Corrige PSE Nouveaux Cahiers Tle BP - Ed 2021

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Les nouveaux CAHIERS


PRÉVENTION le re

SANTÉ BAC PRO


ENVIRONNEMENT
Mémos
rédigés, en schéma, audio
NOUVELLE
ÉDITION 2021
Ressources numériques
autres situations, vidéos,
QCM interactifs, tutoriels
un sujet d’entraînement
à l’épreuve du Bac Pro
CORRIGÉ

SYLVIE CROSNIER
MARY CRUÇON
MAGALI GUINEBRETIÈRE

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Dans ce manuel, des ressources
en accès direct pour tous
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Les nouveaux CAHIERS
re le
PRÉVENTION
SANTÉ BAC PRO
ENVIRONNEMENT

2021
SYLVIE CROSNIER
MARY CRUÇON NOUVELLE
MAGALI GUINEBRETIÈRE ÉDITION

CORRIGÉ
Vos ressources numériques
Autre situation
En alternative à la situation
proposée dans le manuel, pour VIDÉO
20 autres situations chaque chapitre une nouvelle
situation, variant les supports : TEXTE
AP HIE
INFOGR
BD

Les textes des mémos rédigés


21 mémos audio disponibles en version MP3,
pour mieux mémoriser

Un QCM interactif par chapitre, LE QCM


21 QCM interactifs pour bien réviser INTERACTIF

Des tutoriels animés pour mieux


3 tutoriels
appréhender la prévention Tutoriel
et s’approprier les méthodes
d’analyse

Plus de 80 liens # vidéo


Des liens internet pour enrichir
vers des vidéos les documents du manuel
et des sites # site internet

LES LIENS FOUCHERCONNECT


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CONCEPTION DE LA MAQUETTE Primo & Primo


COMPOSITION STDI
ILLUSTRATIONS Coredoc, Philippe Gady,Vincent Landrin,Valentine Choquet
CORRECTIONS Delphine Livet

ISBN 978-2-216-16197-3
« Le photocopillage, c’est l’usage abusif et collectif de la Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé
photocopie sans autorisation des auteurs et des éditeurs. que ce soit, des pages publiées dans le présent ouvrage, faite sans autorisation de
Largement répandu dans les établissements d’enseigne- l’éditeur ou du Centre français du Droit de copie (20, rue des Grands-Augustins,
ment, le photocopillage menace l’avenir du livre, car il 75006 Paris), est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une
met en danger son équilibre économique. Il prive les part, les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non des-
auteurs d’une juste rémunération. tinées à une utilisation collective, et, d’autre part, les analyses et courtes citations
En dehors de l’usage privé du copiste, toute reproduction justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle
totale ou partielle de cet ouvrage est interdite. » elles sont incorporées (loi du 1er juillet 1992 - art. 40 et 41 et Code pénal - art. 425).
© Foucher, une marque des Éditions Hatier – Paris 2021
Sommaire
Première bac pro

Thématique A L’individu responsable


de son capital santé

Chapitre 1 Module A6 Les infections sexuellement transmissibles (IST) . . . . . . . . . . . . . . . 5

Chapitre 2 Module A7 Les pratiques alimentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

Chapitre 3 Module A8 Le stress au quotidien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

Thématique B L’individu responsable


dans son environnement

Chapitre 4 Module B3 Le bruit au quotidien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41

Chapitre 5 Module B4 L’eau et le développement durable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .55

Thématique C L’individu acteur de prévention


dans son milieu professionnel

Chapitre 6 Module C3 Les acteurs de prévention. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69

Chapitre 7 Module C4 L’assistance et le secours en milieu professionnel . . . . . . . . . . . . . .79

Chapitre 8 Module C5 L’analyse des risques professionnels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89

Chapitre 9 Module C6 Les risques liés aux agents biologiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101

Chapitre 10 Module C6 Les risques liés aux ambiances lumineuses . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109

Chapitre 11 Module C6 Les risques liés aux ambiances thermiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117

Chapitre 12 Module C6 Le risque mécanique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .125

Chapitre 13 Module C6 Les risques liés aux produits, aux émissions et aux déchets . . .133
Terminale bac pro

Thématique A L’individu responsable


de son capital santé

Chapitre 14 Module A9 La sécurité alimentaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141

Thématique B L’individu responsable


dans son environnement

Chapitre 15 Module B5 Les ressources en énergie et le développement durable . . . . . . .153

Thématique C L’individu acteur de prévention


dans son milieu professionnel

Chapitre 16 Module C7 Le suivi de la santé au travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .165


Chapitre 17 Module C8 La déclaration et la réparation des AT et des MP . . . . . . . . . . . . . . 177
Chapitre 18 Module C9 Les risques psychosociaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .187
Chapitre 19 Module C10 Les risques liés à l’activité physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .199
Chapitre 20 Module C11 L’analyse d’une situation de travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .213
Chapitre 21 Module C12 L’égalité de traitement au travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 225

Révisez le programme de 2de bac pro . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 237


Sujet de bac pro . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 241
Glossaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 253

Compétences à développer dans les évaluations :


C1 Traiter une information*.
C2 Appliquer une démarche d’analyse dans une situation donnée.
C3 Expliquer un phénomène physiologique, un enjeu environnemental, une disposition
réglementaire, en lien avec une mesure de prévention.
C4 Proposer une solution pour résoudre un problème.
C5 Argumenter un choix.
C6 Communiquer à l’écrit et à l’oral avec une syntaxe claire et un vocabulaire adapté*.

* Dans les évaluations, cette compétence est prise en compte dans le niveau de maîtrise des autres compétences.
1

CHAPITRE
Thématique A L’individu responsable Objectif
de son capital santé Avoir un comportement
responsable face
aux risques d’IST.

Les infections sexuellement transmissibles


module
A6
(IST)
Explosion des infections à chlamydia et gonocoque
D’après les résultats de l’enquête LaboIST publiés le 18 juillet 2019
par Santé publique France, le nombre de diagnostics d’infection à
chlamydia et à gonocoque a été multiplié par trois en quatre ans !
La raison principale de cette augmentation : les comportements à
risque. Notamment chez les 15-25 ans qui ont tendance à délais-
ser le préservatif. « Les efforts de prévention faits dans les années
1990 et 2000 sont en train de s’essouffler avec une nouvelle
génération moins inquiète vis-à-vis des IST que ne l’étaient les
générations qui ont grandi à une époque où aucune thérapeu-
tique ne permettait de traiter le VIH » déplore le docteur Maxime
Vallée, urologue au CHU de Poitiers, dans un communiqué de
l’Association française d’urologie.
Source : « IST, l’été de tous les dangers », Rédaction d’Allodocteurs.fr – Site www.allodocteurs.fr, © Pulsations multimedia.

ANALYSER LA SITUATION

1 Formuler le problème posé dans la situation.


L’explosion des infections à chlamydia et gonocoque.

2 Identifier les éléments de la situation en répondant aux questions suivantes.

Quoi ? Quelle est l’origine L’augmentation des comportements à risque.


du problème ?

Qui ? Quelles sont les


personnes concernées ? Les jeunes de 15 à 25 ans notamment.

Où ? Où le problème
se pose-t-il ? En France.

Quand ? Quand le problème


se pose-t-il ? En 2019.

Comment ? De quelle manière - Les efforts de prévention faits dans les années 1990 et 2000
le problème arrive-t-il ? sont en train de s’essouffler.
- La nouvelle génération est moins inquiète vis-à-vis des IST
et délaisse le préservatif.

Pourquoi ? Pourquoi cela pose-t-il Le nombre de diagnostics d’infection à chlamydia


problème ? et gonocoque a été multiplié par 3 en 4 ans.
© Éditions Foucher

Autre situation BD

foucherconnect.fr / 20p001
5
MOBILISER LES CONNAISSANCES

ACTIVITÉ 1 Les données épidémiologiques


des principales IST en France
3 À partir du document A, commenter l’évolution des IST et en déduire celles en recrudescence.
- Les infections à chlamydia et à gonocoque ont été multipliées par 3 entre 2012 et 2016.
- Les infections au VIH sont en légère diminution : moins 428 cas entre 2017 et 2018.
- La syphilis a augmenté de 34 % en 10 ans.
Les trois IST en recrudescence sont les infections à chlamydia, celles à gonocoque et la syphilis.

DOC A Quelques chiffres

• Le nombre d’infections à chlamydia • Le nombre de nouvelles infections au VIH


et à gonocoque
Nombre de cas Nombre de découvertes
8 000
6 629 6 688 6 583
6 155

Infections à gonocoque 6 000


Infections à chlamydia

4 000
267 097

2 000

76 918 49 628

Année de diagnostic
0
15 067
Année 2010 2012 2014 2016 2018
de diagnostic

2012 2016

• L’évolution du nombre de cas de syphilis


Nombre de cas
2 000
1 755 1 749 1 762

1 500
1 405

1 000

597

500
207 401

37
Année de diagnostic
0
© Éditions Foucher

2000 2001 2002 2007 2014 2015 2016 2018


Source des chiffres : www.santepubliquefrance.fr

6 CHAPITRE 1 Les infections sexuellement transmissibles (IST)


Thématique A L’individu responsable
Thématique X Xxxxx
de son capital santé

ACTIVITÉ 2 Les caractéristiques des IST les plus courantes

4 À partir du document B,

4.1 Nommer les familles de micro-organismes responsables des principales IST.


- Les bactéries. - Les virus.

DOC B Les IST les plus courantes


Les IST sont des infections qui se transmettent lors des rapports et contacts sexuels (contacts avec les organes
génitaux, les doigts, l’anus ou la bouche). Certaines peuvent aussi être contractées par d’autres voies, comme la transmission
sanguine, le partage d’une seringue infectée ou de la mère à l’enfant lors de la grossesse et de l’allaitement. La plupart des
personnes ayant une IST peuvent guérir suite à un traitement.

Symptômes
Nom de l’infection et du
Conséquences possibles Traitement
micro-organisme responsable Femme Homme

− En général, aucun − Écoulement purulent à − Risque de stérilité chez Antibiotique


Blennorragie symptôme. l’extrémité de la verge. l’homme et la femme.
ou gonococcie − Brûlures en urinant. − Atteinte du nouveau-né
le gonocoque − Parfois aucun si mère infectée.
symptôme.
IST d’origine bactérienne

− Dans les trois quarts des − Brûlures en urinant. − Risque de stérilité chez Antibiotique
cas, aucun symptôme. l’homme et la femme.
Chlamydiose − Douleurs abdominales. − Atteinte du nouveau-né
le chlamydia − Fièvre, pertes banales. si mère infectée.

− Au début : chancre ou plaie indolore sur le sexe, − Problèmes neurologiques, Antibiotique


Syphilis gonflement des ganglions lymphatiques. cardio-vasculaires…
le tréponème − 2 mois plus tard : éruption de boutons sur tout le − Atteinte du nouveau-né
pâle corps (roséole). si mère infectée.

Condylomes ou − Petites verrues sur les organes génitaux, − Cancer du col de l’utérus. Traitement
papillomavirus parfois invisibles à l’œil nu. − Atteinte du nouveau-né local
le si mère infectée.
papillomavirus

− Souvent aucun symptôme. − À long terme, cirrhose Antiviral


IST d’origine virale

Hépatite B − Jaunisse. (destruction des cellules dans certains


le virus de − Grande fatigue. du foie), cancer du foie. cas (pas de
l’hépatite B − Fièvre. − Atteinte du nouveau-né traitement
si mère infectée. curatif)

− Petits boutons douloureux en forme de bulles sur − Atteinte du nouveau-né Antiviral


Herpès génital les organes génitaux. si mère infectée. (pas de
le virus de traitement
l’herpès curatif)

− Le stade séropositif VIH : absence de signes − Atteinte du nouveau-né Antiviral


Sida (syndrome particuliers. si mère infectée. (pas de
d’immuno- traitement
déficience − Le stade sida : apparition de maladies graves − Infections dites « opportu- curatif)
acquise) suite à l’affaiblissement des défenses immunitaires nistes » (bronchite, pneu-
le virus car le corps ne peut plus faire face aux micro- monie, tuberculose…).
d’immuno- organismes pathogènes présents dans son − Cancer.
déficience environnement. − Mort.
© Éditions Foucher

humaine (VIH) − Atteinte du nouveau-né


si mère infectée.

7
4.2 Indiquer pour la gonococcie :
- le micro-organisme responsable : le gonocoque (bactérie) ;
- la raison pour laquelle cette infection passe souvent inaperçue chez la femme : en général la femme
n’a aucun symptôme.
4.3 Identifier les symptômes et les conséquences possibles des IST en renseignant le tableau.

Symptômes qui doivent alerter et amener Conséquences possibles


à consulter un médecin des IST
- Brûlure en urinant. - Stérilité.
- Écoulement à l’extrémité de la verge, pertes vaginales. - Cancer.
- Boutons, verrues sur les organes génitaux. - Atteinte du nouveau-né si mère infectée.
- Douleurs abdominales.

4.4 Préciser, sous chaque illustration, le mode de contamination des IST.

Voie sexuelle Voie sanguine Voie fœto-maternelle

ACTIVITÉ 3 Les caractéristiques spécifiques du sida


# vidéo
5 À partir du document C et/ou de la vidéo, Le sida : le corps.
foucherconnect.fr/
20p002
5.1 Indiquer la signification du sigle « sida ».

S = Syndrome I = Immuno D = Déficience A = Acquise

Ensemble de symptômes Affaiblissement important du système immunitaire. Contracté par la personne


et de signes. au cours de sa vie.

5.2 Nommer le micro-organisme responsable du sida.


Le virus d’immunodéficience humaine (VIH).

5.3Préciser le nom des cellules attaquées par ce micro-organisme et expliquer les conséquences
de cette attaque.
Le VIH s’attaque aux globules blancs appelés lymphocytes T4, éléments essentiels du système
immunitaire. Lorsque le nombre de globules blancs est trop bas, des infections graves peuvent survenir.

5.4 Expliquer pourquoi une personne séropositive est considérée comme porteur sain.
Une personne séropositive est considérée comme porteur sain car elle est porteuse du virus,
mais ne présente aucun signe de la maladie.

5.5 Préciser à quelle phase du sida la personne a un risque élevé de contaminer un partenaire.
© Éditions Foucher

Le stade de primo-infection, car la charge virale (la quantité de virus détectable dans le sang)
est très importante. De plus, la personne ignore sa maladie.

8 CHAPITRE 1 Les infections sexuellement transmissibles (IST)


Thématique A L’individu responsable
Thématique X Xxxxx
de son capital santé

5.6 Renseigner le tableau.

Personne séropositive au VIH Personne atteinte du sida


- Absence de signe de maladie. - Étape avancée de la maladie :
Différences

apparition de maladies opportunistes.

- Porteurs du VIH.
communs
Points

- Possibilité de transmettre le VIH.

DOC C Le sida
• Le sida (syndrome d’immunodéficience acquise) est une maladie transmissible provoquée par le VIH (virus de l’immunodéfi-
cience humaine). Quand une personne est porteuse du virus du sida, celui-ci est présent dans certains liquides de son corps.

Ces fluides ne transmettent le VIH que s’ils sont


au contact d’une zone qui laisse entrer le virus,
comme une muqueuse ou une peau abîmée.
Sang Sperme/ Sécrétions vaginales/ Lait maternel
liquide séminal liquide rectal ( , )
• On distingue trois phases lors de l’infection par le VIH.

1. La phase de primo-infection
Phase durant laquelle l’organisme
réagit pour la première fois
au contact du VIH. Des symptômes
courants peuvent apparaître,
comme un mal de tête, de la fièvre,
un sentiment de grande fatigue. 3. La phase sida
Dans les jours suivants la contami- Lorsque le taux de lymphocytes T4
nation, la quantité de VIH dans baisse au-dessous d’un certain
le sang est alors très élevée : seuil, l’organisme est de plus
en conséquence, les personnes en plus mal protégé (immuno-
atteintes sont très contagieuses, dépression). Des agents
alors même qu’elles ignorent avoir pathogènes qui, normalement,
contracté le virus. Détruits par 2. La phase asymptomatique (sans symptôme) sont inoffensifs ou contrôlés par
le virus, le nombre de lymphocytes Elle dure une dizaine d’années. le système immunitaire vont
T4 – cellules responsables de Le système immunitaire reste fonctionnel. pouvoir se multiplier et déclencher
la défense immunitaire – diminue. Le nombre de lymphocytes T4 diminue progressivement. des pathologies que l’on appelle
Au bout de six semaines environ, les maladies « opportunistes »
les défenses s’organisent et → Durant ces deux premières phases, la personne est dite car elles « profitent » de la baisse
le système immunitaire commence séropositive. Elle est porteuse du virus, mais ne présente aucun des défenses immunitaires pour
à produire des anticorps anti-VIH. signe de la maladie. On parle de porteur sain. se déclarer.

Nombre de différents éléments figurés (unités relatives)


Phase de primo-infection Phase asymptomatique Phase sida 1
e
v iral
rge
Cha

Antico
rps an
ti-VIH
Séroconversion2
Lymphocytes T4

0 3 6 9 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 Temps
Semaines Années
© Éditions Foucher

Évolution de paramètres du système immunitaire lors de l’infection par le VIH en l’absence de traitement
1. Charge virale : quantité de virus détectable dans le sang.
2. Séroconversion : phase au cours d’une maladie infectieuse où les anticorps apparaissent en quantité suffisante dans le sang pour qu’on puisse les doser.

9
# site internet # vidéo
ACTIVITÉ 4 La prévention Calendrier des vaccinations. Le virus du sida : il faut s’en
des IST foucherconnect.fr/
20p003
protéger avec un préservatif.
foucherconnect.fr/
20p004

6 Renseigner le tableau à partir de la vidéo et du site internet.

Préservatif masculin Préservatif féminin Vaccin

IST concernées Toutes les IST. Toutes les IST. - Hépatite B.


- Papillomavirus.

7 À partir du document D,

7.1 Expliquer pourquoi le dépistage contribue à prévenir la transmission des IST.


Le dépistage contribue à prévenir la transmission des IST car il permet d’avoir un diagnostic précoce
et de bénéficier d’un traitement si besoin. Ainsi il y a une diminution du risque de transmission.
7.2 Indiquer les situations qui justifient un dépistage.
- Avoir des partenaires multiples.
- Envisager d’arrêter le port du préservatif avec un partenaire régulier.
- Avoir pris un risque (rapport sexuel non protégé, préservatif défaillant).
- Envisager une grossesse.

DOC D Le dépistage

• Le dépistage permet de détecter au plus tôt l’infection pour éviter toute


complication et diminuer le risque de transmission. Il doit être effectué à chaque
fois que l’arrêt du préservatif est envisagé avec un nouveau partenaire régulier,
s’il y a eu prise de risque (rapport sexuel non protégé, préservatif défaillant)
ou si une grossesse est envisagée.
• Selon les IST, différents types d’examens peuvent permettre le dépis-
tage et le diagnostic :
- examen clinique des organes génitaux ;
- prélèvement local ou analyse d’urines avec mise en culture ;
- prise de sang.
• Il existe des tests de dépistage rapide du VIH : # vidéo
- le TROD (Test rapide d’orientation diagnostique) permet Dépistage du VIH/sida
avec le TROD.
d’avoir un résultat en 30 minutes maximum. Il est totale-
foucherconnect.fr/
ment fiable trois mois après une prise de risque VIH ; 20p005
- l’autotest de dépistage du VIH, utilisable par toute personne souhaitant
se dépister seule à domicile, permet d’avoir un résultat en 30 minutes maxi-
mum. Il est fiable trois mois après une prise de risque au
VIH. Un résultat positif doit être confirmé par un test de
laboratoire (prise de sang).
# vidéo
Autotest VIH : bien réaliser
son test.
foucherconnect.fr/
20p006
10 CHAPITRE 1 Les infections sexuellement transmissibles (IST)
Thématique A L’individu responsable
Thématique X Xxxxx
de son capital santé

ACTIVITÉ 5 La conduite à tenir suite à une prise de risque


ou à une contamination

8 À partir du document E,

8.1 Indiquer, sous chaque illustration, le comportement à risque face aux IST.

Rapport sexuel mal ou non Partage de matériel d’injection


chap11_Q7_b_VL
Contact entre le sang et une plaie
protégé. et/ou pailles à sniffer. profonde et/ou une muqueuse.

8.2 Indiquer la conduite à tenir après une prise de risque au VIH et aux IST.
Il faut se rendre aux urgences de l’hôpital immédiatement et au plus tard dans les 48 heures,
avec son partenaire si possible.

8.3 Préciser dans quel but appliquer cette conduite dans le cas d’une prise de risque au VIH.
Réduire le risque d’infection par le VIH immédiatement après un risque grâce à la prise de traitement
post-exposition (traitement antirétroviral), éventuellement prescrit par le médecin.

DOC E Que faire en cas de prise de risque face au sida ?


© Éditions Foucher

Source : ENIPSE (Équipe nationale d’intervention en prévention et santé), www.enipse.fr/

11
9 Indiquer la conduite à tenir suite à une contamination avérée.

Prendre le traitement Prévenir ses anciens Se protéger en utilisant Faire une visite
prescrit par le médecin, partenaires pour un préservatif lors de contrôle chez
respecter sa durée et leur conseiller de se faire des rapports sexuels le médecin, une fois
les doses, même si les dépister et traiter le cas jusqu’à la guérison. le traitement terminé.
symptômes ont disparu. échéant.

ACTIVITÉ 6 Les structures d’accompagnement # site internet


Annuaire d’orientation
sur les IST.
foucherconnect.fr/
10 À l’aide du site internet, renseigner le tableau. 20p007

Structure d’accompagnement Missions Adresse la plus proche


- Dépister le VIH, les IST. Pas de corrigé type.
Les Centres gratuits
d’information, de dépistage - Prescrire des moyens de contraception.
et de diagnostic (CeGIDD) - Vacciner (papillomavirus, hépatite B).
- Conseiller, orienter.

- Dépister le VIH, les IST. Pas de corrigé type.


Les Centres de planification ou
d’éducation familiale (CPEF) - Prescrire des moyens de contraception.
- Vacciner (papillomavirus, hépatite B).
- Conseiller, orienter.

- Dépister le VIH, les IST. Pas de corrigé type.


Les centres de PMI (Protection
maternelle et infantile)

Les associations de lutte - Proposer la réalisation gratuite du Test rapide Pas de corrigé type.
contre le sida d’orientation diagnostique (TROD).

PROPOSER DES SOLUTIONS


© Éditions Foucher

11 Réaliser une affiche pour sensibiliser les jeunes de votre établissement aux risques d’IST
et à la nécessité de se protéger.

12 CHAPITRE 1 Les infections sexuellement transmissibles (IST)


Thématique A L’individu responsable
Thématique X Xxxxx
de son capital santé

module
A6 Les infections sexuellement transmissibles (IST)

Les données épidémiologiques des principales IST en France


Certaines IST sont en recrudescence : la chlamydiose et la gonococcie.

Les caractéristiques des IST les plus courantes


Les IST peuvent être d’origine bactérienne (syphilis, gonococcie, chlamydiose…)
ou d’origine virale (papillomavirus, hépatite B, sida…).
Les principaux symptômes sont des démangeaisons, des brûlures en urinant, un
écoulement anormal à l’extrémité du pénis chez l’homme, des pertes vaginales
anormales. Certaines IST n’ont pas de signes visibles.
Les conséquences des IST sont la stérilité et l’apparition de cancers.
Les IST se transmettent essentiellement par voie sexuelle, mais aussi par voie
sanguine et par voie fœto-maternelle (sida, hépatite B).

Les caractéristiques spécifiques du sida


Le syndrome d’immunodéficience acquise est dû au virus d’immunodéficience
humaine (VIH). Il s’attaque aux lymphocytes T4, ce qui affaiblit les défenses
immunitaires de l’organisme et déclenche des maladies opportunistes.
L’individu séropositif au VIH est porteur sain car il peut transmettre le virus, mais
ne présente aucun signe de la maladie.

La prévention des IST


Les préservatifs masculin et féminin protègent contre toutes les IST.
Un vaccin existe pour prévenir le papillomavirus et l’hépatite B.
Le dépistage contribue à prévenir la transmission des IST.

La conduite à tenir suite à une prise de risque


ou à une contamination
Lors d’une prise de risque au VIH, il faut se rendre aux urgences au plus tard dans
les 48 heures pour obtenir un traitement post-exposition.
En cas d’IST avérée, il faut se faire dépister, suivre un traitement précoce et
adapté (antibiotique ou viral) et prévenir son ou ses partenaires. Dans tous les
cas, il faut se protéger lors de relations sexuelles.

Les structures d’accompagnement


Les Centres gratuits d’information de dépistage et de diagnostic (CeGIDD), des
Centres de planification ou d’éducation familiale (CPEF) permettent le dépis-
tage, conseillent, vaccinent et mettent à disposition des préservatifs.
Les centres de Protection maternelle et infantile (PMI) peuvent également pro-
poser des dépistages du VIH et des IST.

Mots-clés
Maladie opportuniste : maladie Lymphocyte T4 : globule blanc
due à des germes qui profitent de la qui a un rôle majeur dans le système
baisse du système immunitaire pour se immunitaire.
développer.
© Éditions Foucher

le mémo audio LE QCM


foucherconnect.fr/
20p008 INTERACTIF
foucherconnect.fr/
20p009
13
En schéma
module
Les infections sexuellement transmissibles (IST)
mémo A6

Chlamydiose Sida
Voie fœto-maternelle
Syphilis Hépatite B
Gonococcie Papillomavirus
Voie sanguine
Bactérienne Virale
Voie sexuelle

Origine Voie de transmission

Les IST

Moyens Conduite Structures


de prévention à tenir d’accompagnement

Préservatif masculin Après une prise de risque CeGIDD (Centre gratuit


et féminin (rapport sexuel non ou mal d’information, de dépistage
→ pour toutes les IST protégé, partage et de diagnostic)
de matériel d’injection,
contact avec du sang)
Vaccination CPEF (Centre de planification
→ pour certaines IST ou d’éducation familiale)
Se rendre aux urgences
Dépistage au plus tard dans les
48 h, si possible avec Associations d’aide
son ou sa partenaire
Traitement PMI (Protection
maternelle et infantile)
Après une IST avérée

Prendre le traitement prescrit et Faire une visite de contrôle


respecter ses doses et sa durée

Prévenir son ou sa partenaire Se protéger en cas de relations sexuelles


© Éditions Foucher

14 CHAPITRE 1 Les infections sexuellement transmissibles (IST)


Évaluemr pétences
Thématique A L’individu responsable de son capital santé

ses co

Source : www.sida-info-service.org, « Quelques chiffres sur le VIH-sida ».

C2 1 Formuler le problème posé dans la situation (infographie). …/1


L’épidémie de sida dans le monde.

C2 2 Identifier les éléments de la situation en renseignant le tableau. …/3

Qui ? Qui est concerné par le problème ? 37,9 millions de personnes.


Où ? Où se situe le problème ? Dans le monde.
Quand ? À quel moment se pose En 2018.
le problème ?
© Éditions Foucher

Pourquoi ? Pourquoi est-ce important 770 000 décès dus aux maladies liées au sida.
de régler le problème ?
1,7 million d’infections nouvelles par le VIH.

15
Évaluermpétences
ses co

C3 3 À partir du document A,
3.1 Présenter les caractéristiques du sida dans le tableau. …/6

Nom du micro-organisme responsable Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH).


Modes de contamination - Voie sexuelle. - Voie fœto-maternelle.
- Voie sanguine.
Deux points communs entre une personne - Les deux personnes sont porteuses du VIH.
séropositive au VIH et une personne atteinte du sida
- Les deux personnes peuvent transmettre le VIH.
Nom des cellules du système immunitaire attaquées Les lymphocytes T4.
par le micro-organisme responsable du sida
Symptômes chez une personne séropositive au VIH Aucun symptôme.
Symptômes chez une personne malade du sida Maladies opportunistes.

DOC A Du VIH au sida


3.2 Cocher les situations qui présentent
un risque de contamination au VIH. …/3 Le virus de l’immunodéficience humaine s’attaque au
système immunitaire (lymphocytes T4) et provoque

✘ Avoir une relation sexuelle.
un affaiblissement du système immunitaire. Le corps

✘ Partager des seringues usagées.
n’est alors plus protégé efficacement et ne parvient plus
❑ Nager dans une piscine.
à se défendre contre des maladies auxquelles il peut
❑ Rendre visite à une personne atteinte du sida.
normalement faire face. L’apparition de ces maladies dites
❑ Serrer la main à une personne atteinte du sida. opportunistes marque le passage de la séropositivité au
❑ Prêter ou échanger des vêtements. stade de la maladie : le sida. Quand une personne est

✘ Allaiter son bébé alors que l’on est séropositive.
porteuse du virus du sida, celui-ci peut être présent dans
❑ Être piqué par un moustique. certains liquides de son corps : sang, lait maternel, sperme,
liquide séminal, sécrétions vaginales et liquide rectal.

C3 4 À partir du document B, expliquer l’intérêt de prendre le traitement anti-VIH. …/3


Le traitement anti-VIH empêche le virus de se multiplier. Il permet également de limiter le risque
de transmission du VIH en cas de rapports sexuels non protégés.

DOC B Pourquoi se soigner ?


La meilleure façon de combattre le virus est de l’empêcher de se multiplier. C’est ce que font les médicaments anti-
VIH. Le traitement anti-VIH a pour objectif de rendre la charge virale indétectable, pour bloquer la multiplication du
VIH et protéger sa santé.
Le risque de transmettre le VIH lors des rapports sexuels est quasiment nul chez les personnes qui prennent
régulièrement leur traitement anti-VIH, qui ont une charge virale indétectable depuis moins de 6 mois et qui n’ont pas
d’infections sexuellement transmissibles (IST).
Source : Les bases pour comprendre le VIH/Sida, CRIPS/AIDES.

C4 5 Expliquer comment prévenir la transmission du sida. …/4


© Éditions Foucher

- En utilisant des préservatifs pour éviter le contact avec le VIH.


- En faisant un dépistage après une prise de risque pour se traiter au plus vite si besoin
et prévenir son ou ses partenaires : cela permettra de rompre la chaîne de contamination.

16 CHAPITRE 1 Les infections sexuellement transmissibles (IST)


2

CHAPITRE
X Xxxxx
Thématique A L’individu responsable Objectif
de son capital santé Faire des choix raisonnés
Xxxx
dans ses pratiques
alimentaires pour se
maintenir en bonne santé.

module
Ax
X 7 Les pratiques alimentaires
Alerte aux Xxxx
faux aliments ?
Patrick adore les plats cuisinés, les barquettes toutes faites,
simples et rapides. Avant l’été, il pesait 103 kg. Un médecin lui
a conseillé d’arrêter net ce que les professionnels appellent les
aliments « ultra-transformés ». Résultat, en deux mois, Patrick
a perdu 13 kg. Et il se sent beaucoup mieux. Que sont au juste
ces aliments « ultra-transformés » ? Des produits créés de
toute pièce par l’industrie agroalimentaire, à base de céréales,
de fruits, de légumes, de viande ou de poisson. Céréales du
petit déjeuner, yaourts aux fruits, soupes de légumes : a priori,
sains et rassurants… sauf que la transformation les prive
d’une partie de leurs qualités nutritionnelles, l’ajout d’additifs
et autres produits de synthèse les dénaturent. Ces aliments
sont soupçonnés d’être responsables de l’augmentation du
nombre de maladies cardiovasculaires et de cas d’obésité.
Comme si notre corps ne les supportait pas…
Source : Élise Lucet, FranceTVInfo, 15/09/2018.

ANALYSER LA SITUATION

1 Identifier le problème posé dans la situation en cochant l’une des propositions suivantes.
❑ L’apparition des différentes maladies cardiovasculaires.

✘ La consommation d’aliments ultra-transformés.

❑ Les conséquences de l’obésité.

2 Identifier les éléments de la situation en répondant aux questions suivantes.

Quoi ? Qu’est-ce qu’un aliment C’est un aliment crée par l’industrie agroalimentaire,
ultra-transformé ? dans lequel des additifs sont ajoutés, ainsi que des produits
de synthèse.
Qui ? Qui fabrique les aliments L’industrie agroalimentaire.
ultra-transformés ?

Pourquoi ? Pourquoi leur


Les aliments ultra-transformés sont soupçonnés d’être
consommation excessive responsables de l’augmentation du nombre de maladies
pose-t-elle problème ?
cardiovasculaires et de cas d’obésité.
© Éditions Foucher

Autre situation VIDÉO

/ 20p010
foucherconnect.fr
19p0XX
17
MOBILISER LES CONNAISSANCES

ACTIVITÉ 1 La digestion des aliments


3 À partir du document A et/ou de la vidéo,
# vidéo
Anatomie de l’appareil digestif.
3.1 Renseigner le tableau. foucherconnect.fr/
20p011

Organes Coupe de l’appareil digestif Rôle des organes dans


les phénomènes mécaniques

Glandes salivaires (1)

Bouche (dents) (2) (2) Broyer les aliments.

Pharynx (3)
(3) Assurer le passage
Œsophage (4)
des aliments broyés
Estomac (5) vers l’œsophage.

Foie (6) (4) Permettre la progression


des aliments vers l’estomac.
Vésicule biliaire (7)

Pancréas (8)
(5) Réduire les aliments
Intestin grêle (9) en bouillie et les imprégner
de suc gastrique.
Gros intestin (10)
(10) Assurer le passage
Appendice (11)
des matières fécales vers
Rectum (12) le rectum.

Anus (13)

3.2 Sur le schéma de l’appareil digestif,


- tracer, à l’aide d’une flèche, le sens de progression des aliments ;
- surligner le nom des organes dans lequel les aliments ne transitent pas.

DOC A L’appareil digestif

Il est composé d’organes qui transforment les aliments en et réduisent les aliments en bouillie (le chyme). L’intestin
petites molécules, les nutriments. Il comprend le tube grêle, replié plusieurs fois sur lui-même à l’intérieur de la
digestif où circulent les aliments en cours de digestion, et cavité abdominale, reçoit la bile sécrétée par le foie et stockée
les glandes digestives qui produisent les sucs digestifs. dans la vésicule biliaire et le suc pancréatique sécrété par
Le tube digestif débute par la bouche qui assure la mastica- le pancréas. Dans l’intestin grêle, des glandes intestinales
tion des aliments grâce aux dents. Trois paires de glandes sécrètent le suc intestinal qui mélangé à la bile et au suc pan-
salivaires sécrètent la salive qui s’y déverse et commence la créatique termine la simplification des glucides, des lipides
transformation des glucides. Le pharynx assure la déglutition et des protides avant leur passage dans le sang à travers les
qui permet le passage des aliments broyés (bol alimentaire) villosités intestinales. Les constituants alimentaires non digé-
dans l’œsophage. Les contractions de la paroi de l’œsophage rés passent dans le gros intestin ou côlon. Cet organe a la
permettent la progression des aliments jusqu’à l’estomac. forme d’un tube bosselé qui débute par un cul-de-sac portant
Dans une couche interne de sa paroi, les glandes gastriques un petit organe l’appendice et se termine par le rectum qui
© Éditions Foucher

sécrètent le suc gastrique destiné à simplifier les protides. assure le stockage des selles. Le tube digestif se termine par un
Les muscles de sa paroi facilitent le brassage et le malaxage, muscle en forme d’anneau, l’anus, qui permet de les évacuer.

18 CHAPITRE 2 Les pratiques alimentaires


Thématique A L’individu responsable
Thématique X Xxxxx
de son capital santé

4 À partir des documents A, B et/ou de la vidéo, # vidéo


La digestion.
4.1 Renseigner le tableau. foucherconnect.fr/
20p012

Constituants Lieux de transformation Sucs digestifs Nutriments issus


alimentaires chimique concernés de la digestion
Glucides Bouche Salive Glucose
Intestin grêle Sucs pancréatique et intestinal

Lipides Intestin grêle Suc pancréatique Acides gras


Suc intestinal, bile Glycérol

Protides Estomac Suc gastrique Acides aminés


Intestin grêle Suc pancréatique
Suc intestinal

Eau, sels minéraux, Eau, éléments minéraux,


vitamines vitamines

Fibres
Elles ne sont ni digérées, ni absorbées. Elles favorisent le transit intestinal.

4.2 Relever l’action des sucs digestifs sur les aliments : ils assurent la décomposition chimique
des macromolécules alimentaires en molécules simples assimilables par l’organisme.

4.3 Définir un nutriment : c’est une substance assimilable par l’organisme.

4.4 Définir l’absorption intestinale : c’est le passage des nutriments de l’intestin grêle vers le sang.

DOC B Les phénomènes chimiques de la digestion des aliments


Les aliments ingérés subissent également des transformations chimiques, sous l’action de sucs digestifs. Dans l’intestin
grêle, le chyle, liquide blanchâtre qui résulte de la digestion, contient tous les nutriments issus de la simplification des consti-
tuants alimentaires.
ACTION CHIMIQUE DES SUCS DIGESTIFS

ORGANES Les constituants alimentaires


Sucs digestifs Éléments SANG
qui agissent Glucides Lipides Protides Eau minéraux Vitamines

Bouche Salive

Estomac Suc gastrique

Eau
ABSORPTION

Bile Éléments
minéraux
Intestin Suc Vitamines
grêle pancréatique
Suc intestinal Glucose
Éléments Vitamines
Eau minéraux Acides aminés
Glycérol, Acides Glycérol
Glucose acides gras aminés Acide gras
© Éditions Foucher

Gros Eau
Déchets (excréments) rejetés par l’anus
intestin

= Simplication des aliments pour les rendre assimilables


19
ACTIVITÉ 2 Les enjeux d’une pratique alimentaire
pour la santé et l’environnement

5 À partir du document C et de vos connaissances,

Surligner, dans chaque situation, les caractéristiques de la pratique alimentaire adoptée


5.1
par le consommateur.
5.2 Nommer la pratique alimentaire adoptée.
5.3 Cocher si la pratique alimentaire est choisie ou subie par le consommateur.

Situation Pratique alimentaire


➊ Zoé ne mange pas de chairs animales car elle considère que cette Végétarien
pratique la protège des problèmes liés au surpoids et aux maladies ✘ Choisie

cardiovasculaires. Mais elle veille à composer son assiette de façon ❑ Subie
raisonnée à chaque repas pour ne pas avoir de carence alimentaire.

➋ Carla consomme des aliments sans gluten car ce dernier lui Aliment sans gluten
provoque des troubles digestifs. Elle élabore ses recettes sans ❑ Choisie
gluten ou achète en grandes surfaces et magasins spécialisés ✘ Subie

des produits étiquetés sans gluten.

➌ Léo exclut toutes les denrées d’origine animale (y compris Végétalien


les produits laitiers, les œufs et le miel). Il estime avoir adopté ✘ Choisie

un mode de vie respectueux de l’environnement, du bien-être ❑ Subie
animal et de sa propre santé.

➍ Annabelle, par respect pour l’environnement, réduit Flexitarien


sa consommation de viande la plupart du temps. ✘ Choisie

❑ Subie

DOC C Les pratiques alimentaires


Quelle que soit la pratique alimentaire, celle-ci doit répondre aux besoins nutritionnels moyens de l’individu (BNM*).
Consommation : Oui Parfois Non

Omnivore Flexitarien
« Je mange de tout. » « Je mange parfois
de la chair animale. »

Végétarien Crudivore
« Je ne mange pas « Je mange mes
de chairs animales. » aliments crus. »

Végétalien Paléo
« Je ne mange pas « Je ne mange pas
ce qui provient de céréales, de produits
d’un animal. » laitiers et industriels. »
© Éditions Foucher

* Quantité moyenne de nutriments nécessaire quotidiennement pour assurer le développement de l’organisme, le renouvellement des tissus,
le maintien d’un bon état de santé physique et psychique.

20 CHAPITRE 2 Les pratiques alimentaires


Thématique A L’individu responsable
Thématique X Xxxxx
de son capital santé

6 À partir du document D, indiquer en quoi la pratique alimentaire du régime végétalien peut devenir
inappropriée si elle n’est pas bien menée.
Cette pratique alimentaire peut s’avérer dangereuse si elle n’est pas bien menée car elle provoque
des carences en nutriments essentiels au bon fonctionnement de l’organisme. Un manque de vitamines
B12 et D, de fer et de calcium peut avoir des implications dans des troubles neurologiques, l’anémie,
la force osseuse.

DOC D La pratique alimentaire du régime végétalien expose à des carences nutritives

Pour des raisons éthiques, environnementales et des préoc- calcium et oméga 3 des végétaliens. « Nous avons constaté
cupations de santé, un nombre croissant de personnes choi- que certaines de ces substances nutritives, qui peuvent avoir
sissent de suivre un régime végétalien. […]. Ce serait le cas de des implications dans des troubles neurologiques, l’anémie,
2 % de la population aux États-Unis et de 4 % en France. Mais la force osseuse et d’autres préoccupations de santé, peuvent
ce mode d’alimentation peut s’avérer dangereux car il pro- être déficientes dans des régimes végétaliens mal menés »
voque des carences en nutriments essentiels au bon fonction- […]. En cause, le choix de produits alimentaires transfor-
nement du corps s’il n’est pas bien mené […]. Les chercheurs més et le manque de fruits, de légumes variés et de graines
ont compilé les études les plus récentes sur le sujet et se entières […].
sont intéressés aux taux de protéines, vitamine B12 et D, fer, Source : AFP, 22/03/2016.

7 À partir du document E,
DOC E Végan, végétarien, omnivore :
Nommer l’aliment d’origine animale qui
7.1 quel est le meilleur régime pour la planète ?
émet :
Ressources nécessaires et pollution émise
• le plus de CO2 : pour la production d’1 kg de nourriture
Surface Émissions Eau2
la viande de bœuf ; (en m2) de CO21 (en litres)
• le moins de CO2 :
le lait.
Bœuf
7.2Préciser l’intérêt pour le 214 46 550
consommateur de prendre connaissance
de l’empreinte carbone des aliments.
Ovin 27 24 457
Cela lui permet de modifier ses pratiques
alimentaires en consommant des aliments
qui ont un impact carbone moindre Porc
sur l’environnement. 12 6 459

8 Nommer l’aliment qui a l’empreinte


eau : Poulet
7 5 313
• la plus importante :
la viande de bœuf ;
• la moins importante : Lait 2 3 86
le soja.

9 À partir des documents C et E,


Soja 3 5 70
nommer la ou les pratiques alimentaires
1. Gaz responsable de l’effet de serre.
qui limitent : 2. Cette quantité d’eau nécessaire pour fabriquer la nourriture est aussi appelée empreinte eau.
• l’impact carbone sur l’environnement.
- végétarien ;
© Éditions Foucher

- végétalien ;
• l’empreinte eau sur l’environnement :
- végétarien.

21
10 À partir du document F,

10.1 Surligner, dans chaque situation, le problème de santé évoqué.

10.2 Indiquer, pour chaque situation, les excès alimentaires pouvant favoriser les problèmes de santé.

Situations Excès alimentaires favorisant


les problèmes de santé

Lily est en surpoids. Elle a décidé de consulter un médecin Sucres simples + acides gras
nutritionniste afin de l’aider à mettre en place
un programme nutritionnel adapté à son rythme de vie. saturés + sel.

Marwa souffre de diabète. Elle contrôle régulièrement Sucres simples + acides gras
sa glycémie. Son ami l’aide à prévoir et préparer
ses repas et se joint à elle pour faire de l’exercice. saturés + sel.

Karl est suivi par son médecin car il souffre d’hypertension


artérielle. Il a fait l’acquisition d’un tensiomètre pour Sel.
vérifier régulièrement sa tension à son domicile. Mais
il sait aussi qu’il devrait modifier son hygiène de vie
pour diminuer le risque d’accidents cardiovasculaires.

DOC F Des maladies liées à l’alimentation


Le développement des maladies liées à l’alimentation

21 millions de Français sont en surpoids ou obèses,


soit près d’un adulte sur deux.

De plus en plus de Français sont touchés par le diabète.


2000 1,6 millions
2009 2,9 millions
2015 3,7 millions

17,6 % des Français déclarent être traités pour l’hypertension artérielle.

Les causes de mortalité en France

Cancers : 1re cause de mortalité Maladies cardiovasculaires :


1/3 des cas seraient évitables par une alimentation plus équilibrée. 2e cause de mortalité

Les liens de causalité en cas de surconsommation


Sucres simples Acides gras saturés Sel Cancers Obésité, surpoids Diabète

Acides gras saturés Sel Maladies cardiovasculaires


© Éditions Foucher

Sel Hypertension

22 CHAPITRE 2 Les pratiques alimentaires


Thématique A L’individu responsable
Thématique X Xxxxx
de son capital santé

ACTIVITÉ 3 Le choix d’un produit alimentaire

11 Entourer, sur l’étiquette n° 1, les ingrédients qui composent le plat cuisiné.

12 À partir de l’étiquette n° 1, identifier :


- la valeur énergétique pour 100 g : 594 kJ ;
- la provenance : France (Mouilleron-Saint-Germain en Vendée).
Étiquette n° 1

13 À partir des étiquettes n° 1 et n° 2 et du Étiquette n° 2


document G, indiquer et justifier la préparation
culinaire ayant la meilleure qualité nutritionnelle.
La préparation culinaire à privilégier correspond
à l’étiquette n° 2 du plat de macaroni sauce
tomate et boulettes au bœuf car le logo
Nutri-Score lui accorde la lettre A qui
correspond à la meilleure qualité nutritionnelle.
La lettre accordée à la préparation du hachis
parmentier de l’étiquette n° 1 correspond
à la lettre C.
© Éditions Foucher

23
DOC G Des indicateurs pour mieux manger

• Le logo Nutri-Score a été conçu par Santé publique 100 grammes de produit, entre les composantes négatives
France, à la demande de la Direction générale de la santé (sucres, sel, acides gras saturés…) et positives (vitamines,
dans le cadre du Programme national de nutrition santé fibres, protéines…) d’un aliment et permet d’attribuer une
(PNNS). C’est un repère graphique. Placé sur la face avant note. Celle-ci est alors transcrite sur une échelle de 5 cou-
de certains emballages alimentaires (les produits transfor- leurs (du vert foncé au rouge), associées à des lettres
més), il classe chaque produit selon un score qui prend en allant de A (« meilleure qualité nutritionnelle ») à E (« moins
compte la teneur en nutriments et aliments à favoriser et bonne qualité nutritionnelle »).
ceux à limiter. Son calcul consiste à faire la différence, pour

+ –

• Des applications mobiles


Certaines applications mobiles permettent de scanner les produits alimentaires et d’obtenir des informations nutritionnelles
sur les produits.
En voici des exemples :
Yuka

14 Surligner, dans le document H, la définition d’un allergène.

15 À partir du document H et de la situation,

Préciser si Alexia peut consommer la soupe


15.1
déshydratée et justifier. Situation
Non, Alexia ne peut pas consommer cette soupe Alexia est allergique
au céleri. Lorsqu’elle
car dans la liste des ingrédients on constate effectue ses achats,
la présence de céleri pour lequel elle est elle consulte
allergique. systématiquement
les étiquettes.
15.2Identifier les autres allergènes
obligatoirement signalés dans la liste Soupe instantanée
des ingrédients de cette soupe. INGRÉDIENTS DE LA SOUPE DÉSHYDRATÉE :
nouilles 39 % (farine de blé, sel), fécule de pomme de
Nouilles, blé, orge, lait. terre, légumes 11 % (carotte, pomme de terre, poivron
rouge, poireau, oignon, cerfeuil), dextrose, sel, sirop de
15.3 Indiquer la particularité qui permet au glucose, arômes (contient : blé, orge, lait), exhausteurs
consommateur de repérer facilement la présence de goût : E621, E627 et E631, champignons (bolets)
d’allergènes dans les produits préemballés. 3,4 %, graisse de poule (antioxydant : E310), extrait de
malt d’orge, épices et aromates (anis, ail, curcuma),
© Éditions Foucher

Les allergènes signalés sur l’étiquette sont mis céleri.


Peut contenir des traces d’œuf et de soja.
en relief (en gras) dans la liste des ingrédients.

24 CHAPITRE 2 Les pratiques alimentaires


Thématique A L’individu responsable
Thématique X Xxxxx
de son capital santé

DOC H Les allergènes

Un allergène est une substance


qui déclenche ou favorise une aller-

LP/INFOGRAPHIE. SOURCES : AFPRAL, MINISTÈRE DE L’ÉCONOMIE, ASSURANCE MALADIE.


gie, une intolérance ou des réac- Les principaux Œufs
Crustacés
Les symptômes Rhinite allergique

tions du système immunitaire de allergènes chez l’adulte Syndrome oral


(démangeaisons
l’organisme à la suite d’un contact, Lupin
Céleri au niveau du
palais, de la gorge,
d’une inhalation ou d’une inges- Mollusques
Moutarde
gonflement
des lèvres)
Dans certains cas d’allergie
tion. […] Une directive a établi une alimentaire accentuée,
des symptômes graves Urticaire
liste d’allergènes reconnus (ara- Poisson
Arachide peuvent apparaître :
CHOC ANAPHYLACTIQUE
chides, céleri, lait de vache, œufs, ŒDÈME DE QUINCKE Crise
d’asthme
blé, soja, noix, poissons et fruits
Soja
de mer, céréales riches en gluten) Graines
de sésame
devant figurer obligatoirement sur
l’étiquetage dans la liste des ingré- Fruits à coque
(amandes, noisettes,
dients des produits préemballés. noix, noix de cajou, de
pécan, pistaches...)
Lait
(dont lactose)
Le règlement européen prévoit la
mise en évidence des ingrédients
Céréales contenant Certains fruits Sulfites
allergènes par une impression qui du gluten (pommes, poires, (conservateurs présents
Manifestations
digestives (douleurs
(blé, seigle, orge, prunes, pêches, abricots, dans certains vins, fruits abdominales
les distingue clairement du reste avoine, épeautre...) fraises, kiwis...) secs, plats déshydratés...) ou diarrhées)

de la liste des ingrédients.


Source : LP/Infographie, 21/11/2019.

16 À partir du document I et de la vidéo, définir un additif alimentaire. # vidéo


Additifs alimentaires :
Un additif alimentaire est une substance chimique ou naturelle ajoutée ce qu’il faut savoir !
foucherconnect.fr/
en faible quantité aux aliments industriels pour en améliorer la saveur, 20p083

l’apparence ou encore la durée de conservation.

17 À partir du site internet, indiquer les risques possibles liés


à la consommation de l’additif alimentaire E310. # site internet
Évaluation des additifs
- Perturbateur endocrinien. - Allergène. alimentaires.
foucherconnect.fr/
20p013

DOC I Les additifs alimentaires


Plus de 300 additifs alimentaires sont
autorisés dans l’Union européenne. Comment lire l’étiquette
Tous font l’objet d’une évaluation de Lorsqu’un produit contient un additif, celui-ci
doit obligatoirement figurer dans la liste des
l’Autorité européenne de sécurité ali- ingrédients sous une des formes suivantes :
mentaire (Efsa).
La catégorie de l’additif
frais Ou la catégorie suivie du
Un additif alimentaire est une bonnom
demson
nts : Ja
suivie
Ingrédieen
code d’identification
on frde
ais
substance qui est ajoutée dans les a u,
illon (elettres ts : JamEbsuivie
grédien(lettre
utoutes
de porc, bo de porc, carottes, Inl’additif illon (ea u,
produits pour leur apporter du goût, ns, os se de de p orc, bounombre)
d’un
rott es,
oigno sel, dextro de porc, ca
de la texture, ou encore une meil- sel, persil), es naturels, oignons, os sel, dextrose de
leure conservation. Ils sont générale- maïs, arôm ur : nitrite sel, persil), es naturels,
conservate ; antioxydant : maïs, arôm ur : E250 ;
ment présents en faible quantité. Il y conservate t : E316.
de sodium de sodium. n
a deux types d’additifs : érythorba
te antioxyda
• les additifs naturels (extraits de
LP/INFOGRAPHIE. SOURCES : ÉTUDE ANSES-OQALI.

substances végétales ou animales


que l’on trouve dans la nature) ;
• les additifs de synthèse (fabriqués
PRINCIPALES CATÉGORIES
E100 Colorants
E330 ACIDE
Ce régulateur CITRIQUE
d’acidité
par synthèse chimique). E200 Conservateurs (contre les bactéries par exemple) été trouvé da a
ns :
23
© Éditions Foucher

E300 Antioxydants (contre le brunissement des fruits) % ét des aliments


udiés
Source : LP/Infographie, 18/02/2019. E400 Agents de texture (pour améliorer l’aspect)

25
18 À partir du document J et des informations sur la composition des pâtes feuilletées,

18.1 Surligner les composants alimentaires :


- communs aux deux pâtes feuilletées, en rose ;
- présents uniquement dans la pâte feuilletée industrielle, en vert.

Composition d’une pâte feuilletée « faite maison » Composition d’une pâte feuilletée industrielle

Pour réaliser une pâte feuilletée maison, il faut Dans une pâte feuilletée industrielle, il y a de
de l’eau, du beurre, de la farine, du sel. la farine, de l’eau, des graisses et huiles végétales
de palme et de colza, du sel, de l’amidon de froment,
le conservateur E202, l’acidifiant E330 et de la levure.

18.2 Formuler un commentaire.


La pâte feuilletée industrielle contient de nombreux additifs.

19 Surligner, dans document J, la définition d’un aliment ultra-transformé.

20 À partir du document J et de la vidéo, indiquer les risques liés # vidéo


Qu’est-ce qu’un aliment
à une consommation régulière d’aliments ultra-transformés. ultra-transformé ?
Risque pour la santé : obésité, hypertension artérielle, voire cancers. foucherconnect.fr/
20p014

DOC J Que sont les aliments ultra-transformés ?


Il existe trois catégories d’aliments sur le marché. contiennent au moins cinq ingrédients, parfois plus de 20.
• Les aliments frais, dans lesquels on n’ajoute rien (l’œuf Certains de ces ingrédients n’existent pas dans notre cuisine,
par exemple). comme les additifs ou les conservateurs.

• Les aliments transformés, dans lesquels on ajoute des Le but est de créer des aliments et boissons à plus ou moins
produits habituellement utilisés en cuisine : du sel, du sucre, longue durée de vie, pas chers, faciles à utiliser, attractifs et
de l’huile (par exemple pain ou sardines en conserve). agréables au goût et qui sont prêts à être consommés ou
chauffés.
• Enfin, les aliments ultra-transformés qui sont obte- L’abus de plats industriels ultra-transformés augmentent les
nus par des procédés industriels. Ce sont des aliments qui risques d’obésité, d’hypertension artérielle, voire de cancers.

PROPOSER DES SOLUTIONS

21 Proposer à Patrick (situation d’introduction de la page 17) deux attitudes pour manger plus sain.
- Vérifier le classement Nutri-Score pour choisir entre plusieurs produits d’un même rayon ou comparer
© Éditions Foucher

un même produit de différentes marques et acheter le produit de meilleure qualité nutritionnelle.


- Limiter la consommation de préparations industrielles et cuisiner « maison ».

26 CHAPITRE 2 Les pratiques alimentaires


Thématique A L’individu responsable
Thématique X Xxxxx
de son capital santé

module
A7
Xx Lespratiques
pratiques
alimentaires
alimentaires
Xxxx
La digestion des aliments
L’appareil digestif assure la transformation des aliments en nutriments.
Xxxxx
Il est composé :
- du tube digestif qui comprend la bouche, le pharynx, l’œsophage, l’estomac,
l’intestin grêle et le gros intestin (côlon) ;
Mots-clés
- des glandes digestives qui sécrètent des sucs digestifs, la salive, les sucs gas-
Xxxx
trique, pancréatique et intestinal. Le foie, quant à lui, produit la bile.
La digestion est assurée par :
- des phénomènes mécaniques qui permettent la réduction des aliments en
petites particules, leur brassage avec les sucs digestifs, ainsi que leur progres-
sion le long du tube digestif ;
- des phénomènes chimiques qui permettent, grâce aux sucs digestifs, la simpli-
fication des glucides en glucose, des protides en acides aminés et des lipides en
acides gras et en glycérol.
L’absorption intestinale est le passage des nutriments de l’intestin grêle vers
le sang.

Les enjeux d’une pratique alimentaire


Certains consommateurs soucieux de leur alimentation ont opté pour de nou-
velles pratiques alimentaires (végan, végétalien, sans gluten…), tout en respec-
tant leurs besoins nutritionnels moyens (BNM).
Ces choix ont été faits :
- soit par nécessité pour préserver leur santé (présence d’allergènes) ;
- soit par choix personnels pour limiter l’impact sur l’environnement des émis-
sions de CO2 (gaz à effet de serre) et de l’empreinte eau ;
- soit pour limiter les excès alimentaires (sel, produits gras, sucre…) à l’origine
de maladies telles que l’obésité, le diabète, les maladies cardiovasculaires ou de
cancers.

Le choix d’un produit alimentaire


Les mentions obligatoires sur une étiquette de produit alimentaire permettent
aux consommateurs de repérer :
- la nature des ingrédients : parmi eux, les allergènes et les additifs présents
notamment dans les produits ultra-transformés ;
- la valeur énergétique du produit ;
- la provenance du produit.
D’autres informations facultatives, tel le logo Nutri-Score, permettent aux
consommateurs de reconnaître la qualité nutritionnelle des aliments.

Mots-clés
Besoin nutritionnel moyen : Nutriment : substance alimentaire
indicateur mesuré et calculé à assimilable par l’organisme.
partir d’un groupe d’individus
pour l’établissement des apports
nutritionnels conseillés.
© Éditions Foucher

le mémo audio LE QCM


foucherconnect.fr/
20p015 INTERACTIF
foucherconnect.fr/
20p016
27
En schéma
module
Lespratiques
pratiques
alimentaires
alimentaires
mémo Xx
A7

La digestion des aliments


Digestion
Action Action
mécanique chimique

Bouche
Mastication Action Aliments
(dents) de la salive consommés

Œsophage
Mouvements

Estomac
Glucose
Mouvements Action du suc Acides aminés
gastrique Aliments digérés Glycérol
et acides gras
Intestin grêle Nutriments Eau
Vitamines
Mouvements Action de la bile, Éléments minéraux
du suc pancréatique, Capillaire
du suc intestinal

Gros intestin Sang enrichi


Élimination des aliments en nutriments
non digérés (excréments)
Passage des nutriments
dans le sang
Aliments Nutriments Excréments à travers la paroi intestinale

mentaire
’un e pratique ali
Les enjeux d

Pour l’environnement Pour la santé

Choix de produits avec une faible Diversification des pratiques


empreinte carbone alimentaires

Choix de produits avec une faible Subies : régime Choisies :


empreinte eau sans sel, régime végétalien,
sans gluten végétarien…

Augmentation de la consommation
de plats ultra-transformés
© Éditions Foucher

Risques accrus d’obésité, diabète,


maladies cardiovasculaires

28 CHAPITRE 2 Les pratiques alimentaires


Évaluemr pétences
Thématique A L’individu responsable de son capital santé

ses co

Les allergies alimentaires sont en très forte augmentation en


France. En cause, la modification des habitudes alimentaires,
et notamment la consommation croissante de plats préparés,
contenant des additifs (colorants, épaississants, exhausteurs
de goût) susceptibles de causer des allergies si aucune men-
tion sur la présence éventuelle d’allergènes n’est portée sur
l’étiquette. Or, les allergies alimentaires peuvent provoquer
des réactions physiologiques violentes de l’organisme.
Source : www.economie.gouv.fr, DGCCRF,
« L’étiquetage des allergènes, un impératif de santé publique ».

C2 1 Formuler le problème posé dans la situation. …/1


La forte augmentation des allergies.

C2 2 Identifier les éléments de la situation en renseignant le tableau. …/3

Quoi ? Quelle est la cause du problème ? Modification des habitudes alimentaires et consommation
croissante de plats préparés contenant des additifs.
Qui ? Qui est concerné par le problème ? Les consommateurs sujets aux allergies.
Où ? Où se pose le problème ? En France.
Quand ? Quand le problème apparaît-il ? Actuellement.
Pourquoi ? Pourquoi est-il important Pour prévenir les risques liés aux allergies d’origine
de régler le problème ?
alimentaire car elles peuvent provoquer des réactions
physiologiques violentes de l’organisme.

C3 3 Sur le schéma Schéma de l’appareil digestif


de l’appareil digestif, …/5
Glandes salivaires 1 5 Œsophage
3.1 Nommer les organes identifiés par
un chiffre. 2 6 Estomac
3.2 Entourer le nom de l’organe dans Bouche
lequel a lieu l’absorption intestinale.

C3 4 Définir l’absorption
intestinale. …/1
C’est le passage des nutriments
Foie 3 7 Intestin grêle
à travers la paroi intestinale vers
les vaisseaux sanguins. Pancréas 4 8 Gros intestin
© Éditions Foucher

29
Évaluermpétences
ses co

C3 5 Nommer les nutriments obtenus à la fin de la digestion pour chaque constituant alimentaire
énergétique en complétant le tableau. …/4
Constituants alimentaires énergétiques Nutriments obtenus à la fin de la digestion
Protides Acides aminés.
Glucides Glucose.
Lipides Acides gras. Glycérol.

C3 6 Décoder les informations 1


identifiées par un numéro sur
l’étiquette du produit alimentaire
en renseignant le tableau. …/1

1 Provenance.
2 Dénomination du produit.
3 Valeur énergétique.
4 Liste des ingrédients.
2
C3 7 À partir de l’étiquette, …/3
7.1 Identifier la lettre du logo Nutri-
Score accordée à ce produit : C.

C3 7.2 Préciser l’intérêt du logo


pour le consommateur.
Ce système d’étiquetage nutritionnel
a été mis en place pour faciliter
le choix d’achat du consommateur,
au regard de la composition
3
nutritionnelle des produits.

C5 7.3 Indiquer si un consommateur


allergique aux œufs peut consommer
ce plat préparé et justifier. 4
Non, il ne peut pas consommer ce plat
car dans la liste des ingrédients est précisée en caractères gras la présence d’œufs
qui font partie des allergènes.

C4 8 Proposer deux attitudes pour éviter le risque d’allergie alimentaire. …/2


- Consulter les étiquettes des produits alimentaires pour identifier les éventuels allergènes.
© Éditions Foucher

- Limiter la consommation de préparations industrielles.


- Cuisiner « maison ».

30 CHAPITRE 2 Les pratiques alimentaires


3

CHAPITRE
Thématique A L’individu responsable Objectif
de son capital santé Prévenir les effets
du stress.

module
A8 Le stress au quotidien
Le stress, mal du siècle : il touche 89 % des Français
Stress
Sur les trois dernières années... Les principales causes du stress
4 Français sur 10 ont vu leur 35 % 36 % 33 %
Années niveau de stress augmenter. Vie professionnelle
Problèmes Vie personnelle
financiers (famille, enfants)
... et encore aujourd’hui
9 Français sur 10 éprouvent
du stress.
2 1 3
La répartition du stress entre hommes et femmes Les principales conséquences du stress
40 % 54 % 26 %
Des répercussions sur Des problèmes Des répercussions
le comportement de sommeil sur la vie de famille
(nervosité, énervement...) et/ou de couple

60 % 38 %
des femmes des hommes 2 1 3
Source des chiffres : sondage réalisé avec OpinionWay en octobre 2017 sur un échantillon de 1 017 personnes
représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

ANALYSER LA SITUATION

1 Formuler le problème posé dans la situation (infographie).


Le stress, mal du siècle.

2 Identifier les éléments de la situation en répondant aux questions suivantes.

Quoi ? Quelles sont les causes Les problèmes financiers, la vie professionnelle,
du problème ? la vie personnelle.
Qui ? Qui sont les personnes
concernées par le problème ? 9 Français sur 10.

Où ?
Où le problème se pose-t-il ? En France.

Quand ? Quand le problème


se pose-t-il ? En 2017.

Pourquoi ? Pourquoi faut-il régler - Problèmes de sommeil.


le problème ? - Répercussions sur le comportement.
- Conséquences sur la vie de famille et/ou de couple.
© Éditions Foucher

Autre situation VIDÉO

foucherconnect.fr / 20p017
31
MOBILISER LES CONNAISSANCES

ACTIVITÉ 1 Les caractéristiques et les facteurs de stress


3 À partir des documents A et B,

3.1 Indiquer le facteur de stress commun à Louis, Paula et Jules.


L’examen du baccalauréat dans quinze jours.
3.2 Préciser le niveau de stress de chacun.
• Louis : très stressé. • Paula : un peu stressée. • Jules : stressé.
3.3 Justifier la raison pour laquelle Louis, Paula et Jules réagissent différemment au stress.
Les réactions face aux événements peuvent varier d’un individu à l’autre, selon les personnalités
de chacun, l’environnement social, le contexte… En effet, lorsque les capacités d’adaptation
sont dépassées, l’individu devient plus vulnérable.

DOC A Des lycéens stressés

Louis, Paula et Jules, lycéens, sont des élèves aux résultats scolaires identiques. Dans quinze jours,
ils passeront les épreuves du bac, ce qui leur génère du stress.
➊ Louis ➋ Paula ➌ Jules

Situation

10 En crise 10 En crise 10 En crise


9 9 9
8 Très stressé 8 Très stressée 8 Très stressé
7 7 7
6 6 6
5 Stressé 5 Stressée 5 Stressé
Niveau de stress 4 4 4
3 Un peu stressé 3 Un peu stressée 3 Un peu stressé
2 2 2
1 1 1
0 Pas stressé 0 Pas stressée 0 Pas stressé

DOC B Les réactions face aux situations stressantes


Le mot stress désigne, de manière générale, toute situation réactions psychologiques et comportementales. Il s’agit d’un
vécue comme dangereuse pour notre équilibre personnel et phénomène normal et essentiel à notre survie.
qui semble difficile à éviter ou à supporter. Le terme stress est Le stress peut néanmoins causer des dommages sur notre
souvent employé à tort sans une réelle analyse de la situation. organisme si nos facultés d’adaptation sont dépassées.
En réalité, le stress est une réponse face aux agressions phy- L’organisme peut subir de réels dysfonctionnements entraî-
siques ou chimiques de notre organisme. Le physiologiste nant, si rien n’est fait, des problèmes de santé ou encore des
anglo-saxon Henry Seyle est le premier à avoir identifié le maladies spécifiques (les maladies psychosomatiques par
stress. Après avoir étudié les réactions de l’organisme, il exemple). La fréquence et l’intensité auxquelles vous êtes
leur a ensuite donné le nom de « syndrome général soumis au stress peuvent vous amener à dépasser vos capa-
d’adaptation ». cités d’adaptation et vous rendre donc plus vulnérable.
© Éditions Foucher

Le stress se manifeste par une adaptation des systèmes


Source : « Comment gérer son stress au quotidien ? », mutuelle.fr
physiologiques de régulation et de défense mais aussi des

32 CHAPITRE 3 Le stress au quotidien


Thématique A L’individu responsable
Thématique X Xxxxx
de son capital santé

4 À partir du document C, indiquer les facteurs qui peuvent être à l’origine du stress de Romain.
Le facteur de stress de Romain est l’attente des résultats médicaux. À cela s’ajoutent la gestion
des enfants, le manque de fluidité de la circulation à l’origine de son retard chez le médecin.

DOC C La situation de Romain


Dernièrement, Romain a passé des examens médicaux. Dans l’attente des
résultats, il doit consulter ce jour son médecin traitant à 9 heures. Avant ce
rendez-vous, il doit gérer ses trois jeunes enfants et les conduire à l’école. Il est
tendu et montre des signes d’impatience à leur égard. Après les avoir déposés
à l’école, il prend la direction du cabinet médical. La circulation est très ralen-
tie à l’entrée de la ville. Lorsqu’il arrive chez son médecin, il a quarante-cinq
minutes de retard et est très stressé.

5 À partir du document D, lister d’autres facteurs de stress dans la vie quotidienne liés
à l’environnement.
Pollution, bruit, climat rigoureux, logement inadéquat…

DOC D Les principaux facteurs de stress dans la vie quotidienne

La vie contemporaine est faite de petits phénomènes qui peuvent sembler insignifiants mais qui sont autant de sources éven-
tuelles de stress pour l’individu : l’intendance (répartition des tâches ménagères…), les petits tracas, l’environnement bruyant,
les conflits répétés familiaux ou professionnels, la longueur du temps de transport.
Plus globalement, les facteurs de stress ont pour origine de nombreux événements (des plus graves aux plus bénins) et
évoluent avec le temps.
Les facteurs de stress peuvent se regrouper en fonction de différents événements de la vie et sont en interaction permanente
les uns avec les autres.

Facteurs professionnels
Perte d’emploi, changement,
Facteurs environnementaux surcharge de travail ou sous charge,
Catastrophes naturelles, attentats, manque de reconnaissance, difficultés
actes de violence, guerre, pollution, relationnelles avec l’employeur,
bruit, climat rigoureux, logement ambiguïté des rôles, retraite…
inadéquat…

Facteurs familiaux
Les facteurs de stress Partage inéquitable
des tâches, difficultés dans
les relations avec la famille,
Facteurs personnels décès, divorce…
Image de soi négative, conflits avec ses valeurs,
amour, amitié, maladie physique ou mentale, soucis
pour l’avenir, perte d’autonomie liée au vieillissement,
peur du vieillissement, solitude, divorce/séparation…
© Éditions Foucher

33
# vidéo
ACTIVITÉ 2 Le mécanisme physiologique du stress Comprendre les mécanismes
du stress.
foucherconnect.fr/
20p018
6 À partir du document E et de la vidéo, renseigner le tableau.

