al-bāqlī
398
Kydônéa
399
Al-safarjal
400
Kyminon
401
Al-kammūn
97
Cuminum cyminum L.
-108-
κυπάρισσος 402
403الس ْرو
َ
Cyprès.
Cupressus sempervirens L.
Virgile, 2, 84 Afrikanos, Géoponika, 2, 27, 6 ; Pamphilos,
Géoponika, 7, 20, 7 ; Didyme, Géoponika, 13, 8, 1 ; 18, 15, 3.
Géoponika, 16, 9, 2. Kitāb al-Filāḥa al-Rūmiyya, 3, 7
et Kitāb al-Filāḥa al-Nabaṭiyya, t.1, p.15.
-109-
κύπειρος 404
س ْعد
405 ُ ال
Souchet rond.
Cuperus rotundus L.
402
Kypárissos
403
Al-saraou
404
Kypeiros
405
Su‘d
98
Théophraste, HP, 1, 8, 1 et 10, 5 ; Pline, 12, 43 ;
Dèmokritos, Géoponika, 2, 6, 23 ; Didyme, Géoponika, 8,
22, 1 ; 18, 15, 3 ; 18, 16, 3. Kitāb al-Zar ‘, 12, 29 et
Kitāb al-Filāḥa al-Rūmiyya, 11, 6 et Kitāb al-
Filāḥa al-Nabaṭiyya, t.1, p.94.
-110-
κώνειον 406
َّ ال
ش ْو َك َران
407
Grande Ciguë.
Conium maculatum L.
406
Kôneion
407
Al-shawkarān
99
-Λ-
-111-
λάθυρος 408
409جلُبَّان
ُ ال
Jarosse.
Lathyrus sativus L.
Géoponika, 3, 10, 5 ; Florentinos, Géoponika, 14, 1, 5.
Kitāb al-Filāḥa al-Nabaṭiyya, t.1, p.346.
-112-
λεόντειος 410
411ريوانتوس
ريوانيوس
412
Orobanche.
Orobanche crenata Forsk.
Dioscoride, 2, 128 ; Sôtion, Géoponika, 2, 42, 3 ; Anatolios,
Géoponika, 13, 12, 4. Kitāb al-Zar ‘, 3, 11. Kitāb al-
Filāḥa al-Rūmiyya, 3, 6.
-113-
λεπτίδος 413
408
Láthyros
409
Al-julubbān
410
Léonteios
411
riywāntūs
412
riywānyūs
100
414البابليَ الشي
َ ط َر ُج
Grande passerage.
Leptidium latifolium L.
Dioscoride, 2, 160 ; Columelle, 12, 8, 3 ; Géoponika, 3, 3,
12. Kitāb al-Filāḥa al-Nabaṭiyya, t.2, p.869.
-114-
λεπτο·κάρυον 415
416البُ ْند ُق
Noisette.
Corylus avellana L.
Dioscordie, 1, 137 ; Diophanès, Géoponika, 13, 9, 9 ;
Dèmokritos, Géoponika, 10, 73, 2 ; Didyme, Géoponika, 10,
3, 3 ; 10, 68. Kitāb al-Zar ‘, 5, 14.
-115-
λεύκη 417
ال َح ْور النَّ َبطي
418
Peuplier blanc.
Populus alba L.
Théophraste, CP, 2, 16, 2; Diophanès, Géoponika, 10, 76,
1 ; Apouleios, Géoponika, 2, 8, 2 ; Florentinos, Géoponika,
4, 1, 2 ; 9, 2, 3; 5, 2, 20 ; Anatolios, Géoponika, 10, 69, 1;
Didymos, Géoponika, 10, 3, 6 .Géoponika, 3, 13, 4. Kitāb
al-Filāḥa al-Nabaṭiyya, t.2, p.1246.
413
Leptídos
414
Al-shīṭaraj l-bābilī
415
Leptokáryon
416
Al-bunduq
417
Leúkê
418
Al-ḥawr l-nabaṭī
101
-116-
λίβανος 419
ال ُك ْند ُر
420
Encens.
Boswellia carterii Birdw.
Théophraste, HP, 9, 4, 3 ; Dioscoride, 1, 83 ;
Théophraste, Géoponika, 11, 15, 1 ; Diophanès, Géoponika,
6, 12, 1; Damègérôn, Géoponika, 7 ; Apouleios, Géoponika,
6, 11, 6, 13, 2 ; Sôtion, Géoponika, 12, 29, 9. Kitāb al-Zar ‘,
4, 57 et Kitāb al-Filāḥa al-Rūmiyya, 3, 31 et Kitāb
al-Filāḥa al-Nabaṭiyya, t.1, p.17.
117-
λίνον 421
422الكتَّان
Lin cultivé.
Linum usitatissimum L.
Pline, 19, 7 ; Kyntiliôn, Géoponika, 2, 40, 3 ; Fronton,
Géoponika, 7, 12, 25. Géoponika, 11, 30, 4. Kitāb al-Zar ‘,
7, 29 et Kitāb al-Filā ḥa al-Rūmiyya, 3, 12 et
Kitāb al-Filā ḥa al-Nabaṭiyya, t.1, 46.
-Μ-
419
Líbanos
420
Al-kundur
421
Línon
422
Al-kittān
102
-118-
μαλάχης 423
424 الرومي
ُّ ْ الخ
َطمي
ْ ُال ُخبَّازي الب
425 ستَاني
Mauve cultivée.
Malva silvestris L.
-119-
μαλάχης ἀγρίας 426
ْ الخ
427َطمي
ُّ َ ال ُخبَّازَ ى
428البري
Mauve sauvage.
Malva L.
-120-
423
Maláchês
424
al-khaṭmī l-rūmī
425
al-khubbāzi l-bustāniy
426
Maláchês agrías
427
Al-khaṭmī
428
Al-khubbāzi l-barriyu
103
μάραθρον 429
430الرازَ يانَج
َّ
َ
Fenouil.
Foeniculum vulgare Gaertn L.
-121-
μελ·άνθιον 431
ُّ ال
432 شونيز
433السودَاء ُّ ال
ْ َ شونيز = ال َحبَّة
Cumin noir.
Nigella sativa L.
-122-
429
Márathron
430
Al-rāzayānaj
431
Mélánthion
432
Al-shūnīz
433
al-ḥabbah l-sawdā'
104
μελία 434
436 البق
َ ش َج َرة
َ = 435الدَ ْردَار
Orne.
Fraxinus ornus L.
-123-
μελί·λωτος 437
َ = إ ْكلي ُل438ال َح ْندَقُوقَى
439الملك
إ ْكلي ُل ال َملك
Mélilots.
Genre Melilotus Adans.
Dioscoride, 3, 48 ; Damègérôn, Géoponika, 7, 13, 1 ;
Florentinos, Géoponika, 6, 7, 1 ; Tarantinos, Géoponika, 9,
23, 6 ; Didyme, Géoponika, 8, 22, 2. Géoponika, 2, 5, 4.
Kitāb al-Zar ‘, 10, 12 et Kitāb al-Filāḥa al-
Rūmiyya, 3, 25. Kitāb al-Filāḥa al-Nabaṭiyya, t.2,
801.
