RakotondrabeTojonirinaJeanC ESPA MAST 19
RakotondrabeTojonirinaJeanC ESPA MAST 19
RakotondrabeTojonirinaJeanC ESPA MAST 19
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Grade Master
Intitulé :
MODELISATION NUMERIQUE DU
CREUSEMENT D’UN TUNNEL ROUTIER
RELIANT AMPANTSAKANA ET ANALAKELY
DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO
Soutenu le 27 Avril 2019
par
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Grade Master
Intitulé :
MODELISATION NUMERIQUE DU
CREUSEMENT D’UN TUNNEL ROUTIER
RELIANT AMPANTSAKANA ET ANALAKELY
DANS LA COMMUNE URBAINE
D’ANTANANARIVO
Soutenu le 27 Avril 2019
par
Manaraka izany dia tsy hay ny tsy hisaotra an’Andriamatoa isany izay voalaza anarana eto
ambany :
FISAORANA……………………………………………………………………………….i
SOMMAIRE……………………………………………………………………………….ii
INTRODUCTION………………………………………………………………………..01
CONCLUSION…………………………………...………………………………………85
BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………………….87
WEBOGRAPHIE………………………………………………………………………...90
ANNEXE…………………………………………………………………………………...I
ii
Liste des tableaux
Tableau 1 Quelques exemples de classification des roches et la hauteur de terrain décomprimé au-
iii
Liste des figures
Figure 5 Courbes des contraintes et du déplacement radial en fonction de la distance r [17] .............. 9
Figure 15 Méthode de creusement en section divisée- Cloison double (à gauche), Cloison simple (à
Figure 19 Exemple d'un plan de tir séquentiel - Pleine section (Tunnel de la Chamoise) [17] .......... 23
iv
Figure 24 Bras d'une machine à attaque radiale [20] .......................................................................... 27
Figure 42 Les éléments de massif tridimensionnels les plus utilisés [18] .......................................... 48
Figure 47 Série stratoïde dans la partie Nord d’Antananarivo (d’après Nédélec et Al.,1994) [36].... 54
Claudio) ................................................................................................................................... 55
v
Figure 50 Coupe géologique suivant B-B’ [02] ............................................................................ 57
2018) ........................................................................................................................................ 62
Figure 59 Section visible en forme de fer à cheval du tunnel routier [05] ................................... 67
Figure 62 Relation entre la pression sur le contour du tunnel et le tassement de surface [12] ........... 75
vi
Liste des abréviations
2D : dimension 2
3D : dimension 3
AFTES : Association Française des Tunnels et de l’Espace Souterrain
B : larguer de la galerie
d : diamètre d’un trou de mines
D : Diamètre du tunnel
𝑫𝒊 : sous domaine pour la création d’un nombre fini d’éléments
E : Module d’Young
E : Est
EA : Rigidité normale
EI : Rigidité de flexion
E.D.P : Equation aux Dérivée Partielles
EPBS : Earth Pressure Balance Shield
Hp : hauteur de la surcharge du terrain uniformément répartie suivant l’horizontal
Ht : la hauteur de la galerie
H.S.M: Hardening Soil Model
K : coefficient de non uniformité d’émanation de gaz
Ks : Coefficient de rigidité du soutènement
KNO3 : nitrate de potassium ou salpêtre
L : Longueur non soutenue du tunnel
LCPC : Laboratoire Central des Ponts et Chaussées
M.E.F : Méthode des Eléments Finis
M.E.D : méthode des éléments distincts
M.M.C : mécanique des milieux continus
Ms: Moment agissant sur les soutènements
MC : Modèle de Mohr-Coulomb
N : effort axial agissant sur le soutènement ;
pi : pression fictive
𝑷𝒋 : production moyenne journalière
ℚ : débit d’air nécessaire au niveau du front d’abattage
𝒒𝒓 : débit relatif de CH4 ou de CO2
vii
R.Q.D : Rock Quality Designation
R : rayon du tunnel
Rc : résistance à la compression de la roche
Rt : résistance à la traction de la roche
S : Sud
Sfront: Tassement au front de taille
Sfinal : Tassement final
𝑺 : surface de la section visible d’une galerie
S.S.M : Modèle pour sols mous ou Soft Soil Model
S.S.C.M : Modèle pour sols mous avec effet du temps ou Soft Soil Creep Model
τ : résistance au cisaillement
Ts: force de tangentielle agissant sur les soutènements
u :déplacement radial
Ui : déplacement radial initial
𝑼(𝒓) ∶ déplacement radial
v : déplacement tangentiel
𝒗𝒂 ∶ la vitesse admissible de l’air à travers l’ouvrage
Vi : déplacement tangentiel initial
𝑽𝒕 : déplacement tangentiel
viii
Liste des unités
cm : centimètre
Ga : milliard d’années
km2 : kilomètre carré
kN/m : kilonewton par mètre
kN/m2 : kilonewton par mètre carré
kN/m3 : kilonewton par mètre cube
kNm : kilonewton mètre
kPa :kilopascal
m2 : mètre carré
m/jour : mètre par jour
m3/s : mètre cube par seconde
m/s : mètre par seconde
mm : millimètre
ms : milliseconde
Ma : million d’années
MPa : mégapascal
[°] : degré
°C : degré Celsius
ix
Liste des symboles
% : pourcentage
c : cohésion
𝛔𝟎 : contrainte initiale dans le massif
𝝈𝒄 : la résistance à la compression simple
γ : poids volumique (non saturé)
𝒔𝒂𝒕 : poids volumique (saturé)
kx :perméabilité horizontale
ky: perméabilité horizontale
𝝂 : coefficient de Poisson
π : pi
𝝁 : rendement de l’explosif
𝛌 ∶ le taux de déconfinement
: angle de frottement interne
ρ : masse volumique
ψ : l’angle de dilatance
𝝈𝒌𝒋 : composante de tenseur de contrainte
τ :la résistance au cisaillement
[𝒌𝒆 ] : matrice de rigidité élémentaire
KO : coefficient des terres au repos
[K] : matrice de rigidité globale
{F} : vecteur contenant les vecteurs représentant les actions extérieures sur l’élément fini
{𝐟𝐞 } ∶ vecteur élémentaire des forces appliquées aux nœuds
{𝐮𝐞 }: vecteur élémentaire des déplacements nodaux
U∞ : déplacement radial final du tunnel
𝝏Ω𝟎 : morceau de frontière du système à étudier
x
INTRODUCTION
Antananarivo, la capitale de Madagascar, est la partie que l’on appelle aussi les
hautes terres par rapport à l’ensemble de l’île. Elle ne cesse de s’améliorer surtout en termes
de construction des infrastructures. Cet avancement a remarquablement commencé depuis
la période de la colonisation pendant laquelle des voies ferrées et des routes ont été
construites et des tunnels, comme le tunnel d’Ambanidia et d’Ambohidahy, ont été creusés.
La capitale de la Grande Ile connait actuellement de nombreux problèmes sur la
circulation à cause des embouteillages. Les routes ont besoin d’entretiens surtout dans le
centre-ville et ses périphéries. Pour pallier à cela, nombreux sont les solutions déjà proposées
par les techniciens, à savoir l’élargissement des routes, la construction des nouvelles routes
liant Analakely et autres endroits de la ville.
La solution que nous allons préconiser dans cette étude est le creusement d’un
tunnel routier liant Analakely et Ampantsakàna où l’intensité de la circulation s’avère
croissante ces dernières années. Vue l’étroitesse de la Ville à cause des infrastructures déjà
existantes, la réalisation de cet ouvrage souterrain serait une solution efficace pour remédier
à l’encombrement qui est un fléau dans cette zone d’influence. La réalisation d’un tel projet
engendre, en revanche, des perturbations plus ou moins importantes dans l’équilibre interne
du massif environnant et surtout dans les ouvrages sus-jacents. D’ailleurs, pendant la
réalisation des travaux, les ingénieurs doivent assurer la stabilité de l’ouvrage et contrôler
les déformations du massif encaissant afin d’éviter tout interaction avec les constructions
avoisinantes.
D’où le problématique : « Quels seraient les effets du creusement de ce tunnel sur
les infrastructures existantes ? » Ce travail s’intitule « Modélisation numérique du
creusement d’un tunnel routier reliant Ampantsakàna et Analakely dans la commune urbaine
d’Antananarivo ». L’hypothèse de notre recherche consiste à évaluer, en faisant des calculs
se basant sur les méthodes empiriques et une modélisation numérique au moyen du logiciel
Plaxis 2D version 8.6 (version d’essai), le tassement dû au creusement de ce tunnel. En outre,
cette recherche a pour but de faire des études bibliographiques afin d’avoir plus
d’information sur les théories et les méthodes permettant d’aboutir aux résultats attendus,
particulièrement la géologie de la zone d’étude.
