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Pratique agricole Conseils de l'IRHO 285

Agricultural Practice !RHO Advice
Prtictica Agricola Consejos del TRHO

Application de la formule de Manning

et Strickler
à des projets d'aménagement en Côte d'Ivoire

INTRODUCTION Les rivières, fleuves ou plans d'eau permanents servent

en général d'exutoires fmaux au réseau d'assainissement.
Dans le sud de la Côte d'Ivoire les sols hydromorphes Les données concernant les variations antérieures de
minéraux ou organiques couvrent 100 à 200 000 ha. Ils leurs niveaux (relevés d'échelle5 limnimétriques, relevés de
occupent généralement le fond des thalwegs en bordure de débits, régimes saisonniers ... ) permettent de fixer les limi-
lagune. Le drainage naturel y est faible en raison de l'obs- tes possibles de l'aménagement.
truction des cours d'eau ou des marigots. Le maintien
d'une nappe quasi permanente à la surface du sol fait de la 4) Etude de la pluviosité.
majorité de ces sols des zones très peu exploitées par les Les relevés météorologiques servent à défmir la pluie cri-
villageois. L'expérience acquise sur ces types de sols sur la tique pour la durée admissible de submersion de la culture.
station de La Mé a fait ressortir l'intérêt de leur mise Sa période de retour sera choisie avec une précision
en culture par le palmier à huile. Cette mise en valeur d'autant meilleure que la durée des observations sera
nécessite l'établissement d'un réseau d'assainissement cons- importante.
titué de fossés dont les dimensions dépendent de nombreux
paramètres, en particulier la pente et les quantités d'eaux à
é1,,acuer. Il. - BASES DE CALCUL
DU RÉSEAU D'ASSAINISSEMENT
Le présent article a donc pour objet de décrire la
méthode de calcul des dimensions des fossés. 1) Exigences de la culture.
Deux paramètres sont particulièrement importants
I. - LES ÉTUDES PRÉALABLES - la durée admissible de submersion représente le nom-
bre de jours au-delà duquel les risques de monalité sont
Elles apportent une meilleure connaissance du secteur à jugés inacceptables. Elle est de 10 à 15 jours pour une
aménager et de son environnement. Les études topographi- jeune plantation de palmiers, ce qui correspond aussi à une
ques et pédologiques seront faites sur un résrau de layons perturbation acceptable pour une palmeraie en exploita-
d'observations. La structure et la densité des layons sont tion ;
fonction de la précision souhaitée, des hétérogénéités de - le niveau optimal de la nappe est généralement enca-
terrain et de la forme de la zone prospectée. dré par deux valeurs :
• la profondeur maximale qui correspond à la profon-
1) L'étude topographique. deur de creusement des fossés et au-delà de laquelle le drai-
Elle permet une représentation graphique du relief et la nage devient mutile et même néfaste,
connaissance des pentes naturelles. L'orientation du par- • la profondeur minimale qui ne sera dépassée qu'excep-
cellaire et des collecteurs du réseau d'assainissement sera tionnellement, sans excéder la durée admisstble de submer-
choisie sur cette base. s10n de la culture.
En palmeraie sur sol tourbeux de Côte d'Ivoire, on
2) L'étude pédologique. s'efforce de contenir les variations de la nappe entre 30 et
Son but est de caractériser les unités de sols rencontrées. 60 cm de profondeur.
Leur structure et leur texture conditionnent le calibrage des
drains. 2) Risques d'inondation, période de retour.
La capacité de drainage peut être dépassée et engendrer
3) L'étude hydrographique. une inondation temporaire. Le risque sera défini par la
Elle concerne la description des écoulements temporaires période de retour (par exemple JO ans), c'est-à-dire le nom-
et permanents (marigots-lignes de points bas) rencontrés bre d'années consécutives où ce phfnomène ne se produira
lors de la prospection. qu'une fois.
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50- Oléagineux, Vol. 43, n ° 2 - Février 1988