-124-
μέσπιλον 440
434
Mélia
435
Al-dardār
436
shajarah l-baqq
437
Melílôtos
438
Al-ḥandaqūqā
439
iklīlu l-malikī
105
َّ
الزع ُْرور
441
Néflier.
Mespilus germanica L.
-125-
μηλέας 442
التُفَّاح
443
Pommier.
Prunus malus L.
-126-
μηλο·πέπονος 444
البَطيخ
445
Melon.
Cucumis melo L.
440
Méspilon
441
Za‘rūr
442
Mêléas
443
Al-tuffāḥ
444
Mêlopéponos
445
baṭṭīkh
106
Pline, 19, 67 ; Florentinos, Géoponika, 12, 20. Kitāb al-
Zar ‘, 7, 19 et Kitāb al-Filāḥa al-Rūmiyya, 7, 29 et
Kitāb al-Filāḥa al-Nabaṭiyya, t.1, p.7.
-127-
μυ·άκανθος 446
447اله ْليون
ََ
Asperge sauvage.
Aspargus officinalis L.
-128-
μύκητος 448
ْ ُالف
= الفُقَّع449طر
450
Champignon.
Linum usitatissimum L.
-129-
446
Myákanthos
447
Al-hilyawan
448
Mykêtos
449
Al-fuṭr
450
Al-fuqqā‘
107
μυρίκη 451
َّ
الط ْرفَاء
452
Tamaris.
Tamarix tetrandra Pall.
-130-
μυρσίνη 453
اآلس
454
Myrte.
Myrtus communis L.
-131-
μυρτίδανον 455
456 الفُ ْربيُون
451
Myríkê
452
Al-ṭarfā'
453
Myrsínê
454
Al-ās
455
Myrtídavon
108
Euphorbe à feuille de myrte.
Euphorbia myrsinites L.
Pline, 26, 66 ; Pseudo-Apulée, 109, 18 ; Florentinos,
Géoponika, 11, 8 ; Pamphilos, Géoponika, 7, 20, 1. Kitāb
al-Filāḥa al-Rūmiyya, 10, 5.
456
Al-furbiyūn
109
-Ν-
-132-
νάρδος 457
458س ْنبُل
ُّ ال
ناردين
459
Nard indien.
Nardostachys jatamansi DC.
-133-
νάρθηξ 460
ال َك ْلخ
461
462 القَنَا
Férule commune.
Ferula communis L.
457
Nárdos
458
Al-sunbul
459
nārdīn
460
Nárthêks
461
Al-kalkh
462
Al-qanā
110
-134-
νάρκισσος 463
464النَّ ْرجس
َ
Narcisse à Bouquet.
Narcissus poeticus L.
463
Narkissos
464
Al-narjas
111
-Ο-
-135-
ὄλυνθος 465
466 التين ال َجبَلي
467 التين البري
َ
Figue tardive.
-136-
ὀλύρας 468
469االوليراي
Sorgho.
Sorghum vulgare L.
-137-
465
Olynthos
466
tīn l-jabal
467
tīn l-barr
468
Olyras
469
al-'ūlīrāy
112
ὀξυ·ακάνθης 470
471النسْرين
Églantier.
Rosa canina L.
-138-
ὀξυ·λάπαθος 472
473حماض
ُ ال
َّ
Patience crépue.
Rumex crispus L.
-139-
ὀρί·γανος 474
476عتَر
ْصَّ =ال475جريجون
ص ْعتَر
َّ ال
470
Oksyakánthês
471
Al-nisrīn
472
Oksylápathos
473
Al-ḥummāḍ
474
Oríganos
475
jurījūn
476
Al-ṣa‘tar
113
Origan.
Origanum vulgare L.
-140-
ὀρί·γανον(ἄγριον) 477
478 جريجون
479 ص ْعت َ ُر ال َجبَلي
َّ ال
Origan.
Origanum viride Boiss.
-141-
ὀρί·γανος Ἡρακλεωτικόν 480
ص ْعت َ ُر ال َجبَلي
481 َّ ال
482عتَر ْصَّ ال
Marjolaine bâtarde.
477
Oríganon agrion
478
jurījūn
479
ṣa‘tar l-jabal
480
Oríganos Êrakleôtikón
481
ṣa‘tar l-jabal
482
Al-ṣa‘tar
114
Origanum heracleoticum Rchb.
-142-
ὀροβ·άγχης 483
وابقوس
484
485 ريوانيوس
Orobanche.
Orobanche crenata Forsk.
-143-
ὄροβος 486
487 ال ُك ْشنَى
= ال ُك ْشنَى488الك ْرسنَّة
Lentille bâtarde.
Vicia ervilia Willd.
483
Orobágchês. ὀσπρο·λέων (Osproléôn) Florentinos, Géoponika, 2, 42, 1
484
wābqūs
485
riywānyūs
486
Orobos
487
Al-kushnā
488
Al-kirsannah
115
Florentinos, Géoponika, 7, 37, 2 ; Paxamos, Géoponika, 14,
17, 5 ; Anatolios, Géoponika, 12, 7, 1. Kitāb al-Zar ‘, 4,
57. Kitāb al-Filāḥa al-Nabaṭiyya, t.1, p.504.
-144-
ὀφιό·σκόροδον 489
ث َ ْو ُم ال َحيَّة
490
Ail sauvage
489
Ophióskórodon
490
thawmu l-ḥaiyatī
116
-Π-
-145-
παλίουρος 491
السدْر
492
Paliure.
Paliurus spina christi Mill.
Virgile, 5, 39 ; Columelle, 11, 3, 4 ; Pline, 16, 98 ;
Dioscoride, 1, 102 ; Diphane, Géoponika, 5, 44, 1. Kitāb
al-Filāḥa al-Nabaṭiyya, t.1, p.488.
-146-
πάπυρος 493
ي
ُّ ال َب ْرد
494
Papyrus.
Cyperus papyrus L.
-147-
491
Palíouros
492
Al-sidr
493
Pápyros
494
Al-bardī
117
πελεκῖνος 495
تَبليكنوس
496
Sécurigère.
Securigera securidaca L.
-148-
πεντά·φυλλον 497
ُ َالع ْرف
498ج
َ
Potentilla reptans L.
Pline, 25, 109 ; Dioscoride, 4, 42 ; Ps. Apulée., 2, 29 ;
Dèmokritos, Géoponika, 2, 6, 24. Kitāb al-Filāḥa al-
Nabaṭiyya, t.2, p.1152.
-149-
πέπερι 499
500الفُ ْلفُل
Poivre.
Piper nigrum L.
495
Pelekinos
496
tablīknūs
497
Péntáphyllon
498
Al-‘arfaju
499
Péperi
500
Al-fulful
118
Anatolios, 7, 36 ; Géoponika, 8, 25, 3 ; 18, 19, 2. Géoponika,
20, 15. Kitāb al-Zar ‘, 4, 99 et Kitāb al-Filāḥa al-
Rūmiyya, 4, 8 et Kitāb al-Filāḥa al-Nabaṭiyya, t.1,
p.118.
-150-
Περσικόν 501
الخ َْوخ
502
Pêcher.