Phases de stress Hormones secrétées But Modifications physiologiques


Adrénaline. Préparer l’organisme Accélération des rythmes
à réagir. respiratoire et cardiaque,
augmentation du débit sanguin
et afflux de sang vers les muscles
Phase d’alarme et le cerveau.
Adrénaline. Maintenir le niveau Douleurs musculaires, spasmes,
Cortisol. d’énergie nécessaire maux de tête, troubles
à l’organisme. du sommeil, brûlures
d’estomac…
Phase de résistance
Adrénaline. Essayer de maintenir Installation d’une grande fatigue
Cortisol. le mécanisme de chronique, voire survenue
réaction au stress en
d’un état dépressif pouvant
secrétant du cortisol en
Phase d’épuisement très grande quantité. mener jusqu’au suicide.

DOC E Le stress : de l’alarme à l’épuisement

Capacité de l’organisme

Facteurs de stress La phase de résistance

Ensemble des réponses


biologiques permettant à l’individu
Durée
de résister dans le temps d’exposition
Cerveau Blocage de la libération
(hypothalamus des hormones stimulant
et hypophyse) les glandes surrénales
La phase d’alarme - Fabrication
d’hormones
sous l’effet du cortisol La phase d’épuisement
pour calmer la réaction
stimulant d’adaptation
Réaction de survie immédiate dans les glandes
surrénales Incapacité de l’individu à faire face
laquelle l’individu mobilise très
rapidement ses ressources Cerveau (hypothalamus et hypophyse)
Muscles - Dérèglement de la production d’hormones à force
Cerveau (hypothalamus - Absorption Masse osseuse
de sollicitations, donc insensibilité au cortisol
et hypophyse) du glucose + - Ralentissement
qui sature le cerveau
- Déclenchement de facilitée de la croissance
la réaction de stress – Vaisseaux
par l‘envoi d’un signal sanguins
nerveux stimulant + - Hypertension
Foie + Glandes artérielle
les glandes surrénales - Poursuite Système
- Augmentation surrénales
Cœur de la production – - Production immunitaire Peau
de la vigilance - Élévation du débit de glucose pour - Diminution des - Dermatoses
+ d’adrénaline
- Eczéma
Poumons cardiaque pour apporter l’énergie et de cortisol défenses immunitaires :
- Accélération de la fournir plus aux muscles maladies infectieuses - Psoriasis
fréquence respiratoire d’oxygène aux et inflammatoires –
+ Système digestif

pour apporter plus + muscles - Ralentissement de la digestion
d’oxygène Cœur –
- Maladies Glandes
+ Glandes cardiovasculaires
Foie surrénales surrénales
- Augmentation - Production - Production
de la production d’adrénaline Système digestif d’adrénaline
© Éditions Foucher

de glucose pour - Troubles digestifs et de cortisol


apporter l’énergie
suffisante

34 CHAPITRE 3 Le stress au quotidien


Thématique A L’individu responsable
Thématique X Xxxxx
de son capital santé

ACTIVITÉ 3 Les effets du stress aigu


et du stress chronique sur la santé
7 À partir des documents F et G,

7.1 Préciser le facteur de stress de Michel.


La relation extra-conjugale de son épouse.
7.2 Nommer le type de stress dont il s’agit et justifier.
Il s’agit du stress chronique. Michel est exposé de façon répétée et continue à la situation
responsable de son stress.
7.3 Indiquer les effets de son stress sur l’organisme.
- Sensation d’une barre au niveau des épaules et du cou.
- Douleur fulgurante au niveau de la poitrine.
7.4 Cocher la phase du stress correspondant à la situation de Michel.
❑ Phase d’alarme. ❑ Phase de résistance. ❑
✘ Phase d’épuisement.

DOC F La situation de Michel


Michel a toujours été émotif. À 70 ans, alors qu’il est marié depuis 35 ans, il découvre la rela-
tion extra-conjugale de son épouse. Il est très affecté. Quelques mois plus tard, ils décident de
divorcer, mais continuent à vivre ensemble. La procédure se prolonge pendant plus de deux
ans. La cohabitation est difficile avec des relations tendues. Michel en souffre beaucoup. Un
jour, la sensation d’une barre le tétanise au niveau des épaules et du cou. La douleur se passe
au bout de dix minutes et il n’en parle à personne. Deux semaines plus tard, il est chez lui
quand une douleur fulgurante lui traverse la poitrine, d’une épaule à l’autre. Il manque d’air,
ouvre la fenêtre et réussit à prévenir sa voisine. Elle appelle immédiatement le Samu qui intervient très vite. […] La situation
de stress […] vécue par Michel a favorisé l’infarctus.
Source : Fédération française de cardiologie.

DOC G Le stress aigu ou chronique


• Le stress aigu est le plus souvent provoqué par un évé- trop dans les réserves
nement inhabituel, spécifique et déstabilisant (examen, énergétiques. Donc les
déménagement, naissance d’un enfant…) ou par une situa- organes ainsi que les sys-
tion particulièrement menaçante (perte d’un emploi, tèmes immunitaire, res-
divorce, conflits…). Il est de courte durée et peut même avoir piratoire, circulatoire et
un effet positif sur l’organisme en décuplant les perfor- cardiaque s’affaiblissent.
mances. Les symptômes liés au stress aigu (troubles diges-
Le stress chronique est
tifs, manque de concentration, agitation, euphorie,
dangereux pour la santé
tristesse…) disparaissent une fois l’événement passé ou la
car il aggrave ou aug-
situation stressante terminée. En survenant de façon occa-
mente le risque de développer certaines pathologies comme
sionnelle dans notre vie quotidienne, ce type de stress aide
les maladies cardiovasculaires (hypertension artérielle,
l’organisme à maintenir et à améliorer l’efficacité du sys-
hypercholestérolémie, infarctus du myocarde…) et respira-
tème de réponse au stress et ses mécanismes.
toires (asthme), le diabète de type 2, les troubles musculo-
• Le stress chronique est la conséquence de l’exposition squelettiques du membre supérieur, les troubles anxieux, la
répétée ou continue à des agents et sources de stress. Il est dépression…
associé à la phase de l’épuisement : l’organisme sécrète
Source : « Reconnaître les différentes formes de stress »,
© Éditions Foucher

constamment les hormones du stress et puise beaucoup Fédération française de cardiologie, www.fedecardio.org.

35
ACTIVITÉ 4 Des actions visant à gérer
le stress au quotidien
8 À partir du document H, DOC H Gérer son stress au quotidien
Indiquer le pourcentage
8.1
de Français qui ne font rien
pour lutter contre le stress.
28 % des Français.

8.2 Nommer l’action mise


en place par la majorité des
Français pour faire face aux
situations stressantes.
Faire du sport.

8.3Indiquer une autre


solution choisie par les
Français les plus stressés
pour gérer leur stress.
Les Français les plus stressés
se tournent vers la médecine.

Source : Fondation Ramsay Santé.

# vidéo
Comment gérer son stress.
9 À partir de vos connaissances et de la vidéo, lister quatre autres actions visant foucherconnect.fr/
20p019
à gérer son stress au quotidien.
- Dormir au moins 7-8 heures par jour.
- Faire des pauses dans la journée toutes les 1 heure 30.
- Le soir, faire une coupure et ne pas enchaîner la vie professionnelle et personnelle.
- Reconnaître la fatigue et se reposer à temps.
- Ne pas attendre que la situation soit ingérable.
- Savoir dire non quand la limite est atteinte.
- Avoir une alimentation équilibrée.

PROPOSER DES SOLUTIONS

10 Citer trois actions individuelles que vous mettez en œuvre pour vous aider à gérer des situations
© Éditions Foucher

stressantes au quotidien.
Réponse personnelle de l’élève. Pas de corrigé.

36 CHAPITRE 3 Le stress au quotidien


Thématique A L’individu responsable
Thématique X Xxxxx
de son capital santé

module
A8 Le stress au quotidien
Les caractéristiques et les facteurs de stress
dans la vie quotidienne
Le stress, également appelé « syndrome général d’adaptation », est une réaction
physiologique naturelle qui permet à l’organisme de mobiliser ses ressources
face aux agressions. Lorsque les capacités d’adaptation sont dépassées, l’indi-
vidu devient plus vulnérable.
Les facteurs de stress sont les suivants :
- facteurs environnementaux : catastrophes naturelles, attentats, pollution…
- facteurs professionnels : perte d’emploi, manque de reconnaissance…
- facteurs familiaux : difficultés dans les relations avec la famille, décès, divorce…
- facteurs personnels : image de soi négative, perte d’autonomie…
Ces facteurs de stress sont en interaction permanente les uns avec les autres.

Le mécanisme physiologique du stress


Face au stress, la réponse de l’organisme se manifeste en trois phases.
• La phase d’alarme : l’organisme est mis en alerte par l’hypothalamus qui
déclenche la sécrétion d’hormones (adrénaline, noradrénaline) entraînant plusieurs
réactions : accélération des rythmes respiratoire et cardiaque, augmentation du
débit sanguin et afflux de sang vers les muscles et le cerveau. Ces ressources per-
mettent une mobilisation intellectuelle et une augmentation de la force musculaire.
• La phase de résistance : si la situation stressante se prolonge, l’organisme tente
de résister le plus longtemps possible. De nouvelles hormones, dont le cortisol,
sont libérées. Des douleurs musculaires, des spasmes, des maux de tête, des
troubles du sommeil, des brûlures d’estomac… se manifestent.
• La phase d’épuisement : lorsque la situation stressante dure trop longtemps
ou s’intensifie, l’organisme finit par ne plus avoir la capacité de faire face. Une
grande fatigue chronique s’installe, voire la survenue d’un état dépressif pouvant
mener jusqu’au suicide.

Les effets du stress aigu et du stress chronique sur la santé


Le stress aigu est de courte durée. Les symptômes sont donc temporaires et dis-
paraissent une fois la situation stressante terminée. Il se manifeste par des cépha-
lées (maux de tête), de l’anxiété, des difficultés de concentration…
Le stress chronique est associé à la phase d’épuisement. À long terme, des
pathologies s’installent : dépression, diabète, hypertension, risque d’infarctus.

Les actions visant à gérer le stress au quotidien


La prévention s’appuie sur un respect des règles de vie : la pratique d’une activité
sportive, un sommeil suffisant, une alimentation équilibrée, des temps de relaxation…

Mots-clés
Hormone : substance libérée dans Hypothalamus : petite région située
le sang par certains organes du corps dans le cerveau qui régule les fonctions
humain et agissant sur d’autres organes vitales.
en modifiant leur fonctionnement.
© Éditions Foucher

le mémo audio LE QCM


foucherconnect.fr/
20p020 INTERACTIF
foucherconnect.fr/
20p021
37
En schéma
module
Le stress au quotidien
mémo A8

Phase Hormones secrétées : Grande fatigue chronique,


d’épuisement adrénaline, cortisol état dépressif…

Douleurs musculaires,
Vulnérabilité Phase de Hormones secrétées :
maux de tête,
de l’individu résistance adrénaline, cortisol
troubles du sommeil…

Accélération des rythmes


Adaptation Phase Hormone secrétée : respiratoire et cardiaque,
de l’individu d’alarme adrénaline augmentation
du débit sanguin…

Caractéristiques Mécanisme physiologique

uotidien
Le stress au q

Facteurs de stress Effets du stress Prévention du stress

Environnementaux Stress aigu : courte durée Faire du sport

Professionnels Dormir suffisamment


Troubles digestifs, agitation…
Familiaux Manger équilibré

Personnels Stress chronique : en permanence Se relaxer

Faire des pauses


Hypertension artérielle,
infarctus… Avoir une aide
psychologique
© Éditions Foucher

38 CHAPITRE 3 Le stress au quotidien


Évaluemr pétences
Thématique A L’individu responsable de son capital santé

ses co

Près de 9 étudiants sur 10 déclarent avoir subi au moins une fois dans l’année une période
de stress et un tiers d’entre eux déclare être stressé en permanence.
L’enquête santé réalisée par Heyme en 2019 fait apparaître trois principales sources de stress.
En premier lieu, les étudiants sont 84 % à déclarer être stressés par les périodes d’examens.
En effet, celles-ci sont des moments importants dans la vie d’un étudiant, leur permettant de
tester leurs connaissances et pouvant provoquer l’angoisse d’échouer.
Les études elles-mêmes représentent la deuxième source de stress pour 78 % des étudiants :
il n’est pas toujours facile de trouver un équilibre et de jongler entre les cours et sa vie per-
sonnelle, voire pour certains, avec un job étudiant.
Enfin, la troisième source de stress est pour 61 % des étudiants leur orientation. Ce n’est pas
nouveau, l’orientation cause bien des tracas. Choisir la bonne filière d’études puis le bon
métier relève parfois du parcours du combattant.
Un tiers des étudiants déclare avoir des problèmes de sommeil liés à ce stress et 70 % affir-
ment s’être déjà sentis submergés par leur quotidien.
Cependant, même si le constat est préoccupant, il n’y a pas de fatalité : gérer son stress, ça
s’apprend !
Source : Enquête santé HEYME, juillet 2019. Étude réalisée auprès d’un échantillon de 841 étudiants de France âgés de 16 à 28 ans.

C2 1 Formuler le problème posé dans la situation. …/1


Le stress chez les étudiants.

C2 2 Identifier les éléments de la situation en renseignant le tableau. …/3

Quoi ? Quelle est l’origine du problème ? - Les périodes d’examens.


- Les études en elles-mêmes.
- L’orientation.
Qui ? Qui est concerné par le problème ? Les étudiants.
Où ? Où se situe le problème ? En France.
Quand ? En quelle année se pose le problème ? 2019.

Pourquoi ? Pourquoi est-ce important de régler 1/3 des étudiants a des problèmes de sommeil liés
le problème ?
au stress.

C3 3 À partir du document A,

3.1 Nommer : … /2,5


• les glandes qui stimulent et déclenchent la production d’hormones par les glandes
surrénales : l’hypothalamus et l’hypophyse ;
• l’hormone libérée par les glandes surrénales à la phase d’alarme : l’adrénaline ;
• l’hormone libérée par les glandes surrénales qui permet à l’organisme de résister le plus long-
© Éditions Foucher

temps possible à la situation de stress : le cortisol.


3.2 Indiquer l’action de cette hormone dans la phase de résistance du stress. …/2
Elle permet de maintenir l’énergie nécessaire aux dépenses occasionnées par la réponse au stress.
39
Évaluermpétences
ses co

3.3 Nommer les trois phases du stress. …/3


- La phase d’alarme. - La phase de résistance. - La phase d’épuisement.
3.4 Citer deux manifestations physiques du stress qui préparent le corps à l’action. …/2
- Accélération du rythme cardiaque.
- Augmentation de la fréquence respiratoire.
3.5 Différencier les effets du stress aigu (bon stress) et du stress chronique. …/2
Le stress aigu est de courte durée et peut même avoir des effets positifs sur l’organisme en
mobilisant les ressources pour s’adapter à la situation, alors que le stress chronique dure dans
le temps et a des effets négatifs car il épuise les ressources de l’organisme.
3.6 Nommer la phase à laquelle appartient chaque type de stress. … /2
• Stress aigu : phase d’alarme.
• Stress chronique : phase d’épuisement.

DOC A Le stress : de l’alarme à l’épuisement

Bon stress Stress chronique


• Réaction d’adaptation du corps. • Réaction de stress répétée
et sans possibilité de récupération.
• Stress maîtrisé devant une
situation donnée et ponctuelle. • L’épreuve dépasse nos capacités
et le stress chronique s’installe.
• Le stress disparaît aussitôt
l’événement contrôlé ou terminé. • L’organisme s’épuise.
Le stress, un processus d’adaptation de l’organisme

1. Le signal d’alarme 2. La résistance


Le cerveau (hypothalamus et hypophyse) Si le stress s’installe dans la durée,
déclenche la réaction de stress le corps entre en résistance
en envoyant un signal nerveux stimulant en sécrétant une autre hormone :
la production d’une hormone par le cortisol.
les glandes surrénales : l’adrénaline.

Augmentation Augmentation
de la fréquence de la température
cardiaque corporelle
Augmentation Augmentation Perte Augmentation du taux
de la tension du niveau d’énergie de sucre dans le sang
artérielle de vigilance

3. L’épuisement
ALERTE ! Incapacité
de l’individu à faire face.
La situation stressante
se prolonge ou s’intensifie.

La machine déraille.

C4 4 Proposer cinq actions visant à gérer le stress des étudiants au quotidien. … /2,5
- Se relaxer. - Dormir suffisamment.
© Éditions Foucher

- Pratiquer une activité physique et sportive. - Consulter un professionnel de santé.


- Avoir une alimentation équilibrée.

40 CHAPITRE 3 Le stress au quotidien


4

CHAPITRE
Thématique B L’individu responsable Objectif
dans son environnement Avoir un comportement
Xxxx
responsable face
aux risques liés au bruit.

module
B3x
X Le bruit au quotidien
Xxxx vélos et autres trottinettes
Ce dimanche 22 septembre, piétons,
ont pu circuler en liberté dans Paris. La ville leur a été réservée dans
le cadre de la 5e journée sans voiture. Seuls les taxis, les véhicules
d’urgence et les trajets des riverains ont été autorisés. Si une telle
initiative permet aux Parisiens de se réapproprier l’espace urbain,
elle contribue aussi à réduire le niveau sonore dans la capitale.
La lutte contre les décibels fait partie des objectifs de la municipa-
lité, qui a mis en place des opérations de contrôle et de verbalisa-
tion pour les deux-roues motorisés. Les contrevenants s’exposent
à une contravention de 90 euros si leur véhicule dépasse le niveau
sonore indiqué sur la carte grise. […] La conseillère de Paris délé-
guée à l’environnement, Aurélie Solans, justifie cette sévérité :
« Le bruit, c’est jusqu’à 11 mois d’espérance de vie en moins à
Paris. Le seuil de l’OMS1, c’est 53 dB. Comme pour la qualité de
l’air, on ne respecte pas ces seuils. »
1. Organisation mondiale de la santé.

Source : Thomas Deszpot, www.lci.fr, « Les seuils limites d’exposition au bruit sont-ils dépassés à Paris ? », 22/09/2019.

ANALYSER LA SITUATION

1 Formuler le problème posé dans la situation.


Le niveau sonore dans la capitale (Paris).

2 Identifier les éléments de la situation en répondant aux questions suivantes.

Quoi ? Quelle est la cause


du problème ? La circulation des véhicules motorisés.

Qui ? Quelles sont les


personnes concernées ? Les Parisiens.

Où ? Où le problème
se pose-t-il ? À Paris.

Quand ? Quand le problème


se pose-t-il ? En 2019.

Pourquoi ? Pourquoi cela pose-t-il Le bruit réduit l’espérance de vie de 11 mois.


problème ? Le seuil limite d’exposition au bruit fixé par l’OMS à 53 dB
n’est pas respecté.

Autre situation VIDÉO

foucherconnect.fr/ 20p022
19p0XX
41
MOBILISER LES CONNAISSANCES

ACTIVITÉ 1 Les caractéristiques physiques du son


# vidéo
3 À partir du document A et de la vidéo, Qu’est-ce qu’un son ?
foucherconnect.fr/
3.1 Préciser la différence entre un son et un bruit. 20p023

Le son est un ensemble de vibrations de l’air qui se propagent sous forme d’ondes sonores.
Lorsque ce son est perçu par l’oreille comme gênant, on parle de bruit.

3.2 Cocher les réponses exactes.


• Le niveau sonore perçu par l’oreille humaine s’exprime en :
❑ hertz (Hz) ❑✘ décibel (A) (dB(A)) ❑ watt/m2
• La fréquence d’un son indique s’il est :
❑ fort ou faible ❑
✘ aigu ou grave

• L’unité de mesure de la fréquence d’un bruit s’exprime en :



✘ hertz (Hz) ❑ décibel (A) (dB(A)) ❑ watt/m2

DOC A Les caractéristiques physiques du bruit

Le son est un ensemble de vibrations de l’air qui se propagent sous forme d’ondes sonores.
Le son devient bruit lorsqu’il est perçu comme gênant.
Il se caractérise par :

Sa fréquence Son intensité

La fréquence correspond au nombre de vibrations par L’intensité dépend de l’amplitude de la vibration : plus
seconde : s’il y en a peu on entend un son grave ; s’il y en elle est importante, plus le son est fort ; plus l’amplitude
a davantage on entend un son aigu. est faible, plus le son est faible.
Elle se mesure en hertz (Hz). Elle se mesure en décibel (dB) à l’aide d’un sonomètre.
Pour prendre en compte la sensibilité de l’oreille humaine
Échelle des fréquences (en hertz) par rapport aux fréquences, le dB (A) est utilisé.
20 Hz 200 Hz 2 000 Hz 20 000 Hz
Son faible
Sons Sons
Amplitude en dB (A)
inaudibles Sons audibles inaudibles

Son fort
Amplitude en dB (A)
Infrasons Sons Sons Sons Ultrasons
graves médium aigus

# audio
Écouter un son aigu
et un son grave.
foucherconnect.fr/
20p024
© Éditions Foucher

42 CHAPITRE 4 Le bruit au quotidien


Thématique B L’individu responsable dans son environnement

ACTIVITÉ 2 Les paramètres de dangerosité du son

4 Après avoir téléchargé l’application du sonomètre via le site internet, # site internet
Qu’est-ce qu’un son ?
mesurer le niveau sonore du lieu où vous vous trouvez, puis le reporter foucherconnect.fr/
sur l’échelle du bruit dans le document B. 20p023

DOC B L’échelle du bruit en décibels (A)


dB(A)
À l’intérieur À l’extérieur
Appareil de mesure positionné à Appareil de mesure positionné à
2 mètres de la source de bruit 10 mètres de la source de bruit
Seuil de la douleur 120

Difficilement
supportable 100 100 100 100
Pénible 90 90 90 90
Seuil de nocivité pour 85 85
une exposition de 8 h 80 80 80 80 80 80 80
Bruyant 75
70 70 70 70 70
Bruits courants 60 65 65 65 65
60
55 55
Assez calme 50
40 40
28
Calme 30

20 20
Très calme
Seuil d'audibilité
Discussion Machine Aboiement Bébé Klaxons Passage Chantier Zones
calme à laver de chien pleurant d’un train calmes
Bruit de fond Discussion TV Soirée Activités Passage Passage Ventilation
appartement animée festives 2 roues d’une voiture
isolé
+ 10 dB(A) C’est l’augmentation du
+ 3 dB(A) C’est l’augmentation du
bruit qui provoque la bruit lorsque l’on double
sensation d’un son la source.
deux fois plus fort.

= 60 dB (A) +
= 63 dB (A)

170 x 130

5 À partir des documents B et C, DOC C La relation entre le niveau sonore et la durée d’exposition
5.1Nommer les deux paramètres Durée limite d’exposition (sans protection) avant dommages
à prendre en compte pour • De 120 à 140 dB(A) : quelques secondes suffisent à provoquer
préserver l’audition. des dégâts irréversibles.
- La durée d’exposition au bruit. • 107 dB(A) : 1 min/jour.
• 101 dB(A) : 4 min/jour.
- Le niveau d’intensité sonore. • 95 dB(A) : 15 min/jour.
• 92 dB(A) : 30 min/jour.
• 89 dB(A) : 1 h/jour.
5.2 Indiquer le seuil de nocivité.
• 86 dB(A) : 2 h/jour.
Le seuil de nocivité est fixé • 83 dB(A) : 4 h/jour.
• 80 dB(A) : 8 h/jour.
© Éditions Foucher

à 80 dB(A) pour 8 heures


d’exposition par jour.

43
ACTIVITÉ 3 Le mécanisme de perception auditive

6 À partir du document D et/ou de la vidéo,


# vidéo
6.1 Tracer, sur le schéma de l’oreille, le trajet du son. Le fonctionnement de l’oreille.
foucherconnect.fr/
20p026
6.2 Indiquer le nom et le rôle des trois parties de l’oreille.
4 Osselets 6 Cochlée
Ils transmettent Elle contient plus de 15 000 cellules
les vibrations auditives qui reçoivent les vibrations
du tympan. et les transmettent sous forme
d’impulsions électriques au nerf auditif.
5 Fenêtre ovale
Elle transmet les vibrations.

3 Tympan
Il vibre sous l’effet
des ondes sonores.

2 Conduit auditif
Il amplifie et dirige les sons
vers le tympan.

1 Pavillon
Il capte les sons.

7 Nerf auditif
8 Trompe d’Eustache Il transmet l’influx nerveux
Elle communique avec la gorge. au cerveau.

Oreille : externe Oreille : moyenne Oreille : interne

Rôle : capter les sons. Rôle : transmettre Rôle : transformer les vibrations en signaux électriques
les vibrations. transmis au cerveau par le nerf auditif.

DOC D Le fonctionnement du système auditif

• Le son est entendu grâce à un mécanisme complexe assuré • L’oreille est composée de trois parties :
par le système auditif. En recevant des ondes sonores
– L’oreille externe : elle correspond à la partie visible de
(ondes mécaniques) et en les transmettant au cerveau pour
l’oreille (le pavillon), mais aussi au conduit auditif et au tym-
les analyser, il nous permet de communiquer avec l’environ-
pan. Elle permet de capter les sons.
nement qui nous entoure.
– L’oreille moyenne : elle est composée de trois osselets
• Le système auditif est fragile et il faut en prendre soin. (marteau, étrier et enclume) qui transmettent les vibrations
Des dégradations sur celui-ci peuvent causer des pertes audi- à l’oreille interne.
tives allant jusqu’à la surdité, conséquence irréversible. – L’oreille interne : elle comprend la cochlée riche en cel-
lules sensorielles ciliées qui transforment les ondes sonores en
influx nerveux. Celui-ci est ensuite transmis par le nerf audi-
tif au cerveau qui décode et interprète les messages reçus.

7 À partir du site internet, tester l’âge de vos oreilles.


© Éditions Foucher

Réponse personnelle. Pas de corrigé. # site internet


Testez l’âge de vos oreilles.
foucherconnect.fr/
20p027

44 CHAPITRE 4 Le bruit au quotidien


Thématique B L’individu responsable dans son environnement

ACTIVITÉ 4 Les conséquences du bruit


sur la santé et la vie sociale
8 À partir du document E,

8.1 Renseigner le tableau.

Situation Effet auditif et justification


Éva, 16 ans Effet auditif : acouphène.
4 jours après un concert, les sifflements
continuaient et l’empêchaient
gravement de se concentrer nuit
et jour. Justification : sifflements.

Romain, 19 ans Effet auditif : hyperacousie.


Après une soirée de concert, ses oreilles
ont failli « se déchirer » en entendant
le métro arriver.
Justification : perception
augmentée du bruit du métro.

Marion, 25 ans Effet auditif : surdité légère.


Après avoir été assise à côté des
enceintes lors d’un concert, elle
n’entendait plus rien, les sons étaient
totalement étouffés. L’ami avec qui Justification : perte auditive
elle était n’avait rien. Elle s’est dit que de 25 décibels.
cela allait passer. Aujourd’hui, elle a
une perte auditive de 25 décibels.

DOC E Des effets auditifs possibles d’une exposition au bruit


L’exposition au bruit peut avoir des effets auditifs. • Les acouphènes sont des bruits que l’on entend dans
une oreille (ou les deux) ou dans sa tête sans qu’ils aient été
• La surdité se traduit par une baisse de l’audition plus
émis par une source extérieure.
ou moins grave. Le niveau global de surdité est calculé sur
l’oreille qui entend le mieux. La surdité est calculée en déci- • L’hyperacousie est la perception de sons à un niveau
bels de perte auditive. Ainsi on définit : plus élevé que la normale qui rend douloureuse l’audition
– la surdité légère : de 20 à 39 décibels de perte auditive. de sons courants.
La personne fait répéter son interlocuteur dès la perte de 30 Source : www.ameli.fr/
décibels, sur les sons aigus ;
– la surdité moyenne : de 40 à 69 décibels de perte audi-
tive. Le niveau de 40 décibels est le premier niveau majeur
de handicap. En effet, la personne ne comprend que si son
interlocuteur élève la voix ;
– la surdité sévère : de 70 à 89 décibels de perte auditive ;
– la surdité profonde : de plus de 90 décibels de perte audi-
© Éditions Foucher

tive. La personne n’entend plus du tout la parole.

45
8.2Surligner, sur la courbe de chaque audiogramme, les fréquences pour lesquelles il y a une perte
auditive, puis indiquer le type de surdité dont il s’agit.
Il s’agit d’une surdité légère car il y a une perte auditive de 32 dB (A) sur l’oreille gauche et de 30 dB (A)
sur l’oreille droite, sur les sons aigus.

DOC F Les audiogrammes de Martin, 20 ans


L’audiogramme est un examen qui permet de mesurer les seuils de perception auditive de chaque oreille (en décibels) à
différentes fréquences audibles (en hertz). Les résultats de cet examen auditif se présentent sous la forme d’un graphique.
• Oreille gauche • Oreille droite
Fréquences testées en hertz Fréquences testées en hertz
500 1 000 2 000 3 000 4 000 6 000 8 000 500 1 000 2 000 3 000 4 000 6 000 8 000
– 10 – 10
0 0
10 10
20 20

Perte auditive en décibels (A)


30 30
Perte auditive en décibels (A)

40 40
50 50
60 60
70 Zone à l’intérieur de laquelle 70
80 l’audition est considérée 80
comme normale.
90 90
100 100

# vidéo
9 À partir des illustrations et de la vidéo, indiquer les causes Qu’est-ce qu’une surdité ?
des deux types de surdité. foucherconnect.fr/
20p028

Les deux types de surdité Les causes de la surdité


Surdité de transmission
Elle est due à une lésion de l’oreille externe ou moyenne.
Le déficit porte sur les sons graves. Elle est réversible. Tympan déchiré.

Osselets fracturés.

Surdité de perception
Elle est due à une lésion de l’oreille interne. Le déficit
porte sur les sons aigus. Elle est irréversible. Cellules auditives
avec cils détruits.

Tumeur du nerf auditif.


© Éditions Foucher

46 CHAPITRE 4 Le bruit au quotidien


Thématique B L’individu responsable dans son environnement

10 Nommer les différents appareils, systèmes et organes concernés par les


effets du bruit. Puis, à partir de la vidéo, identifier les conséquences du bruit # vidéo
sur l’appareil cardiovasculaire. L’impact du bruit sur notre santé.
foucherconnect.fr/
20p029

Organe des sens : les yeux. Système nerveux

• Diminution de la vision nocturne. • Stress.


• Défaut d’appréciation des distances. • Dégradation de la qualité du sommeil.
• Retard dans les perceptions des couleurs. • Baisse de vigilance, difficultés d’apprentissage.

Appareil digestif

• Ulcères.
Appareil cardiovasculaire • Colopathies, gastrites…

• Augmentation de la fréquence cardiaque.

• Augmentation de la tension.

• Risque d’infarctus et d’angine


de poitrine accru.

Système immunitaire

• Diminution des défenses immunitaires.

11 À partir du document G, lister des conséquences du bruit sur la vie sociale.


Le bruit peut entraîner :
- une perte de contrôle des individus ;
- de l’agressivité physique et verbale.

DOC G Un fait divers


Le responsable […] d’une entreprise de couverture et zingue- L’un d’eux […] a reconnu être l’auteur du tir […]. Pendant sa
rie […] a téléphoné au commissariat […] pour signaler que garde à vue, le mis en cause, totalement inconnu de la justice
l’un de ses couvreurs venait d’être la cible d’un tir de carabine jusque-là, a déclaré avoir fait usage de son arme à cause du
à plomb. L’homme évoluait sur le toit d’un immeuble […], bruit occasionné par les travaux. Il devra s’expliquer devant
quand il a reçu un plomb dans la cuisse tiré depuis un appar- la justice […].
tement du troisième étage. Les occupants du logement […]
Source : « Périgueux : excédé par le bruit du chantier, il tire sur
ont été interrogés par la police peu de temps après les faits.
© Éditions Foucher

le couvreur », SudOuest, Émilie Delpeyrat, 26/09/2019.

47
ACTIVITÉ 5 Des mesures pour lutter contre
les nuisances sonores au niveau collectif
12 À partir du document H, préciser le niveau sonore continu équivalent à ne pas dépasser
dans les lieux musicaux.
102 dB(A) sur 15 minutes.

13 Sur le document H, surligner les autres mesures imposées par la réglementation pour limiter
les effets du bruit en discothèque.

DOC H La réglementation applicable aux lieux musicaux

• Depuis 2017, en discothèques, en concerts clos ou ouverts et festivals, la réglementation


limite le niveau sonore continu équivalent à 102 dB(A) sur 15 minutes. Afin de tenir
compte de la fragilité de l’oreille des enfants âgés de six ans et moins, ces niveaux de pres-
sion acoustique ne doivent pas dépasser 94 dB(A) sur 15 minutes.
• Les discothèques sont également tenues :
– d’enregistrer en continu les niveaux sonores auxquels le public est exposé et conserver
ces enregistrements ;
– d’afficher en continu à proximité du système de contrôle de la sonorisation les niveaux
sonores auxquels le public est exposé ;
– d’informer le public sur les risques auditifs ;
– de mettre à la disposition du public à titre gratuit des protections auditives indivi-
duelles adaptées au type de public accueilli dans les lieux ;
– de créer des zones de repos auditif.

14 À partir du document I, indiquer les trois mesures concernant la réglementation en matière de bruit
pour les smartphones.
- La puissance sonore maximale de sortie d’un baladeur musical ne peut excéder 100 dB(A).
- L’utilisateur doit être informé lorsque le niveau sonore dépasse 85 dB(A).
- Un pictogramme et un avertissement imposés doivent être apposés sur l’appareil, sur l’emballage
ou dans la notice d’utilisation.

DOC I La réglementation applicable aux baladeurs MP3, tablettes, smartphones


• Les appareils (tout appareil portable – dont les baladeurs – permettant l’écoute de sons via
un dispositif d’écoute) et les dispositifs d’écoute – tels que casques ou oreillettes – vendus
seuls, doivent satisfaire aux exigences de sécurité posées par le Code de la santé
publique ou le Code des postes et communications électroniques selon qu’il s’agit d’appa-
reils non connectés ou d’appareils radioélectriques (smartphones, casques Bluetooth). […]
• S’agissant des exigences de conception, la puissance sonore Volume maximal
maximale de sortie d’un baladeur musical ne peut ainsi excéder
100 dB(A) et l’utilisateur doit être informé lorsque le niveau sonore
dépasse 85 dB(A).

Afin d’éviter des dommages • La réglementation prévoit également la présence de mentions obliga-
auditifs éventuels, ne pas écou- toires sur les appareils (et non sur les dispositifs d’écoute) : le pictogramme
ter à un niveau sonore élevé et l’avertissement ci-après doivent être apposés sur l’appareil, sur l’embal-
pendant une longue durée. lage ou dans la notice d’utilisation.
© Éditions Foucher

Source : www.economie.gouv.fr/dgccrf/Publications/Vie-pratique/Fiches-pratiques/Baladeur-numerique

48 CHAPITRE 4 Le bruit au quotidien


Thématique B L’individu responsable dans son environnement

15 À partir des vidéos, indiquer, sur l’illustration,


les différents dispositifs contre le bruit # vidéo # vidéo
en agglomération. L’impact des dispositifs Comment lutter contre le bruit
d’échappement non homologués. qui pollue le quotidien ?
foucherconnect.fr/ foucherconnect.fr/
20p030 20p031

➁ Diminution de la vitesse dans


certains endroits (de 80 à 70 km/h).

➀ Revêtements spéciaux.

➂ Barrière et mur anti-bruit.

➃ Création de zones
végétales pour absorber
le bruit.

➄ Pneus spéciaux à faible résistance au roulement.

➅ Pots d’échappement
homologués pour les 2 roues.

16 Dans le document J,

16.1 Surligner la personne responsable de la lutte contre le bruit au niveau de la commune.

16.2Entourer le moyen dont dispose cette personne pour limiter l’utilisation d’appareils susceptibles de
causer une gêne pour le voisinage du fait de leur intensité sonore.

17 À partir du document J, préciser à quoi s’exposent les personnes à l’origine de bruit.


Les personnes qui font du bruit s’exposent à des sanctions.

DOC J La lutte contre les bruits de voisinage


La lutte contre les bruits de voisinage, tant au niveau pré- • prendre des arrêtés municipaux pour compléter la
ventif que répressif, est placée sous la responsabilité du réglementation préfectorale ou renforcer cette dernière par
maire. Ainsi, le maire peut : des dispositions plus contraignantes (exemple : limiter l’uti-
lisation de la tondeuse à certaines heures de la semaine).
• prendre en compte la problématique du bruit au niveau
du plan local d’urbanisme ; • Le Code de la santé publique lui permet de sanctionner
« les bruits portant atteinte à la tranquillité du voisinage ou
• engager des actions d’information et de sensibili-
à la santé de l’Homme à tout moment de la journée ». Au-
sation des citoyens :
delà du rappel à la loi, la verbalisation des infractions aux
– en leur rappelant leurs obligations réglementaires à l’oc-
arrêtés municipaux est possible par une amende forfaitaire
casion de l’édition des journaux locaux, gazettes ou d’une
dont le montant est défini selon les dispositions en vigueur
charte municipale de bon voisinage ;
(68 euros1) ou par l’établissement de procès-verbaux et
– en affichant les mesures préventives dans les locaux com-
poursuites devant les tribunaux compétents.
munaux (salles polyvalentes, piscines, gymnases…) ;
© Éditions Foucher

1. Au 01/11/2019.

49
ACTIVITÉ 6 Des mesures de prévention
et de protection individuelles
18 Renseigner le tableau.

Mesures de prévention individuelles pour l’écoute de la musique amplifiée


Pour les utilisateurs de casques En concerts, en discothèques

Ne pas régler le volume S’éloigner des enceintes.


au maximum.

Faire des pauses.

Diminuer la durée d’écoute.


Porter des bouchons d’oreille.

19 À partir des documents J, K et L, proposer cinq mesures pour limiter les bruits de voisinage.
- Mettre des patins de feutre sous les meubles pour les déplacer.
- Préférer les pantoufles aux chaussures. - Acheter des appareils électroménagers peu bruyants.
- Ne pas crier. - Éduquer son chien pour limiter les aboiements.
- Respecter les horaires pour tondre la pelouse.

DOC K Un comportement civique pour éviter DOC L L’étiquette énergie


les bruits de voisinage
La déclaration des
émissions acoustiques
MON LOGEMENT est obligatoire pour
C’EST MA TRANQUILLITÉ ! les produits pour les-
TENSIONS • FATIGUE • AGRESSIVITÉ... quels le bruit constitue
un critère pertinent.
Une nouvelle étiquette
est en vigueur depuis
le 1er mars 2021.

# site internet
Plus d’infos sur la nouvelle
étiquette énergie.
Source : © herve. foucherconnect.fr/
21p001
...IRRITABILITÉ • BRUITS poudret/Val
Touraine Habitat
• USAGE PAISIBLE DES LIEUX (Titre II Article 1-1 du règlement d’habitation de Val Touraine Habitat)
• BRUITS / TAPAGES (Article R.623-2 du Code Pénal)

PROPOSER DES SOLUTIONS

20 Indiquer :
- deux mesures mises en place au niveau collectif - deux actions individuelles possibles pour limiter
pour limiter le bruit lié aux transports : le bruit émis par un deux-roues motorisé :
© Éditions Foucher

- installation de barrières et murs anti-bruit ; - respecter les limitations de vitesse ;


- création de zones végétales pour absorber - ne pas modifier le pot d’échappement
le bruit ; homologué.

50 CHAPITRE 4 Le bruit au quotidien


Thématique B L’individu responsable dans
Thématique
son environnement
X Xxxxx

module
B3 Le bruit au quotidien
Les caractéristiques physiques du son
Le son est un ensemble de vibrations de l’air qui se propagent sous forme
d’ondes sonores. Il devient bruit lorsqu’il est perçu comme gênant.
Le son se caractérise par sa fréquence dont l’unité de mesure est le hertz (Hz) et son
intensité dont l’unité de mesure est le décibel (dB). Pour prendre en compte la sensi-
bilité de l’oreille humaine par rapport aux fréquences, le décibel A (dB(A)) est utilisé.

Les paramètres de dangerosité du son


Pour préserver son audition, il faut prendre en compte l’intensité sonore
et la durée d’exposition.
On distingue certains seuils caractérisés par leur niveau sonore :
- le seuil de nocivité : 80 dB(A) pour une exposition de 8 heures par jour ;
- le seuil de la douleur : 120 dB(A).

Le mécanisme de perception auditive


L’appareil auditif est constitué de trois parties :
- l’oreille externe qui capte les sons (ondes mécaniques) ;
- l’oreille moyenne qui transmet les vibrations ;
- l’oreille interne qui transforme les vibrations en signaux électriques et transmet
l’influx nerveux au cerveau.

Les conséquences du bruit sur la santé et la vie sociale


Le bruit a des effets auditifs : acouphènes, hyperacousie, baisse de l’acuité audi-
tive allant jusqu’à une surdité de transmission ou une surdité de perception.
Le bruit a également des effets extra-auditifs sur le système nerveux, l’appareil
cardiovasculaire, l’appareil digestif et le système immunitaire.
Au niveau de la vie sociale, il peut générer de l’agressivité.

Des mesures collectives


La réglementation fixe des niveaux de bruit à ne pas dépasser (ex. : 100 dB(A)
à la sortie d’un baladeur musical).
Les maires peuvent prendre des mesures pour éviter les nuisances sonores
et sanctionner.
Pour réduire le bruit lié au transport, certaines mesures sont prises, telles que
la réduction de la vitesse dans certains endroits, la pose de murs anti-bruit.

Des mesures individuelles


Chaque citoyen peut contribuer à lutter contre le bruit en agissant à :
- la source en réduisant les bruit émis et en modifiant son comportement ;
- la transmission en isolant son logement, mettant des feutres sous les chaises… ;
- la réception en portant des bouchons d’oreille.

Mots-clés
Surdité de transmission : lésion de Surdité de perception : lésion de
l’oreille externe ou moyenne réversible. l’oreille interne irréversible.
© Éditions Foucher

le mémo audio LE QCM


foucherconnect.fr/
20p032 INTERACTIF
foucherconnect.fr/
20p033
51
En schéma
module
Le bruit au quotidien
mémo Xx
B3

Niveau sonore
Fort ou faible : intensité
sonore en décibels (A) • Dangerosité : 120 dB(A)

Grave ou aigu : Durée d’exposition


fréquence en hertz
• Nocivité : 80 dB(A) pour 8 h

Caractéristiques physiques du bruit Paramètres de dangerosité du bruit

Le bruit au quotidien

Mécanismes de perception Effets Effets


auditive auditifs extra-auditifs

Oreille externe : Acouphènes Sur l’appareil cardiovasculaire :


capter les sons augmentation de la fréquence
cardiaque et de la tension artérielle
Oreille moyenne : Hyperacousie
transmettre les vibrations Sur le système nerveux : stress,
baisse de la vigilance, dégradation
Surdité de perception
Oreille interne : transformer de la qualité du sommeil
(réversible)
les vibrations en signaux
électriques transmis Sur le système digestif :
au cerveau sous forme ulcères, gastrites
Surdité de transmission
d’influx nerveux (irréversible)
Sur le système immunitaire :
diminution des défenses

tion
La prévention et la protec
n
contre le bruit au quotidie

Mesures individuelles Mesures collectives

À la source Réglementation

• Réduire les bruits émis et avoir • Limitation du niveau sonore continu


un comportement citoyen à 102 dB(A) sur 15 min dans les lieux musicaux
• Limitation à 100 dB(A) de la puissance
À la transmission maximale à la sortie d’un baladeur
• Affichage des émissions de bruit
• Isoler son logement, s’éloigner de certains appareils (lave-linge…)
des enceintes lors des concerts
Prévention
À la réception
• Écran acoustique le long des axes routiers
• Porter des bouchons d’oreille • Limitation de la vitesse de circulation
• Revêtement de chaussée plus silencieux

Sanction
© Éditions Foucher

• Verbalisation en cas de bruit portant atteinte


à la tranquillité du voisinage ou à la santé

52 CHAPITRE 4 Le bruit au quotidien


Évaluemr pétences
Thématique B L’individu responsable dans son environnement

ses co

Les dangers pour les adolescents d’écouter de la musique


trop fort avec leurs iPod et autres baladeurs est confirmée.
Les baladeurs MP3 permettent d’écouter de la musique de bonne qualité
pendant des heures et à des volumes souvent trop élevés. Ces pratiques ont des
conséquences néfastes pour l’audition des adolescents avec l’apparition de plus
en plus précoce de baisses sensibles de l’audition.
On parle d’une « épidémie de troubles auditifs » car un adolescent sur quatre
risque une perte d’audition résultant directement de ses habitudes d’écoute
avec son baladeur.
Les adolescents utiliseraient leur baladeur très régulièrement, 21 % d’entre eux
l’écoutant de 1 à 4 heures, et 8 % s’en servant plus de 4 heures consécutivement.
Dans les dix ans qui viennent, toute une jeune génération souffrira de surdités
partielles survenant plus précocement que celles attendues classiquement en
fonction du vieillissement.

Source : © lefigaro.fr/Santé

C2 1 Formuler le problème posé dans la situation. …/1


Les dangers pour les adolescents d’écouter de la musique trop fort.

C2 2 Identifier les éléments de la situation en renseignant le tableau. …/4

Origine - La durée d’écoute de la musique : utilisation du baladeur très régulièrement,


du problème 21 % d’entre eux l’écoutant de 1 à 4 h, et 8 % s’en servant plus de 4 h consécutivement.
- Le volume élevé.
Public concerné 1 adolescent sur 4.
Conséquences Dans les dix ans, une génération souffrira de surdités partielles survenant plus précocement
que celles attendues en fonction du vieillissement.

C3 3 À partir des documents A et B, indiquer : …/3


- les deux paramètres de dangerosité du son : son intensité, la durée d’exposition ;
- la puissance sonore d’un baladeur autorisée par la réglementation : 100 dB(A) ;
- la durée d’exposition avant dommage pour un jeune écoutant son baladeur au niveau sonore
maximal : moins de 4 min.

DOC A Durée limite d’exposition (sans protection) avant dommages

• De 120 à 140 dB(A) : quelques secondes suffisent à provoquer des dégâts irréversibles.
• 107 dB(A) : 1 min/jour. • 95 dB(A) : 15 min/jour. • 86 dB(A) : 2 h/jour.
© Éditions Foucher

• 101 dB(A) : 4 min/jour. • 92 dB(A) : 30 min/jour. • 83 dB(A) : 4 h/jour. • 80 dB(A) : 8 h/jour.

53
Évaluermpétences
ses co

C3 4 À partir du document C, décrire DOC B La réglementation


le mécanisme de la perception Niveau sonore en dB(A)
auditive. …/4
120 102 dB(A)
L’onde sonore est captée par l’oreille externe Législation
110 sur les discothèques et bars
et fait vibrer le tympan. Les osselets
100
transmettent la vibration à la cochlée qui la 100 dB(A) Sons exceptionnels,
90 Législation sur les baladeurs dommages
transforme en signaux électriques transmis
irréversibles
par le nerf auditif au cerveau qui décode le 80 Danger : sons nocifs
80 dB(A)
message. Législation du travail Limite de nocivité
70
Pas de risque
60

DOC C Le schéma de l’appareil auditif


OREILLE EXTERNE OREILLE MOYENNE OREILLE INTERNE
Capte les sons Transmet les vibrations Transforme les vibrations
en signaux électriques transmis
Osselets au cerveau par le nerf auditif
Pavillon
Cochlée

Conduit auditif

Nerf auditif
Tympan Trompe
d’Eustache

C3 5 À partir du document D, expliquer la raison pour laquelle on préconise aux jeunes


de s’éloigner de la source de bruit. …/4
On préconise aux jeunes de s’éloigner des enceintes car en l’absence de tout obstacle le niveau
sonore décroît de 6 dB(A) à chaque fois que l’on double la distance à la source.

DOC D La décroissance du niveau sonore en fonction de la distance en champ libre


ou en l’absence d’obstacle

2m 4m 8m 16 m
102 dB(A) 96 dB(A) 90 dB(A) 84 dB(A)

C4 6 Proposer deux mesures individuelles de prévention qui permettent d’écouter


de la musique avec un baladeur sans risque auditif. …/4
© Éditions Foucher

- Diminuer le niveau sonore.


- Limiter la durée d’écoute et faire des pauses.

54 CHAPITRE 4 Le bruit au quotidien


5

CHAPITRE
Thématique B L’individu responsable Objectif
dans son environnement Adopter
un comportement
responsable pour
préserver les ressources
en eau.

module
B4 L’eau et le développement durable

Alors, pour préserver l’eau,


nous pouvons tous agir dès maintenant
en faisant des économies !

Source : Agences de l’eau (conception graphique : O Tempora).

ANALYSER LA SITUATION

1 Formuler le problème posé dans la situation (infographie).


L’économie d’eau pour préserver les ressources.

2 Identifier les éléments de la situation en répondant aux questions suivantes.

Quoi ? Quelle est la nature


du problème ? L’eau est de moins en moins disponible.

Qui ? Qui est concerné Tous les utilisateurs d’eau (usage domestique, agriculture,
par le problème ? industrie).
Où ?
Où se situe le problème ? En France.

Quand ? À quel moment prend-on


conscience du problème ? Actuellement.

Comment ? Comment se manifeste Une diminution des débits de rivières et de nappes


le problème ? phréatiques et un assèchement des sols.

Pourquoi ? Pourquoi est-ce important Pour continuer à satisfaire les besoins en eau de l’ensemble
de régler le problème ? de la population.

Autre situation TEXTE

/ 20p034
foucherconnect.fr

55
MOBILISER LES CONNAISSANCES # vidéo
L’eau dans le monde.
ACTIVITÉ 1 La diversité des ressources en eau foucherconnect.fr/
20p035

3 À partir du document A et de la vidéo, DOC A La répartition de l’eau douce sur Terre


Citer le plus grand réservoir d’eau
3.1
97,5 %
de la planète et sa particularité. Eau salée
Les océans et les mers correspondent au plus 77 %
Glaciers
grand réservoir de la planète. L’eau qui les et banquises
compose est salée et n’est pas directement 1%
utilisable par l’homme. Eau de surface
(fleuves, lacs,
2,5 %
Indiquer : rivières)
3.2 Eau douce
22 %
- le pourcentage d’eau douce utilisable Eau
par l’homme : souterraine
2,5 % ;
- la provenance de cette eau douce :
l’eau de la surface (fleuves, lacs, rivières), l’eau souterraine et l’eau des glaciers.

4 À partir du document B,

4.1 Différencier le stress hydrique de la pénurie d’eau.


Le stress hydrique est déclaré si un être humain dispose de moins de 1 700 m³ d’eau par an, alors que
la pénurie d’eau correspond à une quantité d’eau inférieure à 1 000 m³ d’eau par habitant et par an.

4.2 Indiquer à l’échelle mondiale les pays concernés par la pénurie d’eau.
Les pays touchés par la pénurie d’eau sont les pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord
(Algérie, Tunisie, Égypte, Libye, Arabie Saoudite…).

DOC B L’eau injustement répartie dans le monde


Les richesses en eau sont mal réparties sur la surface du globe : certains pays possèdent de grands réservoirs d’eau qui se
renouvellent régulièrement, alors que d’autres ont des difficultés à s’approvisionner et retenir l’eau.
Aujourd’hui, 10 pays se partagent 60 % des réserves d’eau douce mondiale.
Rapport entre les besoins en eau
et les ressources disponibles :
• Au-dessus de 2 500 m3/
pers./an : aucun problème.
→ La France offre environ
Canada Russie 3 000 m3/pers./an.
• Entre 2 500 et 1 700 m3/
France pers./an : vulnérabilité
États-Unis Tunisie hydrique.
Algérie
Lybie Arabie
saoudite • Entre 1 700 et 1 000 m3/
pers./an : stress hydrique.
Brésil • En-dessous de 1 000 m3/
pers./an : pénurie d’eau.
© Éditions Foucher

0 1 000 1 700 5 000 + 15 000


m3/an/habitant (quantité moyenne)

56 CHAPITRE 5 L’eau et le développement durable


Thématique B L’individu responsable dans son environnement

4.3. Justifier pourquoi la France n’est pas en stress hydrique.


La France dispose de plus de 3 000 m3 d’eau par habitant, alors que le stress hydrique se situe
entre 1 700 et 1 000 m3 par habitant.

5 Dans le document C, surligner les raisons pour lesquelles la France est actuellement à l’abri
d’une pénurie d’eau.

6 À partir du document C, indiquer l’évolution des nappes phréatiques dans votre région entre mai,
septembre et janvier.
Réponse personnelle de l’élève. Pas de corrigé type.

DOC C La situation des nappes phréatiques en France en 2020


Les besoins en eau en France sont couverts par ses ressources. Le pays dispose en effet d’une capacité de stockage en eau
élevée, du fait de sa pluviométrie, de ses montagnes, de son réseau hydrographique (fleuves, rivières, lacs) étendu et de ses
importantes nappes phréatiques.
Cependant, on observe une répartition inégale en fonction des régions et des saisons.
• Au 1er avril 2020

• Au 1er août 2020 • Au 1er octobre 2020

# site internet
L’état des nappes d’eau souterraine
de la France mois par mois.
foucherconnect.fr/
20p036
© Éditions Foucher

Source : Brgm (service géologique national), www.brgm.fr

57
ACTIVITÉ 2 Le traitement de l’eau pour sa consommation

7 À partir du document D et/ou de la vidéo, # vidéo


Comment est traitée l’eau
du robinet ?
7.1 Nommer les lieux de prélèvements de l’eau pour la rendre potable. foucherconnect.fr/
20p037
Les nappes phréatiques et les cours d’eau.
7.2 Indiquer l’objectif visé par la dernière étape du traitement de potabilisation de l’eau.
Éliminer les micro-organismes.

DOC D Le cycle urbain de l’eau

1- Captage 2- Traitement 3- Stockage

L’eau est prélevée dans les cours L’eau est acheminée dans une Une fois potable, l’eau est stockée
d’eau ou captée en nappes station de traitement afin de dans un château d’eau. Elle est
souterraines. Puis elle est conduite devenir potable. Elle est filtrée mise sous pression pour pouvoir
dans des canalisations jusqu’à pour éliminer les gros déchets, desservir les habitations.
une usine de potabilisation. puis les plus petits. Enfin, pour
éliminer les résidus les plus fins,
on ajoute un produit qui permet
à ceux-ci de se regrouper et de
tomber au fond des bassins.

Station de traitement

Pompe

Rivière

Pompe

Nappe souterraine

La désinfection de l'eau est la dernière


étape du traitement. Elle élimine tous les
micro-organismes qui pourraient être Nettoyage
dangereux pour notre santé. Cette
désinfection finale est effectuée à l'ozone
ou au chlore. De nombreux contrôles
sanitaires sont faits à ce niveau par
l’Agence régionale de santé (ARS).

Renvoyée dans
Consommation Égouts les eaux de surface

4- Consommation 5- Nettoyage

L’eau est distribuée, puis Les eaux usées sont déversées dans
consommée avant de partir les égouts pour être acheminées
dans le réseau d’eaux usées. vers la station d’épuration où elles
© Éditions Foucher

seront traitées avant d’être rejetées


dans le milieu naturel.

58 CHAPITRE 5 L’eau et le développement durable


Thématique B L’individu responsable dans son environnement

8 À partir du document E, définir une eau potable.


C’est une eau qui répond à de nombreux critères pour être consommée sans aucun risque pour la santé.

9 À partir du site internet, consulter les résultats du contrôle sanitaire


de la qualité de l’eau potable de votre commune, puis indiquer :
# site internet
- la date de prélèvement : réponse personnelle ; Contrôle sanitaire de la qualité
de l’eau potable en ligne,
- les conclusions sanitaires concernant le paramètre de la conformité commune par commune.
biologique : réponse personnelle. foucherconnect.fr/
20p038

DOC E Les critères de qualité de l’eau


• Le Code de la santé publique impose que l’eau demeure potable jusqu’au robinet de l’usager. Les normes qu’il relaie
sont issues de la directive européenne 98/83/CE, dite directive « eau potable ».
• L’eau « propre à la consommation humaine » doit répondre à
environ 70 critères de qualité répartis entre des limites de
qualité et des références de qualité. Un critère donné est rem-
pli lorsque la norme est respectée pour un paramètre (élément
dont on va chercher la présence et la quantité) donné.
• Enfin, la norme, représentée par un chiffre, fixe une limite
supérieure à ne pas dépasser (pour le fer : 200 microgrammes
maximum par litre) ou une limite inférieure à respecter.

Paramètres Exemples de critères pris en compte


Paramètres microbiologiques Absence totale de micro-organismes pathogènes
(bactéries : salmonelles, staphylocoques…).
Paramètres organoleptiques Couleur, odeur, limpidité, saveur.
Paramètres physico-chimiques Température, pH, dureté de l’eau, teneur en sels minéraux.
Exemple : teneur en sulfate maximale ≤ 250 mg/L.
Paramètres des substances indésirables Exemple : teneur en nitrates maximale < 50 mg/L.
Paramètres des substances toxiques Exemple : teneur en arsenic maximale 0,01 mg/L.

10 À partir du document F, renseigner le tableau.

Situations Type de pollution de l’eau Origine de la pollution de l’eau


Pollution microbiologique. Origine fécale.
1

Pollution agricole. Nitrates et pesticides.


2
© Éditions Foucher

Pollution chimique. Tritium rejeté par les centrales


3 nucléaires dans les cours d’eau.

59
DOC F La pollution de l’eau

• Situation 1 – La préfecture de l’Oise a alerté ce samedi • Situation 2 – La persistance des pollutions


sur une « pollution microbiologique » détectée au sein agricoles sur tout le territoire
d’un réseau alimentant en eau quinze petites communes Alors que le problème des pollutions de l’eau d’origine
situées dans le département, ainsi qu’en Seine-Maritime et domestique et industrielle est en passe d’être résolu,
dans la Somme. les pollutions agricoles sont quant à elles toujours aussi
Cette pollution, d’origine fécale, « rend l’eau distribuée répandues. En deux décennies, les nitrates n’ont pas dimi-
impropre à la consommation humaine », annonce la nué dans les nappes phréatiques, quand les pesticides
préfecture dans un communiqué. Elle demande aux usa- dépassent les seuils légaux de potabilité sur la moitié du
gers de ne pas utiliser l’eau de ce réseau, même bouillie, territoire français pour les cours d’eau et sur le tiers pour
« pour tout usage alimentaire ou brossage des dents ». les nappes phréatiques.
Source : « La Rédaction de LCI », www.lci.fr, 5/10/2019. Source : Que Choisir, 28/03/2019.

• Situation 3 – Contamination radioactive de l’eau de la Loire près de Saumur


« Sur une vingtaine de prélèvements effectués en Loire en janvier dernier, en aval des cinq centrales nucléaires, nous avons
décelé une concentration de tritium dans l’eau qui atteignait 310 Bq/L [becquerels par litre] à Saumur », assure le scienti-
fique. En temps normal, les taux de tritium, cet hydrogène radioactif qui vient se fixer sur les molécules d’eau, avoisinent
plus les 20 à 30 Bq/L. « Ce sont les conséquences des rejets des centrales dans les cours d’eau ».
Source : Benoît Robert, Ouest-France, 19/06/2019.

ACTIVITÉ 3 Le traitement des eaux usées


11 À partir du document G et de l’animation,
# animation
La dépollution des eaux usées.
11.1 Définir l’expression « eaux usées ».
foucherconnect.fr/
20p039
Les eaux usées sont des eaux altérées par l’activité humaine.
11.2 Indiquer l’origine des eaux usées rejetées dans l’égout.
- Eaux pluviales et de ruissellement.
- Eaux rejetées par l’industrie.
- Eaux rejetées par les activités domestiques (salle de bains, WC, cuisine).

DOC G Les eaux usées qui arrivent à la station d’épuration


On distingue trois familles d’eaux usées.

Eaux domestiques Eaux industrielles1 Eaux pluviales et de ruissellement


Débris organiques, détergents, Solvants, métaux lourds, Pollutions atmosphériques, résidus
graisses, solvants et germes. micropolluants organiques, traces de déposés sur les toits et les chaussées
radioactivité, hydrocarbures, matières des villes (huile de vidange, résidus de
© Éditions Foucher

organiques, azotées ou phosphorées. pneus, carburants).


1. Certaines de ces eaux usées font l’objet d’un prétraitement de la part des industriels avant d’être rejetées dans les réseaux de collecte.

60 CHAPITRE 5 L’eau et le développement durable


Thématique B L’individu responsable dans son environnement

12 À partir du document H, expliquer l’intérêt d’assainir l’eau avant son rejet dans l’environnement.
- L’eau non dépolluée entraîne la mort de la faune et de la flore par manque d’oxygène.
En effet, l’oxygène est utilisé pour l’autoépuration de l’eau de la rivière.
- La présence de phosphates dans l’eau favorise le phénomène d’eutrophisation (prolifération d’algues
qui nuisent à la faune aquatique).

DOC H Les impacts de la pollution de l’eau sur l’environnement

L’évacuation d’eaux usées urbaines non traitées dans les eaux


superficielles entraîne une pollution visuelle (matières flottantes), une
diminution de la transparence de l’eau et un envasement des lacs et cours
d’eau. Les cours d’eau ont une capacité naturelle d’épuration. Mais cette
capacité a pour effet de consommer l’oxygène de la rivière et n’est pas sans
conséquences sur la faune et la flore aquatiques. Lorsque l’importance du rejet
excède la capacité d’autoépuration de la rivière, la détérioration de l’envi-
ronnement peut être durable. Les zones privées d’oxygène par la pollution
entraînent la mort de la faune et de la flore ou créent des barrières infranchis-
sables, empêchant notamment la migration des poissons.
La présence excessive de phosphates :
• favorise le phénomène d’eutrophisation, c’est-à-dire la prolifération d’algues qui nuit à la faune aquatique ;
• peut rendre la baignade dangereuse ;
• perturbe la production d’eau potable.

ACTIVITÉ 4 La consommation en eau d’un ménage

13 À partir du document I et/ou de la vidéo, # vidéo


Connaissez-vous
Indiquer par ordre décroissant les trois premiers postes les plus
13.1 votre empreinte eau ?
consommateurs en eau. foucherconnect.fr/
20p040

- Bains, douches.
- Sanitaires.
- Entretien du linge (lavage en machine).
13.2 Différencier l’empreinte eau directe et l’empreinte eau indirecte.

Empreinte eau directe Empreinte eau indirecte


Eau utilisée par un individu pour les besoins Eau utilisée pour produire tout ce qui s’achète
domestiques (douche, lessive…). (alimentation, vêtements, objets…).

13.3 En déduire la définition de l’empreinte eau d’un individu.


L’empreinte eau est la quantité d’eau consommée chaque jour en tenant compte de la consommation
directe et indirecte.
13.4 Préciser l’empreinte eau d’un Français.
4 150 litres par jour.
13.5 Indiquer la quantité d’eau nécessaire (empreinte eau) pour produire 1 kg de :
- riz : 3 000 litres ; - viande de bœuf : 15 000 litres ; - tomates : 55 litres.
© Éditions Foucher

13.6 Formuler un commentaire.


Le consommateur, par ses choix alimentaires, peut indirectement limiter la quantité d’eau utilisée.
61
14 À partir du site internet, calculer votre empreinte eau pour connaître
votre consommation d’eau dans la vie de tous les jours. # site internet
Réponse personnelle. Pas de corrigé. Calculez votre empreinte eau.
foucherconnect.fr/
20p041

DOC I L’empreinte eau

Empreinte eau directe L’eau bue par


une personne

Empreinte eau
150 litres d’eau par jour et par personne dans 1 journée

directe
Quantité d’eau utilisée pour la maison : se doucher, 2,5 L L’eau
se laver les mains et les dents, tirer la chasse d’eau, ou pour la
encore alimenter le lave-linge, le lave-vaisselle, faire la
vaisselle, cuisiner, arroser les plantes... maison

Bains, douches
39 %
WC
20 %
L’eau pour
produire
les objets
Arrosage
du jardin
6%

Divers Boisson Cuisine Lave-linge Vaisselle


6% 1% 6% 12 % 10 %

+ Empreinte eau indirecte

Empreinte eau indirecte


Pour produire :

4 000 litres d’eau par jour et par personne 1 kg de salade


L’eau pour
L’eau que nous consommons chaque jour ne se limite 25 L
pas à celle qui coule des robinets. Cette eau invisible produire
et consommée en très grande quantité sert aussi 1 kg de tomates
à produire tout ce qui s’achète : la nourriture, 55 L la nourriture
les vêtements et les objets de notre quotidien.
1 L de lait
1 000 L

1 kg de riz
3 000 L

1 kg de viande
de bœuf
15 000 L

= 4 150 L correspondent à
l’empreinte eau d’un
Français. Elle comptabilise
© Éditions Foucher

toute l’eau consommée


chaque jour.

62 CHAPITRE 5 L’eau et le développement durable


Thématique B L’individu responsable dans son environnement

ACTIVITÉ 5 Des mesures pour préserver l’eau # vidéo


Les économies d’eau
au quotidien.
15 À l’aide de vos connaissances et de la vidéo, proposer des gestes foucherconnect.fr/
20p042
écocitoyens pour économiser l’eau.

Des sources de consommation Des gestes écocitoyens pour économiser l’eau


La salle de bains - Préférer la douche au bain.
- Mettre en place des réducteurs de débit (mitigeurs et aérateurs)
sur les robinets.
- Ne pas laisser l’eau couler inutilement (lors du brossage des dents
par exemple).
- Bien fermer tous les robinets.

Les toilettes - Réparer les chasses d’eau qui coulent.


- Mettre en place des doubles chasses d’eau sur les toilettes.

La cuisine - Bien fermer tous les robinets.


- Acheter des appareils ménagers à basse consommation en eau.
- Bien remplir le lave-vaisselle à chaque utilisation.

Le jardin - Recueillir l’eau de pluie pour l’arrosage du jardin.


- Arroser le matin et le soir pour éviter les pertes par évaporation.
- Biner la terre plutôt qu’arroser.

L’entretien de la voiture - Laver sa voiture en station demande une quantité d’eau moins
importante et la plupart des stations sont dotées des équipements
nécessaires pour recueillir, traiter, voire recycler les eaux usées.
© Éditions Foucher

63
16 Entourer, dans le document J, les mesures collectives mises en place pour réduire la pollution
de l’eau.

DOC J Des mesures collectives pour préserver la qualité de l’eau


Les six agences de l’eau françaises sont des établissements publics du ministère chargé du développement durable. Elles ont
pour mission de réduire les pollutions de toutes origines et de protéger les ressources en eau et les milieux aquatiques.

1 Recyclage de l’eau 4 Entretien et réfection


dans les industries. 2 Mise en place par des réseaux de distribution d’eau
les industries d’une pour éviter les fuites.
technologie moins
gourmande en eau.

3 Mise en place de taxes


fondées sur le principe
« pollueur-payeur ».

5 Restauration des rivières 7 Protection des captages d’eau


et des zones humides. potable.
6 Depuis 2017, interdiction
d’utiliser des désherbants
chimiques (glyphosate) sur
la voie publique, dans les
parcs et forêts.

8 Mises aux normes des stations d’épuration. 9 Réduction des pollutions agricoles.

PROPOSER DES SOLUTIONS

17 Proposer trois gestes écocitoyens pour économiser l’eau.

Pour la maison Pour les extérieurs


- Prendre une douche plutôt qu’un bain. - Recueillir l’eau de pluie pour l’arrosage du jardin.
- Réparer les fuites d’eau. - Utiliser les stations de lavage.
© Éditions Foucher

- Faire fonctionner le lave-vaisselle uniquement - Pailler les plantes pour éviter l’évaporation.
lorsqu’il est plein. - Privilégier l’arrosage du jardin le soir pour limiter
- Acheter un lave-linge à basse consommation d’eau. l’évaporation.

64 CHAPITRE 5 L’eau et le développement durable


Thématique B L’individu responsable dans
Thématique
son environnement
X Xxxxx

module
B4 L’eau et le développement durable
La diversité des ressources en eau
Sur la planète, l’eau correspond à 97,5 % d’eau salée et 2,5 % d’eau douce.
L’eau est inégalement répartie : 10 pays détiennent 60 % des ressources natu-
relles renouvelables d’eau douce dans le monde (Canada, Brésil), alors que
d’autres (Pakistan, Tunisie…) vivent en état de stress hydrique ou de pénurie.
En France, à ce jour, il n’y a pas de risque de pénurie.

Le traitement de l’eau pour sa consommation


L’eau naturelle de surface ou souterraine n’est pas directement consommable.
Elle est captée, puis acheminée vers une usine de potabilisation où elle subit
des traitements pour éliminer les déchets et les micro-organismes.
Une eau potable est donc une eau que l’homme peut boire sans risque de tom-
ber malade à plus ou moins long terme. Les critères de potabilité doivent être
conformes aux normes microbiologiques, organoleptiques (couleur, saveur,
odeur), physico-chimiques.

Le traitement des eaux usées


Les eaux usées sont des eaux altérées par l’activité humaine. Il peut également
s’agir d’eaux usées industriellement ou d’eaux pluviales et de ruissellement.
Elles sont évacuées par les égouts et acheminées vers une station d’épuration.
Elles y subissent des traitements de dépollution afin de limiter le phénomène
d’eutrophisation (prolifération d’algues) et protéger ainsi la faune et la flore.