3) Pluie critique. des sols, de la topographie et du type de culture. On fera

C'est le maximum de pluviosité cumulée sur la durée donc varier la largeur du plafond (F) jusqu'à obtention du
admissible de submersion pour la période de retour choi- débit souhaité.
sie. Le réseau de drainage sera calibré pour évacuer cette
pluie critique. a) Débit maximal en un point du réseau.
Sur la Station de La Mé elle est de 200 mm en 10 jours Le débit caractéristique correspond à l'évacuation d'un
avec une période de retour de 10 ans. volume d'eau de pluie critique par unité de surface pen-
dant la durée admissible de submersion. Il s'exprime en
4) Limites de l'aménagement. m' /ha et par seconde. En chaque point du réseau d'assai-
Les flux d'eaux en provenance de l'aval de la zone à nissement le débit maximal est égal au produit du débit
aménager fixent la cote topographique en dessous de caractéristique par la surface située en amont de ce point.
laquelle un drainage efficace ne pourra être assuré lors des Exemple : deux collecteurs secondaires drainent chacun
périodes critiques. Cette cote Cm se définit de la façon sui- 50 ha et se réunissent en un point A.
vante : La pluie critique est de 200 mm en 10 jours.
En A le débit maximal est de 200 000 m3 en 10 jours soit
Cm C + H + D,
0,231 m 3 /s (N.B. - 1 mm de pluie sur 1 ha donne 10 m 3).
avec : C cote atteinte par les hautes eaux en aval
(plan d'eau, rivière) pour la période de
b) Détermination de K et a.
retour choisie,
H profondeur de creusement du drain en Le coefficient de rugosité (K) dépend de la nature du
aval, matériau, de l'état des parois et de la végétation éventuelle.
D marge de sécurité si l'on soupçonne un Pour des fossés en terre quasi rectilignes, il varie de 50
tassement non négligeable du sol, après (entretien parfait) à 25 (parois très enherbées ou éboulées),
mise en culture. les valeurs généralement utilisées dans les projets étant de
30 à 35.
La pente des berges forme un angle (a.) variant de 45°
(terres argileuses cohérentes) à 25° (sols meubles peu cohé-
III. - CALIBRAGE DU RÉSEAU rents).

1) Principe de calcul. c) Détermination des autres caractéristiques.

Il se fait généralement par application de la formule de I est la pente du fond du drain après creusement ou
Manning et Stnckler qui, en chaque point du réseau, recreusement dans Je cas d'un fossé naturel. Elle est consi-
s'énonce ainsi : dérée comme régulière de part et d'autre d'un point du
Q K 1112 S R2n, réseau.
avec: Q débit du drain en m 3 /s ou (m3 s- 1 ), La profondeur de creusement est fixée par les exigences
K coefficient de rugosité, de la culture.
pente moyenne au point considéré, en m/m
(m m- 1),
s section mouillée en m2 (Fig. 1),
IV. - EXEMPLE DE CALCULS
R rayon hydraulique en rn :

R-~ La figure 2 représente une portion d'aménagement com-

PR prenant dix drains secondaires et un drain primaire débou-
où PR est le périmètre mouillé (Fig. 1) ; chant dans une lagune. Les sols sont homogènes, assez
argileux avec un horizon humifère de surface.
d'où : S - H (F +__If__)
tg a
H 1) Bases de calcul.
et PR = F + 2 -.--
sm a
durée admissible de submersion : 10 jours,
pluie critique : 200 mm en JO jours,
période de retour de la pluie critique : 10 ans,
~----- L ------> profondeur optimale de la nappe : 0,30 à 0,60 m,
coefficient de rugosité : K = 35,

PI HI~=---------~~
-_-_-__:-----_-__:-----_-_-_-_-_----::.... , " o(

·- - -
s

PR
pente des talus : a. = 45 °,
tassement des sols : D < 5 cm,
cote maximale des eaux de la lagune ; C 0,20 m.
~---•---->
2) Calculs.
FIGURE 1.
limite de l'aménagement : Cm = 0,85 cm,
- débit caractéristique: QC = 2,31 10- 3 m 3 ha- 1 s- 1 •
2) Application. - application de la formule de Manning et Strickler :
en tout point on prendra :
En chaque point du réseau le débiL maximal sera calculé
en fonction de la surface à drainer et de la pluie critique. K - 35, e - 45°, P - 0,60 m.
Le coefficient de rugosité, la pente du terrain, les carac- Les débits maximaux à évacuer et les pentes pour deux
téristiques P, H et cr. seront établis en fonction de la nature points du réseau sont donnés par le tableau ci-dessous :
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Oléagineux, Vol. 43, n° 2 - Février 1988 - 51

