VOUGLANS Lettre
VOUGLANS Lettre
VOUGLANS Lettre
Lettre de l'auteur des "Loix criminelles", au sujet des nouveaux plans de réforme proposés en cette matière. 1780.
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(~ In MM/H<JFP«~Mn<m MMtMMC6*
~Mm~M<ï!tMt< Pacna:y!Mtf~nMn~
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L. ex Incendio.
(t) Cr~cHM~Mt ~<H~Mp<cn<e«'~peMMttM'
J~~fM ~<f/an~ ~a~MM&M e.Kn!pMop<M<~
L. t <?.§.!o. Cf.de P<BnM.
(c) Te~pM~<f</cern<t/Mr<M<Mt<n!Mn!noc~
iMrno. LacM~~cMut idem /M~Mnï ~ef~rt-
<c~Mn!~f.L. aut &~t 6. §. & de PocnM~.
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~.n~ -tcr h rigueur dans
ces c,in,es &
trouveroient
~~decer~nc~u.~
rendroient ~.ce.
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~deB~hen,&deR~f~
~on~,u-~en.en~n~;
:D~
a
Novembre
~J:=' 1730,
hp )
Léginateur jugé à propos de modérer
rigueur de certaines peines que les Tri-
bùnaux font en ufage de prononcer pour
de certains crïmes lorsqueces peines lui
paroiiïent trop fortes; comme nous en
avons un exemple remarquable dans la
Déclaration de '730* qui abolit l'usage
où étoit le Parlement de Bretagne de
prononcer la peine de mort contre les
jeunes gens qui rcfufbient d'épouser les
filles dont ils avoient abusé. Maisqu'il
y ait des Loix par lefquels le Prince~
après avoir déterminé une peine quel-
conque, ait laiffé aux Juges la faculté
d'en modérer la rigueur & pareillement
qu'il y en ait quelqu'une par laquelle
il ait changé les Loix précédentes uni-
quement pour en modérer les peines:
c'eft encore une fois, ce dont l'hiitoire
Ma/e/?~MjtantummodareM6* Ct«en~M<&
<K~M <!M<mo~MfM
funt tCM/eMj <.)*ordine MM-
Me~aM mantat tam cr<MM<tcon~ L, t~,1
CoD. de QuacRiomb,
e
( )
tans que ceux que nous venons d'établi
auriez-voua pu imaginer MonHeur,
que nos Philofophes ne veulent point
encore s'en tenir-là & que ~ti on les
en croit, ce n'eu pas feulement fur de
fimples accuses, mais fur les coupables
même co/ïy~/ïc~ de c~/n~ que doit
porter l'indulgence dont ils parlent ce
encore de quels crimes? De ces crimes
d'autant plus puniuables qu'ils ne font
devenus que plus fréquens par l'inexe4
cution des Loix qui les concernent~
tels que les Suicides, les Duels, les In-~
&nticMes, les Vols domeitiques &c.
Ce n'e& pas tout il y a même de cer-
tains crimes plus graves encore, pour
le<qw1sils ne fe contentent pas de de-
mand:r une fimplémodération de peines ¡
mais ls vont même jufqu'ainnnuerqu'H
<audr(~t absolument retrancher celles
portéM contr'eux par nos Loix; parce
qu'ils ne font jpo~ ~M-<& du te~b!t
( )
'de h JuAice humaine, &: qu'ils "ont
Djteu feul pour vengeur. L'on conçoit
bien qu'ils veulent parler du Bhuphéme,
de l'AthéiCne & autres de cette efpèce
qui tendent à favorifer cet efprit de 7~-
rance qu'on s'efforce d'introduire dansla.
Jurifprudence, comme dans la Religion~
C'eft ainfiJ comme vous
voyez
MonHeur qu'au lieu de s'occupef.
du foin de
protéger l'innocence; de
veiller à la sûreté des honnêtes gens i
de cette portion la plus facrée de la So-
ciété que nos Loix ont principalement
en vue nos Philofophes modernes, ou-~
blians entièrement les vrais intérêts de.
l'humanité femblentne vouloir réferver
leur commiférationque pour les membres
de cette même fociété qui en font les
moins dignes, puifqu'ilsne font que la dés'
honorer, ôc qu'ils en font lesde&ruûeurs.'