La consommation en eau d’un ménage


Le poste de consommation de l’eau utilisé par les ménages est essentiellement
destiné à l’hygiène (bains, douches) et aux sanitaires.
L’empreinte eau d’un consommateur est la somme de ses empreintes eau directe
et indirecte. L’empreinte eau directe est la quantité d’eau consommée pour se
laver, nettoyer, cuisiner, boire… alors que l’empreinte eau indirecte représente la
quantité d’eau nécessaire à la production de biens ou de produits tels que la
nourriture, les vêtements, les produits électroniques…

Des mesures pour préserver l’eau


Les mesures individuelles consistent pour le citoyen à préférer les douches aux
bains, opter pour des appareils économes, utiliser des régulateurs de débit et des
chasses d’eau à double flux, acheter des produits ayant une empreinte eau très
faible…
Les mesures collectives mises en place visent à :
- mettre aux normes les stations d’épuration ;
- améliorer le réseau d’assainissement et de distribution ;
- réduire les pollutions industrielles et agricoles ;
- protéger les captages d’eau potable…

Mots-clés
Pénurie d’eau : moins de 1 000 m3 Stress hydrique : moins de 1 700 m3
par personne et par an. par personne et par an.
© Éditions Foucher

le mémo audio LE QCM


foucherconnect.fr/
20p043 INTERACTIF
foucherconnect.fr/
20p044 65
En schéma
module
L’eauetledével
L’eau et leodéveloppement
ppementdurable durable
mémo B4

Pays en situation de stress Empreinte eau indirecte : quantité d’eau


hydrique ou pénurie nécessaire à la production de la nourriture
et des biens de consommation
Maghreb, Moyen-Orient…

Pays fortement Empreinte eau directe : quantité d’eau


pourvus en eau utilisée pour les besoins domestiques
(ex. : boire, se laver…)
Canada, Brésil…

Répartition inégale Empreinte eau d’un individu :


de l’eau dans le monde quantité d’eau consommée par jour

le
velopp ement durab
L’eau et le dé

Cycle urbain de l’eau Préservation de l’eau

Pompage des eaux Mesures individuelles

Fleuves, nappes souterraines… - Préférer la douche au bain


- Mettre en place des réducteurs de débit
sur les robinets
Traitement des eaux - Installer des doubles chasses d'eau
sur les toilettes…
Critères de potabilisation conformes - Acheter des produits ayant une empreinte
aux normes (microbiologiques, eau très faible
organoleptiques, chimiques)

Mesures collectives
Stockage (château d’eau)
- Recyclage de l’eau dans les industries
Distribution - Protection des captages d’eau potable
- Taxes fondées sur le principe
« pollueur-payeur »
Station d’épuration -…

Dépollution des eaux usées avant


de les rejeter dans le milieu naturel
© Éditions Foucher

66 CHAPITRE 5 L’eau et le développement durable


Évaluemr pétences
Thématique B L’individu responsable dans son environnement

ses co

Maintien de la surveillance des eaux


souterraines dans le département du Rhône
Les mesures de restrictions des usages de l’eau, mises en place par l’arrêté
préfectoral du 26 juillet 2019, sont levées au 31 octobre 2019, après un
printemps et un été particulièrement chauds et secs. Si les pluies du mois
d’octobre ont permis aux cours d’eau de retrouver une situation quasi-
normale et un début de réalimentation des nappes d’eaux souterraines,
cette réalimentation est encore insuffisante pour permettre aux nappes
d’eaux souterraines de retrouver leur niveau normal. Leur situation reste
préoccupante, du fait de quatre années de baisse continue sans recharge
hivernale conséquente. Le préfet du Rhône assurera un suivi régulier des
niveaux des nappes d’eaux souterraines pendant la saison hivernale. Il
appelle l’ensemble des collectivités territoriales, les entreprises mais éga-
lement chaque citoyen à maintenir des pratiques économes d’utilisation
de la ressource en eau.
Source : Journal d’annonces légales et d’informations locales
pour le département du Rhône, lessor69.fr, 14/11/2019.

C2 1 Formuler le problème posé dans la situation. …/1


Les nappes d’eau souterraines n’ont pas retrouvé leur niveau normal.

C2 2 Identifier les éléments de la situation en renseignant le tableau. …/3

Quoi ? Quelle est l’origine Un printemps et un été particulièrement chauds et secs.


du problème ?
Qui ? Qui est concerné L’ensemble des collectivités territoriales, les entreprises
par le problème ? et chaque citoyen.
Où ? Où se situe le problème ? Dans le département du Rhône.
Quand ? À quel moment se pose Octobre 2019.
le problème ?
Pourquoi ? Pourquoi est-ce Pour maintenir la ressource en eau.
important de régler le problème ?

C3 3 À partir du document A,
3.1 Indiquer la provenance de l’eau rendue potable. …/1
L’eau provient des cours d’eau et des nappes phréatiques.
3.2 Nommer : …/5
- les étapes du traitement de l’eau permettant de tuer les micro-organismes :
l’étape 5 qui correspond à l’ozonation et l’étape 7 qui correspond à la chloration ;
- le paramètre visé par ces étapes : le paramètre microbiologique ;
© Éditions Foucher

- deux autres paramètres visés par le traitement de l’eau :


- paramètres organoleptiques ;
- paramètres physico-chimiques.
67
Évaluermpétences
ses co

DOC A Le schéma d’une station de potabilisation

L’eau du robinet doit répondre à des normes strictes de qualité définies par le Code de santé publique (qualités
microbiologiques, physico-chimiques, organoleptiques…).
Stockage de
l’eau potable

Prélèvement
pompage dans la nappe 7 8
souterraine (phréatique)
Chloration
désinfection au chlore
6 Distribution
1 Filtration aux usagers
sur charbon actif
5
Ozonation
désinfection à l’ozone

2
Dégrillage, tamisage
1 élimination des
3 4 Filtration
principaux résidus sur sable
Prélèvement Floculation, décantation
pompage en cours d’eau élimination des résidus les plus fins

C3 4 Préciser l’origine des eaux usées et indiquer l’intérêt de les dépolluer avant leur rejet
dans le milieu naturel. …/3
Ce sont les eaux altérées par l’activité humaine. Elles doivent être dépolluées
car elles contiennent des polluants domestiques, industriels et pluviaux qui peuvent détruire
la faune et la flore une fois rejetées dans la rivière et provoquer un phénomène d’eutrophisation.

C3 5 À partir du document B, DOC B L’empreinte eau


5.1 Définir l’empreinte eau d’un individu. …/1
Connaissez-vous l’empreinte hydrique
L’empreinte eau est la quantité d’eau consommée chaque jour
moyenne ? 4 150 litres d’eau par jour
en tenant compte de la consommation directe et indirecte et par personne. 150 litres pour notre
en eau. douche ou la cuisine (eau domes-
5.2 Indiquer la quantité d’eau utilisée chaque jour tique) et tout le reste dans le chariot
par personne, puis justifier le chiffre. …/2
du supermarché : notre alimentation.
Mais aussi tout ce que nous utilisons,
4 150 litres d’eau par jour et par personne. Ce chiffre regroupe de notre ordinateur à notre lampe,
à la fois l’empreinte eau directe qui correspond à l’eau utilisée du jean que nous enfilons, à la voi-
par un individu pour les besoins domestiques (douche, lessive…) ture que nous conduisons.
et l’empreinte eau indirecte qui correspond à l’eau nécessaire Source : Valeurs mutualistes, n° 316,
2 e trimestre 2019.
à la production de la nourriture et des biens de consommation.

C4 6 Citer quatre mesures pour économiser l’eau pour ce poste (WC) dans l’habitation. …/4
- Mettre en place des réducteurs de débit (mitigeurs et aérateurs)
sur le robinet.
- Bien fermer le robinet.
© Éditions Foucher

- Réparer les chasses d’eau qui coulent.


- Mettre en place des doubles chasses d’eau sur les toilettes.

68 CHAPITRE 5 L’eau et le développement durable


6

CHAPITRE
Thématique C L’individu acteur de prévention Objectif
dans son milieu professionnel Identifier les missions
des acteurs de prévention
internes et externes
en milieu professionnel.

module
C3 Les acteurs de prévention
Élève deLes sinistres professionnels
baccalauréat professionnel, – ConcernantXxxx
les 19 250 334 salariés du secteur privé en 2017
vous devez réaliser une Période de
formation en milieu professionnel
Salariés Employeur
(PFMP).
À votre retour de PFMP, vous pré-
senterez les acteurs de prévention
que vous avez rencontrés, leurs rôles
respectifs dans l’entreprise et des
exemples d’actions mises en œuvre.
Salarié Inspection
compétent du travail

Sauveteur
Service de santé secouriste du
au travail travail SST

ANALYSER LA SITUATION

1 Formuler le problème posé dans la situation (PFMP).


Les rôles des acteurs de prévention présents dans l’entreprise où j’effectue ma PFMP.

2 Identifier les éléments de la situation (PFMP) en renseignant les rubriques suivantes.

Nom de l’entreprise Réponse personnelle de l’élève. Pas de corrigé.

Secteur d’activité

Nombre de salariés

Poste de travail occupé


durant la PFMP
© Éditions Foucher

Autre situation TEXTE

/ 20p045
foucherconnect.fr

69
MOBILISER LES CONNAISSANCES

ACTIVITÉ 1 Les acteurs de prévention internes à l’entreprise


3 À partir du document A,

3.1 Indiquer les employeurs qui sont tenus de désigner un salarié compétent pour la Protection
et la prévention des risques professionnels (PPRP).
Tous les employeurs, quelle que soit la taille de l’entreprise.
3.2 Préciser à qui peut faire appel un employeur qui ne dispose pas au sein de son entreprise de salariés
compétents pour la Protection et la prévention des risques professionnels (PPRP).
L’employeur peut faire appel à un Intervenant en prévention des risques professionnels (IPRP)
appartenant au service de santé au travail ou enregistré à la DIRECCTE, à la Carsat, à l’OPPBTP
ou à l’ANACT.
3.3 Indiquer le rôle du salarié compétent pour la Protection et la prévention des risques professionnels
(PPRP).
Il participe à la politique de prévention définie par l’employeur.

DOC A Le salarié compétent pour la Protection et la prévention des risques professionnels (PPRP)

Depuis 2012, le Code du travail (article L. 4644-1) impose à ACTEURS INTERNES


tous les employeurs de désigner un ou plusieurs salarié(s)
Salarié Sauveteur
compétent(s). Le salarié désigné compétent est chargé de faire Service compétent secouriste
vivre la démarche de prévention et assiste l’employeur dans la de santé du travail
au travail (SST)
mise en place de la politique de santé et sécurité au travail. Sa Employeur
désignation n’exonère cependant pas le chef d’entreprise de sa Comité social et
économique (CSE)
responsabilité d’assurer la sécurité et de protéger la santé des
travailleurs.

Participer à la rédaction du document unique Suivre les données santé et


d’évaluation des risques professionnels (DUERP). sécurité de l’établissement.

Salarié compétent Contribuer à l’analyse des


Aider à la rédaction d’un plan pour la protection incidents, des accidents du travail.
de prévention lors de travaux et la prévention
réalisés par une entreprise des risques Participer au choix des
extérieure. professionels (PPRP) nouveaux équipements.

Veiller à l’application des Organiser la formation des


obligations réglementaires. nouveaux arrivants.

En cas d’absence de ressource interne, l’employeur doit faire appel à des Intervenants en prévention des risques
professionnels (IPRP) extérieurs, appartenant à son service de santé au travail interentreprises ou enregistrés auprès de
la Direction régionale des entreprises de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIRECCTE) ou à l’Orga-
nisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP) ou à l’Agence nationale pour l’amélioration
des conditions de travail (ANACT) ou encore à la Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail (Carsat).

4 À partir du document B,
© Éditions Foucher

4.1 Nommer l’instance unique de représentation du personnel dans l’entreprise.


L’instance unique de représentation du personnel est le Comité social et économique (CSE).

70 CHAPITRE 6 Les acteurs de prévention


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu professionnel

4.2 Indiquer :
- dans quelle entreprise cette instance est obligatoire :
le CSE est obligatoire dans les entreprises d’au moins 11 salariés ;
- la composition de cette instance :
le CSE est composé de l’employeur et d’une délégation du personnel.
4.3 Cocher les missions de cette instance.

✘ Réaliser des enquêtes suite à un accident du travail ou une maladie professionnelle.
❑ Demander à l’employeur une augmentation pour un salarié.
❑ Organiser les visites médicales des salariés de l’entreprise.

✘ Contribuer à promouvoir la santé et la sécurité dans l’entreprise.

✘ Saisir l’inspection du travail pour vérifier le respect des dispositifs de sécurité d’un atelier.

✘ Donner son avis sur le projet de règlement intérieur d’une entreprise.

DOC B Le Comité social et économique (CSE)


• Obligatoire dans les entreprises • Il est composé :
d’au moins 11 salariés, le Comité - de l’employeur ;
social et économique constitue - d’une délégation du
l’unique instance de repré- personnel élue pour un mandat
sentation du personnel dans de 4 ans, dont le nombre varie
l’entreprise. selon la taille de l’entreprise.

• Les attributions du CSE :

Dans les entreprises de 11 à 49 salariés : Dans les entreprises de 50 salariés et plus,


s’ajoutent ces missions :
• Présenter à l’employeur les réclamations
individuelles et collectives relatives aux salaires, • Assurer l’expression collective des salariés
à l’application du Code du travail et des autres permettant la prise en compte de leurs intérêts
dispositions légales. dans les décisions relatives à la gestion et à
l’évolution économique et financière de l’entreprise,
• Promouvoir la santé, la sécurité et l’amélioration
à l’organisation du travail, à la formation professionnelle
des conditions de travail dans l’entreprise (réalisation
et aux techniques de production.
des enquêtes en matière d’accident du travail ou de
maladie professionnelle, contrôle des règles relatives • Analyser les risques professionnels auxquels
à la prévention des risques professionnels, aux peuvent être exposés les travailleurs.
règles de sécurité, à la lutte contre le harcèlement
• Procéder, à intervalles réguliers, à des inspections
ou les discriminations).
en matière de santé, sécurité et des conditions
• Donner son avis sur le projet de règlement intérieur. de travail.
• Exercer le droit d’alerte en situation de danger
grave et imminent.
• Saisir l’inspection du travail.
© Éditions Foucher

71
5 À partir du document C, indiquer l’objectif principal des services de santé au travail.
L’objectif principal des services de santé au travail est d’éviter toute altération de la santé des salariés
du fait de leur travail.

DOC C Le service de santé au travail


• Le service de santé au travail est soit propre à l’entreprise (service autonome), soit organisé en commun avec
d’autres entreprises (service interentreprises).
• Les missions des services de santé au travail sont exclusivement préventives et ont pour objectif principal d’éviter toute
altération de la santé des travailleurs du fait de leur travail.
Elles sont assurées par une équipe pluridisciplinaire de santé animée et coordonnée par les médecins du travail :
infirmier(e) en santé au travail, intervenant en prévention des risques professionnels, assistant de service de santé au travail…
➔ Exemple de suivi coordonné :
Catherine, opératrice de production de 44 ans, vient en visite d’information et
de prévention comme tous les trois ans. L’infirmier qui la reçoit estime qu’elle
doit être vue par le médecin du travail en raison de ses tendinites. Le méde-
cin du travail sollicite l’expertise d’un ergonome afin qu’il étudie le poste de
travail de Catherine. Il suggère des aménagements du plan de travail et l’uti-
lisation d’outils plus adaptés.
En conclusion, Catherine a fait l’expérience d’un travail d’équipe de santé
coordonné qui lui permet d’être maintenue à son poste.
Source : Alsace santé au travail, www.ast67.org

# vidéo
6 À partir de la vidéo, indiquer, sous chaque illustration, la mission SSTI : quelles missions ?
du service de santé au travail. foucherconnect.fr/
20p046

Conduire Surveiller l’état Conseiller Participer au suivi


des actions de santé les employeurs et contribuer
en entreprise. des salariés et les salariés. à la traçabilité
dans le cadre de des expositions
visites individuelles. professionnelles et
à la veille sanitaire.
© Éditions Foucher

72 CHAPITRE 6 Les acteurs de prévention


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu professionnel

7 À partir du document D et/ou de la vidéo, préciser les deux missions du SST en entreprise.
- Porter les premiers secours à toute victime d’un accident du travail ou d’un malaise.
- Être acteur de la prévention dans son entreprise.

DOC D Le Sauveteur secouriste du travail

Le Sauveteur secouriste du travail (SST) est un salarié de l’entreprise. Son rôle est de porter les
premiers secours à toute victime d’un accident du travail ou d’un malaise, mais aussi d’être acteur de
la prévention dans son entreprise. Pour cela, il doit être régulièrement formé.
L’article R. 4224-15 du Code du travail précise qu’un membre du personnel reçoit la formation de
secouriste nécessaire pour donner les premiers secours en cas d’urgence dans :
- chaque atelier où sont accomplis des travaux dangereux ;
- chaque chantier employant vingt travailleurs au moins pendant
plus de quinze jours, où sont réalisés des travaux dangereux. # vidéo
Sauveteur secouriste au travail.
Parole de professionnel.
foucherconnect.fr/
20p047

ACTIVITÉ 2 Les acteurs de prévention externes à l’entreprise

8 À partir du document E et/ou de la vidéo, cocher les activités relevant de l’inspection du travail.

✘ Constater les infractions commises en matière de discrimination au travail.

✘ Enquêter suite à un accident grave.

✘ Valider le contenu du règlement intérieur.
❑ Intervenir dans un conflit opposant un employeur et un salarié. # vidéo
Le rôle de l’inspecteur du travail.

✘ Assurer une médiation en cas de conflit individuel ou collectif au travail.
foucherconnect.fr/

✘ Verbaliser en cas de non-respect de la législation. 20p048
❑ S’assurer de l’aptitude médicale des salariés.

✘ Pénétrer librement dans les entreprises soumises à son contrôle.

✘ Contrôler l’application du droit du travail.
❑ Proposer des changements de poste en cas de problème de santé.

✘ Veiller à l’application des dispositions du Code du travail.

DOC E L’inspection du travail


L’inspection du travail, via ses agents (inspecteurs ou contrô- de se conformer à la
leurs du travail), contrôle l’application du droit du réglementation ou
travail. des procès-verbaux
Elle conseille et informe les employeurs, les salariés sur leurs pour les infractions
droits et leurs obligations, facilite la conciliation amiable entre pénales.
les parties, notamment lors des conflits collectifs. Elle constate Dans les situations
également les infractions en matière de discrimination, les prévues par la loi,
délits de harcèlement ou moral. Elle possède un pouvoir de l’inspection du travail
décision car l’employeur doit, dans certaines situations, obte- peut prendre l’ini-
nir son autorisation avant d’agir (ex. : règlement intérieur). tiative d’arrêter une activité pour retirer un salarié ou des
Elle peut enquêter sur un accident grave, pénétrer dans salariés d’une situation l’(ou les)exposant à un risque grave
l’entreprise et la visiter, sans avertissement préalable. Les et imminent, pour que l’employeur prenne les dispositions
constats d’inspection peuvent donner lieu à des observa- nécessaires afin d’être conforme à la réglementation en
tions rappelant les règles en vigueur, des mises en demeure vigueur.
© Éditions Foucher

73
9 Souligner dans le document F :
- en vert, les actions que peut conduire la Carsat dans les entreprises en matière de prévention des
risques professionnels ;
- en bleu, les personnes chargées d’accompagner les entreprises dans le domaine de la prévention.

DOC F La Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail (Carsat)


La Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail (Carsat), par ses actions
de conseil et de contrôle en entreprise, joue pleinement son rôle d’assureur
des risques professionnels.
À travers cette mission, il s’agit de réduire le nombre et la gravité des acci-
dents du travail et des maladies professionnelles, et de participer à l’amélio-
ration des conditions de travail dans les entreprises.
Cela passe par des interventions directes sur les lieux de travail, des actions
collectives auprès des branches professionnelles, la conception de dispositifs
d’évaluation et de prévention, une offre de formation, mais également par la diffusion de bonnes pratiques. Elle propose
également des aides financières pour soutenir le développement de la prévention dans les entreprises.
L’accompagnement des entreprises sur le thème de la prévention est assuré par des ingénieurs-conseils, des contrôleurs de
sécurité. Pour ce faire, les ingénieurs et contrôleurs de la Carsat ont un droit d’entrée, de visite et d’enquête dans les établis-
sements et sur les chantiers.

PROPOSER DES SOLUTIONS

10 À partir des informations recueillies lors de votre PFMP, renseigner le tableau.

Noms Rôles et exemples d’actions mises en œuvre


Réponse personnelle
de l’élève.
Pas de corrigé.

Acteurs
de prévention
internes
à l’entreprise

Acteurs
de prévention
externes
à l’entreprise
© Éditions Foucher

74 CHAPITRE 6 Les acteurs de prévention


Thématique CThématique
L'individu acteur
B L’individu
de prévention
responsable Thématique
dans dans
son milieu
son environnement
professionnel
X Xxxxx

module
C3
C3 Les acteurs de prévention
Xxxxacteurs de prévention internes à l’entreprise
Les
Xxxxx
L’employeur met en œuvre la démarche de prévention dans son entreprise.
Le salarié compétent pour la Protection et la prévention des risques profession-
nels (PPRP) est désigné par l’employeur, quelle que soit la taille de l’entreprise. Si
l’employeur
Mots-clésne dispose pas de salarié compétent, il peut faire appel à un Intervenant
en prévention des risques professionnels (IPRP) du service de santé au travail.
Xxxx
Son rôle est de :
- mettre en œuvre la politique de prévention définie par l’employeur ;
- évaluer les risques professionnels et élaborer le document unique d’évaluation
des risques professionnels (DUERP) ;
- assurer la planification, l’organisation et la promotion des actions de prévention ;
- tenir à jour les indicateurs santé et sécurité mis en place.
Le Sauveteur secouriste du travail (SST) est formé pour alerter et réaliser les
premiers secours en cas d’accident.
Le Comité social et économique (CSE) est obligatoire dans les entreprises d’au
moins 11 salariés. C’est l’instance unique de représentation du personnel dans
l’entreprise. Exerçant des attributions différentes en fonction de l’effectif de l’en-
treprise, il est constitué de l’employeur et d’une délégation du personnel élue
pour un mandat de quatre ans.
Ses missions, liées à la santé et sécurité au travail, sont de :
- transmettre les réclamations individuelles et collectives des salariés ;
- veiller et faire respecter les règles sur la santé, la sécurité et les conditions de travail ;
- enquêter suite à un accident du travail, une maladie professionnelle ;
- donner son avis sur le projet de règlement intérieur.
Le service de santé au travail est soit propre à l’entreprise (service autonome),
soit organisé en commun avec d’autres entreprises (service interentreprises). Les
services de santé au travail ont pour mission exclusive d’éviter toute altération de
la santé des travailleurs du fait de leur travail.

Les acteurs de prévention externes à l’entreprise


L’inspecteur du travail a pour missions de :
- contrôler l’application de la législation du travail ;
- informer et conseiller les salariés et les employeurs sur leurs droits et leurs
obligations au travail ;
- faciliter la conciliation amiable en cas de conflits collectifs.
La Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail (Carsat) contribue à la
prévention des risques professionnels et à l’amélioration des conditions de travail
par ses actions de conseil et de contrôle.

Mots-clés
Règlement intérieur : document Document unique d’évaluation des
obligatoire dans les entreprises d’au risques professionnels (DUERP) :
moins 20 salariés. Il est rédigé par document qui liste les risques
l’employeur qui précise un certain professionnels d’une entreprise, ainsi
nombre d’obligations, notamment en que les mesures préconisées pour
matière d’hygiène, de sécurité et de diminuer, voire supprimer ces risques.
discipline.
© Éditions Foucher

le mémo audio LE QCM


foucherconnect.fr/
20p049 INTERACTIF
foucherconnect.fr/
20p050
75
En schéma
module
Les acteurs de prévention
mémo C3

Promouvoir la santé,
la sécurité et
les conditions de travail

Mettre en œuvre Mettre en œuvre la politique Transmettre les réclamations


la démarche de prévention de prévention définie individuelles et collectives
dans l’entreprise par l’employeur des salariés

L’employeur Le salarié Le Comité social


compétent et économique
(CSE)

e prévention
Les acteurs d
ntreprise
internes à l’e

Le sauveteur secouriste Le service de santé


du travail (SST) au travail

Porter secours en cas d’accident Suivre l’état de santé des salariés

Être acteur de prévention Conseiller en matière de prévention


(identification des dangers,
prévention)
Suivre et contribuer à la traçabilité
des expositions professionnelles
et à la veille sanitaire

e prévention
Les acteurs d
ntreprise
externes à l’e

La Caisse d’assurance retraite L’inspection


et de santé au travail (Carsat) du travail

Prévenir les risques Contrôler l’application


professionnels de la législation du travail

Améliorer les conditions Informer et conseiller les salariés


de travail des salariés et employeurs

Faciliter la conciliation amiable


en cas de conflits collectifs

Décider dans certaines situations


© Éditions Foucher

(suspension d’activités, retrait de clauses


du règlement intérieur…)

76 CHAPITRE 6 Les acteurs de prévention


Évaluemr pétences
Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu
Thématique
professionnel
A Xxx

ses co

Léa, titulaire d’un bac pro Métiers du commerce et de la vente, travaille dans un hyper-
marché employant 135 salariés. À 10 heures, le 4 novembre, elle se rend en salle de
pause. Cette salle est située au sous-sol et accessible par un escalier interne en coli-
maçon. Lorsque Léa descend l’escalier, elle heurte des cartons stockés sur les deux
dernières marches, perd l’équilibre et chute. Avant l’arrivée des secours, Léa est prise
en charge par le SST. Elle présente une double fracture du tibia qui nécessite un arrêt
de travail de 40 jours.

C2 1 Formuler le problème posé dans la situation. …/1


Accident du travail suite à une double fracture du tibia.

C2 2 Repérer les éléments de la situation en renseignant le tableau. …/3

Quoi ? Que s’est-il passé ? Une chute dans un escalier.


Qui ? Qui est concerné ? Léa.
Où ? Où cela se passe-t-il ? Sur son lieu de travail (hypermarché employant 135 salariés).
Quand ? Quand cela s’est-il passé ? À 10 heures, le 4 novembre.
Comment ? De quelle manière cela s’est-il En descendant l’escalier, elle heurte des cartons stockés
passé ? sur les deux dernières marches.
Pourquoi ? Pourquoi est-il important de Éviter la survenue d’un nouvel accident du travail.
régler le problème ?

C2 3 Indiquer le rôle du SST dans cette situation. …/1


- Porter les premiers secours à Léa suite à sa chute.
- Appeler ou faire appeler les secours.
- Identifier la cause de cet accident (danger) pour proposer des mesures de prévention.

C3 4 Préciser les rôles de l’inspection du travail dans le cas de l’accident du travail décrit
dans le document A. …/4
- Mener une enquête sur les causes de l’accident.
- Vérifier la conformité des équipements de travail et des appareils de levage mis en cause
dans le cadre de l’accident.

DOC A Enquête suite à un accident à la centrale nucléaire de Paluel

Bien que n’ayant pas fait de victime, la chute du appareils à la réglementation par des organismes
générateur de vapeur, qui a eu lieu le 31 mars 2016 accrédités, et mené parallèlement une enquête
sur le site de Paluel, a donné lieu à une mobilisation approfondie sur les causes de l’accident. […] Une
immédiate de l’inspection du travail […]. En effet, suite pénale est possible si les constats effectués par
cet événement met en cause des équipements de les inspecteurs du travail révèlent des infractions à la
© Éditions Foucher

travail et des appareils de levage soumis à la régle- réglementation.


mentation du Code du travail. L’inspection du travail Source : Bilans et rapports l’inspection du travail
a demandé la vérification de la conformité de ces en France 2016, édition 2017 (page 74)

77
Évaluermpétences
ses co

C2 5 À partir du document B, …/4


5.1 Justifier la présence du Comité social et économique (CSE) dans l’entreprise
dans laquelle Léa est salariée.
L’entreprise de Léa emploie plus
DOC B Le Comité social et économique (CSE)
de 11 salariés. C’est la raison pour
laquelle il y a un Comité social Le CSE comprend l’employeur et une délégation du personnel. Celle-ci
et économique. comporte un nombre de membres déterminé par décret compte tenu
des effectifs de l’entreprise. Les membres de la délégation disposent
d’heures de délégation.
5.2 Préciser le nombre de titulaires
élus et le nombre d’heures dont Effectif (nombre Nombre de Nombre mensuel d’heures
ils disposent pour exercer leurs de salariés) titulaire(s) élu(s) de délégation/membre
missions. 11 à 24 1 10
L’entreprise comprenant 25 à 49 2 10
135 salariés, il y a 7 membres élus 50 à 74 4 18
qui disposent de 147 heures 75 à 99 5 19
(7 x 21). 100 à 124 6 21
125 à 149 7 21

C2 6 À partir du document C, expliquer la raison pour laquelle Léa va bénéficier d’une visite
de reprise et préciser le rôle du médecin du travail. …/4
Étant arrêtée plus de 30 jours suite à un accident du travail, Léa va bénéficier d’une visite
de reprise.
Le rôle du médecin est de s’assurer que Léa est apte à reprendre son travail.

C4 7 Préciser les acteurs qui peuvent intervenir pour faire de la prévention et éviter
la survenue d’un nouvel accident dans l’entreprise dans laquelle Léa est salariée. …/3
- Le CSE.
- Le salarié compétent.
- L’employeur.
- Les salariés.

DOC C La visite de reprise assurée par le médecin du travail


Visite de reprise
À l’initiative de l’employeur,
cette visite doit obligatoirement • après une absence
avoir lieu dans un délai de 8 jours • après un congé pour cause de maladie
à partir du jour de la reprise du maternité ; professionnelle (quelle
travail : que soit sa durée) ;

• après une absence d’au moins 30 jours pour cause d’accident


© Éditions Foucher

du travail, pour maladie ou pour accident non professionnel.

78 CHAPITRE 6 Les acteurs de prévention


7

CHAPITRE
Thématique C L’individu acteur de prévention Objectif
dans son milieu professionnel Agir de manière
responsable face à
une situation d’urgence.

module
C4 L’assistance et le secours
en milieu professionnel
Stephen, élève de première en bac pro Maintenance des
équipements industriels (MEI), effectue sa PFMP dans l’en-
treprise Mécato. Le mardi 24 mars, vers 10 h 20, l’alarme
incendie retentit. Avec le personnel de l’atelier, il évacue
les lieux dans le respect des consignes et des procédures
figurant sur le plan d’évacuation. Celui-ci a été porté à sa
connaissance par le responsable sécurité lors de son accueil
dans l’entreprise. En quelques minutes, tous les salariés de
l’entreprise ont atteint les différents points de rassemble-
ment et sont ainsi en sécurité. À ce moment-là, le respon-
sable sécurité de l’entreprise les informe qu’il s’agit d’un
exercice d’évacuation incendie.

ANALYSER LA SITUATION

1 Formuler le problème posé dans la situation.


L’évacuation du personnel de l’entreprise dans le cadre d’un exercice incendie.

2 Identifier les éléments de la situation en répondant aux questions suivantes.

Quoi ? Quelle est l’origine


du problème ? Le retentissement de l’alarme incendie.

Qui ? Quelles sont les


personnes concernées ? Stephen et les salariés de l’entreprise.

Où ?
Où a lieu le problème ? Dans l’entreprise Mécato.

Quand ? Quand le problème


survient-il ? Mardi 24 mars, vers 10 h 20.

Comment ? Dans quelles conditions Dans le respect des consignes et des procédures figurant
est géré le problème ? dans le plan d’évacuation.

Pourquoi ? Pourquoi est-il nécessaire Pour connaître la procédure à suivre afin d’évacuer les lieux
de réaliser cet exercice ? lors d’un incendie et ainsi mettre les salariés en sécurité.
© Éditions Foucher

Autre situation TEXTE

/ 20p051
foucherconnect.fr

79
MOBILISER LES CONNAISSANCES

ACTIVITÉ 1 L’organisation des secours et des moyens d’alerte


en milieu professionnel
3 À partir de la vidéo, sur le document A, surligner :
- en bleu, les obligations de l’employeur concernant l’organisation des secours ; # vidéo
- en vert, la fréquence des exercices incendie. La prévention incendie,
comment ça marche ?
4 À partir du document A, indiquer : foucherconnect.fr/
20p052
- l’objectif d’un plan d’évacuation :
donner les informations et indications pour permettre les opérations d’évacuation des locaux
et d’intervention des équipes de secours ;
- la procédure à suivre en cas d’incendie :
l’alarme est déclenchée et les occupants doivent rejoindre les issues de secours les plus proches
afin de quitter les lieux le plus rapidement possible pour aller se mettre dans un endroit sécurisé
(point de rassemblement).

DOC A Le plan d’évacuation et la signalisation


• Le Code du travail fait obligation à l’employeur d’organiser dans son entreprise les soins d’urgence à donner aux
salariés accidentés et aux malades.
• L’organisation des secours dans l’entreprise passe par la mise en place d’un plan d’évacuation, affiché dans les voies
de circulation, d’un dispositif d’alerte efficace avec la rédaction de la procédure à suivre en cas d’incendie, de la présence de
sauveteurs secouristes du travail et de la mise à disposition d’un matériel de premiers secours.
• Le Code du travail prévoit des essais et visites
périodiques du matériel et des exercices au
cours desquels les travailleurs apprennent à recon-
naître les caractéristiques du signal sonore d’alarme
générale, à se servir des moyens de premiers secours
et à exécuter les diverses manœuvres nécessaires.
Ces exercices et essais périodiques ont lieu au moins
tous les six mois. Leur date et les observations aux-
quelles ils peuvent avoir donné lieu sont consignées
sur un registre tenu à la disposition de l’inspection
du travail (article R. 4227-39).
• Le plan d’évacuation doit être bien visible et
placé à une hauteur de 1,5 m. On le trouve à des
endroits stratégiques correspondant au chemin
d’évacuation :
- à l’entrée principale des locaux ;
- à proximité des escaliers et des ascenseurs ;
- dans les lieux de rassemblement empruntés par les occupants, tels que les salles de réunion et la cafétéria…
On peut identifier sur ce plan d’évacuation :
- des panneaux de sauvetage et de secours : - des panneaux concernant le matériel ou l’équipe-
carrés ou rectangulaires et pictogrammes blancs sur ment de lutte contre l’incendie : carrés ou rectangu-
fond vert. laires et pictogrammes blancs sur fond rouge.
→ Exemples : → Exemples :

Sortie de secours Premiers secours Numéro de secours Robinet d’incendie


© Éditions Foucher

à appeler en cas armé


d’incendie
Source : d’après le site de l’INRS.

80 CHAPITRE 7 L’assistance et le secours en milieu professionnel


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu professionnel

5 Sur le plan d’évacuation,

5.1 Entourer les différents points de rassemblement ;

5.2 Tracer l’itinéraire le plus court pour accéder à l’issue de secours la plus proche.

6 À partir du plan d’évacuation, indiquer les recommandations à respecter :


- à l’audition de l’alarme :
- fermer les portes et les fenêtres ;

- lors de l’évacuation :
- se diriger vers les sorties les plus proches ;
- ne pas utiliser les ascenseurs ou les monte-charge ;
- ne pas revenir en arrière.
© Éditions Foucher

81
# vidéo
ACTIVITÉ 2 L’alerte Donner l’alerte –
premiers secours.
foucherconnect.fr/
20p053
7 À partir de la vidéo et des documents B et C,

7.1 Indiquer le rôle de l’alerte.


L’alerte consiste à transmettre les informations nécessaires et suffisantes pour le bon déroulement
des secours.
7.2Préciser, pour chaque situation d’accident décrite, le numéro d’urgence à composer et justifier
ce choix.

Situations d’accident Numéros Justifications


d’urgence
Lors de la manutention de colis, Le Samu, car il s’agit d’un problème
Hugo ressent une douleur vive à urgent de santé.
la poitrine. 15

Dans l’entreprise Stomac, un Les pompiers, car il s’agit


incendie s’est déclaré dans le d’une demande de secours
local de stockage des produits 18
pour la maîtrise du feu.
chimiques.

Matteo, chauffeur routier italien, Le numéro d’appel d’urgence


achemine sa marchandise dans européen unique car il permet d’être
le nord de la France. Il est témoin 112
mis en relation avec un opérateur
d’un accident de la circulation. Il
ne parle pas français. parlant une langue étrangère.

En quittant le travail, Léa est Les pompiers, car il s’agit


victime d’une chute sur le parking d’une demande de secours
18
de son entreprise. Elle ne peut
d’urgence aux personnes.
plus bouger sa jambe.

7.3 Formuler le message d’alerte pour la situation d’accident décrite.

Numéro d’urgence : 18
Situation d’accident de M. Maco Message d’alerte :
M. Maco, 38 ans, salarié de l’entreprise Batitout, est Bonjour,
victime d’une chute d’échafaudage sur le chantier d’un Je m’appelle X. Mon numéro est le 06 30 24 31 XX.
bâtiment en construction se situant au 12 rue Lucie
Je me situe au 12 rue Lucie Aubrac, à Nantes.
Aubrac, à Nantes. Il a chuté d’une hauteur d’un mètre.
Il se plaint de vives douleurs au niveau de la jambe Je suis en présence d’un homme de 38 ans qui a fait
droite qu’il ne peut plus bouger. une chute d’un mètre au niveau d’un échafaudage sur
le chantier
d’un bâtiment en construction.
La victime est assise et se plaint de vives douleurs au
niveau de la jambe droite. Elle ne peut pas bouger.
Est-ce que je peux raccrocher ?
Au revoir.
© Éditions Foucher

82 CHAPITRE 7 L’assistance et le secours en milieu professionnel


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu professionnel

DOC B Qui alerter ?


Suivant le lieu où je me trouve, je fais alerter ou j’alerte :
- les personnes prévues dans l’organisation des secours de l’entreprise ;
- les moyens de secours externes à l’entreprise :

15
• le SAMU (Service d’aide médicale urgente) : en
charge de la réponse médicale, des problèmes urgents
de santé et du conseil médical ;

18
• les pompiers : en charge notamment des secours
d’urgence aux personnes, des secours sur accidents,
des incendies…

112
• le numéro d’appel d’urgence européen :
numéro d’appel unique des urgences sur le territoire
européen.

• le numéro d’appel d’urgence pour sourds et


malentendants : numéro d’urgence au service des
personnes ayant des difficultés à entendre ou parler,
même temporairement.
114
# site internet
Plus d’informations
sur le site du 114.
foucherconnect.fr/
21p002

DOC C Quel message d’alerte transmettre ?


Le message d’alerte

Gardez votre calme et repondez aux questions.


Rue Pasteur
Qui ? Donnez votre nom et votre numéro
de téléphone.
Rue Oberkampf

Où ? Localisez le plus précisément possible


le lieu de l’événement : adresse, bâtiment,
étage, code d’entrée…

Quoi ? Indiquez la nature du problème :


malaise, accident.
Décrivez l’événement.

Comment ? Relevez le nombre de victimes, leur état


apparent et les premiers gestes réalisés.

Pour une bonne transmission du message :


© Éditions Foucher

- répondez aux questions posées par les services de secours ;


- ne raccrochez jamais le premier.
Envoyez un témoin, si nécessaire, pour guider les secours.

83
ACTIVITÉ 3 L’obligation de porter assistance
à toute personne en danger
8 À partir du document D,

8.1 Relever la responsabilité du témoin face à un accident.


Il a l’obligation de porter assistance, c’est-à-dire d’alerter les secours et de porter secours, dans
les limites de ses capacités et sans risque pour lui ou pour les tiers.
8.2 Renseigner le tableau.

Situations d’accident Justification des moyens mis en œuvre


pour porter assistance
Un incendie s’est déclaré dans Le témoin ne peut pas évacuer la personne qui est
une entreprise. Une personne est restée dans le bâtiment en feu car il se mettrait
restée à l’intérieur. Un mur de feu
en danger. En revanche, il peut appeler les secours
sépare la victime du témoin.
(18).

Un agent des espaces verts est L’agent doit se rendre auprès de la victime car il n’y a
témoin d’un accident : un livreur pas de risque pour lui et les tiers et il doit appeler
de pizzas perd le contrôle de son
les secours (18).
scooter et chute violemment sur
le trottoir. Il ne se relève pas.

9 Sur le document D, surligner les peines encourues pour non-assistance à personne en danger.

DOC D La non-assistance à personne en danger

La non-assistance à personne en danger consiste à s’abstenir d’alerter les secours, alors qu’on était en mesure de le faire.
de porter secours à quelqu’un qui est en détresse. Cette abs- Il faut que cette aide soit nécessaire pour sauver la victime et
tention est punie par la loi1. L’auteur de la non-assistance à qu’elle n’expose pas le sauveteur lui-même à un danger […].
personne en danger peut être poursuivi en justice au pénal L’auteur de non-assistance à personne en danger peut faire
et au civil. l’objet de sanctions pénales et civiles. La victime peut por-
Elle est caractérisée lorsque deux éléments sont réunis : ter plainte contre l’auteur de cette infraction et réclamer des
dommages et intérêts en cas de préjudice.
1 La personne en danger est celle qui fait face à un péril
La personne coupable de non-assistance à personne en dan-
grave et imminent. Ce péril doit menacer sa vie ou son inté-
ger peut être condamnée à une peine pouvant aller jusqu’à
grité physique et doit être connu des personnes susceptibles
5 ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende.
d’être accusées de non-assistance à personne en danger […].
1. Article 223-6 du Code pénal.
2 Une abstention de porter secours. La non-assis-
tance est constituée par l’abstention d’aider la victime ou Source : www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F34551, © DILA

PROPOSER DES SOLUTIONS

10 Indiquer la procédure à suivre en cas d’incendie survenu sur votre plateau technique.
Réponse personnelle. Pas de corrigé.
© Éditions Foucher

84 CHAPITRE 7 L’assistance et le secours en milieu professionnel


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son
Thématique
milieu professionnel
X Xxxxx

module
C4 L’assistance et le secours en milieu professionnel

L’organisation des secours et des moyens d’alerte


en milieu professionnel
Le Code du travail donne obligation à l’employeur d’organiser dans son entre-
prise les soins d’urgence à prodiguer aux salariés accidentés et aux malades.
L’organisation des secours dans l’entreprise passe par :
- la mise en place d’un plan d’évacuation affiché dans les voies de circulation ;
- un dispositif d’alerte efficace avec la rédaction de la procédure à tenir ;
- la mise à disposition d’un matériel de premiers secours adapté et accessible
dans l’entreprise ;
- la présence de sauveteurs secouristes du travail.

L’alerte
L’alerte consiste à transmettre les informations nécessaires et suffisantes
pour la bonne réalisation des secours.
Suivant le lieu, la personne alerte :
- les personnes prévues dans l’organisation des secours de l’entreprise ;
- les moyens de secours externes à l’entreprise :
• le SAMU (15), • le numéro d’appel d’urgence européen (112),
• les pompiers (18), • le numéro d’appel d’urgence pour les sourds
et malentendants (114).
Les éléments du message d’alerte à transmettre sont :
- l’identité de l’appelant ;
- le numéro d’appel ;
- le lieu de l’accident (adresse, atelier, étage…) ;
- la nature de l’accident (explosion, électrisation…) ;
- le nombre de victimes ;
- l’état de la ou des victimes ;
- les actions déjà engagées.

L’obligation de porter assistance à toute personne


en danger
Dans une situation d’accident, le témoin a l’obligation légale de porter assistance
en :
- prévenant les secours ;
- portant secours aux victimes dans la limite de ses capacités, et sans risque
pour lui et autrui.
En cas de non-respect de cette obligation, le témoin peut être poursuivi en justice
pour non-assistance à personne en danger (article 223-6 du Code pénal).

Mots-clés
SAMU : acronyme de « Service d’aide Code pénal : ensemble de textes qui
médicale urgente ». définissent les infractions (violation
de la loi pénale) et fixent les sanctions
prévues pour ceux qui les commettent.
© Éditions Foucher

le mémo audio LE QCM


foucherconnect.fr/
20p054 INTERACTIF
foucherconnect.fr/
20p055
85
En schéma
module
L’assistanceetetlele
L’assistance secours
secours
en milieuprofessionnel
mémo C4

en milieu professionnel

Plan d’évacuation

Signalisation

Procédure
Obligation de porter
assistance à toute Matériel de secours
personne en danger

- Appeler les secours Formation aux gestes


- Porter secours à la victime de secours

Responsabilité Organisation
et cadre législatif des secours

et le secours
L’assistance
fessionnel
en milieu pro

Alerte

Contenu du message

- Identité de l’appelant et numéro d’appel


- Lieu de l’accident
- Nature de l’accident
- Nombre de victimes
- État de la ou des victimes
- Actions déjà engagées

Numéros d’appel d’urgence

Samu 15

Pompiers 18

Appel d’urgence européen 112

Appel d’urgence au service


114
© Éditions Foucher

des sourds et des malentendants

86 CHAPITRE 7 L’assistance et le secours en milieu professionnel


Évaluemr pétences
Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu
Thématique
professionnel
A Xxx

ses co

Sacha Robin, 25 ans, est cuisinier dans l’entreprise de


restauration collective Restocol, située au 12 rue des
sapins à Niort (05 79 36 47 2X).
Aujourd’hui, jeudi 14 mai vers 10 h, il fait frire du poisson
dans une sauteuse.
Tout à coup, l’huile bouillante s’enflamme. Paniqué,
Sacha crie « Au secours ! ». Un début d’incendie se
déclare dans la cuisine.

C2 1 Formuler le problème posé dans la situation. …/1


Un début d’incendie dans une cuisine collective.

C2 2 Identifier les éléments de la situation en renseignant le tableau. …/6

Quoi ? Quelle est l’origine du problème ? L’huile bouillante s’enflamme.


Qui ? Qui est concerné par le problème ? Sacha et les autres salariés.
Où ? Où se situe le problème ? Dans la cuisine de l’entreprise de restauration collective
Restocol, située 12 rue des sapins à Niort.
Quand ? À quel moment le problème Lorsque Sacha fait frire du poisson.
arrive-t-il ?

Pourquoi ? Pourquoi est-ce important Pour éviter que l’incendie ne se propage à l’ensemble
de régler le problème ? du bâtiment et pour qu’il n’y ait pas de blessés.

C2 3 Sur l’extrait du plan d’évacuation de l’entreprise Restocol (document A),


entourer le lieu de rassemblement suite à l’incendie. …/1

C3 4 À partir du document A, indiquer l’objectif d’un plan d’évacuation.


© Éditions Foucher

…/2
L’objectif d’un plan d’évacuation est de donner les informations nécessaires pour favoriser
l’évacuation rapide et efficace des personnes présentes dans les locaux de l’entreprise.

87
Évaluermpétences
ses co
DOC A Extrait du plan d’évacuation DOC B Extrait du Code pénal
de l’entreprise Restocol
Quiconque pouvant empêcher par son
action immédiate, sans risque pour lui
ou pour les tiers, soit un crime, soit un
WC
HALL
délit contre l’intégrité corporelle de la
CHAMBRE FROIDE D'ENTRÉE
personne et qui s’abstient volontaire-
ment de le faire est puni de cinq ans
d’emprisonnement et de 75 000 euros
d’amende.
Sera puni des mêmes peines quiconque
VOUS ÊTES ICI
s’abstient volontairement de porter à
CUISINE RÉFECTOIRE une personne en péril l’assistance que,
sans risque pour lui ou pour les tiers,
il pouvait lui prêter soit par son action
personnelle, soit en provoquant un
secours.
Source : article 223-6 du Code pénal.

CABINE
BUREAU TÉLÉ-
PHONE WC
CABINE
TÉLÉ-
PHONE

C3 5 À partir du document B, indiquer si Martin et Paul ont porté assistance à la personne


en danger et justifier la réponse. … /3

Assistance à
Situations Justifications
personne en danger
Martin travaille dans une entreprise de produits Il a uniquement appelé les secours et
chimiques. Une explosion a lieu dans l’entrepôt Oui ❑✘
ne pouvait pas aller chercher son collègue
où se trouve son collègue. Martin est témoin Non ❑
car il y avait un risque pour lui.
de l’explosion et appelle les secours.
Paul constate qu’une bourrasque de vent a Il n’a pas signalé le danger à son collègue.
déstabilisé l’échafaudage sur lequel se trouve Oui ❑
son collègue. Cependant, il regagne l’abri Non ❑

de chantier pour prendre sa pause.

C2 6 À partir de la situation d’introduction (page 87), formuler le message d’alerte. … /4


Bonjour,
Je m’appelle Sacha Robin. Mon numéro de téléphone est le 05 79 36 47 2X.
J’appelle de l’entreprise Restocol située au 12 rue des sapins à Niort.
Je suis en présence d’un feu au niveau de la cuisine. L’huile de la sauteuse s’est enflammée.
Il n’y a pas de blessés. L’évacuation du personnel est en cours. Puis-je raccrocher ? Au revoir.

C4 7 Indiquer la procédure à suivre en cas d’incendie. … /3


- Déclencher l’alarme incendie.
© Éditions Foucher

- Évacuer les lieux en se dirigeant vers le point de rassemblement le plus proche.


- Transmettre l’alerte en appelant les secours (le 18).

88 CHAPITRE 7 L’assistance et le secours en milieu professionnel


8

CHAPITRE
Thématique C L’individu acteur de prévention Objectif
dans son milieu professionnel Analyser et évaluer
les risques professionnels
pour proposer des mesures
de prévention adaptées.

module
C5 L’analyse des risques professionnels
w
Les accidents du travail chez les jeunes
En France, la fréquence annuelle des accidents du travail pour l’ensemble des
salariés, tous secteurs d’activité confondus, est d’environ 4 %. Chez les jeunes de
moins de 25 ans, cette fréquence est de 10 %, soit 2,5 fois plus importante. C’est
lors de la période de transition de l’école vers la vie active que cette population
est la plus vulnérable car elle est à la fois jeune et nouvelle dans l’emploi. […] En
outre, les accidents rapportés surviennent en moyenne six mois après l’entrée
dans l’emploi. Les métiers les plus concernés par la survenue d’accident sont les
ouvriers du BTP, les agents de maintenance, les cuisiniers, les bouchers, les char-
cutiers et les boulangers.
Source : communiqué de presse d’une étude épidémiologique de l’INRS, 8 février 2018.

ANALYSER LA SITUATION

1 Formuler le problème posé dans la situation.


Les accidents du travail chez les jeunes.

2 Identifier les éléments de la situation en répondant aux questions suivantes.

Quoi ? Quelle est la cause


du problème ? Population jeune nouvelle dans l’emploi.

Qui ? Quelles sont les personnes


concernées ? 10 % des jeunes de moins de 25 ans.

Où ? En France, dans tous les secteurs d’activité, avec


Où le problème se pose-t-il ?
un nombre plus important chez les ouvriers du BTP,
les agents de maintenance, les cuisiniers, les bouchers,
les charcutiers et les boulangers.
Quand ? Quand le problème
se pose-t-il ? En moyenne six mois après l’entrée dans l’emploi.

Pourquoi ? Pourquoi cela pose-t-il La fréquence annuelle des accidents du travail chez
problème ? les jeunes de moins de 25 ans est 2,5 fois plus importante
que chez l’ensemble des salariés.
© Éditions Foucher

Autre situation VIDÉO

/ 20p056
foucherconnect.fr

89
MOBILISER LES CONNAISSANCES

ACTIVITÉ 1 Les composantes d’une activité de travail


3 Repérer les composantes de l’activité de travail de Maxence, à partir de l’outil d’analyse des 5M
décrit dans le document A.

L’activité de travail de Maxence, boucher


Maxence, 35 ans, travaille depuis
quatre ans dans une boucherie.
Tous les jours, avant de regagner
l’espace de vente, il est chargé de
désosser et de découper des pièces
de viande qui seront ensuite mises
en vente au détail. Cette activité
occupe environ 70 % de son temps
de travail. Pour cela, il dispose
d’une scie à os électrique, de
couteaux et d’un plan de travail
réglable en hauteur.
Durant cette activité, il est amené
à se déplacer sur un sol gras et
humide pour prendre les pièces
de viande à préparer et ensuite les
acheminer vers l’espace de vente.

Maxence, 35 ans.
Main-d’œuvre

- Atelier de découpe de viande.


- Sol gras et humide.
Milieu

Désosser et découper des pièces de viande.


Méthodes

- Couteaux.
Matériel

- Scie à os électrique.
- Plan de travail réglable en hauteur.

Viande.
Matière

© Éditions Foucher

90 CHAPITRE 8 L’analyse des risques professionnels


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu professionnel

DOC A Des outils d’analyse

Pour observer et analyser les composantes d’une activité de travail, il existe différents outils.
• La méthode ITAMaMi :
Tâche
Quoi faire ?

Individu Activité
Qui ? Comment ?
De quelle manière ?

Milieu Matériel
Où ? Quand ? Avec qui ? Avec quoi ?

• La méthode des 5M :

Main-d’œuvre Les ressources humaines, les qualifications du personnel.

Milieu Le lieu de travail, son aspect, son organisation physique…

Méthodes Les procédures, le flux d’information, les modes opératoires,


les protocoles…

Matériel Les équipements, machines, outillages, logiciels…

Matière Les matières premières, les différents consommables utilisés…

• Le QQOQCP :

Pourquoi ? Quoi ?

Description des causes, Description de l’activité, de la tâche


des objectifs. ou du problème.

Comment ? QQOQCP Qui ?

Description de la manière Description des exécutants,


ou de la méthode. acteurs ou personnes concernées.

Quand ? Où ?
© Éditions Foucher

Description de la durée, Description des lieux,


du moment, de la fréquence. de l’environnement.

91
ACTIVITÉ 2 Le processus d’apparition d’un dommage
dans une activité de travail
4 À partir du document B,

4.1 Identifier, dans l’activité de travail de Maxence (page 90), les différents éléments qui peuvent
contribuer à l’amputation d’un doigt, puis renseigner le schéma du processus d’apparition
pour ce dommage.

Situation dangereuse Événement dangereux


ou déclencheur
Maxence utilise la scie à os
électrique pour couper une pièce La main ripe sur la lame de la scie
de viande. à os électrique.

Danger
Opérateur
La scie à os
Maxence.
électrique.

Dommage
Amputation d’un doigt.

4.2 Identifier, dans l’activité de travail de Maxence (page 90), un danger pouvant occasionner une chute.
Danger : le sol gras et humide.
4.3Proposer une représentation mettant en lien les éléments du processus d’apparition d’un dommage
pour le danger identifié précédemment (cf. question 4.2).

Situation dangereuse
Événement dangereux ou déclencheur
Maxence se déplace sur un sol gras
Le pied glisse sur le sol gras et humide.
et humide.

Danger Opérateur
Le sol gras et humide. Maxence.

Dommage
Une entorse.
© Éditions Foucher

92 CHAPITRE 8 L’analyse des risques professionnels


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu professionnel

DOC B Les éléments d’apparition d’un dommage dans une activité de travail
Pour assurer notre sécurité et préserver notre santé, mais aussi celles des personnes qui nous entourent, chacun doit être
en capacité de maîtriser les risques auxquels il est exposé. Pour cela, il est nécessaire de mettre en œuvre une
démarche de maîtrise des risques. La première étape consiste à identifier dans une activité de travail les différents éléments
qui la composent.

• Les dangers
Causes capables de provoquer Produit chimique
Une fosse.
une lésion et/ou une atteinte corrosif.
à la santé.

• Les situations L’opérateur


dangereuses L’opérateur se verse du pro-
Situations dans lesquelles une déplace à proxi- duit chimique
personne est exposée à un ou mité de la fosse. corrosif dans un
plusieurs dangers. seau.

• Les événements L’opérateur


dangereux ou déclencheurs reçoit des projec-
L’opérateur perd
Événements susceptibles tions de produit
l’équilibre.
de causer un dommage pour chimique corro-
la santé. sif sur les mains.

• Les dommages
Lésions et/ou atteintes à la santé. Fractures
Brûlures.
multiples.

Les éléments de l’activité de travail (danger, situation dangereuse, événement dangereux ou déclencheur, dommage) sont
mis en relation dans un schéma qui permet de mieux visualiser le processus d’apparition d’un dommage. Lorsqu’une activité
de travail présente plusieurs dangers, il convient de faire un schéma par danger. Ce schéma peut prendre différentes formes.

Situation
Opérateur Danger
dangereuse
Situation dangereuse Événement dangereux
ou déclencheur
Événement dangereux
ou déclencheur

Danger Opérateur

Dommage

Dommage
© Éditions Foucher

93
ACTIVITÉ 3 L’évaluation du risque

5 À partir du document C et des dommages identifiés dans les questions 4.1 et 4.3, évaluer ces deux
risques en renseignant le tableau.

L’activité de travail de Maxence, boucher


Question 4.1 Question 4.3
Estimation Niveau de gravité du dommage 3 2
du risque
Niveau de probabilité d’apparition 4 4
du dommage
Évaluation du risque Réduction du risque Réduction du risque
prioritaire. prioritaire.

DOC C L’évaluation des risques


L’évaluation des risques est une obligation pour toutes les entreprises. Elle fait partie des neuf principes généraux de préven-
tion. Elle doit être formalisée dans un document appelé DUERP (Document unique d’évaluation des risques professionnels).
Une activité de travail peut comporter plusieurs dangers : il est donc essentiel de les évaluer afin d’identifier lequel devra être
traité en priorité. Elle comporte deux étapes.
• 1re étape : l’estimation du risque d’atteinte à la santé qui prend en compte la gravité du dommage et sa probabilité
d’occurrence (probabilité d’apparition).

La gravité = importance du dommage La probabilité = probabilité que l’accident


du selon ses conséquences d’apparition ou la maladie se produise
dommage ou d’occurrence
du dommage

➊ Faible : accident du Probabilité Probabilité


travail (AT) ou maladie Fréquence et/ou d’apparition d’occurrence
professionnelle (MP) sans durée d’exposition d’un événement du dommage (ou
arrêt au danger dangereux ou probabilité d’apparition
déclencheur du dommage)
➋ Moyenne : AT ou MP
avec arrêt Faible
➊ Très improbable
Durée d’exposition
➌ Grave : AT ou MP
entraînant une incapacité rare et/ou courte Élevée
➋ Improbable
permanente partielle
Départ Faible
➍ Très grave : AT ou MP ➌ Probable
Durée d’exposition
mortel(le)
fréquente et/ou longue Élevée
➍ Très probable

• 2 e étape : l’évaluation du risque Niveau de gravité du dommage


d’atteinte à la santé consiste à croiser
la gravité du dommage et la probabilité
Très
grave
d’apparition d’un dommage (probabilité ➍ Réduction du risque
d’occurrence) afin d’identifier si la réduc- Grave PRIORITAIRE
tion du risque est prioritaire. Cette grille ➌
est spécifique à l’entreprise. Moyen
En voici un exemple. ➋ Réduction du risque
Faible NON PRIORITAIRE Niveau
➊ de probabilité
© Éditions Foucher

➊ ➋ ➌ ➍ d’occurrence
Très improbable Improbable Probable Très probable du dommage

94 CHAPITRE 8 L’analyse des risques professionnels


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu professionnel

ACTIVITÉ 4 Les mesures de prévention, protection # vidéo


et formation/information Les 9 principes généraux
de prévention.
foucherconnect.fr/
20p057
6 À partir du document D et de la vidéo, proposer des mesures de prévention.

Mesures L’activité de travail de Maxence, boucher


Scie à os électrique (question 4.1) Sol glissant (question 4.3)
Prévention supprimer le risque
visant à
réduire le risque Sol antidérapant.
collective Carter. Entretien permanent, notamment
lors de la chute au sol de matières
Protection grasses, de sang…
individuelle Gants de boucher en cotte Port de chaussures de sécurité
de maille en acier. avec semelles antidérapantes.
Formation et information Notice d’instruction. Panneau informant des risques
de chute.

DOC D Les mesures de prévention

Pour mettre en place les mesures de prévention, il est nécessaire de s’appuyer sur les neuf grands principes généraux
de prévention (L. 4121-2 du Code du travail). Les mesures les plus efficaces devront être privilégiées.
AVANT APRÈS
Situation Événement dangereux
dangereuse ou déclencheur
Prévention visant
Danger Opérateur
à supprimer ou réduire
le risque
Dommage Machine ayant un niveau sonore
moins élevé.

Situation Événement dangereux


Du plus efficace au moins efficace

dangereuse ou déclencheur

collective Danger Opérateur

Dommage
Écran acoustique
Protection
Situation Événement dangereux
dangereuse ou déclencheur

individuelle Danger Opérateur

Dommage Dommage
Casque antibruit

Situation Événement dangereux


dangereuse ! ou déclencheur

Formation et information Danger Opérateur


© Éditions Foucher

Dommage
Panneau informant du port du casque

95
PROPOSER DES SOLUTIONS

7 À partir de l’analyse d’une activité de travail dans votre secteur professionnel, renseigner
le document.

Composantes d’une activité de travail

Main-d’œuvre
Réponse personnelle de l’élève. Pas de corrigé.

Milieu

Méthodes

Matériel

Matière

Risque identifié :

Schéma du processus d’apparition d’un dommage pour le risque identifié

Situation dangereuse Événement dangereux


ou déclencheur

Danger Opérateur

Dommage

Niveau de gravité du dommage


Estimation du risque
Niveau de probabilité d’apparition du dommage

Évaluation du risque
Du plus efficace au moins efficace

supprimer le risque
Prévention visant à
réduire le risque

collective
Protection
individuelle
© Éditions Foucher

Formation
et information

96 CHAPITRE 8 L’analyse des risques professionnels


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son
Thématique
milieu professionnel
X Xxxxx

module
C5 L’analyse des risques professionnels
Les composantes d’une activité de travail
Il convient de délimiter l’activité de travail observée et d’utiliser des outils d’ana-
lyse pour recueillir ses composantes : 5M (Main d’œuvre, Milieu, Méthodes, Maté-
riel, Matière) ; lTAMaMi (Individu, Tâche, Activité, Matériel, Milieu) ; QQOQCP
(Quoi ? Qui ? Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ?).

Le processus d’apparition d’un dommage


Dans l’activité de travail sont identifiés :
- le danger : cause capable de provoquer une lésion et/ou une atteinte à la santé ;
- la situation dangereuse : situation dans laquelle une personne est exposée à
un ou plusieurs dangers ;
- l’événement dangereux ou
Situation
déclencheur : événement sus- Opérateur
dangereuse
Danger

ceptible de causer un dommage


Événement dangereux
pour la santé ; ou déclencheur
Situation dangereuse Événement dangereux
ou déclencheur
- le dommage : lésion et/ou
atteinte à la santé. Danger Opérateur
Pour comprendre le processus
d’apparition d’un dommage, il
Dommage
est possible d’utiliser un schéma Dommage

pour chaque danger identifié.

L’évaluation du risque
Dans un premier temps, il s’agit d’estimer le risque à partir de deux critères :
- la gravité du dommage allant de l’accident sans arrêt au décès de l’opérateur ;
- la probabilité d’occurrence d’un dommage déterminée en fonction de la durée
et de la fréquence de l’exposition au danger.
Dans un deuxième temps, il faut mettre en relation la gravité du dommage et la
probabilité d’occurrence du dommage. L’entreprise détermine ensuite la zone où
la réduction du risque est prioritaire.
L’évaluation des risques est obligatoire dans toute entreprise et est consignée
dans le DUERP (Document unique d’évaluation des risques professionnels).
Les mesures de prévention s’appuient sur les neuf grands principes généraux de
prévention. Les mesures les plus efficaces sont privilégiées selon l’ordre suivant :
• Prévention visant à supprimer le risque.
• Prévention visant à réduire le risque.
• Protection collective.
• Protection individuelle.
• Formation et information.

Mots-clés
Probabilité d’occurrence d’un Principes généraux de prévention :
dommage : probabilité pour que base de la mise en place de la
l’accident se produise ou que la maladie prévention des risques professionnels
se déclare. en entreprise.
© Éditions Foucher

le mémo audio LE QCM


foucherconnect.fr/
20p058 INTERACTIF
foucherconnect.fr/
20p059
97
En schéma
module
L’analyse des risques professionnels
mémo C5

e professionnel
L’analyse d’un risqu

ITAMaMi

5M

QQOQCP

1. Identifier les composantes Événement dangereux


Situation dangereuse
de l’activité de travail à partir d’outils ou déclencheur
Situation dans laquelle
Événement susceptible
une personne est exposée
de causer un dommage
à un ou plusieurs dangers
pour la santé
2. Identifier le ou les dangers auxquels
peut être exposé le salarié et proposer Danger
une présentation mettant en lien Cause capable
les éléments du processus d’apparition de provoquer Opérateur
e llésion et/ou atteinte
une
d’un dommage pour chacun d’eux
à la santé

Dommage
Lésion et/ou atteinte
à la santé
3. Évaluer le risque d’atteinte à la santé

Estimer la gravité du dommage


❶ Faible ❸ Grave
❷ Moyenne ❹ Très grave

Estimer la probabilité d’occurrence du dommage


❶ Très improbable ❸ Probable
❷ Improbable ❹ Très probable

Mettre en relation gravité et probabilité pour


déterminer le niveau de prise de risque

➍ Réduction du risque
PRIORITAIRE

➋ Réduction du risque
NON PRIORITAIRE

➊ ➋ ➌ ➍

4. Proposer des mesures de prévention

- Prévention visant à supprimer


ou réduire le risque
- Protection collective
- Protection individuelle
- Formation et information
© Éditions Foucher

98 CHAPITRE 8 L’analyse des risques professionnels


Évaluemr pétences
Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu
Thématique
professionnel
A Xxx

ses co

Alizée, coiffeuse coloriste permanentiste, travaille


depuis six ans dans un salon de coiffure.
Dans ce salon, elle est la spécialiste des colorations et
des permanentes. Chaque jour, elle réalise des mèches,
des dégradés de couleurs, des éclaircissements, des
colorations selon les demandes de la clientèle. Pour
cela, elle a à sa disposition divers produits pour le trai-
tement des cheveux : des produits de coloration et de
décoloration, de permanente, de lissage et des sham-
pooings. Certains d’entre eux nécessitent une prépara-
tion en amont de leur application sur les cheveux.

C2 1 Repérer les composantes de l’activité de travail d’Alizée à partir de l’outil d’analyse


des 5M. …/7

Main-d’œuvre Alizée, coiffeuse coloriste permanentiste.

Milieu Salon de coiffure.

Méthodes Réaliser des mèches, des dégradés de couleurs, des éclaircissements, des colorations,
selon les demandes de la clientèle.
Matériel - Pinceau.
- Gants.
Matière - Des produits de coloration et de décoloration, de permanente, de lissage
et des shampooings. - Eau.

C2 2 Proposer une représentation schématique du processus d’apparition d’un dommage


en lien avec les risques liés aux produits. …/5
• Danger : produits pour le traitement des cheveux.
• Opérateur : Alizée.
• Situation dangereuse : Alizée prépare et applique des produits pour le traitement des cheveux.
• Événement dangereux ou déclencheur : contact des produits avec les mains.
• Dommage : dermite ou rougeur.
© Éditions Foucher

99
Évaluermpétences
ses co

C2 3 À partir du document A, évaluer le risque en renseignant le tableau. …/3

Estimation du risque Niveau de gravité du dommage 2


Niveau de probabilité d’occurrence du dommage 4
Évaluation du risque Priorité 2

DOC A Un exemple d’outil pour évaluer les risques professionnels

1 = faible : de l’ordre de 1 fois par an 1 = faible : sans arrêt de travail


2 = moyenne : de l’ordre de 1 fois par mois La gravité 2 = moyenne : avec arrêt de travail
La fréquence 3 = fréquente : de l’ordre de 1 fois des accidents 3 = grave : avec incapacité
d’exposition par semaine ou maladies permanente partielle
4 = très fréquente : tous les jours potentielles 4 = très grave : accident ou maladie
ou en permanence mortel(le)

Gravité

Très grave 4
Priorité 1
Grave 3
Priorité 2
Moyenne 2
Priorité 3
Faible 1
Fréquence
1 2 3 4
Faible Moyenne Fréquente Très
fréquente

Source : d’après le Guide d’évaluation des risques en EHPAD, édition 2018, Carsat Pays de la Loire.

C4 4 Proposer des mesures de prévention pour le danger identifié. …/5

Prévention visant Produits de traitement des cheveux avec une composition moins
Du plus efficace au moins efficace

à supprimer ou réduire
dangereuse.
le risque

Protection collective Alterner les personnes affectées aux colorations.

Protection individuelle - Porter des gants.


- Se laver régulièrement les mains avec un savon neutre.

Formation et information Lire avec attention les étiquettes et les notices des produits afin de connaître
la composition et les précautions d’emploi.
© Éditions Foucher

100 CHAPITRE 8 L’analyse des risques professionnels


9

CHAPITRE
Thématique C L’individu acteur de prévention Objectif
dans son milieu professionnel Prévenir les risques liés
aux agents biologiques.

module
C6
Les risques liés aux agents biologiques
w
Malvina, titulaire du bac pro ASSP, s’occupe d’enfants dans une crèche. Mathéo,
3 mois, lui est confié ce matin par son papa. Durant la matinée, il régurgite son
biberon. Malvina effectue un change toutes les demi-heures, car Mathéo a des
selles liquides. Sans prendre le temps de se laver les mains, elle prend une pause à
10 heures pour manger un gâteau.

ANALYSER LA SITUATION

1 Repérer les composantes de l’activité de travail de Malvina à partir


de l’outil d’analyse QQOQCP.

Qui ? Malvina, titulaire du bac pro ASSP.

Quoi ? Elle effectue des changes.

Où ? Dans une crèche.

Quand ? Toutes les demi-heures.