Cette recherche comporte cinq (05) grands chapitres. Dans un premier temps, le
chapitre I sera consacré sur les généralités sur les tunnels, puis nous allons nous focaliser sur
1
les rappels théoriques des méthodes de dimensionnement des tunnels. Ensuite, nous allons
élucider dans le troisième chapitre en ce qui concerne la Méthode des Eléments Finis suivi
de la présentation et la localisation de la zone d’étude pour le creusement du tunnel dans le
chapitre se focalisant sur la méthodologie. Enfin, nous parlerons dans les deux derniers
chapitres la présentation du logiciel Plaxis 8.5 2D et son utilisation pour la modélisation de
l’effet du creusement d’un tunnel routier, entre Analakely et Ampantsakàna, sur les
infrastructures existantes.
2
CHAPITRE I GENERALITES SUR LES TUNNELS
CHAPITRE I
GENERALITES SUR LES TUNNELS
Chapitre I. GENERALITES SUR LES TUNNELS
I.1 Introduction
Un tunnel désigne toute voie de communication ou chaussée situé sous un ouvrage
de couverture qui, quel que soit son mode de construction, crée un espace confiné. Dans le
domaine minier, les tunnels permettent le passage d’un endroit en un autre, alors que dans le
domaine géotechnique les tunnels sont construits afin d’assurer la circulation des véhicules et
des piétons dans de bonnes conditions de sécurité et de confort. Le choix de la forme d’un
tunnel dépend de plusieurs facteurs, à savoir la dureté de la roche encaissante, la durée
d’utilisation de l’ouvrage, etc.
3
CHAPITRE I GENERALITES SUR LES TUNNELS
Ce qu’on va élucider dans les sous titres suivants sont la méthode de Terzaghi, le
R.Q.D et la classification de l’AFTES.
En vue d’estimer les charges agissant sur les cintres en acier dans les tunnels, une
classification simple des massifs rocheux a été proposée par Terzaghi en 1946. Cette
estimation de charge, donnée par la relation ci-dessous, suppose qu’une certaine quantité de
roche ou de sol se décomprime et pèsent sur soutènement :
𝑯𝒑 = 𝑲 (𝑩 + 𝑯𝒕 ) (3)
Avec
𝑯𝒑 est la hauteur de la surcharge du terrain uniformément répartie suivant l’horizontal ;
B désigne larguer de la galerie ;
Ht est la hauteur de la galerie ;
K est un coefficient multiplicateur dont la valeur dépend de la nature de terrain rencontré.
Il est à noter que cette méthode est applicable aux tunnels à moyenne profondeur
pour lesquels la hauteur de couverture H est supérieur à et 1,5 B + Ht. Le tableau suivant nous
montre quelques exemples de classification des roches faite par Terzaghi, qui n’est valable
que pour les tunnels de section rectangulaire [12].
4
CHAPITRE I GENERALITES SUR LES TUNNELS
Le R.Q. D est une méthode proposée par D. Deer en 1964, basant sur l’observation
des échantillons prélevés dans des sondages carottés et qui est calculé par la longueur de passe
de sondage.
𝟏𝟎𝟎 × 𝒔𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝒍𝒐𝒏𝒈𝒆𝒖𝒆𝒓𝒔 𝒅𝒆 𝒄𝒂𝒓𝒐𝒕𝒕𝒆𝒔 𝒔𝒖𝒑é𝒓𝒊𝒆𝒖𝒓𝒔 à 𝟏𝟎𝒄𝒎
𝑹𝑸𝑫 = (𝟒)
𝑳𝒐𝒏𝒈𝒖𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒑𝒂𝒔𝒔𝒆 𝒅𝒆 𝒄𝒂𝒓𝒐𝒕𝒕𝒂𝒈𝒆
Pour que les morceaux de roches saines ne soient pas cassés lors du prélèvement il
est essentiel de choisir un carottier de diamètre supérieur à 50mm. La classification des roches
suivant sa qualité par le R.Q.D est donnée par le tableau suivant :
5
CHAPITRE I GENERALITES SUR LES TUNNELS
Il faut faire attention sur le fait que cet indicateur puisse être trompeur : pour un
même massif stratifié, on pourra conclure à un RQD de 0% ou de 100% au même endroit
selon l’inclinaison du forage. Pour pallier à ce problème, il est important de repérer la direction
et l’inclinaison des forages, puis de corréler les résultats entre eux.
Le type de soutènement en fonction des valeurs du RQD est donné par la figure
suivante :
6
CHAPITRE I GENERALITES SUR LES TUNNELS
7
CHAPITRE I GENERALITES SUR LES TUNNELS
Pour cette méthode, l’entourage de l’excavation est traité comme un milieu élastique.
Les étapes susmentionnées sont utilisées pour la plupart des méthodes proposées par des
experts comme Lamé (1852), Kirsch (1898) et Goudman-shi (1982). Le calcul se fait en
suivant les étapes suivantes :
calcul des contraintes (σr, σθ, τrθ) et les déformations dans le sol dus aux champs
des contraintes pour pouvoir passer au calcul des déplacements initiaux Ui et Vi ;
8
CHAPITRE I GENERALITES SUR LES TUNNELS
soutènement. En effet, un tunnel de section circulaire non soutenu dans le cas linéaire, le
déplacement radial en fonction de la distance r est donné par la relation suivante :
𝟏+𝝂 𝑹𝟐
𝑼(𝒓) = − 𝒑 (5)
𝑬 𝒓
et
𝟏+𝝂
𝑽𝒕 = 𝟐 𝒑𝝅𝑹𝟐 (6)
𝑬
Avec 𝑝 = σv = σh
Ces sont des méthodes qui prennent en compte du développement d’une zone
plastique autour de la cavité souterraine due à l’excavation du tunnel. Parmi ces méthodes, on
peut citer :
a. La Théorème limite
C’est une méthode proposée par Caquot, Atkinson et Mühlhaus à partir des années
1950. L’objectif est d'étudier les comportements des tunnels à basse profondeur. Par exemple,
Mühlhaus (1985) a proposé une solution statiquement admissible par la longueur non soutenue
L et de diamètre D du front de taille, définissant une sphère de surface S1 comprise dans une
autre sphère de surface S2.
9
CHAPITRE I GENERALITES SUR LES TUNNELS
Avec
λ𝑒 = 1 + 𝑠𝑖𝑛𝜑 ⁄1 − 𝑠𝑖𝑛𝜑
𝛔𝒔 est la surcharge au niveau de la surface
𝛔𝒖 est la résistance à la compression non confinée du sol
Le principal défaut de ces premières approches est qu’elles ne tiennent pas en compte
des déformations du terrain qui interviennent avant la mise en place du soutènement. Alors,
pour pallier à cela, on recommande l’utilisation de la méthode de convergence-confinement.
b. La méthode de convergence-confinement
C’est une méthode conçue par Panet, pour simplifier le problème 3D du creusement
du tunnel en un problème 2D de déformation plane de l’interaction terrain-soutènement. Pour
l’estimation des déformations du massif (convergence, tassement) et la validation du
soutènement, cette méthode est couramment introduite dans les calculs numériques 2D. La
convergence est liée à un déplacement.
Le confinement est la pression radiale qui s’applique sur le pourtour de l’excavation,
en présence d’un soutènement. En effet, elle consiste à simuler l’avancement du front par la
diminution d’une pression fictive (pi), appelée pression de confinement, appliquée aux parois
de l’excavation [11]. Cette pression est donnée par la relation suivante :
𝒑𝒊 = (𝟏 − 𝛌)𝛔𝟎 (8)
10
CHAPITRE I GENERALITES SUR LES TUNNELS
Il est à noter que la convergence des tunnels est la variation de la distance entre deux
points situés sur la paroi des tunnels. Elle est en fonction de la distance x (figure ci-dessus),
entre la section de mesure et le front de taille, et du temps t qui s’est écoulé depuis le passage
du front de taille au niveau de la section de mesure, de la distance non soutenue d derrière le
front de taille et de la rigidité du soutènement Ks [12].
11
CHAPITRE I GENERALITES SUR LES TUNNELS
Pour la mesure de l’extrusion du terrain en avant du front de taille, une méthode appelée
méthode de ADECO-RS a été proposée par Lunardi (1993). Trois situations (présentées par
les figures ci-dessous) peuvent exister :
le front de taille est stable et l’extrusion au front de taille est faible ;
le front de taille est stable mais une extrusion notable est liée aux déformations
en avant du front de taille ;
le front de taille est instable et s’éboule.
