Cours PHY104 - 2020-2021 - FSS - 2020-2021 - Partie 6
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ELECTROCINETIQUE
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CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR LES
CIRCUITS ELECTRIQUES,
LOIS DE KIRCHHOFF EN
REGIME CONTINU
Introduction
Du montage le plus basique au système le plus complexe, tous les circuits électriques obéissent aux
mêmes lois simples qui, au final, sont peu nombreuses. Pour être appliquées avec efficacité et
conduire aisément à la résolution de problèmes parfois ardus, ces lois doivent être connues et utilisées
avec la plus grande rigueur. En particulier, il convient de respecter un certain nombre de conventions
sans lesquelles l’approche de cette résolution serait impossible. Ce premier chapitre a pour objectif
de familiariser le lecteur avec les outils les plus fondamentaux, dans le cadre du régime de
fonctionnement le plus simple : le régime continu.
Dans un circuit composé d’une seule boucle, le même courant circule à chaque instant dans tout le
circuit. Générateurs et récepteurs simples possèdent en général deux bornes. Ce sont des dipôles
électriques. Les dipôles générateurs sont dits actifs, ceux qui ne font que consommer de l’énergie sont
des dipôles passifs.
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Les dipôles actifs les plus fréquemment rencontrés (Figure 1.2) sont :
• Le générateur de tension parfait, qui délivre une tension e (en volts) et l’impose au dipôle récepteur
qui présente donc à ses bornes la même tension 𝒆. Le courant qui apparaît alors dans le circuit dépend
de 𝒆 et du récepteur. Cette tension 𝒆 est la différence de potentiel VA − VB. La flèche symbolisant
cette différence de potentiel est dirigée vers le potentiel le plus élevé. Comme les électrons sont attirés
par le point correspondant au potentiel le plus élevé (A), le courant sera orienté, au sortir du
générateur, par une flèche dirigée vers le potentiel le plus élevé.
• Le générateur de courant parfait, qui impose un courant 𝒊 au dipôle récepteur. La tension qui apparaît
alors aux bornes du dipôle récepteur dépend de 𝒊 et du récepteur.
Figure 1.2 : A gauche : générateur de tension parfait et à droite : générateur de courant parfait
Pour un circuit alimenté par un générateur de tension, on considère en général que sa borne B
constitue la référence de tension pour l’ensemble du circuit et se trouve donc au potentiel 0 V (on dit
aussi à la masse). Sa borne A se trouve donc au potentiel VA = 𝒆. On assimile donc toute différence
de potentiel entre un point X quelconque et cette référence, au potentiel du point X. Les générateurs
sont dits parfaits au sens où la tension délivrée par un générateur de tension parfait ne dépend pas du
reste du circuit. De même, un générateur de courant parfait délivre un courant qui ne dépend pas du
reste du circuit. Dans la réalité, les générateurs ne sont pas parfaits et on considère qu’un modèle plus
proche de la réalité consiste à associer une résistance en série avec un générateur de tension parfait,
ou une résistance en parallèle avec un générateur de courant parfait. Ces résistances sont appelées
résistances internes des générateurs (Figure 1.3).
Figure 1.3 : A gauche : générateur de tension réel et à droite : générateur de courant réel
2. Conventions
Dans un circuit simple composé d’un générateur de tension et d’un dipôle récepteur, compte tenu du
fait que la même tension règne aux bornes des deux éléments, et que le même courant circule dans
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tout le circuit, on note que du côté du générateur, courant et tension sont représentés par des flèches
dirigées dans le même sens, alors que du côté du récepteur, elles sont dirigées en sens contraires
(Figure 1.4).
En règle générale, un circuit comprend un seul générateur. Toutefois, certains peuvent en contenir
plusieurs. Dans ce cas, si un générateur est considéré comme appartenant à la partie réceptrice du
circuit, c’est la convention récepteur que nous utiliserons.