Comment ? Avec les mains.

Pourquoi ? Couches souillées par les selles.


2 À partir l’activité de travail de Malvina et de la fiche « L’analyse des risques professionnels »,

2.1 Proposer une représentation mettant en lien les éléments du processus d’apparition d’un dommage.
• Opérateur : Malvina.
• Danger : couches souillées par les selles.
• Situation dangereuse : Malvina change toutes les demi-heures les couches souillées par les selles.
• Événement dangereux ou déclencheur : Malvina porte à la bouche une main contaminée par les selles.
• Dommage : troubles gastro-intestinaux.
2.2 Évaluer le risque en renseignant le tableau.

Estimation du risque Niveau de gravité du dommage N° 2


Niveau de probabilité d’apparition du dommage N° 3
Évaluation du risque Réduction du risque prioritaire.
© Éditions Foucher

Autre situation TEXTE

foucherconnect.fr/ 20p060
101
MOBILISER LES CONNAISSANCES

ACTIVITÉ 1 Les agents biologiques


3 À partir du document A,

Indiquer une caractéristique des agents biologiques qui justifie la dangerosité de certains d’entre eux
3.1
pour l’homme.
Ils sont pathogènes (provoquent des maladies).

3.2 Surligner, pour chaque situation professionnelle, l’agent biologique responsable.

Situations professionnelles
➊ Max effectue la collecte et le ramassage des ordures ménagères, des déchets ou des
résidus urbains depuis 10 ans. Il est en arrêt de travail car il a contracté la leptospirose,
une maladie due à la bactérie Leptospira inegorans.

➋ Louis assure l’entretien des locaux à l’hôpital. Il se pique accidentellement avec une
seringue abandonnée sur un plan de travail. Quelques mois plus tard, une prise de sang
révèle une infection par le virus de l’hépatite B.

DOC A Les agents biologiques

Les agents biologiques sont des êtres vivants, microsco- multicellulaires) ou les endoparasites humains (parasites
piques, que l’on trouve sur l’homme, dans l’environnement vivant à l’intérieur de leur hôte). La plupart du temps inoffen-
et les milieux de travail. sifs, souvent indispensables à la vie, certains d’entre eux sont
pathogènes (qui provoquent des maladies chez l’homme)
Ce sont des micro-organismes (bactéries, virus, moisis-
et s’avèrent donc dangereux pour la santé. Les agents bio-
sures…) qui regroupent également les micro-organismes
logiques peuvent déclencher chez l’être humain une infec-
génétiquement modifiés, les cultures cellulaires (résultats
tion, une allergie, une intoxication ou avoir un caractère
de la croissance in vitro de cellules isolées d’organismes
cancérogène.

4 À partir du document B, cocher, pour chaque situation professionnelle, s’il s’agit d’une situation
d’utilisation délibérée ou d’une situation d’exposition potentielle.

Situations professionnelles
Métiers de la santé Métiers de laboratoire Métiers du traitement de l’eau

❑ Situation d’utilisation ❑
✘ Situation d’utilisation ❑ Situation d’utilisation
© Éditions Foucher

délibérée. délibérée. délibérée.



✘ Situation d’exposition ❑ Situation d’exposition ❑
✘ Situation d’exposition
potentielle. potentielle. potentielle.

102 CHAPITRE 9 Les risques liés aux agents biologiques


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu professionnel

DOC B L’exposition des salariés à des agents biologiques


Dans de nombreux secteurs d’activité, les salariés peuvent être exposés à des agents biologiques dans deux types de situations.

Situation d’utilisation délibérée Situation d’exposition potentielle


Les agents biologiques mis en œuvre sont connus, ainsi Les agents biologiques peuvent être présents soit du fait
que les quantités utilisées et les étapes du procédé où leur de l’activité elle-même (métiers de la santé…), soit du
présence est nécessaire. fait des caractéristiques environnementales de
Les situations concernent notamment les laboratoires l’activité : chaleur, humidité et présence de nutriments
de recherche et de développement, les industries favorisant l’installation et le développement d’agents
pharmaceutiques fabriquant des produits au moyen de biologiques (traitement des déchets, papeteries, industrie
micro-organismes, les entreprises utilisant des micro- du coton…).
organismes pour assurer le nettoyage industriel (fontaine
de dégraissage) ou la dépollution (effluents de cabines de
peinture).

ACTIVITÉ 2 La chaîne de transmission


des agents biologiques
# vidéo
Comment se transmettent
5 À partir du document C et de la vidéo, compléter les différents maillons les agents biologiques ?
de la chaîne de transmission pour la situation professionnelle. foucherconnect.fr/
20p061

Situation professionnelle d’Oscar


Oscar élève des canards. Il est en contact direct avec la volaille vivante.
Suite à l’inhalation d’aérosols de fiente contaminée par la bactérie Chlamydophila,
il est atteint d’une ornithose-psittacose.

Maillons de la chaîne de transmission

➊ Réservoir Volailles.

➋ Porte de sortie Fientes.

➌ Transmission Air (inhalation).

➍ Porte d’entrée Voie respiratoire.

➎ Hôte Oscar, éleveur de canards.

DOC C Les différents maillons de la chaîne de transmission


Les agents biologiques se transmettent en suivant une chaîne de transmission. Micro-
Cette chaîne part du réservoir d’agents biologiques. Le réservoir est un lieu organismes
Hôte Réservoirs
où s’accumulent les agents biologiques. Il peut être vivant (peau, salive, cuir,
laine…) ou inanimé (sol, eau, objet contaminé). Pour qu’il y ait contamina-
tion, les agents biologiques doivent pouvoir sortir du réservoir ou le salarié doit
avoir accès à ce réservoir. La transmission peut se faire par voie respiratoire Porte Porte
d’entrée de sortie
(inhalation), par contact avec la peau ou les muqueuses, par inoculation
© Éditions Foucher

Transmission
(blessure, morsure ou piqûre d’insecte) ou plus rarement par voie digestive.

103
ACTIVITÉ 3 Les effets sur la santé

6 À partir de la situation professionnelle de Théo, indiquer le dommage causé par l’agent biologique.
Il s’agit d’une infection.

Situation professionnelle de Théo


Suite à une période de formation dans une clinique au service pneumologie, où le risque
de contagion dû aux patients qui toussent est élevé, Théo a contracté la tuberculose,
maladie liée à une infection bactérienne.

7 À partir du document D,

7.1Indiquer le rôle de la phagocytose dans la défense de l’organisme lors d’une infection microbienne.
La phagocytose est le processus permettant aux globules blancs d’englober puis de digérer
un agent infectieux.

7.2Nommer les cellules fabriquées par les lymphocytes B qui neutralisent l’agent infectieux,
après l’échec de la phagocytose.
Ce sont les anticorps.

DOC D Les défenses de l’organisme

Réaction non spécifique du système immunitaire Réaction spécifique du système immunitaire


Elle est assurée par : Elle est assurée par les lymphocytes (globules blancs)
• les défenses naturelles (peau, muqueuses, cils…) ; si la phagocytose est inefficace :
• l’inflammation localisée caractérisée par une • les lymphocytes T tuent les cellules étrangères ;
rougeur, de la chaleur, une douleur et un gonflement. Elle • les lymphocytes B fabriquent des anticorps adaptés
prend fin grâce à la phagocytose qui se déroule ainsi : aux micro-organismes qu’ils neutralisent.
Cellule
Capillaire
épithéliale
Lymphocyte B Anticorps
sanguin
Bactérie
Enzyme
digestive

Polynucléaire
Vacuole
Bactérie digestive
Déchets
produits

13171_chap08_docD_e_VL

8 À partir de la situation professionnelle de Lucas, indiquer le dommage causé par l’agent biologique.
Il s’agit d’une allergie.

Situation professionnelle de Lucas


Lucas, boulanger, souffre d’asthme. Les examens médicaux ont confirmé une allergie
due à la présence d’une moisissure dans les poussières de farine.

9 À partir du document E, de la vidéo et du schéma, expliquer les effets de la réaction allergique


sur l’organisme lors d’un deuxième contact avec l’allergène.
Lors d’un deuxième contact entre l’allergène et l’organisme « sensibilisé »,
l’allergène va se fixer sur les mastocytes, au lieu de se fixer sur les agresseurs,
# vidéo
© Éditions Foucher

provoquant leur activation et la libération de l’histamine, responsable des Mécanisme d’une réaction
allergique.
symptômes de l’allergie. foucherconnect.fr/
20p062

104 CHAPITRE 9 Les risques liés aux agents biologiques


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu professionnel

DOC E La réaction allergique # schéma


La réaction allergique.
L’allergie est une réaction de type inflammatoire exagérée, foucherconnect.fr/
21p003
présentée par certaines personnes lors du second contact avec un allergène.

1 – Phase de sensibilisation : 1er contact 2 – Phase de déclenchement : 2e contact


A Des agresseurs, les antigènes (encore appelés A Lors d’une nouvelle invasion, les allergènes
allergènes) pénètrent dans le corps. Au contact des s’attachent aux anticorps fixés sur les mastocytes
allergènes, les lymphocytes produisent des anticorps. et modifient la perméabilité de la cellule.
B Les anticorps se fixent à la surface des cellules B Les granules des mastocytes libèrent l’histamine,
(mastocytes) au lieu de se fixer sur les agresseurs. responsable des symptômes de l’allergie.

10 À partir du document F, expliquer comment la bactérie à l’origine du tétanos provoque


une intoxication chez l’homme.
La bactérie secrète une toxine qui passe dans le sang et affecte le système nerveux.

DOC F L’intoxication : un dommage causé par les agents biologiques


L’intoxication est un ensemble de troubles résultant de l’action exercée par une
ou plusieurs toxines issues d’agents pathogènes. Par exemple, le tétanos est une
maladie causée par la bactérie Clostridium tetani. Elle peut être contractée à la suite
d’une piqûre de rose contaminante chez un paysagiste. La toxine fabriquée par cette
bactérie passe dans le sang jusqu’au système nerveux et provoque des paralysies mus-
culaires douloureuses, voire mortelles.

ACTIVITÉ 4 Des mesures de prévention

11 Surligner, dans le document G, les trois dispositions réglementaires relatives à la prévention


du risque biologique en milieu professionnel.

12 À partir du document G,

12.1Indiquer :
- le délai pour déclarer l’utilisation d’un agent biologique : 30 jours avant son utilisation ;
- le destinataire de la déclaration : l’inspecteur du travail.
12.2 Nommer la personne qui évalue le risque d’exposition du salarié aux agents biologiques.
Le médecin du travail.

DOC G Les agents biologiques : le cadre réglementaire


Le dispositif réglementaire de prévention du risque biolo- d’infection qu’ils présentent. L’employeur doit établir une
gique repose sur : liste des salariés exposés aux agents biologiques pathogènes
• la déclaration d’utilisation : selon la capacité des agents des groupes 3 et 4. Cette liste est transmise au médecin du
biologiques de provoquer une maladie, leur utilisation doit travail pour organiser un suivi médical renforcé des salariés
faire l’objet d’une déclaration préalable à l’inspection du tra- concernés ;
vail, au moins 30 jours avant le début de l’activité ; • la vaccination : le risque d’exposition est évalué par le
• la classification des agents biologiques, utilisés déli- médecin du travail sous la responsabilité et en collaboration
© Éditions Foucher

bérément dans l’activité de l’entreprise : ils sont classés avec l’employeur. Aucune vaccination ne peut être pratiquée
en quatre groupes en fonction de l’importance du risque sans l’accord du salarié.

105
# vidéo
Comment empêcher la transmis-
13 À partir de vos connaissances et de la vidéo, cocher le niveau d’action sion des agents biologiques ?
correspondant à chaque mesure de prévention. foucherconnect.fr/
20p063

Exemples de mesures de prévention Rompre la chaîne de transmission en agissant


sur le sur la au niveau du salarié
réservoir transmission potentiellement exposé
Nettoyage et désinfection des locaux

professionnels, des postes de travail.
Lavage des mains. ✘
Isolement des malades contagieux. ✘
Port d’un masque, de gants. ✘
Séparation des zones contaminées de celles

non contaminées.
Incinération des déchets contaminés. ✘
Désinfection et protection des plaies. ✘

PROPOSER DES SOLUTIONS

14 Identifier, pour l’agent biologique auquel est exposée Malvina dans son activité professionnelle,
les différents maillons de la chaîne de transmission.
➊ Réservoir : les intestins de l’enfant.
➋ Porte de sortie : les selles.
➌ Transmission : les mains.
➍ Porte d’entrée : la voie digestive.
➎ Hôte : Malvina.

15 Cocher le type de situation correspondant à l’exposition de Malvina aux agents biologiques.


❑ Situation d’utilisation délibérée. ❑
✘ Situation d’exposition potentielle.

16 Renseigner le tableau.

Type de prévention Mesures de prévention

supprimer le risque Éviction de la structure des enfants malades.


Prévention
Du plus efficace au moins efficace

visant à
réduire le risque

Utilisation de sacs adaptés pour le linge souillé et les déchets


collective tels que les couches.

Protection
- Équipement de protection individuelle (EPI : gants et tablier
individuelle à usage unique).
- Lavage et désinfection des mains après chaque change.
© Éditions Foucher

- Formation du personnel à la démarche de prévention


Formation et information des risques biologiques.
- Mise à disposition du personnel des protocoles d’hygiène.

106 CHAPITRE 9 Les risques liés aux agents biologiques


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son
Thématique
milieu professionnel
X Xxxxx

module
C6
C6 Lesrisques
Les risquesliés
liésaux
auxagents
agentsbiologiques
biologiques
Xxxxagents biologiques
Les
Les agents biologiques sont des micro-organismes auxquels peut être exposé
Xxxxx
le salarié au cours de son activité professionnelle. Ils incluent les micro-orga-
nismes génétiquement modifiés, les cultures cellulaires et les endoparasites
humains.
Mots-clésIls sont vivants, microscopiques et présents partout. Ils peuvent être
pathogènes.
Xxxx
La chaîne de transmission des agents biologiques
La chaîne de transmission comprend cinq maillons : le réservoir, la porte de
sortie, la transmission, la porte d’entrée, l’hôte.
Les agents biologiques peuvent pénétrer dans l’organisme humain par voie san-
guine, respiratoire, cutanée ou digestive.

Les effets sur la santé


L’exposition à ces agents peut déclencher essentiellement une infection, une
allergie ou une intoxication.
Lors de la pénétration de micro-organismes dans le corps, le système immunitaire
met en place deux mécanismes de défense : les défenses non spécifiques assu-
rées par la réaction inflammatoire et la phagocytose, puis, si nécessaire, les
défenses spécifiques assurées par les lymphocytes.

Des mesures de prévention


Le dispositif de prévention repose sur la déclaration d’utilisation d’agents patho-
gènes, leur classification en quatre groupes et la vaccination.
Des mesures adaptées à l’activité professionnelle doivent être mises en œuvre.
- Prévention visant à supprimer ou réduire le risque : agir sur la source de l’in-
fection en supprimant l’agent biologique ou en réduisant le risque (automatiser…).
- Protection :
• collective : agir sur la transmission en isolant les malades contagieux, utiliser
un matériel spécifique (lavabo à commande non manuelle…), mettre en place une
ventilation adaptée ;
• individuelle : agir sur la « porte d’entrée » en respectant des règles d’hygiène
(lavage des mains, port d’une tenue professionnelle…), en vaccinant, en assurant
une surveillance médicale régulière…
- Formation et information : informer sur la nature des risques encourus, le res-
pect des protocoles et des consignes données.

Mots-clés
Phagocytose : mécanisme par lequel Réaction inflammatoire : réaction de
certains globules blancs englobent, l’organisme à une réaction microbienne.
absorbent et digèrent les micro- Elle se traduit par quatre signes :
organismes. douleur, chaleur, rougeur, gonflement.
© Éditions Foucher

le mémo audio LE QCM


foucherconnect.fr/
20p064 INTERACTIF
foucherconnect.fr/
20p065
107
En schéma
module
Les risques liés aux agents biologiques
mémo C6

Sanguine

Digestive Infection

Cutanée Intoxication

Respiratoire Allergie

Voies de pénétration Effets sur la santé

es liés
Les risqu ues
x a g e n t s biologiq
au

Chaîne de transmission Mesures de prévention

Réservoir
Prévention visant à supprimer
Réservoir
ou réduire le risque
Sortie

- Supprimer l’agent biologique


Porte de sortie
- Automatiser le poste…

Transmission Sortie
Protection
collective
Transmission
Porte d’entrée
- Isoler les malades contagieux
- Mettre en place une ventilation adaptée
Hôte - Mettre à disposition les moyens d’hygiène
nécessaires (vestiaires, installations sanitaires…)

Transmission
Protection
individuelle
Porte d’entrée

- EPI adaptés : gants, lunettes, masque, combinaison…


- Vaccination

Porte d’entrée
Formation
et information
Salarié

- Formation sur les risques


- Instructions sur les mesures d’hygiène individuelle…
© Éditions Foucher

108 CHAPITRE 9 Les risques liés aux agents biologiques


10

CHAPITRE
Thématique C L’individu acteur de prévention Objectif
dans son milieu professionnel Prévenir les risques liés
aux ambiances
lumineuses.

module
C6 Les risques liés aux ambiances
lumineuses
w
Renan est salarié chez un artisan horloger. Sa principale tâche est de remettre
en état les mouvements d’horlogerie des pendules, montres et horloges. Il
effectue cette tâche environ 7 heures par jour dans un petit atelier dont l’éclai-
rage général est de 120 lux. Il réalise les réparations à l’aide d’une loupe et
de petits outils de précision. L’éclairage à son poste de travail est insuffisant
(200 lux). Il doit donc se rapprocher très près de l’objet à réparer.

ANALYSER LA SITUATION

1 Identifier les composantes de l’activité de travail de Renan


à partir de l’outil des 5M.

Main-d’œuvre Renan, horloger.

Milieu Atelier : éclairage général à 120 lux. Éclairage du poste : 200 lux.

Méthodes Remise en état des pendules, montres, horloges.

Matériel Loupe, petits outils de précision.

Matière Pendules, montres, horloges.

2 À partir de l’activité de travail de Renan et de la fiche « L’analyse des risques professionnels »,

2.1 Proposer une représentation mettant en lien les éléments du processus d’apparition d’un dommage.
• Opérateur : Renan.
• Danger : éclairage au poste de travail de 200 lux.
• Situation dangereuse : Renan répare montres, horloges et pendules avec un éclairage à son poste
de 200 lux.
• Événement dangereux ou déclencheur : durée d’exposition de 7 h par jour.
• Dommage : fatigue visuelle.

2.2 Évaluer le risque en renseignant le tableau.

Estimation du risque Niveau de gravité du dommage N° 1


Niveau de probabilité d’apparition du dommage N° 4
Évaluation du risque Réduction du risque non prioritaire.
© Éditions Foucher

Autre situation TEXTE

/ 20p066
foucherconnect.fr

109
MOBILISER LES CONNAISSANCES

ACTIVITÉ 1 L’identification des dangers


3 À partir du document A, pour chaque activité de travail,

3.1 Identifier le danger pour l’opérateur.

Activité
de travail

Éclairage insuffisant. Éclairage éblouissant. Zone d’ombre.


Danger

3.2 Expliquer pourquoi l’absence d’un des facteurs du confort visuel constitue un danger pour
l’opérateur.
L’absence d’un des facteurs nécessaires au confort visuel (éclairage non éblouissant, éclairage suffisant,
absence d’ombre, bon indice de rendu des couleurs) peut être à l’origine de dommage comme la fatigue
oculaire et générer des accidents du travail.

DOC A Les paramètres du confort visuel

• Pour exercer correctement son activité professionnelle, le salarié doit pouvoir disposer d’une quan-
tité et d’une qualité de lumière adaptées à la tâche qu’il effectue.
• La quantité d’éclairage ou le niveau d’éclairement ➊ est évalué en lux : c’est la puissance 1
lumineuse reçue par une surface (un lux = 1 lumen/m2). 2
Le Code du travail indique les quantités minimales requises pendant la présence du personnel dans
1
les lieux et fixe des valeurs seuils.
• La qualité de l’éclairage est le plus souvent en rapport avec la luminance ➋ ou brillance de la
source qui s’exprime en candela/m2.
• Pour une activité visuelle confortable, l’éclairage doit :
- éviter l’éblouissement direct, qu’il provienne de la lumière naturelle ou des luminaires ;
- éviter l’éblouissement indirect produit par la réflexion de la lumière sur une surface réfléchissante, ce qui est souvent
le cas des surfaces brillantes ou sombres ;
- éviter les ombres portées sur le plan de travail ;
- avoir un bon indice de rendu des couleurs (IRC) ou (Ra). Plus l’IRC est élevé, meilleure sera la qualité du rendu des
couleurs.

IRC Qualité lumineuse


100 % Excellent : galeries d’art, examens médicaux
80 % Bon : commerces, showrooms, restaurants, bureaux…
60 % Moyen : éclairage de sécurité, zones de stockage…
40 % Mauvais : éclairage public, parkings…
20 % Sans importance : éclairage routier
© Éditions Foucher

110 CHAPITRE 10 Les risques liés aux ambiances lumineuses


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu professionnel

ACTIVITÉ 2 La vision # vidéo


L’œil et la vision.
foucherconnect.fr/
20p067
4 À partir du document B et/ou de la vidéo,

4.1 Nommer :
- la membrane sur laquelle se fixe l’image : la rétine ;
- l’orifice qui laisse passer la lumière : la pupille ;
- les deux types de cellules sensibles aux couleurs ou à l’obscurité :
- les cellules à cônes ;
- les cellules à bâtonnets ;
- l’élément constitué de fibres nerveuses, qui transmet les informations visuelles de l’œil au cerveau :
le nerf optique.
4.2 Décrire les quatre étapes qui permettent la perception visuelle.

Aire visuelle
Représentation
schématique
du trajet
de l’image perçue
1 2 3 4

➊ ➋ ➌ ➍
Émission Formation Transmission Image redressée
Étapes de lumière par de l’image vue de l’influx nerveux et décodée par
l’objet regardé. à l’envers sur sensitif par le nerf le cerveau.
la rétine. optique.

DOC B La structure et le fonctionnement de l’œil


Les rayons lumineux traversent les milieux transparents de l’œil et viennent former une image renversée sur la rétine. La
rétine est une membrane fine, vascularisée, constituée de cellules pigmentaires et visuelles. Celles-ci sont à cônes (vision
des couleurs et diurne) ou à bâtonnets (vision noir et blanc, nocturne et périphérique). Au niveau de la fovéa, axe optique,
il n’y a que des cellules à cônes : zone où les images sont le plus nettement perçues. De la rétine partent des impulsions élec-
triques véhiculées par le nerf optique jusqu’au cerveau.

Sclérotique

Choroïde
Iris Rétine
coloré Fovéa
(ou macula)

Cornée
Corps
Humeur vitré
aqueuse

Pupille

Cône
Cristallin
Nerf
optique Bâtonnet

Artère
et veine
© Éditions Foucher

111
5 À partir du document C, nommer le mécanisme qui permet d’assurer la netteté de l’image entre
0,07 m et 6 m :
C’est l’accommodation.

DOC C L’accommodation
0,07 m 6m
Relaxation
Vision Vision Vision
Iris nette nette si l'œil nette pour
impossible réalise une accommodation l'œil au repos
cristallin
Cristallin Cornée
Axe optique

Ligaments
suspenseurs Âge de l’opérateur 15 20 30 40 50 60
Accommodation
(vision de près) Muscles
ciliaires Distance minimale
8 10 15 25 40 100
d’accommodation en cm

# vidéo
ACTIVITÉ 3 Les effets sur l’organisme Le travail sur écran.
foucherconnect.fr/
20p068

6 Identifier, pour chaque témoignage, les effets des ambiances lumineuses sur l’organisme.

Témoignages Effets oculaires Autres effets


« J’ai soudé toute la journée d’hier. - Larmoiements.
Depuis, j’ai l’impression d’avoir - Rougeurs.
des grains de sable dans les yeux
et mes yeux sont rouges. Cela me
gêne, car, de ce fait, je suis sujet aux
larmoiements. »
« Depuis 15 ans, je travaille 7 h par - Syndrome - Maux de tête.
jour devant un écran à la lumière des yeux secs. - Troubles
bleue artificielle pour saisir des bons
- Picotements et de la concentration.
de livraison. Certains soirs, ma vision
devient floue et j’ai des difficultés à brûlures des yeux.
me concentrer à cause de mes maux - Vision floue.
de tête. À d’autres moments, j’ai l’impression d’avoir le syndrome
des yeux secs avec des picotements et des brûlures. »
« Depuis une semaine, j’ai des - Brûlures. - Douleurs cervicales.
douleurs cervicales plus importantes.
Comme les fils sont de la même
couleur que le tissu, je dois me
pencher pour bien voir les coutures
et fournir des efforts pour distinguer les détails. Cela m’occasionne
également des sensations de brûlures aux yeux. »
© Éditions Foucher

112 CHAPITRE 10 Les risques liés aux ambiances lumineuses


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu professionnel

ACTIVITÉ 4 La prévention # site internet


Objectif prévention : éclairage
des locaux.
foucherconnect.fr/
7 À partir du document D et du site internet, 20p069

7.1 Relever le niveau d’éclairement minimal recommandé par le Code du travail pour les activités
de travail suivantes en renseignant le tableau.

Activité de travail

Niveau d’éclairement minimal 600 lux 200 lux


exigé par le Code du travail

7.2 Formuler un commentaire sur le niveau d’éclairement.


Plus le travail est précis, plus le niveau d’éclairement est élevé. # vidéo
Réaliser une mesure
d’éclairement.
8 À partir du document D, d’un luxmètre et de la vidéo, renseigner
foucherconnect.fr/
le tableau. 21p004

Lieux Relevé des niveaux Niveaux d’éclairement Commentaires


de travail d’éclairement dans exigés par
mon établissement la réglementation
Plan de travail Réponse personnelle Réponse personnelle
200 lux
pour écrire de l’élève. de l’élève.
Couloir
de circulation 40 lux
intérieur

Vestiaire 120 lux

DOC D Les recommandations du Code du travail en matière d’éclairement

Valeurs minimales d’éclairement selon la nature du local ou de l’environnement de travail


Espaces extérieurs où sont effectués des travaux à caractère permanent 40 lux
Voies de circulation intérieure 40 lux
Escaliers et entrepôts 60 lux
Locaux de travail, vestiaires, sanitaires 120 lux
Locaux aveugles affectés à un travail permanent 200 lux
Éclairement minimal selon le type d’activité
Mécanique moyenne, dactylographie, travaux de bureau… 200 lux
Travail de petites pièces, bureau de dessin, mécanographie… 300 lux
Mécanique fine, gravure, comparaison de couleurs, dessins difficiles, industrie du vêtement… 400 lux
© Éditions Foucher

Mécanique de précision, électronique fine, contrôles divers… 600 lux


Tâche très difficile dans l’industrie ou les laboratoires… 800 lux

113
9 Cocher, pour chaque mesure de prévention, le domaine d’action correspondant.

Domaines d’action
Poste et organisation
Éclairage Vision
du travail

Mesures de prévention

Préférer l’éclairage indirect. ✘

Prévoir des visites médicales ✘


de contrôle de la vision.
Choisir des luminaires moins ✘
éblouissants (type réflecteurs).
Entretenir régulièrement les luminaires. ✘

Aménager des pauses. ✘

Avoir des zones d’éclairage uniforme ✘


pour éviter les contrastes.
Utiliser des matériaux de finition mate ✘
pour éviter l’éblouissement.
Respecter le niveau minimal d’éclaire- ✘
ment préconisé par le Code du travail.
Porter une protection individuelle suivant ✘
l’activité professionnelle (écran facial).

10 Indiquer, pour votre secteur professionnel, les mesures de prévention permettant de réduire
l’exposition aux risques liés aux ambiances lumineuses.
Du plus efficace au moins efficace

Type de prévention Mesures de prévention

supprimer le risque Réponse personnelle, pas de corrigé.


Prévention
visant à
réduire le risque

collective
Protection
individuelle
Formation et information

PROPOSER DES SOLUTIONS

11 Renseigner le tableau, puis proposer une mesure de prévention pour la situation initiale de Renan.

Poste de travail de Renan Général dans l’atelier


dans la situation de Renan 200 lux 120 lux
Niveau
d’éclairement minimal recommandé 600 lux 120 lux
par le Code du travail

Mesure de prévention proposée :


© Éditions Foucher

Le niveau d’éclairement de l’atelier correspond au minimal recommandé par le Code du travail,


mais le niveau d’éclairement au poste est insuffisant. Il faut un minimum de 600 lux pour permettre
à Renan de travailler dans de bonnes conditions.
114 CHAPITRE 10 Les risques liés aux ambiances lumineuses
Thématique C L'individu acteur de prévention dans son
Thématique
milieu professionnel
X Xxxxx

module
C6 Les risques liés aux ambiances lumineuses

L’identification des dangers


Pour assurer le confort visuel de l’opérateur à son poste de travail, des facteurs
sont à respecter :
- l’absence d’éblouissement,
- un niveau d’éclairement suffisant,
- un bon indice du rendu des couleurs (IRC),
- l’absence de contraste,
- la prise en compte de la capacité visuelle de l’opérateur.
L’absence d’un de ces facteurs peut être à l’origine de dommages pour l’opéra-
teur et générer des accidents du travail.

La vision
Les rayons lumineux traversent les milieux transparents de l’œil pour former une
image renversée sur la rétine. Le nerf optique transmet les informations reçues
au cerveau qui redresse et décode l’image.
L’accommodation est le mécanisme qui permet à l’œil d’assurer la netteté des
images pour des distances différentes de vision.

Les effets sur l’organisme


Un éclairage non adapté peut engendrer :
- des effets oculaires : fatigue visuelle, affections telles que des rougeurs, pico-
tements, brûlures… ;
- d’autres effets sur l’organisme : maux de tête, difficultés de concentration,
douleurs cervicales…

La prévention
Les mesures de prévention sont les suivantes :
- Prévention visant à supprimer ou réduire le risque : éclairage respectant les
paramètres du confort visuel.
- Protection :
• collective : entretien régulier des luminaires, respect du niveau d’éclairement
préconisé par le Code du travail…
• individuelle : port de verres correcteurs si nécessaire, contrôle régulier de la
vision…
- Formation et information : sensibilisation des salariés aux risques liés à
l’éclairage.

Mots-clés
Niveau d’éclairement : quantité Indice du rendu des couleurs :
de lumière reçue par une surface nombre, compris entre 0 % et 100 %,
ou un objet. Elle s’exprime en lux. qui traduit la capacité d’une source
lumineuse à bien restituer les couleurs
d’un objet qu’elle éclaire. Plus l’IRC est
élevé, meilleure sera la qualité du rendu
des couleurs.
© Éditions Foucher

le mémo audio LE QCM


foucherconnect.fr/
20p071 INTERACTIF
foucherconnect.fr/
20p072
115
En schéma
module
Les risques liés aux ambiances lumineuses
mémo C6

Cornée

Pupille

Cristallin Nerf optique


Rétine
Aire visuelle

Fonctionnement de l’œil

ses
nces lumineu
és aux ambia
Les risques li

Paramètres du confort visuel Effets sur la santé Mesures de prévention

Éclairement Prévention visant à supprimer


Autres effets
suffisant ou réduire le risque
- Douleurs cervicales
Absence Concevoir un éclairage respectant
- Maux de tête
de contraste les paramètres du confort visuel

Bon rendu Effets oculaires Protection collective


des couleurs (IRC)
- Fatigue visuelle - Prévoir des luminaires moins
- Baisse de l’acuité visuelle éblouissants
Prise en compte - Brûlures
de la capacité - Effectuer un entretien régulier
- Picotements des luminaires
visuelle de l’opérateur - Larmoiements
- Rougeurs
Absence Protection individuelle
d’éblouissement
- Porter des lunettes,
écran de protection
- Contrôler la vision

Formation et information

Organiser des réunions pour


sensibiliser les salariés aux risques
© Éditions Foucher

116 CHAPITRE 10 Les risques liés aux ambiances lumineuses


11

CHAPITRE
Thématique C L’individu acteur de prévention Objectif
dans son milieu professionnel Prévenir les risques liés
aux ambiances
thermiques.

module
C6 Les risques liés aux ambiances
thermiques
w
Titulaire d’un bac pro Logistique, Justin est salarié dans une industrie agro-
alimentaire. Il travaille dans un entrepôt frigorifique de 10 000 m3 de froid
négatif où sont stockés des produits surgelés. L’activité de préparation de
commandes consiste à aller chercher les produits avec un chariot à l’inté-
rieur des chambres froides, confectionner les commandes avec les produits
provenant de palettes disposées dans la zone de préparation de commandes
par les caristes, filmer les palettes, charger et décharger les camions frigo-
rifiques. Il est exposé chaque jour à une température ambiante de – 28 °C.

ANALYSER LA SITUATION

1 Identifier les composantes de l’activité de travail de Justin à partir de l’outil des 5M.

Main-d’œuvre Justin.

Milieu Entrepôt frigorifique, température de – 28 °C, chambres froides.

Méthodes Préparation de commandes.

Matériel Palettes, film, chariot.

Matière Produits surgelés.

2 À partir de l’activité de travail de Justin et de la fiche « L’analyse des risques professionnels »,

2.1Proposer une représentation mettant en lien les éléments du processus d’apparition d’un dommage.
• Opérateur : Justin.
• Danger : température ambiante de – 28 °C.
• Situation dangereuse : Justin travaille dans un entrepôt frigorifique où la température ambiante est de – 28 °C.
• Événement dangereux ou déclencheur : exposition prolongée de Justin à une température ambiante
de – 28 °C.
• Dommage : gelures.

2.2 Évaluer le risque en renseignant le tableau.

Estimation du risque Niveau de gravité du dommage N° 2


Niveau de probabilité d’apparition du dommage N° 4

Évaluation du risque Réduction du risque prioritaire.


© Éditions Foucher

Autre situation TEXTE

foucherconnect.fr/ 20p073
117
MOBILISER LES CONNAISSANCES

ACTIVITÉ 1 L’identification des dangers


3 Identifier, pour chaque activité de travail, le danger et un dommage potentiel.

– 8 °C + 34 °C

Activité de travail

Le froid. La chaleur.
Danger

Des engelures. De la fatigue.


Dommage potentiel

ACTIVITÉ 2 Le confort thermique en milieu professionnel

4 À partir du document A,
Situation de travail de Medhi
4.1 Indiquer et justifier la raison pour laquelle
la sensation de froid est plus importante pour ➊ ➋
Medhi dans la situation de travail n° 2.
- Elle est due à l’augmentation de la vitesse
de l’air.
- Lorsque la vitesse de l’air est importante,
le transfert de chaleur du corps humain
par convection vers l’environnement est
également plus important. La sensation
de froid est accentuée.

4.2 Indiquer la raison pour laquelle la chaleur Situation de travail de Zoé


est plus difficile à supporter pour Zoé dans la
situation de travail n° 2. ➊ ➋
La chaleur est plus difficile à supporter car
le taux d’humidité est de 80 %. L’organisme
a du mal à évacuer la sueur par transpiration.
© Éditions Foucher

L’hygrométrie est la mesure du degré d’humidité de l’air.

118 CHAPITRE 11 Les risques liés aux ambiances thermiques


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu professionnel

DOC A Les échanges thermiques dans le milieu ambiant

L’homme est un homéotherme, c’est-à-dire un être à température Évaporation


interne constante (environ 37 °C). Pour maintenir cette température 25 %
constante, il échange de la chaleur avec le milieu ambiant selon quatre
mécanismes :
– la conduction : échange de chaleur entre la peau et un objet à son
contact direct de température différente ;
– la convection : échange de chaleur entre la peau et un fluide qui Convection
l’entoure (eau, air). Entre l’individu et son environnement, ces échanges 30 à 35 %
Rayonnement
par convection sont fortement dépendants de la température et de la 35 à 40 %
vitesse de l’air dans lequel il évolue ;
– le rayonnement : transfert d’énergie par l’émission d’infrarouges
invisibles à l’œil nu ;
– l’évaporation : échange par diffusion au niveau de la peau et des
muqueuses, par la transpiration. Dans le cas de ces échanges par évapo-
ration, la vitesse et l’humidité de l’air sont des facteurs clés mais l’acti-
vité et la nature des vêtements portés par l’opérateur le sont aussi.
Conduction
5%

5 Préciser, sous chaque groupe d’illustrations, le facteur de variation du confort thermique lié
à l’opérateur ou l’opératrice.

L’habillement L’activité physique

6 Définir la notion de confort thermique.


Le confort thermique est déterminé par l’équilibre établi par les échanges thermiques entre le corps
et son environnement. Il dépend de nombreux paramètres liés à l’environnement (température, vitesse
de l’air, taux d’humidité, rayonnement) et d’autres liés à l’individu (activité, habillement).
© Éditions Foucher

119
ACTIVITÉ 3 Les effets sur la santé # vidéo
Régulation thermique.
foucherconnect.fr/
20p074
7 À partir du document B et de la vidéo,

7.1 Nommer l’organe qui commande le mécanisme de la régulation thermique.


L’hypothalamus.
7.2 Renseigner le tableau.

Réactions de l’organisme Conséquences


Sudation. Augmentation des pertes de chaleur
par évaporation de la sueur.

Dilatation des vaisseaux sanguins Élévation des pertes de chaleur


sous-cutanés. par radiation et conduction.
Ambiance thermique
chaude : « il faut refroidir
l’organisme ».

Frisson thermique. Transformation de l’activité


mécanique en chaleur récupérée
par l’organisme.

Constriction des vaisseaux sanguins Baisse des pertes de chaleur


sous-cutanés. par radiation et conduction.
Ambiance thermique
froide : « il faut réchauffer
l’organisme ».

7.3 Définir :
- La thermolyse : mécanisme de déperdition de chaleur par l’organisme pour maintenir constante
la température interne.
- La thermogénèse : mécanisme de production de chaleur par l’organisme pour maintenir constante
la température interne.

8 À partir du document B,

8.1 Préciser la température corporelle centrale.


La température centrale du corps humain se situe aux alentours de 37 °C.

8.2 Nommer la conséquence :


- d’un abaissement de la température corporelle d’un opérateur au-dessous de 35 °C : mort
de l’opérateur par hypothermie ;
- d’une élévation de la température corporelle d’un opérateur au-dessus de 40 °C : mort de l’opérateur
par hyperthermie.

8.3Indiquer la raison pour laquelle les températures extrêmes dans une ambiance de travail peuvent
entraîner la mort d’un opérateur.
© Éditions Foucher

Les températures extrêmes dans une ambiance de travail peuvent entraîner la mort d’un opérateur
car les capacités d’adaptation de l’organisme (thermorégulation) sont dépassées.

120 CHAPITRE 11 Les risques liés aux ambiances thermiques


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu professionnel

DOC B Le mécanisme de la thermorégulation


La thermorégulation représente l’ensemble des processus permettant à l’homme de maintenir sa température interne
dans des limites normales, quel que soit son niveau métabolique ou la température du milieu ambiant. Elle repose sur
un équilibre constant entre les apports et les pertes de chaleur. C’est l’hypothalamus qui est le centre de contrôle de la
thermorégulation.
Organisme homéotherme
Hypothalamus
FROID CHAUD
Hypothermie Hyperthermie
Diminution Augmentation
de la température de la température
centrale centrale

Production de chaleur Température Élimination de chaleur


par l’organisme : centrale par l’organisme :
de 36,3 °C
THERMOGENÈSE THERMOLYSE
à 37,1 °C

Constriction des Dilatation des vaisseaux


vaisseaux sanguins sanguins sous-cutanés
sous-cutanés pour pour accélérer le transport
diminuer les de la chaleur du centre
pertes de chaleur vers la périphérie
du centre vers la (peau)
périphérie (peau)

Vasoconstriction Vasodilatation

Évaporation de la
Contraction sueur produite par les
involontaire glandes sudoripares
des muscles pour prélever de
pour réchauffer la chaleur à l’organisme
l’organisme et ainsi le refroidir
Glandes
sudoripares
Frisson thermique Sudation

Diminution du métabolisme1 Augmentation du métabolisme

Zone de thermorégulation
–1,5 °C 36,8 °C + 1,5 °C
Effets possibles
Effets possibles • Fatigue
• Gelures • Vertiges
• Engelures • Nausées
• Confusion mentale • Déshydratation
• Difficultés respiratoires • Augmentation des rythmes
• Troubles cardiaques cardiaque et respiratoire
• Mort par hypothermie • Perte de conscience
(température corporelle • Mort par hyperthermie
inférieure à 35 °C) (température
corporelle supérieure
à 40 °C)
© Éditions Foucher

1 Production de chaleur interne au corps humain permettant les échanges de chaleur entre la surface de la peau et l’environnement.

121
ACTIVITÉ 4 Les mesures de prévention

9 À partir du document C et de la vidéo, indiquer, pour votre secteur


# vidéo
Travail et fortes chaleurs.
professionnel, les mesures de prévention permettant de réduire l’exposition foucherconnect.fr/
21p005
aux risques liés aux ambiances thermiques.
Du plus efficace au moins efficace

Type de prévention Mesures de prévention

supprimer le risque Réponse personnelle. Pas de corrigé.


Prévention
visant à
réduire le risque

collective
Protection
individuelle
Formation et information

DOC C La réglementation
Aucune disposition légale n’impose à l’employeur de respecter des températures tant minimales que maximales au travail.
Mais il doit prendre des dispositions pour protéger ses salariés des situations de grand froid ou de forte chaleur.
Les mesures à mettre en place
dans les situations de grand froid dans les situations de forte chaleur
• Assurer une température suffisante dans les ateliers. • Fractionner l’exposition à la chaleur.
• Supprimer les courants d’air. • Augmenter la fréquence des pauses et prévoir
• Aménager un local chauffé avec des boissons des espaces frais.
chaudes à disposition du personnel. • Limiter le travail physique intense et le port de charges
• Mettre à disposition du personnel des vêtements et répétitif.
équipements de protection isolants, adaptés au froid. • Signaler les zones d’entrée par un panneau d’avertissement
• Mettre en place des aides techniques pour réduire les zones d’entrée en « haute température ».
la charge physique de travail. • Adapter les horaires de travail en fonction des contraintes
• Choisir des matériaux isolants, adaptés aux conditions climatiques.
climatiques. • Mettre en place une rotation des tâches.
• Signaler par un panneau d’avertissement les zones • Prévoir des vêtements de travail et équipements adaptés.
d’entrée en « basse température ». • Mettre de l’eau fraîche à disposition.
• Faire des pauses de récupération à intervalles réguliers • Assurer une ventilation adéquate.
dans un local chauffé. • Veiller au niveau de température ambiante.
• Éviter ou limiter le temps de travail au froid. • Installer des dispositifs de rafraîchissement de l’air
(climatiseurs, ventilateurs).

PROPOSER DES SOLUTIONS

10 Proposer, pour la situation de Justin, une mesure de protection :


- collective :
Mettre à disposition un local chauffé offrant la possibilité de consommer
des boissons chaudes et proposer des moyens de séchage des vêtements.

- individuelle :
© Éditions Foucher

Mettre des vêtements appropriés (trois couches recommandées : sous-vêtement de coton,


vêtement de laine, vêtement isolant comme anorak, pantalon).

122 CHAPITRE 11 Les risques liés aux ambiances thermiques


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son
Thématique
milieu professionnel
X Xxxxx

module
C6
C6 Lesririsques
Les squesliéliés
saux ambi
aux ancesthermi
ambiances ques
thermiques

Xxxx
L’identification des dangers
Les ambiances de travail chaudes et les ambiances de travail froides constituent
Xxxxx
un danger pour l’opérateur. Pour éviter les dommages occasionnés par l’exposi-
tion aux ambiances chaudes ou aux ambiances froides, il convient d’assurer le
confort thermique (sensation ni de chaud, ni de froid) de l’opérateur à son poste
Mots-clés
de travail.
Xxxx
Le confort thermique en milieu professionnel
Les échanges de chaleur entre l’homme et l’environnement se font par conduc-
tion, convection, rayonnement et évaporation. Le confort thermique corres-
pond à un état d’équilibre thermique entre le corps humain et les conditions
d’ambiance.
Le confort thermique dépend de nombreux paramètres liés à :
- l’individu lui-même (habillement, activité physique…) ;
- l’environnement : la température, l’humidité, la vitesse de l’air et le rayonnement.

Les effets sur la santé


La thermorégulation est assurée par l’hypothalamus. La température corporelle
résulte d’un équilibre entre la chaleur produite (thermogenèse) et la chaleur per-
due (thermolyse). Pour permettre à l’homme de maintenir sa température interne
à 37 °C, l’hypothalamus coordonne par voie nerveuse, des actions pour augmen-
ter les pertes thermiques (vasodilatation, transpiration) ou les diminuer (vaso-
constriction, frissons).
L’exposition à la chaleur peut entraîner un coup de chaleur, une perte de connais-
sance, une augmentation du risque cardiaque, voire le décès.
L’exposition au froid peut entraîner des engelures, une atteinte du système ner-
veux, une diminution des rythmes cardiaque et respiratoire, voire le décès.

Les mesures de prévention


Les mesures de prévention sont adaptées au secteur professionnel.
- Prévention visant à supprimer ou réduire le risque : automatisation des tâches
en ambiance thermique élevée…
- Protection :
• collective : isolation thermique des locaux et des postes, aides mécaniques à
la manutention…
• individuelle : vêtements appropriés…
- Formation et information : information sur les risques spécifiques liés au travail
en ambiance chaude ou froide, préconisation d’une hygiène alimentaire adaptée…

Mots-clés
Thermogenèse : mécanisme Thermolyse : mécanisme
de production de chaleur par de déperdition de chaleur
l’organisme pour maintenir constante par l’organisme pour maintenir
la température interne du corps constante la température interne
humain. du corps humain.
© Éditions Foucher

le mémo audio LE QCM


foucherconnect.fr/
20p075 INTERACTIF
foucherconnect.fr/
20p076
123
En schéma
module
Les risques liés aux ambiances thermiques
mémo C6

Ambiance chaude

- Fatigue
- Déshydratation
- Perte de connaissance
- Coup de chaleur
Ambiance chaude - Mort par hyperthermie

- Transpiration
- Vasodilatation Ambiance froide

- Gelures
Ambiance froide - Engelures
- Diminution des rythmes
- Frisson cardiaque et respiratoire
- Vasoconstriction - Mort par hypothermie

Thermorégulation Effets sur la santé

és
Les risques li
s thermiques
aux ambiance

Échanges de chaleur
Mesures de prévention

Conduction Paramètres
du confort thermique Ambiance froide Ambiance chaude
Convection
Température Prévention visant
- Automatisation - Automatisation
à supprimer ou
Rayonnement des tâches des tâches
réduire le risque
Vitesse de l’air
Évaporation - Suppression Protection - Ventilateur
Humidité relative des courants d’air collective - Climatisation

Rayonnement - Vêtements en
3 couches, gants
Protection - Vêtements
isolants, bottes
individuelle appropriés
ou chaussures,
bonnet…

- Information sur - Information sur


les risques les risques
spécifiques spécifiques
Formation
liés au travail liés au travail
et information
- Préconisation - Préconisation
d’une hygiène d’une hygiène
alimentaire adaptée alimentaire adaptée
© Éditions Foucher

124 CHAPITRE 11 Les risques liés aux ambiances thermiques


12

CHAPITRE
Thématique C L’individu acteur de prévention Objectif
dans son milieu professionnel Prévenir le risque
mécanique.

module
C6 Le risque mécanique
w
Elliot, titulaire du bac pro Technicien constructeur bois, est salarié depuis 5 ans
dans une entreprise artisanale de construction en bois. Il intervient 7 heures
par jour en atelier pour fabriquer des ouvrages de structure, d’ossature et de
charpente en bois ou en matériaux dérivés du bois. Pour cela, il utilise en par-
ticulier une scie circulaire de charpente électrique sur un établi qui lui permet
de réaliser un travail précis et rapide.

ANALYSER LA SITUATION

1 Repérer les composantes de l’activité de travail d’Elliot à partir de l’outil d’analyse des 5M.

Main-d’œuvre Elliot, titulaire du bac pro Technicien constructeur bois.

Milieu Atelier de menuiserie.

Méthodes Fabrication d’ouvrages de structure, d’ossature et de charpente


en bois ou en matériaux dérivés du bois.

Matériel - Scie circulaire de charpente électrique.


- Établi.

Matière - Bois.
- Dérivés du bois.

2 À partir de l’activité d’Elliot et de la fiche « L’analyse des risques professionnels »,

2.1 Proposer une représentation mettant en lien les éléments du processus d’apparition d’un dommage.
• Opérateur : Elliot.
• Danger : lame de la scie circulaire de charpente électrique.
• Situation dangereuse : Elliot coupe du bois avec une scie circulaire de charpente électrique.
• Événement dangereux ou déclencheur : la main d’Elliot entre en contact avec la lame de la scie
circulaire de charpente électrique.
• Dommage : amputation d’une phalange.

2.2 Évaluer le risque en renseignant le tableau.

Estimation du risque Niveau de gravité du dommage N° 3


Niveau de probabilité d’apparition du dommage N° 3

Évaluation du risque Réduction du risque prioritaire.


© Éditions Foucher

Autre situation TEXTE

foucherconnect.fr/ 20p077
125
MOBILISER LES CONNAISSANCES

ACTIVITÉ 1 L’identification des dangers


3 À partir du document A, identifier, pour chaque activité de travail, le danger et le dommage potentiel.

Activité
de travail

Aiguille de la machine Semelle chaude du fer Lames de sécateur.


Danger
à coudre. à repasser.

Dommage Piqûre. Brûlure. Coupure.

DOC A La définition du risque mécanique

• Le risque mécanique est l’ensemble des facteurs physiques qui peuvent être
à l’origine d’une blessure par l’action mécanique d’éléments de machine, d’outils,
de pièces, de charges, de projections de matériaux solides ou de fluides.

Élément Énergie
• La présence d’un risque mécanique peut donc être identifiée par la conjonc-
tion de trois éléments :
- un opérateur,
- un élément,
- l’énergie d’un mouvement.

Opérateur

• Des exemples de risques par action mécanique :

Risque de coupure Risque de choc avec Risque de happement,


ou de sectionnement des éléments solides d’enroulement

Risque d’écrasement Risque de cisaillement Risque d’entraînement


© Éditions Foucher

126 CHAPITRE 12 Le risque mécanique


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu professionnel

ACTIVITÉ 2 Les effets sur la santé

4 Nommer, sous chaque photo, le dommage correspondant.

➊ ➋ ➌

Fracture Plaie (coupure) Brûlures

➍ ➎ ❻

Contusion Amputation Entorse

5 À partir du document B, justifier chaque conséquence possible d’une coupure.


- Infection : rupture de la barrière naturelle de la peau, ce qui permet l’introduction de micro-organismes.
- Saignement : rupture des vaisseaux sanguins.
- Douleur : atteinte des nerfs (sensitifs).

DOC B Le schéma de la coupe de la peau

Poil 5 Pore 6 7 Glande sébacée

A Épiderme

Nerf 4
B Derme

Vaisseaux 3
sanguins
C Hypoderme

Cellules 2
graisseuses
© Éditions Foucher

1 Glande sudoripare

127
ACTIVITÉ 3 Des mesures de prévention

6 Nommer, sous chaque photo, le type de prévention illustré :


- prévention visant à supprimer ou réduire le risque,
- protection collective,
- protection individuelle,
- formation et information.

➊ Dispositif d’arrêt d’urgence ➋ Matériel automatisé ➌ EPI : chaussures,


gants, casque de sécurité

Protection collective. Prévention visant à supprimer ou Protection individuelle.


réduire le risque.

➍ Protecteurs de machine fixes ➎ Dispositif de maintien à distance ➏ Stage de formation : exploitation


de sécurité : tapis de sécurité du contenu des notices d’instructions

Protection collective. Protection collective. Formation et information.

➐ Panneau de signalisation ➑ Barrière immatérielle de ➒ Carter de protection mobile


sécurité : rideau optique

Formation et information. Protection collective. Protection collective.


© Éditions Foucher

128 CHAPITRE 12 Le risque mécanique


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu professionnel

7 À partir du document C, décoder les caractéristiques de la paire de gants.

Ce sont des gants qui possèdent :


- une résistance maximale à l’abrasion (4) ;
- une très bonne résistance à la coupure (3) ;
- une résistance maximale à la déchirure (4) ;
- une très bonne résistance à la perforation (3) ;
EN 388 : 2016 - une résistance moyenne à la coupure
(selon la EN ISO 13997) (C) ;
- une protection contre les impacts (P).
4 3 4 3 C (P)

DOC C Les gants de protection contre le risque mécanique


La protection contre le risque mécanique est symbolisée par un pictogramme faisant référence à la norme européenne
388-2016.
Quatre chiffres et deux lettres sous le pictogramme indiquent le niveau de résistance à 6 types de sollicitations mécaniques.
La lettre X figure à la place du chiffre ou de la première lettre si le test n’a pas été réalisé.
EN 388 : 2016

4 3 4 3 C P

Coupure Résistance
Abrasion Coupure Déchirure Perforation
(EN ISO 13997) à l’impact
(0 à 4) (0 à 5) (0 à 4) (0 à 4)
(A à F) (PFX)
P : test accepté
Résistance
Plus le chiffre est élevé, plus le gant est performant. F : test refusé
maximum F
X : non testé

8 À partir du document D et du tableau, calculer la taille des gants de protection adaptée aux mains
d’un opérateur dont les mesures sont indiquées dans le tableau.

B
Mesures pour le calcul de la taille Taille de gants
Calcul
des gants de travail choisie

A 11 cm
A 11 + 9 20
=
2 2 10

B 9 cm
© Éditions Foucher

129
DOC D Comment choisir la taille des gants de protection ?

Il est important que les gants sélectionnés soient adaptés à la taille de la main de l’individu qui les porte. Des gants trop grands
diminuent la dextérité et des gants trop serrés risquent de bloquer la circulation sanguine.
• La taille des gants de protection
Méthode 1 : Méthode 2 :
A +B Tour de main Taille des gants
Mesure du tour de main = taille des gants De 15 à 17 cm Taille 5
2
B De 17 à 19 cm Taille 6
De 19 à 20 cm Taille 7
De 20 à 22 cm Taille 8
De 22 à 24 cm Taille 9
A
De 24 à 26 cm Taille 10
De 26 à 28 cm Taille 11

PROPOSER DES SOLUTIONS

9 Proposer trois mesures de prévention contre les risques liés à l’utilisation d’une scie circulaire de
charpente.
- Utiliser des machines conformes (marquage CE sur la machine) ;
- entretenir soigneusement la machine et les dispositifs de protection ;
- régler correctement les dispositifs de protection ;
- utiliser des lames de scie toujours bien affûtées.

10 Calculer la taille des gants de protection adaptée aux mains d’Elliot.

B
Mesures pour la main d’Elliot Calcul Taille de gants choisie

A 12 cm
12 + 10 22
A =
2 2 11

B 10 cm

11 Sélectionner le modèle de gants le plus adapté à l’activité de travail d’Elliot et justifier.


Il s’agit des gants n° 2 car, au regard des chiffres sous le pictogramme, les performances du gant
sont meilleures (notamment la résistance à la coupure, à la perforation).

Gants n° 1 Gants n° 2
EN 388 : 2016 EN 388 : 2016
© Éditions Foucher

4342B (X) 4443D (P)

130 CHAPITRE 12 Le risque mécanique


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son
Thématique
milieu professionnel
X Xxxxx

module
12C6
C6 Le risque mécanique
Proposer deux autres mesures de prévention individuelle.
- Casque de sécurité.
- Lunettes antiparticules ou écran anti-projections.
Xxxx
L’identification des dangers
Le risque mécanique est l’ensemble des facteurs physiques qui peut être à l’ori-
Xxxxx
gine d’une blessure par l’action mécanique d’éléments de machines, d’outils,
de vibrations, de pièces ou de matériaux solides ou de fluides projetés.
Il Mots-clés
prend différentes formes : cisaillement, coupure, happement, entraînement,
écrasement, sectionnement…
Xxxx

Les effets sur la santé


Les effets du risque mécanique sont :
- les coupures ;
- les amputations ;
- les contusions ;
- les écrasements ;
- les brûlures ;
- les entorses ;
- les fractures.
L’organe le plus fréquemment touché est la peau.

Des mesures de prévention


Des mesures adaptées à l’activité professionnelle doivent être mises en œuvre.
- Prévention visant à supprimer ou réduire le risque : automatisation des tâches
au poste de travail…
- Protection :
• collective : grille de protection, dispositif d’arrêt d’urgence, rideau optique…
• individuelle : gants et vêtements adaptés, chaussures de sécurité, port d’écran
facial grillagé ou visière…
- Formation et information : panneau de signalisation, formation spécifique…

Mots-clés
Amputation : ablation d’une extrémité Entorse : étirement, distension, voire
du corps à la suite d’un traumatisme. rupture des ligaments qui connectent
les os entre eux au niveau des
articulations.
© Éditions Foucher

le mémo audio LE QCM


foucherconnect.fr/
20p078 INTERACTIF
foucherconnect.fr/
20p079
131
En schéma
module
Le risque mécanique
mémo C6

Cisaillement
Fractures

Happement
Brûlures

Frottement
Contusions

Perforation
Amputations

Écrasement
Coupures

Les risques liés


aux machines Les effets sur la santé

canique
Le risque mé

Les mesures de prévention

Prévention visant à supprimer Automatisation des tâches


ou réduire le risque au poste de travail

Grille de protection, dispositif


Protection collective
d’arrêt d’urgence

Gants et vêtements adaptés,


Protection individuelle chaussures de sécurité, écran
facial grillagé ou visière

Panneau de signalisation,
Formation et information
formation spécifique
© Éditions Foucher

132 CHAPITRE 12 Le risque mécanique


13

CHAPITRE
Thématique C L’individu acteur de prévention Objectif
dans son milieu professionnel Prévenir les risques liés
aux produits,
aux émissions
et aux déchets.

module
C6 Les risques liés aux produits,
aux émissions et aux déchets
w
Abdel, titulaire du bac pro Aménagement et finition du bâtiment, est salarié chez Bati-
peintre, une entreprise de peinture du bâtiment. Il intervient toute la journée sur des
chantiers, dans le cadre de travaux neufs ou de rénovation. Après l’intervention de
son collègue qui prépare les murs, les enduit et les ponce pour obtenir des surfaces
parfaitement lisses, il est chargé d’appliquer plusieurs couches de peinture à l’aide
d’un pistolet.

ANALYSER LA SITUATION

1 Identifier les composantes de l’activité de travail d’Abdel à partir de l’outil d’analyse des 5M.

Main-d’œuvre Abdel, titulaire du bac pro Aménagement et finition du bâtiment.

Milieu Chantiers, dans le cadre de travaux neufs ou de rénovation de bâtiments.

Méthodes Application de peinture sur des murs lisses.

Matériel Pistolet à peinture.

Matière Peinture.

2 À partir de l’activité de travail d’Abdel et de la fiche « L’analyse des risques professionnels »,

2.1 Proposer une représentation mettant en lien les éléments du processus d’apparition d’un dommage.
• Opérateur : Abdel.
• Danger : peinture.
• Situation dangereuse : Abdel pulvérise de la peinture.
• Événement dangereux ou déclencheur : Abdel respire de la peinture.
• Dommage : intoxication.

2.2 Évaluer le risque en renseignant le tableau.

Estimation du risque Niveau de gravité du dommage N° 2


Niveau de probabilité d’apparition du dommage N° 3

Évaluation du risque Réduction du risque prioritaire.


© Éditions Foucher

Autre situation TEXTE

/ 20p080
foucherconnect.fr

133
MOBILISER LES CONNAISSANCES

ACTIVITÉ 1 L’identification des dangers


3 À partir du document A, indiquer, pour chaque photo, l’agent chimique dangereux (le danger).

Produit chimique. Gaz d’échappement.

Fumée de soudure. Poussière de ciment.

DOC A Les risques liés aux produits, aux émissions et aux déchets (risque chimique)

• Le risque chimique est un risque lié à l’utilisation travail (ex. : fumée de soudage, poussières de bois, gaz
d’un agent chimique ou au travail en présence d’un agent d’échappement…).
chimique.
• L’agent chimique est considéré comme « dangereux »
• L’agent chimique peut être : (ACD) dès lors que ses propriétés physicochimiques,
- une substance pure, diluée ou en mélange utilisée inten- chimiques ou toxicologiques peuvent présenter un risque
tionnellement (ex. : carburant, peinture, colle…) ; pour la santé et la sécurité des salariés (ex. : nocif, toxique,
- un composé chimique involontairement libéré, notam- irritant, allergisant…).
ment sous forme de déchets lors de certains procédés de Source : acst-strasbourg.com/fiche/agents-chimiques-dangereux/

4 À partir du document B, de l’étiquetage et de la fiche de données de sécurité de deux produits


utilisés dans votre secteur professionnel, renseigner le tableau.

Produits utilisés dans mon secteur professionnel


Réponse personnelle.
Nom Pas de corrigé.

❑ Substance ❑ Substance
Catégorie de produit ❑ Mélange (préparation) ❑ Mélange (préparation)
❑ Gaz ❑ Gaz
État physique du produit ❑ Solide ❑ Solide
❑ Liquide ❑ Liquide

Signification du pictogramme
de danger figurant sur l’étiquette

5 Nommer, dans votre secteur professionnel, un exemple d’activité émettrice d’un agent chimique
(gaz, fumées).
© Éditions Foucher

Réponse personnelle, pas de corrigé.

134 CHAPITRE 13 Les risques liés aux produits, aux émissions et aux déchets
Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu professionnel

DOC B Les produits chimiques


• L’exposition à au moins un produit chimique concerne un tiers des salariés en 2017, selon la synthèse de la Direction de l’ani-
mation de la recherche, des études et des statistiques (DARES), publiée en septembre 2019. En effet, les produits chimiques
sont partout sous forme liquide, solide ou gazeuse. On les retrouve comme substances (élément chimique présent
à l’état naturel ou produit industriellement : acide chlorhydrique, trichloréthylène…) ou mélanges (éléments chimiques
composés d’au moins deux substances : encre, peinture, vernis…) dans toutes les activités et tous les secteurs professionnels.
• L’étiquette permet d’identifier la nature des dangers que présente le produit :

Explosif Inflammable Comburant Gaz sous Corrosif Toxicité aiguë Nocif Danger pour Dangereux
pression ou irritant la santé, pour
CMR l’environnement
Dangers pour
Dangers physico-chimiques Dangers pour la santé
l’environnement

• L’étiquette figure sur le récipient d’origine. Elle doit être reproduite sur les nouveaux emballages en cas de transvasement
ou de reconditionnement de produit et donner les informations suivantes :

BONCOLOUR
1 bis, rue de la Source 92390 PORLY - Tél. 01 98 76 54 32

ACÉTONE
Pictogramme Pictogramme
de danger de danger

DANGER Mention
d’avertissement
Liquide et vapeurs très inflammables.
Mentions Provoque une sévère irritation des yeux.
de danger Peut provoquer somnolence ou vertiges.
Tenir hors de portée des enfants.
Tenir à l’écart de la chaleur / des étincelles / des flammes nues /
des surfaces chaudes. Ne pas fumer.
En cas de contact avec les yeux : rincer avec précaution à l’eau
Conseils
pendant plusieurs minutes. Enlever les lentilles de contact si la victime
de prudence en porte et si elles peuvent être facilement enlevées. Continuer à rincer.
Stocker dans un endroit bien ventilé. Maintenir le récipient fermé
de manière étanche.
L’exposition répétée peut provoquer dessèchement ou gerçures
Information
de la peau.
complémentaire
© INRS

N° CE 200-662-2

• Il existe également la fiche de données de sécurité (FDS), complémentaire de l’étiquette apposée sur l’emballage du
produit. Elle comprend obligatoirement 16 points réglementaires, dont notamment les mesures à prendre en cas de déverse-
ment ou dispersions accidentels, les précautions de stockage, d’emploi et de manipulation, l’identification des dangers. Elle
doit obligatoirement être accessible aux salariés et au Comité social et économique (CSE).
© Éditions Foucher

135
ACTIVITÉ 2 Les voies de pénétration des agents chimiques
et leurs effets sur l’organisme
6 Sur le schéma, nommer les voies de pénétration et de transport des agents chimiques.

Pénétration des agents chimiques par :

Voie digestive Voie respiratoire Voie cutanée

Intestin grêle Poumons Peau

Par les villosités Par les alvéoles


Par le derme
intestinales pulmonaires

Voie sanguine

Foie Système nerveux Reins

7 Expliquer pourquoi, quelle que soit la voie de pénétration de l’agent chimique, tous les organes
peuvent être atteints.
L’agent chimique passe dans le sang et est véhiculé dans tout l’organisme
par la circulation sanguine. C’est la raison pour laquelle tous les organes peuvent être atteints.

8 Surligner, dans le document C, les paramètres qui ont une influence sur les effets immédiats
ou différés des agents chimiques.

DOC C Les effets des agents chimiques


• Les agents chimiques peuvent provoquer des effets plus des maux de tête, des vomissements, des troubles de la
ou moins graves sur la santé. conscience…
La nature des effets dépend de plusieurs paramètres : Ils peuvent aussi se manifester après une période de latence
– la sensibilité aux effets toxiques de la personne concernée plus ou moins longue, comme des allergies (eczéma, rhi-
(âge, sexe, état de santé) ; nite, asthme), ou des années après arrêt de l’exposition. Ces
– les caractéristiques physico-chimiques du produit (toxicité) ; effets sont alors qualifiés de chroniques (intoxication chro-
– le mode d’exposition (niveau, fréquence, durée) ; nique). Ils peuvent toucher de nombreux organes. Ce sont
– les voies de pénétration dans l’organisme (voie respira- par exemple des maladies des reins, du foie ou du sang, des
toire, cutanée ou digestive). insuffisances respiratoires, des cancers…
Certaines de ces pathologies peuvent être reconnues comme
• Les effets peuvent apparaître de manière rapide après une
maladies professionnelles.
exposition unique : on parle alors d’effets aigus (intoxica-
tion aiguë). Ce sont par exemple des irritations, des brûlures, D’après acst-strasbourg.com/fiche/agents-chimiques-dangereux/
© Éditions Foucher

136 CHAPITRE 13 Les risques liés aux produits, aux émissions et aux déchets
Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu professionnel

9 À partir du document C,

9.1 Cocher les caractéristiques correspondant à l’intoxication chronique.



✘ Effets à moyen et à long termes.
❑ Exposition à des substances toxiques à des doses ou des concentrations élevées.

✘ Expositions répétées à des substances toxiques à des doses ou des concentrations faibles.
❑ Effets rapides voire immédiats.
9.2 Renseigner le tableau, puis surligner, pour chaque situation professionnelle :
- en vert, les effets sur l’organisme ;
- en bleu, les parties de l’organisme atteintes ou les organes atteints.

Situations professionnelles Intoxication Voie


de pénétration
chronique aiguë dans l’organisme
➊ Angèle, coiffeuse, présente
une dermatose grave sur les
mains provoquée par l’usage
quotidien et répété des ✘ Cutanée
produits de coloration qu’elle
utilise dans le cadre de son
activité professionnelle.
➋ Dans un entrepôt,
Léo empile des palettes
contenant des bidons d’eau ✘ Cutanée
de Javel concentrée. Lors
des manœuvres, la fourche
du chariot perce un bidon
situé au troisième niveau, le produit s’écoule vers le sol
et les projections de ce produit entraînent des brûlures
au visage d’un collègue situé à proximité.
➌ Dans le local de pause,
Raphaël, technicien de surface,
a bu de l’eau de Javel qui était
stockée dans une bouteille ✘ Digestive
d’eau minérale. Il présente
des brûlures au niveau des
muqueuses digestives.
➍ Pendant 20 ans, Hugo
a effectué des travaux de
ramonage et d’entretien de
chaudières. Son médecin ✘ Respiratoire
diagnostique un cancer des
bronches et du poumon
provoqué par les goudrons
et les suies.
➎ Aurélie, diéséliste depuis
10 ans, est fréquemment
exposée à une concentration ✘ Respiratoire
plus ou moins élevée de gaz
d’échappement lors du réglage
des moteurs. Cette exposition
© Éditions Foucher

est responsable des signes d’irritation des voies


respiratoires.

137
ACTIVITÉ 3 Les mesures de prévention

10 À partir du document D, justifier l’intérêt de la :


- VLEP : protéger des effets des agents chimiques à long terme (8 heures) ;
- VLCT : protéger des effets des agents chimiques à court terme (15 minutes).

DOC D Les valeurs limites d’exposition professionnelle aux agents chimiques

• La prévention du risque chimique sur les lieux de travail se • Pour une substance donnée, deux types de valeurs limites
fonde prioritairement sur le principe de la substitution d’exposition en milieu professionnel sont recommandés sur
(remplacement d’un produit dangereux par un produit ou la base des données scientifiques actuellement disponibles :
un procédé non ou moins nocif) ou, à défaut, sur la réduc- – une valeur limite d’exposition professionnelle
tion des concentrations des polluants aux niveaux les plus 8 heures (VLEP- 8 h) qui a pour objectif de protéger, à moyen
faibles possibles. […] et long termes, la santé des travailleurs exposés régulière-
• Pour prévenir la survenue de pathologies dues à l’expo- ment à l’agent chimique, tout au long d’une vie de travail. La
sition aux polluants présents sur les lieux de travail, des période de référence est, sauf autre indication, la journée de
valeurs limites d’exposition professionnelle (VLEP) à travail de 8 heures ;
ne pas dépasser ont été fixées. La VLEP à un agent chimique – une valeur limite d’exposition professionnelle
représente la concentration dans l’air que peut respirer une à court terme (VLCT) qui vise à protéger les salariés des
personne pendant un temps déterminé, sans risque pour sa effets toxiques immédiats ou à court terme (comme les
santé. Elle vise à protéger les salariés (ainsi que leur descen- phénomènes d’irritation) sur la santé dus à des pics d’expo-
dance) des effets néfastes sur la santé d’une exposition à un sition. La période de référence est de 15 minutes, sauf autre
ou plusieurs agent(s) chimique(s) dangereux. indication.