Lors de l'évacuation de la pluie critique, la hauteur

Point du Pente Surface Débit maximal
réseau (m/m) à drainer (ha) (m 3 /s)
d'eau dans le drain sera de 60 cm. Pour assurer les débits
précédemment calculés, les largeurs du fond devront être
A 1,11 w-3 300 0,69 respectivement de 1,30 et 3 m en A et B. Le tableau ci-
B 0,67 10-3 500 1,76 dessous récapitule les caractéristiques des fossés en ces
deux points :

Débit maximal
F L Section
Lieu calculé
(m) (m) (m'J (m\'s)

A 1,30 2,50 1,14 0,70

B 3 4,20 2,16 1,17

V, - REMARQUES

La technique de calcul utilisée a été simplifiée sur deux

points :
- dans l'évaluation du débit caractéristique, on ne tient
compte que du volume d'eau correspondant à l'intensité de
~0.2,~
la pluie critique sans tenir compte des pertes par évapora-
tion pendant la durée admissible de submersion. Cette sim-
plifÎcation se justifie du fait que l'évapotranspiration est en
général minimale durant les périodes de forte pluviosité ; le
réseau est dans ce cas légèrement surdimens10nné ce qui
offre une sécurité supplémentaire ;
Il - les surfaces à prendre en compte dans le calcul des
---...._ DJSTAtŒ.
\M) C:: (DJSTANCJA) débits peuvent être supérieures aux surfaces propres au
périmètre dans le cas où celui-ci est bordé par des bassins
flIG 2. - Ext!mple d'am~nagement (Example of land 1mpro11ement versants importants. Dans ce cas, le ruissellement en bas de
EJemplo de adecuaci6n).
pente sera estimé de manière à l'évacuer soit par le réseau
- - - - Drain primaire (Pnmary drom - ZanJa pnmana).
- - - - Drains sr<:ondalres (Secondary drains - Zanjas secundarias). d'assainissement dimensionné en conséquence, soit par un
-·-·-···-·- Courbes de niveau (Contour Unes - Curvas de nive!). fossé de collature indépendant.
- - - - - Limites bloc de 50 ha (Llm1ts of a 50-ha block - Limites de los
bloques de 50 ha). B. DUBOS.

Application of the Manning and Strickler formula

•
to land improvement projects in Côte d'Ivoire

INTRODUCTION 1) Topographical studJ-•.

This study makes rt possible ta represenl relref and natural
ln Southern Côte d'Ivoire, minerai or organic water-logged slopes graphrcafly. The orientation of plots and drainage network
soils cover /00 to 200 thousand ha. They are generaJJy found at cotlectors is based on th1s study.
the bottom of thalwegs and around lagoons. Natural drainage is
poor because of obstructed water courses or low lymg areas. As 2) Soi/ study.
the water table IS almost permanent/y at surface level, these zones
are very little used by smallholders. Experience acqmred on these The aîm of rhis study 1s to characterrze the soif types found.
soils at the La Mé station has shown that they are sullable Therr strucrure and texture deJermrne dram sîze
for growing otl palm. This requrres rhe consJrucJîon of a drainage
network composed of d1tches whose size depends on many 3) Drainage study.
factors, particularly slope and the quantrty of water to be This study describes remporary and permanent runoff (backwa-
evacuated. ters-low lymg areas) observed during surveying operations.
Thts Advrce Note descrrbes how to calculate ditch dimensions. Streams, rivers or permanent bodies of water genera/~y serve as
final out/ers for the dramage system.
Data concerning previous waJer level variar10ns (limnimetric
/, - PRELIMINARY STUDIES scale, discharge and seasonal JJow data) make Il possible to
determine land 1mprovement hmrts.
Prehmînary studies prov1de better knowledge of the serwr to be 4) Rainfa/1 study.
improved and the surrounding area. A network of observation
paths ts used to carry out topographtcal and so,/ studtes. The Jay- Meteorologtcal data are used to defme critrcal rarnfail levels for
out and density of these paths depend on the accuracy des1red, the crop's accepfable submersion time. The recurrence period will
ground heterogeneity and the shape of the zone surveyed. be chosen with greater accuracy the longer the observat10n perrod.
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52- Oléagineux. Vol. 43. 0° 2 - Février 1988

