Psychologie Culturelle Résumé
Psychologie Culturelle Résumé
Psychologie Culturelle Résumé
Psychologie culturelle
Qu’est-ce que la psychologie culturelle ?
Définition : La psychologie culturelle est la psychologie qui s’intéresse à une personne dans
un univers de culture.
Sur la notion de culture : Sa signification a changé au fil du temps, en s’axant sur une
chose ou une autre.
1865 : Ce sont toutes les capacités et habitudes apprises par un membre d’une
société.
1952 : Ce sont les motifs de comportements acquis et transmis par des symboles,
propres à des groupes, concrétisés par des objets.
1984 : C’est la totalité des significations apprises par une population et transmises
d’une génération à l’autre.
1992 : C’est le mode de vie partagé d’un groupe.
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Sur la notion de personne : La personne sent, perçoit, imagine, pense. Son corps fait
l’expérience de l’environnement : La pratique est indispensable. Il y a une présence
corporelle et physique, pas uniquement intellectuelle. Elle a un cerveau et un esprit : On
cherche à interpréter les situations et ce n’est pas les neurones qui vont le faire. Elle existe
seulement dans les interactions avec des autres, avec le monde : elle n’est jamais seule. Les
pensées se font en interaction avec l’environnement. Elle est douée d’intention et elle
interprète : on n’a pas tous la même perception des choses. On est souvent en désaccord.
Une personne possède :
● Une intelligence
● Un corps physique
● Des pensées
● Des traits uniques
● Des ressentis, des perceptions, des rêves
● Un vécu, une expérience
● Une conscience d’être
● La capacité à s’exprimer
● Une existence seulement dans des interactions avec des
autres
● Des intentions et des interprétations
Relations personne-culture :
Elle est basée sur l’homogénéité de cette culture. Elle suppose une stabilité dans
le temps. Elle amène à une démarche comparative ou différentielle. Problème : part
de différences sans les questionner, n’explique pas pourquoi ces différences sont
ainsi. Cela vient d’un seul point de vue, c’est une généralité́ .
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NB sur la notion de culture : comme « moyen et contexte, qui entoure et tisse ensemble ».
Les catégories, les représentations ; les langages et autres systèmes symboliques ;
l’organisation des relations humaines ; les artefacts, les outils ; les activités ; les institutions,
les environnements. Et donc, la signification de l’environnement et la structuration de la
personne.
La psychologie culturelle s’intéresse aux processus par lesquels la culture « dans le
monde » et « dans la personne » sont mutuellement dépendantes. Elle s’intéresse aux
activités humaines et aux significations de ces activités pour des personnes dans des
environnements donnés. Elle considère que les activités des personnes sont médiatisées : il
y a des intermédiaires (Powerpoint, signes), on n’a pas un rapport direct aux autres, il est
toujours outillé ou possède des intermédiaires. Elle s’intéresse aux personnes et à
l’environnement social en changement : l’environnement évolue. La culture n’est pas statique
: on s’intéresse à des interactions qui changent et donc des choses qui évoluent.
Les processus dynamiques
La psychologie culturelle s’intéresse aux processus dans le temps. La conscience n’est pas
coupée en morceaux : elle n’a pas de liens, elle coule. Appelons-la le courant de la pensée,
de la conscience, de la vie subjective. L’expérience qu’on a du temps ne s’arrête jamais, on
est non-stop en mouvement psychologiquement. La psychologie culturelle s’intéresse aux
dynamiques de constitutions mutuelles de la personne et de la culture.
Culture collective et personnelle : Chacun a une sélection de la culture collective qui
devient notre culture personnelle. La portion de la culture collective qui est notre, qu’on
connaît est la culture personnelle. On laisse entrer certaines choses de l’environnement
culturel et on essaie de les intégrer dans nos connaissances. C’est sélectif. Certaines
choses qu’on trouve très intéressantes : nous faisons tout pour leur ressembler, nous
changeons à cause de cela. Chacun a sa version des choses.
Processus d’internalisation : Processus par lequel certaines choses/idées vont
progressivement devenir les nôtres. Lorsqu’on entend quelque chose, on va choisir de les
mettre de côté ou alors de les internaliser et de les intégrer à notre système culturel
personnel pour que ça devienne dans nos manières de penser.
Processus d’externalisation : Ce qui vient de chacun d’entre nous et qu’on partage avec
les autres. C’est tout ce qu’on crée dans le monde culturel.
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Par quel processus devenons-nous qui nous sommes ? Comment devenons-nous qui nous
sommes alors que nous vivons dans un monde contraignant ?
Extrait de film d’Alain Chabat « Bébés » : Quatre bébés issus de pays et cultures différentes
sont filmés pendant une année. Les intentions éducatives et les pratiques sont très
différentes : allaitement au biberon/sein, pas d’accès aux mêmes soins, jouets différents,
hygiène différente, tenue vestimentaire différente, apprentissage précoce chez les
américains, accompagnement permanent chez les japonais et américains, la place de
l’enfant dans l’organisation quotidienne diffère énormément, les rapports au mouvement sont
différents. Les quatre enfants ont été́ choisis car ce sont des familles « extrêmes », pas tous
les américains sont comme ceci ou les japonais comme cela.
Quelles sont les différences ?
● La manière d’habiller
● La manière dont les parents s’en occupent, interaction
● Rapport au besoin matériel différent, jouets, objets
● Manière de nourrir l’enfant
● La manière dont l’enfant est stimulé
● L’hygiène, manière de soigner l’enfant, mais dans chaque culture, les différentes
méthodes fonctionnent
● Qui prend en charge les enfants
Les enfants arrivent dans un monde habillé d’attentes et sont attendus symboliquement. Et
après la naissance : il y a des croyances différentes suivant le pays, la culture.
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Les enfants apprennent à gérer leur environnement et s’adaptent. Tous les enfants vont se
développer de la même manière indépendamment de la culture dans laquelle ils grandissent.
Ils passent par un chemin différent mais ils vont tous finir par parler, manger, etc…
Il y des systèmes de valeur différents mais ça marche. Ce qui serait compliqué serait de
déplacer un enfant dans une autre culture. L’enfant naît dans un monde qui est déjà
construit, les normes sont déjà installées. Le monde est déjà construit matériellement et
symboliquement. L’enfant va apprendre des choses (langage) qui sont propres à
l’environnement dans lequel il naît. L’environnement et les parents guident l’enfant dans la
manière de faire les choses.
Ethnothéories parentales : théories implicites que les parents ont sur la bonne manière
d’éduquer un enfant, idées que les parents ont sur ce qui est bien ou non afin de bien
éduquer son enfant. Ce sont des modèles culturels que les parents ont au sujet des enfants,
des familles et d’eux-mêmes en tant que parent. Le terme « modèle culturel », issu de
l’anthropologie cognitive, désigne un ensemble organisé d’idées qui sont partagées par un
groupe culturel. Comme d’autres modèles culturels liés au soi, les ethnothéories sont
souvent des idées implicites, allant-de soi, au sujet de la manière « juste » ou « naturelle »
d’agir... ».