Prunus persica Sieb et Z.
-151-
πετρο·σέλινιον 503
505 الرومي
ُّ = ال َك ْرفَس504 َسالينُون
َ وطر
506 الب ْقدَنُوس
َ
507ك ْرفَس َ ال
Persil.
501
Persikón
502
Al-khawkh
503
Petrosélinon
504
waṭrsālīnūna
505
Al-karfas l-Rūmī
506
Al-baqdanūs
507
Al-karfas
119
Petroselinum hortense Hoffm.
-152-
πεὺκης 508
509الصنَوبر
َ ْ َ
Pin pignon.
Pinus pinea L.
-153-
πήγανον 510
سذَاب
511 َّ ال
Rue fétide.
Ruta graveolens L.
508
Peúkês
509
Al-ṣanawbar
510
Pêganon
511
Al-sadhāb
120
Géoponika, 12, 1, 2. Kitāb al-Zar ‘, 4, 105 et Kitāb al-
Filāḥa al-Rūmiyya, 4, 62 et Kitāb al-Filāḥa al-
Nabaṭiyya, t.1, p.33.
-154-
πιστάκια 512
513الفُ ْستُق
Pistachier.
Pistachia vera L.
-155-
πίτυς 514
بيوسه
515
Pin maritime.
Pinus pinaster Soland.
512
Pistákia
513
Al-fustuq
514
Pítys
515
biyūsah
121
Pline, 14, 127; Florentinos, Géoponika, 6, 7, 1 ; 15, 2, 7 ;
Fronton, Géoponika, 7, 12, 28. Kitāb al-Zar ‘, 6, 6.
Kitāb al-Filāḥa al-Rūmiyya, 6, 6.
-156-
πλάτανος 516
517الصنَّار
الد ُّْلب
518
Platane.
Platanus orientalis L.
-157-
πόλιον 519
ال ُج ْعدَة
520
Germandrée-polium.
Teucrium polium L.
516
Plátanos
517
Al-ṣinnār
518
Al-dulb
519
Pólion
520
Al-Ju‘dah
122
-158-
ποταμο·γείτων 521
522كرنياطوس
-159-
πράσον 523
524ال ُك َّراث
Poireau.
Allium porrum L.
-160-
πρῖνος 525
526 البَلُّوط
521
Potamogeítôn.
522
krnyāṭūs
523
Práson
524
Al-kurrāth
525
Prinos
123
Yeuse
Quercus ilex L.
-161-
πτελέα 527
الد َّْردَار
528
Orme.
Genre Ulumus L.
-162-
πύξος 529
530 سلوس
531شمشار
Buis.
Buxus sempervirens L.
526
Al-ballūṭ
527
Pteléa
528
Al-dardār
529
Pyksos
530
slūs
531
shmshār
124
Théophraste, HP, 3, 15, 5 ; Dèmokritos, Géoponika, 15, 9,
4 ; Didyme, Géoponika, 10, 3, 8. Kitāb al-Zar ‘, 5, 71.
Kitāb al-Filāḥa al-Nabaṭiyya, t.2, p.1277.
-163-
πύρεθρον 532
533الثجير
Pyrèthre d’Afrique
Anacyclus pyrethrum DC.
532
Pyrethron
533
al-thajīr
125
-Ρ-
-164-
ῥάμνος 534
سج
535
َ العَ ْو
Lyciet d'Afrique.
Lycium afrum L.
Théophraste, HP, 3, 18, 2 ; Dioscoride, 1, 119 ;
Dèmokritos, Géoponika, 17, 14, 3. Géoponika, 17, 16, 1.
Kitāb al-Zar ‘, 4, 32. Kitāb al-Filāḥa al-Rūmiyya, 4,
12. Kitāb al-Filāḥa al-Nabaṭiyya, t.1, p.137.
-165-
ῥαφανίς 536
ْ ُالف
537جل
Raifort.
Raphanus sativus L.
Théophraste, HP, 7, 4, 4 ; Pline, 19, 78; Diophanès,
Géoponika, 13, 9, 1 ; Anatolios, Géoponika, 7, 33, 1 ; 12, 7,
1. Kitāb al-Zar ‘, 7, 7. Kitāb al-Filāḥa al-Rūmiyya, 7,
6. Kitāb al-Filāḥa al-Nabaṭiyya, t.1, p.17.
-166-
534
Rámnos
535
Al-‘awsaj
536
Rafanís
537
Al-fujl
126
ῥοιά 538
539الرمان
َّ ُ
Grenadier.
Punica granatum L.
-167-
ῥοδο·δάφνης 540
541الد ْفلَى
Laurier-rose.
Nerium oleandre L.
538
Roiá
539
Al-rummān
540
Rododáphnês
541
Al-diflā
127
-Σ-
-168-
σάμψουχον 542
سمسيغون
543
545 = سمسق544ال َم ْرزَ نُوش
Marjolaine.
Majorana hortensis Moench L.
-169-
σέλινον 546
547ك ْرفَس
َ ال
548ستَاني
ُّ ْ ُالب ُ ال َك ْر َف
س
549ك ْرفَس
ُ َ ال
Ache
Apium graveolens L.
542
Sámpsouchon
543
samsīghūn
544
Al-marzanūsh
545
samsaq
546
Al-karfas
547
Al-karfasu l-bustānī
548
Al-karfas
549
Al-handabā'
128
Pseudo-Apulée, 119, 4 ; Sôtion, Géoponika, 7, 15, 20 ;
Florentinos, Géoponika, 12, 23. Géoponika, 2, 2, 30 ;
Géoponika, 3, 6, 6. Kitāb al-Zar ‘, 7, 23. Kitāb al-
Filāḥa al-Rūmiyya, 4, 62. Kitāb al-Filāḥa al-
Nabaṭiyya, t.1, p.13.
-170-
σέρις 550
ال َه ْندَبَاء
551
Chicorée frisée.
Chicorium endivia L.
-171-
σεῦτλον 552
553الص ْلق
554الس ْلق
Bette commune.
Beta vulgaris L.
550
Séris
551
Al-handabā'
552
Seutlon
553
Al-ṣilq
554
Al-silq
129
172-
σευτλο·μόλοχον 555
556؟األ َ ْسفَانَاخ
Épinard.
Spinachia oleracea L.
-173-
σησάμης 557
558السمسم
ْ
559السمسم = شيرج
ْ
Sésame.
Sesamum indicum L.
-174-
σίκυος 560
561القثَّاء
555
Seutlomólochon
556
Al-asfānākh
557
Sêsámês
558
Al-simsim
559
shīraj
560
Síkyos.
561
Al-Qithā'
130
Concombre
Cucumis sativus L.
-175-
σίκυος(ἄγριος) 562
قثَاء الح َمار
563
Concombre d’âne
Ecballium elaterium L.
-176-
σίκυος 564
َ ال َح ْن
ظل565
Concombre sauvage
Citrullus colocynthis Schrad.
562
Síkyos agrios
563
Qithā' l-ḥimār
564
Síkyos
565
Al-ḥanḍhal
131
-177-
σίλφίον 566
Férule de Cyrénaïque.
Ferala tingitana L.