)
<MleuM que j'ai déjà eu~occ~ondc
m'expliquer plus amplement à ce &jet
~ansun petit Ouvrageque j'aidonnéil y
a quelquesannées, & que vous rctrou~
yerea; a la fuite de ma colleaton de<
ItOpECriminellea, fousle titre de .K<i-
~M~M~ 7y~ desdélits& ~MMj
de ce fameuxTraite qui a été comme
te ngnalde,cette guerre ouverte qu'on
&it aujourd'huià nos Loix Traité dont
j'ofe néanmoinsme flatterd'avoircom-
battu les fauffesmaximesavec tant de
Succès, parce que je n'ai parte que
d'après les Loix, ou plutôt d'âpre les
&gesmotifsqui ont préudéà leur dt~poC*
pon~; que~non-feulement ma Rémtatioa
n'a enuyé jusqu'ici aucune réplique
maisque j'ai même eu la fatisfaaionde
voir que dans la Préfacede la dernière
Edition qui a été faite de ce Traité
en 1773 l'éditeur n'a pu s'empêcher
de renc~rehommageà la folidité do
( 30)
mea principes, par l'aveu qu'i! y fait
que les erreurs que ~e reproche a l'au-
teur de ce Traité ne viennent vraifem-
blement que de l'ignorance où ii etoit,
en fa qualité d'Etranger, des maximew
de notre Jurifprudence Françoife
La modeflie &l'ingénuité de cet aveu,
auroitdû, ce femble, fervir de leçon au
jeune Avocat qui, dans un article du
Mercure de France du mois de Décem-
y.N'.~o.
bre dernier a entrepris de venger ce
Traité par une Critique des plus amères
qu'il y fait de ma CoUe~ion desLbix
Criminelles, malgré les témoignagesles
plus 'natteurs que venaient d'en rendre
les autres Journaux, & en particulier
cetu~ des Savans du mois de Novembre
précédent.
On ne peut que louer, cc/cnf /cj MnnM,
fie zéle & le motif du Cn~que FrM~ois
b nous ~Ifons ~uîcmcht que notre Auteur
nantît parlé des'Loixq J'en généra! fah~ac-
)
~Ïi me fumra, Monneur, pour vous
faire juger de toute la valeur de cette
Critique, Cefielle méritoit une Réponfe
itencuie de ma part,de vous obferver que
ce n'eu qu'après avoir qualité nos Loix
Criminelles, en général, de~/K~ ufa-
f~ qui avoient varié 6' ~OMV<MM~ varier
encore de maniere qu'un OMy/'j~~f
mauvais
/M/' cr.yLoix ne ~oK~o~être que
6' devenir ï/ïc~yn//z~f inutile, que ce
nouvel Antagonifte fe déchaîne avec la
plus grande fureur contre ma Colle6Hoa
qu'il traite de/<' compilation fans
~/ïc~ Z~ya/M
tM~O~ ~O~MCf~Mr ait pas
épargné dit-il, les C~~f/ /M~~o/ï~
t~).
o~abtienne .,de lui réppndre. Car que
répondre apr~s tout à unCntique qui
'porte l'ignorance jusqu'au point oc de
cqn~ndr&unëCollcdHon avec unTraité,
en me reprochant un défaut de <&/cM~o~
dans
'J. mon Ouvrage o~de dHHnguûrdeux
~hofes absolumentSynonyme! en difan~
)
.f t. be o~
que cet ouvrage e~ divite en &~to/M
Ce en Far~M'A~ D'ailleurs quelle
Rcponïe plus.wi~oneu~e ppurrois-je lui
oppo~er~quecelle qu'il vien~de me four-
nir lui-même par la qualité dp l'puvragc
qu'il prétend faire fervir de contre-bat-
terie au mien? Je ne puis trop,, Mon-
teur vous exhorter à en prendre lec-
ture car je ne .crois,pas qu'il y ait rien
de plus propre à ~créditer les nouveaux
iyûémea, &: à faire Sentirl'impoCibilitë
~e leur exécution, que ces idées gigan-
tefques ces entortillemens métaphyH-
quès qui forment le tilfu de cette fingu-
liere produ6Hon tant il eft vr&ique les
( 3! )
talens de leiprit, de 1 imagination~ les
fentimens du coeur font des guides peu
tûrs & même dangereux en cette ma-
tiere quand ils ne font pas aidés des
lumieres de l'étude-ôc~e l'expérience.
Je ûns~
~yd~e~ Ccc.
MUYART DE VOUGLANS.