Cause des pratiques différentes : Les parents ont des préjugés sur la manière juste d’élever
leurs enfants. On a tous des théories de ce qui est le mieux pour nos enfants : ce sont les
ethnothéories parentales. Mais ces ethnothéories sont relatives car aucune d’entre elles
n’empêchent le développement de l’enfant, ils vont tous grandir et devenir un adulte. Les
actions et significations de ces ethnothéories vont être différentes.
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1. Le primat du social
Principe fondamental du développement. Chaque fonction psychique apparaît deux fois au
cours du développement de l’enfant : d’abord comme activité́ sociale et donc comme
fonction inter psychique ; puis elle intervient une deuxième fois comme activité́ individuelle,
comme propriété́ intérieure de la pensée de l’enfant, comme fonction intrapsychique.
Tout ce qu’on est capable de faire psychologiquement a d’abord été́ fait avec d’autres dans
le monde social. Ces choses se font d’abord avec des adultes puis elles deviennent des
valeurs propres à nous (principe d’internalisation). L’enfant est guidé par les adultes, mais
lorsque l’adulte n’est pas là, l’enfant se parle tout seul, il se guide tout seul comme si c’était
un autre qui lui parlait, qui le guidait. Puis cette médiation devient psychique, on peut guider
son action tout seul. D’abord les choses sont sociales et partagées, ensuite on se les
approprie et elles deviennent privées.
La plupart des choses qu’on est capable de faire on les fait d’abord avec quelqu’un →
interpsychique. Une fois qu’on a intériorisé et qu’on arrive à faire la chose tout seul, ça
devient intrapsychique. Les enfants parlent à haute voix, c’est une étape qui aide de passer
de l’interpsychique à l’intrapsychique.
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Sphères d’expérience
Comment les différents environnements se coordonnent-ils ?
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Enfances
1. L’étude du développement
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plus d’activités avant le déclin vers la mort. L’idée d’une croissance jusqu’à un certain stade
se trouve dans plusieurs disciplines de la psychologie.
La diagonale de la vie : à chaque période de la vie, on a des obstacles/évènements et si on
arrive à bien les passer, notre développement va bien se continuer. L’évolution est liée à
l’âge. L’adolescence est un moment où on se remet en question : si cela se passe bien, la
vie le sera aussi mais si cela ne se passe pas bien, on aura des problèmes. Il y a une
progression avec des tâches typiques à une certaine période dans le développement. C’est
un modèle croissant. Différentes crises avec deux dénouements possibles : se terminant
bien ou mal : cela construit qui on est.
Modèle qui décrit la trajectoire de vie comme une
succession d’épisodes avec des trajectoires
différentes possibles.
Il n’y a pas de trajectoire mieux qu’une autre mais des
passages auxquelles tout le monde passe.
1. Développement tout au long de la vie. Même lorsque les personnes âgées entrent
dans un homme, cela provoque un changement.
2. Les vies sont inscrites dans un temps historique et un lieu social, matériel, spécifique.
Par exemple, ce n’est pas pareil d’avoir un enfant à 15 ans au 17 e siècle ou
aujourd'hui.
3. Les évènements de la vie ont une temporalité, des antécédents, des conséquences,
des transitions.
4. Le principe des vies liées : Quand dans une famille ou un couple, le choix de l’un
d’entre eux peut influencer ceux de l’autre, ces gens évoluent ensemble, le choix va
modifier la vie de l’autre.
5. L’intentionnalité, ou la capacité́ d’agir : agent de ce qui nous arrive, nos trajectoires
ne sont pas déterminées à l’avance, nous avons une marge de choix concernant
notre trajectoire de vie.
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Le monde dans lequel entre le petit humain naît et grandit est « déjà » culturel. Par les
interactions, la personne devient un membre d’une famille, d’un groupe. Mais comment
devient-elle cette personne ? Tout le monde ne devient pas la même chose, même dans les
mêmes circonstances. Les gens apprennent à faire des choses, à leur manière. Socialisés
dans un monde de culture, comment peuvent-ils être différents des autres ?
A 21 mois, elle parle d’elle à la 3ème personne. On peut voir que la couleur de la voiture l’a
marquée. La temporalité n’est pas claire.
A 24 mois, il y a plus de vocabulaire, elle utilise des connecteurs, il y a plus de détails ainsi
que de nouveaux éléments et ses phrases mont mieux structurées. Elle ne parle lus d’elle à
la 3ème personne. Elle fait des hypothèses, il n’y a plus d’incertitudes. Elle joue sur les sons et
les rythmes. On remarque qu’elle a acquis des connaissances et compétences. On sent qu’il
y a une chronologie dans ce qu’elle raconte et il y a donc moins de répétitions.
La personne se développe, passe d’une sphère d’expérience à l’autre, vit des transitions.
Comment peut-elle faire l’expérience d’être encore « la même » ? L’environnement s’étend
progressivement au cours de l’enfance. Il faut faire la transition entre les sphères.
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Étude scolarité́ des enfants portugais en Angleterre (Guida de Abreu et Hannah Hale (2011))
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Perte identitaire : Les enfants apprennent plus vite la langue du pays d’accueil que leurs
parents : contraire du schéma normal. Les parents comptent donc sur leurs enfants pour un
certain nombre de choses.
Comment elles interprètent leur identité́ sociale ? Les portugais ne se mélangent pas. Une
frontière est créée entre les anglais et les portugais vivant en Angleterre. Tensions entre ce
qu’on doit changer/adapter et ce qu’on n’a pas envie de changer car cela définit qui on est.
La question de l’ «identité culturelle» est ici vue comme liée à des activités situées et à des
activités symboliques (donner sens, interpréter).
5. Conclusion
Le développement a lieu tout au long de la vie. Il ne s’agit pas d’étapes définies mais de
phases de transitions. Cela demande des apprentissages. Apprentissage : connaissances
spécifiques, socialement reconnues, et organisées. Il y a une tension entre identité́ et
changement ainsi qu’une tension entre « devenir membre » -et « devenir soi ».
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Certaines sphères ne sont plus utilisées (école primaire). Qu’est-ce qui se passe lorsqu’on
doit créer une nouvelle sphère d’expériences, une nouvelle manière d’agir ? Rupture : Ce
que je pensais ne marche plus. Je pensais être compris mais ce n’est plus le cas. Il y a un
moment où on est en train de définir de nouvelles manières de faire. Une transition prend du
temps, par exemple quand on part habiter dans un autre pays. Il y a une période de
transformations suivant des épisodes perçus comme quelque chose qui remet en question.
Les transitions suivent des événements subjectivement vécus comme des ruptures. Elles
sont des occasions de développement et sont de possibles bifurcation.
● Redéfinition identitaire
● Apprentissage
● Construction de sens : comment on interprète la
situation, qu’est-ce que ça veut dire pour moi ? On
donne sens aux événements lorsqu’on les raconte. Le
travail du sens est le travail d’interprétation de la
réalité. Il y a quelque chose de temporel qui a à voir
avec un chemin de vie.