-178-
σισύμβριον 569
571الفُليَّا
=570النَّ ْعنَع
النَّ ْعنَع
Menthes sauvages.
Mentha silvestris L.
-179-
σῖτος 572
573 البُر
566
Sílphíon
567
Al-anjudān
568
Al-ḥiltīt
569
Sisymbrion
570
Al-na‘na‘
571
Al-fuliyā
572
Sitos
132
575 َ =الح ْن574القَ ْمح
طة
طةَ الح ْن
Blé trémois.
Triticum compactum Host.
-180-
σκίλλα 576
577اسكيل
578 االشكيل
579اسقيل
Scille officinale.
Scilla maritima L.
-181-
573
Al-burr
574
Al-qamḥ
575
Al-ḥinṭah
576
Skílla
577
َaskīl
578
ashkīl
579
asqīl
133
σκίμβρον 580
الفُ ْليَا
581
582 عنَعْ َّالن
Menthes sauvages.
Mentha silvestris L.
-182-
σκόρδον 583
الثُّوم
584
Ail cultivé.
Allium sativum L.
-183-
σμύρνης 585
580
Skímbron
581
Al-fulyā
582
na‘na
583
Skordon
584
Al-thūm
585
Smyrnês
134
ال ُمر
586
Arbre à myrrhe.
Commiphora myrrha Engl.
-184-
σποδιάς 587
588ي
ٌّ اص َجبَل
ٌ إ َّج
Prunellier
Prunus spinosa L.
-185-
στρόβιλος 589
590صنَوبر
َّ ال
َ ْ
Pin d’Alep ?
Pinus halepensis L.
586
Al-murr
587
Spodiás
588
ijjāṣ jabalyun
589
Stróbilos.
590
Al-ṣanawbar
135
Dioscoride, 1, 87 ; Pamphilos, Géoponika, 7, 20, 5 ;
Tarantinos, Géoponika, 9, 21 ; Didyme, Géoponika, 10, 3, 3.
Géoponika, 11, 1, 1 ; 11, 11, 1 ; 20, 20. Kitāb al-Zar ‘, 5,
71 et Kitāb al-Filāḥa al-Rūmiyya, 5, 73 et Kitāb
al-Filāḥa al-Nabaṭiyya, t.1, p.169.
-186-
στρύχνος 591
ال ُج ْعدَة
592
Germandrée-scordium.
Teucrium scordium L.
-187-
συκάμινον 593
594 الفرصاد
َ
595 ي َّ صاد = التُّوتُ ال
ُّ شام َ الفر
Mûrier noir.
Morus nigra L.
591
Strychnos
592
Al-ju‘ dah
593
Sykáminon
594
Al-firṣād
595
Al-tūt l- shāmyu
136
-188-
συκομορέα 596
597جميْز
ُ ال
َّ
Sycomore.
Ficus sycomorus L.
-189-
σῦκον 598
التين
599
Figuier cultivé
Ficus caria L.
-190-
σφένδαμνος 600
601 القيقب
596
Sykomoréa
597
Al-jummayz
598
Sykon
599
Al-tīn
600
Sphéndamnos
601
Al-qayqab
137
Érable.
Acer monspessulamum L.
-191-
σχῖνος 602
603 َ ص
ط َكى ْ ال َم
Lentisque.
Pistachia lentiscus L.
602
Schinos
603
Al-maṣṭakā
138
-Τ-
-192-
τερέβινθος 604
605 ْ الب
ُطم
َ َ ال َحبَّةُ ال
606 خضْراء
Térébinthe.
Pistachia terebinthus L.
-193-
τῆλις 607
ال ُح ْلبَة
608
Fenugrec.
Trigonella fenum graecum L.
604
Terébinthos
605
Al-buṭm
606
al-ḥabbatu l-khaḍrā'
607
Têlis.
608
Al-hulba
139
-194-
τιθύμαλλος 609
بوداهيلون
610
611 اليتُوع
َ
Euphorbe de Grèce.
Euphorbia sibthorpii Boiss.
609
Tithymallos
610
būdāhīlūn
611
Al-yatū‘
140
-Υ-
-195-
ὑοσ·κυάμος 612
613الب ْنج
َ
Jusquiame.
Hyoscymus niger L.
612
Yoskyámos
613
Al-banj
141
-Φ-
-196-
φακός 614
615ال َعدَس
Lentille.
Lens culinaris Medik L.
-197-
φάσκον 616
أشنة
617
Mousse de chêne.
Genre Evernia L.
614
Phakós
615
Al-‘adas
616
Pháskon
617
ushnah
142
-198-
φιλύρας 618
621 ي ٌ ُ = زَ ْيت620 ون ال َك ْلبَة
ٌ ون َبر ُ ُ = زَ ْيت 619عتْمايا
َ َ ُ
Aouret
Genre Phillyrea L.
-199-
φοῖνιξ 622
النَّ ْخل
623
Palmier-Dattier.
Phoenix dactylifera L
-200-
φυκία 624
618
Philyras
619
‘utmāyā
620
zaytūnu l-kalbah
621
Zaytūn l- barr
622
Phoiniks
623
Al-nakhl
624
Phykía
143
ُّ
الط ْحلُب
625
Algues marines626
ṭuḥlub
625
626
Posidonie : Posidonia oceanica Del. Cystosire : Cystoseira foeniculosa. Zostère :
Zostera marna L. Nitrophylle : Nitrophyllum punctatum.
144
-Χ-
-201-
χαλβάνης 627
628ﭘــيرزَ ْد
629القنَّة
-202-
χαμαι·λεύκης 630
631 ُّ ب
الز َكام ُ َحشيشَةٌ ت ُ ْذه
Tussilage
Tussilago farfara L.
627
Chalbánês
628
pīrzad
629
Al-qinnah
630
Chamaileúkês
631
ḥashīshatun tudhhibu l-zukām
145
Pline 24, 135 ; Géoponika, 2, 5, 4. Kitāb al-Filāḥa al-
Nabaṭiyya, t.1, p.407.
-203-
χαμαί·πιτυς 632
ب َيبُوس
633
Ivette commune
Ajuga chamaepitys Schreb.
-204-
χρυσο·λάχανον 634
َ َالق
635طف
636س ْرمق
َ = القَ َطف
َّ ال
Arroche.
Atriplex hortensis L.
632
Chamaípitys.
633
biyabūs
634
Chrysoláchanon
635
Al-qaṭaf
636
Al-sarmaq
146
-Ω-
-205-
ὤκιμον 637
638الباذَروج
ُ َ
= البَاذَ ُروج639 ال ُح ُوك
Basilic.
Ocimum basilicum L.
-206-
ὠχρός 640
641الك ْرسنَّة
َ
Ers
Vicia ervilia Willd.
637
Ôkimon.
638
Al-bādharūj
639
Al-ḥuwuk
640
Ôchrós.