JI. - BASIS FOR DRAINAGE NETWORK Ca/cu/ation of the roughness coefficient, slope and characte-
CALCULAT/ONS P, H and c.i: depends on the (lpe of soi/, topography and rhe
1'/St!CS
crop to be p/anted. The srze of the dram botton (F) 1s therefore
1) Crop requirements. mriabfe and depends on the flow des1red
Two para met ers are pa1 t1cularly important :
a) Maximum j7ow at any given network point.
- acceptable submersion lime, Kh,ch reprC\'CnlS the number <~l
days beyond wh1ch 1he rnk of morral1ty ,s ;udged tao high. /f Typ1ca/ Jiow corresponds to the evacuatwn of a volume of
varif!s Jrom 10 10 15 days .for a young oil pa/111 p!antat10n though cntical rainjal/ per surface area umt dunng the acceptable
1h1s penod rs a/5o acceptable for a beadng plantai ion: submersion ttme. lt Î.5 expressed 111 ni/ha/second. At each pornt
- the op11mum water table /evel, whrch gene,al!y fal!s between of the drainage network, maximum jlow is equa/ to rhe produc1
1wo values: of typical flow mulup/1ed by rhe surface area situated upstream
from th1s pomt.
• maximum depth, corresponding ta the depth of the dirches,
below which drainage is no1 requtred and even hai mjli!, Example :
• minimum depth which wi/1 on/y be rare/y ex:ceeded imhout Two secondary collectors each drain 50 ha and Join at poim A.
oversteppmg the acceptabre subme1sron time. Crit1cal rainfall 1s 200 mm over 10 days.
ln oll pafm p/antatwns on pear soifs in Côte d'froire, eve(Y At point A, maximum jlow is 200,000 m3 over 10 davs, r.e.
attempr 1s made ro keep water table var1at1ons be1ween 30 and 0.231 nf/s (N.B.: 1 mm of ramfall over 1 ha= 10 m3). -
60 C/11 ln depth.
b) Calculation of K and a..
2) Risk of flooding, recurrence period. The roughness coeff1c1ent (K) depends on the type of matena/,
If the ammmt oj water w be evacuated e_\ceeds drainage condition of the drain wa/fs and possible vegeta1ion.
capac11y, there 1,<, rhe nsk of temporary }Ïoodîng. Tlus us/.. 1s For an almost strarght earth d1tch lt varies from 50 (perfect
accordmg to the recurrence penod Uo1 examp/e, JO years), 1.e. 1he maintenance) to 25 (banks with numerous weeds or crumbling).
number of consecutil'e years dunng wh1ch tins pheno111e11011 Values genera!ly used for improvement pro1ects go from 30 ro 35.
occurs only once. The s/ope of the banks Jorms an angle ('Y.) gmng from 45°
(coherent clayey solls) w 25 ° (mellow and litcle coherent soifs).
3) Critical rainfa/1.
This 1s the ma_-:r;1mum rainfall cumulated o~·er the acceptable c) Calculation of other characteristics.
submersion lime for the recurrence period adopted. The drainage
network 1s des1gned 10 eracuate 1/11s cri11caf rain. l is the s/ope of the bortom of the dram after d1gg111g or
At the La Mé Stalion, Il 1s 200 mm orer lO days wùh a 10-year rmprovement 111 the case of a natural ditch. fi is considered as a
recurrence penod. regular slope on either side of a given pomt of the nerwork.
Depth depends on crop reqwrements.
4) Land improvement limits.
J.Vater f{ow /rom an area downs1ream jrom rhe zone ra be
11nproved de1er111111es the topographical elevatwn below which IV. - EXAMPLE OF CALCULA TIONS
ef]ect1ve diamage cannot /Je ensured d11ri11g cntical penads. This
lùnit, Cm, 1s defined as .follows:
flgure 2 represents part of a drainage network includmg
Cm C + H + D, 10 secondary drains and 1 primary dram flowmg mto a /agoon.
where: C level reuched by high warer downstream (Jake, Soifs are homogeneous, rather clayey w1th a humus beanng
rive1) for the recurrem:e penod adopted, surface horizon.
H Deprh of the drain downstrea111,
D Security margin 1f fair~v s1gnrjicant soif
compact/On 1s su.5pected ajter planting.
1) Calculation data.
acceptable submersion t1me : 10 days,
critical ramfall: 200 mm over lO days,
Ill. - DRAINAGE NETWORK DIMENSIONS crltlcal rarnfall recurrence penod : 10 years,
optimum water table depth: 0.30 to 0.60 m,
roughness coefficient : K = 35,
I) Calculation principle. drain wa/1 s/ope: a = 45°,
Calcular1ons are genera/ly made hy applying the Manning and soif compact10n : D = < 5 cm,
Stnckler formula which, at an.r g1ve11 pomt of the network, 1~ as maximum he1ght of /agoon water : C O 20 m.
jollows:
Q K Jll2 S R 2:3 2) Calculations.
where: Q dram capaClt_~ in nf ls or (nr1 s- 1),
rmprovement ftmits: Cm = 0.85 cm,
K roughness coe.fjïcient, typicaljlow: QC = 2.3110- 3 ,JI ha- 1 s- 1,
I arerage s{ope at the point cons1dered, 111 mlm application of the Manning and Stnckler formula : al any
(m m- 1),
given pomt : K = 35, a= 45 °, P = O. 60 m.
s wet area in ni (Fig. 1),
The maximum flow to be evacuated and the slopes for two
s pomts of the network are g1ven in the table below :
R hydrauhc rad1Us in rn : R = p R
where: PR 1s the perimeter of the wet area (Fig. /);
Network Slope Surface area to Maximum Flow
point (m/m) be drained (ha) (m3 /s)
hence: S~H(F+_I!_)
tg a
and
A 1.11 10- 3 300 0.69
P =F+2_!!_ B 0.67 10- 3 500 1.76
R sin a:

During the evacuation of cnl/cai rarnfall, the height of the

2) Application.
water m the dram w1il be 60 cm. To guarantee the Jlow rates
At any given point of the nelwork, calculation of maximum calculated above, the bottom of eacfJ dram should be 1.30 m and
ffow depends on the surface area to be dramed and crmcal 3 m wide jar pomt A and B respective!)'. The table below
rainjall. recap1tulates ditch characteristics at these two points :
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Oléagineux, Vol. 43, n° 2 - Février 1988 -53

uccount without g1vmg cumideratwn to fosses rhrough

Maximum llow evapora/lon dunng the acceptable pe11od of submersion. This
Network F L C.ro,~-
sei:uon (m 2)
cakulated s1111p/1f1catwn 1s ;w,nf1ed g1ven The facr thm e1•apo1runspîra1wn rs
point (m) (m)
(m 3 h) generafly m,nimal durmg rhe!>e perrods of hea1·v rain/all, the
nerwork m th1s case i<: shg/ufy ove,sized, whrch g1ves a wtder
A 1.30 2 50 1.14 0.70 securuy margin ;
B 3 4.20 2.16 1.17 2) the surface areas 10 be w/...en mto account in ca/cu/aong flow
can be /arger than the rea/ surface area if rhe /a1te1 1s swTotmded
by large catchment area'i. In rhrs case, runojf ai rhe bo1tom of
V. - COMMENTS s/opes shou/d be e.H1ma1ed so 1ha1 11 can be evacuarcd by cl/he, a
The cah·ulatwn method med has been s1mp/1fœd at 1wo !>lep~.
drainage network sized accordmgly or by an mdepende111 drainage
d1tch.
1) rn evaluatmg r_vpical j/oH, on/y the 110/ume of water
correspondmg to the mtens11y of critical rainfall 1s taken mro B. DUBOS.