Notion de « transition » : les processus par lesquels on reconstruit quelque chose qui va de
soi dans sa sphère d’expérience. Ça change souvent très vite. L’apprentissage, le sens et
l’identité sont trois processus sont souvent étudiés indépendamment mais ils sont pourtant
très liés. Maîtriser les compétences, transforme l’identité sociale (ex : débuts à l’UniNe, à un
moment on devient « étudiant »). On est tout le temps amené à devoir réapprendre.
2. Adolescence et jeunesse comme réalités culturelles…
Bande annonce de « Roman d’ados »
La transition de l’enfance à l’adolescence est une grande période de changements. Il y a un
rapport entre ce que l’on imaginait pour son avenir et le moment où des choix doivent
vraiment être pris. Il y a des étapes, les trajectoires ne sont pas toutes pareilles mais on
arrive à un certain point. Il y a beaucoup de moments de conflits, les transformations des
enfants demandent des transformations chez les parents (principe des vies liées). Il y a une
demande de modifications relationnelles. Les adolescents se cherchent, ils commencent à
essayer de nouvelles choses, à faire des expériences (fumer, découverte sexuelle etc.).
L’adolescence est la période qui commence avec la puberté́ : changements physiques et
physiologiques ; développement cognitif. La pensée change, les formes de raisonnement se
modifient.
L’adolescence est également perçue comme un phénomène culturel (majorités symboliques,
initiations, etc.). Il y a des marqueurs sociaux d’un développement : le fait d’avoir un certain
âge permet de faire des choses qu’on ne pouvait pas faire avant.
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L’adolescence est une période d’élargissement progressif des possibles (réseaux et groupes
sociaux, sphères d’expériences, notamment via médiations techniques). Beaucoup de
choses s’ouvrent dans la vie des jeunes (les intérêts, mondes possibles), les relations avec
les parents ne sont plus au centre des choses. Les relations sociales se multiplient très vite
(réseaux sociaux, etc.). L’adolescence évolue aussi dans l’environnement culturel et social.
L’adolescent a une capacité́ de penser abstraitement. Piaget montre différentes formes de
pensées avec la croissance biologique.
Du point de vue identitaire (Erikson) :
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C’est une nouvelle phase, un groupe d’âge n’appartenant pas vraiment aux catégories. On
se situe entre l’adolescence et l’âge adulte. C’est une période étendue d’exploration (entrée
dans le monde du travail, premières relations amoureuses, nouvelles visions du monde).
Il y a une « nouvelle phase » : l’adulte émergeant C’est comme l’âge adulte qui émerge. On
peut se sentir adulte dans des sphères d’expériences et adolescent dans d’autres, on est
l’un ou l’autre dans certaines situations.
L’adolescence est en fait une période durant laquelle de nombreuses transitions s’opèrent.
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Transitions de la jeunesse :
● Ressources symboliques :
o Élément culturel, qui prend un sens personnel et demande une expérience
imaginaire.
● Lien identité, sens apprentissage
● Faire des liens entre les sphères d’expériences et les projets.
Ce qui aide à faciliter les processus de transition est de faire usage de diverses ressources
symboliques :
Un élément culturel (roman, chanson, film, tableau, …) est un objet fini fait de codes
sémiotiques, avec une expérience partagée, qui prend son sens personnel et demande une
expérience imaginaire lorsqu’il est utilisé en lien avec autre chose. C’est alors une ressource
symbolique, qui peut faciliter des processus de transition. Exemple : La chanson que l’on
écoute toujours quand on est triste.
Est-ce qu’il y a un lien entre ce que les gens font à l’école et ce qu’ils font en dehors de
l’école ? Les jeunes gens peuvent-ils faire usage des textes littéraires ou philosophiques
comme ressources symboliques hors de l’école dans les sphères d’expérience
quotidiennes ?
Que faire pour faciliter le lien entre les sphères très différentes ? Les gens n’apprennent pas
qu’à l’école, ils ont des expériences de vie et ont aussi des ressources symboliques (livres,
films etc.).
Recherche : Est-ce que ce que les élèves apprennent à l’école peut être autant éducatif que
les loisirs ?
Trois groupes :
1) « Pas intéressés par les activités culturelles » (40%)
2) « Culture jeune » : Jouer à des jeux, lire des mangas et des BD,
surfer (35%)
3) « Culture scolaire » : écrire et lire des poèmes et romans, être créatif,
aller au théâtre, participer à des associations, faire ses devoirs, aller
sur internet pour être informé (25%)
Mais quel « usage », quels liens ? Dans chaque sphère d’expérience, quelle internalisation,
usage, externalisation ? Est-ce que les éléments culturels circulent entre les sphères
d’expérience ? (Intégration) Est-ce qu’ils sont liés aux projets pour l’avenir ? (Continuité)
Usage dans la sphère quotidienne : La manière dont on fait usage des ressources
symboliques (films, romans, musique). Exemple : La chanson vient aider à donner sens dans
une sphère, elle aide après la rupture.
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Les liens entre sphères d’expériences scolaire et non scolaire sont parfois :
1. Séparés et parallèles
2. Profondément liés : faire des liens entre les deux disciplines et donner un but
commun.
3. S’enrichissent localement (par ex. via usage de ressources symboliques)
4. Ou se rejoignent dans l’avenir
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Transitions normatives :
5 principes :
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Le domaine de la famille :
Petit film sur le mariage : Il y a des pratiques culturelles qui donnent sens au mariage.
C’est un rite qui marque le passage, la transition : le bisou, l’anneau, le voile, émotion
sincère de la famille, …
● Le travail est une activité sociale, qui est nécessaire à la survie des personnes
comme des groupes, et qui structure la vie des personnes, ayant des fonctions
psychologiques.
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C’est seulement lorsqu’il est intégré dans un système que le concept peut devenir conscient
et volontaire. Appliqués aux concepts, conscient et systématique sont absolument
synonymes, tout comme spontané, non conscient et non systématique sont trois mots
différents pour désigner une seule et même chose dans la nature des concepts enfantins.
Étude cde cas, à partir de documentaires longitudinaux : mariage au 20ème siècle, 7 couples
(1980-2006)
4. Devenir « âgé »
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La PLP est une connaissance abstraite et généralisée tirée de réflexion sur des expériences
de vie, des émotions, des situations, etc., et présente sous forme de valeurs généralisées,
parfois sous forme de proverbes ou de récits, de choix quotidiens, d’arrangement d’espaces
de vie, etc.
Elle guide les décisions à prendre, les projets et les actions comme « mélodie » de sa vie.
5. Synthèse
Fondements théoriques
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James est né à New York dans une famille fortunée avec une éducation non
conventionnelle. Il est médecin, professeur à Harvard et a écrit deux livres sur tout ce qu’on
peut savoir sur l’être humain.
Pragmatisme : Les idées servent à faire quelque chose, elles représentent un outil pour
penser : Elles ne sont pas vraies ou fausses mais utiles ou non utiles.
1. Théorie de l’émotion : primauté de l’action. L’émotion n’est pas une réaction réflexe,
elle est déjà pensée. L’homme ne fuit pas l’ours parce qu’il a peur mais il a peur
parce qu’il fuit l’ours. → Primat de la perception, de l’expérience physique, puis prise
de conscience de ce qui donne l’émotion. L’action est première.
