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Etude conclusive 

: Le Moyen-Orient : conflits
régionaux et tentatives de paix
Comment le Moyen-Orient est-il devenu une terre de conflits impliquant de
nombreux acteurs à toutes les échelles ?
A/ Des richesses qui attirent les puissances
1. Une richesse culturelle et énergétique
C’est au Moyen-Orient que sont nées les trois grandes religions monothéistes. L’islam y
est aujourd’hui majoritaire, avec 90% de musulmans même si le Moyen-Orient concentre
seulement 25% des musulmans du monde. De nombreux peuples s’y côtoient. Les Arabes
ont connu une forte expansion après la naissance de l’islam au VIIe siècle. Les Turcs et les
Perses ont été à la tête de grands empires. Il existe également des groupes ethniques
minoritaires, tels les Kurdes qui n’ont jamais eu d’entité étatique stable.
Cette diversité culturelle s’accompagne de tensions autour d’une ressource clé : le
pétrole. Les premiers gisements, découverts en Iran et en Irak avant 1914, représentent
déjà un enjeu pour les Britanniques. Le contrôle des concessions pétrolières devient
rapidement stratégique pour tous les Occidentaux et en 1945, le « pacte du Quincy » lie
l’Arabie saoudite et les États-Unis, nouvel acteur dans la région. La sécurité du royaume
saoudien est garantie contre du pétrole livré aux Américains.
 
2. L’essor d’idéologies face aux puissances étrangères
L’effondrement de l’Empire ottoman entraine un réveil des nationalismes et fait émerger
des idéologies nouvelles. Le panarabisme se concrétise après la Seconde Guerre mondiale,
en Égypte avec Nasser, ou en Syrie et en Irak par l’émergence du parti Baas. L’islamisme
s’appuie sur la mouvance des Frères musulmans, créés en 1928, puis sur l’Arabie saoudite
wahhabite. Parallèlement, se développe le sionisme, initié à la fin du XIXe siècle par
Théodor Herzl et concrétisé par une immigration juive en Palestine pendant l’entre-deux-
guerres et la création d’Israël en 1948.
Les conflits du Moyen-Orient s’enracinent dans cette concurrence idéologique à laquelle
s’additionnent les ambitions des grandes puissances pour les ressources. Les promesses non
tenues des Britanniques face aux nationalismes arabes et juifs après 1918 créent une 1 ière
cause de rancœur à l’égard des Occidentaux dans la région. Lors de la guerre froide, les deux
superpuissances s’affrontent au Moyen-Orient par alliés interposés, jouant des divisions
régionales. La crise de Suez en 1956 témoigne de l’importance stratégique de la région pour
les deux Grands et de la perte d’influence des puissances européennes.
 

B/ Du conflit israélo-arabe au conflit israélo-palestinien


1. Les guerres israélo-arabes
Face à la situation inextricable en Palestine, le Royaume-Uni transfère le dossier
palestinien à l’ONU qui vote un plan de partage en 1947 (résolution 181), entraînant la
création d’Israël en 1948. Les Arabes refusent ce plan et déclarent la guerre à Israël. Le 1 ier
conflit est gagné à la surprise générale par l’armée israélienne. 750 000 Palestiniens se
réfugient dans les pays voisins.
Après la 1ière guerre israélo-arabe de 1948-1949, la guerre des Six Jours (1967) est une
nouvelle victoire pour les Israéliens, mais les conséquences de la guerre du Kippour en
1973, également remportée par Israël, sont plus complexes. L’embargo sur les livraisons de
pétrole à Israël et ses alliés est un succès pour son initiateur saoudien, nouvelle puissance
régionale.
Après ce conflit, le nassérisme est définitivement abandonné par le président égyptien
Anouar el- Sadate, qui signe en 1978 les accords de paix de Camp David avec Israël.
2. Le conflit israélo-palestinien
Si l’Égypte a signé la paix, Israël doit continuer à faire face à un nationalisme palestinien
de mieux en mieux organisé. En 1964, la Charte de création de l’OLP, soutenue par Nasser,
est adoptée. Après la guerre des Six Jours, l’OLP multiplie les actions armées (prise d’otages
aux JO de Munich de 1972, détournements d’avions), puis Yasser Arafat se tourne vers la
recherche d’un règlement politique au conflit.
En 1974, l’ONU admet l’OLP comme observateur. En 1988, Arafat proclame la naissance
d’un État palestinien et accepte la résolution 181, reconnaissant de facto l’existence de
l’État israélien. Mais la 1ière intifada amène la création du Hamas, qui refuse l’existence
d’Israël. Pour mettre fin aux violences, les accords d’Oslo en 1993 admettent le principe
d’une « autorité palestinienne », mais subsistent de nombreux obstacles comme le statut de
Jérusalem, le retour des réfugiés palestiniens ou les colonies israéliennes de Cisjordanie.