12
CHAPITRE I GENERALITES SUR LES TUNNELS
Dans le cas classique, le soutènement est mis en place à une certaine distance d du
front de taille, appelée distance non soutenue, pour laquelle un déplacement du tunnel
ud(d) s’est déjà produit. La valeur λ du taux de déconfinement correspondant au déplacement
ud est λd. Ce paramètre (λd) dépend essentiellement de la distance non soutenue à l’arrière du
front de taille et aussi de la loi de comportement du terrain et la rigidité du soutènement. Pour
un massif dont le comportement est élastique, il peut être calculé par la relation suivante :
𝟎,𝟕𝟓𝑹 𝟐
𝛌𝒅 = 𝟏 − 𝟎, 𝟕𝟓 [𝟎,𝟕𝟓+𝒅] (9)
La pression de soutènement, notée Ps, croit avec la rigidité du soutènement mais elle
est limitée par la résistance de ce dernier. Ainsi, dans une galerie circulaire de rayon R, on
définit le module de rigidité normale au soutènement KSN par l’expression :
𝒖𝒓
𝑷𝒔 = 𝑲𝑺𝑵 (10)
𝑹
Avec
13
CHAPITRE I GENERALITES SUR LES TUNNELS
La courbe suit le segment [AC] si le massif reste dans un domaine élastique. Par
contre, si le taux de déconfinement est augmenté, la frontière du domaine élastique est atteinte
à partir du point B et d’un λ > 𝛌é𝒍𝒂𝒔𝒕𝒊𝒒𝒖𝒆 .Ainsi, la courbe n’est plus linéaire et le déplacement
final sera élevé (cas du tunnel non soutenu). On peut ajouter dans ce même graphe la ligne de
confinement du soutènement et l’intersection des deux courbes représente l’équilibre du
cavité-soutènement [11]. En correspondance de ce point, on trouve le déplacement radial final
du tunnel (U∞) et la charge finale reprise par le soutènement (péquilibre).
Ces méthodes se sont apparues dans les années 70. Elles font appel aux modèles de
comportement du sol pour la simulation des chemins de sollicitation que l’on rencontre dans
le cas des problèmes réels. Son objectif est de modéliser le déconfinement provoqué par le
creusement des tunnels. Elles peuvent être utilisées en 2D ou 3D. Ces méthodes se sont basées
sur la méthode des éléments finis qu’on va élucider dans le chapitre 03. Grâce à l’existence
de l’ordinateur performant qui facilite les calculs dans un temps très court, cette méthode est
très utilisée actuellement.
14
CHAPITRE I GENERALITES SUR LES TUNNELS
Avec
x est la distance au centre de la cuvette
S(x) représente le tassement vertical à l’abscisse x
Smax est le tassement maximum en surface
i désigne l’abscisse du point à partir de l’axe de symétrie vertical du tunnel.
L’éstimation de i et de Smax est résumé dans un tableau à l’annexe 4-f.
15
CHAPITRE I GENERALITES SUR LES TUNNELS
Le tableau suivant nous résume quelques essais en laboratoires avec leurs buts
respectifs :
16
CHAPITRE I GENERALITES SUR LES TUNNELS
comportement
global du sol.
17
CHAPITRE I GENERALITES SUR LES TUNNELS
d’eau ;
avoir des informations sur les terrains traversés : reconnaissance géologique et
géotechnique permettant d’optimiser les méthodes de creusement .
CONCLUSION
Nous avons pu voir dans ce chapitre qu’il existe trois méthodes de dimensionnement
des soutènements des tunnels. La première se base sur des formules empiriques proposées par
des experts. L’utilisation de ces dernières permet de classer les roches dans lesquelles le tunnel
est creusé. Il est vital de mentionner qu’il faut les utiliser avec précaution quand on est dans
l’étude de tassement causé par le creusement. Ensuite, la deuxième méthode qui est la méthode
analytique permet de simplifier la modélisation du problème rencontré, concernant la
géométrie, la stratigraphie (une seule couche homogène), la loi de comportement ainsi que
l’état initial des contraintes. Enfin, la méthode numérique, qui se base sur la méthode des
éléments finis, permet de faciliter le calcul parce que son utilisation fait appel à des ordinateurs
performants.
En guise de conclusion, les méthodes de calcul utilisées pour le dimensionnement
des ouvrages souterrains reposent sur des considérations théoriques expérimentales ou
empiriques. Dans le cas théorique, la théorie du calcul à la rupture est l’outil de base pour
l’étude de la stabilité du front de taille. Par contre, les méthodes en déplacement sont les plus
utilisées pour le dimensionnement du soutènement. Dans le chapitre suivant, nous allons
parler des différents types de méthodes de creusement des tunnels.
18
CHAPITRE II METHODES DE CREUSEMENT DES TUNNELS
CHAPITRE II
METHODES DE CREUSEMENT
DES TUNNELS
Chapitre II. METHODES DE CREUSEMENT DES TUNNELS
Le creusement d’un tunnel nécessite la prise en compte des paramètres suivants, qui
interviennent sur le choix des procédés des constructions et la définition du profil en travers :
le volume utile du tunnel (partie fonctionnel) , qui conditionne l’utilisation du tunnel
à savoir la circulation des moyens de transports ( wagon, train, voitures,…) , les
espaces pour les conduites transitant l’ouvrage[32] ;
l’environnement, qui concerne l’existence des infrastructures, des sites naturelles,…
qui sont sensibles aux vibrations lors du creusement et sans oublier la présence ou non
d’un aquifère sur la zone d’exécution du creusement ;
le terrain encaissant l’ouvrage : cela englobe toutes les propriétés physiques et
chimiques du massif, qui sont connues à travers des essais en laboratoire après des
prélèvement des échantillons des roches sur terrain. Ces paramètres conditionnent les
méthodes de creusement, la section du tunnel ainsi que le type de soutènement
approprié.
C’est une méthode consistant à excaver la totalité de la section du tunnel en une seule
fois [14]. Elle nécessite l’emploi d’un matériel ayant une grande hauteur de l’excavation. Elle
est couramment utilisée pour le creusement des tunnels dans des roches dures (en utilisant des
tunneliers ou Tunnel Boring Machine) ou dans des sols meubles (en utilisant des tunneliers à
boucliers). L’avantage de cette méthode est qu’elle est performante et elle permet des
avancements très importants, à peu près 12 m par jour (qui varie en fonction du modèle du
tunnelier et de la nature des roches).
19
CHAPITRE II METHODES DE CREUSEMENT DES TUNNELS
20
CHAPITRE II METHODES DE CREUSEMENT DES TUNNELS
est utilisé dans le cas où le terrain est hétérogène et nécessite l’emploi d’un soutènement
important [28]
. L’inconvénient de cette méthode est qu’elle est lente dans le cas où le terrain
est médiocre car la pose des soutènements nécessite une durée importante.
Le traçage du plan de tir galerie est exécuté sur la base d'un plan de tir théorique
adapté aux conditions particulières du front de taille (fracturation, hétérogénéité, etc.), et à la
qualité des roches rencontrées. Pour l’amélioration de la qualité du traçage et la réduction des
délais nécessaires à cette opération, le plan de tir sera élaboré dans un logiciel de perforation
[14]
automatique au moyen d'un ordinateur embarqué sur le jumbo de foration . La figure
suivante nous montre le cycle d’opération d’abattage à l’explosif.
21
CHAPITRE II METHODES DE CREUSEMENT DES TUNNELS
22
CHAPITRE II METHODES DE CREUSEMENT DES TUNNELS
23
CHAPITRE II METHODES DE CREUSEMENT DES TUNNELS
Avec
V désigne le volume total de la charge explosif et donné par la relation :
V = 𝑵𝒕 . 𝒍𝒕𝒆 . 𝑺𝒕 (14)
𝒍𝒕𝒆 désigne la longueur effective du trou, elle est donnée par la formule suivante :
𝒍𝒕𝒆 = 𝒍𝒕 − 𝒍𝒃 (15)
𝒍𝒕 désigne la longueur totale du trou. Elle peut être calculée par la relation :
𝑽𝒊𝒎𝒑
𝒍𝒕 = 𝒋 (16)
𝝁. 𝒏𝒑 . 𝒏𝒎
𝒋
𝒍𝒗
Avec 𝝁 est le rendement de l’explosif. 𝝁 = 𝒍𝒕
24
CHAPITRE II METHODES DE CREUSEMENT DES TUNNELS
A part cela, voici les différents types de détonateurs les plus utilisés :
le détonateur électrique : C’est un tube en aluminium avec une tête d’allumage
électrique.
25
CHAPITRE II METHODES DE CREUSEMENT DES TUNNELS
Ce sont des machines de creusement des tunnels utilisées dans le cas où le terrain
encaissant est composé de roches tendres (marnes, craie, schiste…), dont la résistance à la
compression simple prend une valeur de quelques dizaines de MPa. Son principe de
fonctionnement est basé sur le fait qu’un bras articulé et télescopique muni d’une tête (fraise)
gratte et abatte les roches du front d’attaque. Ces machines se divisent en deux variantes :
26
CHAPITRE II METHODES DE CREUSEMENT DES TUNNELS
les machines à attaque radiale : la tête fraiseuse tourne autour d’un axe en
[16]
prolongement du bras (figure 23) . Pour chaque volée, le creusement
commence par un forage du front de taille pour que la fraise puisse aisément
pénétrer dans les roches. Puis on passe au fraisage progressif de la paroi du
front ;
les machines à attaque axiale : la tête appelée tambours tourne autour d’un axe
perpendiculaire au bras (figure 24). Le creusement se fait de façon tangentielle
à la surface du front d’attaque.
En ce qui concerne le marinage, le déblai est ramassé par une chaine métallique à
raclettes qui les évacue vers les wagonnettes à travers un tapis à chaine.