11 Lister, pour votre secteur professionnel, les mesures de prévention existantes.


Du plus efficace au moins efficace

Type de prévention Mesures de prévention

supprimer le risque Pas de corrigé, réponse personnelle.


Prévention
visant à
réduire le risque

collective
Protection
individuelle
Formation et information

PROPOSER DES SOLUTIONS

12 Indiquer, pour la situation d’Abdel (page 133), la voie de pénétration de l’agent chimique.
La voie respiratoire.

13 Proposer trois mesures de prévention.


- Remplacer le produit par un autre, moins dangereux (produit à plus faible teneur en composés
organiques volatils : produit à l’eau, par exemple).
- Équiper les salariés avec les EPI spécifiques (gants, lunettes, vêtements de travail).
- Informer les salariés des risques encourus en mettant à leur disposition les fiches de données
© Éditions Foucher

de sécurité des produits mis en œuvre sur le chantier.

138 CHAPITRE 13 Les risques liés aux produits, aux émissions et aux déchets
Thématique C L'individu acteur de prévention dans son
Thématique
milieu professionnel
X Xxxxx

module
C6
C6 Lesrisquesliésauxproduitsaux
, émissionsetauxdéchets
Les risques liés aux produits, aux émissions et aux déchets

Xxxx
L’identification des dangers
Le risque chimique est un risque lié à l’utilisation d’un agent chimique ou au
Xxxxx
travail en présence d’un agent chimique.
L’agent chimique peut être :
- une substance pure, diluée ou en mélange, utilisée intentionnellement
Mots-clés
(ex. : carburant, peinture, colle…) ;
Xxxx
- un composé chimique involontairement libéré, notamment sous forme de
déchets lors de certains procédés de travail (ex. : fumée de soudage, poussières
de bois, gaz d’échappement…).
L’agent chimique est considéré comme « dangereux » (ACD) dès lors que ses pro-
priétés physicochimiques, chimiques ou toxicologiques peuvent présenter un risque
pour la santé et la sécurité des salariés (ex. : nocif, toxique, irritant, allergisant…).
L’étiquette et la fiche de données de sécurité (FDS) renseignent sur le produit
chimique.

Les voies de pénétration des agents chimiques


et leurs effets sur l’organisme
Les agents chimiques dangereux peuvent entrer dans l’organisme par :
- voie cutanée ;
- voie digestive ;
- voie respiratoire.
Les agents chimiques dangereux se retrouvent ensuite dans le sang qui les trans-
porte vers tous les organes.
Les effets peuvent être immédiats dans le cas d’une intoxication aiguë, ou dif-
férés dans le cas d’une intoxication chronique. Ils se traduisent par des brûlures,
des cancers, la stérilité…

Les mesures de prévention


Les mesures de prévention sont variées.
- Prévention visant à supprimer ou réduire le risque : choix d’un produit
chimique moins dangereux…
- Protection :
• collective : limitation des contacts entre les agents chimiques dangereux et
le salarié, limitation de l’exposition en respectant les valeurs limites d’exposition
professionnelle (VLEP) mesurée sur 8 heures et destinée à protéger des effets à
long terme, ainsi que la valeur limite d’exposition professionnelle à court terme
(VLCT) mesurée sur 15 minutes destinée à protéger des effets des pics d’exposition ;
• individuelle : masque respiratoire adapté, combinaison, gants… ;
- Formation et information : étiquette de produit, signalisation des risques…

Mots-clés
Intoxication aiguë : intoxication due Intoxication chronique : intoxication
à l’exposition à des agents chimiques due à l’exposition répétée avec des
nocifs à doses élevées sur une brève agents chimiques nocifs à faibles doses.
durée.
© Éditions Foucher

le mémo audio LE QCM


foucherconnect.fr/
20p081 INTERACTIF
foucherconnect.fr/
20p082
139
En schéma
Lesrisques
C6 Les
module
risquesliés
liésauxproduits,
aux aux
produits, émissions
aux etaux
émissions déchets
et aux déchets
mémo
Effets à long terme :
intoxication chronique

- Cancers
- Allergie Voie cutanée

Effets à court terme : Voie digestive


intoxication aiguë
Voie respiratoire
- Irritations
- Brûlures

Les voies de pénétration


Les effets sur la santé dans l’organisme

s,
s li é s a u x produit
e s
Les risqu ns et aux déchet
m is s io
aux é

Les agents chimiques Les mesures de prévention


dangereux (ACD)
- Remplacement d’un produit
par un autre pas ou moins
Prévention visant à supprimer
dangereux
Gaz ou réduire le risque
- Automatisation des opérations
exposant le personnel
Fumées
- Valeurs limites d’exposition
Protection collective professionnelle (VLEP)
Poussières - Ventilation générale des locaux

Substances ou mélanges Port de gants adaptés, lunettes,


Protection individuelle
combinaison, masque respiratoire

- Étiquettes pour identifier


les dangers
Formation et information
- Fiches de données de sécurité
des produits
© Éditions Foucher

140 CHAPITRE 13 Les risques liés aux produits, aux émissions et aux déchets
14

CHAPITRE
Thématique A L’individu responsable Objectif
de son capital santé Acheter des aliments
de qualité en toute
sécurité.

module
A9 La sécurité alimentaire
Rappel d’huîtres contaminées aux salmonelles
Plusieurs lots d’huîtres de Bouzigues vendues dans les enseignes du
groupe Carrefour sont contaminés aux salmonelles, des bactéries
pouvant engendrer une toxi-infection alimentaire sévère : la salmo-
nellose. Ce rappel de produits concerne des huîtres de Bouzigues
n° 2 et n° 3, commercialisées sous les marques Sanchez et Filière
qualité Carrefour. Trois types de produits sont ainsi susceptibles
d’être contaminés. Toutes ces bourriches portent l’estampille sani-
taire FR 34.143.007 CE. Les toxi-infections alimentaires causées par
des salmonelles entraînent des troubles gastro-intestinaux (diar-
rhées, nausées, vomissements, douleurs abdominales) qui peuvent
s’accompagner de fièvre. Ces symptômes surviennent généralement dans les 48 heures qui suivent la consommation
d’aliments contaminés. Une vigilance particulière doit être accordée aux jeunes enfants, aux personnes immunodé-
primées et aux personnes âgées, chez qui les symptômes peuvent s’avérer plus sévères.
Source : « Rappel d’huîtres contaminées aux salmonelles », Rédaction
d’Allodocteurs.fr – Site www.allodocteurs.fr, © Pulsations multimédia.

ANALYSER LA SITUATION

1 Formuler le problème posé dans la situation.


La commercialisation de lots d’huîtres contaminées.

2 Identifier les éléments de la situation en renseignant les rubriques suivantes.

Micro-organismes responsables
de la contamination Des bactéries : les salmonelles.

Nom de la toxi-infection
alimentaire La salmonellose.

Origine de la contamination Plusieurs lots d’huîtres de Bouzigues.


Troubles gastro-intestinaux (diarrhées, nausées, vomissements,
Symptômes
douleurs abdominales) qui peuvent s’accompagner de fièvre.
Les jeunes enfants, les personnes immunodéprimées
Personnes les plus vulnérables
et les personnes âgées.

Lieux de commercialisation Enseignes Carrefour.

Numéro de l’estampille sanitaire FR 34.143.007 CE.


© Éditions Foucher

Autre situation VIDÉO

/ 20p084
foucherconnect.fr

141
MOBILISER LES CONNAISSANCES

ACTIVITÉ 1 Les critères de la qualité sanitaire des aliments


3 Surligner, dans chaque situation, les aliments concernés par les contaminations.

4 À partir du document A,

4.1 Identifier, pour chaque situation, les critères de qualité sanitaire des aliments non respectés
et l’agent contaminant en renseignant le tableau.

Situations Critères de qualité Agents


sanitaire des aliments contaminants
non respectés
➊ Des moules de Bouchot AOP Critère microbiologique. Bactérie :
Baie du Mont Saint Michel, Escherichia coli.
vendues par Intermarché,
font l’objet d’un rappel. Elles
seraient contaminées par la
bactérie Escherichia coli, pouvant
provoquer une grave intoxication
alimentaire.
Source : Pauline Capmas-Delarue, medisite.fr, 9/10/2019

➋ La société Parmentine S.A. Critère chimique. Insecticide :


procède […] au rappel de sacs de fosthiazate.
pommes de terre vendus chez Lidl
entre le 21 et le 26 juin 2019, suite
à la découverte d’un dépassement
de la limite maximale de résidus
sur la molécule « fosthiazate », un
insecticide.
Source : Stéphanie Alexandre, leparticulier.lefigaro.fr, 5/07/2019.

4.2 Expliquer l’intérêt d’analyser les aliments d’un point de vue chimique et microbiologique.
Certains agents contaminants chimiques ou microbiologiques qui entrent dans la composition
des aliments peuvent être à l’origine d’intoxication alimentaire et faire courir des risques sanitaires
aux consommateurs.

DOC A Les contaminants chimiques et microbiologiques de l’alimentation

La qualité sanitaire des aliments est l’ensemble des pro- La nature de ces substances et leur teneur maximale admise
priétés et des caractéristiques d’un produit alimentaire qui lui dans les denrées sont réglementées. […]
confère des garanties de salubrité et de sécurité. D’autre part, de multiples micro-organismes (bactéries, virus,
Notre alimentation résulte souvent d’une chaîne complexe parasites) présents dans l’environnement sont susceptibles
d’actions, incluant des productions végétale et animale, des de contaminer les denrées alimentaires et d’engendrer
procédés de transformation, de conservation et de distribu- diverses pathologies. […]
tion. Plusieurs types de substances utilisées dans ces proces- La qualité microbiologique des aliments est déterminée par
sus peuvent ainsi se retrouver dans les aliments : additifs, le type et le nombre de micro-organismes présents dans la
substances provenant des matériaux au contact des denrées, denrée alimentaire.
résidus de produits phytopharmaceutiques et de médica-
ments vétérinaires… Source : « Les contaminants chimiques de l’alimentation »,
www.anses.fr
© Éditions Foucher

142 CHAPITRE 14 La sécurité alimentaire


Thématique A L’individu responsable
Thématique X Xxxxx
de son capital santé

ACTIVITÉ 2 Les précautions pour maintenir la qualité


microbiologique des aliments
# vidéo
5 À partir du document B et de la vidéo, OMS : cinq clés pour
des aliments plus sûrs.
5.1 Indiquer à quoi correspond la flore de décomposition des aliments. foucherconnect.fr/
20p085

Elle correspond à l’ensemble des micro-organismes qui contamine les aliments et qui provoque
des changements d’apparence, de texture, d’odeur et de saveur.

5.2 Préciser, sous chaque photo, le facteur pris en compte pour empêcher la multiplication microbienne.

Eau (produit déshydraté). Oxygène (produit Température inférieure pH (produit conservé


sous vide). à + 10 °C (produit réfrigéré). dans un milieu acide).

DOC B Les facteurs influençant la multiplication microbienne


La principale cause de détérioration de nos aliments est la les qualités organoleptiques* et sanitaires des aliments, il
prolifération de certains micro-organismes qui constituent convient d’agir sur les facteurs favorables à la multiplication
la flore de décomposition. Selon la composition de microbienne : un pH neutre, un milieu riche en substances
l’aliment et les micro-organismes qui y sont présents, on nutritives, en eau, en oxygène et une température optimale
assistera à différents types d’altération de l’aliment obser- située entre + 10 °C et + 60 °C.
vable par les changements d’apparence, de texture, d’odeur * Caractéristiques d’une substance qui sont perceptibles par les
et de saveur. Afin de limiter ces altérations et de conserver organes des sens (goût, odeur, aspect, couleur et consistance).

6 À partir des documents B et C,

6.1 Expliquer en quoi la rupture de la chaîne du froid est nuisible à la bonne conservation des aliments.
Le froid ralentit ou stoppe la prolifération microbienne. La rupture de la chaîne du froid accélère la
croissance microbienne et donc réduit la durée de vie du produit.

6.2 Lister deux conseils pour ne pas rompre la chaîne du froid lors de l’achat d’aliments réfrigérés.
© Éditions Foucher

- Utiliser un sac isotherme pour le transport des denrées et limiter le temps de transport.
- Ranger rapidement les denrées dans le réfrigérateur ou le congélateur.

143
DOC C La chaîne du froid
Respecter la chaîne du froid, c’est assurer le maintien au niveau de la fabrication, du stockage, du transport et de
constant des aliments réfrigérés ou surgelés à une tempéra- la distribution.
ture, positive ou négative selon le cas, conforme à la régle- Toute hausse de température provoque et accélère la crois-
mentation ou à leur étiquetage. Le froid permet aux produits sance microbienne et réduit la durée de vie du produit. Un
de conserver leurs qualités et de les garder sains, du stade de produit sain peut alors devenir un produit à risque. La date
la production jusqu’à la cuisine car il limite, voire stoppe, la indiquée sur l’étiquette ne reste en effet valable que si la
prolifération des micro-organismes qui peuvent être à l’ori- température de conservation indiquée est respectée.
gine d’intoxications alimentaires. Les exploitants du secteur
Source : www.economie.gouv.fr/dgccrf/Publications/Vie-pratique/
alimentaire sont tenus de respecter les températures pres- Fiches-pratiques/Chaine-du-froid
crites par la réglementation ou fixées sous leur responsabilité

7 À partir de l’étiquette du produit alimentaire


et du document C,
Indiquer la température de conservation du dos de
7.1
cabillaud.
Le produit alimentaire est à conserver entre 0 °C
et + 4 °C.
7.2Justifier l’intérêt de respecter la température
indiquée.
La température entre 0 °C et + 4 °C permet de conserver
le dos de cabillaud avec un risque de multiplication
microbienne moindre.

8 À partir du document D et de l’étiquette du produit


alimentaire,
Indiquer la date avant laquelle le dos de cabillaud
8.1
doit être consommé.
19/12/2021.
8.2 Préciser les deux informations présentes sur l’étiquette indispensables au consommateur pour
conserver le dos de cabillaud dans les meilleures conditions et le consommer sans risque d’intoxication
alimentaire.
Le consommateur doit tenir compte à la fois de la température de conservation du produit
et de la date limite de consommation.

DOC D La date de consommation des produits alimentaires

Les produits rapidement péris- Les produits ayant une plus


sables ont une date limite de longue durée de conservation
consommation ou DLC (à ont une date de durabilité
consommer jusqu’au…) : ne minimale ou DDM (à consom-
plus utiliser après dépassement de cette date ! mer de préférence avant le…) : ils peuvent encore être
Exemples : les viandes fraîches, les poissons frais et les char- consommés après cette date, à condition d’être
cuteries préemballées, les yaourts… conservés correctement et que leurs emballages
ne soient pas endommagés. Cependant, ils perdent de
leurs qualités gustatives ou nutritives.
© Éditions Foucher

Exemples : le chocolat, les conserves.

144 CHAPITRE 14 La sécurité alimentaire


Thématique A L’individu responsable
Thématique X Xxxxx
de son capital santé

9 À partir du document E, justifier l’intérêt du lavage des mains avec du savon pour limiter le risque de
transmission des micro-organismes responsables d’intoxications alimentaires.
Le lavage des mains à l’eau seule élimine la saleté visible, mais il faut du savon pour « dissoudre »
la graisse cutanée sur la surface de nos mains qui piège les micro-organismes.

DOC E L’hygiène des mains, un rempart contre les maladies


Nos mains secrètent naturellement un produit gras gardant
la peau humide. Cette graisse cutanée forme un milieu idéal
pour la multiplication des micro-organismes : elle les aide à
« adhérer » à notre peau. Nos mains sont recouvertes d’une
flore microbienne naturelle composée de bactéries utiles qui
nous protègent. Lorsque nous nous lavons les mains régu-
lièrement, nous diminuons la quantité de micro-organismes
potentiellement dangereux venant de notre environnement
(personnes, animaux, végétaux, aliments, supports conta-
minés…) sans détruire notre flore naturelle protectrice. Le
lavage des mains à l’eau seule élimine la saleté visible, mais
il est nécessaire d’utiliser du savon ou une solution hydro-
alcoolique pour « dissoudre » la graisse cutanée à la surface
de nos mains. Il faut souvent se laver les mains dans la jour-
née et en particulier avant, pendant et après la préparation
des aliments, après avoir touché de la viande crue, ou encore
avant de manger et après être allé aux toilettes.

ACTIVITÉ 3 L’intérêt de la mention des substances allergènes


et des additifs sur les étiquettes
10 Surligner, dans le document F, les deux catégories de substances allergènes.

DOC F Les allergies alimentaires : un décryptage essentiel des étiquettes


Aujourd’hui, 3 à 10 % des Français souffrent d’allergie ali- intolérances ou une difficulté d’assimilation par l’appareil
mentaire. La liste des allergènes (substances ou micro- digestif. Chez un sujet sensible, l’allergène peut provoquer de
organismes provoquant une réaction allergique) les plus l’urticaire, déclencher une crise d’asthme ou des palpitations
courants est mise à jour régulièrement. Actuellement, cette cardiaques, entraîner des diarrhées ou encore des vomisse-
liste contient 14 aliments. Mais, il existe d’autres substances ments. Il peut aussi parfois causer des troubles plus graves,
indispensables pour l’industrie alimentaire, les additifs tels que l’œdème de Quincke*. La vigilance s’impose. Il est
(E333, E453…) ajoutés aux aliments dans le but d’amélio- donc préférable, dans tous les cas, de donner la priorité aux
rer leur apparence, leur goût et leur durée de vie. Parmi ces aliments frais.
additifs, les colorants sont ceux qui provoquent le plus
* Gonflement rapide de la peau et des muqueuses au niveau
de réactions allergiques. Les autres (exhausteurs de goût, de la tête et du cou.
conservateurs ou émulsifiant) causent habituellement des

CROQUE-MONSIEUR à base de fromage fondu 24 % et de jambon cuit standard 22 %.


Ingrédients : farine de blé, eau, fromages (œuf), jambon de porc, huile de colza, huile
de palme, beurre, amidons modifiés, protéines de lait, dextrose, sel, lactosérum, sels
émulsifiants : E331, E452 ; levure, émulsifiants : E471, E322 ; gluten de blé, conserva-
teurs : E202, E250, E282 ; stabilisants : E450, E451 ; gélifiant : E407, épaississant : E415,
arômes, épices et aromates, anti-oxydant : E316, acidifiant : E270, agent de traitement
de la farine : E300. Conditionné sous atmosphère protectrice. À conserver à + 4 °C. À
consommer rapidement après ouverture. Fabriqué en France avec de la viande de porcs
© Éditions Foucher

d’origine : Union européenne issus d’élevages rigoureusement sélectionnés. ® Marque


enregistrée, utilisée en accord avec le propriétaire de la marque.

145
11 À partir du document F, expliquer l’intérêt de mentionner la présence d’allergènes sur les étiquettes
d’aliments.
L’ingestion d’une substance allergène chez une personne allergique peut déclencher des troubles
plus ou moins graves : de l’urticaire, une crise d’asthme, des palpitations cardiaques, des diarrhées,
des vomissements, voire un œdème de Quincke. La liste des ingrédients sur l’étiquette du produit
alimentaire permet de repérer la présence du ou des allergènes indésirables.

ACTIVITÉ 4 Le dispositif qui garantit la sécurité alimentaire


du consommateur
12 À partir du document G et de la vidéo, # vidéo
Paquet hygiène.
12.1 Indiquer le nom donné à l’ensemble des textes réglementaires relatifs foucherconnect.fr/
20p086
à l’hygiène des aliments et applicables dans l’Union européenne.
Le Paquet hygiène.
12.2 Préciser qui est concerné par ces textes réglementaires.
L’ensemble de la filière agroalimentaire depuis la production primaire, animale et végétale, jusqu’au
consommateur, en passant par l’industrie agroalimentaire, les métiers de bouche, le transport
et la distribution, est concerné par le Paquet hygiène.

DOC G Le Paquet hygiène


Pour limiter les risques de contamination par la nourriture États membres. Il s’applique à l’ensemble de la filière agroali-
consommée, le gouvernement réglemente la mise en mentaire depuis la production primaire, animale et végétale
circulation des produits et met en place certaines poli- jusqu’à la distribution au consommateur final, en passant
tiques afin de garantir la propreté de consommation des par l’industrie agroalimentaire, les métiers de bouche et le
aliments. Le « Paquet hygiène » est un ensemble de transport.
règlements européens directement applicables dans tous les Source : https://agriculture.gouv.fr/
la-reglementation-sur-lhygiene-des-aliments

13 À partir du document H,

13.1 Nommer les organismes nationaux de contrôle qui dépendent :


- du ministère de l’Agriculture et de l’alimentation : la Direction générale de l’alimentation (DGAL) ;
- du ministère en charge de la Consommation : la Direction générale de la concurrence,
de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).
13.2 Nommer les structures de contrôles au niveau départemental.
La Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP).
13.3 Cocher, dans le tableau, l’organisme de contrôle compétent.

Situations Organismes de contrôle


DGCCRF DGAL
Un inspecteur a été mandaté pour contrôler un établissement distributeur de denrées
alimentaires afin de s’assurer que son mode de fonctionnement concernant les ✘
pratiques d’hygiène, les autocontrôles est conforme à la réglementation.
10 % des établissements contrôlés ont fait l’objet d’injonctions pour absence
d’indication des allergènes dans des denrées non préemballées et infractions aux règles ✘
d’étiquetage. 300 procès-verbaux ont également été établis dans les cas les plus graves.

146 CHAPITRE 14 La sécurité alimentaire


Thématique A L’individu responsable
Thématique X Xxxxx
de son capital santé

14 Entourer, dans le document H, les dispositions prises en cas de non-conformité et/ou de risques
pour la santé publique.

DOC H La sécurité sanitaire des aliments : le dispositif de contrôle et de veille


© Éditions Foucher

Source : https://agriculture.gouv.fr/infographie-securite-sanitaire-des-aliments-le-dispositif-de-controle-et-de-veille, 2018.

Remarque : dans certains départements, la DDCSPP est remplacée par la DDPP (Direction départementale de la protection des populations).

147
15 À partir des documents I et J, nommer le principe mis en application pour le dioxyde de titane et
justifier la raison de celui-ci.
Le principe mis en application est le principe de précaution. Celui-ci a été mis en place pour le dioxyde
de titane car ce produit est soupçonné d’être cancérigène pour l’être humain.

DOC I Une alerte sur les dangers du dioxyde de titane, un additif alimentaire très courant
En 2017, l’Anses1 a rendu un avis spécifique portant sur la toxicité orale
du E171. Le dioxyde de titane, très utilisé dans les confiseries pour ses pro-
priétés colorantes, est soupçonné d’être cancérigène pour l’être humain.
Le ministre de la Transition écologique et solidaire a signé un arrêté sus-
pendant la mise sur le marché des aliments contenant du dioxyde de
titane à compter de 2020.
1. Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et
du travail.

DOC J Le principe de précaution en matière de sécurité alimentaire

Suspicion de risque Risque avéré


lié à la consommation Danger scientifiquement Principe de prévention
d’un aliment confirmé

Pas de risque avéré


Danger scientifiquement Principe de précaution
plausible

PROPOSER DES SOLUTIONS

16 Pour la situation « Rappel d’huîtres contaminées aux salmonelles » (cf. p. 141),

Nommer les services qui interviennent pour contrôler les produits et les établissements, afin de
16.1
rechercher la cause de l’intoxication.
Les services de contrôle : la DDPP (Direction départementale de la protection des populations)
ou la DDCSPP (Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations).
16.2 Indiquer :
- les mesures à mettre en place par les services de contrôle :
- alerter la population concernée par le lot d’huîtres contaminées par des affichettes « Information
des consommateurs » mises en place dans les magasins concernés par la vente ou une annonce
à la radio ou un communiqué de presse ;
- faire retirer les huîtres du circuit de commercialisation.
- les mesures à prendre par le consommateur :
© Éditions Foucher

- vérifier sur l’étiquette le numéro de l’estampille sanitaire ;


- ne pas consommer les huîtres dont le numéro de l’estampille sanitaire correspond au FR 34.143.007 CE ;
- rapporter les huîtres au point de vente où elles ont été achetées.
148 CHAPITRE 14 La sécurité alimentaire
Thématique A L’individu responsable
Thématique X Xxxxx
de son capital santé

module
A9 La sécurité alimentaire
Les critères de la qualité sanitaire des aliments
La qualité sanitaire des aliments est l’ensemble des propriétés et caractéristiques
d’un produit alimentaire qui lui confère des garanties de salubrité et de sécurité.
Les principaux critères de la qualité sanitaire des aliments sont la qualité chimique
(exemple d’agent contaminant : les pesticides) et la qualité microbiologique
(exemple d’agent contaminant : les bactéries).

Les précautions pour maintenir la qualité microbiologique


des aliments
La multiplication de la flore de décomposition est favorisée par la présence de
matières organiques, d’un milieu humide, d’oxygène, d’un pH et d’une tempéra-
ture favorables. Cette prolifération, que le froid limite (0 °C à + 10 °C), voire stoppe
(– 18 °C), entraîne des changements d’apparence, de texture, d’odeur et de
saveur de l’aliment en le rendant impropre à la consommation.
La date limite de consommation (DLC), mentionnée sur l’étiquette, ne reste en
effet valable que si la température de conservation indiquée est respectée.
Un lavage des mains est indispensable pour éliminer les micro-organismes et
empêcher leur transmission aux aliments.

L’intérêt de la mention des substances allergènes


sur les étiquettes
Un allergène (aliment ou additif alimentaire) peut être à l’origine d’allergie. Il est
mentionné par un étiquetage obligatoire.

Le dispositif qui garantit la sécurité alimentaire


Le dispositif qui garantit la sécurité alimentaire repose sur la réglementation
européenne appelé « Paquet hygiène ». Des contrôles par des organismes com-
pétents visent à vérifier sa bonne application de la production de l’aliment jusqu’à
sa distribution aux consommateurs. Des procédures d’alerte sont mises en
œuvre en cas de contamination dangereuse des aliments. Elles ont pour objectif
de retirer les produits alimentaires de la vente et d’informer les consommateurs.
Lorsqu’un produit alimentaire présente un risque sanitaire mais que les preuves
scientifiques ne sont pas suffisantes pour qu’il soit avéré, on applique le principe
de précaution.

Mots-clés
Flore de décomposition : ensemble Additif alimentaire : substance
des micro-organismes présents sur ajoutée en faible quantité aux aliments
les aliments et qui peuvent les altérer industriels pour en améliorer la saveur,
si les conditions et les durées de la texture, l’apparence.
conservation ne sont pas respectées.
© Éditions Foucher

le mémo audio LE QCM


foucherconnect.fr/
20p087 INTERACTIF
foucherconnect.fr/
20p088
149
En schéma
module
La sécurité alimentaire
mémo A9

Se laver régulièrement
les mains

DLC
Respecter la date limite
de consommation
Critère microbiologique

Critère chimique Respecter la chaîne du froid

Critères de la qualité Précautions pour maintenir


sanitaire des aliments la qualité microbiologique

limentaire
La sécurité a

Informations sur Dispositif garantissant la sécurité


les étiquettes alimentaires alimentaire en France

Présence d’allergènes La réglementation


responsables d’allergies (le paquet hygiène)

Aliments Les contrôles par différents


organismes
Additifs
(ex : colorants,
La procédure d’alerte
exhausteurs de goût,
conservateurs, émulsifiants)
Le principe de précaution
Date de consommation

DLC : date limite de


consommation

DDM : date de
durabilité minimale

Température de conservation
pour certains aliments
© Éditions Foucher

150 CHAPITRE 14 La sécurité alimentaire


Évaluemr pétences
Thématique A L’individu responsable de son capital santé

ses co
Étiquette alimentaire
de langue de porc en gelée

Communiqué : ALERTE SANITAIRE


Signalement de cas de listériose : retrait et rappel
de langue de porc en gelée
Huit personnes atteintes de listériose, infectées par la même souche de listeria, Poids : 180 g.
ont été identifiées par le Centre national de référence (CNR) des listeria. Les Numéro de lot : 29019905
Numéro d’agrément sanitaire :
investigations menées par Santé publique France et les services de la Direction FR 45-147-004-CE
générale de l’alimentation suggèrent un lien entre consommation de langue À conserver entre 0 °C et + 4 °C
de porc en gelée (ou de préparation à base de langue de porc en gelée) fabri- À consommer jusqu’au
quée par l’établissement Tradival (45) et certaines personnes malades. 20/01/2021
À titre de précaution, compte tenu des résultats des investigations, Tradival
(FR 45-147-004 CE), en lien avec les autorités sanitaires, procède donc ce jour
au retrait de la vente et à un rappel de tous les lots de langue de porc en gelée, quelle que soit la date limite de consommation.
La production de langue en gelée dans l’atelier de transformation de cet établissement est à l’arrêt jusqu’à nouvel ordre. Ces
produits sont commercialisés au rayon traditionnel des supermarchés et hypermarchés (GMS) et par les bouchers détaillants
sur tout le territoire français et sont identifiables par le numéro d’agrément (FR 45-147-004-CE) apposé sur l’emballage.
Source : agriculture.gouv.fr, 20/11/2019.

C2 1 Formuler le problème posé dans la situation. …/2


Signalement de cas de listériose dans le cadre d’une alerte sanitaire.

C2 2 Identifier les éléments de la situation en renseignant le tableau. …/4

Quoi ? Quel est le produit alimentaire Langue de porc en gelée.


en cause ?
Qui ? Quelles sont les deux autorités - Santé publique France.
sanitaires mobilisées ?
- Services de la Direction générale de l’alimentation.
Où ? Où le produit alimentaire est-il Au rayon traditionnel des supermarchés et hypermarchés (GMS)
commercialisé ?
et par les bouchers détaillants sur tout le territoire français.
Quand ? À quel moment l’alerte sanitaire Après l’identification de la souche de listeria par le Centre
a-t-elle été déclenchée ?
national de référence (CNR) des listeria.
Comment ? Comment le produit Par le numéro d’agrément (FR 45-147-004-CE) apposé
contaminé est-il identifiable ?
sur l’emballage.
Pourquoi ? Pourquoi l’alerte sanitaire Huit personnes sont contaminées par la listéria.
a-t-elle été déclenchée ?

C2 3 À partir de la situation, nommer le critère de la qualité sanitaire des aliments qui n’a pas
été respecté par l’établissement Tradival et justifier. …/2
© Éditions Foucher

Il s’agit du critère de qualité microbiologique. En effet, l’intoxication alimentaire est due


à la présence d’un micro-organisme nommé listeria présent dans la langue de porc en gelée.

151
Évaluermpétences
ses co
C3 4 Dans la situation, relever, sur l’étiquette alimentaire de langue de porc en gelée, les deux
informations à respecter par le consommateur pour maintenir la qualité microbiologique des
aliments jusqu’à leur consommation et justifier à l’aide du document A. …/4
- La température de conservation : le produit alimentaire doit être conservé au réfrigérateur
(entre 0 °C et + 4 °C) car à cette température, les micro-organismes se développent très lentement.
- La date limite de consommation (20/01/2021) : les micro-organismes présents sur l’aliment
continuent à se multiplier lentement, et altèrent petit à petit la qualité de l’aliment.

DOC A Les effets de la température sur les micro-organismes


Stérilisation + 120 °C
Cuisson
La plupart des micro-organismes
> + 80 °C + 80 °C
sont tués
+ 60 °C

Température + 40 °C
ambiante
De nombreux micro-organismes
+ 15 à + 30 °C + 20 °C
prolifèrent rapidement
Réfrigération
Les micro-organismes prolifèrent
+ 4 °C 0 °C
très lentement
Congélation Les micro-organismes sont vivants,
– 18 °C – 20 °C
mais ne prolifèrent pas

C3 5 À partir du document B, DOC B Listeria monocytogenes : une bactérie bien armée


indiquer : …/3
C’est une bactérie très résistante aux conditions extérieures et sa tempéra-
- la température à laquelle ture optimale de croissance se situe entre + 30 et + 37 °C. Sensible à la cha-
la bactérie est détruite : leur, elle est détruite après une cuisson de 30 minutes à + 60 °C. Capable
+ 60 °C après un temps de de se multiplier à basse température, elle peut
cuisson de 30 minutes ; proliférer dans les réfrigérateurs. De plus, elle
supporte les milieux salés (saumures) et acides.
- la température optimale Sensible à la chaleur, elle est en revanche absente
de croissance de la bactérie : des aliments cuits et des conserves, mais une
entre + 30 °C et + 37 °C. contamination peut intervenir après la cuisson.

C3 6 À partir des documents A et B, expliquer pourquoi les aliments qui sont légèrement contaminés
par la bactérie listéria peuvent devenir très contaminés alors qu’ils sont au réfrigérateur. …/2
Ils peuvent devenir très contaminés car la bactérie peut se multiplier à basse température,
à savoir la température du réfrigérateur (aux alentours de + 4 °C).

C4 7 Indiquer l’information qui permet aux consommateurs ayant acheté de la langue


de porc en gelée de vérifier si elle est concernée par cette alerte sanitaire. …/3
© Éditions Foucher

Le numéro d’agrément sanitaire apposé sur l’emballage (FR 45-147-004-CE) permet de contrôler.
si la langue de porc en gelée est concernée par cette alerte sanitaire.

152 CHAPITRE 14 La sécurité alimentaire


15

CHAPITRE
Thématique B L’individu responsable Objectif
dans son environnement Adopter un compor-
tement éthique et
écoresponsable face à la
consommation d’énergie.

module
B5
Les ressources en énergie
et le développement durable

Source : ADEME / Qu’est-ce qu’on fait ? www.qqf.fr

ANALYSER LA SITUATION

1 Formuler le problème posé dans la situation (infographie).


Les impacts de la consommation d’énergie.

2 Identifier les éléments de la situation en répondant aux questions suivantes.

Quoi ? Quelle est l’origine La consommation d’énergie a été multipliée par 20


du problème ? et la population multipliée par 4 en 117 ans.
Qui ? Quelles sont les
personnes concernées ? Les terriens (nous).

Où ? Où le problème
apparaît-il ? Sur toute la planète.

Quand ? Quand le problème


apparaît-il ? Actuellement.

Pourquoi ? Pourquoi cela pose-t-il La consommation d’énergie émet beaucoup de gaz


problème ? à effet de serre qui engendrent un dérèglement climatique
entraînant une hausse des températures et une élévation
du niveau de la mer.

Autre situation VIDÉO

/ 20p089
foucherconnect.fr
19p0XX
153
MOBILISER LES CONNAISSANCES # vidéo
C’est quoi les énergies
ACTIVITÉ 1 Les ressources en énergie renouvelables ? (le Professeur
Gamberge).
foucherconnect.fr/
20p090
3 À partir du document A et de la vidéo,

3.1 Expliquer ce qui différencie une énergie non renouvelable d’une énergie renouvelable.
Une énergie non renouvelable provient d’une source d’énergie qui disparaîtra un jour, car les réserves
sur la planète sont limitées, alors qu’une énergie renouvelable est inépuisable puisque renouvelée
en permanence par la nature.
3.2 Nommer :
- les énergies non renouvelables : gaz, pétrole, charbon, uranium ;
- les énergies renouvelables : eau, vent, soleil, chaleur de la Terre, matières organiques (bois, biomasse).

3.3 Compléter le tableau.

Caractéristiques
des énergies non renouvelables des énergies renouvelables
- Épuisables. - Inépuisables.
- Inégalement réparties sur la planète. - Peu polluantes.
- Polluantes (gaz à effet de serre). - Disponibles partout.
- Avec une capacité de production d’énergie
par unité de volume élevée.

DOC A Les différentes sources d’énergie

Mal réparties sur la planète, les énergies non renouve- L’uranium (énergie fissile) est également une énergie
lables, constituées des énergies fossiles (pétrole, charbon non renouvelable utilisée pour faire fonctionner les centrales
et gaz), sont issues de la transformation de matières orga- nucléaires. L’électricité produite avec la fission nucléaire
niques et sont stockées sous terre. Elles ont mis des millions n’émet presque pas de gaz à effet de serre ou de pollution
d’années à se constituer et sont présentes en quantités limi- aux particules fines. En revanche, le nucléaire pose un risque
tées. Ces énergies fossiles bénéficient d’une capacité de pro- de contamination radioactive : si un accident grave a lieu,
duction d’énergie par unité de volume élevée. les conséquences écologiques peuvent être très fortes. De
Mais elles ont de nombreux désavantages. Les réserves sont limi- la même façon, si les déchets nucléaires sont mal gérés, ils
tées et elles s’épuisent rapidement. De plus, les étapes de leur peuvent avoir des conséquences néfastes sur les écosystèmes
exploitation et de leur utilisation génèrent de la pollution, notam- et la santé humaine.
ment des gaz à effet de serre, ce qui n’est pas le cas des éner-
gies renouvelables qui génèrent peu d’émissions polluantes.
© Éditions Foucher

154 CHAPITRE 15 Les ressources en énergie et le développement durable


Thématique B L’individu responsable dans
Thématique
son environnement
X Xxxxx

4 À partir du document B, formuler un commentaire sur les ressources d’énergies non renouvelables
en Europe en comparaison avec les autres régions mondiales.
En Europe, aucune ressource d’uranium n’a été identifiée et les ressources en charbon, gaz et pétrole
sont très pauvres en comparaison avec les autres régions de la planète.

DOC B La répartition des ressources d’énergies non renouvelables

167,8

164
57
Ressources identifiées
17 d’uranium par pays
13,7 172,8
Canada 5 1,6 Russie Importantes
Ex-URSS
9,1 10 Europe Fortes
Amérique du Nord Kazakhstan Moyennes
Ukraine
États-Unis 102,9 Faibles
Chine Inexistantes
76,2
Océan 16,2 5,7
Océan Atlantique Niger
Pacifique 0,9 Asie Réserves mondiales
Océanie prouvées en milliards
Moyen-Orient
27
Brésil de TEP (tonne
8 10 21,3 Namibie Océan Indien d’équivalent pétrole)
14,7 17,5
Australie par région
Amérique latine Afrique du Sud
Afrique Gaz naturel
Pétrole brut
Charbon

ACTIVITÉ 2 Les postes de consommation énergétique


d’un ménage
5 À partir du document C, relever par DOC C La répartition des usages de l’électricité
ordre croissant les quatre postes les plus
énergivores dans le logement.
par les ménages en moyenne en France
- Le chauffage : 27,6 %.
Autres
- Le froid et le lavage : 18,5 %. 12,1 %
- Le multimédia et l’informatique : 13,5 %. Chauffage Ventilation
27,6 % 1,7 %
- L’eau chaude sanitaire : 12,8 %. Éclairage
5,6 %
Cuisson
7,8 %

Froid et lavage Eau chaude sanitaire


18,5 % 12,8 %
Multimédia et informatique
13,5 %

Source : d’après « Comment agir pour la planète ? »,


© Éditions Foucher

ADEME, édition 2019.

155
ACTIVITÉ 3 Les impacts de la consommation d’énergie
sur l’environnement
6 À partir du document D, indiquer la conséquence d’une consommation importante des énergies
non renouvelables.
La conséquence est l’épuisement des réserves de pétrole, de gaz, d’uranium et de charbon.

DOC D Une surconsommation en énergie non renouvelable

L’Agence internationale de l’énergie a estimé Au rythme de la consommation actuelle et des ressources identifiées,
que la demande mondiale d’énergie pourrait l’épuisement serait le suivant :
augmenter de 45 % d’ici l’an 2030, Nombre d’années
notamment en raison du développement
démographique et de l’industrialisation de pays 180
comme la Chine et l’Inde, qui comptent à eux 160
seuls plus de 2 milliards d’habitants. […] La pro- 140
duction d’énergies fossiles (charbon, gaz, 120
pétrole) représente encore aujourd’hui plus de 100
80
80 % de la production totale d’énergie non Environ
60 112 ans
renouvelable dans le monde. Or, les réserves Environ
40 Environ Environ 100 ans
énergétiques de la planète ne sont pas 63 ans
20 54 ans
inépuisables.
0
Source : www.edf.fr Pétrole Gaz Uranium Charbon
Énergies non renouvelables

7 À partir du document E et/ou de la vidéo, expliquer les conséquences # vidéo


Qu’est-ce que l’effet de serre ?
de l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
foucherconnect.fr/
20p091
Les gaz à effet de serre émis par les énergies non renouvelables augmentent
la couche de gaz à effet de serre et empêchent les rayons infrarouges de s’échapper,
ce qui entraîne une élévation de la température de la Terre et, à long terme, un réchauffement climatique.

DOC E L’effet de serre


L’effet de serre est un phénomène naturel EFFET DE SERRE NATUREL
qui est déséquilibré par les activités Soleil
Ra Rayonnement
humaines depuis la révolution industrielle. Des yo
n 1 5
so nem infrarouge
gaz présents dans l’atmosphère retiennent une lai e émis par la Terre
part de l’énergie solaire renvoyée vers l’espace Couche naturelle re nt
de GES
par la Terre, sous forme de rayons infrarouges.
Ils maintiennent ainsi la température sur Terre à 4 Partie du rayonnement
une moyenne d’environ + 15 °C. Sans eux, cette 2
3 piègé dans l’atmosphère
moyenne descendrait à – 18 °C, interdisant le
développement de la vie. Les activités humaines Chaleur absorbée
Température de surface : + 15 °C
génèrent d’importants volumes de gaz à effet EFFET DE SERRE AMPLIFIÉ
de serre (GES) : gaz carbonique (CO2), issu de Soleil
la combustion des énergies fossiles ; méthane 1 5
(CH4), provenant plutôt des activités agricoles ;
protoxyde d’azote (N2O), émis par certains Couche de GES
engrais ou par procédés chimiques ; gaz fluorés plus importante
des climatiseurs… L’augmentation des émissions
de GES modifie la composition de l’atmosphère, 3 4
© Éditions Foucher

2
provoquant une augmentation de l’effet de
serre. Ce déséquilibre entraîne un réchauffe- Température de surface : > + 15 °C
ment planétaire qui modifie les climats.

156 CHAPITRE 15 Les ressources en énergie et le développement durable


Thématique B L’individu responsable dans
Thématique
son environnement
X Xxxxx

8 À partir du document F,

Indiquer ce qui permet de mesurer la quantité globale de gaz à effet de serre émis par une activité,
8.1
un bien ou une personne.
L’empreinte carbone.
8.2 Entourer les deux postes de consommation qui produisent le plus de gaz à effet de serre.

DOC F L’empreinte carbone des Français


• L’empreinte carbone est utilisée • L’empreinte carbone d’un Français
Un steak Un smartphone
pour mesurer les émissions des gaz à était d’environ 11 tonnes de CO2
effet de serre (GES) émis par une activité, en 2018 et répartie de la manière
une personne ou un pays. Toute activité suivante :
impliquant une consommation émet
une quantité plus ou moins importante
de GES selon les choix de consomma- 27 % Logement
11 kg 40 kg
tion : mode de transport, alimentation, d’équivalent CO2 d’équivalent CO2
habitudes d’achats, logement.
27 % Transport
• La mesure de l’empreinte carbone per-
met de comparer différents modes de vie Un jean Un Paris-Bangkok
ou sociétés par leur impact écologique.
17 % Alimentation
Elle donne ainsi des pistes d’améliora-
tions pour les consommateurs soucieux 13 % Autres biens et services
de limiter l’impact de leurs consomma- Santé, éducation,
tions sur l’environnement. 9%
services publics
7% Équipements, habillement 77 kg 5 415 kg
• Elle s’exprime en équivalent CO2, ou d’équivalent CO2 d’équivalent CO2
par facilité, en CO2.

# vidéo # brochure
9 À partir de la vidéo et de la brochure, indiquer Causes et conséquences du « Changement climatique,
réchauffement climatique. impacts en France », ministère
l’impact du réchauffement climatique sur la planète. de la Transition écologique.
foucherconnect.fr/
20p092
foucherconnect.fr/
Des productions agricoles 20p125

en baisse dans de nombreuses


parties du globe.

Des écosystèmes perturbés : Des risques sanitaires


20 à 30 % des espèces accrus, notamment en raison
animales et végétales de l’avancée d’insectes,
menacées d’extinction. vecteurs de maladies.

Des événements météorologiques La montée du niveau


© Éditions Foucher

extrêmes plus nombreux : des océans.


vagues de chaleur, submersions
marines, sécheresse des sols.

157
ACTIVITÉ 4 Les impacts de la consommation d’énergie
sur la santé de l’individu
# vidéo
Pollution : les effets dangereux
10 À partir du document G et de la vidéo, sur la santé.
foucherconnect.fr/
20p093
10.1 Indiquer, pour l’organisme humain, l’appareil le plus impacté par la pollution
liée à la consommation d’énergie.
L’appareil respiratoire.
10.2 Lister les effets possibles de la pollution sur la santé.

- Irritation des voies respiratoires, toux.


Atteintes sur l’appareil - Crises d’asthme.
respiratoire - Cancers des poumons.
- Infections pulmonaires.
- Maladies cardiovasculaires.
Atteintes sur l’appareil - Troubles cardiaques.
cardiovasculaire - Infarctus du myocarde.

- Irritation des yeux.


- Céphalées.
Autres atteintes
- Nausées.

DOC G La pollution générée par la combustion


Certains polluants produits par l’homme sont émis dans l’air par les mêmes sources que les gaz à effet de serre (GES). La
production d’énergie par combustion, utilisée pour les transports, le chauffage et l’industrie, est une source majeure de GES
et de polluants.
COV Composés PM
SO2 NO2 O3
organiques Particules
Dioxyde de soufre Dioxyde d’azote Ozone
volatils en suspension
O
Polluants S N O
C PM 10
O O O O O O PM
H H 2,5

Principales
sources

- Irritation des - Irritation des - Toux. - Irritation des - Altération


muqueuses. bronches. - Irritation yeux, des voies de la fonction
- Irritation - Infections des voies respiratoires. respiratoire.
des voies pulmonaires chez respiratoires. - Troubles - Troubles du
respiratoires. les enfants. - Irritation cardiaques. rythme cardiaque.
Effets sur la santé - Augmentation oculaire. - Cancers.
de la fréquence - Diminution - Céphalées,
et la gravité des capacités nausées.
de crises chez ventilatoires.
les personnes
© Éditions Foucher

asthmatiques.

158 CHAPITRE 15 Les ressources en énergie et le développement durable


Thématique B L’individu responsable dans
Thématique
son environnement
X Xxxxx

ACTIVITÉ 5 Les mesures mises en place au niveau collectif

11 À partir des documents H et I, indiquer DOC H Les objectifs de la Loi de la transition


deux mesures mises en place par l’État pour énergétique pour la croissance verte
atteindre les principaux objectifs de la loi :
• au niveau des transports : Baisser de 40 % les émissions de gaz à effet
- création d’aire de covoiturage ; de serre entre 1990 et 2030
- aménagement des voiries en faveur
des piétons et des cyclistes ;
Diminuer de 30 % Diviser par 2
- mise à disposition d’un parc à vélos ; la consommation d’énergies la consommation d’énergie
- développement de l’offre de transports fossiles en 15 ans à l’horizon 2050
en commun ;
- bonus à l’achat d’un véhicule électrique ;
- taxes sur les produits émettant du CO2 ;
Prévoir qu’1/3 de Diminuer la part du nucléaire
• au niveau de l’habitation :
l’énergie consommée soit
- construction de bâtiments basse renouvelable dans 15 ans
consommation (BBC) ;
- aides (primes, crédits d’impôts) 75 % 50 %
aux personnes réalisant des travaux en 2014 en 2025
permettant d’isoler leur habitat.

DOC I Des mesures pour atteindre les objectifs fixés par la loi
• Des aides pour les travaux de rénovation • Des constructions de bâtiments à énergie positive
Pour soutenir les Français dans les travaux de rénovation Depuis 2012, toute construction de maison neuve doit
énergétique, plusieurs aides nationales et locales sont obligatoirement être à basse consommation (BBC) afin de
disponibles. minimiser les déperditions d’énergie et de faire baisser au
Par exemple MaPrimeRénov’ depuis 2020. maximum les consommations énergétiques et les émissions
de GES (dont le CO2). Elle doit également utiliser des énergies
renouvelables et écologiques. À partir de 2020, les bâtiments
seront à énergie positive (BEPOS), c’est-à-dire qu’ils devront
produire plus d’énergie qu’ils n’en consomment.

• Une taxe sur la consommation des énergies fossiles • Les plans de déplacements urbains (PDU)
Elle est payée depuis 2014 par les ménages, les administra- Des dispositifs régionaux sont développés pour faciliter les
tions, les entreprises, à l’exception des grandes industries déplacements.
déjà soumises à une réglementation européenne sur les Par exemple, en Île-de-France, les objectifs du PDU sont :
émissions de CO2 et de certains secteurs économiques.

– 20 %
+ 10 %
+ 20 % de baisse
de déplacements
de déplacements des émissions
en modes actifs
en transports de GES en 2020
Essence Fioul Gaz naturel Charbon (marche
collectifs. par rapport
et gazole et vélo)
à 2005
© Éditions Foucher

159
# brochure
ACTIVITÉ 6 Les mesures individuelles Les étiquettes
environnementales (ADEME).
foucherconnect.fr/
20p094
12 À partir du document J et de la brochure de l’ADEME, indiquer l’intérêt
de consulter l’étiquette environnementale lors de l’achat d’un véhicule.
Les étiquettes environnementales réglementaires permettent d’identifier le niveau d’impact
en matière de consommation d’énergie, d’émissions polluantes (GES).

DOC J Un exemple d’étiquette environnementale réglementaire d’un véhicule


Consommation de carburant et émission de CO2 L’étiquette environnementale réglementaire obligatoire est affichée
Marque : VOITURE sur tous les véhicules particuliers neufs (berlines, breaks, voitures tout-
Modèle : Xxx
terrain, coupés et cabriolets, monospaces et minibus) dans tous les
Version : 5P 1,4 HDi
Énergie : Diesel
lieux de vente en France.
Consommation Consomation mixte : L’échelle, de A à G, indique les émissions de CO2 du véhicule. En effet,
de carburant 4,2 l / 100 km ces dernières sont liées à l’efficacité énergétique d’un véhicule, car
Consomation urbaine : 5,3 l / 100 km
Consomation extra-urbaine : 3,6 l / 100 km moins on consomme de carburant, moins on émet de CO2… et moins
on contribue au changement climatique.
CO2 110 g / km
Le CO2 (dioxyde de carbone) est
le principal gaz à effet de serre
responsable du changement climatique.
L’étiquette indique également :
Émissions de CO2 faible
• la marque, le modèle et la version de la voiture, le carburant utilisé
inférieures ou
égales à 100 g / km A (essence, Diesel, GPL1, GNV2) ;
de 101 à 120 g / km
B B • la consommation mesurée sur cycle urbain, extra-urbain et mixte,
de 121 à 140 g / km C exprimée en litres/100 km et en m3/100 km pour le GNV.
de 141 à 160 g / km D
1. GPL : gaz de pétrole liquéfié.
de 161 à 200 g / km E 2. GNV : gaz naturel pour véhicules.
de 201 à 250 g / km F
supérieures à 250 g / km G
Émissions de CO2 élevées
La consommation de carburant et les émissions de CO2 d’un véhicule sont fonction non seulement de son
rendement énergétique, mais également du comportement au volant et d’autres facteurs non techniques.
Les informations sur les consommations de carburant et les émissions de CO2 de tous les modèles de
voitures particulières neuves, contenues dans le guide de l’ADEME, peuvent être obtenues gratuitement
dans tous les points de vente, auprès de l’ADEME et consultées sur le site internet : www.ademe.fr

13 Proposer deux mesures individuelles pour limiter la consommation d’énergie liée aux transports.
- Privilégier le vélo pour les courtes distances.
- Préférer les transports en commun à la voiture ou à défaut le covoiturage. # brochure
40 trucs et astuces pour
économiser l’eau et l’énergie
14 À partir de la brochure de l’ADEME, proposer des mesures individuelles (ADEME).
permettant de limiter la consommation d’énergie à la maison. foucherconnect.fr/
20p095

Éclairage - Éteindre les lumières Électroménager - Choisir des appareils peu


dans les pièces inoccupées. énergivores (classe A).
- Favoriser l’éclairage naturel. - Privilégier les cycles
- Utiliser des ampoules basse économiques.
consommation.
Chauffage - Préférer une température à 19 °C Appareil - Ne pas laisser les appareils
et mettre un pull. audiovisuel en veille.
et informatique
- Fermer les volets la nuit. - Ne pas laisser les appareils
- Fermer les portes des pièces 3D en fonctionnement inutilement.
peu chauffées.

PROPOSER DES SOLUTIONS


© Éditions Foucher

15 Réaliser une affiche pour sensibiliser les personnes de votre établissement à la maîtrise
de la consommation d’énergie.

160 CHAPITRE 15 Les ressources en énergie et le développement durable


Thématique B L’individu responsable dans
Thématique
son environnement
X Xxxxx

module
Les ressources en énergie et le développement durable
B5

Les ressources en énergie


Les énergies renouvelables, inépuisables, sont issues de phénomènes naturels
(soleil, eau, vent, chaleur de la Terre, matières organiques). Elles génèrent peu
d’émissions polluantes et sont disponibles partout sur la planète.
Les énergies non renouvelables sont issues de matières premières épuisables,
inégalement réparties sur la planète et très polluantes. Parmi elles, il y a les éner-
gies fossiles (pétrole, gaz, charbon) et les énergies fissiles (uranium).

Les postes de consommation énergétique d’un ménage


Ce sont principalement le logement, le transport et l’alimentation.

Les impacts de la consommation d’énergie


sur l’environnement
La consommation d’énergie, en constante augmentation, risque à terme de pro-
voquer l’épuisement des ressources. La consommation de l’énergie non renou-
velable contribue fortement à la production de CO2, responsable de l’augmentation
de l’effet de serre qui entraîne un réchauffement climatique.
L’empreinte carbone permet de mesurer les émissions de GES d’une activité et
ainsi de mieux orienter ses choix.

Les impacts de la consommation d’énergie sur la santé


La combustion des énergies non renouvelables, source de pollution atmosphé-
rique, provoque des problèmes de santé : irritation des voies respiratoires et des
yeux, asthme, maux de tête, vertiges, cancers, troubles cardiovasculaires.

Les mesures mises en place au niveau collectif


L’État met en place des mesures pour réduire les émissions de GES et développer
les énergies renouvelables.
• Pour l’habitat : imposer la construction de bâtiments basse consommation
(BBC) ; encourager les travaux d’isolation en proposant des crédits d’impôts.
• Pour les transports : développer les modes de transports collectifs et « propres » ;
aménager des voiries en faveur des piétons et cyclistes.

Les mesures individuelles


Chaque individu doit adopter un comportement écocitoyen.
• Pour l’habitat : utiliser des ampoules basse consommation ; éviter de surchauffer
et de laisser les appareils en veille ; acheter de l’électroménager peu énergivore.
• Pour les transports : utiliser les transports en commun ; privilégier le vélo ou la
marche pour les trajets courts.

Mots-clés
Effet de serre : phénomène naturel Énergivore : qui consomme beaucoup
qui permet de maintenir la température d’énergie.
de + 15 °C sur Terre. Sans celui-ci, la
température serait de – 18 °C.
© Éditions Foucher

le mémo audio LE QCM


foucherconnect.fr/
20p096 INTERACTIF
foucherconnect.fr/
20p097 161
En schéma
module
Lesressoressources
Les urcesenénergeieldtéveolen
ppeénergie
mendturabel et le développement durable
mémo B5

- Amplification de l’effet
de serre entraînant
un réchauffement
- Renouvelables - Épuisables climatique
en permanence par la nature - Polluantes - Épuisement des énergies - Appareil respiratoire
- Production locale - Inégalement réparties non renouvelables (principale cible)
- Faible impact sur sur la planète - Pollution de l’air, - Appareil
l’environnement du sol et des océans cardiovasculaire

Énergies renouvelables Énergies


(eau, vent soleil, chaleur non renouvelables
Sur l’environnement Sur la santé
de la Terre, matières (pétrole, gaz, charbon,
organiques) uranium)

Sources d’énergie Impact de la consommation

nergie
s s o u r c es en é rable
Les re ent du
d é v e loppem
et le

Mesures collectives Mesures individuelles

Loi de la transition Au niveau Au niveau


énergétique du logement des transports

- Création des aires de covoiturage - Choisir des appareils peu - Privilégier le vélo
- Aménagement des voiries énergivores et la marche
en faveur des piétons et cyclistes - Ne pas laisser les appareils pour les courts trajets
- Aide de l’État pour les travaux en veille - Préférer les transports
d’isolation dans l’habitat - Éteindre les lumières dans en commun
- Bonus écologique pour l’achat les pièces inoccupées ou le covoiturage…
d’un véhicule électrique - Ne pas surchauffer
- Construction de bâtiments à basse - Préférer les ampoules
consommation et à énergie à basse consommation…
positive (BEPOS)…
© Éditions Foucher

162 CHAPITRE 15 Les ressources en énergie et le développement durable


Évaluemr pétences
Thématique B L’individu responsable dans son environnement

ses co

Nos modes de vie nous conduisent à nous déplacer de plus en plus et contri-
buent à une augmentation de consommation d’énergie et de la pollution.
On fait de plus en plus de kilomètres pour partir en vacances, en week-end et
pour le travail. Les Français actifs passent ainsi beaucoup de temps dans les
transports et 70 % des trajets domicile-travail se font seuls en voiture. Avec
l’étalement des villes, la dépendance à la voiture s’est renforcée dans les terri-
toires peu ou mal desservis par les transports publics. Les distances parcourues
se sont allongées et les voitures se multiplient sur les routes, malgré des axes
saturés et des temps de trajets quotidiens qui augmentent. Les ventes de voi-
tures ont d’ailleurs bondi de 2,7 % en 2017. Tous ces déplacements nécessitent
de brûler du carburant (essence, diesel, kérosène…) et émettent des gaz à
effet de serre, ainsi que des polluants atmosphériques. Pour ne rien arranger,
nous utilisons des véhicules toujours plus lourds et plus puissants […].
Source : Ademe, « La mobilité en 10 questions », septembre 2019.

C2 1 Formuler le problème posé dans la situation. …/1


L’augmentation des déplacements en voiture.

C2 2 Repérer les éléments de la situation en renseignant le tableau. …/4

Quoi ? Quelle est l’origine Le nombre de kilomètres de plus en plus important pour partir en vacances,
du problème ? en week-end et pour le travail.
La dépendance à la voiture s’est renforcée dans les territoires peu ou mal
desservis par les transports publics.
Qui ? Qui est concerné ? Les automobilistes.
Quand ? Quand le problème En 2019.
se pose-t-il ?
Pourquoi ? Pourquoi est-il Tous ces déplacements nécessitent de brûler du carburant et émettent
important de se préoccuper des gaz à effet de serre, ainsi que des polluants atmosphériques.
de ce problème ?
La consommation d’énergie augmente.

C3 3 À partir du document A,
3.1 Préciser la part des gaz à effet de serre due aux transports. …/2
1/3 des GES est dû aux transports.
3.2 Nommer le principal gaz à effet de serre produit par les véhicules. …/2
Le principal gaz à effet de serre produit par les véhicules est le CO2.
3.3 Expliquer pourquoi les transports contribuent à amplifier l’effet de serre. …/3
La plupart des énergies utilisées pour le transport est issue des énergies fossiles
© Éditions Foucher

qui dégagent du CO2, ce qui augmente la couche de gaz à effet de serre.


3.4 Indiquer la conséquence de l’amplification de l’effet de serre. …/2
L’amplification de l’effet de serre entraîne un réchauffement climatique de la planète.

163
Rendu des couleurs suffisant Absence d’ombre

Évaluermpétences
15769_chap10_10_CO

À GAZ EFFET DE SERRE (GES)

ses co
Ils empêchent les rayons infrarouges (chaleur) de s’échapper.

DOC A L’effet de serre

5 % s’échappent vers l’espace

GAZ À EFFET DE SERRE (GES)


Ils empêchent les rayons infrarouges (chaleur) de s’échapper.

95 % des GES sont retenus


Énergie
solaire par l’atmosphère.
La plupart de nos activités … cela provoque un réchauffement
(notamment celles qui utilisent des énergies fossiles) de la planète.
dégagent du CO2 et d’autres GES.
1/3 de ces GES est dû aux transports.

C3 4 À partir du document B, repérer deux mesures mises en place au niveau collectif pour limiter
la consommation d’énergie et réduire les émissions de GES liés aux déplacements. …/3
- Bonus écologique pour l’acquisition d’un véhicule électrique et taxe malus pour un véhicule polluant.
- Taxe carbone pour les véhicules émetteurs de dioxyde de carbone.

DOC B Des solutions trouvées par l’État pour lutter contre la pollution
• Le bonus écologique est une aide financière versée • La taxe carbone est une taxe instaurée par l’État pour
par l’État pour l’acquisition d’un véhicule électrique, donc décourager les automobilistes à acheter des véhicules
possédant un taux nul d’émission de gaz. À l’inverse, une émetteurs de dioxyde de carbone. La taxe a donc pour
taxe malus est appliquée sur les véhicules polluants. but de faire augmenter le coût de l’essence, du gasoil et
Elle est calculée en fonction du nombre de grammes de du gaz, pour encourager les citoyens à opter pour les voi-
dioxyde de carbone (CO2) émis par kilomètre. tures électriques.

C4 5 Proposer trois mesures individuelles qui permettent de réduire la consommation


d’énergie et réduire les émissions de GES liées aux déplacements. …/3
- Opter lorsque c’est possible pour le télétravail.
- Utiliser le vélo ou privilégier la marche à pied pour les trajets courts.
- Acheter un véhicule qui émet peu de CO2.
© Éditions Foucher

- Adopter une écoconduite qui permet de limiter la consommation de carburant.

164 CHAPITRE 15 Les ressources en énergie et le développement durable


16

CHAPITRE
Thématique C L’individu acteur de prévention Objectif
dans son milieu professionnel Identifier les examens
médicaux et
les vaccinations
obligatoires.

module
C7 Le suivi de la santé au travail
w
Amélia (21 ans) et Léo (20 ans), deux amis du lycée,
ont trouvé un emploi dans la même entreprise du
bâtiment et travaux publics (BTP).
Ils ont été tous les deux destinataires d’une convo-
cation dans le cadre du suivi individuel de santé des
salariés. Le rendez-vous de Léo est prévu trois jours
avant de commencer son nouvel emploi qui consis-
tera à monter et démonter des échafaudages sur les
chantiers. Quant à Amélia, elle intégrera le service
administratif où elle sera chargée de l’accueil des
clients. Son rendez-vous au service santé au travail
est programmé un mois après sa prise de poste.

ANALYSER LA SITUATION

1 Formuler le problème posé dans la situation.


Le suivi individuel de santé d’Amélia et Léo suite à une embauche.

2 Identifier les éléments de la situation en renseignant le tableau.

Amélia Léo

Âge 21 ans 20 ans

Type d’entreprise Bâtiment et travaux publics (BTP). Bâtiment et travaux publics (BTP).

Accueil des clients. Opérations de montage


Poste de travail et de démontage d’échafaudages
sur les chantiers.
Date de la visite du suivi
individuel 1 mois après la prise de poste. 3 jours avant la prise de poste.
© Éditions Foucher

Autre situation TEXTE

/ 20p098
foucherconnect.fr

165
MOBILISER LES CONNAISSANCES

ACTIVITÉ 1 Les modalités de suivi individuel # vidéo


médical des salariés Quel suivi individuel
pour mon salarié ?
foucherconnect.fr/
20p099
3 À partir du document A et/ou de la vidéo, nommer la visite ou l’examen
approprié à chaque situation et justifier la réponse.

Situations professionnelles Nom de la visite ou de l’examen médical et justification


Ursule, 17 ans, vient de signer un Visite d’information et de prévention initiale avant
contrat d’apprentissage avec un la prise de poste, car il est âgé de moins de 18 ans.
charcutier pour préparer son bac pro
Boucher-charcutier-traiteur.
Antonio, 23 ans, va être embauché Visite d’information et de prévention initiale, car Antonio est
comme agent d’entretien dans une affecté sur un poste sans risque particulier. Celle-ci doit être
entreprise de propreté.
réalisée trois mois maximum après la prise de poste.

DOC A Le suivi de l’état de santé du salarié

Tout au long de son parcours professionnel, le salarié bénéficie d’un suivi individuel de santé adapté. Ce suivi relève de la
compétence des services de santé au travail.

SUIVI INITIAL ET PÉRIODIQUE DE L’ÉTAT DE SANTÉ SOUS L’AUTORITÉ DU MÉDECIN DU TRAVAIL


PÔLE
SANTÉ SUIVI INDIVIDUEL RENFORCÉ SUIVI INDIVIDUEL SIMPLE
TRAVAIL
Métropole Nord RISQUES PARTICULIERS (HORS SAISONNIERS DE MOINS DE 45 JOURS)
Agents biologiques groupes
Amiante Saisonniers de moins de 45 jours et sans risque particulier
3 et 4
Pb Plomb u Organisation d’actions de formation et prévention
Milieu hyperbare
CMR
Montage/démontage Agents -18 Travailleurs de Travailleur
Rayonnements ionisants d’échafaudages biologiques - 18 ans handicapé et en
Rayonnements ionisants
CAS GÉNÉRAL groupe 2 invalidité
Catégorie A
Mineurs et affectés à des travaux dangereux
Travail de nuit
Autorisation de conduite (engin de manutention et levage) Champs électro-
magnétiques
Travaux sous tension avec habilitation > Valeur Limite
Manutention manuelle > à 55 kg (art R4541-9 CT) d’Exposition
Apprentis
Sur demande écrite de l’employeur après discussion avec le
médecin du travail / CHSCT / DP
Groupe de travail émanant du Projet de Service «Suivi de Santé» (Dr Karinne LEGRAND-CATTAN - Dr Anne-Florence DUQUENOY)

AVANT AVANT APRÈS AVANT AVANT APRÈS


LA PRISE DE POSTE LA PRISE DE POSTE LA PRISE DE POSTE LA PRISE DE POSTE LA PRISE DE POSTE LA PRISE DE POSTE
EMBAUCHE Examen médical d’aptitude à Examen médical d’aptitude à VIP INITIALE VIP VIP VIP
3 mois max
AFFECTATION L’EMBAUCHE L’EMBAUCHE Apprentis : dans les 2 mois INITIALE INITIALE INITIALE
Avis d’aptitude Avis d’aptitude Attestation de suivi Attestation de suivi Attestation de suivi Attestation de suivi
Copyright - Réalisation Service Communication - PÔLE SANTÉ TRAVAIL Lille - Janvier 2017

Examen médical d’aptitude


1 AN 1 an max
PÉRIODIQUE
Avis d’aptitude

Visite
2 ANS 2 ans max
INTERMÉDIAIRE
Attestation de suivi

VIP PÉRIODIQUE VIP PÉRIODIQUE


3 ANS 3 ans max SI NUIT 3 ans max

Attestation de suivi Attestation de suivi

Examen médical d’aptitude


4 ANS 4 ans max
PÉRIODIQUE
Avis d’aptitude
-18
VIP PÉRIODIQUE VIP PÉRIODIQUE VIP PÉRIODIQUE
5 ANS 5 ans max 5 ans max 5 ans max SI - 18 ANS

Attestation de suivi Attestation de suivi Attestation de suivi

VISITE MÉDICALE POSSIBLE À LA DEMANDE DU SALARIÉ, DE L’EMPLOYEUR, DU MÉDECIN DU TRAVAIL


Visite réalisée par un médecin du travail, un infirmier, un collaborateur médecin, un interne Visite réalisée par le médecin du travail / VIP : Visite d’Information et de Prévention

Source : https://polesantetravail66.fr
• D’autres visites peuvent être demandées.
– Visite de pré-reprise après un arrêt de plus de 3 mois.
– Visite de reprise après un congé maternité, un arrêt de travail pour cause de MP # site internet
© Éditions Foucher

Fiches d’information
(quelle que soit la durée), un arrêt de travail pour cause de maladie, d’accident d’origine sur la santé au travail
non professionnelle et d’accident du travail d’au moins 30 jours. foucherconnect.fr/
20p141

166 CHAPITRE 16 Le suivi de la santé au travail


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu professionnel

ACTIVITÉ 2 Les vaccinations obligatoires et préconisées

4 À partir du document B,

4.1 Justifier l’intérêt des vaccinations préconisées pour certaines professions.


Certains métiers nécessitent que l’on soit vacciné car ils exposent à des agents biologiques pathogènes.
La vaccination permet de protéger les salariés concernés par ces métiers.
4.2 Nommer la personne qui recommande aux salariés les vaccinations nécessaires contre les agents
biologiques auxquels ils sont exposés dans le cadre de leur activité professionnelle.
L’employeur, sur proposition du médecin du travail.