641
Al-kirsannah
147
Index des noms grecs
-Β-
βάλσαμος 24
-Α- βατός 25
αβρότονον 1 βδέλλιον 26
ἄγρωστις 2 βερίκοκκον 27
Ἀείζωος Βοτάνη 3 βολβός 28
ἀλθαίας 4 βούτομον 29
ἀλόης 5 βράβυλος 30
αἴγειρος 6 βρύον 31
αἰγιλωψ 7 βωλίτης 32
αἶρα 8
ἁλι·κάκαβον 9 -Γ-
ἀ·μάραντος 10 γλαύκιον 33
ἀμυγδάλης 11 γλυκυ·ρρίζη 34
ἀνδρ·άχνη 12 γόγγύλη 35
ἄνηθον 13
ἄνισον 14 -Δ-
ἄρκευθος 15 δαῦκος 36
ἀρμενιακόν δάφνη 37
ἀρνό·γλωσσον 17 δενδρο·λίβαβανον 38
ἀρτεμισία 18 δενδρο·μαλάχην 39
ἄσαρον 19 δίκταμονος 40
ἀσπάλαθος 20 δρακόντειον 41
ἀ·σπάργος 21 δρῦς 42
ἀχρας 22
ἀψινθιον 23 -Ε-
ἐβένος 43
148
ἐλαίας 44 κασία 78
ἐλάτη 45 καστανέας 79
ἐλλέβορος 46 καυκαλίς 80
ἔλυμος 47 καυλο·κινάρα 81
ἐρέβινθος 48 κέγχρος 82
ἐρινεόν 49 κέδρος 83
εὐγένιον 50 κενταυρίης 84
εὔ·ζωμον 51 κέρασος 85
κικι 86
-Ζ- κινάρα 87
ζειά 52 κισσός 88
ζέρναν 53 κιτρέα 89
ζιζάνιον 54 κνεώρον 90
ζίζυφον 55 κοκκύ·μηλον 91
κολοκύνθη 92
-Η- κολοκυνθίς 93
ἡδύ·οσμος 56 κολύμβατος 94
ἡλιοτρόπιον 57 κόμαρος 95
ἡπατίτιδος 58 κόνυζα 96
κόριον 97
-Θ- κόστος 98
θαλασσο·κράμβη 59 κράμβη 99
θαψίας 60 κριθή 100
θέρμος 61 κρίνον 101
θριδακίας 62 κρόκος 102
θρίδαξ 63 κρόμμυον 103
θύμβρα 64 κροτών 104
κυάμος 105
-Ι- κυδωνέα 106
ἴον 65 κύμινον 107
ἶρις 66 κυπάρισσος 108
ἰτέα 67 κύπειρος 109
κώνειον 110
-Κ-
καλάμινθος 68 -Λ-
κάλαμος 69 λάθυρος 111
κάλαμος Ἰνδικούς 70 λεόντειος 112
κάλαμος ἀρωματικός 71 λεπτίδος 113
καννάβις 72 λεπτο·κάρυον 114
κάππαρις 73 λεύκη 115
κάρδαμον 74 λίβανος 116
καρδ·αμώμον 75 λίνον 117
καρναβάδιον 76
149
-Μ- πιστάκια 154
μαλάχης 118 πίτυς 155
μαλάχης ἀγρίας 119 πλάτανος 156
μάραθρον 120 πόλιον 157
μελ·άνθιον 121 ποταμο·γείτων 158
μελία 122 πράσον 159
μελί·λωτος 123 πρῖνος 160
μέσπιλον 124 πτελέα 161
μηλέας 125 πύξος 162
μηλο·πέπονος 126 πύρεθρον 163
μυ·άκανθος 127
μύκητος 128 -Ρ-
μυρίκη 129 ῥάμνος 164
μυρσίνη 130 ῥαφανίς 165
μυρτίδανον 131 ῥοιά 166
ῥοδο·δάφνης 167
-Ν-
νάρδος 132 -Σ-
νάρθηξ 133 σάμψουχον 168
νάρκισσος 134 σέλινον 169
σέρις 170
-Ο- σεῦτλον 171
ὄλυνθος 135 σευτλο·μόλοχον 172
ὀλύρας 136 σησάμης 173
ὀξυ·ακάνθης 137 σίκυος 174
ὀξυ·λάπαθος 138 σίκυος(ἄγριος) 175
ὀρί·γανος 139 σίκυος 176
ὀρί·γανον(ἄγριον) 140 σίλφίον 177
ὀρί·γανος Ἡρακλεωτικόν 141 σισύμβριον 178
ὀροβ·άγχης 142 σῖτος 179
ὄροβος 143 σκίλλα 180
ὀφιό·σκόροδον 144 σκίμβρον 181
σκόρδον 182
-Π- σμύρνης 183
παλίουρος 145 σποδιάς 184
πάπυρος 146 στρόβιλος 185
πελεκῖνος 147 στρύχνος 186
πεντά·φυλλον 148 συκάμινον 187
πέπερι 149 συκομορέα 188
Περσικόν 150 σῦκον 189
πετρο·σέλινιον 151 σφένδαμνος 190
πεὺκης 152 σχῖνος 191
πήγανον 153
150
-Τ-
τερέβινθος 192
τῆλις 193
τιθύμαλλος 194
-Υ-
ὑοσ·κυάμος 195
-Φ-
φακός 196
φάσκον 197
φιλύρας 198
φοῖνιξ 199
φυκία 200
-Χ-
χαλβάνης 201
χαμαι·λεύκης 202
χαμαί·πιτυς 203
χρυσο·λάχανον 204
-Ω-
ὤκιμον 205
ὠχρός 206
151
Index des noms français
Calament. 68
-A- Camomille
Abricotier 16 Cannelier 79
Absinthe 23 Câprier 73
Ache 169 Cardamome 75
Ail cultivé 182 Cardon 87
Ail sauvage 144 Carotte cultivée 36
Algues marines 31 Caucalide 80
Aloès 5 Cédratier 89
Aloès hépatite 58 Cèdre du Liban 83
Amandier 11 Champignon 128
Amarante 10 Chanvre 72
Amidonnier 52 Châtaignier 80
Aneth 13 Chêne 42
Anis 14 Chicorée frisée 170
Aouret 198 Chiendent ordinaire 2
Arbousier 95 Chou cultivé 99
Arbre à myrrhe 26 Chou marin 59
Armoise commune 18 Cognassier 106
Arroche 204 Coloquinte 93
Artichaut en tige 81 Concombre 174
Asaret 19 Concombre d’âne 175
Asperge cultivée 21 Concombre sauvage 176
Asperge sauvage 127 Coqueret 9
Aunée 96 Coriandre 97
Aurone 1 Cresson alénois 74
Avoine cultivée 7 Cumin noir 121
Cumin 107
-B- Cyprès 108
Basilic 205
Baumier. 24 -D-
Berle 76 Dictame vrai 40
Bette commune 171
Blé trémois 179 -E-
Bolet 32 Ébénier 43
Buis 162 Églantier.