Ce sont des machines qui creusent la totalité de la section de l’ouvrage en une seule
opération à travers une tête circulaire rotative (figure 24). L’effort de poussée sur cette
machine est mobilisé par des « grippeurs » ou patins de vérins latéraux qui prennent appui
radicalement sur le parement naturel de l’excavation [9] ou sur les voussoirs déjà mis en place.
La tête de forage sera immobile quand le grippeur se replie. Cette technique est rapide et sûre,
parce que ces tunneliers avancent en moyenne de 12 à 15 m par jour. De plus, ils permettent
d’effectuer le creusement sans nuisance en surface et ils sont munis d’un système d’orientation
Laser permettant d’enregistrer le mouvement de la machine et de transmettre ces données à
l’ordinateur à travers lesquelles le conducteur sait où aller (vers le haut ou vers le bas) en
suivant les formations (roches) où le creusement doit être fait.
27
CHAPITRE II METHODES DE CREUSEMENT DES TUNNELS
Il est à noter que toutes les taches à exécuter en utilisant ces machines (le creusement,
le marinage ainsi que le pose des voussoirs, etc.) se font de manière continue, pas comme dans
le cas du creusement des tunnels par la méthode classique. On peut alors présenter cette
continuité à travers le graphique d’organisation suivant :
Les boucliers sont des structures cylindriques rigide permettant d’assurer la stabilité
des parois près du front [20]. Il existe deux grandes classes de tunnelier se distinguant par leur
bouclier : les boucliers à front ouvert et les boucliers à front pressurisé.
L’utilisation des boucliers mécanisés précédents sont limités seulement dans des
roches tendres et hors nappes, alors que ce n’est pas toujours le cas. D’où la conception des
boucliers à front confiné pour remédier à ce problème. Ainsi, ces nouvelles variantes de
bouclier rendent possibles au creusement d’un tunnel dans des terrains meubles et dans des
aquifères où le front de taille n’est pas stable. En effet, leur particularité est d’exercer une
pression stabilisatrice sur le front d’attaque. Cette stabilisation peut être assurée par une
28
CHAPITRE II METHODES DE CREUSEMENT DES TUNNELS
pression mécanique ou une pression de fluide (air comprimé ou boue bentonitique) ou une
pression de terre du terrain lui-même.
Confinement à air comprimé
C’est une mode de confinement utilisée dans la première moitié du vingtième siècle
pour le havage puis étendu dans les tunneliers. L’ensemble du tunnel est mis en pression alors
les ouvriers travaillent en atmosphère sous pressions. Ce type de bouclier a été écarté dans le
cas où la perméabilité du terrain traversé est élevée (de l’ordre de 10 -3), dans les alluvions
sablo-graveleuse [30].
Confinement par pression de terre ou EPBS « Earth Pressure Balance Shield »
Ce type de tunnelier est utilisé dans les terrains meubles et perméables. Les roches
abattues tombent dans la chambre de travaille où elles sont maintenues sous pression. C’est
donc le terrain excavé lui-même qui contrebalance la pression du terrain au front. C’est à
travers la vis sans fin d’Archimède que les déblais se sont évacués vers l’extérieur après avoir
passé par un convoyeur à bande.
Confinement par pression de boue ou « Slurry Shield »
Le confinement est réalisé en mettant à pression une boue de forage à base de
bentonite qui est amenée par des conduites depuis une station de fabrication et de traitement
à l’extérieur du tunnel. Cette boue, mise en pression de 20 à 30 kPa par rapport à la pression
hydrostatique, assure la stabilisation du front de taille même en terrain meuble et aquifère. La
boue bentonitique est avantageuse parce qu’elle possède la propriété ce qu’on appelle « cake »
(une peau d’argile peu perméable) qui s’essore au contact d’une paroi poreuse et diminue
localement la perméabilité du terrain. De plus, cette dernière facilite le transport et
l’évacuation du déblai jusqu’au centrale de traitement et permet de diminuer les frottements
entre la jupe du tunnelier et le terrain [30].
La roue excavatrice tourne alors dans la chambre remplie de boue et se mélange avec
les déblais. La boue chargée de déblai est extraite au moyen d’une pompe afin de la remplacer
par de boue neuve. Cette machine est munie d’un concasseur afin qu’on ait des dimensions
des matériaux convenables au transport hydraulique.
29
CHAPITRE II METHODES DE CREUSEMENT DES TUNNELS
La tête de coupe
Ses rôles sont de découper les roches au front d’attaque et de ramasser les déblais.
Elle possède trois configurations d’ouverture [20] :
o ouverture périphérique : utilisée dans des roches homogènes. Elle est équipée des
godets qui ramassent les matériaux et qui se vident en partie supérieure à chaque
tour de roue. Ainsi, les matériaux abattus tombent dans une trémie qui alimente en
partie centrale un tapis distributeur.
o ouverture radiale : utilisée dans les terrains meubles qui nécessitent certain
confinement. Les matériaux abattus tombent vers l’arrière dans la chambre et sont
repris soit par une vis soit par les pompes d’extraction.
o tête en étoile : constituée de 6 à 8 bras de faible largeurs.
30
CHAPITRE II METHODES DE CREUSEMENT DES TUNNELS
Ce sont des outils qui peuvent être installés sur les têtes d’un tunnelier. Dans le cas
des machines à pleine section, les pics (ou dents) ou les disques (ou mollettes) sont souvent
utilisés. En effet, les mollettes sont une solution très efficace dans le cas où le creusement se
fait dans des roches extrêmement dures (Rc dépasse 250 MPa). Par contre, les pics conviennent
pour les terrains meubles ou cohérents. Ces outils de coupe doivent être changés depuis
l’arrière de la tête.
Appui arrière
Pour vaincre les forces longitudinales (forces exercées sur le front, forces de
frottement du terrain le long du tunnelier à jupe, forces de confinement) qui s’opposent à la
progression du tunnelier, celui-ci doit disposer vers l’arrière d’une réaction d’appuis
suffisante. Les grippeurs sont utilisés dans le cas où l’on voudrait transmettre ces forces au
terrain encaissant, c’est-à-dire que pendant le creusement, la partie arrière du tunnelier est
bloquée au terrain alors que la partie avant se déplace longitudinalement. En revanche, il y a
une autre méthode de transmission des forces susmentionnées : au moyen d’une série de vérin
longitudinale, le tunnelier prend appui à la dernière tranche de revêtement réalisée. Cette
méthode est utilisée pour le cas des roches meuble en présence d’un aquifère.
L’utilisation de ces organes dépendent de l’état physique des déblais qui est lié
directement au mode de creusement ainsi que le type de confinement.
31
CHAPITRE II METHODES DE CREUSEMENT DES TUNNELS
Tapis transporteuse
Puisque les machines à front ouvert sont utilisées dans le creusement du tunnel dans
les roches cohérent et non aquifère, donc les déblais ramassés par les godets et déversés dans
la trémie peuvent être amenés vers l’arrière par l’intermédiaire d’une série de tapis
transporteurs. Ensuite, ces tapis transporteurs distribuent les déblais dans les berlines.
Marinage hydraulique
Ce type de marinage est utilisé dans les tunneliers à pression de terre ou pression
d’air. Pour réguler le débit en fonction de l’avancement du tunnelier, la solution trouvée par
les constructeurs est l’installation au débouché de la vis à l’air libre d’un appareil régulateur
du volume de matériaux rejetés.
32
CHAPITRE II METHODES DE CREUSEMENT DES TUNNELS
Erecteur à voussoirs
Les voussoirs sont des éléments préfabriqués généralement en béton armé, à haute
densité de ferraillage, assurant le rôle de revêtement du tunnel après le creusement. Après le
transport des voussoirs par un convoyeur, l’érecteur (figure 33) assure alors la mise en place
de ces derniers sur la paroi du tunnel.
33
CHAPITRE II METHODES DE CREUSEMENT DES TUNNELS
Selon les cas qui peuvent se présenter dans les ouvrages souterrains, les
ancrages ont comme :
o rôle porteur, dans le cas où les massifs présentent des fractures et que des
blocs rochers sont susceptibles de se détacher, on utilise les boulons de
suspension pour empêcher les chutes ;
o rôle confinant, c’est-à-dire limiter l’extension de la zone décomprimée ainsi
que l’amplitude des déformations dans le cas des roches homogènes en
utilisant l’orientation radiale ;
o rôle restructurant, assuré par les boulons à ancrage repartie afin de limiter
tout mouvements susceptibles de désolidariser les blocs rochers dans le cas
où le massif est fracturé.
les tubes perforés , utilisés dans le pré-soutènement (voûte parapluie) lors des
excavations dans des terrains en mauvaise tenue.
34
CHAPITRE II METHODES DE CREUSEMENT DES TUNNELS
les treillis soudés, qui sont utilisés pour renforcer le béton en augmentant sa résistance
au cisaillement.
les cintres métalliques, qui agissent par supportage. Ils sont en acier et peut être lourds
(possédant une forte inertie) ou légers. Ils jouent à la fois le rôle de protection, de
soutènement et renforcement. En effet, les cintres assurent la protection contre la chute
des blocs isolés, le ralentissement de la convergence des parois et de consolidation de
l’ouvrage [12].