DOC B La vaccination dans la prévention du risque biologique en milieu professionnel


La vaccination en milieu professionnel protège les personnes En complément des vaccinations prévues par le Code de la
exposées à un risque biologique causé par l’exposition à des santé publique, l’employeur peut recommander, au regard
agents pathogènes (10 % des salariés environ), mais elle a de l’évaluation des risques et sur proposition du médecin
aussi un intérêt collectif car elle contribue à la diminution du travail, aux travailleurs non immunisés contre les agents
de la propagation des micro-organismes : la vaccination fait biologiques pathogènes auxquels ils sont ou peuvent être
partie d’une démarche globale de prévention des risques pro- exposés, de réaliser, à sa charge, les vaccinations appropriées
fessionnels, évalués par le médecin du travail, sous la respon- (art. R. 4426-6 du Code du travail).
sabilité et en collaboration avec l’employeur. Avec le respect @MinSoliSante
des règles d’hygiène, la vaccination est un des moyens de Source : Officiel Prévention,
prévention le plus efficace contre les risques infectieux […]. « La prévention des maladies professionnelles par la vaccination ».

#vaccinsobligatoires
Vaccination : des bénéfices majeurs pour la santé
DOC C Les impacts de la vaccination
5 À partir du site internet, # site internet Plusieurs maladies
Certaines de ces maladies,
peuvent
citer les vaccinations Certaines maladies peuvent
Vaccination Info Service. principalement celles dont
avoir des conséquences
avoir des conséquences la vaccination est OBLIGATOIRE,
dramatiques sur la santé.
obligatoires (depuis le foucherconnect.fr / 20p100 sur la santé.
dramatiques ont disparu ou presque disparu
er
1 janvier 2018) pour les grâce à la vaccination
personnes qui vivent en France.
EN FRANCE
La vaccination contre 11 maladies est obligatoire pour les Introduction dans le calendrier vaccinal

enfants de moins de deux ans et concerne des maladies N o m b re d e ca s p a r a n


AVANT
N o mbre de ca s p a r a n
AUJOURD’HUI

Poliomyélite Coqueluche Diphtérie

telles que la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la


Pa r a lys ie, d é c è s D é t re s s e re s p ir a t o ire, A s p hy x ie, d é c è s
> 45 000 1938 0
décès
Diphtérie
coqueluche, la rubéole, la rougeole, les oreillons et les
infections invasives à pneumocoque, à méningocoque C, 1940
> 1 000 Té t a n o s
< 10
à haemophilus influenza b et l’hépatite B.
1958
Oreillons

> 2 000 0
Tétanos Rougeole
M é n in g it e, a t t e in t e s
Pa r a lys ie, d é c è s t e s t ic u la ire s E n c é p h a lit e, Polio
p n e u mo n ie, d é c è s

1983 2 500
> 600 000 R o u g eo le
moyenne
2007-2016

6 À partir du document C
> 250 < 10
et de la vidéo, justifier # vidéo Rubéole

M a lfo r ma t io n s
Pneumocoque

M é n in g it e, H a n d ic a p,
Méningocoque C

M é n in g it e, a mp u t a t io n s,
chez les femmes
1983
R u b éo le chez les femmes
enceintes enceintes
l’intérêt des vaccinations Le fonctionnement d’un vaccin.
fo e t a le s décès décès

pour soi et la collectivité. foucherconnect.fr/ 1993


20p101 100 à 600 <5
méningites H a em o ph ilu s méningites
L’introduction de vaccins chez les enfants in fl u en z a e t y pe b chez les enfants

Haemophilus
obligatoires a limité le nombre Hépatite B
Influenzae de type b
190 2003 110
méningites méningites
C ir r h o s e, c a n c e r M é n in g it e, d é c è s P n eu m o co q u e
chez les enfants chez les enfants
de personnes contaminées par certaines maladies, voire
en a éradiqué d’autres. Les vaccins permettent de Source : Vaccination Info Service.
© Éditions Foucher

se protéger et de protéger les autres. Une personne Le site de référence qui répond à vos questions

vaccinée ne pourra pas être contaminée et évitera


la propagation d’une maladie.
167
ACTIVITÉ 3 Les moyens de défense de l’organisme
face à l’infection
7 À partir du document D, renseigner le tableau.

Barrières naturelles de la peau Exemples


- Peau.
Barrière mécanique
- Cils vibratiles.
- Sueur.
- Sébum.
Barrière chimique - Liquide gastrique.
- Spermine.
- Lysozyme.
- Flore vaginale.
Barrière biologique

DOC D La barrière cutanéo-muqueuse : 1re ligne de défense

Face aux multiples micro-organismes qui l’agressent chaque • Au niveau des organes génito-urinaires, les micro-orga-
jour, l’organisme humain dresse de nombreux et efficaces nismes se heurtent aussi à une barrière d’acidité assurée
barrières (mécanique, chimique et biologique). chez l’homme par la spermine et chez la femme par la
• La peau est la première ligne de défense, car l’épi- flore vaginale.
derme est constitué d’un ensemble de cellules étroitement • Néanmoins, ces barrières peuvent être franchies.
juxtaposées. D’autre part, les glandes sudoripares
exercent une action antivirale en raison de l’acidité de la
sueur et les glandes sébacées ont également une action Glande
antivirale indiscutable grâce au sébum qu’elles secrètent. sébacée Pore
Poil
• Au niveau des voies respiratoires, le revêtement des
muqueuses présente des cils vibratiles qui emprisonnent Épiderme
plus de 90 % des particules aériennes inhalées, ainsi que
d’éventuels virus présents.
• Au niveau des yeux, la défense se trouve assurée par les
larmes. Celles-ci sont en effet riches en lysozyme, enzyme Derme
aux propriétés bactéricides puissantes.
• En cas d’entrée par voie digestive, les micro-organismes
plongent dans le liquide gastrique dont l’extrême acidité
Hypoderme
permet difficilement leur survie.

Vaisseaux sanguins Glande sudoripare

8 À partir du document E et/ou de la vidéo, # vidéo


Une défense non spécifique :
la phagocytose.
8.1 Indiquer à quel moment la réaction inflammatoire se met en place.
foucherconnect.fr/
20p102
La réaction inflammatoire se met en place lorsque la barrière
cutanéo-muqueuse est franchie par les micro-organismes.
© Éditions Foucher

168 CHAPITRE 16 Le suivi de la santé au travail


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu professionnel

8.2 Décrire les différentes étapes de la réaction inflammatoire locale et ses conséquences.

Étape 1 Étape 2 Étape 3


Cellules Bactérie Épine
de la
peau

Nerf

Capillaire Polynucléaire Hématie


sanguin
Plasma

La barrière naturelle de la peau Les terminaisons nerveuses Les globules blancs (polynucléaires)
est lésée. Les micro-organismes sont touchées (douleur). entourent les bactéries, les
(bactéries) pénètrent Les vaisseaux sanguins se dilatent englobent, les digèrent et rejettent
dans l’organisme. (chaleur et rougeur) et laissent les fragments de la bactérie
sortir du plasma dans les tissus digérée. C’est le phénomène
(gonflement). Les globules blancs, de phagocytose.
attirés par les bactéries qui se sont
multipliées, sortent des capillaires
sanguins. C’est la diapédèse.

DOC E La réaction inflammatoire locale : 2e ligne de défense


• La réaction inflammatoire est la deuxième ligne de – une douleur due à l’atteinte des terminaisons nerveuses
défense de l’organisme qui se met en place lorsque de la peau.
la barrière cutanéo-muqueuse a été franchie par des • La réaction inflammatoire mobilise également les cel-
micro-organismes. lules phagocytes (macrophages, polynucléaires) qui
sortent des capillaires sanguins via la sortie du plasma pour
• Les signes de l’inflammation apparaissent
aller rejoindre la zone contaminée : c’est la diapédèse.
localement :
Parvenus au foyer infectieux, les polynucléaires vont assurer
– une rougeur, due à un afflux de sang provoqué par la
le contact avec les bactéries, les englober et les digérer grâce
dilatation des vaisseaux sanguins avec une élévation de la
aux enzymes digestives : c’est la phagocytose, réaction
température locale entraînant une sensation de chaleur ;
immunitaire immédiate non spécifique. Sa mission accom-
– un gonflement, provoqué par le plasma qui sort des capil-
plie, la cellule phagocytaire meurt.
laires sanguins et s’infiltre dans les tissus ;

Cellule
épithéliale
Capillaire
sanguin

Enzyme
digestive

Polynucléaire
© Éditions Foucher

Vacuole
Bactérie digestive
Déchets
produits

169
# vidéo
9 À partir du document F et/ou de la vidéo, renseigner le tableau. Vaccination et système
immunitaire.
foucherconnect.fr/
20p103
Immunité humorale. Immunité cellulaire.
Types d’immunité
spécifique

Cellules qui Lymphocytes B. Lymphocytes T.


interviennent

- Fabriquer des anticorps pour neutraliser - Tuer la cellule.


Rôles des cellules l’antigène. - Garder en mémoire l’identité
qui interviennent
- Garder en mémoire la nature de l’antigène. de la cellule.

DOC F Les deux types d’immunité spécifique ou adaptative : 3e ligne de défense


En cas d’échec de la phagocytose, des cellules spécifiques prennent le relais.

Antigène : élément
étranger à l’organisme
Cellules infectées
Bactéries par un virus

Réponse humorale Réponse cellulaire


Reconnaissance
spécifique
de l’antigène

Lymphocytes T
Lymphocytes B
Multiplication
et différenciation
des lymphocytes
Lymphocytes B Lymphocytes B Lymphocytes T
sécréteurs mémoire mémoire
d’anticorps
Lymphocytes
T tueurs

Anticorps
spécifiques
à l’antigène Destruction
par contact
Mémorisation par les des cellules
lymphocytes mémoire infectées
de l’identité des antigènes par des virus
Neutralisation
des antigènes

des bactéries des cellules


infectées
Phagocytose Phagocytose
des complexes des débris cellulaires
antigène-anticorps par les polynucléaires
par les polynucléaires et les macrophages
© Éditions Foucher

et les macrophages pour pouvoir se défendre


en cas de nouveau contact

170 CHAPITRE 16 Le suivi de la santé au travail


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu professionnel

ACTIVITÉ 4 Le principe de la vaccination # vidéo


Comment fonctionne un vaccin ?
foucherconnect.fr/
20p104
10 À partir du document G et de la vidéo, cocher, parmi les caractéristiques
données, celles qui correspondent au principe de la vaccination.
❑ Mode d’action curatif.

✘ Fabrication par l’organisme d’anticorps spécifiques de l’antigène.
❑ Vaccin introduit dans un organisme déjà malade.

✘ Protection durable (quelques années).

✘ Neutralisation des antigènes par les anticorps spécifiques.
❑ Injection d’anticorps spécifiques.
❑ Protection de courte durée.

✘ Mode d’action préventif.

✘ Injection d’une toxine ou d’un micro-organisme rendu inoffensif.

✘ Immunité acquise.

DOC G Le principe de la vaccination


Individu Le vaccin introduit dans l’organisme humain est constitué
en bonne santé
d’un micro-organisme inoffensif qui porte un
antigène spécifique de la maladie permettant de le
repérer.
Étape 1
Micro-organisme Antigène
inoffensif

Lymphocyte B Anticorps L’organisme humain réagit. Des globules blancs


spécialisés, appelés lymphocytes B, repèrent l’antigène
du micro-organisme. Ils se multiplient et fabriquent
Étape 2 alors des molécules de défense appelées anticorps,
exactement adaptées à l’antigène responsable de la
maladie.
Micro-organisme inoffensif Les anticorps neutralisent l’antigène responsable de la
maladie et le gardent en mémoire. C’est la mémoire
Étape 3 immunitaire.

Micro-organisme actif Lorsque le « vrai » micro-organisme responsable de la


maladie pénètre dans l’organisme humain, il est tout
de suite reconnu par les anticorps qui l’éliminent. Cela
Étape 4
évite à la maladie de se déclarer. Le vaccin est donc
préventif. Des injections de rappel sont nécessaires
pour stimuler la mémoire immunitaire.

11 À partir du document H,

11.1Décrire l’évolution du taux d’anticorps dans le sang (vitesse, quantité) lors de la première injection
(premier contact avec un antigène) et lors de la seconde injection.
La première injection vaccinale entraîne une faible et courte production d’anticorps, 8 à 12 jours
après l’injection et qui s’arrête au bout d’un mois environ.
La seconde injection entraîne une production immédiate et beaucoup plus forte d’anticorps qui reste
© Éditions Foucher

dans le sang beaucoup plus longtemps.

171
11.2 Expliquer le lien existant entre la vaccination et la mémoire immunitaire.
Le vaccin se comporte comme un antigène et provoque une réaction immunitaire de l’organisme.
De nombreux lymphocytes se sont multipliés ; ils sont spécialisés dans la reconnaissance de l’antigène.
Suite à cette multiplication, certains lymphocytes seront gardés en mémoire dans le cas d’une future
attaque par ces mêmes antigènes. Si le micro-organisme se présente, il sera détruit par les anticorps
produits au moment de la vaccination et la maladie sera évitée.
11.3 Indiquer l’intérêt des rappels de vaccins.
Les rappels de vaccins permettent de réactiver la mémoire immunitaire en stimulant le système
de défense pour qu’il produise de nouvelles cellules mémoires.

DOC H La vaccination : une pratique fondée sur la mémoire immunitaire

Quantité d’anticorps
dans le sang
Réponse
secondaire

Réponse
primaire

Temps
(en semaines)
0 1 2 3 4 5 6
1re injection 2de injection
du vaccin contre du vaccin contre
le tétanos 1er contact le tétanos
2e contact
avec l’antigène avec l’antigène
Anatoxines
tétaniques
Anatoxines
tétaniques
Lymphocytes B
sécréteurs
Anticorps

Stimulation
des lymphocytes B

Lymphocytes B
mémoire

PROPOSER DES SOLUTIONS

12 Nommer et justifier l’examen médical dont vont bénéficier Amélia et Léo dans le cadre
de leur embauche.

Visite d’information et de prévention initiale, car Amélia est affectée sur un poste sans risque
particulier. Cette visite doit être réalisée trois mois maximum après la prise de poste.

Examen médical d’aptitude à l’embauche dans le cadre du suivi individuel renforcé, car Léo est
© Éditions Foucher

affecté à un poste avec un risque particulier : risque de chute d’un échafaudage. La visite doit être
effectuée avant la prise de poste.

172 CHAPITRE 16 Le suivi de la santé au travail


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son
Thématique
milieu professionnel
X Xxxxx

module
C7
C7 Le suivi de la santé au travail
Xxxxmodalités du suivi individuel médical des salariés
Les
Xxxxx
Les salariés bénéficient d’un suivi individuel de leur état de santé.

Suivi individuel simple Suivi individuel renforcé

Mots-clés
Salariés non exposés à des risques particuliers Salariés exposés à des risques particuliers
Xxxx
Visite d’information et de prévention (VIP) Examen médical d’aptitude (EMA)
- VIP initiale (moins de 3 mois après prise du poste). - Avant l’affectation au poste.
- VIP périodique (au minimum tous les 5 ans). - Au minimum tous les 4 ans avec une visite intermédiaire,
au plus tard 2 ans après l’examen médical d’aptitude.

Le salarié peut bénéficier d’une visite de pré-reprise ou de reprise du travail dans certaines conditions

Les vaccinations obligatoires et préconisées


Certaines vaccinations sont obligatoires (tétanos, poliomyélite…). D’autres sont
préconisées par le médecin du travail en fonction du risque d’exposition aux
agents biologiques pathogènes.
La vaccination protège le salarié (protection individuelle), mais aussi son entou-
rage (protection collective).

Les moyens de défense de l’organisme face à l’infection


La barrière cutanéo-muqueuse empêche la pénétration des micro-organismes
(virus, bactéries…) en agissant comme une barrière mécanique, chimique et
biologique.
L’organisme reconnaît la présence d’antigènes grâce à son système immuni-
taire. Il met en jeu deux types de réaction immunitaire.
• La réaction non spécifique se manifeste par une inflammation localisée,
dont les signes (douleur, rougeur, chaleur et gonflement) disparaissent avec la
phagocytose.
• La réaction spécifique se met en place en cas d’agression :
- par des cellules étrangères : celles-ci sont détruites par les lymphocytes T ;
- par des bactéries (antigènes) : celles-ci sont neutralisées par les anticorps fabri-
qués par les lymphocytes B.

Le principe de la vaccination
Le principe de la vaccination est fondé sur la mémoire immunitaire : les lympho-
cytes B mémoire spécifiques fabriqués gardent en mémoire la rencontre avec
l’antigène, ce qui permet des réactions immunitaires plus rapides lors de nou-
veaux contacts avec le même antigène.
Le vaccin protège durablement contre la maladie si on fait des injections de rappel.

Mots-clés
Système immunitaire : ensemble des Antigène : substance étrangère à
mécanismes de défense de l’organisme. l’organisme, capable de déclencher une
réponse immunitaire visant à l’éliminer.
© Éditions Foucher

le mémo audio LE QCM


foucherconnect.fr/
20p105 INTERACTIF
foucherconnect.fr/
20p106
173
En schéma
Lesuivi
C7 Le
module
suividede la santé
la santé au travail
au travail
mémo
Le principe

Étape 1 : introduction dans l’organisme


d’une forme inactive du micro-organisme
Étape 2 : production d’anticorps par le corps
pour éliminer le micro-organisme
Étape 3 : intervention rapide des anticorps en cas
d’invasion par un micro-organisme actif
Examen médical d’aptitude (EMA)
L’intérêt pour les salariés exposés à des risques
particuliers
- Protéger l’individu (protection
individuelle) Visite d’information et de prévention
- Éviter qu’il ne contamine (VIP) pour les salariés non exposés
son entourage (prévention collective) à des risques particuliers

La vaccination Le suivi médical du salarié

ail
santé au trav
Le suivi de la

La défense de l’organisme
contre l’introduction des micro-organismes

Réponse immunitaire Réponse immunitaire


non spécifique spécifique

Barrières naturelles : Réponse cellulaire :


- Mécaniques lymphocytes T
- Chimiques
- Biologiques Réponse humorale :
lymphocytes B
Réaction inflammatoire locale
- Chaleur
- Rougeur
- Gonflement
- Douleur
© Éditions Foucher

174 CHAPITRE 16 Le suivi de la santé au travail


Évaluemr pétences
Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu
Thématique
professionnel
A Xxx

ses co

Refus de vaccination
Dans une affaire récente, la Cour de cassation a confirmé le licenciement d’un sala-
rié des pompes funèbres qui refusait une vaccination obligatoire contre l’hépatite B
prescrite par le médecin du travail. Malgré la demande réitérée de l’employeur, le
salarié persistait dans son refus et invoquait le risque de développer une sclérose
en plaques.
Licencié pour cause réelle et sérieuse peu de temps après, le salarié contestait le bien-fondé de son licenciement.
Pour la Cour de cassation, dès lors que la réglementation applicable à l’entreprise impose la vaccination des salariés exer-
çant des fonctions les exposant au risque de la maladie considérée et que le médecin du travail a prescrit cette vaccination,
le salarié ne peut pas s’y opposer, sauf contre-indication médicale justifiée. Le salarié refusant d’être vacciné s’expose à un
licenciement pour cause réelle et sérieuse.
Source : Anceam, « Licenciement d’un salarié suite à un refus de vaccination ».

C2 1 Formuler le problème posé dans la situation. …/2


Le licenciement d’un salarié ayant refusé une vaccination obligatoire.

C2 2 Identifier les éléments de la situation en renseignant le tableau. …/3

Quoi ? Quelle est l’origine du problème ? Refus de se faire vacciner contre le virus de l’hépatite B de peur
de développer une sclérose en plaques.
Qui ? Quelle est la personne concernée ? Un salarié des pompes funèbres.
Où ? Dans quelle entreprise travaille Dans une entreprise de pompes funèbres.
cette personne ?

Pourquoi ? Pourquoi le problème Ce métier expose le salarié à un risque de contamination à


se pose-t-il ? l’hépatite B et la vaccination est prescrite par le médecin du travail.

C1
C3 3 À partir du document A, nommer les organes de la peau qui assurent une barrière
contre l’introduction des micro-organismes : …/3
- la barrière mécanique : DOC A Une coupe de la peau
l’épiderme ;
Poil 5 Pore 6 7 Glande sébacée

A Épiderme

- la barrière chimique : les


glandes sudoripares qui Nerf 4
B Derme
sécrètent la sueur et les
glandes sébacées qui Vaisseaux 3
sanguins
C Hypoderme
sécrètent le sébum.
© Éditions Foucher

Cellules 2
graisseuses
1 Glande sudoripare

175
Évaluermpétences
ses co

C1
C3 4 À partir du document B, …/6 DOC B La réaction inflammatoire
4.1 Citer les quatre signes de la réaction inflammatoire Peau
locale. Bactérie
Tissu
- Chaleur. sous-cutané
- Rougeur.
- Douleur. Polynucléaire

- Gonflement.
4.2 Nommer le mécanisme par lequel certains glo-
bules blancs englobent, absorbent et digèrent les Plasma
Capillaire
micro-organismes. sanguin

La phagocytose.

C1
C3 5 À partir du document C, indiquer la raison pour Hématie
Sens de la
laquelle un individu vacciné est protégé. …/3 circulation
Cellule
épithéliale du sang
Les vaccins induisent la production par l’individu
vacciné d’anticorps protecteurs. Lors d’un deuxième
contact avec le même antigène, on observe une sécrétion d’anticorps plus rapide et plus
importante que lors du premier contact avec l’antigène. L’organisme a gardé en mémoire la
nature de l’antigène et a réagi plus vite. Lorsque la personne vaccinée sera à nouveau en contact
avec cet antigène, son organisme le reconnaîtra et sera beaucoup plus réactif pour se défendre.
Il ne sera pas malade.

DOC C L’évolution de la quantité d’anticorps contre l’hépatite B après deux injections


Taux d’anticorps dans le sang (unité arbitraire)

Anticorps

2e injection
1re injection vaccin hépatite B
Vaccin hépatite B (Antigène HBS)
(Antigène HBS)

Temps (en jours)


0
7 14 21 28 35 42 49

C1
C3 6 Indiquer l’intérêt de la vaccination pour la collectivité. …/3
La vaccination évite le développement de la maladie chez la personne vaccinée. Une personne
vaccinée n’est donc plus susceptible de transmettre le virus ou la bactérie à son entourage,
évitant à ceux qui ne sont pas vaccinés, d’être contaminés, de développer la maladie et de
disséminer le virus ou la bactérie dans la population générale.
© Éditions Foucher

176 CHAPITRE 16 Le suivi de la santé au travail


17

CHAPITRE
Thématique C L’individu acteur de prévention Objectif
dans son milieu professionnel Indiquer les démarches
de déclaration des AT
et MP et leurs modalités
de réparation.

module
C8 La déclaration et la réparation
w
des AT et des MP
Mathéo, cuisinier, est salarié depuis trois ans au
restaurant « Le Relais d’Anjou ». En se déplaçant
dans la cuisine, son pied droit a glissé sur le sol
mouillé et il a chuté. Il n’a pas pu se relever et
s’est plaint d’une vive douleur à la jambe droite.
Il a été transporté aux urgences où le médecin
a diagnostiqué une fracture du péroné. Un arrêt
de travail de 45 jours lui a été prescrit, ainsi que
des soins infirmiers. C’est son premier accident
du travail depuis qu’il a été embauché. Il s’inter-
roge sur les démarches à effectuer et le salaire
qu’il va percevoir pendant son arrêt. Il craint une
perte de revenus.

ANALYSER LA SITUATION

1 Formuler le problème posé dans la situation.


Les démarches à effectuer pour obtenir une indemnisation suite à un accident du travail.

2 Identifier les éléments de la situation en répondant aux questions suivantes.

Quoi ? Quelle est l’origine Fracture du péroné au niveau de la jambe droite.


du problème ?

Qui ? Quelle est la personne


concernée ? Mathéo, salarié du restaurant « Le Relais d’Anjou ».

Où ? Sur son lieu de travail : la cuisine du restaurant


Où cela s’est-il passé ?
« Le Relais d’Anjou ».

Comment ? De quelle manière cela Il a glissé en se déplaçant.


s’est-il passé ?

Pourquoi ? Pourquoi le problème


se pose-t-il ? Arrêt de travail de 45 jours.
© Éditions Foucher

Autre situation TEXTE

/ 20p107
foucherconnect.fr

177
MOBILISER LES CONNAISSANCES

ACTIVITÉ 1 Les démarches en cas d’AT (accident du travail)


ou de MP(maladie professionnelle)
3 À partir du document A,

3.1 Identifier les différents acteurs impliqués dans une procédure de déclaration d’accident du travail.
- Le salarié victime de l’accident du travail.
- Le médecin qui reçoit le salarié accidenté.
- L’employeur du salarié victime de l’accident du travail.
- La CPAM dont dépend le salarié.
3.2 Indiquer la démarche à effectuer par le salarié suite à un accident du travail.
- Informer son employeur dans les 24 heures.
- Faire constater les blessures par un médecin.
- Envoyer un volet du certificat médical à la CPAM et à l’employeur en cas d’arrêt de travail.
3.3 Renseigner le tableau.

Lors d’un accident du travail


Personne qui effectue L’employeur.
la déclaration

Délai à respecter pour 48 heures suite à l’accident du travail.


effectuer la déclaration

Destinataire La CPAM.
de la déclaration

DOC A Les démarches à effectuer pour déclarer un accident du travail

Infor
me
dans ou fait in
les 2
ulte Rem 4 heuformer
Cons et un
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s ille d
volet ’acci
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dent
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cat méd Envo avail
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du tr en cas d
avail ’arrê
t

Médecin Employeur
Envoie les volets 1 et 22 Verse les prestations
en nature et/ou en espèces

CPAM
Déclare l’accident du travail
dans les 48 heures
Envoie une attestation
de salaire
© Éditions Foucher

Procède à une enquête obligatoirement


en cas de décès du salarié

178 CHAPITRE 17 La déclaration et la réparation des AT et des MP


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu professionnel

4 À partir du document B et de la vidéo, renseigner le tableau.


# vidéo
Reconnaître la maladie
- Le salarié concerné par la maladie professionnelle. professionnelle.
Les différents acteurs foucherconnect.fr/
- Le médecin consulté par le salarié. 21p006
impliqués dans la procédure
- La CPAM dont dépend le salarié qui peut faire appel au Comité
de déclaration d’une MP
régional de reconnaissance des maladies professionnelles (CRRMP).

La personne qui effectue Le salarié.


la déclaration d’une MP

Le délai à respecter pour effectuer 15 jours à partir de la cessation de travail ou à partir de la constatation
la déclaration d’une MP de la maladie par le médecin.

Le destinataire La CPAM.
de la déclaration d’une MP

DOC B La procédure de déclaration d’une maladie professionnelle

Médecin Salarié
Il remplit le formulaire de déclaration
initial (CMI), prescrit les examens de maladie professionnelle disponible
complémentaires et les remet au salarié. sur ameli.fr et l’adresse à sa CPAM
CPAM
accompagné du CMI dans les 15 jours
qui suivent la cessation de travail
ou la constatation de la maladie.

Maladie inscrite Maladie non inscrite


dans un tableau de MP dans un tableau de MP

CPAM
Médecin conseil
Elle mène une investigation Il estime le taux d’incapacité
(questionnaires, auditions, permamente du salarié.
observations de poste…)
dans un délai de 100 jours.
Incapacité Incapacité
Mise à disposition > à 25% < à 25%
du dossier

MP non reconnue
Salarié Employeur
Ils consultent le dossier
et peuvent émettre des
observations.

CPAM

Elle prend une décision au terme CRRMD


de 120 jours maximun après
la réception du dossier.

MP reconnue MP non reconnue


© Éditions Foucher

Transmission du dossier au comité régional de reconnaissance des


maladies professionnelles qui a 120 jours pour donner son avis
# formulaire
Formulaire pour déclarer une MP.
foucherconnect.fr/
20p109
179
ACTIVITÉ 2 La responsabilité civile et pénale de l’employeur

5 À partir du document C, nommer le type de responsabilité décrite.

- Elle vise à réparer les préjudices subis par les victimes. ⊲ Responsabilité civile.
- Elle vise à punir l’auteur de l’infraction aux règles de santé ⊲ Responsabilité pénale.
et sécurité du travail.

DOC C La responsabilité civile et pénale de l’employeur


Si la responsabilité civile entraîne la réparation des
préjudices subis par des victimes de maladies profession-
nelles et d’accidents du travail, notamment par l’octroi de
dommages et intérêts, la responsabilité pénale, quant
à elle, conduit à la condamnation du responsable à une
peine d’amende et éventuellement à une peine d’empri-
sonnement, qui visent à punir l’auteur de l’infraction aux
règles de santé et sécurité du travail.
Dans la grande majorité des cas, l’accident du travail et la
maladie professionnelle relèvent de la responsabilité civile,
mais ils peuvent parfois engendrer des suites pénales en
cas de violation flagrante des règlements, et la responsabi-
lité pénale de l’employeur est de plus en plus recherchée.
Les sanctions pénales dues au non-respect de la législation
du travail en matière d’hygiène et sécurité sont devenues
[…] plus fréquentes […] du fait de l’obligation de résultat qui incombe au chef d’entreprise en matière d’évaluation et de
prévention des risques professionnels dans son entreprise […].
Source : Officiel Prévention, « accident du travail et responsabilité pénale ».

6 Surligner, dans le document D, les raisons pour lesquelles la responsabilité pénale de l’employeur
a été mise en cause.

DOC D Une condamnation à la suite d’un accident du travail

Le tribunal a condamné un patron d’une entreprise de char- d’échafaudage sur pied. Mais celui de l’entreprise était déjà
pente-couverture dont deux salariés avaient été gravement utilisé sur un autre chantier.
blessés. Le point qui pose problème dans ce dossier, c’est que la
L’accident s’était produit le 4 mai. Les deux charpentiers notice d’utilisation de l’échafaudage suspendu n’a jamais
devaient changer une lucarne et venaient de fixer un échafau- été transmise par le fournisseur et qu’il manquait une pièce
dage suspendu qui s’est décroché entraînant les deux ouvriers essentielle à la sécurité, en l’occurrence un crochet de ver-
dans une chute de 6 mètres. Grièvement blessés (multiples rouillage. Mais cette entreprise spécialisée n’a pas fait l’objet
fractures), Yann et Xavier n’ont jamais pu reprendre leur tra- de poursuites. À l’audience, les avocats des deux couvreurs
vail. Le premier a été déclaré inapte à ce poste et a été licen- blessés ont vivement critiqué l’employeur et demandé sa
cié ; il est aujourd’hui en recherche d’emploi. Le second s’est condamnation pour faute inexcusable.
reclassé et a trouvé un poste de métreur. Leur ancien patron Le parquet s’est lui aussi montré très critique envers l’entre-
était poursuivi principalement pour blessures involontaires preneur. « On a choisi cet échafaudage inadapté en raison de
par violation délibérée d’une obligation de sécurité. contraintes de temps. Le salarié n’était pas formé et n’avait
Comme l’a précisé à la barre l’inspectrice du travail, ce type pas la notice pour l’utiliser. On ne peut pas sacrifier la sécurité
d’échafaudage suspendu est autorisé, mais plus exposé à la rentabilité. » Le vice-procureur a requis huit à dix mois
aux accidents qu’un échafaudage sur pied. L’un des cou- d’emprisonnement avec sursis et 20 000 € d’amende.
vreurs blessés n’avait d’ailleurs été formé qu’au montage
© Éditions Foucher

Source : d’après le Tribunal correctionnel de Blois.

180 CHAPITRE 17 La déclaration et la réparation des AT et des MP


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu professionnel

7 À partir du document E et de la vidéo, indiquer l’intérêt, en cas d’AT ou


MP, de faire reconnaître la faute inexcusable de l’employeur.
# vidéo
La faute inexcusable
L’intérêt est d’obtenir une majoration de sa rente et la réparation de l’employeur.
foucherconnect.fr/
de ses préjudices. 20p110

DOC E La faute inexcusable de l’employeur


La faute inexcusable de l’employeur correspond au manque- amiable entre la victime et son employeur ou, à défaut, d’une
ment de ce dernier à son obligation de sécurité de décision de la juridiction de Sécurité sociale. L’intérêt pour la vic-
résultat révélé par un accident du travail ou une maladie time de faire reconnaître la faute inexcusable de son employeur
professionnelle. L’employeur aurait dû avoir conscience du est d’obtenir une majoration de sa rente et la réparation de ses
danger et n’a pas pris les mesures nécessaires pour le prévenir. préjudices. Cela a un véritable coût pour l’employeur.
La reconnaissance de la faute inexcusable résulte d’un accord
Source : www.droit-travail-france.fr/faute-inexcusable.php

ACTIVITÉ 3 Les modalités d’indemnisation des victimes

8 À l’aide du document F,

Nommer les prestations qui correspondent aux remboursements des frais d’hospitalisation,
8.1
de rééducation et pharmaceutiques. Les prestations en nature.

8.2 Renseigner le tableau.

Pourcentage du salaire Montant des indemnités journalières versées à


versé par la CPAM M. Martin qui perçoit un salaire journalier de 50 €
et qui est arrêté 33 jours
Les 28 premiers jours 60 % Indemnités perçues pour 1 jour = 50 × 60/100 = 30 €
d’arrêt Indemnités perçues pour 28 jours = 30 × 28 = 840 €
À partir du 29e jour 80 % Indemnités perçues pour 1 jour = 50 × 80/100 = 40 €
d’arrêt Indemnités perçues pour 5 jours = 40 × 5 = 200 €

Total des indemnités perçues par M. Martin 840 + 200 = 1 040 €

8.3 Cocher les indemnisations auxquelles donnent droit les situations de Paul et Léa.

Situation de Paul, Un couvreur réalisait avec l’aide d’un collègue une ✘ Prestations en nature

couverture en plaques ondulées en fibres-ciment en ❑ Indemnités journalières
couvreur
prenant appui directement sur les plaques. Soudain,
❑ Rente d’incapacité
l’une des plaques s’est brisée sous son poids et il a
✘ Rente aux ayants droit

fait une chute de 4 mètres sur le sol. Atteint d’une
fracture du crâne, il est décédé pendant son transport
à l’hôpital.

Situation de Léa, Une serveuse de bar à cocktails effectuait son premier ✘ Prestations en nature

serveuse jour de travail. En récupérant de la main droite la ✘ Indemnités journalières

glace broyée dans le bocal à réception, elle a passé ✘ Rente d’incapacité

son majeur droit dans l’orifice d’éjection de la glace.
Le mécanisme en mouvement a happé l’extrémité du ❑ Rente aux ayants droit
© Éditions Foucher

doigt et a coupé la première phalange. Cet accident


a entraîné plusieurs jours d’arrêt de travail et une
reconnaissance d’incapacité permanente partielle.

181
DOC F L’indemnisation suite à un accident du travail ou une maladie professionnelle
L’accident du travail et la maladie professionnelle donnent droit à deux types
de prestations.
• Les prestations en nature qui correspondent aux remboursements des
soins pris en charge à 100 % par la Caisse primaire d’assurance maladie
(CPAM). Elles sont versées directement aux praticiens (médecin, pharma-
cien…) afin d’éviter l’avance des frais par la victime d’AT ou de MP.

• Les prestations en espèces qui comprennent :


– les indemnités journalières versées par la CPAM dès le lendemain de
l’accident pour compenser la perte de salaire. Les 28 premiers jours, elles
représentent 60 % du salaire journalier et 80 % à partir du 29e jour ;
– la rente d’incapacité attribuée si la victime conserve des séquelles (par
exemple : amputation, paralysie…). Elle est calculée en fonction du taux
d’incapacité ;
– la rente aux ayants droit attribuée aux enfants, au conjoint en cas de
décès de la victime.

PROPOSER DES SOLUTIONS

9 Renseigner le tableau.

Éléments de la situation de Mathéo - Mathéo est salarié déclaré.


qui permettent d’affirmer qu’il s’agit - L’accident est survenu au restaurant pendant les heures de travail.
d’un accident du travail - L’accident est bien soudain, puisqu’il a glissé, et a bien entraîné
une blessure (fracture de la jambe).
- L’accident est bien survenu à l’occasion du travail : Mathéo
se déplaçait dans la cuisine.

Démarche à effectuer par Mathéo Prévenir son employeur dans les 24 heures.
et délai à respecter

Prestations auxquelles Mathéo - Prestations en nature (soins infirmiers).


peut prétendre - Prestations en espèces (indemnités journalières).

Indemnités journalières perçues → Le salaire mensuel de Mathéo est de 1 434 €, soit un salaire
par Mathéo journalier de 47,80 € (1 434/30).
- Indemnités journalières perçues pendant les 28 premiers jours
d’arrêt : (47,80 × 60/100) × 28 = 803,04 €.
- Indemnités journalières perçues du 29e jour au 45e jour d’arrêt :
(47,80 × 80/100) × 17 = 650,08 €.
- Total des indemnités journalières perçues durant les 45 jours d’arrêt :
803,04 + 650,08 = 1 453,12 €.
© Éditions Foucher

182 CHAPITRE 17 La déclaration et la réparation des AT et des MP


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son
Thématique
milieu professionnel
X Xxxxx

module
C8
C8 La déclaration et la réparation des AT et des MP

Xxxxdémarches en cas d’AT ou de MP


Les
Xxxxx
En cas d’accident du travail (AT), la victime doit informer l’employeur dans un
délai de 24 heures et l’employeur doit le déclarer dans un délai de 48 heures à
la CPAM. Le certificat médical établi par le médecin ainsi que la feuille d’accident
duMots-clés
travail permettent à la victime de percevoir des prestations en nature.
Pour constituer un dossier de maladie professionnelle (MP), la victime doit
Xxxx
envoyer à la CPAM un formulaire de déclaration accompagné du certificat médi-
cal initial établi par le médecin et d’une attestation de salaire dans les 15 jours qui
suivent la cessation de travail ou le constat de la maladie.

Les responsabilités de l’employeur


L’employeur a une obligation de sécurité de résultat. Aussi, il commet une faute
inexcusable lorsqu’il expose un salarié à un danger dont il avait ou aurait dû avoir
conscience et qu’il n’a pas pris les mesures nécessaires pour l’en préserver. En
cas d’AT ou de MP, l’employeur engage sa responsabilité.
Deux types de responsabilité peuvent être mis en jeu :
- sa responsabilité civile qui vise à réparer les préjudices subis par les victimes ;
- sa responsabilité pénale qui vise à punir l’auteur de l’infraction aux règles de
santé et sécurité du travail.

Les modalités d’indemnisation des victimes


Les AT et les MP donnent droit à deux types de prestations :
- les prestations en nature qui correspondent à la prise en charge à 100 % des
soins et comprennent les frais pharmaceutiques, médicaux, d’hospitalisation…
- les prestations en espèces qui correspondent :
• aux indemnités journalières perçues en remplacement du salaire. Elles s’élèvent
à 60 % du salaire les 28 premiers jours d’arrêt, puis à 80 % à compter du 29e jour
d’arrêt ;
• à la rente d’incapacité en cas de séquelles ;
• à la rente aux ayants droit en cas de décès de la victime.

Mots-clés
Accident du travail : accident Maladie professionnelle :
survenant par le fait ou à l’occasion conséquence de l’exposition, plus
du travail, quelle qu’en soit la cause. Il ou moins prolongée, d’un salarié ou
est soudain et provoque un dommage d’une personne qui a été salariée, à un
physique. risque lors de l’exercice habituel de sa
profession.
© Éditions Foucher

le mémo audio LE QCM


foucherconnect.fr/
20p111 INTERACTIF
foucherconnect.fr/
20p112
183
sché
En sc
En maa
hém
C8 La déclaration
La déclaration etet la réparation
la réparation des
des AT et AT
deset
MP des MP
modulele
modu
mémo C8

En cas d’accident
du travail

L’employeur déclare
à la CPAM dans les 48 h Prestations en nature

La victime informe Remboursements de soins à 100 %


l’employeur dans les 24 h

Prestations en espèces
En cas de maladie
professionnelle Rente aux ayants droit en cas de décès

La victime déclare Rente d’incapacité en cas de séquelles


à la CPAM dans les 15 jours
Indemnités journalières
qui suivent la cessation de travail
ou le constat de la maladie

Démarches à effectuer Indemnisations

réparation
La déclaration et la
des AT et des MP

Responsabilité de l’employeur

Responsabilité civile :
réparer les préjudices subis par la victime

Responsabilité pénale :
punir des infractions aux règles de santé
et sécurité au travail
© Éditions Foucher

184 CHAPITRE 17 La déclaration et la réparation des AT et des MP


Évaluemr pétences
Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu
Thématique
professionnel
A Xxx

ses co

Arthur, salarié d’un garage automobile, a été victime d’un accident du travail le 4 janvier à 11 h 30.
Il a glissé dans l’eau savonneuse présente sur le sol suite au lavage d’un véhicule dans un endroit
non aménagé à cet effet.
Suite à ses blessures (contusions, fracture), le médecin lui a prescrit un arrêt de travail de 42 jours.
Arthur est très en colère car ce risque a été signalé à deux reprises à l’employeur par le Comité
social et économique. Il s’interroge sur les démarches à engager pour faire reconnaître la faute
inexcusable de son employeur.

C2 1 Formuler le problème posé dans la situation. …/1


Faire reconnaître la faute inexcusable de son employeur.

C2 2 Repérer les éléments de la situation en renseignant le tableau. …/3

Quoi ? Que s’est-il passé ? Un accident.


Qui ? Qui est concerné ? Arthur.
Où ? Où cela se passe-t-il ? Dans un garage automobile.
Quand ? Quand cela s’est-il passé ? Le 4 janvier à 11 h 30.
Comment ? De quelle manière cela s’est-il passé ? Arthur a glissé sur l’eau savonneuse présente au sol.
Pourquoi ? Pourquoi le problème se pose-t-il ? Car l’employeur n’a pas pris en compte le risque qui
avait été signalé à deux reprises par le CSE.

C2 3 Justifier pourquoi cet accident peut être reconnu comme accident du travail. …/4
- Arthur est salarié.
- C’est une action soudaine (il a glissé) et violente ayant entraîné un dommage (contusion et fracture).
- L’accident a lieu par le fait et à l’occasion du travail.

C2 4 À partir du document A,

4.1 Indiquer les démarches à effectuer par Arthur suite à son accident. …/3
- Déclarer son accident à son employeur dans les 24 heures.
- Consulter un médecin.
- Envoyer le certificat médical initial établi par le médecin consulté à la Caisse primaire
d’assurance maladie.
4.2 Relever le pourcentage des indemnités journalières perçues par Arthur durant son arrêt
de travail. …/2
e e
60 % de son salaire brut pendant les 28 premiers jours et 80 % du 29 jour au 42 jour d’arrêt.
© Éditions Foucher

185
Évaluermpétences
ses co

C2 5 Justifier pourquoi, dans le cas de la situation DOC A Démarches en cas d’AT


d’accident d’Arthur, la faute inexcusable peut être
• Je déclare mon accident
acquise de droit. …/2 – Je préviens rapidement mon
La faute inexcusable peut être acquise de droit car employeur de mon accident, en pré-
cisant les circonstances et l’identité du ou des
le Comité social et économique a signalé à deux témoin(s) éventuel(s).
reprises le risque qui s’est produit. – J’envoie le « certificat médical initial » remis
par mon médecin après mon accident à ma
Caisse primaire d’assurance maladie.
C3 6 Préciser l’intérêt pour Arthur de faire • Le versement d’indemnités
reconnaître la faute inexcusable journalières
En cas d’arrêt de travail et si je remplis certaines
de l’employeur. …/2 conditions, l’Assurance maladie peut me verser
Obtenir une indemnisation complémentaire des indemnités.
à celle perçue par la Sécurité sociale. Je bénéficie de ces indemnités journalières pour
tous les jours de la semaine (samedi, dimanche
et jours fériés compris) et ce dès le lendemain
de mon accident et jusqu’à ma guérison. Le
C4 7 À partir du document B, indiquer la démarche salaire du jour de l’accident reste à la charge
qu’Arthur doit effectuer pour engager la faute de mon employeur, sauf convention collective
particulière.
inexcusable de son employeur. …/3
→ Les indemnités journalières sont calculées à
Le salarié doit apporter la preuve du lien entre partir de mon dernier salaire brut :
le dommage subi et le manquement de l’employeur Jour Jour Jour Jour
à ses obligations et adresser cette demande 1 2 28 29
à la caisse de Sécurité sociale dont il dépend. 60 % 80 %
Pour cela, il dispose de deux ans. du dernier salaire brut du dernier salaire brut

DOC B La faute inexcusable


C’est à la victime ou ses ayants droit d’apporter une intérêts), outre les prestations auxquelles elle avait
preuve du lien entre le dommage subi et le man- déjà droit en application du Code de la Sécurité
quement de l’employeur à ses obligations en matière sociale.
de prévention. La faute inexcusable peut également Le salarié souhaitant faire reconnaître la faute inex-
être acquise de droit ou présumée acquise : cusable de son employeur adresse une demande à la
1. lorsque la victime de l’accident ou un représentant caisse de Sécurité sociale dont il dépend, et dispose
du CSE avait préalablement signalé à l’employeur le pour cela d’un délai de prescription de deux ans. La
risque qui s’est matérialisé (art. L. 413-4 du Code du caisse propose tout d’abord une conciliation entre
travail) ; l’employeur et son salarié. En cas d’échec, le sala-
2. lorsque la victime d’un accident du travail ou d’une rié doit saisir le tribunal des affaires de la Sécurité
maladie professionnelle est un travailleur intérimaire, sociale (TASS) de sa demande de reconnaissance de
ou titulaire d’un CDD, ou un stagiaire affecté à un la faute inexcusable.
poste de travail présentant des risques particuliers Afin de voir écartée sa faute inexcusable, l’em-
sans avoir bénéficié au préalable d’une formation ren- ployeur doit apporter la preuve qu’il ne pouvait pas
forcée à la sécurité (art. L. 4154-3 du Code du travail). avoir conscience du risque, ou qu’il a pris toutes les
Lorsque la faute inexcusable de l’employeur est mesures nécessaires pour préserver la santé et la
reconnue, la victime obtient une indemnisation com- sécurité des salariés.
plémentaire (rente complémentaire, dommages et
© Éditions Foucher

Source : Fiche prévention de l’OPPBTP, A1F, 13-18/03/2018.

186 CHAPITRE 17 La déclaration et la réparation des AT et des MP


18

CHAPITRE
Thématique C L’individu acteur de prévention Objectif
dans son milieu professionnel Prévenir les risques
psychosociaux.

module
C9 Les risques psychosociaux
w
Parmi les actifs français :
45 % déclarent devoir (toujours,
souvent) se dépêcher dans leur travail.

25 % déclarent devoir cacher leurs


émotions, faire semblant d’être
de bonne humeur.

25 % craignent de perdre
leur emploi.

10 % disent devoir faire des choses


dans leur travail qu’ils désapprouvent.
30 % signalent avoir subi au moins
un comportement hostile dans
le cadre du travail au cours
des 12 derniers mois.
Source : Enquête DARES « conditions de travail – risques psychosociaux », 2016.

ANALYSER LA SITUATION

1 Formuler le problème posé dans la situation.


L’exposition des salariés aux risques psychosociaux.

2 Identifier les éléments de la situation en répondant aux questions suivantes.

Quoi ? Quelle est l’origine


du problème ? Les conditions de travail.

Qui ? Qui sont les personnes


concernées ? Les actifs.

Où ? En France.
Où a lieu le problème ?

Comment ? Quels sont les deux - 45 % des actifs déclarent devoir (toujours, souvent)
principaux facteurs de risque se dépêcher.
à l’origine du problème ?
- 30 % signalent avoir subi au moins un comportement
hostile dans le cadre du travail.

Pourquoi ? Pourquoi est-il important


de régler le problème ? Pour prévenir les risques psychosociaux.
© Éditions Foucher

Autre situation VIDÉO

/ 20p113
foucherconnect.fr

187
MOBILISER LES CONNAISSANCES

ACTIVITÉ 1 Les principaux facteurs de risques psychosociaux


3 Surligner, dans le document A, la définition des risques psychosociaux.

DOC A La définition des risques psychosociaux

Les risques psychosociaux (RPS) correspondent à des situations de travail où sont présents, combinés ou non, plusieurs
facteurs.

Violences externes : insultes, Stress : déséquilibre entre les Violences internes : harcèlement
menaces, incivilités, agressions. contraintes et les ressources. moral ou sexuel, conflits exacerbés.

Ce sont des risques qui mettent en danger l’intégrité physique et la santé mentale des salariés et impactent le fonctionnement
des entreprises. Ils peuvent être induits par l’activité elle-même ou générés par l’organisation et les relations de travail.

# vidéo
Violences externes : nul n’est
4 À partir du document A et/ou de la vidéo, identifier, pour chaque à l’abri !
témoignage, le RPS dont il s’agit. foucherconnect.fr/
20p114
Témoignages

« Je travaille dans un cabinet « Mon chef de service « Le client est mécontent car le
d’architecte. Je dois gérer m’interrompt régulièrement délai de livraison est retardé.
en même temps un appel dans mon travail qu’il Au cours de notre discussion,
téléphonique, une urgence sur dévalorise. Nous sommes sans il m’insulte et me menace. »
un chantier et la finition d’un cesse en conflit. »
dossier à rendre ce soir. »

Le stress au travail. Les violences internes Les violences externes


RPS

à l’entreprise. à l’entreprise.
© Éditions Foucher

188 CHAPITRE 18 Les risques psychosociaux


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu professionnel

5 Pour la situation professionnelle de Leïa, illustrer chaque facteur de RPS


en vous aidant du document B.

Situation professionnelle de Leïa, vendeuse dans un magasin de petit


et gros électroménager, mobilier d’intérieur
« Tous les jours, le chef des ventes nous donne des ordres en hurlant. Il nous rappelle que nous devons
garder le sourire et nous rendre disponibles pour tous les clients, même s’ils sont agressifs envers nous.
Il exige que nous incitions les clients à souscrire à la carte de crédit du magasin au risque d’entraîner
des clients à très faibles revenus dans une difficulté financière. C’est en total désaccord avec mes
convictions éthiques.
Enfin, tous les soirs, je quitte mon travail avec 30 minutes de retard pour terminer ce que je n’ai pas eu le temps de faire
dans la journée car le rythme est très intense et le travail mal réparti. Avec l’équipe, nous avons des idées pour améliorer nos
conditions de travail mais le chef des ventes ne nous écoute pas. Je ne supporte pas cette situation, mais je suis en contrat à
durée déterminée (CDD) et j’ai peur de perdre mon travail. »
Leïa termine le travail 30 minutes plus tard chaque soir.
Intensité et temps de travail
Le rythme est très intense.
Les principaux facteurs de risques

Elle doit toujours avoir le sourire et être disponible


Exigences émotionnelles
pour les clients, même s’ils sont agressifs.
psychosociaux

Elle n’a pas la possibilité de donner son avis


Manque d’autonomie
sur l’organisation dans son travail.

Rapports sociaux au travail dégradés Le chef des ventes lui donne des ordres en hurlant.

Le chef de service exige qu’elle incite les clients à prendre


Conflits de valeurs
la carte de crédit, alors qu’elle le désapprouve.

Insécurité de la situation de travail Elle est en CDD.

DOC B Les six catégories de facteurs de risques psychosociaux

➊ Intensité et temps de travail ➋ Exigences émotionnelles


Surcharge de travail, objectifs irréalistes Tensions avec le public, contact avec la souffrance ou
ou flous, longueur des la détresse humaine, exigence de devoir cacher ses
journées de travail, instructions émotions…
contradictoires, travail en
horaires atypiques, imprévisibilité
des horaires de travail…
➌ Manque d’autonomie ➍ Rapports sociaux
Faibles marges de manœuvres au travail dégradés
pour faire son travail, Relations conflictuelles avec les
rythme de travail imposé, collègues ou avec la hiérarchie,
impossibilité de développer ses manque de reconnaissance,
compétences et de participer harcèlement moral…
aux décisions…
➎ Conflits de valeurs ➏ Insécurité de la situation
Ne pas être fier de son travail, de travail
ne pas pouvoir faire un travail Peur de perdre son emploi, non
de qualité, souffrance éthique… maintien du niveau de salaire, contrat
de travail précaire, restructurations,
incertitude sur l’avenir de son métier…
© Éditions Foucher

Remarque : l’accumulation des facteurs de RPS dans une situation professionnelle est un élément aggravant pour la santé
du salarié et pour l’image de l’entreprise.

189
ACTIVITÉ 2 Les conséquences des risques psychosociaux
sur la santé
6 À l’aide du document C,

6.1 Surligner, dans chaque situation, les conséquences des RPS sur la santé.

6.2 Cocher s’il s’agit d’une atteinte à l’intégrité physique ou à l’intégrité mentale du salarié.

Témoignages Nature des dommages


Théo, peintre « Depuis trois mois, deux de mes collègues sont en
arrêt de travail et ne sont pas remplacés. Or, nous
devons terminer les chantiers dans les délais impartis.
Je travaille plus de 10 heures par jour. Depuis ✘ Intégrité physique.

plusieurs semaines, je ressens de vives douleurs au ❑ Intégrité mentale.
niveau des poignets et des épaules. Mon médecin a
diagnostiqué des troubles musculo-squelettiques. »

Mathis, agent « Je suis tout le temps humilié, dénigré, méprisé par


de maintenance mon collègue. Je me sens dévalorisé et je doute de
mes capacités. Je n’ai plus envie d’aller au travail. Je
suis démotivé et cela a des répercussions sur ma vie ❑ Intégrité physique.
personnelle. Un ami m’a conseillé de consulter mon ✘ Intégrité mentale.

médecin, car il trouve que je déprime. »

Aline, secrétaire « Depuis plusieurs mois, la charge de travail a


augmenté. Je dois gérer les dossiers en cours, prendre
en charge de nouveaux dossiers et répondre aux
appels des clients. À la fin de la journée, je ressens ✘ Intégrité physique.

des douleurs au niveau du dos et des articulations ✘ Intégrité mentale.

des membres supérieurs. J’ai des troubles de
la concentration, je suis très irritable et j’ai un
sommeil perturbé. Je suis épuisée physiquement et
intellectuellement. »

DOC C Les atteintes à la personne (définition juridique)


Les atteintes à la personne désignent toutes les formes d’infractions qui ont pour motivation ou pour effet de porter
atteinte à l’intégrité physique ou psychologique d’autrui […].

Les atteintes à la personne peuvent être divisées en deux catégories :

• les atteintes à la dignité et à


• les atteintes au corps d’autrui :
l’honneur d’autrui : diffamation
violences, viol, torture, homicide,
et autres atteintes à la vie privée,
harcèlement moral et sexuel…
discrimination, abus de faiblesse…

Source : www.jurifiable.com/conseil-juridique/droit-penal/atteintes-la-personne
© Éditions Foucher

190 CHAPITRE 18 Les risques psychosociaux


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu professionnel

7 À partir du document D et de la vidéo,

7.1 Caractériser le burn-out et le bore-out.


Le burn-out correspond à un épuisement professionnel dû à une surcharge
# vidéo
importante de travail alors que le bore-out représente le contraire. Le burn-out fait son entrée dans
la classification des maladies
Il correspond à une sous-charge de travail ou à l’exécution de tâches de l’OMS.
rébarbatives qui conduisent le salarié à un désengagement professionnel. foucherconnect.fr/
20p115
Dans les deux cas, les conséquences sur la santé du salarié sont identiques.
7.2 Surligner :
- en bleu les symptômes du burn-out et du bore-out ;
- en vert les maladies consécutives au burn-out et au bore-out.

DOC D Le burn-out et le bore-out, des phénomènes liés au travail

• Le burn-out • Le bore-out
Également appelé « syndrome d’épuisement C’est l’exact contraire du burn-out.
professionnel », il apparaît lorsqu’il y a une surcharge Du verbe anglais « bore », qui signifie littéralement
importante de travail. « ennuyer », il se produit lorsque le salarié est confronté à
Il se caractérise par trois dimensions : une sous-charge de travail ou qu’il est cantonné à des
– l’épuisement à la fois physique et psychique ; tâches rébarbatives.
– la dépersonnalisation (ou cynisme) se traduisant par Il s’accompagne d’un manque de stimulation intellectuelle,
un retrait et une indifférence vis-à-vis du travail ; d’une dévalorisation et d’un sentiment d’inutilité.
– la perte d’efficacité au travail et la dévalorisation
de soi.

• Dans les deux cas, cela se manifeste par des troubles physiques comme des migraines, une perte d’appétit, des douleurs
ou une fatigue musculaire entraînant par exemple des troubles musculo-squelettiques, des maladies cardiovasculaires et des
troubles psychiques et émotionnels comme un stress chronique, des angoisses pouvant aller jusqu’à une dépression.

8 À partir du document E, renseigner le tableau.

Les personnes les plus exposées au burn-out


Nombre d’actifs présentant un risque 3,2 millions
Sexe Femmes
Tranche d’âge 50 ans et plus
Professions - Les agriculteurs.
- Les artisans, commerçants et chefs d’entreprises.
© Éditions Foucher

- Les cadres et professions intellectuelles supérieures.

191
DOC E Le portrait-robot des personnes exposées à un burn-out

Nombre d’actifs touchés Âge


3,2 millions de Français
présenteraient un risque 11,6 % 16,1 % 18 %
élevé de développer
un burn-out
15-29 ans 30-49 ans 50 ans et plus

Sexe Métiers
23,5 %
Agriculteurs exploitants

19,7 %
21 % 11 %
Artisans, commerçants, chefs d’entreprise
des femmes des hommes
19 %
Zones exposées Cadres et professions intellectuelles
supérieures (dont les enseignants)

13,2 %
13 % Ouvriers
15,9 % 17,6 %
9,8 %
Professions intermédiaires (officiers
de police, infirmières, assistantes sociales…)
14,9 %
17,2 % 6,8 %
Employés

ACTIVITÉ 3 Les conséquences des risques psychosociaux


sur l’entreprise
9 À partir du document F,
DOC F Les conséquences des risques
expliquer pourquoi les RPS ont un
impact sur le climat social de psychosociaux sur l’entreprise
l’entreprise et engendrent un coût
pour l’entreprise. Hausse de l’absentéisme Démotivation et baisse
- Les RPS ont un impact sur le climat et du turn-over. de la créativité.
social de l’entreprise car ils génèrent
une mauvaise ambiance qui Hausse des accidents
du travail.
perturbe la communication interne et
entraîne une baisse de la motivation
et de la créativité des salariés.
Ils renvoient une mauvaise image
Dégradation Dégradation
de l’entreprise.
de la productivité, Atteinte de l’image du climat social,
- Les RPS coûtent cher à l’entreprise augmentation de l’entreprise. mauvaise ambiance
car la dégradation du climat social des rebuts. au travail.
a un réel impact sur la productivité.
Les RPS génèrent une hausse de
© Éditions Foucher

l’absentéisme, un turn-over important,


une augmentation des accidents
du travail, une hausse des rebuts…

192 CHAPITRE 18 Les risques psychosociaux


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu professionnel

ACTIVITÉ 4 Les mesures de prévention

10 À partir du document G, identifier en les surlignant :


- en jaune les obligations de l’employeur face aux RPS ;
- en bleu les deux accords nationaux interprofessionnels ;
- en vert les objectifs de chaque accord.

DOC G Le cadre réglementaire


• Selon l’article L. 4121-1 du Code du travail, l’employeur la communication et des facteurs
a l’obligation d’évaluer les risques, y compris psychoso- subjectifs ». Il rappelle que, dès
ciaux, et de prendre les mesures nécessaires pour assurer qu’un problème de stress a été
la sécurité et protéger la santé physique et mentale de ses identifié, une action doit être
salariés. entreprise pour le prévenir, l’éli-
miner, ou, à défaut, le réduire.
• En dehors des dispositions générales et particulières pré- - L’accord national interpro-
vues par la réglementation, les entreprises sont également fessionnel sur le harcèle-
soumises à deux accords nationaux interprofession- ment et la violence au travail du 26 mars 2010 : cet
nels sur le stress au travail, le harcèlement moral et la vio- accord rappelle que le harcèlement et la violence sur le lieu
lence au travail. de travail ne sont pas tolérés et que l’entreprise a l’obliga-
- L’accord national interprofessionnel sur le stress tion de prévoir des mesures appropriées de gestion et de pré-
du 2 juillet 2008 : cet accord propose des indicateurs pour vention. Il fournit une trame d’intervention à formaliser par
dépister le stress au travail et un cadre pour le prévenir. l’entreprise : suivi des plaintes, respect de la confidentialité,
L’accord précise également quelques facteurs de stress à prise en compte des avis de toutes les parties concernées,
prendre en compte, comme « l’organisation et les proces- sanction disciplinaire en cas de fausse accusation, recours à
sus de travail, les conditions et l’environnement du travail, un avis extérieur, médiation…

11 À partir du document H, indiquer DOC H La démarche de prévention des RPS


les particularités de la démarche
de prévention des RPS. D’une entreprise à l’autre, d’une situation de travail à l’autre, les
Il s’agit d’une démarche de prévention facteurs de RPS sont différents. Les solutions sont donc à recher-
cher pour chaque entreprise après une évaluation ou un diagnostic
dite collective (ou globale) qui
approfondi des facteurs de RPS qui lui sont propres. Une démarche
est propre à chaque entreprise. de prévention collective (ou globale), centrée sur le travail et
Elle est centrée sur le travail son organisation, doit permettre d’évaluer précisément le niveau de
et son organisation. risques, d’en identifier les sources et de mettre en place un plan d’ac-
tion. Une telle démarche permet une prévention efficace et durable.

12 À partir du document I,

12.1 Indiquer l’intérêt d’un questionnaire lors de l’évaluation des facteurs des RPS.
Il permet de recueillir des informations, au niveau de l’ensemble des salariés, sur la perception
de leur situation de travail, leur niveau de stress, les symptômes ressentis, leur état de santé…

12.2 Préciser les précautions à prendre lors de son utilisation.


Il doit être adapté à l’entreprise et est destiné aux salariés dans une démarche collective
et non individuelle. Il doit être complété par d’autres outils (analyse documentaire, entretiens,
observations au poste de travail…).
© Éditions Foucher

193
DOC I Les questionnaires, un outil d’évaluation des RPS
Les questionnaires sont des outils de mesure utilisés dans les démarches de prévention
des RPS. Ils permettent de recueillir des informations, au niveau de l’ensemble des salariés,
sur la perception de leur situation de travail, leur niveau de stress, les symptômes ressentis,
leur état de santé…
Le questionnaire issu des travaux de Karasek* est l’un des outils les plus connus pour évaluer les facteurs de RPS. S’il permet
dans certains cas d’identifier les facteurs de risques propres à un contexte de travail donné, il n’est pas adapté à toutes les
situations. Les questionnaires doivent dans tous les cas être complétés par d’autres méthodes ou sources d’informations :
analyse documentaire, entretiens, observations au poste de travail…
* Karasek : sociologue et psychologue américain, dont les travaux datent de 1979.

13 À partir du document J, proposer des mesures de prévention pour chaque situation professionnelle.

Situations professionnelles Mesures de prévention


Le personnel d’une boutique de prêt à porter n’est - Donner de l’autonomie aux salariés.
pas associé aux évolutions professionnelles suite à la - Communiquer sur les changements.
réorganisation du magasin.
Malgré leur investissement, les agents d’accueil et les - Témoigner de la reconnaissance.
agents administratifs d’une entreprise ne se sentent
pas reconnus dans leur travail.
Depuis plusieurs mois, les salariés d’une entreprise - Évaluer la charge de travail.
agroalimentaire n’arrivent pas à terminer le travail - Mettre en place une formation sur la gestion
demandé dans la journée. Ils sont obligés d’empiéter
du stress.
sur leur temps de pause. Cela engendre du stress.

DOC J La prévention des RPS


Les mesures de prévention des RPS visent à : • repenser l’organisation du travail en :
- impliquant les salariés en amont des changements pour évi-
• optimiser la gestion des ressources humaines en :
ter les choix inadaptés à la réalité du terrain ;
- favorisant l’évolution professionnelle, facteur d’épanouisse-
- donnant de l’autonomie aux salariés pour leur permettre
ment et de motivation au travail ;
d’organiser leurs activités, leurs plannings ;
- témoignant de la reconnaissance pour éviter la démotiva-
- régulant la charge de travail et adaptant les moyens aux
tion, une perte de sens au travail et un sentiment d’injustice ;
objectifs ;
- favorisant les collaborations entre les jeunes et les anciens
- facilitant la conciliation entre le travail et la vie privée.
salariés pour éviter l’apparition d’un conflit de génération ;
- mettant en place des formations pour permettre aux sala-
riés de faire face aux exigences de leur travail ;

# affiche
9 conseils pour agir au quotidien.
foucherconnect.fr/
21p007
PROPOSER DES SOLUTIONS

14 Pour la situation de la page 187, indiquer les mesures collectives à mettre en place pour le bien-être
au travail des salariés.

Facteurs à l’origine des RPS Propositions


Travail intense et manque de temps (45 %) - Réguler la charge de travail.
© Éditions Foucher

Comportement hostile au travail (30 %) - Bannir toute forme de violence.


- Former à la gestion de conflits.

194 CHAPITRE 18 Les risques psychosociaux


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son
Thématique
milieu professionnel
X Xxxxx

module
C9
C9 Les risques psychosociaux
Xxxx
Les principaux facteurs de risques psychosociaux
Les
Xxxxx risques psychosociaux (RPS) correspondent à des situations de travail où sont
présents, combinés ou non :
- du stress ;
- des violences internes ;
Xxxx
- des violences externes.
Ce sont des risques qui peuvent être induits par l’activité elle-même ou générés par
l’organisation et les relations de travail.
Ils sont regroupés en six catégories :
- intensité et temps de travail ;
- exigences émotionnelles ;
- manque d’autonomie ;
- rapports sociaux au travail dégradés ;
- conflits de valeurs ;
- insécurité de la situation de travail.

Les conséquences des RPS sur la santé


L’exposition aux RPS entraîne des dommages sur l’intégrité physique (maladies
cardiovasculaires, troubles musculo-squeletiques) et l’intégrité mentale des
salariés (troubles anxiodépressifs pouvant aller jusqu’au burn-out ou le bore-out,
voire le suicide).

Les conséquences des RPS sur l’entreprise


LesMots-clés
RPS ont des répercussions organisationnelles et économiques qui coûtent
cher à l’entreprise : dégradation de la productivité, augmentation de l’absen-
téisme et du turn-over, augmentation des accidents du travail, démotivation,
baisse de créativité, dégradation du climat social…

Les mesures de prévention


La prévention des RPS s’inscrit dans l’obligation générale de sécurité qui
incombe à l’employeur d’évaluer les risques et de prendre les mesures néces-
saires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale de ses
salariés. Elle est complétée par deux accords nationaux interprofessionnels sur
le stress au travail, le harcèlement moral et la violence au travail.
La prévention collective (dite globale) est à privilégier. Elle est centrée sur le
travail et son organisation (réorganisation du travail pour le rendre stimulant,
répartition de la charge de travail, communication facilitée…). Elle peut être com-
plétée par des formations et des informations sur la gestion du stress, la qualité
de vie au travail…

Mots-clés
Burn-out : état d’épuisement physique, Bore-out : état d’épuisement
émotionnel et mental lié à une physique, émotionnel et mental lié
dégradation du rapport d’une personne à l’ennui au travail.
à son travail.
© Éditions Foucher

le mémo audio LE QCM


foucherconnect.fr/
20p116 INTERACTIF
foucherconnect.fr/
20p117
195
En schéma
Lesrisques
C9 Les
module
risques psychosociaux
psychosociaux
mémo
Manque d’autonomie

Exigences émotionnelles

Intensité et temps
de travail
Stress
Insécurité de la situation
de travail
Violences internes
Conflits de valeurs

Violences externes Rapports sociaux dégradés

Familles de RPS Facteurs de RPS

PS)
sychosociaux (R
Les risques p

Conséquences Mesures de prévention

Sur le salarié Prévention collective

Atteinte à l’intégrité Réorganiser le travail


physique : maladies
cardiovasculaires, TMS Répartir la charge de travail

Atteinte à l’intégrité Donner de l’autonomie


mentale : dépression, aux salariés
anxiété, burn-out,
bore-out, suicide
Formation et information

Sur l’entreprise Former à la gestion du stress

Climat social dégradé Former à la gestion des conflits

Coût économique important


© Éditions Foucher

196 CHAPITRE 18 Les risques psychosociaux


Évaluemr pétences
Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu
Thématique
professionnel
A Xxx

ses co

L’exposition personnelle à des situations de harcèlement sur son lieu de travail


Base pour l’enquête : femmes âgées de 15 ans et plus ayant déjà travaillé au cours de leur vie (92 %)
Question : au cours de votre vie professionnelle, vous est-il arrivé sur votre lieu de travail… ?
Harcèlement verbal ou visuel
• De faire l’objet de sifflements, de gestes ou de commentaires
grossiers, ou encore de regards concupiscents 19 15 34
(ex. : clins d’œil, regards libidineux…)
• De faire l’objet de remarques gênantes
14 13 27
sur votre tenue ou votre physique

• De devoir subir des propos obscènes


8 8 16
ou des écrits à connotation sexuelle

• De devoir voir ou recevoir des textes, photos ou vidéos à caractère


4 6 10
sexuel malgré vos marques de désintérêts pour ce type de contenu
Harcèlement physique
• De vous voir imposer des contacts physiques légers comme par exemple
11 13 24
un effleurement des mains, des cheveux, du visage ou des jambes
Oui, de façon répétée Oui, mais à une seule reprise Total « En a été victime au moins une fois »

Source de l’enquête : étude Ifop pour VieHealthy.com réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 26 au 29 janvier 2018
auprès d’un échantillon de 2 008 femmes.