C/ Des conflits à toutes les échelles


1. L’affirmation des questions religieuses et identitaires
Devant l’échec du nationalisme panarabe laïc, l’affirmation identitaire par la religion se
développe en Palestine comme partout ailleurs dans la région. L’année 1979 et ses suites en
sont des exemples majeurs : Saddam Hussein, soutenu par l’Arabie saoudite sunnite, se
lance dans une longue guerre face à la nouvelle puissance chiite iranienne.
Lorsque l’URSS envahit l’Afghanistan, les moudjahidin (combattants) affluent de tout le
monde musulman pour combattre le communisme athée, au nom du djihad. Les Américains
arment ces combattants, notamment le saoudien Oussama Ben Laden. La guerre dure dix
ans et laisse un pays politiquement éclaté qui devient ensuite la base arrière d’Al-Qaïda
(créé en 1987).
 
2. Le rôle des États-Unis : entre médiation et déstabilisation
Les États-Unis souhaitent initier des médiations dans la région dès Camp David ou Oslo.
Lorsqu’en 1990, l’Irak, asphyxié financièrement par 8 ans de guerre contre l’Iran, envahit le
riche Koweït, le président Bush père réunit une large coalition sous l’égide de l’ONU pour
résoudre la crise.
Mais Al-Qaïda publie en 1998 un appel au djihad ciblant l’Occident et surtout les États-
Unis. Et après plusieurs attentats au Moyen-Orient, il vise le territoire états-unien le
11/09/01. Le président Bush fils réoriente sa politique étrangère vers le Moyen-Orient, foyer
du terrorisme islamiste. Une coalition menée par les Américains envahit l’Afghanistan sous
mandat de l’ONU puis l’Irak en 2003 sans mandat de l’ONU. Cette guerre est ruineuse pour
l’image des États-Unis qui sont accusés d’avoir voulu renverser Saddam Hussein pour
assurer la sécurité de leurs approvisionnements pétroliers.
Dans le monde musulman, le terrorisme n’est pas éradiqué mais renforcé. Les structures
djihadistes contribuent à deux violents conflits asymétriques en Irak puis en Syrie, Daech y
profitant de la déstabilisation issue des Printemps arabes. Ces contestations ont fait
ressortir une ligne de fracture religieuse de la région et redistribué les cartes entre les
principales puissances régionales chiites et sunnites, leurs milices alimentant ces guerres
asymétriques.
Panarabisme : idéologie politique et culturelle visant à défendre l'identité arabe et à unifier les peuples arabes au
Moyen-Orient. C'est un mouvement laïque transcendant les religions, comme Atatürk l'avait imposé avec la
fondation de la République turque.
Islamisme : idéologie souhaitant organiser l'intégralité du système d'un Etat (nation, société, économie et culture)
autour de la religion musulmane.
Sionisme : idéologie politique née à la fin du XIXe siècle, dans un contexte d’exacerbation des nationalismes et de
persécutions antisémites (comme l'affaire Dreyfus en France). Cette idéologie, née des écrits de Théodore Herzl, vise
à regrouper les juifs du monde entier dans un Etat.

Moyen-Orient, Proche-Orient, Chiites, Sunnites, Intifada, OLP, Hamas : à rechercher dans le manuel ou à élaborer
avec les explications données en cours.

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