35
CHAPITRE II METHODES DE CREUSEMENT DES TUNNELS
CONCLUSION
Le creusement d’un tunnel est une opération difficile à exécuter parce qu’il dépend
non seulement de l’utilisation de celui-ci mais également de nombreux paramètres surtout le
type de roches dans lesquelles le creusement sera fait. L’idéal est que les formations à traverser
soient homogènes, assez compactes et imperméables où la venue d’eau n’est pas à craindre.
En revanche, dans la réalité des telles conditions sont rarement rencontrées, voire impossibles
à trouver, d’où l’existence des différents types de méthode de creusement. La méthode
d’abattage par explosif, appelée aussi méthode classique, est utilisée la plus souvent dans les
roches dures. Pourtant, cette dernière n’est pas recommandée si le creusement doit être fait
dans des endroits où les nuisances en surface ne sont pas souhaitables. Pour pallier à la
36
CHAPITRE II METHODES DE CREUSEMENT DES TUNNELS
limitation de cette méthode, les ingénieures ont recours, actuellement, à des méthodes
d’abattage mécanique permettant d’avancer plus de dizaine de mètres par jour et pouvant être
utilisées dans des nombreuses conditions, à savoir la traversée dans les roches dures ou dans
un aquifère. A part cela, après avoir fait des études géotechniques et géologiques de l’endroit
où l’on va faire le creusement, il est essentiel d’effectuer une modélisation numérique afin
d’avoir des idées sur les phénomènes réels sur terrain. Cette modélisation est basée sur la
Méthode des Eléments Finis qu’on va entrer à expliquer dans le chapitre suivant.
37
CHAPITRE III LA METHODE DES ELEMENTS FINIS
CHAPITRE III
LA METHODE DES ELEMENTS FINIS
Chapitre III. LA METHODE DES ELEMENTS FINIS
III.1 Historique
L’histoire de la méthode des éléments finis (MEF) a débuté en 1819, quand NAVIER
définit une méthode d’étude des systèmes hyperstatiques basés sur l’application des conditions
d’équilibre et de compatibilité, puis MAXWELL en 1864 et CASTIGLIANO en 1878 établissent
d’une façon complète les théorèmes de l’énergie. Au début du XXième siècle, des résultats
fondamentaux dans le domaine des méthodes d’approximation ont été établis en effectuant une
discrétisation spatiale du domaine tout en utilisant les méthodes d’approximation variationnelles.
En 1955, ARGYRIS présente une approche unifiée des méthodes des déplacements et des forces,
l’année suivante TURNER et CLOUGH publient une présentation systématique de la méthode
des déplacements. Ces deux publications sont particulièrement importantes et représentent
[26]
véritablement le début de la MEF comme technique de calcul des structures complexes .
D’ailleurs, il est vital de savoir que la résolution d’un problème par la MEF conduit à résoudre
un système d’équation aux dérivées partielles (E.D.P). Heureusement, l’automatisation des
calculs est concrétisée par l’avènement du premier ordinateur vers les années 50 et cela a facilité
les taches qui sont vraiment laborieuses si on les exécute manuellement.
La modélisation est une méthode qui consiste à créer un modèle physique qui reflète
le fait réel afin d’obtenir un modèle informatique exploitable.
Les étapes à suivre pour la modélisation d’un problème physique sont les suivantes :
la modélisation physique ;
la modélisation mathématique ;
la modélisation numérique ;
38
CHAPITRE III LA METHODE DES ELEMENTS FINIS
la modélisation informatique.
C’est une étape qui consiste à mettre en équation le problème à étudier après avoir
créé son modèle physique. En effet, elle assure la liaison entre les inconnues et les variables
connues à travers les hypothèses. Dans la plupart des cas, ces équations sont écrites sous-
forme des équations aux dérivées partielles (E.D.P). Cette étape est basée sur des théorèmes
39
CHAPITRE III LA METHODE DES ELEMENTS FINIS
et des hypothèses qui sont utilisées surtout dans le domaine de mécaniques des milieux
continus (M.M.C).
Ces dernières peuvent être des équations d’équilibre du système ou des équations qui
introduisent les lois de comportement des matériaux ou des équations qui lient les
déformations et les conditions aux limites.
C’est une étape qui consiste à écrire des algorithmes afin de créer un programme
permettant de résoudre rapidement et avec précision le problème discrétisé. Les méthodes
numériques sont efficaces pour la résolution des problèmes de calcul qui demandent beaucoup
de temps ainsi que d’effort. D’ailleurs, elles peuvent être utilisées dans le cas où le milieu
serait continu et isotrope et dans le milieu discret.
Un milieu est dit isotrope si ses propriétés physiques restent invariantes dans toutes
les directions. Quant aux milieux continus, ils peuvent être utilisés afin de simplifier la
modélisation numérique de milieux complexes comme les massifs rocheux. Il est à noter que ce
modèle exige que le matériau reflète à la fois les propriétés de la roche intacte, du litage et des
discontinuités [23]
. L’utilisation de ce modèle est généralement recommandée aux massifs
homogènes ou comportant peu de fracture. Il existe deux méthodes de calcul qui se sont basées
sur la discrétisation spatiale du massif rocheux [15] :
la méthode des différences finies : qui est une méthode simple en termes d’écriture
et présente un faible coût de calcul mais elle se limite sur la prise en compte des formes
géométriques simples. Elle consiste à remplacer les dérivées partielles par des
40
CHAPITRE III LA METHODE DES ELEMENTS FINIS
Les milieux continus et isotropes ne sont pas vraiment une généralité en travaux
souterrain et mécanique des roches. En effet, les rochers sont constitués des discontinuités
(fracture, fente, …) et surtout composés des divers éléments comme les minerais, des liquides,
des gaz, etc. Ils sont discontinus et hétérogènes donc anisotropes. C’est la raison pour laquelle
les mécaniciens des roches ont élaboré la méthode de calcul adaptée au milieu discret appelée
méthode des éléments distincts (M.E.D).
Cette dernière est utilisée en fonction du degré de fracturation des roches. A travers
la M.E.D, les milieux discrets, allant de milieux faiblement fracturés (en utilisant la méthode
des dièdres) à des milieux fortement fracturés, peuvent être représentés. D’ailleurs, elle permet
de prendre en compte les grands déplacements et les rotations.
III.3 La discrétisation
La discrétisation consiste à diviser le domaine d’étude en sous domaine de petits
éléments. Chaque élément est défini géométriquement par un nombre de nœuds bien
déterminés qui constituent en général ses sommets. Cette opération est connue également sous
le nom du maillage. Les nœuds sont les points particuliers qui caractérisent la forme
géométrique de l’élément.
La figure ci-dessous montre une discrétisation d’un domaine en éléments
triangulaires.
41
CHAPITRE III LA METHODE DES ELEMENTS FINIS
42
CHAPITRE III LA METHODE DES ELEMENTS FINIS
Par définition, le maillage est un assemblage de ponts isolés appelés nœuds situés dans
[23]
un domaine de définition des fonctions assujetties aux équations aux dérivées partielles
(E.D.P). Sa création relève des bases de calcul matriciel assez important et est caractérisée par
le dressage des deux matrices suivantes :
la matrice de coordonnées, contenant les coordonnées de chaque nœud dans
le repère utilisé et dont la taille est égale au produit du nombre de nœud et la
dimension de l’espace d’étude. Celle-ci caractérise la forme de l’objet à mailler
parce qu’elle consiste à créer un grand nombre de point donnant cette forme.
43
CHAPITRE III LA METHODE DES ELEMENTS FINIS
Il est vital de préciser que la création d’une forme volumique (élément 3D) est
générée par les trois variables de x, y et z. Voici un exemple montrant la détermination de
la matrice de connectivité et la matrice de rigidité.
Le domaine D qu’on va discrétiser est divisé en n éléments (segment) de taille 1/n.
Chaque élément contient deux nœuds sur lesquels la fonction u est interpolée.
Les éléments finis de massif bidimensionnels (Tableau 7) sont constitués par des
éléments de forme triangulaire et quadrangulaire [18] dont les caractéristiques sont données par
le tableau ci-dessous :
Tableau 7 Les caractéristiques des éléments massifs bidimensionnels
44
CHAPITRE III LA METHODE DES ELEMENTS FINIS
45
CHAPITRE III LA METHODE DES ELEMENTS FINIS
En autorisant la
déformation des
cotés initialement
droits ou courbes, il y
a possibilité de la
description de
contours
géométriques courbes
(tunnel) grâce aux
nœuds milieux de
chaque élément ;
Quadrilatère à huit Forme Très performant pour
nœuds quadratique le calcul des structures
incomplète des massifs
bidimensionnels ;
Description
satisfaisante des
champs de
déformations et de
contraintes
La figure suivante nous montre les éléments bidimensionnels que constituent les
éléments finis du massif.