•
Aplicaci6n de la formula de Manning y Strickler
sobre proyectos de habilitaci6n en Côte d'Ivoire

INTRODUCCION 4) Estudio de las precipitaciones.

Los lcvantamîentos meceo10J6gicos .::,inen parn dcfinir la lluvia
En el Sur de Côte d'lvmre, los sue\os hîdrom6rtïcos mrnerale~ u crîtica par el tiempo admtss1ble de sumers1on del cultiva. El
orgânicos abarcan una superfh.:ie de 100 a 200 000 hect:.'treas petiodo de vuelta de la 5umer.'>16n "e e.'>cogeni con una prcc1s16n
Suelen ocupar el fondo de los "aguadas a orillas de las laguna" Lanta mejor cuanto ma" importante sca la duraciOn de observ;:icîo-
Su drenaje natural es muy reducido, par e~tar obstruido~ lo~ rios ne~
o las ciénagas. El que una capa de agua se mantenga de modo cas,
pe1manente en la superl1c1c del :.uelo hace que la mayoria de e)tos
suelos formen .àreas muy poco arro\'echada por los campe':>ino~.
La experienda que la e..;;tac16n de La Mé ha acumuladn Il. - BASES DE CÀLCULO DE LA RED
en eslos tlpos de suelos pane de rel1c\c lo lnteresanle que 1,cr:i DE SANEAMIENTO
ponerlos en çultivo con palma atrirana Es1e ap10,·echam1en10
impone implantar una red de saneanuenlO comtituîda por zanJa!> 1) Requerimiento1, del cultho.
de un tamano que wnia de acuerdo a 'vano~ par.àmetrm, en C':>pe-
cial el declive y las canttdades de agua que hay que eva..::uar Hay dos par.àmetros parucularmente importantes
En el presente articulo se dc:.cribe el método para cakular el - la durad6n admisible de 5Umer~16n represenla el nt'.tmero de
tamaflo de las zanJa::.. dias después del cual lo'> rie:,go~ de mot talidad "e comiùcran no
ao..:cptables. Esta duraci6n e'> de 10 a 15 dias en el l..'.aso de una
plan!aci6n Joven de palma", lo cual l..'.orre~pondc tambien a una
1. - ESTUDIOS PREVIOS perturbaci6n aceptable tratando"e de un palmera] que e~tâ sicndo
cultivado ;
Estos estudio5 previm propordonarân un mejor conocim1ento - el nive] 6ptimo de la ..::apa de agua suek e~tar comprendido
del ~ector que debe adecuar'>e y del med10 ambicn:e. Los C'>tLJd!05 entre do.::, valores que ~on
topogrâficos y pedol6g1cos se hadn en una red de trod1a:, de
observac1one'> La e'>tructure y la dermdad de la'> crocha~ d.:p..::nde- • la profundidad mh1m<1, que corre~ponde a ld prolundidad
nin del nive] de preci::,i6n que se dl.'::.ea akan1ar, de las hetl.'rogc- de exca'vac:i6n de zanJas, s1endo mû.til y ha5ta nocivo drenar a par-
neîdade5 del terreno y de la forma del Ur ea reconoc1c.Ja tir de e51e nive[,
• la profund1dad mimma, que :c.6Jo podrâ sobrcpasarsc dcntro
1) Estudio topogrâfico. de condiciones excepctonale.'>, sin reba'>ar el t1empo adm1,,1ble de
sumersiôn del cultiva
E'>te e'>tudto permne tener una reprc'>entaci6n gnill<... a del
relieve, y también conocer los dcdl\C<; nmurale~ En 1ales ba~c~ \C En lo" palmeraies !>obrc suclm turbo~os de COie d'Ivoire, se
escogerâ la orit:nfaciùn del piano por parccla y de lo:, coleclore" de procurara contenet la~ 'vanacioncs del ni, el cmr..:- 30 y 60 cm de
la red '>aneam1ento. prol'ulldîdad.