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La loi de fonctionnement d’une résistance est appelée loi d’Ohm.
4. Associations de dipôles
Deux dipôles quelconques sont dits associés en série si une des bornes de l’un est reliée à la borne
opposée de l’autre, l’ensemble formant un nouveau dipôle. Ils sont dits associés en parallèle si les
paires de bornes sont connectées deux à deux (Figure 1.6).
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5. Régimes électriques
Selon la forme de la tension (ou du courant) délivrée par le générateur qui alimente un circuit, on dit
que ce circuit fonctionne selon un certain régime :
• s’il délivre une tension constante, le circuit fonctionne en régime continu. Les grandeurs continues
seront notées avec des lettres majuscules (E pour une tension par exemple).
• s’il délivre une tension variable au cours du temps, nous serons dans le cas d’un régime variable et
on désignera les grandeurs par des lettres minuscules : e(t), par exemple.
• si la tension délivrée est sinusoïdale : e(t) = E0cosωt par exemple, le régime sera dit sinusoïdal ou
harmonique.
Les régimes continus et sinusoïdaux font partie des régimes dits permanents ou établis. Souvent, les
régimes variables surviennent lorsqu’un circuit passe d’un état permanent à un autre. On parle alors
de régimes transitoires. Dans un circuit en régime continu, les tensions et courants dans le circuit sont
en général continus.
Dans un circuit en régime sinusoïdal, tensions et courants sont tous sinusoïdaux, de même fréquence
que la source de tension, mais présentant a priori des déphasages. En régime continu, un élément
inductif (une bobine) n’a aucun effet. Son équation de fonctionnement :
𝑑𝑖
𝑢(𝑡) = 𝐿
𝑑𝑡
montre bien que, parcourue par un courant constant quelconque, une bobine présentera toujours une
différence de potentiel nulle à ses bornes.
De même pour un condensateur, l’équation :
1
𝑢(𝑡) = ∫ 𝑖(𝑡)𝑑𝑡
𝐶
montre que si u(t) = Cte, on a bien :
𝑖(𝑡) = 0
Donc, en régime continu, aucun courant ne peut traverser un condensateur. En revanche, tout
condensateur qui se voit imposer une tension U présente une charge emmagasinée Q telle que :
𝑄 = 𝐶𝑈
Un condensateur parfait possède en outre la propriété de conserver cette charge emmagasinée, une
fois retirée l’alimentation U. Ceci, bien évidemment, à condition qu’il soit isolé, c’est-à-dire que ses
deux bornes ne soient reliées à aucun autre circuit.
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- Maille d’un réseau : tout chemin constituant une boucle et formé de plusieurs branches.
Dans le schéma de la Figure 1.8, l’association de R1, R2, R3, R4 et R5 formant le dipôle AC constitue
un réseau électrique alimenté par le générateur de tension E. A, B, C et D sont les nœuds de ce réseau.
Le schéma montre trois mailles. Il en existe d’autres, par exemple, en partant du point A, on peut
définir une maille qui comprend R2, R3, R5, qui passe par D, puis C et qui rejoint A en incluant R1.
𝐼0 = 𝐼1 + 𝐼2
𝐼2 = 𝐼3 + 𝐼4
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Ces lois de Kirchhoff sont présentées ici en régime continu (lettres majuscules pour les tensions et
les courants). En réalité, elles restent valables quel que soit le régime. Comme ces lois de Kirchhoff,
la plupart des résultats présentés dans ce rappel de cours du premier chapitre sont également valables
quel que soit le régime. Toutefois, les exercices qui suivent ne concernent que des circuits en régime
continu.
𝐼0 − 𝐼1 − 𝐼4 − 𝐼3 = 0
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Cette équation correspond à la combinaison des deux équations obtenues en appliquant
successivement la loi des nœuds en A et en B. En appliquant la loi des nœuds généralisée, une seule
opération est nécessaire pour obtenir ce résultat, au lieu de deux.
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