Butôme 29 Encens 38
Encens 116
-C- Épinard 172
152
Érable 190 Laurier 37
Ers 206 Laurier-rose 167
Espèce de Férule orientale 201 Le Narcisse à Bouquet 134
Euphorbe à feuille de myrte 131 Lentille bâtarde 143
Euphorbe de Grèce 194 Lierre 88
Lin cultivé 117
-F- Lis blanc 101
Fenouil 120 Lupin cultivé 61
Fenugrec 193 Lyciet d'Afrique 164
Férule commune 133
Férule de Cyrénaïque 177 -M-
Fève 105 Mandragore noire 62
Figue tardive 135 Marjolaine bâtarde 141
Figuier sauvage 49 Marjolaine 168
Framboisier 25 Mauve 39
Mauve cultivée 118
-G- Mauve sauvage 119
Genêt 20 Mélilots 123
Genévrier commun 15 Melon 126
Germandrée-polium 157 Menthe aquatique 56
Germandrée-scordium 186 Menthe-coq 98
Gourde 92 Menthes sauvages 178
Grande Ciguë 110 Millet 47
Grande passerage 113 Mousse de chêne 197
Grenadier 166 Mûrier noir 187
Guimauve 4, 77 Muscari à toupet 28
Myrte 130
-H-
Héliotrope 57 -N-
Hellébore 47 Nard indien 132
Néflier 124
-I- Noisette 114
Iris 66
Ivette commune 203 -O-
Ivraie 8, 54 Olivier 44
Orge 100
-J- Origan 139
Jarosse 111 Orme 161
Jujubier commun 55 Orne 122
Jusquiame 195 Orobanche 142
Orpins 3
-L-
Laitue cultivée 63 -P-
153
Paliure 145 Scille officinale 180
Palmier-Dattier 199 Sécurigère 147
Papyrus 146 Serpentaire 41
Patience crépue 138 Sésame 173
Pavot cornu de Syrie à latex Sorgho 136
jaune 33 Souchet rond 53
Pêcher 150 Sycomore 188
Persil 151
Peuplier blanc 115 -T-
Peuplier noir 6 Tamaris 129
Pin d’Alep 185 Térébinthe 192
Pin maritime 155 Thapsie 60
Pin pignon 152 Tussilage 202
Pistachier 154
Plantain 17 -V-
Platane 156 Violette odorante 65
Poire sauvage 22
Poireau 159 -Y-
Pois chiche 48 Yeuse 160
Poivre 149
Pommier 125
Pourpier 12
Prune 91
Prunellier 30, 184
Pyrèthre d’Afrique 163
-R-
Raifort 165
Rave 35
Réglisse 34
Ricin 86, 104
Roquette 51
Roseau 69
Roseau indien 70
Roseau odorant 71
Rue fétide 153
-S-
Safran médicinal 102
Sapin de Grèce et d’Asie mineure
45
Sarriette 64
Saule 67
154
Index des noms scientifique
-A- -C-
Abies cephalonica L.45 Calamintha Lmk . 68
Acer monspessulamum L.190 Cannabis sativa L. 72
Acorus calamus L. 71 Capparis spinosa L. 73
Agropyrum repens P.B. 2 Castanea vulgaris Lam. 80
Ajuga chamaepitys Schreb.203 Cedrus libanotica Link. 83
Allium cepa L.103 Centaurea centaurium L. 84
Allium porrum L.159 Chicorium endivia L. 170
Allium sativum L.182 Chrysanthemum balsamita L. 98
Aloe vera L. 58 Cicer arietinum L. 48
Aloe vera L. 62 Cinnamomum cassia Blume. 79
Aloe vera L.5 Citrullus colocynthis Schard. 176
Althaea officinalis L.4, 70, 78 Citrus medica Risso. 89
Amarantus Candatus L. 10 Commiphora myrrha Engl. 26
Anacyclus pyrethrum DC.163 Commiphora opobalsamum Engl.
Anchusa italica Retz. 55 24
Andropogon sorghum Brot. 47 Conium maculatum L. 110
Anethum graveolens L.13 Convolvulus soldanella L. 59
Apium graveolens L. 169 Coriandrum sativum L. 97
Arbutus unedo L. 95 Corylus avellana L. 114
Artemisia abrotonum L., 1 Crocus sativus L. 102
Artemisia absinthium L. 23 Cucumis melo L. 126
Artemisia arborescens L. 18 Cucumis sativus L. 174
Arum dracunculus L. 41 Cuminum cyminum L. 107
Arundo L. 69 Cuperus rotundus L. 109
Asarum europaeum L.19 Cupressus sempervirens L. 108
Asparagus officinalis L. 21 Cydonia vulgaris Pers. 106
Atriplex hortensis L. 204 Cynara cardunculus L. 87
Avena sativa L. 7 Cyperus rotundus L. 53
-B- -D-
Beta vulgaris L. 171 Daucus Carota L. 80
Boletus purpureus Moser.32 Daurus carota L.36
Boswellia carterii Birdw. 38 Diospyros ebenum Koenig. 43
Brassica oleracea L. 99
Brassica rapa L. 35 -E-
Butomus umbellatus L. 29 Ecballium elaterium L. 175
Buxus sempervirens L. 162
155
Elettaria cardamomum Roxb. Lens culinaris Medik L. 196
Maton. 75 Lepidium sativum L. 74
Eruca Sativa Lam. 51 Leptidium latifolium L. 113
Euphorbia myrsinites L. 131 Lilium candidum L. 101
Euphorbia sibthorpii Boiss. 194 Linum usitatissimum L. 117
Evernia L. 197 Lolium temulentum L. 54
Lolium temuluntum L. 8
-F- Lupinus albus L. 61
Ferala tingitana L. 177
Ferula communis L . 133 -M-
Ferula Galienbaniflua Boiss et Majorana hortensis Moench L.
Buhse. 201 168
Ficus carica L. 49 Malva silvestris L. 39
Ficus sycomorus L. 188 Matricaria chamomilla L. 90
Foeniculum vulgare Gaertn L. Melilotus Adans. 123
120 Mentha aquatica L. 56
Fraxinus ornus L. 122 Mentha silvestris L. 178
Mespilus germanica L. 124
-G- Morus nigra L. 187
Glaucium corniculatum Curtis. Muscari comusum Mill. 28
33 Myrtus communis L. 130
Glycyrrhiza glabra L. 34
-N-
-H- Narcissus poeticus L. 134
Hedera helix L. 88 Nardostachys jatamansi DC. 132
Heliotropium europaeum L. 57 Nerium oleandre L. 167
Helloborus L 47. Nigella sativa L. 121
Hordeum sativum L. 100
Hyoscymus niger L. 195 -O-
Ocimum basilicum L. 205
-I- Olea europea L. 44
Inula britanica L. 96 Origanum dictamnus L. 40
Iris florentina L. 66 Origanum heracleoticum Rchb.