2) Estudio pedolôgko.
T1ene por fin carar.:terîzar las unidade'> de :.uclos que 50.: encucn- 2) Riesgos de inundaciOn. periodo de "uella.
tren, dependiendo el cahbrado de la" zan1a~ de '>U c"tru....iu1.1 y LC\- La capal.idad de drenaJe puede sobrcpa~ar~c, produciendo una
tura. inundacion temporand. El ric.::,go se detïmrâ por cl periodo de
vuel1a (10 arlos, por eJemplo), o :,ea el 11Umcro de allu" corn,eculi-
3) Estudio hidrogràfico. ,-m en que C.'>te fenétmeno 5olo ~e dara una vez.
Este estudio se refîere a la descripn6n dl'. los de:,aguc':> tramlto-
nos y permanenies (como son la~ ctenagas o las linea5 de ba1m) 3) Llm·ia critica.
encontrados durante el reconm.:im1ento. .
Lm, rio:, o aguas e:,cam:ada!> permanente, .<.1rven en genet al de Es el m.ix1mo de prec1p1ta..::16n acumulada Jurantc cl t1cmpo ùc
ahviaderm, finale:, a la red de saneamiento. durad6n admi-,iblc de :.umcrs16n por el p..::riodo de vuelta esco-
Los datas sobre vanaciones anteriore.'> de '>li'> ni,,ele~ (]e\anw- g1do : la red de drenaJe "e cakulara de 1al modo que puetla cHl-
mientos de escalas limnimétricas, levantamienlos de caudale':>, cuar e'ita llm ia criti..::a.
regimenes seglln estaciones ... ) pcrmiten esLablecer lo'> pos1bles 11111- Es1a aSCJende a 200 mm durante 10 dîa~ en la estadéin de La
mes de la adecuaciétn. Mt:. ton periodo de vuelLa de JO aria'>.
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54- Oléagineux, Vol. 43, n° 2 - Février 1988

4) Limites de la adecuaci6n. c) Determinaci(m de las demlls caracteristicas.

Los fluJos de agua venidas de aguas arriba del iirea de adecua- I representa el declive del fondo de la zanja después de que ésta
ci6n establecen la cota topogrâ.fica por debajo de la cual no se haya s1do excavada o ahondada en el caso de una zanJa narnral. I
podr::i asegurar un drenaJe eficaz en los periodos criticos. Esta se considera regular de una parte y otra de un punto de la red.
cota Cm puede definirse asi : La profund1dad de excavaci6n depende de los requerimientos
que el cultivo impone.
Cm C + H + D,
siendo : C cota alcanzada por las aguas crecidas rio
arriba (aguas estancadas, rio) par el periodo
de vuelta escogido,
H profundidad de excavaci6n de la zanja rio IV. - EJEMPLOS DE CÀLCULOS
abajo,
D margen de seguridad en el casa de sospecharse La Figura 2 representa una porci6n de adecuac16n formada por
una fuerte compactaci6n del suelo, después de diez zanJas secundarias y una zanja primaria que desemboca en
la puesta en cultiva. una laguna_ Los ~uelos .~on homogéneos, haMante arcilloso.~, con
horizonte humifero superficial.

1) Bases de câlculo.
III. - CALIBRADO DE LA RED duraciôn admisible de la sumersi6n : 10 dias,
lluvia crltica 200 mm dentro de lO dias,
periodo de vuelta de la lluvia critica : 10 anos,
profundidad 6pt1ma del nive[ freâtico : 0,30 a 0,60 m,
1) Principio de clllculo. coeficiente de rugosidad : K = 35,
El câlculo rnele efectuarse aplicando la f6rmula de Manmng y declive de taludes : a = 45°,
Strickler que en cada punto de la red, puede enunciarse asi : compactaci6n de los suelos : D < 5 cm,
cota mâxima alcanzada por las aguas de la laguna :
C = 0,20 m.