46
CHAPITRE III LA METHODE DES ELEMENTS FINIS
47
CHAPITRE III LA METHODE DES ELEMENTS FINIS
Les éléments de massifs tridimensionnels les plus utilisés sont montrés par la
figure 39 suivante :
48
CHAPITRE III LA METHODE DES ELEMENTS FINIS
C’est une matrice qui relie le déplacement des nœuds et les sollicitations nodales. On
l’obtient à partir de la discrétisation du travail intérieur due à une déformation virtuelle. Cette
dernière est de la forme :
III.4.2.2 Assemblage
C’est une étape consistant à associer les matrices [𝒌𝒆 ] et les vecteurs élémentaires
{fe } et {ue } pour former un système global {F} = [K] {U} de manière à satisfaire les
conditions d’équilibres aux nœuds.
Les règles d’assemblages sont définies par les relations suivantes :
Les conditions aux limites ont pour rôle de modifier le système global. En effet, sans
la prise en compte de ces dernières, la matrice de rigidité [K] est encore singulière, ce qui
signifie que l’équilibre n’est pas encore atteint. Il est vital de noter que les conditions aux
limites se présentent sous différentes formes :
49
CHAPITRE III LA METHODE DES ELEMENTS FINIS
une forme régulière : il existe au moins des contacts parfaits sur un morceau de la
frontière avec un autre solide indéformable :
o premier cas : si on considère 𝜕Ω0 un morceau de frontière du système. Alors, à
chaque fois qu’une composante 𝐹𝑘 des efforts extérieurs surfaciques est connue
sur 𝜕Ω0 , on peut écrire les conditions suivantes :
𝑭 = 𝑲𝑼 (22)
.
Si l’élément fini a e degré de liberté, on peut écrire :
𝑭𝟏 𝑲𝟏𝟏 ⋯ 𝑲𝟏𝒆 𝑼𝟏
( ⋮ )= ( ⋮ ⋱ ⋮ ).( ⋮ )
𝑭𝒆 𝑲𝒆 … 𝑲𝒆𝒆 𝑼𝒆
50
CHAPITRE III LA METHODE DES ELEMENTS FINIS
Problème F K U
Ressort Force Raideur k déplacement
Barre Force Rigidité EA/L déplacement
Thermique Flux de chaleur Conductivité αA/L température
Electricité Intensité du courant Résistivité 1/R La tension du
courant
Ecoulement Débit Perméabilité Charge hydraulique
Cette phase correspond à la présentation des résultats sous forme numérique et sous
forme graphique. D’ailleurs, on effectue les fonctions complémentaires comme l’interpolation
et l’interprétation des résultats obtenus par le calcul.
Le principe de calcul par la méthode des éléments finis se résume par la figure ci-
dessus.
51
CHAPITRE III LA METHODE DES ELEMENTS FINIS
CONCLUSION
La Méthode des Eléments Finis est une branche des mathématiques appliqués
permettant de résoudre des problèmes en ingénierie à travers des équations aux dérivées
partielles (EDP). Des logiciels qui se basent sur le principe de cette méthode ont été
développés pour faciliter les calculs afin de résoudre des problèmes 2D ou 3D. La MEF est
une méthode de discrétisation du problème à résoudre. Pour aboutir aux résultats attendus,
elle possède trois (03) grandes phases de calcul à suivre, qui demandent beaucoup de temps
si on les fait manuellement. Heureusement, des informaticiens ont déjà développé des logiciels
qui se basent sur les concepts de la méthode des éléments finis pour faciliter le calcul. C’est
l’un de ces logiciels que nous allons utiliser pour la modélisation numérique du creusement
du tunnel dans le chapitre 5.
52
CHAPITRE IV METHODOLOGIE
CHAPITRE IV METHODOLOGIE
CHAPITRE IV METHODOLOGIE
IV.1 Introduction
Un des problèmes majeurs que la population de la capitale de Madagascar doit faire
face est l’embouteillage. Ce fléau est dû non seulement à l’étroitesse des routes mais aussi à
ses états actuels qu’elles ont vraiment besoin d’entretiens. La solution que nous proposons dans
cette étude est le creusement d’un tunnel. La construction d’un tel ouvrage nécessite des études
préliminaires se basant sur une méthodologie adéquate à savoir :
la localisation de la zone d’influence ;
la collection des données à travers des études bibliographique ;
le tracé du tunnel ;
la modélisation numérique qui consiste à :
o créer un modèle conceptuel à travers les données obtenues ;
o la justifier les paramètres d’entrée dans le logiciel Plaxis 2D ;
o afficher les résultats obtenus ;
o comparer les résultats obtenus par calcul direct (méthode analytique)
53
CHAPITRE IV METHODOLOGIE
Analakely et Anosy, en 1914. Ce tunnel creusé en forme de fer à cheval à trois (03) voies a
116m de long et 11m de diamètre. Ensuite, un nouveau tunnel connu sous le nom Tunnel Cayla
(actuellement Tunnel d’Ambanidia) fut creusé sous le col d’Ambohijatovo. Ce dernier a les
mêmes caractéristiques que le précédent à part sa longueur qui mesure 130m.
A part cela, d’après des recherches faites par ARISOA Rivah Kathy dans son ouvrage
qui s’intitule « Définition des paramètres géologiques en vue de la modélisation géophysique
54
CHAPITRE IV METHODOLOGIE
Elle a affirmé dans son ouvrage qu’en 1996 Hottin a proposé qu’en ce qui concerne
la géochronologie du socle cristallin, Antananarivo se situe dans les terrains archéens (2,8 à
3,0 milliards d’années). Ensuite il est, d’après les nomenclatures de Bésairie (1951, 1965,
1973), constitué par les formations du groupe d’Ambatolampy du système du graphite [2]
. Le
socle cristallin d’Antananarivo, représenté par la carte établie par ARISOA Rivah Kathy ci-
contre, est constitué par des paragneiss associés à l’orogenèse Shamwaïenne (2,6 Ga).
D’ailleurs, la granitisation récente a individualisé dans la région d’Antananarivo des unités de
granitoïde (granite migmatitique, migmatite granitoïde).
En revanche, après avoir superposé la carte originaire avec l’image satellitaire
capturée par Google Earth, nous avons constaté que celle-ci n’est pas précise en termes
d’échelle. C’est pour cette raison que nous avons décidé de créer une nouvelle carte
55
CHAPITRE IV METHODOLOGIE
géologique, en partant de celle qui a été numérisée, ayant une échelle bien précise et localisant
les endroits exacts où l’on peut trouver ces différentes formations géologiques.
56
CHAPITRE IV METHODOLOGIE
D’après ARISOA Rivah Kathy, les formations qui sont en majeur partie dans notre
zone d’étude (Ampantsakàna et Analakely) sont les gneiss et les migmatites. En effet, elles
correspondent, aux anciennes formations sédimentaires métamorphisées lors de l’orogenèse
majeure Shamwaïenne de 2600 M.a et sont migmatitisées [02].
En prenant les études faites par Besairie et Hottin, notre zone d’étude est formée par
de gneiss et migmatite dans lesquelles s’enfouissent le granite de type A. C’est la même chose
pour les études faites par ARISOA Rivah Kathy mais ce qui différencie son rapport d’études
avec celui de Besairie est le type de granite parce qu’ici, elle parle du granite migmatitique.
Alors, en analysant les deux cartes géologiques de la région Analamanga élaborées par ces
auteurs, on peut constater l’alternance du granite avec du gneiss et migmatique d’Est en Ouest.
57
CHAPITRE IV METHODOLOGIE
Les résultats que nous allons présenter dans cette partie est le fruit des études
bibliographiques.
Après avoir effectué une prospection électrique, le LNTPB a pu élaborer deux profils
à travers lesquels il peut conclure que les formations suivantes sont trouvées sur le site :
couche conductrice de nature gneissique, ayant comme puissance égale à 8 m et
une résistivité inférieure à 150Ωm;
couche intermédiaire composée des roches dures de nature gneisso-
orthogneissique dont l’épaisseur est égale à 12m et de résistivité comprise entre
150Ωm et 800Ωm;
58
CHAPITRE IV METHODOLOGIE
Les figures suivantes nous présentent les deux profils géoélectriques sus-mentionnés.
59
CHAPITRE IV METHODOLOGIE
La localisation de 16 points de forages faits par le LNTPB en 2017 et l’Entreprise SIF Bachy daté de 1962, 1963 et 1969 est présentée par
la figure ci-contre et ces résultats sont présentés dans le tableau ci-contre..
60
CHAPITRE IV METHODOLOGIE
61
CHAPITRE IV METHODOLOGIE
Figure 54 Modèle lithologique suivant le tracé du tunnel (Source : RAHAMBININTSOA Sedra, 2018)
62
CHAPITRE IV METHODOLOGIE
L’étude hydrogéologique est à ne pas négliger dans l’étude de creusement d’un tunnel
parce qu’elle nous permet de connaitre l’existence de l’eau ainsi que sa circulation dans les
massifs, ce qui conditionne le choix du mode de creusement du tunnel. En effet, l’eau peut
avoir une grande influence sur la résistance de la roche
D’après RAKOTOVAHOAKA E. (2008) dans son ouvrage qui s’intitule « Cartographie de la
vulnérabilité des nappes d’eaux souterraines de la plaine d’Antananarivo et de ses environs »,
trois types de nappe existent sous la formation cristalline d’Antananarivo, à savoir :
la nappe de socle fissuré ;
la nappe de la complexe arène micacé ;
la nappe d’altérité.