141
-J- Origanum viride Boiss. 140
Juniperus communis L.15 Origanum vulgare L. 139
Orobanche crenata Forsk. 142
-L- Ottelia alismoïdes Pers. 158
Lactua sativa L. 63
Lagenaria vulgaris Ser. 92 -P-
Lathyrus sativus L. 11 Paliurus spina christi Mill. 145
Laurier nobilis L.37 Panicum miliaceum L. 82
Laurus nobilis L. 50
156
Petroselinum hortense Hoffm. Scilla maritima L. 180
151 Securigera securidaca L. 147
Phillyrea L. 198 Sedum acre L. 3
Phoenix dactylifera L. 199 Sésamum indicum L. 173
Physalis alkekengi L.9 Sium angustifolium L. 76
Pimpinella anisum L. 14 Sorghum vulgare L. 136
Pinus halepensis L. 185 Spartium spinosum Sprengel.20
Pinus pinaster Soland. 155 Spinacia oleracea L. 172
Pinus pinea L. 152
Piper nigrum L. 149 -T-
Pirus amygdaliformis Vill. 22 Tamarix tetrandra Pall. 129
Pistachia lentiscus L. 191 Teucrium polium L. 157
Pistachia terebinthus L. 192 Teucrium scordium L. 186
Pistachia vera L. 154 Thapsia garganica L. 60
Plantago L. 17 Trigonella fenum graecum L. 193
Plante qui pousse dans les Triticum compactum Host. 179
milieux humide. 94 Triticum dicoccum Shrek. 52
Platanus orientalis L. 156 Tussilago farfara L. 202
Populus alba L. 115
Populus nigra L. 6 -U-
Portulaca oleracea L. 12 Ulumus L. 161
Prunus amygdalus Stokes. 11 Ulva lactua L. 31
Prunus armeniaca L. 27
Prunus domestica L. 91 -V-
Prunus malus L. 125 Vicia ervilia Willd. 206
Prunus spinosa L. 30 Vicia faba L. 105
Punica granatum L. 166 Viola odorata L. 65
-Q-
Quercus ilex L. 160
Quercus L. 42
-R-
Raphanus sativus L. 165
Ricinus communis L. 86
Rosa canina L. 137
Rubus idaeus L. 25
Rumex crispus L. 138
Ruta graveolens L. 153
-S-
Salix L. 67
Satureia thymbra L. 64
157
Index des noms arabes
-أ-
األَبَنُوس 43
األُتْ ُرج 89
ا ِإل َّجاص 91
اص َجبَلِي 184 ،30 إج ٌ َّ
أ َْربَ َكا َك ُام ْن 9
األ َْرَزى 83
اآلس 130
َس ُارون 19 أَ
س 21 أسبَ ْرغُ ْْ
االسبَ َرنْج 21
ْ
اَنخ 172 َس َف َ
األ ْ
اسقيل 180
اسكيل 180
َسل 29 األ َ
االشكيل 180 ،28
أشنة 197
أَفْ ُسْنتِني 23
نطني 23 أَفْس ِ
ُ
ِ
يل اللك 123ِ إِ ْكلِ
ُ َ
اكومن 94 ُ
األ َْْنُ َدان 177
يسون 14 ِِ
أَنِ ُ
االولرياي 136
-ب-
ََببُونِج 90
البَاذَ ُروج 205
البَاقِالَّء 105
الباقلي 105
158
البُر179 ،70
ي 146 البَ ْرِد ُّ
ف 18 اس ُ البَ ْرَْنَ َ
بروقطيون 41
بُ ْستَان آبْ ُروز 3
صل 103 البَ َ
ص ِل 28
العْن ُص ُل ُ بَ َ
البُطْم 192
البَ ِطيخ 126
البَ ْق َدنُوس 151
البَ ْقلَةُ احلَ ْم َقاء 12
بُْلبُسا 28
البَ ْل َسان 24
البَ لُّوط160
البَ ْنج 195
البُ ْن ُدق 114
البَ نَ ْف َسج 65
بوداهيلون 194
بِيَ بُوس 203
بريزْد 201 َ
بيوسه 155
-ت-
تَبليكنوس 147
الت ُّْرُمس 61
التُفَّاح 125
التُّوت الش ِ
َّام ُّي 185 ُ
التِني 189
ني البَ ِري 135 ،49 ِ
الت ُ
ني اجلَبَلِي 135 ،49 ِ
الت ُ
-ث-
الثُّوم 182
ثَ ْوُم احلَيَّ ِة 144
الثِيل 2
159
-ج-
اجلَ َاوَرس 82 ،47
اجلَ َاوَرش 47
اجلِْر َجر 105
اجلِْرِجري 51
جرجيون 140 ،139
اجلََزر 36
ي 80 اجلََزُر البَ ِر ُّ
اجلُ ْع َدة 186 ،157
اجلُلُبَّان 111
اجلُ َّمْيز 188
اجلوز 77
-ح-
صغِري 8ب ُِ َ َح ُّ
ضَراء 192 احلَبَّةُ اخلَ ْ
الس ْوَداء 121 احلَبَّة َ
َحبَّةٌ َس ْوَدا 8
َحبَّةٌ قِْب ِطيَّة61
احلَبَق 68
احلَْر َشف 87 ،81
ف 74 احلُْر ُ
ِ
ب ُّ
الزَكام 202 َح ِش َ
يشةٌ تُ ْذه ُ
احلُْلبَة 193
احلِْلتِيت 177
اض 138 احلُ َّم ٌ
اض َجبَلِ ُّي ُِ 10 ُُحَّ ٌ
احلِ َّمص48
احلَْن َدقُوقَى 123
احلِْنطَة 179
احلَْنظَل 176 ،93
حوبيثاكوي 52
احلَْوِر النَّبَ ِطي67
العا ََل 3
َح ْي َ
160
-خ-
اخلُبَّا ِزي 39
ي 119 اخلُبَّ َازى البَ ِر ُّ
اخلُبَّا ِزي البُ ْستَ ِان 118
اخلَْربَق 46
اخلَْر َشف 81
اخلَْرطَال 7
اخلَْرَوع 104 ،86
س 63 اخلَ ُّ
َخس ال َك ْلب 81
اش 33 اخلَ ْش َخ ُ
اخلَطْ ِمي 119 ،4
ومي 118 الر ِ
اخلَطْ ِمي ُّ
اخلِالَف 67
اخلَْوخ 150
-د-
َّارش ِ
يشغَان 20 الد ِ
ُّخن 47الد ْ
الد ْرَدار 161 ،122
َ
ِ
الدفْ لَى 167
ال ُّدلْب 156
الدمهشت 37
-ذ-
ال َذ ِر َيرة 71
-ر-
الر َازََينَج 120
َّ
ال ِر ْجلَة 12
الُرَّمان 166
ريوانتوس 112
ريوانيوس 142
161
-ز-
الز ْعُرور 122 َّ
الز ْع َفَران 102 َّ
الزيْتُون 44 َّ
َزيْتُو ُن ال َك ْلبَة 198
ي 198 َزيْتُو ٌن بَ ِر ٌ
-س-
الس ْدر 145 ِ
الس َذاب 153 َّ
الس ْرَمق 204َّ
الس ْرو 108 َ
الس ْعد 109 ُ
الس َف ْر َجل 106
َّ
الس ْلق 171 ِ
سلوس 162
يخة 78 َّ ِ
السل َ
الس َّماق 60ُ
مسسق 168
الس ْم ِسم 173 ِ
مسسيغون 168
السْن بُل 132ُّ
السوس 34 ُّ
الس ْو َسن 101 ،66 َ
-ش-
الش ْاهبَ لُّوط 79
َ
الشبِت 13 ِ
َش َجَرة البَق 122
الزيْت 44
َش َجَرةُ َّ
َش ْح َمةُ األ َْرض 32
الشَّعِري 100
الش ْل َجم 35 َّ
مششار 162
الش َّْوَكَران 110
162
الشُّونِيز 121
الشيَح 18 ِ
شريج 173
ج البَابِلِي 113 ِ
الشيطََر ُ
الشَّْي لَم 54 ،8
-ص-
الصبَّار 58 ،5 َ
الص ْع َت 141 ،139 َّ
ِ
الص ْعتَ ُر اجلَبَلي 141 ،140 ،64
َّ
صاف 67 ،6 الص ْف ََ
الص ْلق 171 ِ
الصنَّار 156 ِ
الصنَ ْوبَر 185 ،152 ،45 َّ
-ض-
الضْي َمَران 57
َ
-ط-
الطُّ ْحلَب 200 ،31
الطَّْرفَاء 129
-ع-
ُعْت َم َاَي 198
الع َدس 196 َ
الع ْر َعر15
َ
الع ْرفَ ُج 148
َ
العلَّْيق`25
ُ
العنَّاب 55
ُ
الع ْو َسج 164
َ
عويصان 46
-غ-
الغَار 50 ،37
الغُبَ ْي َراء 55
163
-ف-
ال ُف ْجل165
ال ُف ْربِيُون 131
رصاد 187 ِ
الف َ
ال ُف ْستُق 154
ال ُفطْر 128 ،32
ال ُفقَّع 128
ال ُفلْ ُفل 149
ال ُفلْيَا 181 ،178
ال ُفوتَْنج 68 ،56
ال ُفول 105
-ق-
القثَّاء 174ِ
قِثَاء احلِ َمار 175
قردماَن 75
ال َق ْرع 92
قرقطيس 93
ط 98 قُ ْس ُ
قسطنون 79
صب 69 ال َق َ
الس َكر 70
صب ُّ قَ َ
ال َقطَف 204
ال َقطْلَب 95
قطيوس 88
القمح 179
ال َقنَا 133
القنَّب 72 ِ
القنَّة 201 ِ