C2 1 Formuler le problème posé dans la situation. …/1


L’exposition des femmes à différentes situations de harcèlement sur leur lieu de travail.

C2 2 Identifier les éléments de la situation en renseignant le tableau. …/8

Quoi ? Quelle est la nature - Harcèlement verbal ou visuel.


du problème ? - Harcèlement physique.

Qui ? Quelles sont les personnes Les femmes actives (ou salariées).
concernées par le problème ?

Où ? Où se situe le problème ? Sur le lieu de travail.


Comment ? Comment se - 34 % des salariées ont fait au moins une fois l’objet de sifflements,
manifeste le problème ? gestes ou commentaires grossiers.
- 27 % ont fait au moins une fois l’objet de remarques gênantes
sur leur physique/tenue.
- 24 % ont été exposées au moins une fois à des contacts physiques légers.
Pourquoi ? Pourquoi est-ce Pour prévenir le harcèlement.
important de régler le problème ?
© Éditions Foucher

197
Évaluermpétences
ses co

C2 3 À l’aide du document A, repérer pour Léo les facteurs de risques psychosociaux


auxquels il est exposé. …/3

Léo, serveur dans une pizzeria, en CDD Facteurs à l’origine des RPS
« Le midi, je dois servir rapidement de nombreux clients, Intensité du travail.
car ils disposent de peu de temps pour déjeuner. »

« Je dois rester calme et disponible malgré le mécontentement Exigences émotionnelles.


et l’agressivité de certains clients. »

DOC A Les facteurs de risques psychosociaux (RPS)

Intensité du travail Souffrance


et temps de travail éthique

Insécurité
Exigences
de la situation
émotionnelles
de travail

Mauvaise qualité
Manque
des rapports RPS
d’autonomie
sociaux au travail

C3 4 À partir du document B, identifier les principales conséquences des RPS sur la santé. …/5

Atteinte à l’intégrité physique Atteinte à l’intégrité mentale


- Maladies cardiovasculaires. - Dépression.
- Troubles musculo-squelettiques. - Épuisement professionnel (burn-out).
- Suicide.

C4 5 À partir de la situation d’introduction, DOC B Les conséquences des RPS


proposer trois mesures de prévention.
…/3
Suicide Épuisement
- Rappeler que le harcèlement est professionnel
condamnable par la loi. (burn-out)
- Favoriser le dialogue, l’écoute de la salariée
Troubles
victime de harcèlement.
Maladies musculo-squelettiques
- Sensibiliser tous les salariés au risque cardiovasculaires
de harcèlement dans l’entreprise.
Dépression
© Éditions Foucher

198 CHAPITRE 18 Les risques psychosociaux


19

CHAPITRE
Thématique C L’individu acteur de prévention Objectif
dans son milieu professionnel Prévenir les risques liés
à l’activité physique.

module
C10 Les risques liés à l’activité physique
w
Zora est titulaire du bac pro Accompagnement, soins et services à la personne (ASSP).
Elle est employée par Prestadomi, une association d’aide à domicile, pour intervenir
auprès de personnes âgées à mobilité réduite afin de pratiquer des activités d’hygiène,
de soins et de confort. Elle les assiste en particulier au moment du lever et du coucher
et effectue ainsi à domicile 20 transferts1 du lit au fauteuil et du fauteuil au lit par jour.
1. Action de faire passer une personne d’un support à un autre, comme par exemple passer du lit
au fauteuil roulant.

ANALYSER LA SITUATION

1 Identifier les composantes de l’activité de travail de Zora à partir de l’outil d’analyse QQOQCP.

Qui ? Zora, titulaire du bac pro ASSP.

Quoi ? La manutention des personnes à mobilité réduite.

Où ? Au domicile des personnes âgées.

Quand ? Tous les jours au moment du lever et du coucher des personnes âgées.

Comment ? Elle effectue 20 transferts du lit au fauteuil et du fauteuil au lit par jour.

Pourquoi ? Pour les aider dans leur vie quotidienne.

2 À partir de l’activité de travail de Zora et de la fiche « L’analyse des risques professionnels »,

2.1Proposer une représentation mettant en lien les éléments du processus d’apparition d’un dommage.
• Opérateur : Zora.
• Danger : poids des personnes à mobilité réduite.
• Situation dangereuse : Zora aide au transfert des personnes à mobilité réduite du lit au fauteuil et du fauteuil au lit.
• Événement dangereux ou déclencheur : 20 transferts par jour de personnes à mobilité réduite.
• Dommage : douleurs au dos.
2.2 Évaluer le risque en renseignant le tableau.

Estimation du risque Niveau de gravité du dommage N° 3


Niveau de probabilité d’apparition du dommage N° 4

Évaluation du risque Réduction du risque prioritaire.


© Éditions Foucher

Autre situation VIDÉO

foucherconnect.fr/ 20p118
199
MOBILISER LES CONNAISSANCES

ACTIVITÉ 1 Les facteurs de risques liés


à l’activité physique au travail
3 À partir du document A, nommer, sous chaque situation de travail, le facteur de risques lié
à l’activité physique.

Les vibrations. Les postures contraignantes. Les efforts physiques excessifs.

Les gestes répétitifs. Les déplacements à pied. La manutention manuelle.

DOC A Les facteurs de risques liés à l’activité physique

L’activité physique, qu’elle soit sportive ou pratiquée dans monotones, délais de réalisation trop courts), le climat social
le cadre de la vie courante ou professionnelle, a de nombreux dans la collectivité (mauvaises relations de travail, manque
bienfaits sur la santé physique, psychique et mentale de de reconnaissance) sont des facteurs qui peuvent être à la
l’individu. Elle mobilise l’appareil locomoteur pour se dépla- source des risques liés à l’activité physique au travail.
cer, transporter, soulever, bouger, tirer, pousser, actionner… Malgré les progrès techniques qui permettent d’alléger les
Cependant, les facteurs individuels (âge, expérience pro- tâches les plus dures, l’activité physique au travail reste l’une
fessionnelle), le poste de travail (répétition des mêmes des principales causes d’accidents du travail, de maladies pro-
gestes, exposition aux vibrations, efforts importants, pos- fessionnelles et d’inaptitudes au travail.
tures contraignantes), l’organisation du travail (tâches

4 À partir du document B, renseigner le tableau.

Activité dynamique Justification


ou statique
L’opérateur est en mouvement continuel ;
Exemples d’activités de travail

les muscles alternent régulièrement entre


✘ Activité dynamique

contraction et relâchement.
❑ Activité statique

L’opérateur doit maintenir une posture pendant


une période prolongée à son poste de travail, ce
❑ Activité dynamique
qui oblige les muscles à rester contractés en
© Éditions Foucher

✘ Activité statique

permanence.

200 CHAPITRE 19 Les risques liés à l’activité physique


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu professionnel

DOC B Les effets d’une activité statique et dynamique sur les muscles
• Dans le cas d’une activité physique statique, l’opéra- • Dans le cas d’une activité physique dynamique,
teur maintient une posture précise. l’opérateur est en mouvement continu.

Contraction prolongée du muscle Contraction


du bras (biceps) du muscle du bras
(biceps)

Consommation par le muscle


Consommation par le muscle de glucose et de Nouvel apport par le sang
de glucose et de dioxygène
dioxygène apportés par le sang de dioxygène et de glucose
apportés par le sang

Production de déchets (acide lactique, dioxyde de Production de déchets


carbone) par le muscle Élimination par le sang des
(acide lactique, dioxyde de
déchets produits par le muscle
carbone) par le muscle

Fatigue prématurée du muscle suite à


la diminution de l’arrivée de glucose et Relâchement du
de dioxygène par le sang et à l’absence muscle du bras
d’évacuation des déchets (biceps)

ACTIVITÉ 2 Les effets sur la santé

5 À partir du document B, nommer l’activité qui génère le plus de fatigue musculaire pour l’opérateur
et justifier la réponse.
Le travail statique génère le plus de fatigue musculaire, contractures et crampes, car les muscles sont
toujours contractés, les réserves de glucose et dioxygène s’épuisent et les déchets s’accumulent.

6 À partir du document C, identifier, dans chaque situation professionnelle, les dommages


occasionnés par l’activité physique en les surlignant.

Situations professionnelles
➊ Aurore, esthéticienne, travaille en position débout prolongée et piétine en permanence. En fin de journée, elle a une
sensation de jambes lourdes, signe annonciateur de varices.

➋ Julia, aide à domicile, monte sur un escabeau pour nettoyer les vitres de la salle de bain en hauteur. Surprise par la
sonnette d’entrée, elle sursaute, est déséquilibrée et chute de l’escabeau. Elle se fracture le poignet.

➌ Lucas manutentionne des charges plus de 10 heures par semaine sur son lieu de travail. Depuis plus de trois mois,
il ressent des douleurs au niveau des vertèbres lombaires.

DOC C Des effets de l’activité physique au travail sur la santé


L’activité physique au travail peut être la cause d’accidents aussi être à l’origine de risques cardiovasculaires dont
de type traumatique (atteintes lombaires, contusions, les troubles circulatoires, d’atteintes cutanées, ou encore
coupures, entorses, fractures, déchirures musculaires, luxa- de troubles musculo-squelettiques. Les atteintes sont
tions…) qui peuvent être source d’handicap physique. Elle dites aiguës lorsqu’elles surviennent soudainement et dis-
peut également entraîner fatigue et douleur qui sont sou- paraissent rapidement, alors que les atteintes chroniques
vent ignorées alors qu’elles sont des signes précoces de sur- sont insidieuses et persistent dans la durée.
© Éditions Foucher

charge de l’appareil locomoteur à ne pas négliger. Elle peut

201
7 À partir du document D,

7.1 Définir les TMS.


Les troubles musculo-squelettiques désignent un ensemble d’atteintes douloureuses des muscles, nerfs,
tendons, ligaments situés autour des articulations.
7.2 Sous chaque activité professionnelle à risques, nommer :
- la (ou les) articulation(s) de l’opérateur la (ou les) plus sollicitée(s) ;
- le ou les TMS susceptibles de se développer.

Des activités professionnelles à risques de TMS

Articulation(s) la (ou les) plus - Poignet. Colonne vertébrale Genoux.


sollicitée(s) - Main, doigts. (rachis).
TMS susceptible(s) de se Syndrome du canal - Lombalgie. Hygroma.
développer carpien. - Dorsalgie.

DOC D Les troubles musculo-squelettiques

Cou Les troubles musculo-squelettiques (TMS) sont des atteintes


Cervicalgie douloureuses qui touchent les tissus situés autour des articu-
lations. Ils sont liés à des sollicitations excessives de situations
Épaule de travail et commencent par des douleurs, la perte de mobi-
Tendinopathie de la coiffe
lité ou la perte de force. Si ces sollicitations se répètent dans le
des rotateurs, bursite
temps, les capacités de récupération de l’organisme peuvent
Coude être dépassées et des lésions vont apparaître :
Hygroma, épicondylite - inflammation des tendons (épaules, coudes, avant-bras,
poignets) ;
Rachis
- dégénérescence des articulations vertébrales (rachis
Lombalgie, dorsalgie
cervical et lombaire) ;
Poignet, main, doigts - compression de nerfs (nerf médian en cas de syndrome du
Syndrome du canal carpien, canal carpien, nerf sciatique) ;
tendinite… - atteinte des muscles (surtout du cou et des épaules).
Ce qui fait la gravité de la problématique des TMS, c’est qu’ils
Genou
Hygroma
démarrent insidieusement par de petits signes auxquels on ne
prête pas forcément attention, ou que l’on relie difficilement au
travail (douleurs nocturnes).
Cheville, pied
La Caisse primaire d’assurance maladie reconnaît et indemnise
certains TMS au titre des maladies professionnelles.

ACTIVITÉ 3 D’autres effets : les atteintes de la colonne vertébrale

8 À partir de vos connaissances et de la vidéo,

8.1 Indiquer les trois rôles de la colonne vertébrale.


# vidéo
© Éditions Foucher

La colonne vertébrale, régions


- Soutenir la tête. vertébrales et courbures
- Assurer la mobilité du tronc. vertébrales.
foucherconnect.fr/
- Protéger la moelle épinière. 20p119

202 CHAPITRE 19 Les risques liés à l’activité physique


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu professionnel

8.2Nommer, sur le schéma de la colonne vertébrale, les cinq types de vertèbres et les différentes
charnières.
8.3 Relier chaque illustration à la charnière sollicitée.
8.4 Colorier, sur le schéma vu de face, la charnière la plus sollicitée lors de vos activités professionnelles.

7 vertèbres cervicales

Charnière cervico-
thoracique

12 vertèbres thoraciques
ou dorsales

Charnière thoracico-
lombaire

5 vertèbres lombaires

Charnière lombo-sacrée

5 vertèbres sacrées
vuevue
dedeface
face vue vue
dedeprofil
profil 3 à 5 vertèbres coccygiennes
Schéma de la colonne vertébrale
Schéma de la colonne vertébrale

9 À partir du document E,

9.1 Relever les éléments qui permettent l’articulation des vertèbres entre elles.
- Les apophyses articulaires. - Les disques intervertébraux.

9.2 Nommer l’élément qui limite l’amplitude des mouvements d’extension : les apophyses épineuses.

DOC E L’articulation vertébrale

Corps vertébral
Apophyse
transverse
Disque
Apophyse Disque
intervertébral intervertébral Apophyse
articulaire articulaire
supérieure supérieure

Apophyse Moelle
épineuse épinière
Apophyse
Apophyse épineuse
articulaire
inférieure Apophyse
articulaire
inférieure
Trou vertébral
© Éditions Foucher

Schéma d’une vertèbre vue de dessus Schéma de l’articulation vertébrale

203
10 À partir du document F, légender le schéma.

8 Moelle épinière

Vertèbre lombaire (L4)

Disque 3 Noyau gélatineux 1

intervertébral Anneaux fibreux 2

7 Nerf sensitif

6 Nerf sciatique
Vertèbre 4

Ligament postérieur 5

DOC F Le disque intervertébral


Entre chaque vertèbre, il y a un disque intervertébral ligament est pourvu de nerfs sensitifs qui détectent les défauts
constitué d’anneaux fibreux que l’on peut comparer à de fonctionnement du disque intervertébral. Au niveau de la
des petits élastiques disposés concentriquement autour d’un quatrième vertèbre lombaire débute le nerf sciatique qui
noyau gélatineux. Ce noyau se déforme sans se laisser com- part de la moelle épinière et qui innerve les membres infé-
primer. Il est comparable à un petit sac étanche rempli d’un rieurs. Les cellules constituant le disque intervertébral cessent
liquide visqueux. Les éléments composant ce disque renfer- d’être alimentées par le sang à la fin de la croissance.
ment environ 90 % d’eau. Le ligament commun posté- Toute lésion touchant le disque intervertébral est donc irré-
rieur, placé en arrière des vertèbres, permet leur maintien. Ce versible chez l’adulte.

11 À partir des illustrations, citer les deux rôles du disque intervertébral.

Pression

Absorber les pressions subies par la colonne Assurer la mobilité de la colonne vertébrale.
vertébrale.
© Éditions Foucher

204 CHAPITRE 19 Les risques liés à l’activité physique


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu professionnel

12 À partir des vidéos, décrire, pour chaque schéma, les modifications


physiopathologiques subies par le disque intervertébral.
# vidéo # vidéo
Le vieillissement de la colonne La sciatique : un symptôme
vertébrale. douloureux.
Les quatre formes de l’accident discal foucherconnect.fr/ foucherconnect.fr/
20p120 20p121
Nom Schéma Description
Le disque est déformé par le noyau gélatineux qui est resté
coincé dans les anneaux fibreux fissurés, et il touche les nerfs
sensitifs.
Lumbago

Le disque est très déformé par le noyau qui est resté coincé
dans les anneaux fibreux fissurés, et il touche le nerf
sciatique.
Sciatique

Une partie du noyau gélatineux est à l’extérieur


du disque soit par distension, soit par rupture de l’enveloppe
périphérique du disque intervertébral. La partie du noyau
Hernie discale
chassée à l’extérieur touche le nerf sciatique et parfois
la moelle épinière.

L’éclatement du noyau gélatineux répandu dans les anneaux


fibreux provoque le rapprochement des vertèbres.

Tassement discal

13 Indiquer, sous chaque illustration, les facteurs qui peuvent aggraver les risques d’accidents discaux.

Disque intervertébral d’un homme


de 65 ans

➊ ➋ ➌

La formation de fissures et le fait que


le noyau devienne granuleux sont
des conséquences de la diminution
de la teneur en eau.
Scoliose Hyperlordose Cyphose
© Éditions Foucher

Les déformations de la colonne Le vieillissement. Le poids (poids unitaire élevé


vertébrale. ou répétition du port de charges).

205
ACTIVITÉ 4 Des mesures de prévention

14 À partir du document G, repérer, pour l’activité de travail d’Ulysse, la hauteur de plan de travail
recommandée en cochant la réponse exacte et justifier ce choix.

Activité de travail d’Ulysse

Justification :
Il s’agit d’un travail qui nécessite des exigences de vision
Ulysse, microtechnicien, est spécialiste de l’infiniment
et de précision élevées, d’où une nécessité d’avoir
petit. À partir de schémas et de plans, il assemble
et monte les produits par soudage. Il doit faire preuve un plan de travail haut pour maintenir le dos droit et
de minutie et de dextérité. éviter ainsi une pathologie de la colonne vertébrale.

15 Citer deux conséquences du non-respect des zones de travail.


- Fatigue prématurée.
- Mouvements d’extension ou de flexion du tronc favorisant les pathologies de la colonne vertébrale.

DOC G L’aménagement des postes de travail


S’attaquer au problème des postures oblige à s’interroger sur les caractéristiques des salariés, sur les dimensions du poste de
travail, mais aussi sur le travail lui-même, ses exigences, ses contraintes et les conditions de son exécution.

Le dimensionnement du poste de travail debout (valeurs européennes)

A Exigences de vision et/ou


Hauteur réglable conseillée
de précision élevées
B Exigences de vision
A et/ou de précision moyennes
C B
930 à 1 050 à C Exigences de vision
810 à 1 554 mm
1075 mm 1 195 mm et/ou de précision peu
importantes (permet la
Espace pour les pieds manutention d’objets lourds)
hauteur : 130 mm minimum

Espace pour les pieds


profondeur : 210 mm minimum

Les zones de travail conseillées (mesures fondées sur une surface de siège horizontale)
1 170 mm
480 mm

415 mm
1
2 170 à 290 mm

1 Zone de travail optimale


© Éditions Foucher

2 zone de préhension maximale 60°

206 CHAPITRE 19 Les risques liés à l’activité physique


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu professionnel

16 À partir du document H et de la vidéo, justifier pourquoi la position de travail préconisée


permet d’éviter :
- les TMS de la main (syndrome du canal carpien) :
les avant-bras sont horizontaux, ils reposent sur le plan de travail ; les poignets # vidéo
sont dans l’alignement avec l’avant-bras, ce qui empêche une cassure Travail sur écran.
foucherconnect.fr/
du poignet (les poignets ne sont pas en extension) ; 20p122

- les pathologies de la colonne vertébrale (cervicalgies, lombalgies, dorsalgies) :


le dos est droit, en appui contre le dossier, ce qui permet de garder la colonne vertébrale bien droite
(tête, épaule et bassin bien alignés). Pour que le cou reste droit, les yeux devront être situés au même
niveau que le quart supérieur de la hauteur de l’écran.

DOC H Les postures à adopter au poste de travail pour éviter les TMS

45-78 cm

Mauvaise posture Bonne posture

17 Nommer, sous chaque photo, l’aide à la manutention proposée.

Chariot multifonction. Lève-malade. Chariot élévateur. Transpalette.

18 Indiquer deux aides à la manutention utilisées dans votre secteur professionnel.


Réponse personnelle. Pas de corrigé.

19 À partir du document I,

19.1 Calculer la charge maximale que peut porter un jeune de 17 ans pesant 70 kg.
Il peut porter des charges maximales de 14 kg (70 × 20 % = 14 kg).
© Éditions Foucher

19.2 Indiquer la charge unitaire maximale que vous pouvez porter.


Réponse personnelle de l’élève. Pas de corrigé.
207
DOC I Les seuils fixés par le Code du travail pour la manutention de charges
Le Code du travail précise qu’il faut privilégier la manutention mécanique. Lorsque celle-ci ne peut pas être mise en œuvre,
le recours à la manutention manuelle est possible dans le respect des seuils fixés par le Code du Travail.

Femme - Poids maximal de 25 kg.


Homme - Poids maximal de 55 kg de façon habituelle.
- Jusqu’à 105 kg, à condition d’avoir été reconnu apte par le médecin du travail.
Jeune de moins - Poids ne devant pas excéder 20 % du poids total du jeune.
de 18 ans - Poids excédant 20 % du poids total du jeune, à condition d’avoir été reconnu apte par le médecin
du travail.
Source : articles du Code du travail R. 4541.9 et R. 4153-52.

20 À partir des illustrations, retrouver les gestes à respecter pour manutentionner les charges, puis les
justifier.

Postures Les cinq principes de sécurité Justifications


Se rapprocher le plus possible Afin de superposer les centres de gravité.
de la charge.

Écarter les pieds de la largeur du bassin Afin d’assurer l’équilibre.


et les décaler.

Fléchir les jambes. Afin de travailler avec la force des


muscles des cuisses (les plus puissants).

Positionner les mains. Afin d’assurer les prises.

Fixer la colonne vertébrale et relever Afin de conserver les courbures naturelles


la tête. de la colonne vertébrale.

Postures Les trois principes d’économie d’effort


- Garder les bras tendus.
- Utiliser l’élan.
- Utiliser l’appui de la cuisse.

PROPOSER DES SOLUTIONS

21 Proposer deux solutions pour préserver le dos de Zora lorsqu’elle manutentionne une personne
© Éditions Foucher

à mobilité réduite.
- Disposer d’aides techniques telles qu’un lève-patient ou un lit médicalisé…
- Bénéficier d’une formation adaptée à la manutention des personnes (PRAP 2S).

208 CHAPITRE 19 Les risques liés à l’activité physique


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son
Thématique
milieu professionnel
X Xxxxx

module
C10
C1 0 Lesrisques
Les risques liés
liésààl’activité
l’activitéphysique
physique
Xxxxfacteurs de risques liés à l’activité physique au travail
Les
Ils
Xxxxx
sont liés aux efforts physiques excessifs ou répétés : manutentions manuelles,
postures de travail contraignantes, gestes répétitifs, déplacements à pied.

LesMots-clés
effets sur la santé
L’activité
Xxxx physique au travail peut être à l’origine de différents dommages :
Une fatigue musculaire liée à l’activité de travail statique car l’opérateur doit
maintenir une posture pendant une période prolongée. Il faut privilégier le travail
dynamique car l’opérateur est en mouvement continu.
Des troubles circulatoires pouvant être à l’origine de varices.
Des troubles musculo-squelettiques (TMS).
Des traumatismes : plaies, coupures, entorses…

Des atteintes de la colonne vertébrale


La colonne vertébrale est formée d’un empilement de 33 vertèbres : cervicales,
thoraciques, lombaires, sacrées et coccygiennes, qui dessinent des courbures
naturelles.
Les disques intervertébraux, qui amortissent et répartissent les pressions, per-
mettent les mouvements de la colonne vertébrale. Les vertèbres lombaires sont
les plus sollicitées par ces pressions.
Lors des mouvements de flexion, le noyau est chassé vers l’arrière par le pincement
des vertèbres. À court, moyen ou long terme, la répétition de ces mouvements
conduit à une détérioration des disques intervertébraux et provoque des accidents
discaux : lumbago, sciatique, hernie discale ou/et tassement discal. Des facteurs
peuvent aggraver les risques d’accidents discaux tels que le vieillissement naturel,
les déformations de la colonne vertébrale, le port de charges lourdes.

Les mesures de prévention


La prévention doit s’inscrire dans une démarche globale visant à prendre en
compte l’ensemble des facteurs de risques (physiques, organisationnels, environ-
nementaux, psychiques).
- Prévention visant à supprimer ou réduire le risque : automatisation des manu-
tentions manuelles (convoyeur…).
- Protection collective : utilisation des aides à la manutention (palan, chariot…) ;
respect des limites de port de charge unitaire ; aménagement des postes de
travail ;
- Protection individuelle : port des EPI (gants, chaussures de sécurité…).
- Formation et information : formation aux techniques gestuelles (PRAP).

Mots-clés
Lumbago : déformation du disque TMS : ensemble d’atteintes
intervertébral due au noyau gélatineux, douloureuses des tissus mous que sont
resté coincé dans les anneaux fibreux les muscles, nerfs, tendons, ligaments
fissurés qui touchent les nerfs sensitifs. situés autour des articulations.
© Éditions Foucher

le mémo audio LE QCM


foucherconnect.fr/
20p123 INTERACTIF
foucherconnect.fr/
20p124
209
En schéma
module
Les risques liés à l’activité physique
mémo C10

Fatigue musculaire
- Coupures Tassement discal
Traumatismes physiques - Entorses
- Fractures
Hernie discale
Troubles circulatoires Varices
Sciatique
- Hygroma
Troubles musculo-
- Tendinite Lumbago
squelettiques
- Lombalgie

Atteinte à la santé Atteinte de la colonne vertébrale

physique
és à l’activité
Les risques li

Facteurs de risques Mesures de prévention

Prévention visant à supprimer


Travail statique
ou réduire le risque

Automatiser les manutentions


Travail dynamique manuelles

Protection collective

- Aménager les postes de travail


- Prévoir des aides à la manutention

Protection individuelle

Porter des EPI

Formation et information

Former aux techniques


gestuelles (PRAP)
© Éditions Foucher

210 CHAPITRE 19 Les risques liés à l’activité physique


Évaluemr pétences
Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu
Thématique
professionnel
A Xxx

ses co
Les TMS en entreprise
Les TMS sont des maladies qui affectent les muscles, les tendons et les nerfs.

87 % des maladies professionnelles 20 % des accidents du travail Épaule


reconnues sont des TMS. sont liés au mal de dos. 30 %

Coude
Quelles conséquences pour les salariés ? 22 % Bas du dos
7%
Main
Poignet
Doigts
La lombalgie représente la première 38 %
cause d’inaptitude avant 45 ans.
Genou
45 % 2%
des TMS entraînent des séquelles lourdes
(incapacités permanentes).
Les parties du corps les plus touchées
Source des chiffres : Ameli.

C2 1 Formuler le problème posé dans la situation (infographie). …/2


Les troubles musculo-squelettiques en entreprise.

C2 2 Identifier les éléments de la situation en répondant aux questions suivantes. …/4

Qui ? Qui sont les victimes ? Les salariés.


Où ? Où a lieu le problème ? Au travail.
Comment ? Quelles sont - Main, poignet, doigts : 38 %.
les trois parties du corps les plus - Épaule : 30 %.
touchées ?
- Coude : 22 %.
Pourquoi ? Pourquoi faut-il régler - La lombalgie représente la première cause d’inaptitude avant 45 ans.
le problème ? - 45 % des TMS entraînent des séquelles lourdes
(incapacités permanentes).

C1
C3 3 Repérer le schéma correspondant au lumbago en l’entourant et expliquer
les modifications physiopathologiques liées à cette atteinte. …/4
© Éditions Foucher

Le disque est déformé par le noyau gélatineux qui est resté coincé dans les anneaux fibreux
fissurés, et il touche les nerfs sensitifs, d’où la vive douleur ressentie.

211
Évaluermpétences
ses co
C4 4 Le lumbago aigu peut être occasionné par le port de charges. Proposer des mesures
de prévention en renseignant le tableau. …/3

Type de prévention Un exemple de mesure de prévention


Prévention visant à supprimer Automatisation de la manutention.
ou réduire le risque

Aide à la manutention (ex. : lève-malade…).


Protection collective

Formation PRAP.
Formation et information

C3 5 À partir du document A, lister trois facteurs physiques favorisant l’apparition de TMS. …/3
- Gestes répétitifs. - Efforts importants.
- Postures contraignantes.

DOC A Les TMS, des causes multiples qui se combinent

Horaires, pauses
Ambiance thermique Facteurs
Procédures, consignes
Vibrations environnementaux Facteurs Répartition des tâches
Espace de travail organisationnels

TMS
Manque d’autonomie
Incertitude sur l’avenir professionnel
Surcharge de travail
Conflits interprofessionnels
?
Facteurs Facteurs
Charge émotionnelle importante
psychosociaux physiques
Conflits de valeurs

C4 6 À partir du document A, proposer une mesure de prévention pour chaque facteur


responsable de l’apparition des TMS. …/4

- Choisir des machines les moins vibrantes possible.


Facteurs environnementaux

- Donner des marges de manœuvre aux salariés.


Facteurs psychosociaux
- Valoriser les compétences.
- Favoriser les pauses collectives pour encourager les temps d’échanges.
Facteurs organisationnels
- Répartir les tâches.
- Alterner les tâches.
© Éditions Foucher

Facteurs physiques
- Réduire l’effort en utilisant des aides techniques.

212 CHAPITRE 19 Les risques liés à l’activité physique


20

CHAPITRE
Thématique C L’individu acteur de prévention Objectif
dans son milieu professionnel Analyser une situation
de travail comportant
une activité physique
pour proposer des
mesures de prévention.

module
C11 L’analyse d’une situation de travail
w
L’entreprise G., 80 salariés, est spéciali-
sée dans la conception et la fabrication
d’armoires métalliques d’énergie. Le CSE
analyse la situation de travail des opéra-
teurs afin d’apporter des améliorations et
d’actualiser le document unique.
Actuellement, l’étude porte sur le poste
de poinçonnage qui concerne 10 opéra-
teurs, selon une organisation en travail
posté (3 x 8) du lundi au vendredi. Le
poste comporte une poinçonneuse à com-
mande numérique, une palette de plaques
métalliques à poinçonner et une palette de
réception pour déposer les plaques poin-
çonnées. Les opérateurs travaillent dans un
environnement thermique adapté et avec
un niveau sonore qui oscille entre 78 dB(A)
et 86 dB(A) lors du fonctionnement de la poinçonneuse.
Ce poste pose problème car l’augmentation du nombre de commandes des derniers mois entraîne une cadence
de travail plus soutenue. Quelques salariés se plaignent de douleurs au niveau du dos et des membres supérieurs.

ANALYSER LA SITUATION

1 Identifier les éléments de la situation de travail en renseignant les rubriques suivantes.

Poste étudié Le poste de poinçonnage.

Nombre d’opérateurs
travaillant sur ce poste 10 opérateurs.

Temps d’occupation du poste 24 h sur 5 jours (3 x 8).


Avec l’augmentation du nombre de commandes, quelques
Constat à ce poste
salariés se plaignent de douleurs au niveau du dos et des
membres supérieurs.

Personnes participant à l’analyse Les membres du CSE.


de la situation de travail

Objectif de la démarche Améliorer les conditions de travail des salariés.


© Éditions Foucher

213
MOBILISER LES CONNAISSANCES

ACTIVITÉ 1 Les composantes d’une situation de travail présentant


une problématique liée à l’activité physique
# vidéo
2 À partir du document A et de la vidéo, repérer en les surlignant : L’ergonomie au travail - film
- en bleu, la définition de l’ergonomie ; d’entreprise QHSE, sécurité au
travail.
- en vert, les différents acteurs en ergonomie. foucherconnect.fr/
20p126
DOC A L’ergonomie et ses applications

L’ergonomie (du grec ergon signifiant « travail » et nomos, avec des critères de santé et d’efficacité économique »
loi naturelle) est une discipline scientifique qui analyse le (F. Daniellou, ergonome).
fonctionnement de l’homme en activité professionnelle. La notion d’acteur ergonomique concerne toute personne
Elle étudie « l’activité de travail afin de mieux contribuer à qui, à l’occasion de son travail, agit dans le champ de l’ergo-
la conception des moyens de travail adaptés aux caractéris- nomie pour améliorer une situation de travail (exemples :
tiques physiologiques et psychologiques de l’être humain, chefs d’atelier, opérateurs, médecin du travail…).

3 Justifier pourquoi tout salarié peut être acteur en ergonomie.


Tout salarié peut être acteur en ergonomie car, à l’occasion de son travail, il est directement exposé
à des risques ayant des effets négatifs à plus ou moins long terme sur sa santé, sa sécurité… De ce vécu,
il peut proposer des pistes d’amélioration pour sa situation de travail.

4 À partir de la situation de travail de Clément (p. 215), du document B, du rabat « L’analyse d’une
situation de travail » et de la vidéo, repérer les déterminants « opérateur » et « entreprise » en
renseignant le tableau.

Définitions spécifiques Déterminants de la situation


en ergonomie de travail de Clément
Déterminants Caractéristiques de l’opérateur (âge, - Homme.
« opérateur » taille, qualification, ancienneté…). - 43 ans ; 1,65 m.
- 4 ans dans l’entreprise.
- 8 mois d’ancienneté au poste
de poinçonnage.

Déterminants Ce que l’entreprise met à disposition - Poinçonneuse à commande numérique.


« entreprise » de l’opérateur (outils, machines, - Plaques métalliques de 8 à 10 kg et de
espace, matériaux, EPI, ambiances
superficie comprise entre 1 m2 et 1,5 m2.
physiques…).

- Niveau sonore entre 78 dB(A) et 86 dB(A).


- EPI : chaussures de sécurité, tenue de
travail, bouchons d’oreilles et casque
anti-bruit.
- Horaires : 3 × 8 (5 h-13 h ; 13 h-21 h ;
21 h-5 h) du lundi au vendredi.
© Éditions Foucher

214 CHAPITRE 20 L’analyse d’une situation de travail


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu professionnel

# vidéo
Situation de travail de Clément.
foucherconnect.fr/
La situation de travail de Clément 20p127

Embauché depuis quatre ans dans l’entreprise G., la plaque poinçonnée sur une palette, bras et jambes
Clément, 43 ans, 1,65 m, droitier, est au poste de tendus.
poinçonnage depuis huit mois. Chaque jour, pendant Il marche sans charge et revient vers la plaque à
7 heures, il doit poinçonner des plaques métalliques de poinçonner qu’il pousse à l’aide des deux mains, bras
dimensions différentes, dont la superficie est comprise tendus, buste allongé sur la table afin qu’elle atteigne la
entre 1 m2 et 1,5 m2, soit 8 à 10 kg la plaque. Tout butée. Il serre la plaque à l’aide de la pédale en exerçant
d’abord, à l’aide des deux mains, il saisit une plaque une pression du pied, puis se déplace vers la commande.
située sur une palette, bras et jambes tendus, dos courbé, À l’aide de la main droite, il active le programme de
puis il se redresse, pivote en exerçant une torsion du poinçonnage à l’origine de sons impulsionnels.
buste et se déplace de 5 m en portant la plaque bras À la fin de la journée, il ressent parfois des douleurs
tendus et levés au-dessus des épaules. aux épaules et au dos, ainsi que des bourdonnements
Il dépose la plaque à l’horizontale sur la table de la d’oreilles. Il reconnaît ne pas toujours porter ses
poinçonneuse, bras tendus et levés au-dessus des bouchons d’oreilles ou son casque anti-bruit que
épaules, puis il se penche, dos courbé, vers l’avant. l’entreprise met à sa disposition. L’entreprise met
À l’aide de la pédale, il exerce une pression du pied pour également à disposition des gants, des vêtements de
desserrer la plaque précédente qui a été poinçonnée, la travail et des chaussures de sécurité. Elle est en effet
tire puis la soulève, bras tendus et levés au-dessus des soucieuse de protéger la santé de ses salariés et de
épaules, dos courbé vers l’arrière, pivote en exerçant diminuer le nombre d’accidents du travail.
une torsion du buste et se déplace de 5 m pour déposer Clément est satisfait de son travail. Il souhaite évoluer dans
l’entreprise et se former à un autre poste plus complexe.

DOC B Les composantes d’une situation de travail


Pour décrire une situation de travail, il faut recueillir un maximum d’informations en utilisant des outils d’analyse tels que
ITAMaMi, les 5M, le QQOQCP…

Quoi ? Qui ?
Que fait l’opérateur ? Quelles sont les caractéristiques
• Travail réel (tâches effectuées). de l’opérateur ?
• Mode opératoire. • Âge, sexe, taille.
• Étapes de fabrication. • Expérience, qualification.
• Gaucher ou droitier…
Où ?
Dans quel environnement
travaille l’opérateur ?
• Bruit.
• Éclairage. Comment ?
• Température… Comment l’opérateur fait-il
son travail ?
• Gestes, postures.
• Déplacements…
Quand ?
• Cadence.
• Horaires.
• Organisation des pauses…

Pourquoi ?
Quel est le travail prescrit ?
• Travail demandé
par l’entreprise.
© Éditions Foucher

215
5 À partir du document C,

5.1 Différencier le travail réel du travail prescrit.


Le travail réel correspond à ce que réalise l’opérateur, alors que le travail prescrit est ce que demande
l’entreprise à l’opérateur.
5.2 Indiquer pour chaque observation du travail réel s’il s’agit d’une tâche ou d’une activité en cochant
la réponse exacte.

Des observations du travail réel Tâche Activité


➊ Fanny nettoie les plans de travail. ❑
✘ ❑

➋ Victor est couché sous la voiture, les deux bras en hauteur. ❑ ❑


➌ Marwa a le bras au-dessus de la tête. ❑ ❑


➍ Martin charge le camion de sacs de ciment. ❑


✘ ❑

➎ Chloé effectue des mouvements circulaires avec son poignet, son coude ❑ ❑

et son épaule.
➏ Hassan tourne la tête, regarde le client et sourit. ❑ ❑

DOC C Des définitions spécifiques à la démarche ergonomique (ou l’approche par le travail)
• Le travail prescrit correspond à ce que l’entreprise • L’activité désigne l’ensemble des actions physiques et
demande à l’opérateur. mentales pour réaliser la tâche, c’est-à-dire comment
l’opérateur accomplit la tâche. Elle se décrit à l’aide
• Le travail réel est l’ensemble des tâches réelles et des
d’observables tels que les déplacements, les postures, la prise
activités réelles.
d’informations par le toucher ou la vue, les mouvements…
• La tâche correspond à ce que fait l’opérateur pour
→ Exemples : il se déplace, est à genoux, effectue des mou-
réaliser le travail prescrit en termes d’étapes.
vements de rotation du poignet…
→ Exemples : il rassemble les matériaux, il enduit le support…

6 À partir de la situation de travail de Clément et du document D, identifier les effets du travail réel.

Effets sur l’opérateur (Clément) Effets sur l’entreprise


Douleurs aux épaules. Risque d’augmentation des arrêts de travail.
Douleurs au dos. Baisse du rendement.
Bourdonnements d’oreilles.
Satisfaction.
Souhait d’évoluer dans l’entreprise.

DOC D Les effets du travail réel

• Les effets sur l’opérateur sont les • Les effets sur l’entreprise sont
conséquences du travail réel sur la santé, les conséquences du travail réel sur la
la sécurité et la satisfaction de l’opérateur. qualité du produit fini, la productivité,
l’image de l’entreprise…
© Éditions Foucher

Dans les deux cas, les effets peuvent être positifs ou négatifs.

216 CHAPITRE 20 L’analyse d’une situation de travail


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu professionnel

ACTIVITÉ 2 La relation entre un effet constaté et les facteurs


de causes dans la situation de travail
# vidéo
7 À partir des activités 4, 5 et 6 se rapportant à la situation de travail de Décrire une situation de travail.
Clément (p. 215), de la fiche « L’analyse d’une situation de travail » et de la foucherconnect.fr/
20p128
vidéo, compléter le schéma de compréhension.
LE SCHÉMA DE COMPRÉHENSION DE LA SITUATION DE TRAVAIL DE CLÉMENT
(correspond aux composantes de la situation de travail étudiée)

DÉTERMINANTS OPÉRATEUR DÉTERMINANTS ENTREPRISE


(ce qui caractérise l’opérateur) (ce que l’entreprise met à disposition de l’opérateur)

- Poinçonneuse à commande numérique.


- Plaques métalliques de 8 à 10 kg et de
1 à 1,5 m2.
- Environnement thermique adapté.
- Clément. - Ambiance sonore qui oscille entre
- 43 ans, 1,65 m. 78 dB(A) et 86 dB(A).
- Droitier. - EPI : chaussures de sécurité, tenue de
travail, bouchons d’oreilles et casque anti-
- 4 ans dans l’entreprise.
bruit.
- 8 mois d’ancienneté au poste de poinçonnage.
- Horaires : 3 x 8 (5 h-13 h ; 13 h-21 h ;
21 h-5 h) du lundi au vendredi.
- Pauses : 2 x 10 min et 20 min.

TRAVAIL PRESCRIT
(ce que l’entreprise demande à l’opérateur)

Poinçonner des plaques métalliques pendant


7 heures.

TRAVAIL RÉEL
(ce que réalise l’opérateur)

Tâches réelles (ensemble des actions Activités réelles (ensemble des actions physiques
sur les objets et l’environnement) et mentales pour réaliser les tâches réelles)
1. Il saisit une plaque. 1. À l’aide des deux mains, bras et jambes tendus,
dos courbé.
2. Il se redresse, pivote. 2. Torsion du buste.
3. Il dépose la plaque. 3. À l’horizontale, bras tendus au-dessus des
épaules et dos courbé vers l’avant.
4. Il desserre et soulève la plaque précédente 4. Pression du pied, bras tendus au-dessus des
poinçonnée. épaules et dos courbé vers l’arrière.
5. Il pivote. 5. Torsion du buste.
6. Il porte la plaque, se déplace et la dépose. 6. Bras et jambes tendus.
7. Il pousse la plaque à poinçonner. 7. À l’aide des deux mains, bras tendus, buste
8. Il serre la plaque, se déplace et active courbé vers l’avant.
le programme. 8. Pression du pied, à l’aide de la main droite.

EFFETS SUR L’OPÉRATEUR EFFETS SUR L’ENTREPRISE


(ce que le travail réel peut provoquer – positif ou négatif – (ce que le travail réel apporte – positif ou négatif –
sur l’opérateur) à l’entreprise)

Douleurs aux épaules. Risque d’augmentation des accidents du travail.


Douleur au dos.
© Éditions Foucher

Baisse du rendement.
Bourdonnements d’oreilles.
Satisfaction.
Souhait d’évoluer dans l’entreprise.

217
8 À partir du document E et de l’effet « douleurs aux épaules »,

8.1 Tracer, sur le schéma de compréhension de Clément (p. 217), les liens de causalité qui existent entre
l’effet « douleurs aux épaules » et les déterminants via le travail réel.

DOC E La relation entre les effets constatés et les facteurs de causes


L’identification des causes souvent multifactorielles qui entraînent des effets négatifs sur l’opérateur et l’entreprise est néces-
saire pour proposer des mesures de prévention.
L’analyse consiste alors à établir des relations de causalité entre chaque effet pris séparément, et les déterminants via le travail
réel, selon le questionnement suivant :
Déterminants DÉTERMINANTS OPÉRATEUR DÉTERMINANTS ENTREPRISE

- Clément
Question 2 : existe-t-il un lien - Poinçonneuse.
- 43 ans
entre la façon de travailler de - 4 ans d’ancienneté - Ambiance sonore
l’opérateur et ce que l’entreprise dans l’entreprise. qui oscille entre 78 dB(A)
lui met à disposition, et/ou ses - 8 mois d’ancienneté et 86 dB(A).
caractéristiques personnelles ? au poste de poinçonnage.

TRAVAIL PRESCRIT

Poinçonner des plaques


Travail réel
métalliques pendant 7 h.
(tâches et activités)

TRAVAIL RÉEL

Tâches réelles Activités réelles


Question 1 : existe-t-il un lien
Il active le programme. Visage penché près de la
entre cet effet et la façon de
poinçonneuse.
travailler de l’opérateur ?

EFFETS SUR L’OPÉRATEUR EFFETS SUR L’ENTREPRISE

Effet choisi Déficit auditif.

8.2 Rédiger une phrase mettant en évidence les liens de causalité entre les déterminants opérateur
et entreprise, le travail réel et l’effet « douleurs aux épaules ».
Clément, droitier, 8 mois d’ancienneté au poste de poinçonnage, utilise une poinçonneuse à commande
numérique pour poinçonner des plaques métalliques de 8 à 10 kg et de 1 à 1,5 m2, qu’il porte bras
tendus, ce qui entraîne des douleurs aux épaules.
© Éditions Foucher

218 CHAPITRE 20 L’analyse d’une situation de travail


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu professionnel

ACTIVITÉ 3 Des mesures de prévention visant à la suppression


ou à la réduction du risque
9 Proposer des mesures de prévention pour éviter les douleurs aux épaules dans la situation de travail
de Clément.

Situation de travail de Clément


Mesures de prévention
Déficit auditif. Douleurs aux épaules.

Remplacement de la machine Automatisation du port


par une moins bruyante. de plaques.
Lors du remplacement de la
machine, intégration des critères
supprimer le risque
acoustiques dans le cahier
Du plus efficace au moins efficace

des charges pour réduire le niveau


Prévention sonore.
visant à
Limitation de la durée Réaménagement du poste
d’exposition. pour limiter les déplacements
réduire le risque et la manutention.
Rotation des postes pour réduire
le port de charges.
Isolation acoustique Aide à la manutention : ventouse
collective de la poinçonneuse (encoffrement) de préhension.
pour réduire la propagation.
Protection
Port de bouchons d’oreilles Gants adaptés.
individuelle ou casque anti-bruit ou prothèses
moulées.
Affiche de sensibilisation. Formation à la PRAP.
Formation et information
Panneau de signalisation.

PROPOSER DES SOLUTIONS

10 Lors de votre PFMP, analyser une situation de travail présentant une problématique.

10.1 Recueillir et classer les composantes de la situation de travail (renseigner le schéma


de compréhension de la page 220).

10.2 Tracer sur le schéma de compréhension les liens de causalité qui existent entre l’effet choisi
et les déterminants via le travail réel.

10.3Rédiger une phrase mettant en évidence les liens de causalité entre les déterminants homme
et entreprise, le travail réel et l’effet choisi.
© Éditions Foucher

10.4 Proposer des mesures de prévention pour cette situation de travail.

219
LE SCHÉMA DE COMPRÉHENSION DE LA SITUATION DE TRAVAIL DE ............................
(= les composantes de la situation de travail étudiée)

DÉTERMINANTS OPÉRATEUR DÉTERMINANTS ENTREPRISE


(ce qui caractérise l’opérateur) (ce que l’entreprise met à disposition de l’opérateur)

TRAVAIL PRESCRIT
(ce que l’entreprise demande à l’opérateur)

TRAVAIL RÉEL
(ce que réalise l’opérateur)

Tâches réelles (ensemble des actions Activités réelles (ensemble des actions physiques
sur les objets et l’environnement) et mentales pour réaliser les tâches réelles)

EFFETS SUR L’OPÉRATEUR EFFETS SUR L’ENTREPRISE


(ce que le travail réel peut provoquer sur l’opérateur) (ce que le travail réel apporte à l’entreprise)
© Éditions Foucher

220 CHAPITRE 20 L’analyse d’une situation de travail


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son
Thématique
milieu professionnel
X Xxxxx

module
C11 L’analyse d’une situation de travail
Les composantes d’une situation de travail présentant
une problématique liée à l’activité physique
L’ergonomie est centrée sur l’activité de travail de l’opérateur. Elle a pour objet
d’améliorer les conditions de travail : éliminer la pénibilité ; améliorer la sécurité,
le rendement et la qualité.
Pour décrire une situation de travail, il faut recueillir un maximum d’informations
à partir d’un outil d’analyse (iTAMaMi, QQOQCP…). Cette étape permet ensuite
d’identifier les composantes d’une situation de travail :
- les déterminants « opérateur » : ce qui caractérise l’opérateur (son âge, sa
taille, sa qualification, son ancienneté dans l’entreprise…) ;
- les déterminants « entreprise » : ce que l’entreprise met à la disposition de
l’opérateur – les outils, les machines, les matériaux, les horaires, les espaces
de travail, les ambiances physiques (bruit, éclairage, poussières, températures,
vibrations…), les équipements de protection individuelle…
- le travail prescrit : ce que l’entreprise demande à l’opérateur (quoi ? quels
délais ? etc.) ;
- le travail réel : ce que réalise l’opérateur. Il se décompose en :
• tâches réelles : ce que fait l’opérateur (exemples : il charge la palette, il meule,
il prend la visseuse…) ;
• activités réelles : comment l’opérateur réalise la tâche (exemples : il est à
genoux, bras en hauteur, dos courbé…) ;
- les effets sur l’opérateur : les conséquences du travail réel sur la santé, la sécu-
rité, les compétences, la motivation de l’individu…
- les effets sur l’entreprise : la qualité du produit fini, la productivité, les béné-
fices de l’entreprise…
Toutes ces composantes peuvent être consignées dans un outil appelé « schéma
de compréhension ».

La relation entre un effet constaté et les facteurs de causes


dans la situation de travail
À partir du schéma de compréhension renseigné, il convient d’établir les liens de
causalité qui existent entre l’effet choisi et les déterminants via le travail réel. Les
causes peuvent être multifactorielles (multiples).

Des mesures de prévention visant à la suppression


ou à la réduction du risque
L’ensemble des acteurs ergonomiques proposent des pistes d’amélioration de
la situation de travail selon les principes généraux de prévention (prévention
visant à supprimer ou réduire le risque ; protection collective ou individuelle ;
formation et information).

Mots-clés
Activité de travail : ensemble de tâches Situation de travail : situation qui
par lequel les opérateurs réalisent englobe la tâche, l’activité, le poste de
concrètement leur travail. travail et son environnement proche.
© Éditions Foucher

le mémo audio LE QCM


foucherconnect.fr/
20p130 INTERACTIF
foucherconnect.fr/
20p131
221
En schéma
module
C11 L’analyse d’une situation de travail
mémo
Les étapes de l’analyse
d’une situation de travail

1. Repérer un problème
dans une situation de travail

2. Recueillir et classer les composantes


de la situation de travail choisie à partir
d’outils (ITAMaMi ; 5M ; QQOQCP) pour
renseigner le schéma de compréhension

3. Mettre en évidence la relation


entre un effet constaté et les facteurs
de causes dans la situation de travail

4. Proposer des pistes d’amélioration


de la situation de travail

Prévention visant à supprimer


ou réduire le risque Un exemple d’analyse
d’une situation de travail
Protection collective SCHÉMA DE COMPRÉHENSION DE LA SITUATION DE TRAVAIL
DÉTERMINANTS OPÉRATEUR DÉTERMINANTS ENTREPRISE
(ce qui caractérise l’opérateur) (ce que l’entreprise met à
Protection individuelle disposition de l’opérateur)

Audrey, agent Bidon de 30 litres


de laboratoire d’acide chlorhydrique
Formation et information
TRAVAIL PRESCRIT
(ce que l’entreprise demande
à l’opérateur)

Transvaser 30 litres
dans 30 contenants

TRAVAIL RÉEL (ce que réalise l’opérateur)

Tâches réelles Activités réelles


Elle verse de l’acide À mains nues.
chlorhydrique à mains Tremblements
nues. des mains.

EFFETS SUR L’OPÉRATEUR EFFETS SUR L’ENTREPRISE


(ce que le travail réel peut (ce que le travail réel
provoquer sur l’opérateur) apporte à l’entreprise)

Risque de brûlures Accident du travail


© Éditions Foucher

222 CHAPITRE 20 L’analyse d’une situation de travail


Évaluemr pétences
Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu
Thématique
professionnel
A Xxx

ses co

Florian, 28 ans, 1 m 87, titulaire d’un bac pro Boucher-charcutier-traiteur, est


salarié depuis trois ans au poste de découpe de viandes dans une entreprise
industrielle du secteur agro-alimentaire. Il travaille du lundi au vendredi de 6 h
à 14 h et dispose d’une pause déjeuner de 1 heure. Le travail prescrit consiste à
dénerver et parer* des morceaux de bœuf.
Son travail se déroule de la façon suivante : il saisit le morceau de viande de
bœuf à l’aide de sa main droite, bras droit tendu à l’horizontal sur la ligne auto-
matisée de cheminement de la viande. Puis il le pose sur la table de découpe par
une flexion du bras droit et le maintient avec sa main gauche à plat dos courbé.
Une rotation du buste lui permet de prendre, de la main droite, un couteau avec
lequel il retire les parties graisseuses et les nerfs en effectuant des mouvements
du poignet, du bras et de l’épaule, dos courbé. Il jette les déchets à l’aide de sa
main gauche en effectuant un mouvement de va-et-vient du poignet.
* Parer la viande consiste à enlever les parties inutiles de la viande (peau, graisse…).

C2 1 Identifier les composantes de la situation de travail de Florian en complétant


le schéma de compréhension page 224. … / 13

C2 2 Établir les liens de causalité qui, dans la situation de travail de Florian, ont pour
effet « Douleurs au membre supérieur droit », en les traçant sur le schéma
de compréhension. …/4

C4 3 À l’aide du document A, proposer des mesures de prévention pour la situation


de travail de Florian. …/3

Type de prévention Mesures de prévention

supprimer le risque

Prévention
Du plus efficace au moins efficace

visant à
- Ergonomie du poste et/ou organisation du travail.
réduire le risque - Rotation des postes.

- Aide mécanique à la manutention, couteau adapté pour


collective faciliter la découpe…

Protection
- Port des EPI.
individuelle
© Éditions Foucher

- Affiche de sensibilisation. - Formation à la PRAP.


Formation et information - Panneau de signalisation.

223
Évaluermpétences
ses co
LE SCHÉMA DE COMPRÉHENSION DE LA SITUATION DE TRAVAIL DE FLORIAN
(correspond aux composantes de la situation de travail étudiée)

DÉTERMINANTS OPÉRATEUR DÉTERMINANTS ENTREPRISE


(ce qui caractérise l’opérateur) (ce que l’entreprise met à disposition de l’opérateur)

- Température ambiante maximale de


12 °C.
- Ligne automatisée de cheminement
- Florian. de la viande.
- 28 ans, 1,87 m. - Table de découpe, couteau.
- Droitier. - Horaires : de 6 h à 14 h, du lundi au vendredi.
- Bac pro Boucher-charcutier-traiteur.
- 3 ans dans l’entreprise et au poste de découpe
de viandes.

TRAVAIL PRESCRIT
(ce que l’entreprise demande à l’opérateur)

Dénerver et parer des morceaux de viande


de bœuf pendant 7 h.

TRAVAIL RÉEL
(ce que réalise l’opérateur)

Tâches réelles (ensemble des actions Activités réelles (ensemble des actions physiques
sur les objets et l’environnement) et mentales pour réaliser les tâches réelles)
1. Il saisit le morceau de viande de bœuf. 1. Main droite, bras droit tendu à l’horizontal.
2. Il pose le morceau de viande de bœuf 2. Flexion du bras droit.
sur la table de découpe. 3. Main gauche à plat, dos courbé vers l’avant.
3. Il le maintient. 4. Main droite avec rotation du buste.
4. Il prend un couteau. 5. Mouvements du poignet, du bras et de l’épaule
5. Il retire les parties graisseuses et les nerfs. droite ; dos courbé.
6. Il jette les déchets. 6. Main gauche en effectuant un mouvement
de va-et-vient du poignet.

EFFETS SUR L’OPÉRATEUR EFFETS SUR L’ENTREPRISE


(ce que le travail réel peut provoquer – positif ou négatif – (ce que le travail réel apporte – positif ou négatif –
sur l’opérateur) à l’entreprise)

- Douleurs au membre supérieur droit - Risque d’augmentation des arrêts


(épaule, bras, poignet et main). de travail.
- Douleurs au dos. - Baisse du rendement.

DOC A Des exemples de mesures de prévention des risques liées au métier de boucher

• Aide mécanique à la manutention. • Rotation des postes.


• Ergonomie du poste et/ou organisation du travail. • Local correctement chauffé et boissons chaudes
• Ventilation efficace des locaux. pour le personnel exposé au froid.
• Formation PRAP. • Utilisation de couteaux bien aiguisés.
• Panneaux de sensibilisation. • EPI adaptés (gants antiperforation, en cotte de
• Sol antidérapant. mailles et protège-bras…).
© Éditions Foucher

224 CHAPITRE 20 L’analyse d’une situation de travail


21

CHAPITRE
Thématique C L’individu acteur de prévention Objectif
dans son milieu professionnel Sensibiliser aux
différentes dimensions
de l’égalité au travail.

module
C12 L’égalité de traitement au travail
L’inégalité salariale en France 17 % des entreprises de plus
de 250 salariés sont
6% en dessous de 75 %
des entreprises françaises
de l’Index égalité.
de plus de 250 salariés
versent des salaires égaux
entre femmes et hommes. 17,3
17 %

Évolution de l’écart
de rémunération 15,2 15,7 15,5 1 entreprise sur 3 ne respecte
15,4
entre femmes et hommes. 15,3 pas l’obligation d’augmenter
ses salariées au retour de congé
maternité si leurs collègues occupant
2007 2009 2011 2013 2015 2017 le même type de poste l’ont été.

Source des chiffres : Eurostat, ministère du Travail.

ANALYSER LA SITUATION

1 Formuler le problème posé dans la situation (infographie).


L’inégalité salariale entre les femmes et les hommes.

2 Identifier les éléments de la situation en répondant aux questions suivantes.

Seulement 6 % des entreprises françaises de plus


Quoi ? Quelle est l’origine
du problème ? de 250 salariés versent des salaires égaux entre
les femmes et les hommes.
Qui ? Qui sont les personnes
concernées ? Les femmes actives (les salariées).

Où ? En France.
Où a lieu le problème ?

Comment ? - 1 entreprise sur 3 ne respecte pas l’obligation


Comment le problème
se manifeste-t-il ? d’augmenter ses salariées au retour de congé maternité
si leurs collègues occupant le même poste l’ont été.
- L’écart de rémunération entre les femmes et les hommes
est de 15,4 %.
- 17 % des entreprises de plus de 250 salariés sont
en dessous de 75 % de l’Index égalité.
Pourquoi ? Pourquoi est-il important Certaines femmes touchent un salaire inférieur à celui
de régler le problème ? des hommes pour un même poste.
© Éditions Foucher

Autre situation VIDÉO

foucherconnect.fr / 20p132
225
MOBILISER LES CONNAISSANCES

ACTIVITÉ 1 Les catégories de discrimination # vidéo


au travail et les publics considérés Discrimination – témoignage
de Nantais·es.
foucherconnect.fr/
20p133
3 À partir des documents A et B et de la vidéo, renseigner le tableau.

Situations professionnelles Critères Catégories


de discrimination de discrimination
Sophia n’a pas retrouvé le poste Situation de famille ✘ Discrimination directe.

qu’elle occupait avant son congé (maternité). ❑ Discrimination indirecte.
maternité.

Marc est victime de moqueries Orientation sexuelle. ❑ Discrimination directe.


homophobes sur son lieu de travail. ✘ Discrimination indirecte.

Le CDD de Laure n’est pas Apparence physique. ✘ Discrimination directe.



renouvelé en raison de son ❑ Discrimination indirecte.
surpoids.

Au chômage depuis 6 mois, Âge. ❑ Discrimination directe.


Paul, 55 ans, multiplie les refus ✘ Discrimination indirecte.

d’embauche.

Inès a un salaire moins élevé que Sexe. ✘ Discrimination directe.



son collègue masculin qui exerce ❑ Discrimination indirecte.
un travail similaire.

Abdel est vendeur dans un magasin Origine du prénom. ❑ Discrimination directe.


d’automobiles. On lui demande ✘ Discrimination indirecte.

de se présenter aux clients sous
un autre prénom à des fins
commerciales.

DOC A La discrimination au travail


# site internet
Aucun salarié ou agent public ne peut être discriminé au • l’orientation sexuelle ou les Que faire en cas
travail en matière d’embauche, de formation, de salaire […]. mœurs ; de discrimination ?
Il y a discrimination lorsque l’employeur traite différem- • l’apparence physique ; foucherconnect.fr / 21p008
ment ses salariés en fonction d’au moins 25 critères définis • l’âge ;
par la loi. • l’état de santé, le handicap, la perte d’autonomie ;
Parmi eux figurent : • les caractéristiques génétiques ;
• l’origine géographique, le nom de famille, le lieu de • la religion, les convictions
résidence ; politiques ou les activités
• l’appartenance ou non-appartenance, réelle ou supposée, syndicales…
à une ethnie, une nation ou une prétendue race ;
• la langue parlée (autre que le français) ;
© Éditions Foucher

• le sexe ou l’identité de genre ; Source : www.service-public/


• la situation de famille, la grossesse ou la maternité ; particuliers/vosdroits/F1642

226 CHAPITRE 21 L’égalité de traitement au travail


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu professionnel

DOC B Deux catégories de discrimination


• Discrimination directe susceptible d’entraîner, pour l’un des motifs mentionnés
Constitue une discrimination directe la situation dans ci-dessus, un désavantage particulier pour des per-
laquelle, sur le fondement de son origine, de son sexe, de sa sonnes par rapport à d’autres personnes, à moins
situation de famille* […] une personne est traitée de manière que cette disposition, ce critère ou cette pratique ne soit
moins favorable qu’une autre ne l’est, ne l’a été ou ne objectivement justifié par un but légitime et que les moyens
l’aura été dans une situation comparable. pour réaliser ce but ne soient nécessaires et appropriés.
• Discrimination indirecte * Les critères de discrimination.

Constitue une discrimination indirecte une disposition, Source : ministère du Travail, travail-emploi.gouv.fr, « La protection
un critère ou une pratique neutre en apparence, mais contre les discriminations ».

# vidéo
Loi pour la liberté de choisir
son avenir professionnel.
4 À partir du document C et de la vidéo, compléter le tableau. foucherconnect.fr/
20p134

Inégalités de traitement encadrées par la loi ou discrimination positive

Les dispositifs Exemples Objectifs


Accès à l’apprentissage jusqu’à 30 ans. Faciliter l’insertion des jeunes
en faveur dans le monde du travail.
de l’emploi des jeunes

- Création d’emplois dans Développer les compétences et l’accès


les entreprises adaptées. à l’emploi des personnes en situation
réservés
aux personnes - Obligation pour les entreprises de handicap.
en situation de handicap d’embaucher des personnes
en situation de handicap.

DOC C Exemples de situations d’inégalités encadrées par la loi


Face aux inégalités de traitement au travail, l’État a mis en place
des mesures favorisant l’accès au travail pour les publics les plus
défavorisés.
Promulguée en 2018, la Loi pour la liberté de choisir son avenir
professionnel permet de développer davantage :
• l’apprentissage : accès à l’apprentissage des jeunes jusqu’à
30 ans ;
• la formation professionnelle : les salariés à temps partiel (qui
sont à 80 % des femmes) ont les mêmes droits à la formation que les
salariés à temps plein ;
• l’accès des personnes en situation de handicap à l’emploi :
- création d’emplois dans les entreprises adaptées ;
- obligation pour les entreprises d’embaucher des personnes en situa-
tion de handicap.
© Éditions Foucher

227
ACTIVITÉ 2 Les obligations en termes d’égalité professionnelle
entre femmes et hommes
5 À partir du document D,

5.1 Relever les entreprises concernées par les obligations d’égalité professionnelle entre les femmes
et les hommes.
Toutes les entreprises sont concernées par les obligations d’égalité professionnelle entre les femmes
et les hommes.
5.2 Préciser les domaines concernés par l’égalité au travail.
Les domaines du recrutement, de la formation, de la promotion, au niveau de l’organisation
et des conditions de travail et la rémunération.

DOC D L’égalité professionnelle et la législation

• L’article L 1142-5 du Code du travail précise qu’il incombe à • Tout employeur est tenu d’assurer, pour un même tra-
tous les employeurs de « prendre en compte les objec- vail ou un travail de valeur égale, l’égalité de rémunération
tifs en matière d’égalité professionnelle » et d’adop- entre les femmes et les hommes : ce principe interdit toute
ter « les mesures permettant de les atteindre ». discrimination de salaire fondée sur le sexe (article L.3221-2
du Code du travail).
• Par ailleurs, l’article L. 1142-4 du Code du travail prévoit
que des mesures temporaires peuvent être prises au seul Source : www.egalite-femmes-hommes.gouv.fr
bénéfice des femmes visant à établir l’égalité des
chances entre les femmes et les hommes, en particulier en
remédiant aux inégalités de fait qui affectent les chances des
femmes. Ces mesures ont pour fondement des dispositions
réglementaires prises dans les domaines du recrutement,
de la formation, de la promotion, de l’organisation et des
conditions de travail […].

6 À partir du document E,

6.1Relever les entreprises concernées par l’obligation de mise en place d’un accord relatif à l’égalité
professionnelle entre les femmes et les hommes.
Les entreprises de plus de 50 salariés.

6.2 Indiquer le rôle du CSE dans l’élaboration d’un accord en matière d’égalité professionnelle.
Après avoir obtenu les informations concernant le diagnostic des écarts de la situation entre les femmes
et les hommes dans l’entreprise et les stratégies d’actions proposées pour les réduire, le CSE participe
aux négociations pour parvenir à un accord relatif à l’égalité professionnelle.

6.3 Préciser ce qui se passe si l’accord relatif n’est pas conclu.


Si les négociations n’aboutissent pas à un accord collectif, l’employeur doit établir un plan d’action
© Éditions Foucher

unilatéral.

228 CHAPITRE 21 L’égalité de traitement au travail


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu professionnel

DOC E L’élaboration d’un accord relatif à l’égalité professionnelle


Les entreprises de 50 salariés et plus ont l’obligation de mettre en place un accord relatif à l’égalité professionnelle
entre les femmes et les hommes.

1. Établir un diagnostic des écarts de situation entre les femmes et les hommes
dans l’entreprise dans neuf domaines d’action (embauche, formation,
À transmettre :
promotion professionnelle, qualification, classification, conditions de travail,
- au Comité social
sécurité et santé au travail, rémunération effective et articulation
et économique (CSE) ;
entre la vie professionnelle et la vie personnelle et familiale).
- à l’inspection du travail.
2. Élaborer une stratégie d’action pour réduire les écarts constatés
entre les femmes et les hommes.

3. Négocier un accord relatif à l’égalité professionnelle avec l’employeur et les délégués syndicaux ou les élus
du CSE dans le cadre de la négociation annuelle sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes
et la qualité de vie au travail.

Accord Désaccord

Mise en place d’un accord Mise en place d’un plan


relatif à l’égalité professionnelle d’action unilatéral par l’employeur
(valable un an) (valable un an)

À déposer auprès de la DIRECCTE1 compétente.

4. Suivre et promouvoir les actions en faveur de l’égalité professionnelle.

- Sans négociation sur l’égalité professionnelle : pas d’accès aux marchés publics.
- Sans accord relatif à l’égalité professionnelle ni plan d’action unilatéral : pénalité financière.

1. DIRECCTE : Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi.

# vidéo
7 À partir du document F et de la vidéo, Le calcul Index égalité femmes-
hommes, où en êtes-vous ?
7.1 Indiquer le rôle de l’Index de l’égalité femmes-hommes. foucherconnect.fr/
20p135

C’est un outil qui permet de comparer les écarts de rémunération et de situation


entre les femmes et les hommes au sein d’une même entreprise.

7.2 Préciser les obligations de l’entreprise qui obtient un Index inférieur à 75 points.
L’entreprise qui obtient un score inférieur à 75 points devra proposer des mesures
pour réduire les écarts entre les femmes et les hommes et ce, dans un délai
de trois ans.
7.3lndiquer à quoi s’expose une entreprise d’au moins 50 salariés en cas de non-publication de l’Index
de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, de non-mise en œuvre des mesures
correctives ou d’inefficience de celles-ci.
L’entreprise s’expose à une pénalité financière qui peut s’élever à 1 % de la masse salariale annuelle.
© Éditions Foucher

229
DOC F L’Index de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes
L’Index de l’égalité femmes-hommes est un outil qui permet de comparer la situation des femmes et des hommes au
sein d’une même entreprise d’au moins 50 salariés.
• Comment est-il composé ?
Noté sur 100 points, il se calcule à partir de 4 à 5 indicateurs selon que l’entreprise fait moins ou plus de 250 salariés :
- l’écart de rémunération femmes-hommes ;
- l’écart de répartition des augmentations individuelles ;
- le nombre de salariées augmentées à leur retour de congé de maternité ;
- la parité parmi les 10 plus hautes rémunérations ;
- l’écart de répartition des promotions (uniquement dans les entreprises de plus de 250 salariés).

• Comment le calculer ? • Comment le rendre public ? • Que faire si le score est inférieur
à 75 points ?

L’entreprise calcule son Index via - L’entreprise doit publier son Index L’entreprise doit mettre en place des
le site Internet : index-egapro. chaque année avant le 1er mars sur mesures correctives pour atteindre au
travail.gouv.fr son site internet (ou à défaut de site, moins 75 points dans un délai de 3 ans.
en informer tous ses salariés). → Ces mesures annuelles ou
- Elle doit le communiquer à son pluriannuelles devront être définies dans
Comité social et économique le cadre de la négociation obligatoire
(CSE). sur l’égalité professionnelle, ou à défaut
- Elle doit le transmettre à d’accord, par décision unilatérale de
l’inspection du travail. l’employeur et après consultation du CSE.

• Quelles sont les pénalités ?


En cas de non-publication de son Index, de non-mise en œuvre de mesures correctives ou d’inefficience de celles-ci, l’entreprise
s’expose à une pénalité financière jusqu’à 1 % de sa masse salariale annuelle.
Remarque : l’Index ne remplace pas l’obligation de négocier sur l’égalité professionnelle. Toutes les entreprises d’au moins
50 salariés, y compris celles dont l’Index est supérieur à 75 points, doivent être couvertes par un accord sur l’égalité profes-
sionnelle ou, à défaut, un plan d’action unilatéral.
Source : d’après le site du ministère du Travail, travail-emploi.gouv.fr, « Égalité professionnelle, discrimination et harcèlement ».