2. La conscience comme flux : La conscience est comparée à une rivière qui coule
toujours et est toujours en mouvement. Elle n’est pas coupée en morceaux, n’a pas
de joint mais coule. Elle est le courant de la pensée, de la vie subjective. Les
pensées sont des représentations qui se succèdent. On a des représentations les
unes après les autres, mais les pensées n’ont pas de catégories fixes, elles se
croisent. Des mots comme une « chaîne » un train de la pensée de la décrivent pas
adéquatement. Elle met en avant la temporalité des choses.
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3. Soi étendu : Au sens plus large, le soi d’un homme est la somme de tout ce qu’il
peut appeler sien, pas seulement son corps et son psychique. Ce sont toutes les
choses qui m’appartiennent et me donnent le sentiment d’être moi. Si elles
manquent, je ne me sens plus pareil, plus moi-même. L’identité est toujours
changeante.
William James a une vision dynamique de la personne, les gens sont sans arrêt en
interaction avec leur environnement.
Sémiotique
Notre perception du monde est faite de signes qu’on décode. On organise ces signes dans
notre esprit. → Internalisation de signes
Le langage est un système de signes par exemple.
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Médiation de l’expérience
1. Distanciation
On interprète quelque chose qui nous arrive grâce au signe, les signes permettent de
distancer l’expérience. Comment on reconnaît une expérience perceptive ou affective.
L’expérience toujours changeante que nous avons est organisée de différentes manières,
progressivement :
● Comme « champ » : zone floue (les jambes tremblent, les idées qui me traversent
l’esprit, les mains moites)
● Comme « point » : le mot « peur », la note que je vais avoir à mon examen.
2. Canalisation
Le signe qu’on attribue à la chose (chien méchant / gentil) va avoir une influence sur
l’action suivante. C’est une manière de réduire les possibles. « Signe promoteur » qui
guide les actions. La canalisation résulte de l’internalisation et de la généralisation.
Suivant comment on voit les choses, on décide de l’action qui vient. Dans une situation
donnée, on pourrait faire un tas de choses mais suivant le signe promoteur, ça va réduire
le champ des possibles et donc décider de l’action.
3. Catégorisation
Une fois qu’on a décidé le signe qu’on attribue à la chose, on met les choses dans des
boîtes, on distingue les choses des autres. Parfois en utilisant des « catégories », des
signes complexes : à partir de signes guidant des actions. La catégorisation engendre
que les personnes ne seront pas traitées de la même façon que les autres. On exclut
d’autres formes de réflexions de causes du problème.
ADHD : désordre de déficit d’attention et hyperactivité. Les comités des écoles en Suède :
enseignants et éducateurs se rencontrent pour discuter des cas. Au 19e siècle, on parlait
d’un problème d’enseignement, alors qu’au 20e siècle, on parle d’un problème
d’apprentissage. Au cours des dernières années, on trouve le problème « dans » la
personne.
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Donc : des champs d’expériences flous ; dans le dialogue des adultes créent une
catégorie, qui distancie, communique ; l’enfant guide et canalise son comportement ;
l’enfant exige respect pour la catégorie créée.
Résultat : maintenant que la petite fille est diagnostiquée, l’enseignante est contente
d’elle. Dès qu’on catégorise, on est mieux accepté, on est compris. C’est avantageux pour
la petite fille de continuer ses « problèmes », car elle a une excuse. Il y a un aspect de
reconnaissance de choses qui ne font pas encore sens. Travail de catégorisation, trouver
le signe qui va avec. La conséquence de ça est qu’on change la signification des actions
qui a lui aussi ensuite des conséquences.
Cet exemple montre donc le pouvoir des signes, de l’interprétation et du travail
sémiotique.
Synthèse : Les signes nous permettent de « sortir » du flux de l’expérience et de
l’organiser. Les processus sémiotiques nous permettent de comprendre et d’agir dans le
monde ; de diriger notre pensée et de réfléchir à nos conduites ; de communiquer avec
d’autres personnes, de transmettre notre expérience ; de construire de nouvelles réalités.
5. F. Bartlett et la mémoire
6. Bilan
Fondations : La conscience est un flux, processus. La pensée et l’expérience ont une
dimension sociale et culturelle. Notamment les perceptions, les émotions et la mémoire.
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Malléabilité des fonctions de bases psychologiques. Les travaux de Bartlett montrent que les
interactions qu’on a avec le monde, c’est déjà̀ quelque chose de culturel. Ces fonctions de
bases de la pensée sont déjà̀ construites de manière culturelle. Les enfants voient moins de
choses que les adultes.
Approches narratives
1. Introduction
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o Religion, croyances ;
o Mythes, sagas ;
o Représentations sociales, attributions.
Comment peut-on avoir accès à la manière dont les gens interprètent la réalité ?
On s’intéresse à ce que les gens disent. Les gens font des récits au quotidien. Le récit est
donc un moyen de comprendre comment les gens interprètent la réalité.
Par quels moyens donne-t-on sens ? Il faut observer les gens : la manière la plus simple et
naturelle de donner sens est de raconter, de parler : raconter sa journée, discuter de ce qui
s’est passé. Étudier alors les récit que les personnes font, est un moyen d’étudier la manière
dont elles donnent sens à l’expérience = « psychologie quotidienne ». S’intéresser au récit
ce n’est pas qu’analyser la manière dont c’est écrit mais aussi s’intéresser aux processus
psychologiques par lesquels on interprète la réalité́ .
Il est l’un des promoteurs de Vygotsky. Inspiré de Vygotsky, il dit que pour comprendre l’être
humain, il faut comprendre l’internalisation de l’esprit. Il s’intéresse aux récits du quotidien.
Le développement informatique a permis de faire une comparaison entre les machines et les
cerveaux. Plus les machines ressemblent aux humains et plus elles font des choses proches
de notre fonctionnement, mieux on va pouvoir comprendre notre fonctionnement.
→ Révolution informatique : comprendre ce qu’il se passe dans la boîte noire.
Dans la vie quotidienne, on fait beaucoup de choses qui ne sont pas forcément rationnelles,
car elles sont émotionnellement importantes et elles font sens. Avec la révolution cognitive,
la psychologie va s’intéresser à comment on se comporte dans la vie quotidienne.
Selon Bruner, nous interprétons la réalité, lui donnons sens et nous le faisons
essentiellement en racontant. Notre pensée et notre discours sont organisés par les formes
narratives culturelles.
2. Approches narratives
Comment définir la spécificité́ du récit ? il y a des règles qui font que le récit n’est un
commentaire ni un ordre par exemple. Bruner fait deux constats :
Constat 1 : la structure des contes : la meilleure façon de voir comment les gens pensent
leur quotidien, c’est en observant leurs théories narratives.
Hypothèse : Lorsque nous donnons sens notre expérience, nous l’organisons comme des
récits, car les récits partagés dans notre culture sont les « modèles » transmis par la culture.
Pour qu’on ait quelque chose à raconter, il faut quelque chose de surprenant, qui sorte des
normes canoniques. Le récit est la déviation de la norme, et fréquemment sa résolution. La
forme d’un récit est toujours la même : il faut que quelqu’un se mette à faire quelque chose
dans un certain but. Pour qu’il y ait un récit, il faut qu’il y ait un déséquilibre / un trouble.