2) Calculos.
siendo : Q caudal de la zanja, en m3/s o (m3 s- l), limite de la adecuaci6n : Cm = 0.85 cm,
K coefficiçnte de rugosidad, - caudal caracceristico: QC = 2,31. 10- 3 m3 .ha- 1 s- 1 ,
declive promedio en el punto constderado, en - aplicaciôn de la f6rmula de Manning y Strick]er : en cual-
m/m (m m-L), quier punto se tomara lo siguiente : K = 35, a = 45°,
s secci6n mojada en m 2 (Fig. 1), P = 0,60 m.
Los caudales m.iximos que hay que evacuar y los declives para
R radio hidrâulico en m : R~~
p ' dos puntos de la red resultan de la aplicaci6n del cuadro
R
siguiente :
siendo : PR el perimetro mojado (Fig. 1) ;

De ahi que S = H (F + __!!_ ) Punto de la Decbve Area a Caudal m.iximo

tg œ red (m/m) drenarse (ha) (m3 /s)
H
y PR= F + 2 sin a
A 1,11 10- 3 300 0,69
B 0,67 10- 3 500 1,76

2) AplicaciOn.
En la evacuac16n de la lluvta critica, el nive! de agua en la zanja
En cada punto de la red el caudal mâsimo se calculara con arre- serâ de 60 cm. Para alcanzar los caudales calculados ya, las
glo al 3.rea a drenarse y a la lluvia critica. anchuras de fondo tienen que ser de 1,30 y 3 m respectivamente
El coef1ciente de rugosidad, el declive del terreno, las caracteris- en A y B. Las caracteristicas de las zanjas en estos dos puntos se
ticas P, H y ~ se establecerân en funci6n de la naturaleza de los hallan resumidas en el cuadro a contînuaci6n :
suelos, de la topografia y del tipo de cultivo. 0 sea que se harâ
variar la anchura del fondo (F) hasta obtenerse el caudal deseado.
Caudal mâximo
F L Secc16n
a) Caudal mtiximo en un punto de la red. Lugar calculado
(m) (m) (m')
(m3 /s)
El caudal caracteristico corresponde a la evacuaciôn de un volu-
men de agua llovediza critica por unidad de superficie en la dura- A 1,30 2,50 1,14 0,70
ci6n adm1sible de sumers16n ; se expresa en m 3 /ha y por segundo.
En cada punto de la red de saneamiento el caudal mâximo es igual B 3 4,20 2,16 I, 17
al producto del caudal caracteristico por la superficie situada
aguas arribas de este punto.
E1emplo : dos canales secundanos drenan cada uno 50 h"ectâ-
reas, reuniéndose en un punto A. V. - OBSERVACIONES
La lluvia critica es de 200 mm dentrn de 10 <lias.
El caudal mâximo en A es de 200 000 m 3 dencro de 10 dias, o La técmca de câlculo utilizada se simplific6 en dos aspectos :
sea 0,231 m 3/s (es de anotar que 1 mm de lluvia en 1 ha - en la evaluaci6n del caudal caracteristîco, s6lo se considera
representa 10 m3 ). el volumen de agua que corresponde a la intensidad de la lluvia
critica, sin terrer en cuenta las pérdidas por evaporaci6n en la
b) Determinaci6n de Ky a. duraci6n adm1s1ble de sumersi6n. Esta simplificaciôn se justîfica
por el que la evapotranspiraci6n suele ser minima en los periodos
El coeficiente de rugosidad (K) depende de la indole del mate- de fuertes precipitac1ones ; dentro de este casa se prevé una red de
rial, del estado de las paredes y de la posible vegetaci6n. un tarnafio un poco superior, para terrer una mayor seguridad ;
En el caso de zanjas de tierra casi rectilineas, este coeficiente - las âreas que deben considerarse en el c.ilculo de los cauda-
varia entre 50 (estando el mantenimiento perfecto) a 25 (estando les pueden superar a las âreas propias del perimetro, por si éste se
las paredes cubiertas por mucha hierba, o derrumbadas) ; los nana en el margen de unas importantes eu encas vertientes. Dentro
valores que suelen aplicarse en los proyectos varian de 30 a 35. de este caso el escurrimiento en lo bajo del declive se evaluarll de
ta! modo que quede evacuado en la red de saneamiento pensada
El declive de las m.irgenes forma un ângulo (a) que varia de 45 a para eso, o en una zanja de desague independiente.
(tîerras arcillosas coherentes) a 25° (sue]os sueltos poco coheren-
tes). B. DUBOS.