8 À partir du document G, cocher, pour chaque situation, si la salariée est concernée ou non par
l’aménagement de son poste dans le cadre de l’impact différencié de l’exposition au risque et justifier
la réponse.

Situations Aménagement du travail Justifications


Julie, manutentionnaire, est enceinte. ✘ Oui
❑ Elle est amenée à porter
Son travail consiste à transporter des colis. ❑ Non des charges lourdes.
Elle travaille de nuit. Elle peut
Marwa, aide-soignante, est enceinte. ✘ Oui demander une adaptation de ses

Elle travaille dans un hôpital de 21 h à 6 h,
❑ Non horaires pour travailler en journée
3 à 4 fois par semaine.
pendant cette période.

Suite à un congé parental d’éducation Elle ne remplit pas les conditions :


© Éditions Foucher

❑ Oui son travail n’occasionne pas


d’un an, Adèle a repris le travail dans ✘ Non

une agence comptable. de risques spécifiques.

230 CHAPITRE 21 L’égalité de traitement au travail


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu professionnel

DOC G La prévention des risques d’exposition spécifiques aux femmes


• Selon l’article L. 4121-3 du Code du travail, l’évaluation des risques tient compte de
l’impact différencié de l’exposition au risque en fonction du sexe et conduit
l’employeur à mettre en œuvre les actions de prévention, ainsi que les méthodes de travail
et de production garantissant un meilleur niveau de protection de la santé et de la sécurité
des salariés.
• En outre, le Code du travail interdit ou aménage certaines situations de travail aux
femmes enceintes, allaitantes ou en période postnatale, en raison des risques
spécifiques qu’ils génèrent pour ces personnes.
Ces risques sont :
- les risques d’exposition des femmes enceintes au bruit et aux vibrations ;
- les risques biologiques : il s’agit précisément du risque d’exposition au virus de la rubéole ou au toxoplasme ;
- l’exposition aux rayonnements ionisants ;
- les risques liés à l’utilisation d’équipements de travail (ex. : marteau-piqueur) ;
- les risques liés à la manutention de charges ;
- les interventions et travaux en milieu hyperbare ;
- l’exposition aux agents chimiques dangereux (ACD) et produits chimiques ;
- le travail de nuit ;
- le risque de fatigue (droit au repos « en position allongée, dans des conditions appropriées »).

ACTIVITÉ 3 Les interlocuteurs à solliciter


en cas de discrimination au travail
# vidéo
9 À partir du document H et des vidéos, Présentation du Défenseur # vidéo
renseigner le tableau. des droits. Qu’est-ce qu’un syndicat ?
foucherconnect.fr/ foucherconnect.fr/
20p137 20p136

Témoignages Interlocuteurs à contacter


et démarches à suivre
« Je travaille dans une entreprise de La salariée peut demander à voir
20 salariés. Je souhaite évoquer mon le membre élu du CSE qui pourra la guider
problème de discrimination auprès d’une
et l’accompagner dans ses démarches.
personne de l’entreprise. »

« Mon chef de service me demande de Le salarié doit s’adresser à l’inspection


réduire mon temps hebdomadaire car je suis du travail en prenant contact avec
souvent malade. Je ne connais pas tous mes
la DIRECCTE.
droits. »

« Je n’ai pas été embauchée du fait de mes La salariée doit contacter le Défenseur
origines. » des droits par mail ou par courrier
auprès de sa préfecture.

« Je travaille dans une entreprise de Le salarié peut prendre contact avec


70 salariés qui dispose de deux sites une organisation syndicale via le délégué
industriels. Nos salaires n’ont pas été
syndical de l’entreprise.
valorisés par rapport à nos collègues de
© Éditions Foucher

l’autre site. »

231
DOC H Quelques interlocuteurs à contacter en cas de discrimination au travail

Qui contacter en cas de discrimination au travail ?


Comité social Défenseur des Inspection Organisation
et économique droits1 du travail syndicale2

FO CFDT

CFDT
CFE-CCC
FO
CSE CGT

SUD
UNSA
CFTC CGT CFTC

Comment les contacter ?

Par mail
Auprès du délégué
Au sein de l’entreprise À la préfecture Auprès de la DIRECCTE3
syndical de l’entreprise
(d’au moins 11 salariés) de votre département de votre région (d’au moins 50 salariés)
Par courrier

Que pourront-ils faire pour vous ?

• Vous informer sur vos droits et vos recours.


• Instruire votre dossier pour vous aider à objectiver la situation de discrimination.
• Vous aider à régler votre problème à l’amiable.
• Appuyer vos démarches, y compris juridictionnelles.

1. Le Défenseur des droits est une institution indépendante de l'État. Créée en 2011 et inscrite dans la Constitution, elle a pour mission de
défendre les personnes dont les droits ne sont pas respectés et permettre l'égalité de tous dans l'accès aux droits.
2. Une organisation syndicale est une association de personnes dont l’objectif est la défense ou la promotion d’intérêts professionnels communs.
3. DIRECCTE : Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi.

PROPOSER DES SOLUTIONS

10 À partir des constats de la situation (infographie) de la page 225, proposer les mesures obligatoires
qui visent l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.

Constats Obligations des entreprises


6 % des entreprises françaises de plus de 250 - Négociation entre l’employeur et les salariés
salariés versent des salaires égaux entre les femmes pour la mise en place d’un accord en matière
et les hommes.
d’égalité.
1 entreprise sur 3 ne respecte pas l’obligation
d’augmenter leurs salariées au retour de congé
maternité si leurs collègues occupant le même poste - Obligation de l’entreprise de calculer
l’ont été.
son Index égalité avant le 1er mars de chaque
L’écart de rémunération entre les femmes année et mettre en œuvre des mesures
et les hommes est de 15,4 %. correctives dans les trois ans qui suivent.

17 % des entreprises de plus de 250 salariés sont


© Éditions Foucher

en dessous de 75 % de l’Index égalité.

232 CHAPITRE 21 L’égalité de traitement au travail


Thématique C L'individu acteur de prévention dans son
Thématique
milieu professionnel
X Xxxxx

module
C122
C1 L’égalitédetraitement
L’égalité traitementau
au travail
Les catégories de discrimination au travail et les publics
Xxxx
considérés
Xxxxx
Toutes les entreprises sont concernées par les obligations d’égalité au travail.
Tout salarié, tout candidat à un emploi, un stage ou une période de formation en entre-
Mots-clés
prise est protégé par la Loi contre les discriminations à l’embauche et au travail.
Le Code
Xxxx du travail interdit toute distinction entre salariés. Les personnes les plus
impactées par la discrimination au travail sont les femmes, mais également les
personnes portant un nom à consonance étrangère, les personnes en situation
de handicap, les jeunes et les plus de 50 ans. D’autres critères de discrimination
existent : les opinions politiques, les activités syndicales ou mutualistes, les
convictions religieuses, l’apparence physique…
Une Loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel a mis en place des
dispositifs pour favoriser l’accès à l’emploi des jeunes, rendre réelle l’égalité
entre les femmes et les hommes dans les entreprises, faciliter l’accès à l’emploi
des personnes en situation de handicap.

Les obligations en termes d’égalité professionnelle


entre femmes et hommes
Pour réduire l’écart en termes de salaires, de déroulement de carrière…, les entre-
prises de 50 salariés et plus ont l’obligation de mettre en place un accord relatif
à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes qui s’inscrit dans le
cadre de la négociation annuelle sur l’égalité professionnelle entre les femmes
et les hommes et la qualité de vie au travail.
Parallèlement, chaque année avant le 1er mars, les entreprises d’au moins 50 sala-
riés doivent calculer et publier sur leur site Internet leur Index de l’égalité
femmes-hommes.
L’évaluation des risques tient compte de l’impact différencié de l’exposition au
risque en fonction du sexe et conduit l’employeur à mettre en œuvre les actions
de prévention, ainsi que les méthodes de travail et de production garantissant un
meilleur niveau de protection de la santé et de la sécurité des travailleurs.

Les interlocuteurs à solliciter en cas de discrimination


au travail
Les principaux interlocuteurs sont le CSE, le Défenseur des droits, l’inspection
du travail, les organisations syndicales. Leurs rôles sont d’informer les salariés
de leurs droits et recours en cas de discrimination, mais aussi d’instruire un dos-
sier et de les accompagner dans les démarches (y compris juridictionnelles).

Mots-clés
Index de l’égalité femmes-hommes : Organisation syndicale : association
outil qui permet de mesurer les écarts de personnes dont l’objectif est la
de rémunération et de situation entre défense ou la promotion d’intérêts
les femmes et les hommes au sein professionnels communs.
d’une même entreprise.
© Éditions Foucher

le mémo audio LE QCM


foucherconnect.fr/
20p138 INTERACTIF
foucherconnect.fr/
20p139
233
En schéma
module
L’égalité de traitement au travail
mémo C12

Inégalités de traitement encadrées par la loi (discrimination


positive): dispositifs en faveur de l’emploi des jeunes, des femmes…

Public le plus impacté : femmes, jeunes, personnes


en situation de handicap…

Différents critères : origine, âge,


sexe, apparence physique…

Discrimination au travail

vail
ait ement au tra
L’égalité de tr

Obligations légales d’égalité professionnelle Interlocuteurs en cas de discrimination au travail


entre les femmes et les hommes

Impact différencié de l’exposition Organisation


au risque en fonction du sexe CSE syndicale

Index de l’égalité femmes-hommes pour


les entreprises de 50 salariés et plus

Accord relatif à l’égalité professionnelle Inspection Défenseur


pour les entreprises de 50 salariés et plus du travail des droits
© Éditions Foucher

234 CHAPITRE 21 L’égalité de traitement au travail


Évaluemr pétences
Thématique C L'individu acteur de prévention dans son milieu
Thématique
professionnel
A Xxx

ses co

[…] Les inégalités femmes/hommes persistent dans le monde du travail : les


femmes qui travaillent sont près de quatre fois plus souvent à temps partiel
que les hommes […] ; une femme gagne en moyenne 24 % de moins qu’un
homme […].
La maison Chancerelle, la plus ancienne conserverie de sardines au
monde encore en activité établie à Douarnenez […], s’est engagée
dans une démarche volontariste d’égalité professionnelle entre les
femmes et les hommes. Ses dirigeants ont notamment signé en jan-
vier 2019 un accord portant sur quatre domaines d’action : les conditions
d’accès à l’emploi et mixité, les conditions d’accès à la formation pro-
fessionnelle, l’articulation vie privée et vie professionnelle et la rémuné-
ration. Le préfet du Finistère, Pascal Lelarge, a visité ce matin l’usine de
sardines de la maison Chancerelle. Il a ainsi pu constater la qualité du travail
mené par l’entreprise dans le domaine de l’égalité professionnelle entre les
femmes et les hommes, et la volonté de cette société de maintenir les efforts
dans cette voie.
Source : www.finistere.gouv.fr/Actualites/
Egalite-professionnelle-entre-les-femmes-et-les-hommes

C2 1 Formuler le problème posé dans la situation. …/1


Les inégalités femmes/hommes dans le monde du travail

C2 2 Identifier les éléments de la situation en renseignant le tableau. …/6

Quoi ? Quelle est l’origine - Les femmes qui travaillent sont près de quatre fois plus souvent
du problème ? à temps partiel que les hommes.
- Une femme gagne en moyenne 24 % de moins qu’un homme.
Qui ? Qui est concernée par La maison Chancerelle.
le problème ?
Où ? Où se situe le problème ? À Douarnenez, dans le Finistère.
Quand ? À quel moment se pose En 2019.
le problème ?
Comment ? De quelle manière Elle a signé un accord portant sur quatre domaines d’action :
l’entreprise gère-t-elle les conditions d’accès à l’emploi et mixité, les conditions d’accès
le problème ?
à la formation professionnelle, l’articulation vie privée et vie
professionnelle et la rémunération.
Pourquoi ? Pourquoi est-ce Pour permettre aux femmes d’avoir les mêmes droits que les hommes
important de régler le problème ? en termes d’égalité professionnelle.
© Éditions Foucher

235
Évaluermpétences
ses co
DOC A Quelques critères de discrimination
C3 3 À partir du document A, …/5
3.1 Nommer quatre catégories
Elle est trop petite. Elle est trop jeune.
de discrimination au travail.
- L’âge.
- Le sexe.
- L’origine.
- L’apparence physique.
3.2 Indiquer le public le plus exposé
à la discrimination au travail. C’est une fille ! Même pas française !
Les femmes.

C3 4 À partir du cas de discrimination au


travail décrit dans le document B, relever C3 5 Surligner dans le document B, …/2
l’interlocuteur qui a été sollicité. …/1 - en bleu, le motif du recours ;
- en vert, la réponse proposée par l’interlocu-
Le Défenseur des droits. teur sollicité.

DOC B Un exemple de recours


Le Défenseur des droits a été saisi d’une réclamation objectifs pour se prononcer sur la demande de pro-
par une fonctionnaire territoriale détachée auprès motion de l’intéressée. […]
d’une commune qui se plaint du fait que celle-ci ait Cet avis défavorable n’est pas justifié par les appré-
rendu un avis défavorable à son avancement pour ciations figurant sur le compte rendu de l’entretien
l’année 2017 fondé sur l’impossibilité d’apprécier professionnel établi par la commune pour 2016. […]
ses mérites professionnels en raison de son absence Le Défenseur des droits recommande à la commune
pour congé maladie. de procéder à la réparation des préjudices subis
L’enquête conduite par le Défenseur des droits par l’intéressée dès lors qu’elle a perdu une chance
montre que la commune disposait d’éléments d’être promue.
Source : https://juridique.defenseurdesdroits.fr

C3 6 Justifier en quoi les quatre domaines d’action proposés dans la situation d’introduction
par la maison Chancerelle contribuent à diminuer les inégalités professionnelles entre
femmes et hommes. …/4

Quatre domaines d’action Justifications


Les conditions d’accès à l’emploi Permettre aux femmes d’accéder plus facilement à des métiers réservés
et mixité. plus aux hommes.
Les conditions d’accès à la formation Faciliter l’accès à la formation pour l’évolution professionnelle des
professionnelle. femmes.
L’articulation vie privée et vie Permettre aux femmes d’adapter leurs horaires en fonction de leurs
professionnelle. obligations familiales.
La rémunération. Permettre aux femmes d’avoir un salaire égal pour un travail égal.
© Éditions Foucher

C4 7 Citer un interlocuteur interne à l’entreprise Chancerelle que peut solliciter un(e) salarié(e)
victime de discrimination au travail. Le membre du CSE ou le délégué syndical. …/1

236 CHAPITRE 21 L’égalité de traitement au travail


R progr évisez laemme
de 2d e

révisionS 2de bac pro


module
A1 Le système de santé
1 Citer deux facteurs externes et internes pouvant altérer le capital santé.
• Facteurs internes : alimentation trop riche en sucre, sédentarité.
• Facteurs externes : environnement bruyant, pollution de l’air.

2 Nommer les dispositifs qui regroupent l’ensemble des actions mises en œuvre par le gouvernement
afin d’améliorer les conditions de santé de la population. Les plans santé.

3 Expliquer le principe de solidarité nationale de la Sécurité sociale qui caractérise le système


de santé en France. Le système de santé est fondé sur un principe de solidarité car chaque salarié
cotise en fonction de ses revenus et est aidé en fonction de ses besoins et de sa situation personnelle :
cela permet de garantir une équité face aux aléas de la vie.

4 Présenter le principe et l’intérêt du parcours de soins coordonnés.


Le parcours de soins coordonnés consiste à confier au médecin traitant choisi par le patient
la coordination de ses soins médicaux. Il permet d’assurer un meilleur suivi de la santé et un meilleur
remboursement des frais de santé.

module
A2 Les rythmes biologiques – Le sommeil
1 Présenter les rôles du sommeil :
• lent profond : récupération de la fatigue physique, fabrication de l’hormone de croissance ;
• paradoxal : récupération de la fatigue nerveuse, mémorisation.

2 Définir la désynchronisation des rythmes biologiques. La désynchronisation est le décalage


entre les rythmes biologiques et ceux imposés par la vie quotidienne.

3 Présenter une conséquence possible, lors d’un travail de nuit, de la désynchronisation des rythmes
biologiques sur :
• la santé : troubles du sommeil, troubles digestifs (ulcère, gastrite), troubles neuropsychiques (irritabilité,
agressivité…) ;
• la vie sociale : isolement ;
• la vie professionnelle : augmentation du risque d’accident, diminution du rendement.

4 Justifier la raison pour laquelle un travailleur de nuit peut bénéficier du compte professionnel
de prévention (C2P). Le travailleur de nuit peut bénéficier du compte professionnel de prévention
car le travail de nuit est considéré comme un travail pénible.

5 Proposer trois mesures pour améliorer la qualité du sommeil.


- Se coucher dès que les signaux du sommeil apparaissent (bâillement, yeux qui clignent) ;
© Éditions Foucher

- se coucher à des heures régulières ;


- dormir dans l’obscurité ;
- pratiquer une activité physique dans la journée.

237
révision 2de bac pro
module
A3 L’activité physique
1 Nommer chaque propriété du muscle strié squelettique décrite.
• Les muscles se raccourcissent en se gonflant. → Contractilité.
• Les muscles reprennent leur longueur initiale après étirement. → Élasticité.
• Les muscles peuvent recevoir des stimulations thermiques, physiques ou électriques transmises par le
système nerveux. → Excitabilité.
• Les muscles restent en état permanent de faible contraction qui diminue au repos. → Tonicité.
révisionS

2 Surligner les affirmations exactes.


a)Lorsque l’on décide de bouger, le cerveau envoie un signal nerveux jusqu’aux muscles striés
squelettiques.
b) Le signal nerveux commande la contraction du muscle.
c) La contraction musculaire consomme de l’énergie qui provient de la combustion du glucose apporté
par les aliments en présence de dioxygène.
d) Lors d’une activité musculaire le cœur bat moins vite.
e) Le glissement des filaments de myosine et d’actine qui constituent la myofibrille permet aux muscles
de se contracter.

3 Citer les deux modifications physiologiques observées lors d’un travail musculaire qui permettent de
satisfaire les besoins accrus des muscles en glucose et en dioxygène.
L’augmentation de la fréquence cardiaque et de la fréquence respiratoire.

4 Indiquer deux effets positifs de l’activité physique sur le bien-être mental.


- Régulation du stress. - Renforcement de l’estime de soi.

module
A4 Les addictions
1 Définir la notion d’addiction.
Impossibilité répétée de contrôler son comportement et poursuite de ce dernier en dépit de la
connaissance des conséquences négatives.

2 Citer :
• quatre effets à court terme d’une consommation excessive d’alcool :
- coma éthylique ; - diminution du champ visuel ;
- troubles du comportement (violence, - ralentissement des réflexes ;
perte de contrôle de soi) ; - troubles de la mémoire…
• un effet à long terme d’une consommation excessive d’alcool pour les appareils et système suivants :
- système nerveux : tremblements…
- appareil cardiovasculaire : augmentation du risque de maladies cardiovasculaires…
- appareil digestif : cirrhose…

3 Cocher l’affirmation exacte et justifier la réponse.


Les dangers de la polyconsommation de substances psychoactives comparés à la consommation d’une
seule substance sont : ❑ diminués ❑ identiques ❑
✘ augmentés.

Justification : les effets des produits s’ajoutent.


© Éditions Foucher

4 Indiquer deux actions préventives mises en place par l’État pour limiter la consommation d’alcool.
- Taux d’alcoolémie au volant limité à 0,5 g/L de sang et à 0,2 g/L pour les conducteurs en permis probatoire ;
- vente d’alcool interdite aux mineurs.

238 Révisez le programme de 2de


révisionS 2de bac pro
module
A5 La sexualité – La contraception
1 Nommer les organes qui sont à l’origine de la fabrication :
- des ovules : les ovaires ;
- des spermatozoïdes : les testicules.

2 Indiquer où ont lieu :


- la fécondation : dans une trompe ;
- la nidation : sur la paroi de l’utérus.

3 Relier le type de contraception à ses caractéristiques.

• Destinée aux femmes ne désirant pas d’enfant


et ayant eu un rapport sexuel sans moyen
Contraception préventive • de contraception ou mal protégé.
• Utilisée comme méthode de rattrapage.
• Utilisée après le rapport sexuel le plus tôt possible.
Contraception d’urgence • • Utilisée avant le rapport sexuel.
• Destinée aux femmes et aux hommes ayant
une vie sexuelle et n’ayant pas de désir d’enfant.

4 Définir la notion d’interruption volontaire de grossesse (IVG).


Acte médical permettant d’interrompre une grossesse.

module
B1 L’alimentation écoresponsable
1 Expliquer pourquoi acheter des produits issus de l’agriculture biologique constitue un comportement
écoresponsable.
Les produits issus de l’AB sont obtenus dans un souci de limiter l’impact écologique lié à leur production
en n’utilisant pas de produits chimiques (pesticides, engrais minéraux).

2 Citer quatre autres critères d’un comportement écoresponsable en matière d’alimentation.


- Acheter des fruits et légumes de saison.
- Privilégier les circuits courts.
- Acheter des produits alimentaires avec peu d’emballage.
- Privilégier les aliments ayant un impact environnemental faible.

3 Indiquer trois conséquences du gaspillage alimentaire.


- Émission de gaz à effet de serre importante.
- Dépense inutile d’eau, d’énergie et de matières premières.
- Monopolisation de surfaces agricoles.

4 Proposer une mesure individuelle pour éviter :


• la surconsommation alimentaire : acheter juste ce qui est nécessaire ;
© Éditions Foucher

• le gaspillage alimentaire : vérifier les dates de péremption des aliments, respecter la chaîne du froid.

239
révision 2de bac pro
module
B2 Les risques majeurs
1 Cocher les caractéristiques d’un risque majeur.

✘ Forte gravité ❑ Faible gravité ❑ Forte fréquence ❑
✘ Faible fréquence

2 Nommer le document qui permet d’identifier les risques majeurs au niveau de votre commune.
Le DICRIM (Document d’information communal sur les risques majeurs).

3 Indiquer à quoi correspond ce signal. Signal national d’alerte


Signal national d’alerte émis lors
révisionS

d’un risque majeur. 1 min 41 s 1 min 41 s 1 min 41 s

5s 5s
Son modulé
module
C1 Les enjeux de la santé et sécurité au travail
1 Citer un enjeu socio-économique et humain de la santé et de la sécurité au travail pour le salarié.
- Garder son emploi. - Préserver son intégrité physique.

2 Cocher les critères de reconnaissance d’un accident du travail en bleu et ceux de la maladie

professionnelle en rouge.


✚ Salarié ou anciennement salarié. ❑
✘ Salarié déclaré.

✘ Action soudaine et violente ayant entraîné ❑
✚ Délai de prise en charge et temps

une blessure. d’exposition respectés.



✘ Survenu par le fait et à l’occasion du travail. ❑
✚ Symptômes ou maladies identifiés dans un


✚ Dû à la réalisation de travaux professionnels des 99 tableaux de la Sécurité sociale.
listés dans un tableau. ❑
✘ Survenu sur le lieu de travail.

3 Citer deux obligations :

de l’employeur du salarié
- Évaluer les risques dans le document unique. - Prendre soin de sa santé, de sa sécurité
- Informer et former les salariés sur les risques. et de celles de ses collègues.
- Respecter les consignes de sécurité.

4 Définir le droit de retrait.


Droit pour le salarié de quitter son poste de travail en cas de danger grave et imminent.

module
C2 Les notions de base en prévention des risques professionnels
1 Indiquer à quoi correspondent dans une activité de travail :
• le danger : cause capable de provoquer une lésion et/ou une atteinte à la santé ;
• la situation dangereuse : situation dans laquelle une personne est exposée à un ou plusieurs dangers ;
• le dommage : lésion et/ou atteinte à la santé.

2 Relier les dangers à la famille de risques professionnels correspondante.


Produits chimiques •
Température ambiante > à 32 °C • • Risques liés aux produits, aux émissions
Poussières de bois • et aux déchets (risque chimique)
© Éditions Foucher

Couches souillées • • Risques liés aux agents biologiques


Gaz • • Risques liés aux ambiances thermiques
Température ambiante < à 0 °C •
240 Révisez le programme de 2de
Nom de l’élève : ......................................... Note :

Prénom de l’élève : ...................................... Coefficient : 1 # fichier


Grille d’évaluation
à télécharger.
Date : . . . . . . . / . . . . . . . / . . . . . . . Durée : 2 heures foucherconnect.fr/
21p009

SUJET DE BAC PRO


Épreuve ponctuelle
Première partie : 11 pts

Thématique A L’individu responsable de son capital santé

Situation n° 1 Il n’est jamais trop tard pour adopter de meilleures habitudes


De manière générale, l’influence de nos gènes sur notre santé serait surestimée.
Une étude scientifique de l’université de l’Alberta (Canada), publiée en décembre 2019, suggère que la plu-
part des pathologies, dont de nombreux cancers, le diabète et la maladie d’Alzheimer, ont une contribution
génétique de 5 à 10 % au maximum. […] D’autres recherches semblent aussi montrer qu’il est possible de
contrebalancer notre risque génétique par une amélioration du mode de vie et de l’alimentation. En 2016, une
étude scientifique a été menée auprès de 55 685 personnes ayant une prédisposition génétique à subir une crise
cardiaque ou à développer une maladie coronarienne. Elle a prouvé que les individus optant pour un mode de
vie sain (défini par au moins trois des quatre facteurs suivants : pas de tabagisme, pas d’obésité, une activité
physique régulière et une alimentation saine) voyaient leur risque de contracter une maladie coronarienne ou
d’avoir un infarctus réduit de 50 % par rapport aux individus n’adoptant pas ces « bons » comportements. Plus
récemment, une étude parue en 2019 indique qu’une consommation plus importante de fruits et légumes
affaiblit le déterminisme génétique lié à l’obésité. Même constat du côté de l’activité physique qui inhiberait
considérablement l’expression des gènes associés à cette pathologie […].

Facteurs de risque Causes des 579 230 décès enregistrés en France


et conséquences possibles en 2016 (en % du total)
Tumeurs Maladies cardiovasculaires
TABAC
24,2 %
ALCOOL Suicides Maladies
Démence Diabète du rein
(dont 1,5 % et
29 % Alzheimer) 1,9 % de l’uretère
ALIMENTATION 1,3 %
DÉSÉQUILIBRÉE Maladies
Maladies infectieuses Maladies
respiratoires ou chroniques
7% chroniques parasitaires du foie
SURPOIDS 1,9 % 1,2 %
Mort subite
1,8 % Maladie
de
adulte Parkinson
MANQUE D’ACTIVITÉ
0,3 % 1,1 %
PHYSIQUE Accidents
4,6 % Autres causes 20 %
COMPORTEMENT Causes inconnues Note : seuls apparaissent ici
À RISQUE 4,2 % les facteurs de risque évitables bien
documentés, sur lesquels il existe
© Éditions Foucher

de nombreuses études ainsi


qu’un consensus scientifique.

Source : Que choisir pratique, n° 125, septembre 2020.

241
… /0,5 C2 1.1 Formuler le problème identifié dans la situation n° 1.
L’influence de nos gènes sur notre santé est surestimée par rapport à l’influence
de notre mode de vie.

… /1,75 C2 1.2 Dans la situation n° 1, repérer, en renseignant le tableau, les facteurs de risques internes
pouvant altérer la santé de l’individu et leurs quatre principaux effets.

Facteurs de risques internes Effets


- Contribution génétique (de 5 à 10 % au maximum). - Tumeurs (29 %).
- Habitudes de vie : consommation de tabac, consommation - Maladies cardiovasculaires (24,2 %).
d’alcool, surpoids lié à l’alimentation déséquilibrée - Démence, dont Alzheimer (7 %).
et au manque d’activité physique. - Diabète et maladies respiratoires
- Comportement à risques. chroniques (1,9 %).

… /1 C3 1.3 À partir de l’annexe 1,


1.3.1 Identifier les enjeux du plan national santé « Stratégie nationale sport santé ».
Améliorer les conditions de santé de la population dans son ensemble, après un constat
sanitaire (pathologies chroniques associées à l’inactivité physique) en mettant en place
des mesures de prévention pour une durée de 4 ou 5 ans.
1.3.2 Indiquer l’intérêt d’un plan régional.
Le plan régional s’appuie sur les enjeux prioritaires définis dans un plan national et prend en
compte les besoins propres à chaque région. Il permet ainsi de cibler les actions à mettre en place.

… /0,5 C3 1.4 À partir de l’annexe 2, expliquer ce qui permet au muscle de se contracter.


La contraction musculaire résulte du glissement des filaments d’actine sur les filaments
de myosine sous l’action d’une excitation nerveuse.

… /0,5 C3 1.5 À partir de l’annexe 3, identifier les éléments consommés par le muscle et leur rôle
dans la contraction musculaire.
En se contractant, le muscle consomme du glucose et du dioxygène à l’origine
d’une réaction chimique qui fournit l’énergie nécessaire à la contraction musculaire.

… /0,75 C3 1.6 À partir de l’annexe 4, indiquer les modifications physiologiques lors d’une activité
physique d’intensité élevée.
- Essoufflement important.
- Transpiration abondante.
- Augmentation de la fréquence cardiaque.

… /0,75 C3 1.7 À partir des annexes 3 et 4, déduire le rôle des modifications physiologiques lors
d’un travail musculaire.
Lors du travail musculaire, l’augmentation de la fréquence cardiaque et de la fréquence
respiratoire permet aux muscles de satisfaire leurs besoins accrus en glucose et en dioxygène.
La transpiration est plus importante pour réguler la température du corps et la maintenir à 37 °C.

… /0,5 C3 1.8 À partir de l’annexe 5, repérer les bienfaits de l’activité physique sur l’appareil cardiovasculaire.
© Éditions Foucher

- Une baisse de la tension artérielle liée à l’assouplissement de la paroi des artères.


- Un renforcement musculaire du cœur qui lui permet de se contracter plus efficacement
et de diminuer sa fréquence cardiaque au repos.

242 Sujet de bac pro


SUJET DE BAC PRO
C3 1.9 À partir de l’annexe 6, indiquer, pour la situation d’Érica, si les recommandations de l’OMS … /0,5
sur l’activité physique sont respectées et justifier la réponse en renseignant le tableau.
Situation • Respect des recommandations de l’OMS ? ❑
✘ Oui ❑ Non
Du lundi au vendredi, Érica, 22 ans, • Justifications :
se rend sur son lieu de travail à Érica effectue un aller-retour 50 minutes de marche par jour, soit,
pied. Pour être à l’heure au bureau,
elle prévoit 25 minutes de marche. chaque semaine, un total de 250 minutes, ce qui correspond
aux recommandations minimales de l’OMS.

C4 1.10 Proposer : … /1,25


1.10.1 quatre activités physiques qui permettent à une personne de bouger au quotidien sans pra-
tiquer nécessairement un sport :
- descendre un arrêt de bus plus tôt ou garer sa voiture plus loin et terminer son trajet à pied ;
- privilégier les escaliers plutôt que l’ascenseur ou l’escalier mécanique ;
- se balader durant sa pause déjeuner ;
- cultiver son jardin ;
1.10.2 une attitude qui, associée à une activité physique, peut contribuer à limiter le risque de
surpoids ou d’obésité :
manger équilibré.

Thématique B L’individu responsable dans son environnement

Situation n° 2 Une « bombe à retardement en sous-sol »


Climat : les nappes phréatiques, potentielles « bombes à retardement »
Les générations futures risquent de devoir faire face à la « bombe à
retardement » des nappes phréatiques, dont l’alimentation va se trou-
ver elle aussi affectée par le dérèglement climatique, met en garde une
étude publiée lundi. Les eaux souterraines sont aujourd’hui la première
source d’eau potable de la planète, et deux milliards de personnes en
dépendent pour boire ou pour l’irrigation. Une nappe phréatique se
remplit lentement grâce aux précipitations, un phénomène appelé
« recharge », et se décharge dans les lacs, les rivières ou les océans
pour trouver un équilibre.
Ces réserves sont déjà sous pression de l’explosion de la population
mondiale et de la production agricole qui lui est liée. Mais les évé-
nements météorologiques extrêmes (sécheresses, précipitations
record…), qui se multiplient avec le réchauffement de la planète, pour-
raient avoir un effet à long terme sur la vitesse de réapprovisionnement
des nappes, selon une étude publiée dans la revue Nature Climate
Change.
« Cette immense ressource cachée soutient la production alimentaire mondiale », commente Mark Cuth-
bert, de l’Université de Cardiff. « Ce qui se produit aujourd’hui va avoir un effet de latence vraiment impor-
tant. » Le chercheur et son équipe, qui ont utilisé des modèles informatiques et bases de données sur les
nappes, estiment que d’ici 100 ans, seule la moitié des réserves d’eaux souterraines pourrait se recharger
© Éditions Foucher

totalement ou se rééquilibrer. Ce qui pourrait conduire à des pénuries dans les lieux les plus secs.
Source : Libération, 21/01/2019.

243
… /1,5 C2 1.11 À partir la situation n° 2,
1.11.1 Nommer la ressource en eau concernée.
La nappe phréatique.
1.11.2 Expliquer la raison principale pour laquelle cette ressource est menacée.
Cette ressource est menacée en raison du dérèglement climatique qui se manifeste par
des événements météorologiques extrêmes (sécheresse…) et pourrait avoir un effet à long
terme sur la vitesse de réalimentation des nappes phréatiques. En effet, la nappe phréatique
se remplit lentement grâce, entre autres, aux précipitations.
1.11.3 Relever la raison qui justifie une constante augmentation des besoins en eau.
La croissance démographique, associée à l’augmentation de la production agricole.

… /0,5 C3 1.12 À partir de l’annexe 7, indiquer la mesure collective mise en place sur une vingtaine de
sites en France pour pallier les difficultés de réapprovisionnement des nappes phréatiques.
Elles sont rechargées artificiellement à partir d’eau récupérée lors des périodes pluvieuses.

… /0,5 C4 1.13 Proposer une autre mesure collective pour préserver l’eau de la planète.
Améliorer le réseau d’assainissement et de distribution de l’eau potable.

… /0,5 C4 1.14 Citer trois mesures individuelles pour préserver l’eau.


- Préférer les douches aux bains.
- Opter pour des appareils économes.
- Utiliser des régulateurs de débit.

Seconde partie : 9 pts

Thématique C L’individu acteur de prévention


dans son milieu professionnel

… /1 C2 2.1 Relever, dans l’annexe 8, pour le secteur du bâtiment et travaux publics (BTP),
2.1.1 la cause principale à l’origine des accidents du travail avec arrêt :
la manutention manuelle (48 %) ;
2.1.2 la première cause des maladies professionnelles :
les troubles musculo-squelettiques ou TMS (87 %).

… /1 C3 2.2 À partir de l’annexe 9,


2.2.1 Relever une obligation de l’employeur pour la prévention des risques professionnels.
L’obligation d’élaborer le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUER).
2.2.2 Nommer le salarié ou les salariés désignés par l’employeur qui l’assistent dans la mise en
place de ce document.
Le(s) salarié(s) compétent(s).

… /0,5 C3 2.3 En s’appuyant sur les annexes 8 et 9, justifier l’intérêt de ce document pour les salariés.
© Éditions Foucher

Il doit recenser tous les risques professionnels afin de réduire ou d’éliminer les accidents
du travail et les maladies professionnelles.

244 Sujet de bac pro


SUJET DE BAC PRO

Situation n° 3 L’activité de travail de Gabin, maçon


Gabin, âgé de 52 ans, en bonne santé, est
maçon depuis 25 ans dans une entreprise du BTP
employant 10 salariés. Pour travailler, il dispose
de gants de protection adaptés, d’un casque et de
chaussures de sécurité. Actuellement sur un chan-
tier de construction d’une maison individuelle, il
manutentionne pendant plusieurs heures des
charges d’environ 20 à 40 kg du lieu de stockage
provisoire vers le point d’utilisation sur des dis-
tances pouvant aller de 5 à 10 mètres.

C2 2.4 Identifier les composantes de l’activité de travail de Gabin à partir de l’outil d’analyse … /1,25
des 5M.
Main-d’œuvre Gabin, âgé de 52 ans, maçon depuis 25 ans.
Milieu Chantier de construction d’une maison individuelle.
Méthodes Manutentionner des charges de 20 à 40 kg sur des distances pouvant aller de 5 m à 10 m.
Matériel Gants de protection adaptés, un casque, chaussures de sécurité.
Matière Charges de 20 à 40 kg.

C2 2.5 Proposer une représentation mettant en lien les éléments du processus d’apparition … /1,25
d’un dommage.
• Opérateur : Gabin.
• Danger : charges de 20 à 40 kg.
• Situation dangereuse : Gabin déplace des charges de 20 à 40 kg.
• Événement dangereux ou déclencheur : répétitivité dans le port de charges 20 à 40 kg
par Gabin ou faux mouvement (mouvement incorrect du corps) lors du port d’une charge
de 20 à 40 kg.
• Dommage : lombalgie (mal de dos).

C2 2.6 À partir de l’annexe 10, évaluer le risque en renseignant le tableau. … /0,75

Niveau de gravité du dommage N° 3


Estimation du risque
Niveau de probabilité d’apparition du dommage N° 4
Évaluation du risque Réduction du risque prioritaire.

C2 2.7 À partir de la situation n° 3 et de l’annexe 11, indiquer si la charge portée par Gabin est … /0,5
réglementaire et justifier.
© Éditions Foucher

Le poids maximal d’une charge à porter autorisé par le Code du travail pour un homme
(sans condition particulière) est de 55 kg. La charge portée par Gabin est inférieure à celle-ci
car elle est de 20 à 40 kg.

245
… /0,5 C2 2.8 À partir de l’annexe 12, indiquer le suivi individuel de santé dont bénéficie Gabin
et justifier.
Gabin bénéficie d’un suivi individuel simple car il est en bonne santé, travaille depuis 25 ans
dans l’entreprise, n’est pas exposé à des risques particuliers. Il doit bénéficier d’une visite
périodique d’information et de prévention renouvelée au minimum tous les 5 ans.

… /1,25 C3 2.9 À partir des postures proposées, justifier les gestes à respecter pour manutentionner les
charges en renseignant le tableau.

Les postures Les cinq principes de sécurité Justifications


Se rapprocher le plus possible Afin de superposer les centres
de la charge de gravité.

Écarter les pieds de la largeur Afin d’assurer l’équilibre.


du bassin et les décaler.
Caisse

Pied

Fléchir les jambes. Afin de travailler avec la force


des muscles des cuisses.

Positionner les mains. Afin d’assurer les prises.

Fixer la colonne vertébrale et lever Afin de conserver les courbures


la tête. naturelles de la colonne vertébrale.

… /1 C5 2.10 À partir de l’annexe 13, choisir le moyen de prévention le plus adapté à l’activité de travail
de Gabin et justifier ce choix.
Parmi les aides à la manutention proposées, la brouette est le moyen de prévention le plus
adapté à l’activité de travail de Gabin. C’est un outil ergonomique pour le transport de matériaux.
© Éditions Foucher

Elle facilite le déplacement de charges lourdes comme celles portées par Gabin.

246 Sujet de bac pro


SUJET DE BAC PRO

ANNEXES
ANNEXE 1 Un exemple de plan santé national et régional
• Lutter contre l’accroissement de la sédentarité, l’inactivité physique et l’en-
semble des pathologies chroniques qui y sont associées est un enjeu de santé
publique […]. Inscrite dans le plan national de santé publique « Priorité Pré-
vention », la « Stratégie nationale sport santé » porte l’ambition de (re)mettre
les Français en mouvement sur tous les territoires, de déployer des pratiques
adaptées accessibles et encadrées, et de faire reconnaître pleinement le rôle
majeur des APS (activités physiques et sportives) pour la santé physique et
mentale de chacun.
Source : www.sports.gouv.fr/IMG/pdf/strategie-nationale-sport-sante4-pages.pdf

• Le plan régional « Activités physiques et sportives


aux fins de santé » entend donner un cadre pour la
promotion d’activités physiques aux fins de santé à
destination de tous et à tout âge de la vie […]. C’est
un document multipartenarial qui détermine les axes
de promotion de l’activité physique dans le Grand-Est
pour la période 2018-2022. Il s’appuie sur un état
des lieux des besoins et de l’offre régionale.
Source : www.grand-est.ars.sante.fr/le-plan-regional-activites-
physiques-et-sportives-aux-fins-de-sante-2018-2022

ANNEXE 2 Le mécanisme de la contraction musculaire


Les muscles striés squelettiques sont à l’origine de tous nos mouvements. Grâce à leur structure, ils ont
la propriété de se contracter.

1 Muscle contracté 2 Muscle au repos

Muscle

Filament d’actine Filament de myosine


© Éditions Foucher

247
ANNEXE 3 Les besoins nécessaires au fonctionnement du muscle
Œil Nerf optique
Cerveau Nutriment : glucose Déchets
CO2 Organe (muscle) (dont CO2)
Sang entrant
O2 O2

Moelle épinière
Dioxygène
Réaction
Glucose chimique
Nerf moteur Réaction chimique
Dioxyde
de carbone Énergie
(déchet) libérée
Contraction
Muscle du muscle Énergie
Utilisée Transformée
pour le sous forme
Sang sortant fonctionnement de chaleur
Influx nerveux de l’organe
Chaleur

ANNEXE 4 L’activité physique, pilier de notre forme


Faire de l’exercice est une véritable nécessité de santé. Pour autant, la façon de bouger doit être adap-
tée à chacun selon son profil.

Intensité Faible Modérée Élevée Très élevée


de l’activité (de 1,6 à 3 MET*) (de 3 à 6 MET) (de 6 à 9 MET) (> à 9 MET)
Effet ressenti
sur une échelle 3à4 5à6 7à8 >8
de 0 à 10
Signes Pas d’essoufflement, Essoufflement et Fort essoufflement ; Transpiration et
physiques ni de transpiration. transpiration modérés ; transpiration abondante ; essoufflement
conversation possible. conversation difficile. très importants ;
conversation
impossible.
Fréquence < 55 % de la FC max. 55 à 70 % de la FC max. 70 à 90 % de la FC max. > 90 % de la FC max.
cardiaque (en %
de la FC max.**)
Activités Se doucher, écrire, Passer l’aspirateur, balayer Porter des charges de 8 Porter des charges
domestiques repasser du linge, lentement, porter des à 22 kg en montant les > 22 kg en montant
cuisiner. charges < 8 kg en montant escaliers. les escaliers.
les escaliers.
Activités Marche à 4 km/h ou Marche à bonne allure Trottinement à 8 km/h Course à 11 km/h et
sportives et moins, équitation au (6-7 km/h), vélo à plat ou marche en côte, vélo au-delà, vélo au-delà
déplacements pas, yoga, bowling. jusqu’à 20 km/h, brasse entre 20 et 22 km/h, de 25 km/h, saut à la
lente, badminton et tennis gym intense, crawl corde, nage papillon,
en double hors compétition, lent, tennis en simple, plongée, handball,
ski, roller, canoë de loisir. football, corde à sauter à rugby, judo.
rythme lent.
Activités Jardinage léger Jardinage soutenu (tondre la Bricolage soutenu (port –
de loisirs (récolte de fruits et pelouse, tailler des arbustes, de briques, travaux de
légumes), bricolage, ratisser), pelletage de neige, menuiserie lourde),
conduite automobile, sciage de bois, chasse et déménagement.
billard, piano, danse pêche, marche ou course avec
de société à rythme des enfants, danse à rythme
modéré. rapide.

* MET : Metabolic equivalent of Task. 1 MET correspond à la dépense énergétique d’un individu au repos soit
© Éditions Foucher

1,2 kcal/min pour une personne de 70 kg.


** La fréquence cardiaque maximale (FC max.) est estimée à 220 battements par minute (bpm) moins l’âge pour un
homme, et à 226 bpm moins l’âge pour une femme.
Source : Que choisir pratique, n° 125, septembre 2020.

248 Sujet de bac pro


SUJET DE BAC PRO

ANNEXE 5 Les bénéfices de l’activité physique


L’activité physique régulière est un bon moyen de Selon un rapport de l’INCa*, c’est notamment
lutter contre le stress et d’améliorer la qualité de le cas pour les cancers du sein, colorectal et
son sommeil. Pour qui pratique une activité mo- de l’endomètre, avec une diminution respective
dérée (au moins 20 minutes 3 fois par semaine) du risque de 20 %, 17 % et de 27 % chez les
ou une activité intense (au moins 3 heures par se- femmes les plus actives par rapport aux moins
maine), le risque de mortalité prématurée, toutes actives. De plus, l’activité physique lutte contre le
causes confondues, est diminué d’environ 30 %. surpoids qui est un facteur de risque avéré pour
Elle facilite le travail de l’insuline chargée de ré- les cancers.
guler le taux de sucre dans le sang, d’où son inté- L’activité physique influence également le risque
rêt dans la prévention du diabète. Chez un adulte de mortalité par cancers : les individus ayant une
en bonne santé, marcher rapidement 30 minutes activité physique modérée ou une activité sportive
par jour réduit de 40 % le risque de développer plus intense ont un risque de mortalité par can-
un diabète. Et en cas de diabète déclaré, l’activité cer significativement plus faible que les individus
physique facilite le contrôle de la maladie. inactifs.
La pratique d’une activité physique régulière Enfin, la pratique régulière d’une activité phy-
diminue de 35 % le risque d’accident coronaire sique soulage et réduit le risque de souffrir d’an-
(angine de poitrine ou infarctus). Grâce au sport, xiété ou de dépression légère à modérée.
les parois des artères s’assouplissent, d’où une * Institut national du cancer.
baisse de la tension artérielle. Le cœur se ren-
Source : www.assurance-prevention.fr/activite-physique-
force, sa contraction est plus efficace, d’où une benefice-sante.html
diminution de la fréquence cardiaque au repos.

ANNEXE 6 Les nouvelles recommandations de l’OMS


sur l’activité physique par semaine
Au moins 150 à 300 minutes ou Au moins 75 à 150 minutes
d’activité aérobique* physique d’activité physique aérobique*
d’intensité modérée d’intensité soutenue

ou une combinaison équivalente tout au long de la semaine.


* Les exercices aérobiques permettent d’inspirer une grande quantité d’air et de donner beaucoup d’oxygène au cœur et aux
muscles.

• Pour des bénéfices supplémentaires :


Au moins 2 jours dans la semaine d’activités
de renforcement musculaire d’intensité modérée
ou supérieure qui impliquent tous les principaux
groupes musculaires.
© Éditions Foucher

Source : Recommandations de l’OMS (Organisation mondiale


de la santé) pour les 18-64 ans.

249
ANNEXE 7 Où se trouvent les plus grandes réserves d’eau douce ?
L’eau sur Terre est salée à 97,5 %. On trouve lement. Depuis les années 1960, cela se pratique
près des deux tiers des 2,5 % d’eau douce dans dans une vingtaine de sites en France. L’eau des
les banquises et les glaciers, et le reste dans les rivières est pompée durant les périodes pluvieuses,
nappes phréatiques. Ces dernières constituent la filtrée et stockée dans des bassins à l’aplomb des
principale source d’eau potentiellement exploi- nappes phréatiques. Elle s’infiltre alors peu à peu
table. Mais certaines ont du mal à se remplir natu- dans la terre, se purifiant au passage, et reconsti-
rellement et sont surexploitées durant les périodes tue le niveau des aquifères souterrains.
sèches. La solution existe : les recharger artificiel- Source : Ça m’intéresse, novembre 2020, © Prisma Media.

ANNEXE 8 Le bâtiment et travaux publics (BTP) :


un secteur très exposé aux risques professionnels
Le BTP reste l’un des secteurs les plus sinistrés avec 56 accidents du travail enregistrés pour
1 000 salariés (la moyenne de tous les secteurs est autour de 34).

Source : Dixxit pour l’Assurance Maladie – Risques professionnels.

ANNEXE 9 Évaluer les risques dans le BTP


Le document unique d’évaluation des risques pour la santé et la sécurité des salariés de votre
professionnels (DUER) est une obligation légale. entreprise ; il comprend un inventaire des risques
Il est prévu par l’article R. 4121-1 du Code du identifiés dans chaque unité de travail de votre
travail. En tant qu’employeur, vous êtes respon- établissement, représente le point de départ de
sable de ce document, même si vous pouvez en la démarche de prévention de votre entreprise,
© Éditions Foucher

déléguer la réalisation pratique à un tiers : sala- puisqu’il vous sert de base pour définir un plan
rié compétent, Comité social et économique… Il d’action.
présente les résultats de l’évaluation des risques Source : L’Assurance Maladie – Risques professionnels.

250 Sujet de bac pro


SUJET DE BAC PRO

ANNEXE 10 L’estimation et l’évaluation des risques professionnels


• L’estimation du risque
Elle se fait selon deux critères différents :

La gravité = importance du dommage La probabilité = probabilité que l’accident


du selon ses conséquences d’apparition ou la maladie se produise
dommage ou d’occurrence
du dommage

➊ Faible : accident du Probabilité Probabilité


travail (AT) ou maladie Fréquence et/ou d’apparition d’occurrence
professionnelle (MP) sans durée d’exposition d’un événement du dommage (ou
arrêt au danger dangereux ou probabilité d’apparition
déclencheur du dommage)
➋ Moyenne : AT ou MP
avec arrêt Faible
➊ Très improbable
Durée d’exposition
➌ Grave : AT ou MP
entraînant une incapacité rare et/ou courte Élevée
➋ Improbable
permanente partielle
Départ Faible
➍ Très grave : AT ou MP ➌ Probable
Durée d’exposition
mortel(le)
fréquente et/ou longue Élevée
➍ Très probable

• L’évaluation du risque

Niveau de gravité du dommage


Très
grave
➍ Réduction du risque
Grave PRIORITAIRE

Moyen
➋ Réduction du risque
Faible NON PRIORITAIRE Niveau
➊ de probabilité
➊ ➋ ➌ ➍ d’occurrence
Très improbable Improbable Probable Très probable du dommage

ANNEXE 11 Les seuils fixés par le Code du travail


pour la manutention de charges
Le Code du travail précise qu’il faut privilégier la manutention mécanique. Lorsque celle-ci ne peut
pas être mise en œuvre, le recours à la manutention manuelle est possible dans le respect des seuils
fixés par le Code du travail.

Femme Homme Jeune de moins de 18 ans


- Poids maximal de 25 kg. - Poids maximal de 55 kg - Poids ne devant pas excéder 20 %
de façon habituelle. du poids total du jeune.
- Jusqu’à 105 kg, à condition - Poids excédant 20 % du poids total
© Éditions Foucher

d’avoir été reconnu apte du jeune à condition d’avoir été reconnu


par le médecin du travail. apte par le médecin du travail.
Source : articles du Code du travail R. 4541.9 et R. 4153.52.

251
ANNEXE 12 Le suivi de l’état de santé des salariés

Source : ssti33.org/

ANNEXE 13 Les aides à la manutention

Chariot élévateur Palan électrique Diable


© Éditions Foucher

Chariot Transpalette Brouette

252 Sujet de bac pro


Glossaire
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Glossaire complet
à télécharger.
foucherconnect.fr/
20p145

Première bac pro


Thématique A L’individu responsable
Bruit
de son capital santé Ensemble de sons (vibrations de l’air qui se
propagent sous forme d’ondes acoustiques)
perçus comme gênants.
Absorption intestinale Chapitre 4, p. 42
Passage des nutriments de l’intestin grêle vers
le sang. Eau potable
Chapitre 2, p. 19 Eau incolore, inodore, sans saveur, dont les
teneurs tolérées en substances toxiques et
Adrénaline indésirables sont extrêmement faibles et qui
Hormone sécrétée par les glandes surrénales ne contient aucun micro-organisme pathogène
en réponse à un état de stress. pouvant nuire à la santé de l’homme à plus ou
Chapitre 3, p. 34 moins long terme.
Chapitre 5, p. 59
Aliment ultra-transformé
Aliment ayant subi des procédés industriels de Empreinte eau
transformation (huile hydrogénée, amidon modifié, Quantité d’eau consommée chaque jour en tenant
etc.) et contenant de nombreux ingrédients, compte de l’eau utilisée par un individu pour ses
notamment des additifs. besoins domestiques (empreinte eau directe)
Chapitre 2, p. 26 et pour produire ses biens de consommation
(empreinte eau indirecte).
Cortisol
Hormone sécrétée par les glandes surrénales. Chapitre 5, p. 62
Chapitre 3, p. 34 Hyperacousie
Fait de percevoir les sons plus forts qu’ils ne le
Hormone
sont en réalité.
Substance libérée dans le sang par certains
organes du corps humain et qui agit sur d’autres Chapitre 4, p. 45
organes en modifiant leur fonctionnement.
Chapitre 3, p. 34
Stress aigu Thématique C L’individu acteur de prévention
Réaction de l’organisme humain pour faire face dans son milieu professionnel
à une menace ou un enjeu ponctuel.
Chapitre 3, p. 35 Anticorps
Stress chronique Molécule de défense fabriquée par des globules
Réponse de l’organisme humain face à une blancs spécialisés, les lymphocytes B, qui
situation stressante qui s’inscrit dans la durée. neutralisent l’antigène (exemple : bactérie)
présent dans le corps humain.
Chapitre 3, p. 35
Chapitre 9, p. 105
Comité social et économique (CSE)
Thématique B L’individu responsable
dans son environnement
Instance représentative des salariés, obligatoire
dans les entreprises d’au moins 11 salariés.
Chapitre 6, p. 71
Acouphène
© Éditions Foucher

Sensation auditive anormale (sifflements, Lymphocyte B


bourdonnements) entendue sans aucun stimulus Globule blanc à l’origine de la fabrication des
sonore extérieur. anticorps.
Chapitre 4, p. 45 Chapitre 9, p. 104
253
Lymphocyte T Service de santé au travail
Globule blanc qui détruit les cellules infectées par Service qui a pour mission exclusive d’éviter toute
des virus, mais également les cellules greffées altération de la santé des salariés du fait de leur
ou des cellules de l’organisme ayant subi des travail.
transformations anormales comme les cellules Chapitre 6, p. 72
cancéreuses.
Chapitre 9, p. 104
Situation dangereuse
Pathogène Toute situation dans laquelle une personne est
Qui provoque des maladies. exposée à un ou plusieurs dangers.
Chapitre 9, p. 102 Chapitre 8, p. 93
Salarié compétent pour la protection et la
prévention des risques professionnels (PPRP) Système immunitaire
Acteur de prévention dont la présence est Ensemble des cellules et des organes qui
obligatoire dans toutes les entreprises. participent à la défense de l’organisme humain.
Chapitre 6, p. 70 Chapitre 9, p. 104

Terminale bac pro


Thématique A L’individu responsable
Énergie non renouvelable
de son capital santé Énergie produite à partir de la transformation de
matières organiques stockées sous Terre (pétrole,
gaz naturel, charbon). Elle met des millions d’années
Allergène à se constituer et est présente en quantités limitées.
Substance qui déclenche ou favorise une allergie, Sa combustion émet des gaz à effet de serre.
une intolérance ou des réactions du système Chapitre 15, p. 154
immunitaire.
Énergie renouvelable
Chapitre 2, p. 25
Énergie renouvelée en permanence par la nature
Chapitre 14, p. 145
(soleil, eau, vent, biomasse, géothermie).
Allergie Chapitre 15, p. 154
Dysfonctionnement du système immunitaire qui
provoque une réaction inflammatoire exagérée, Gaz à effet de serre (GES)
présentée par certaines personnes lors du second Composant gazeux qui absorbe le rayonnement
contact avec un allergène (molécule responsable infrarouge émis par la surface terrestre et
de la réaction allergique). contribue ainsi à l’effet de serre. Le dioxyde
de carbone (CO2) est l’un des principaux gaz
Chapitre 14, p. 145
concernés.
Chapitre 15, p. 156

Thématique B L’individu responsable Thématique C L’individu acteur de prévention


dans son environnement dans son milieu professionnel

Empreinte carbone Activité dynamique


Mesure des émissions des gaz à effet de serre (GES) Travail musculaire caractérisé par une alternance
émis par une activité, une personne ou un pays. rythmique de contraction et d’extension, de
Chapitre 15, p. 157 tension et de relâchement des muscles.
Chapitre 19, p. 201
Énergies fossiles Activité réelle
Énergies que l’on produit à partir de roches issues Ensemble des actions physiques et mentales
de la fossilisation des êtres vivants : pétrole, assurées par un opérateur pour réaliser une tâche.
gaz naturel et charbon. Elles sont présentes en Chapitre 20, p. 216
quantités limitées et non renouvelables. Leur
© Éditions Foucher

combustion entraîne des gaz à effet de serre. Activité statique


Chapitre 15, p. 154 Travail musculaire caractérisé par la contraction
prolongée des muscles.
Chapitre 19, p. 201
254 Glossaire
Barrière cutanéo-muqueuse Réaction inflammatoire locale
Barrière (chimique, mécanique, biologique) qui Réaction de l’organisme à une agression
constitue la première ligne de défense non microbienne. Elle se traduit par quatre signes :
spécifique. douleur, rougeur, chaleur, gonflement.
Chapitre 16, p. 168 Chapitre 16, p. 169
Déterminant « entreprise » Rente d’incapacité
Caractéristique de ce que l’entreprise met à
Indemnisation perçue par les victimes d’accident
disposition de l’opérateur pour réaliser le travail
du travail ayant conservées des séquelles.
prescrit et qui conditionne ou influence son travail
(exemples : matériel, milieu…). Chapitre 17, p. 182
Chapitre 20, p. 214 Responsabilité civile
Déterminant « opérateur » Obligation de réparer les dommages causés
Caractéristique de l’opérateur qui influence ou à autrui.
conditionne son travail (exemples : taille, âge, Chapitre 17, p. 180
qualification…).
Chapitre 20, p. 214 Responsabilité pénale
Obligation de répondre des infractions commises
Disque intervertébral et de subir la peine prévue par la loi.
Structure constituée de fibres et de cartilage qui
réunit deux vertèbres leur donnant une certaine Chapitre 17, p. 180
mobilité tout en absorbant les chocs. Risques psychosociaux (RPS)
Chapitre 19, p 204 Ensemble de risques regroupant le stress au travail
Ergonomie (surcharge de travail, manque de moyens, manque
Discipline scientifique qui analyse le d’autonomie…) ; les violences internes à l’entreprise
fonctionnement de l’homme en activité de travail (harcèlement, conflit…) ; les violences externes à
en vue d’optimiser le bien-être des personnes et l’entreprise (insultes, menaces, agressions…).
la performance globale des systèmes. Chapitre 18, p. 188
Chapitre 20, p. 214
Schéma de compréhension
Faute inexcusable Outil d’analyse d’une situation de travail.
Manquement de l’employeur à son obligation Chapitre 20, p. 217
de sécurité alors qu’il aurait dû avoir conscience
du danger auquel était exposé le salarié et qu’il Tâche
n’a pas pris les mesures nécessaires pour l’en Ensemble des actions physiques et mentales
préserver. assurées par un opérateur pour réaliser le travail
Chapitre 17, p. 181 prescrit (ce que fait l’opérateur pour réaliser le
travail prescrit).
Hernie discale
Noyau chassé à l’extérieur du disque Chapitre 20, p. 216
intervertébral, soit par distension, soit par rupture
de l’enveloppe périphérique de celui-ci. Travail prescrit
Travail demandé à un opérateur par l’entreprise.
Chapitre 19, p. 205
Chapitre 20, p. 216
Indemnités journalières
Somme versée par la Caisse d’assurance maladie Travail réel
en cas d’arrêt de travail pour compenser la perte Ensemble des tâches et des activités réelles
de salaire. réalisées par un opérateur.
Chapitre 17, p. 182 Chapitre 20, p. 216
Prestations en espèces Trouble musculo-squelettique (TMS)
Indemnités journalières et rentes versées par
Atteinte des tissus mous que sont les muscles, les
la Caisse primaire d’assurance maladie pour
nerfs, les tendons et les ligaments, à la périphérie
compenser la perte de salaire en cas d’accident
des articulations.
du travail ou de maladie professionnelle.
Chapitre 17, p. 182 Chapitre 19, p. 202

Prestations en nature Vaccination


Remboursements des soins pris en charge à Moyen préventif qui consiste à injecter dans
© Éditions Foucher

100 % par la Caisse primaire d’assurance maladie l’organisme des micro-organismes tués ou dont
en cas d’accident du travail ou de maladie la virulence a été atténuée pour provoquer la
professionnelle. fabrication d’anticorps spécifiques.
Chapitre 17, p. 182 Chapitre 16, p. 167
255
p. 5 : ph © Sherry Young / stock.adobe.com p. 82 d : ph © lightpoet / stock.adobe.com p. 144 b, c : ph © Jérôme Rommé / stock.adobe.
p. 7 : ph © Kateryna_Kon / stock.adobe.com p. 82 e : ph © Daisy Daisy / stock.adobe.com com
p. 10 a : ph © matka_Wariatka / stock.adobe.com p. 83 a : ph © EdNurg / stock.adobe.com p. 145 : ph © jayzynism / stock.adobe.com
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Tutoriel
LA PRÉVENTION La prévention.

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> Objectif
20p142

• Identifier les différentes mesures de prévention.

Exemples empruntés Exemples empruntés


à la vie quotidienne au travail
Suppression du produit dangereux
Avant Après

supprimer
le risque
Prévention visant à

Remplacement d’une machine


bruyante par une machine moins
bruyante
Avant Après
réduire
le risque
Du plus efficace au moins efficace

Barrière immatérielle

collective
Protection

Casque

individuelle

Étiquette de produit

ACIDE ACÉTIQUE
Formation …(≥ 90 %)
DANGER
et information H 226 – Liquide et vapeurs inflammables.
H 314 – Provoque des brûlures de la peau
et des lésions oculaires graves.

Nota : les conseils de prudence P sont sélectionnés


selon les critères de l’annexe 1 du règlement
CE n°1272/2008.

200-580-7
Selon la directive 67/548/CEE
Tutoriel
L’ANALYSE DES RISQUES PROFESSIONNELS L’analyse des risques
professionnels.
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> Objectif
20p143

• Analyser les risques dans une activité de travail afin de proposer des mesures de prévention.

le danger
(cause capable
de provoquer une
lésion et/ou une
atteinte à la santé)

la situation
dangereuse
Situation
(toute situation Événement dangereux
dangereuse
dans laquelle ou déclencheur
une personne est Exemple : l’opérateur
Exemple : l’opérateur
se déplace à proximité
exposée à un ou glisse sur la flaque d’huile
de la flaque d’huile
plusieurs dangers)
1
l’événement
Identifier Danger
dangereux ou
Exemple : la Opérateur
déclencheur
flaque d’huile
(événement
susceptible
de causer un
dommage pour
la santé) Dommage
Exemple : une entorse

le dommage
(lésion et/ou
atteinte à la santé)

➊ Faible : accident du travail (AT) ou maladie professionnelle (MP)


sans arrêt de travail
la gravité
➋ Moyenne : AT ou MP avec arrêt de travail
du dommage
➌ Grave : AT ou MP entraînant une incapacité permanente partielle
➍ Très grave : AT ou MP mortel

Probabilité
Probabilité
d’occurrence
d’apparition
Fréquence et/ou du dommage
d’un événement
durée d’exposition (ou probabilité
2 au danger
dangereux ou
d’apparition
la probabilité déclencheur
du dommage)
Estimer
d’occurrence
du dommage Faible
➊ Très improbable
(ou la probabilité Durée d’exposition rare
d’apparition et/ou courte Élevée
du dommage) ➋ Improbable
Départ Faible
➌ Probable
Durée d’exposition
fréquente et/ou longue Élevée
➍ Très probable
Niveau de gravité du dommage

Très grave ➍
Réduction du risque
PRIORITAIRE
Grave ➌
3
Évaluer
les risques Moyen ➋
Réduction du risque
NON PRIORITAIRE
Faible ➊ Niveau
de probabilité
➊ ➋ ➌ ➍ d’occurrence
Très improbable Improbable Probable Très probable du dommage

Événement dangereux
Situation dangereuse
ou déclencheur

Prévention Danger Opérateur


visant à supprimer
ou réduire le risque
Dommage

Exemple :
Supprimer l’utilisation des huiles

Événement dangereux
Situation dangereuse
ou déclencheur

collective :
Danger Opérateur
protéger
Du plus efficace au moins efficace

les opérateurs
du risque Dommage
4
Exemple :
Protection

Proposer
Installer des sols antidérapants
des
mesures Événement dangereux
de Situation dangereuse
ou déclencheur
prévention
individuelle : Danger Opérateur
éviter
les dommages ou
ou les réduire Dommage Dommage

Exemple :
Porter des chaussures de sécurité

Situation Événement dangereux


dangereuse ! ou déclencheur

Danger Opérateur
Formation
et information
Dommage

Exemple :
Signaler le sol glissant
Tutoriel
L’ANALYSE D’UNE SITUATION DE TRAVAIL L’analyse d’une situation
de travail.
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> Objectif
20p144

• Rechercher des mesures de prévention adaptées à une situation de travail.

Pré
ven
és
c tivit tion
A s
inantTravail
1 Dé te rmInformation
prescrit

Repérer un problème
Le faire formuler par l’employeur, les salariés.
Opéra
teur Travail réeEffletsTâches
dans une situation
de travail Ergonomie Protection
Liens de Formation
causalité sion
m préhen
Entreprise a de co
Schém

LE SCHÉMA DE COMPRÉHENSION D’UNE SITUATION DE TRAVAIL


DÉTERMINANTS OPÉRATEUR DÉTERMINANTS ENTREPRISE
(ce qui caractérise l’opérateur) (ce que l’entreprise met à disposition de l’opérateur)

Dispositifs techniques
Âge, sexe Matériaux – Machines – Outils –
Caractéristiques physiques Logiciels
Formation Organisation
Qualification Temps de travail – Consignes –
Expérience professionnelle Équipes
Compétences Environnement
… Espace de travail – Ambiances
physiques – Relations sociales

TRAVAIL PRESCRIT
(ce que l’entreprise demande à l’opérateur)
2
Recueillir et classer Quoi ? – Quel délai ?
les composantes
de la situation
de travail choisie TRAVAIL RÉEL
(ce que réalise l’opérateur)
pour renseigner
le schéma de
Tâches réelles Activités réelles
compréhension (ensemble des actions sur les objets (ensemble des actions physiques
et l’environnement) et mentales pour réaliser les tâches réelles)

Ex. : l’opérateur meule, Ex. : l’opérateur est à genoux,


il prend la visseuse. bras en hauteur.

EFFETS SUR L’OPÉRATEUR EFFETS SUR L’ENTREPRISE


(ce que le travail réel peut provoquer (ce que le travail réel apporte
[positif ou négatif] sur l’opérateur) [positif ou négatif] à l’entreprise)

Santé – Sécurité – Productivité – Qualité –


Compétences – Satisfactions – Coût AT/MP – Absentéisme –
Confort Image de l’entreprise
DÉTERMINANTS OPÉRATEUR DÉTERMINANTS ENTREPRISE
(ce qui caractérise l’opérateur) (ce que l’entreprise met à disposition de l’opérateur)

TRAVAIL PRESCRIT
Question 2 Existe-t-il un lien entre la façon (ce que l’entreprise demande à l’opérateur)
de travailler de l’opérateur et ce que
3 l’entreprise met à sa disposition,
Analyser et/ou ses caractéristiques ?
Méthode ascendante

la situation
de travail TRAVAIL RÉEL
(ce que réalise l’opérateur)
(établir les liens
de causalité
entre les
composantes Tâches réelles Activités réelles
du schéma de (ensemble des actions sur les objets (ensemble des actions physiques
et l’environnement) et mentales pour réaliser les tâches réelles)
compréhension)

Question 1 Existe-t-il un lien entre cet effet et la façon de travailler de l’opérateur ?


EFFETS SUR L’OPÉRATEUR EFFETS SUR L’ENTREPRISE
(ce que le travail réel peut provoquer (ce que le travail réel apporte
[positif ou négatif] sur l’opérateur) [positif ou négatif] à l’entreprise)

Effet 1

Effet 2

4
Proposer supprimer le risque
des pistes
pour améliorer Prévention visant à
la situation de réduire le risque
travail selon
Du plus efficace au moins efficace

les principes
généraux de
prévention collective
Protection
individuelle

Formation et information
DES OUTILS D’ANALYSE D’UNE ACTIVITÉ DE TRAVAIL

> Objectif
• Repérer les composantes d’une activité de travail.
• La méthode ITAMaMi :
Tâche
Quoi faire ?

Individu Activité
Qui ? Comment ?
De quelle manière ?

Milieu Matériel
Où ? Quand ? Avec qui ? Avec quoi ?

• La méthode des 5M :

Main-d’œuvre Les ressources humaines, les qualifications du personnel.

Milieu Le lieu de travail, son aspect, son organisation physique…

Méthodes Les procédures, le flux d’information, les modes opératoires,


les protocoles…

Matériel Les équipements, machines, outillages, logiciels…

Matière Les matières premières, les différents consommables utilisés…

• Le QQOQCP :
Pourquoi ? Quoi ?

Description des causes, Description de l’activité, de la tâche


des objectifs. ou du problème.

Comment ? QQOQCP Qui ?

Description de la manière Description des exécutants,


ou de la méthode. acteurs ou personnes concernées.

Quand ? Où ?

Description de la durée, Description des lieux,


du moment, de la fréquence. de l’environnement.
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