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Péripétie (Aristote) : Changement de condition, soit heureuse, soit malheureuse, qui arrive
au personnage principal d’un drame et qui donne un nouveau tour à l’action.
Nous avons vu le développement via le jeu sur le langage, mais aussi la maîtrise des
catégories culturelles. Notions de règles de temporalité (comment on organise le temps, on
ne peut pas raconter une histoire sans) et de canonicité (on raconte une histoire qui
correspond aux normes attendues, dans le « canon »).
Temporalité
● A 22 mois : quand papa vient alors papa vient et cherche Emmy, et, puis papa venu
maman vient…
● Vers 32 mois : Carol et Emmy, le papa et la maman, de Carol, partent et elle va, et
après elle va pleurer et appelle Betty. Alors son papa ou sa maman va rester. Mais
pas mon papa et ma maman. Ils me disent ce qu’il se passe et après ils vont
travailler, parce que, parce que je ne pleure pas.
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Dans le premier cas, les liens de causalités ne sont pas bien maîtrisés. Dire « il s’est passé
ça, puis ça » n’est pas une très bonne histoire. Dans le deuxième cas, Emmy utilise des
termes qui marque la temporalité. Ces éléments montrent comment, au travers de la maîtrise
progressive du récit, les enfants maîtrisent la temporalité. Avec le temps progressivement,
avec la maîtrise des signes que la culture nous donne pour créer une temporalité, les choses
commencent à s’organiser dans le temps.
Dans le premier cas, les événements sont tous égaux. Dans le deuxième cas, il y a des
conditions qui dépendent de modèles. Elle a internalisé des normes, elle fait des liens
logiques, des liens causaux, des hypothèses. La norme implicite ainsi que la norme sociale
sont maîtrisées. Elle sait que si elle va prendre l’avion, elle doit prendre un bagage.
Pour raconter un récit, il faut maîtriser le temps et savoir ce qu’est la norme dans un
environnement culturel donné. Pour qu’il y ait une histoire, il faut qu’il se passe des choses
intéressantes et pour cela, il faut briser certaines normes. Une des premières choses
importantes dans un récit est de pouvoir dire ce qui vient après quoi et dire des choses
inattendues.
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L’histoire ressemble à celle de Kurt lui-même car il est souvent dans le jardin de ses grands-
parents, où il y a des lapins. Il a 2 ans, il commence à maîtriser les règles sociales, il sait
qu’il sera peut-être puni, etc. Qu’est-ce qu’il se passe quand Kurt essaie de s’approprier ce
récit ? Dans la première version où il re-raconte l’histoire, il raconte l’histoire d’un méchant
lapin qui mange toutes les choses qu’il ne devrait pas manger. Kurt ajoute des évènements,
comme dans des rêves. Dans la dernière version, le lapin fait des bêtises, sa maman lui
pardonne, le jardinier qui lui faisait tellement peur devient un ami.
Dans cet exemple de maîtrise progressive d’un récit, le garçon est capable de raconter le
récit comme il faut mais en faisant ça, il maîtrise ses propres réactions par rapport au récit.
Il y a un double niveau : l’histoire qu’on raconte aux autres et ce que l’histoire raconte.
En maîtrisant les récits, on maîtrise notre expérience et on maîtrise les règles, les normes,
les conventions sociales. On va avoir une meilleure capacité à gérer les émotions. Maîtrise
des médiations culturelles, en les maîtrisant, on maîtrise mieux notre propre fonctionnement
psychologique.
Les récits nous servent à expliquer l’inattendu, l’imprévu, ce qui remet en question la routine.
Nos récits sont construits dans des styles, et sur la base de motifs que la culture met à notre
disposition.
On raconte tous notre vie avec les mêmes moyens, on a tous le même langage, alors
comment construire une histoire biographique unique ? Comment peut-on raconter notre
histoire en étant sûr que c’est bien ce qui s’est passé et qu’on n’est pas en train d’inventer ?
Tout ce qui ne ressemble pas à des normes culturelles, on les transforme en normes
culturelles quand on utilise la mémoire (histoire des fantômes : barques au lieu de canoés).
On est obligé de remplir les trous avec notre imagination ou d’autres récits qu’on nous
donne.
Exemple : Dans « Into the Wild », il écrit ce qui lui arrive. Il met en scène sa propre mort. Il a
pris une photo de lui avant qu’il meure. Il a créé un message qui s’adresse à la société́ . Chris
est dans une situation dans laquelle il veut vivre seul, loin de la société, mais dans la solitude
il est en connexion avec les autres, à la fin il a besoin du social.
Les récits sont propres à des groupes socialement et historiquement situés, la façon d’écrire
varie beaucoup.
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Travail avec des jeunes qui ont vécu les guerres des Balkans en Serbie, en Bosnie-
Herzégovine, en Croatie et aux États-Unis. Ces jeunes ont été socialisé, ont appris à vivre
dans un monde en guerre. Les ateliers de récits offrent un espace sécure pour donner sens,
mais aussi pour imaginer des avenirs possibles.
Le sens que le récit a pour nous est toujours une recréation unique, qui se fait sur la base
d’une « résonance », d’un écho, par exemple sur la base d’une identification à une
personne, à une analogie de situation relationnelle, d’une connaissance d’un lieu ou d’un
temps, d’une correspondance émotionnelle etc.
Le texte a une structure, un déroulement temporel, des personnages, dont les relations
évoluent avec le déroulement de l’intrigue : les expériences internes réveillées par le texte
sont comme « projetées » dans le texte ; le texte évolue avec sa logique avec nos
expériences dedans. Les expériences personnelles, émotionnelles, existentielles sont «
contenues » dans le récit et ces composantes sont « transformées » par le récit. Le récit
peut donc nous transformer.
Selon Vygotsky, il peut y avoir une résonance entre notre expérience et ce que propose la
fiction ; nous y déposons une part de nous. Les récits de fiction guident notre expérience.
Des films, romans, chansons, tableaux sont des éléments culturels. C’est-à-dire que ce sont
des objets finis contenants des significations sous forme sémiotique, permettant parfois une
expérience imaginaire que l’on peut utiliser pour donner sens, définir de nouvelles actions ou
redéfinir son identité. Les récits donnent sens à l’expérience.
Approches sémiotiques
1. Introduction
L’approche sémiotiques s’intéresse aux signes, car ils organisent le monde et se retrouvent
dans notre esprit. Les récits aident à organiser notre pensée.
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2. Approches sémiotiques
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qu’on connaît déjà, avec quelque chose qui s’est déjà passé. On relie les
expériences à des expériences passées et futures.
b) S’en distancer, l’organiser : cf. niveaux
c) Dialoguer entre réel et imaginaire : Et si ? On sort de l’expérience, on fait des
hypothèses.
→ C’est un système où chaque étape soutient la suivante. Ça forme donc une sorte de
boucle.
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→ Les signes sont des petites choses, mais qui sont fondamentales.