63
CHAPITRE IV METHODOLOGIE
La nappe rencontrée sur le site est surtout celle de socle fissuré. En effet, l’eau souterraine
circule dans un réseau de fracture pouvant être interconnecté avec un débit spécifique de l’ordre
de 0,5l/s/m.
A part cela, des essais piézométriques (présenté par le tableau suivant) ont été faits par
l’Entreprise SIF Bachy (1962, 1963, 1969) et LNTPB (2017) dans différentes saisons [39] :
la saison d’hiver (frais et sec) : Mai à Octobre ;
la saison d’été (doux et pluvieux) : novembre à avril.
A travers ces essais, les formations hydrogéologiques trouvées sur le site sont les dépôts
meubles (composées de limon argileux et sable limoneux) et des roches comme des granites.
Il est alors vital de mentionner qu’à travers ces essaies, le tunnel à creuser est situé sous le
niveau de la nappe.
D’après les essais en laboratoires des échantillons prélevés au niveau des forages
susmentionnés, nous avons les résultats suivants [39] :
Les résultats sur les propriétés du sol sont résumés dans le tableau suivant.
Table 3 Les propriétés du sol
64
CHAPITRE IV METHODOLOGIE
Selon la LNTPB (2017), la teneur en eau du sol varie de 15,15 % à 58,30 % et il est
peu plastique vu que son indice de plasticité est entre 9,3% et 26,7%. D’ailleurs, l’indice de
plasticité du sol affecté par le tracé 2 (voir figure 56) est 4.6% à 16.5% (peu plastique à
plastique) [39]. Quant aux matières organiques, la LNTPB (2017) affirme que leur teneur est
comprise entre 0,1% à 1,4%, qui n’ont aucune influence sur le tunnel à creuser [39].
Les résultats concernant les propriétés des roches sont résumés dans le tableau
suivant :
Table 4 Résultats sur les propriétés des roches sur le site
IV.4.3 Sismicité
65
CHAPITRE IV METHODOLOGIE
d’un tel projet nécessite des expropriations. Ainsi, d’après des analyses, on a abouti au choix
de ces deux axes suivants, pour éviter la démolition d’un grand nombre d’infrastructures
existantes :
tracé 1 : c’est un axe liant Ampantsakana, sur le Lalana Rakotomahefa (Latitude :
18°54'39.67"S et Longitude : 47°31'11.71"E), et Antsahavola, au Lalana Rabearivelo
(Latitude : 18°54'33.34"S et Longitude : 47°31'20.48"E) pour satisfaire aux critères
susmentionnées. La longueur de ce tracé est à peu près 300 m.
tracé 2 : c’est un axe liant Ampantsakana et Analakely (Latitude :18°54'30.24"S et
Longitude :47°31'37.01"S). Sa longueur est approximativement égale à 700 m.
Les figures suivantes nous présentent les coupes longitudinales de ces deux tracés.
66
CHAPITRE IV METHODOLOGIE
Le tunnel à creuser est un tunnel routier bidirectionnel et nous allons choisir la forme
de section en fer à cheval (tunnel vouté).
67
CHAPITRE IV METHODOLOGIE
Compte tenu de l’existence des maisons et d’autres infrastructures sur et aux alentours
de l’endroit où l’on va creuser le tunnel, et compte tenu de la qualité des roches rencontrées,
l’utilisation de l’explosif comme moyen d’abattage n’est pas recommandé parce qu’ils
entrainent des vibrations qui peuvent endommager ces infrastructures sus-jacentes. D’ailleurs,
puisque le massif est hétérogène et que la forme du tunnel est en fer à cheval alors, on
préconise, l’utilisation d’une machine à attaque ponctuelle combiné avec la technique de
creusement en demi-section.
CONCLUSION
On a parlé, dans ce chapitre, des points importants concernant la zone d’étude, qui est
située dans la région Analamanga. Plus précisément, la zone d’influence où l’on ferait le
creusement est entre Analakely et Ampantsakàna. D’après des études bibliographiques nous
avons pu connaitre les formations géologiques pouvant être rencontrées lors du creusement du
tunnel à travers des forages et des études géotechniques. D’ailleurs, d’après des essais
piézométrique faits par le LNTPB et l’Entreprise SIF Bachy le tunnel à creuser est situé au-
dessous de la nappe phréatique. Ces résultats vont être utilisés pour que la modélisation
numérique traitée dans la partie suivante soit faite.
68
CHAPITRE V MODELISATION NUMERIQUE
CHAPITRE V
MODELISATION NUMERIQUE
Chapitre V. MODELISATION NUMERIQUE
69
CHAPITRE V MODELISATION NUMERIQUE
C’est un programme d’entrée des données qui permet à l’utilisateur de créer un modèle
numérique et de spécifier les propriétés des matériaux concernés et surtout de définir les conditions
initiales et les conditions aux limites. Pour faire cela, les étapes à suivre sont les suivantes :
dessin des contours géométriques ;
ajout des couches de sol et les éléments de structure ;
définition des conditions aux limites ;
application des charges.
Pendant la création d’un nouveau projet, la fenêtre des réglages généraux apparait.
Elle contient deux onglets project et dimensions. L’onglet project contient le nom et la
description du projet ainsi que le type du modèle à utiliser. En revanche, l’onglet dimensions
permet à l’utilisateur de choisir les unités de longueur, de force et du temps et de dimensionner
la planche à dessin [04].
Sur la figure ci-dessous montre les contenus de l’onglet projet dans lequel
(1) désigne le nom du projet ;
(2) : le nom du modèle dont
plane strain : est à choisir lorsque la section est plus ou moins uniforme avec
chargement uniforme ;
axisymetric : est à choisir lorsque les structures sont circulaires (comme les
tunnels) et les charges sont reparties autour de l’axe central.
(3): éléments permet de choisir le nombre des nœuds :
15-node, permet l’utilisation du triangle à 15 nœuds qui produit un résultat en
contrainte de haute qualité sur différents problèmes ;
6-node, utilise un triangle à 06 nœuds qui est un élément relativement précis
donnant un résultat satisfaisant pour les analyses standard en déformation.
70
CHAPITRE V MODELISATION NUMERIQUE
Après que les valeurs nécessaires sont entrées dans la fenêtre general setting,
l’utilisateur peut procéder à la création géométrique.
(8) origine
71
CHAPITRE V MODELISATION NUMERIQUE
drains ;
puits ;
(13) propriétés des matériaux
bases de données des matériaux ;
(14) génération du maillage
maille, pour la division des éléments afin de permettre le calcul par éléments
finis.
Une fois que le modèle soit défini, l’utilisateur peut commencer le calcul proprement dit, tout
en faisant en sorte que le type de calcul à réaliser dans Plaxis soit précis.
En effet, le processus de calcul dans Plaxis est divisé en étape de calcul, à savoir :
72
CHAPITRE V MODELISATION NUMERIQUE
l’activation de charge ;
simulation d’étape de construction ;
introduction d’une période de consolidation ;
calcul d’un coefficient de sécurité.
Après avoir cliqué sur l’icône calculate depuis la fenêtre des conditions initiales du
programme Input, la fenêtre principale du programme de calcul apparait.
Une vaste gamme d’outils permettant d’afficher les résultats d’une analyse aux
éléments finis est offerte aux utilisateurs par le logiciel Plaxis. Les résultats d’un calcul
d’élément finis sont les déplacements aux nœuds, les efforts dans les éléments de structure et
les déformations. Les résultats de base offerts par Plaxis sont la déformation (deformation) et
les contraintes (stress). A part cela, on peut visualiser toutes les données numériques
correspondant à chaque type de résultats graphiques sous forme de tableau.
Un des avantages que Plaxis offre à ses utilisateurs est qu’il possède un programme
permettant de dessiner des courbes qui relient les charges et les déplacements, contraintes et
déformations pour les points choisis dans la géométrie.
Ce modèle est utilisé pour des structures rigides massives placées dans le sol. D’ailleurs, il
est très limité pour la simulation des comportements d’un sol et il comporte deux paramètres
de rigidité élastique : le module d’Young E et le coefficient de Poisson ν.