قَ ْنطَ ْاريُون 84
وم 1صْال َقْي ُ
القيقب 190
-ك-
164
ال َكا َكانَج 9
ال َك ََب 73
الكتَّان 117 ِ
َكثِريا 40
ال ُكَّراث 159
كردمانه 75
الك ْرسنَّة 206 ،143 ِ
س 169 ،151 ال َك ْرفَ ُ
س البُ ْستَ ِانُّ 169
ال َك ْرفَ ُ
ومي 151 الر ِ
ال َك ْرفَس ُّ
ال ُك ْرنُب 99
ال ُك ْرنُب البَ ِري 59
كرنياطوس 158
ال َكَرْوََي 76
ال ُك ْزبَُرة 97
ال ُك ْش ََن 143
كالسيَه 85
َ
ال َك ْلخ 133
ال ُك َّمثْ َري 22
ال َك ُّمون 107
ال ُكْن ُدر 116 ،38
ال ُكوس 94
-ل-
اللَّْبالَب 88
احلُُوك 205
لِ َسان احلَ َمل 17
اللِ ْفت 35
اللَّ ْوز 11
لُوفَا 41
-م-
الر 183
ُ
ال ْرَزنُوش 168
َ
الِ ْش ِمش 27 ،16
165
صطَ َكى 191 الَ ْ
ال ْق ُل األ َْزَر ُق 26
ُ
ملوخى 39
ملوكي 39
-ن-
ََن ْرِدين132 ،19
َّخل 200الن ْ
الن َّْر َجس 134
النِ ْس ِرين 137
النَ ْعنَاع 68
الن َّْعنَع 181 ،178
النَ َمص 96
-هـ-
هالبه 4
هاليه 46
اهلِْليَ َون 127 ،21
اهلَْن َد ََبء 170
-و-
وابقوس 142
َوْرٌد َجبَلِ ُّي ُِ 40
وطرسالينُو َن 151َ
-ي-
اليَ ْب ُروج 62
اليَ تُوع 194
166
Liste de planches
167
Dioscoride642
Le Codex de Vienne
642
L'œuvre de Dioscoride, écrite en grec, est connue sous son nom latin : De Materia
Medica et arabe : Fī al-Adwiya al-Mufradah. Le Codex de Vienne, datant de 512 environ, a
fait l’objet de plusieurs ajouts : illustrations qui datent de la période byzantine, ainsi que
plusieurs synonymes, en plusieurs langues, des noms des plantes.
168
Planche 1
Cyclamen
169
Planche 2
Petite Centaurée
170
Planche 3
Absinthe
171
Planche 4
Opopanax.
172
Planche 5
Coqueret
173
Planche 6
Morelle
174
Planche 7
Petit Arum
175
Le Kitābal-Diryāq
(Livre de la Thériaque)
176
Planche 1
Amomum
177
Planche 2
Ail sauvage
178
Planche 3
Acorus Calamus
179
Planche 4
Centaurée
180
Planche 5
Rave
181
Planche 6
Autre espèce de Centaurée
182
Dioscoride
De materia medica
183
Planche 643
Verge à pasteur.
643
BNF, Manuscrits orientaux (Arabe 4947)
184
Planche 644
Vigne cultivée.
644
Manuscrit à Topkapi Sarayi à Istânbûl, n. 2127.
185
Planche 645
Lentille.
645
Manuscrit à Topkapi Sarayi à Istânbûl, n. 2127.
186
Planche 646
Astragale.
646
Manuscrit d’Istanbul Ayasofya, n. 2703.
187
Al-‘Umarī
Masālil al-Absār fī Mamālik
al-Amsār 647
647
Manuscrit à Topkapi Sarayi à Istânbûl, n. 1668, édité par Fuat Sezguin.
188
Chêne. Pommier
189
Térébinthe Baumier
190
Platane Saule
Mélilots Fève
191
Armoise commune Pourpier
192
Roquette Germandrée-polium
Cresson alénois
193
Orpin Mauve
Grande Ciguë
194
Origan Framboisier
Champignon Aurone
195
Plantain
Chou cultivé
Chicorée frisée
196
Table des matières
Avant propos
INTRODUCTION
De la mer de Marmara au golfe Persique Géographie et
itinéraire..........................................................................................................
Le relief.........................................................................................................................
Le cilmat ......................................................................................................................
Plantes sauvages et plantes cultivées......................................................................
Itinéraires.....................................................................................................................
Histoire et Culture de l’Orient arabo-byzantin (VIe-Xe
siècle) ..............................................................................................................
Une Histoire de dynasties.........................................................................................
La littérature profane et les sciences........................................................................
Les noms des plantes dans les écrits agricoles : Le grand travail des
traducteurs
L'agronomie en Orient arabo-byzantin .................................................................
Agronomie et Botanique..........................................................................................
Le grand travail des traducteurs............................................................................
Méthode de travail et Bibliographie.........................................................
Méthode de travail...................................................................................................
Bibliographie.............................................................................................................
INDEX...........................................................................................................
Index des noms grecs..............................................................................................
Index des noms français...........................................................................................
Index des noms scientifique....................................................................................
Index des noms arabes............................................................................................
Carte dans le texte....................................................................................................
Liste des planches............................................................................................
197