Rappel :
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● Elle a associé la peur des gens de choisir à sa propre peur de choisir. Ses amis lui
demandent ce qu’elle aurait choisi, ce qui l’oblige à se poser la question. Ce fil lui
permet de prendre de la distance et de s’imaginer son meilleur souvenir, qui n’a pas
encore existé, le souvenir qu’elle aimerait avoir. Le film soutient le mouvement
d’élaboration sémiotique.
● Selon une approche sémiotique, les « ressources symboliques » fonctionnent car
elles sont des constructions sémiotiques complexes.
● Les éléments culturels sont ressources symboliques s’il y a une résonance avec
l’expérience personnelle.
● Les expériences internes réveillées par le texte sont comme « projetées » dans
l’élément.
● L’expérience culturelle a un déroulement temporel et l’expérience évolue avec sa
logique avec nos expériences « dedans ».
● Les ressources symboliques médiatisent l’élaboration sémiotique.
● Lily fait usage du fil comme ressource symbolique, qui permet une élaboration
sémiotique :
o Elle passe du présent au futur
o Elle passe d’états flous à des principes généraux guidant des décisions.
o Elle passe d’un réel incertain à un dialogue imaginaire avec des positions
« comme si ».
o Grâce à la reconnaissance de ses pairs
o Elle peut donc guider son activité à venir
4. Synthèse
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Approches dialogiques
1. Introduction
Comment montrer le « social » ou le « culturel » en nous ?
Rappel : la pensée se développe dans le dialogue réel avec autrui (échange de signes). Elle
résulte en grande partie d’internalisation du dialogue. La pensée est très souvent un
dialogue avec un « autre » en nous (se demander ce que penserait X de ce qu’on pense). Il
y a un échange et une intention à autrui tel qu’il est internalisé.
Les approches dialogiques sont un modèle issu de l’analyse littéraire, passé en psychologie.
L’idée de base est que nous ne sommes pas « une », mais « des voix ». Il y a une pluralité́
de voix en nous.
La perspective dialogique dit que ce n’est pas juste de mettre des discours à l’intérieur, elle
dit que c’est le rapport à autrui, ce mouvement qui devient psychologique. Les tensions
internes reflètent des dialogues. Cette dialogicité naturelle reflète quelque chose de notre
expérience, du dialogue réel, on peut comprendre beaucoup de notre esprit qui devient
culturel. Ça se poursuit dans notre esprit. Toute notre pensée peut être vue comme la
poursuite des dialogues.
Dans le texte comme dans la pensée, il y a toujours une pluralité́ des voix et du dialogue de
manière générale.
2. Dialogisme
Mikhaïl Bakhtin (1895-1975) : Ses textes ont été́ interdits sous le communisme, et sa thèse
a été refusée. Ses travaux ont été́ interdits en Russie puis diffusés après sa mort.
Bakhtin, 1984 : « un énoncé est rempli des échos et des rapports d'autres énoncés
auxquels il est relié à l'intérieur d'une sphère commune de l'échange verbal. Un énoncé doit
être considéré, avant tout, comme une réponse à des énoncés antérieurs à l'intérieur
d'une sphère donnée (le mot « réponse », nous l'entendons ici au sens le plus large) : il les
réfute, les confirme, les complète, prend appui sur eux, les suppose connus et, d'une façon
ou d'une autre, il compte sur eux. »
Bakhtin a étudié des textes. Il dit que ce n’est pas un narrateur qui raconte, ce n’est pas
monologique mais il y a une épaisseur du texte, on a le sentiment qu’il y a plusieurs voix qui
se mélangent. Sur quoi se repose l’unité du texte ? Qu’est-ce qu’une idée de sens ? Si on
veut comprendre ce que dit un énoncé́ , il faut comprendre à quoi ça répond ou qu’est-ce que
ça anticipe ? Si on veut comprendre un énoncé, il y a un axe de pensée, il faut comprendre
en réponse à ce qui est arrivé.
Les énoncés sont l’unité de base lorsqu’on prend la parole, lorsqu’on s’adresse à quelqu'un.
Un énoncé est un acte, pour dire quelque chose. Un énoncé est un acte de sens. L’énoncé
n’est pas seulement une réponse, c’est aussi une anticipation, et il porte des échos d’autres
situations. Les axes de pensée suivent quelque chose qui est déjà là et anticipent d’autres
choses.
Bakhtin, 1984 : « Pour la conscience qui vit en lui, le langage n’est pas un système abstrait
de formes normatives, mais une opinion multilingue sur le monde. Tous les mots évoquent
une profession, un genre, une tendance, un parti, une œuvre précise, un homme précis,
une génération, un âge, un jour, une heure. Tous les mots, toutes les formes, sont peuplés
d’intentions. Le mot a, inévitablement, les harmoniques du contexte. »
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Les échos : Il porte en lui des traces de comment ces mots ont été dits par d’autres
personnes. Les mots sont marqués par des usages précédents. La pensée est un dialogue
avec ce qui précède et ce qui va venir, mais aussi un dialogue dans l’espace. Les actes
d’énoncés sont toujours des reprises d’autres traces, d’autres histoires, d’autres personnes :
ce sont les harmonies du langage.
Différentes personnes parlent différemment car ils sont dans des contextes différents.
D’après Bakhtin : Tout énoncé est une réponse à un autre énoncé. Tout énoncé anticipe une
réponse. Les énoncés sont chargés des « échos » d’autres situations, des « harmonies »
des usages, des effets de « genre ». Les énoncés sont en principe polyphoniques,
hétérogènes. Il y a beaucoup de sons, de mélodies. Il n’y a pas de rapport monologique soi-
monde, mais toujours un rapport dialogique : ego- alter-objet
C’est un échange entre une mère et un psychothérapeute. Sa fille a des problèmes à l’école.
C’est un monologue de la mère. Ce psychothérapeute va essayer de résoudre les problèmes
scolaires de la fille. La mère essaie de défendre sa vie d’une accusation de bêtise. Si c’était
un manque d’intelligence, ça ne se soignerait pas. Donc la mère essaie de faire en sorte que
sa fille paraisse avoir un problème psychologique. Les mots renvoient à des univers
différents. Elle refuse l’argument de bêtise en disant que c’est un problème psychologique,
pour que le psychothérapeute « guérisse » sa fille. C’est l’écho des énoncés.
Mère : « Mais c'est vrai qu’elle peut nous mettre les nerfs au bout des doigts hein, elle est
vraiment alors euh c'est que quand elle ne veut pas, on peut lui expliquer, il n’y a rien à faire,
ça ne va pas, et on ne fait rien à part lui dire « mais écoute euh » alors après bien sûr ça
pleure euh « Je sais bien que je suis bête, je n’arriverai jamais ». Alors qu’elle n’est pas
plus bête qu’une autre, ça j’en suis sûre, je lui ai déjà̀ dit d'ailleurs, je ne pense pas que
c'est de la bêtise ou pour moi, c'est peut-être plus un problème de blocage dans la tête,
quelque chose qui refuse ».
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3. Le soi dialogique
Point de départs : William James (moi étendu), Bakthin (dialogue), George Herbert Mead
(I-me) ; et la clinique psychothérapeutique (« moi comme médecin mais moi comme mari »).
Le soi dialogique est un concept psychologique qui décrit la capacité́ de l'esprit d'imaginer
les différentes positions de participants dans un dialogue intérieur, en étroite relation avec le
dialogue extérieur. Fonctionnant comme une « société́ de l'esprit », le soi est peuplé d'une
multitude de « positions de soi » (self-positions) qui ont la possibilité d'entretenir une relation
de dialogue entre elles.
Hubert Hermans : Le dialogical self est un dialogue entre la multiplicité des i-positions dans
le paysage imaginaire du soi.
« Le soi dialogique » : le soi, l’identité sont faits des différentes voies. Le soi est le regard
des autres sur moi. Quand on écoute les gens, on entend souvent toutes ses positions. En
chacun d’entre nous, il y a des positions différentes. Mouvement dialogique : on se déplace
entre les i-positions.
James (1980) : « Je suis souvent confronté à la nécessité́ de m’en tenir à l’un de mes moi
empiriques et renoncer aux autres. Si je le pouvais, je serais volontiers à la fois beau et gros
et bien habillé, et un grand athlète, et gagner un million par an, être un comique, un bon-
vivant et un séducteur, et un philosophe ; un philanthrope, un homme d’état, un soldat et un
explorateur en Afrique, un poète sonore et un saint. Mais c’est simplement impossible. Le
travail du millionnaire annulerait celui du saint ; le bon-vivant et le philanthrope s’étriperaient,
etc. » Il y a des contradictions, des tensions, des compromis.
Exemple cliente Mary : moi comme Mary : « pour la première fois je crée un home » ; moi
comme sorcière : « j’ai du plaisir à le briser (mon mari) : d’une position de pouvoir dans un
champ de bataille ». Il y a différents contenus, émotions, mais ce sont des monologues. A
mettre en dialogue ?
Mary est effrayée par ses crises de colère. Il y a des moments où elle veut tuer son mari
(quand elle est ivre). Elle se voit comme quelqu’un de mauvais dans ces moments-là. Il y a
un dialogue avec elle et il voit que cette femme est bonne mais des fois très méchante
quand elle a ses moments de colère. Il lui a demandé́ d’avoir un journal intime et d’écrire ses
différentes positions quand elle avait ces moments de colère. Avec le temps, le fait d’avoir
appris à reconnaître ses voix, elle a pu apprendre à mieux réagir.
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4. Perspectives contemporaines
Exemple 1 : Sunil Bhatia, aux États-Unis après le 11 septembre 2001 : L’identité́ des
pakistanais et indiens change dans le regard des autres. La méthode de Bhatia est
constituée d’entretiens avec des Indiens aux États-Unis, de classe moyenne supérieure,
après le 9 septembre.
Dans cet exemple, on a observé́ que les migrants indiens aux États-Unis ont eu une politique
d’intégration, ils ont pu vivre comme des américains. La migration est devenue une classe
moyenne américaine typique. Du jour au lendemain, après le 11 septembre, dans l’esprit
populaire, on a eu très peur des terroristes. Mais comment reconnait-on un terroriste ? Alors
quelque chose de très banal comme un avion peut être un drame, les gens se sont demandé
où est le prochain terroriste. Ils ont recherché les musulmans potentiellement terroristes. Ces
migrants sont devenus des terroristes potentiels dans le regard des autres. Leur identité a
changé suite au changement dans le contexte social et politique. L’environnement change,
l’identité des gens change aussi.
Une femme indienne raconte comment ça a changé́ . Dans cet énoncé́ cette femme rapporte
à l’interviewer le dialogue qu’ils ont eu avec leurs voisins. Il y a eu un changement avec les
voisins suite aux échos des médias. On se fabrique une représentation des gens. Ils
deviennent étiquetés comme terroristes. Les voisins qui dialoguent avec eux : « On aurait pu
penser que... ». Si on a vu dans le regard des autres qu’on est des terroristes, on est quand
même reconnaissants de voir qu’on est toujours des amis pour nos voisins.
Neelam : Et quand Ranjit (mon mari) leur a dit « Nous faisons attention de ne pas aller dans
d’autres endroits (publics), on reste du coté sûr. », ils ont tous été́ embarrassés parce qu’ils
ont dit, « Oh, on n’aurait jamais pensé́ qu’on pourrait vous considérer comme... » et ils l’ont
regardé́ . « Oh mais tu pourrais être un... non ? (En riant) » Donc en fait ça a été́ très dur pour
nous, parce que tous sont venus nous dire « On est désolés, mais on n’y avait jamais
pensé.».
Interviewer : En effet
Neelam : Et ça a été́ , je pense pour moi, ça a été́ une forme de reconnaissance...
Interviewer : Um humm, hu humm
Neelam : Tu sais, on sait que vous n’êtes pas des terroristes (rit).
Pryia, 46 ans : « Et j’ai été́ très préoccupée par la sécurité́ de mon fils. Tu sais, je lui dis de
prendre un taxi en sortant du taxi pour aller à l’université́ , et de ne pas traîner, et j’ai essayé́
de lui dire depuis de raser sa barbe parce que ça a l’air très musulman, ça c’est ce dont je
me souviens au niveau le plus explicite, mais à un niveau plus subtil je suis sûre que des
choses se sont passées et que quelqu’un comme V. S. Naipaul saurait mieux les décrire. »
→ Elle intériorise les stéréotypes (se raser la barbe pour moins ressembler à un musulman).
→ « Ça a l’air très musulman » : discours médiatique. Ici il faut se désolidariser des
musulmans. La mère ne voit plus son fils comme un étudiant mais comme quelqu'un qui
pourrait être pris pour un terroriste.
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Exemple de Monica
I : A votre avis, c’est quoi le but de l’enseignement de la philosophie au lycée, du point de
vue du lycée ?
M : Moi je pense déjà̀ , il y a le coté́ historique pour montrer comment on est parvenu à
aujourd’hui, toute l’évolution des pensées et aussi pour nous-mêmes, nous faire un peu
évoluer, ça peut quand même être un enrichissement la philosophie pour soi-même.
I : Vous avez l’impression que vous-même, vous arrivez à voir cet enrichissement ou
finalement ça reste quelque chose comme ça, qu’on apprend ?
M : Des fois, quand on voit les thèmes, c’est vrai que je me dis, ah, je n’avais pas pensé à ça
mais c’est vrai qu’il a raison ou bien non, je suis pas du tout de son avis, après je me
demande de quel avis je suis, pourquoi je suis de cet avis puis de temps en temps, je
commence à penser un peu toute seule pendant le cours.
I : C’est quoi comme thème par exemple ?
M : La liberté on a dû faire une rédaction sur la liberté́ et c’est vrai que c’était un peu difficile,
après, j’ai commencé́ à me poser moi-même la question, mais qu’est-ce que la liberté́ , on a
commencé́ à en parler avec ma voisine pour finir, on suivait plus du tout le cours parce qu’on
discutait nous- mêmes.
I : Parce qu’en philosophie vous faites aussi des rédactions, ce n’est pas le même plaisir que
d’écrire un texte en français, c’est différent ?
M : C’est intéressant mais je ne suis pas très douée pour les argumentations et là, c’était
plutôt un problème d’argumentation, moi c’est vraiment les évocations, ma spécialité́ .
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Pour Monica :
→ Dialogue et résistance ?
5. Approches contemporaines
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1. Théories de l’activité
Elle s’est développée dans l’entourage de Vygotsky par Leontiev. Sa manière d’essayer de
rendre compte du social est d’observer les activités concrètes. Vygotsky mettait l’accent sur
la médiation. Leontiev voit une activité faite par quelqu’un dans un contexte donné. L’unité
d’analyse des conduites humaines est l’activité. L’unité d’analyse articule la personne dans
son environnement culturel. C’est moins la médiation qui intéresse Leontiev.
Leontiev, 1981 : L’activité de personnes concrètes, qui ont lieu dans des situations
collectives ou dans des situations où la personne agit directement avec le monde des objets
qui l’entourent.
→ Le monde social, les personnes, les objets deviennent plus importants. On est dans le
concret.
→ L’activité humaine est un phénomène complexe situé et médiatisé.
→ Courants historico-culturels, théorie de l’activité, les CHAT (Cultural Historical Activity
Theory). On regarde les activités dans un contexte social et culturel.
● Mobiles, ce qui met en mouvement, la raison qui nous incite à faire quelque chose
● Action, il y a un but à atteindre
● Opérations, des moyens de réaliser mon action, la manière de le faire.
→ Le but est de lessiver le mur pour que soit propre et que la peinture adhère au mur.
→ Les actions sont de mettre les scotchs, mettre le pinceau dans la peinture, on utilise des
objets, des brosses, des rouleaux, on a des moyens, des procédés opératoires, des
conditions de la réalisation (hauteurs des murs, qualité des outils).
→ Le mobile est de s’installer avec sa conjointe ou de rendre son appartement par exemple.
C’est la force qui engage la chose. C’est ce qui donne un sens à l’action. Le mobile à une
influence sur la qualité de l’action.
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2. Trois approches :
● L’activité distribuée
● Le système d’activité
● La communauté de pratiques
L’activité distribuée
Beaucoup de choses qu’on fait se font parce qu’elles impliquent beaucoup de choses et de
personnes. On fait les activités avec un certain nombre de personne.
Hutchins (1995) : La culture est un processus adaptatif qui accumule des solutions partielles
à des problèmes fréquemment rencontrés.
Ça ne se passe pas que dans la tête mais ça se passe de manière distribuée.
De nombreuses activités ne sont pas portées par une seule personne, mais par un système.
Apprendre dans un tel système, c’est apprendre une part de l’activité seulement. L’activité a
besoin de toutes ses composantes. La personne n’a pas besoin de maîtriser le système pour
atteindre les buts.
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Savoir agir dans le système, c’est devenir un membre du système. C’est notre appartenance
à une communauté de pratiques qui fait qu’on arrive à maitriser l’activité.
Ils ont observé des situations dans lesquelles des connaissances se transmettent et
s’apprennent. Les pratiques sont complexes. Il faut apprendre un sous-système culturel si on
veut comprendre comment quelqu’un devient membre d’une culture, il faut comprendre qu’il
y a un mouvement de la périphérie vers le centre au fur et à mesure qu’il observe, imite,
apprend le langage, apprend à participer aux relations sociales autant qu’aux actions.
Exemple
Comment devient-on une sage-femme ? La personne qui veut devenir sage-femme va
d’abord observer une autre sage-femme, de manière périphérique. La sage-femme va lui
donner quelques tâches faciles à faire. Puis, la personne est progressivement reconnue par
le professionnel. Elle se rapproche de plus en plus du métier. C’est ce qu’ils appellent
l’apprentissage périphérique.
Apprentissage périphérique
3. Discussion
Ces trois approches montrent combien les interactions ne sont pas faites toutes seules, mais
avec des objets, des personnes, etc. L’activité des personnes se construit dans les systèmes
de personnages et d’objets complexes. La personne ne pense ou n’agit jamais seule. D’où
l’importance de la place de la personne dans le système et de la maîtrise des instruments
qui médiatisent. Le système d’activité (personnes et objets) et les buts communs sont
importants.
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Apprendre / se développer ne se passe pas que « dans la tête », mais c’est avant tout :
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Triangle de Moscovici :
Le but de toute représentation sociale est de rendre quelque chose de non familier, ou la non
familiarité elle-même, familier.
Un système de valeurs, d’idées et de pratiques qui a une double fonction : Premièrement,
d’établir un ordre qui permette aux individus de s’orienter dans leur monde matériel et social
et de la maîtriser. Deuxièmement, de permettre à la communication de s’établir entre les
membres d’une communauté en leur fournissant un code pour l’échange social et un code
pour nommer et classer de manière non ambiguë les divers aspects de leur monde et leur
histoire individuelle et sociale.
Exemple Jodelet :
Les représentations sociales ne sont pas des représentations mentales sociales, elles
s’analysent dans les médias, les discours sociaux et les pratiques. Il y a des tensions, des
conflits entre les différents points de vue.
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Comment ça évolue ?
Modèle du Toblerone : ça évolue dans le temps, parce que le discours social lui-même
évolue. Ce n’est pas rigide. Les discours sociaux eux-mêmes ont une trajectoire. On
participe à cette transformation à tout moment.
4. Exemples de recherches
Dolly est un mouton qui a été créé en laboratoire à partir de matériel biologique. On a cloné
une cellule. Ils ont suivi comment en une dizaine de jour comment cette information s’est
diffusée. Les journalistes ont utilisé le terme clonage car les gens connaissaient déjà ce
terme. Quand les scientifiques ont développé cela, ils ont donné le nom Dolly qui était une
chanteuse. La presse avant même que la découverte soit sortie, utilisent ce terme de
clonage.
Les gens font des associations avec des films de science-fiction. Ils se demandent si on va
cloner des humains ? ça crée des débats. La presse alimente ça. Le quatrième jour et
cinquième jour, il y a de l’humour qui en dégage. Le onzième jour, le président Bill Clinton
demande un moratoire et suspend les fonds. Cela est nourrit par la presse et l’imagination
des gens.
Ancrage : Le pape intervient, en disant que les scientifiques se prennent pour Dieu.
Objectification : Les gens font des références à la science-fiction, qui est un élément culturel
connu. On le rend concret en montrant des images avec des bébés en série, des moutons
en série, des Hitler en série, …
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Les mères célibataires peuvent faire appel à des banques de spermes, pour avoir un enfant
par le sperme d’un donneur anonyme.
Les femmes se positionnent alors par rapport aux représentations sociales qu’elles
perçoivent.
a. Non-agentic, non-traditional
Elle se défend en disant qu’elle n’a pas le choix. Elle ne veut pas être jugée.
b. Agentic, traditional
Elle dit que son enfant vient de son ex-mari.
c. Non-traditional, agentic
On pourrait dire qu’elle égoïste, mais elle s’en fiche, elle assume son choix, même si les
gens pense qu’elle a fait un mauvais choix
d. Traditional, non-agentic
Elle n’a aucune honte, pour elle, c’est tout à fait normal.
Implication
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