On sait que le module d’Young est lié avec le module de cisaillement et le coefficient
de Poisson ν par la relation :
73
CHAPITRE V MODELISATION NUMERIQUE
𝑬 = 𝟐𝑮(𝟏 + 𝝂) (23)
le coefficient de Poisson ν, dont les valeurs prises sont généralement comprises entre
0,2 et 0,4.Dans Plaxis, la valeur par défaut de ν est 1,15.
la cohésion c [kN/m2], dont les valeurs à prendre même s’il s’agit des matériaux
purement frottant sont comprises entre 0,2 et 1 kPa[28] ;
l’angle de frottement [°], qui est déterminé par des essais de compression et varie de
15° à 45° suivant la nature des matériaux. Celui-ci est constant et indépendant de la
contrainte moyenne.
l’angle de dilatance ψ en [°] , qui règle le comportement non associé du sol. Il est vital
de mentionner que lorsque le matériau atteint sa plasticité, la dilatance n’existe plus
comme le cas des argiles ou des sables de densité faible sous assez forte contrainte.
Il s’agit d’un modèle élastoplastique avec une surface de charge sous laquelle le
matériau reste élastique. Ce modèle se base sur la prise en compte de l’effet d’une pression
moyenne et la diminution de la teneur en eau pour que l’argile devienne plus résistante.
V.3.3.2 Modèle pour sols mous avec effet du temps ou Soft Soil Creep Model (S.S.C.M)
Ce modèle simule le comportement des sols mous comme les argiles, tourbes normalement
consolidées en fonction du temps.
74
CHAPITRE V MODELISATION NUMERIQUE
. La pression initiale qui est égale aux contraintes initiales du terrain diminue
progressivement jusqu’au passage du front à l’aplomb de la section. A ce moment, un tassement
Sfront apparait en surface et la charge se repartie, ensuite, sur le soutènement mis en place
derrière le front de taille. Ainsi, on atteint une valeur de tassement égale à Sfinal et un état
d’équilibre est atteint.
75
CHAPITRE V MODELISATION NUMERIQUE
Par le biais d’une construction par étape du tunnel (qui s’appuie sur le concept du taux de
déconfinement λ), le code Plaxis 2D permet d’intégrer la méthodologie susmentionnée. Les
étapes principales de cette approche sont les suivantes :
initialisation des contraintes : on calcule les contraintes initiales du massif à partir des
caractéristiques des terrains (γ, K0) et des contraintes hydrauliques ;
excavation du tunnel ;
mise en place des soutènements.
Le tableau suivant va nous présenter les propriétés géotechniques des sols, que nous
supposons, rencontrés sur le site. Les valeurs prises dans ce tableau sont des valeurs moyennes
trouvées dans des études et recherches déjà faites.
76
CHAPITRE V MODELISATION NUMERIQUE
Dans cette modélisation, nous allons montrer les trois sections différentes traversées
par le tunnel, que nous allons appeler :
section 1 : section sol composé du limon argileux et des limons argileux micacés ;
section 2 : composée de limon argileux, argile sableuse, du granite altéré et de
granite saint ;
77
CHAPITRE V MODELISATION NUMERIQUE
78
CHAPITRE V MODELISATION NUMERIQUE
Etant donné que le tunnel sera creusé sous des infrastructures déjà en place, alors les
phases de creusement du tunnel sont les suivantes :
phase 0 : détermination des contraintes effectives initiales en calculant le
coefficient du sol au repos K0= 1-sinφ (formule de Jaky) ;
phase 1 : mise en place des infrastructures sus-jacentes ;
phase 2 : creusement du tunnel ;
phase 3 : mise en place des soutènements.
V.4.4.3.1 Section 1
79
CHAPITRE V MODELISATION NUMERIQUE
80
CHAPITRE V MODELISATION NUMERIQUE
V.4.4.3.2 Section 2
V.4.4.3.3 Section 3
81
CHAPITRE V MODELISATION NUMERIQUE
Les contraintes effectives moyennes dans la section 1, section 2 et section 3 ont des valeurs
respectives égales à -214,83 kN/m2, -383,71 kN/m2, -532,33 kN/m2.
Déplacements horizontaux
Le tassement en surface, qui est symétrique par rapport à l’axe du tunnel, se présente
sous forme de cuvette tridimensionnelle dont les dimensions dépendent du type du sol, de la
proximité de la surface, du diamètre du tunnel [40]. Les déplacements verticaux moyens trouvés
dans chaque section ont des valeurs respectives égales à -8.09 mm, 0.30mm, -1.40 mm. Ces
déplacements verticaux sont de type décompression. En ce qui concerne la section 2 (section
ayant de la roche au plancher et des sols en voûte), on observe un déplacement qui est quasi-
zéro.
Il est vital de mentionner que les tassements admissibles en surface sont similaires à
ceux pour les fondations : de 25 à 40mm. De plus, d’après l’AFTES en 1995, la valeur absolue
des tassements est aujourd’hui de l’ordre de 10 à 20mm. Donc, ces valeurs de tassement sont
acceptables.
82
CHAPITRE V MODELISATION NUMERIQUE
Tassement
Poids volumique Diamètre du. Mod Coefficient de maximal
saturé du son Tunel [m] Young Poisson [m]
19 5.25 10000 0.3 0.028
16 5.25 10000 0.3 0.024
Les détails de calcul concernant la méthode de Marcos (courbe de Gauss) est dans l’
annexe 5-a.
Les valeurs de tassement maximal obtenus à travers chaque méthode empirique sont comprises
entre 20mm et 30mm. Par contre, celles données par la méthode numérique nous donne des
valeurs comprises entre 2mm et 8mm. Ces différences de valeurs sont dues au choix des
différents paramètres de calcul pour les méthodes empiriques.
Malgré tous cela, ces valeurs de tassement sont toujours acceptables si on se réfère aux valeurs
admissibles qui sont comprises entre 20mm et 40mm. En revanche, si on se réfère à ce que
l’AFTES a annoncé en 1995, seule la méthode de Marco qui est fiable.
83
CHAPITRE V MODELISATION NUMERIQUE
V.7 Recommandations
Les études faites dans cet ouvrage nous a permis de conclure que les résultats obtenus
par la modélisation numérique sont fiables si on se réfère à l’intervalle de valeurs de tassements
admissibles imposées par l’AFTES. Pourtant, pour qu’on obtienne des résultats beaucoup plus
proches de la réalité, on préconise les solutions suivantes :
mettre en œuvre des modèles en trois dimensions en utilisant Plaxis 3D ou avec
FLAC3D pour une meilleure simulation numérique ;
préciser les valeurs de charges dues aux ouvrages sus-jacents pour chaque section ;
préciser les profondeurs des fondations des infrastructures sus-jacentes ;
préciser les valeurs des paramètres géotechniques utilisés dans la modélisation
numérique.
CONCLUSION PARTIELLE
Les mouvements engendrés par le creusement d’un tunnel sont liés à un phénomène
complexe qui dépend de la nature du sol, des méthodes de creusement et de la géométrie de
l’ouvrage à réaliser. On peut dire que le logiciel Plaxis 2D est un outil puissant pour la
modélisation numérique. Il nous a permis d’obtenir des valeurs de tassement beaucoup plus
faible par rapport à celles données calculées à travers les méthodes empiriques. La modélisation
qu’on a faite dans ce chapitre n’est qu’une simplification du phénomène réel. Les résultats
obtenus demandent donc à être confrontés aux observations enregistrées in situ.
84
CONCLUSION
La solution préconisée dans cette étude est le creusement d’un tunnel dans la zone
où la circulation est intense. Nous avons fait la modélisation de ce tunnel et cela nous a
permis de déduire que le tracé choisi entre Analakely et Ampatsakàna, passant
essentiellement dans des roches granitiques, convient. Des données géologiques,
géophysiques, hydrogéologiques et géotechniques trouvées à travers des études
bibliographiques nous permis d’avoir les résultats trouvés dans cet ouvrage.
85
CONCLUSION
Ambohibao, n’est-il pas une solution efficace de creuser des tunnels pour remédier au
problème des embouteillages dans ces zones ?
86
BIBLIOGRAPHIE
87
BIBLIOGRAPHIE
[14] Ministère de l’équipement, des transports et du logement direction des routes. Dossier
pilote des tunnels, g é n i e c i v i l - Section 4 : Procédés de creusement et de soutènement.
Juillet 1996, 80p.
[15] Mme Z.Djezzar. Dimensionnement des ouvrages souterrains : Méthodes numériques,
la méthode de calcul aux éléments finis, 22 p.
[16] Module ouvrage souterrains « Les tunneliers ». Ecole nationale des ponts et chaussées
centre des hautes études de la construction, 43 p.
[17] Mr. KEITA Alpha Mamoudou Talibé. Caractérisation et modélisation d’une phase
de creusement d’un tunnel (cas du Tunnel d’Ait Yahia Moussa - wilaya de Tizi-Ouzou).
Mémoire de fin d’étude en vue d’obtention de Master en Mines.187 p.
[18] Philippe MESTAT.Maillages d'éléments finis pour les ouvrages de géotechnique
Conseils et recommandations. Directeur de recherche et chef de la section rhéologie, 26 p
[20] Pierre GESTA.Tunnelier. Ingénieur de l’Ecole Centrale de Paris. 20 p.
[21] Plaxis Version 8 Tutorial Manual, 110p.
[22] Plaxis Version 8, Dynamics Manual, 70p.
[23] RANDRIATSILANY Herilala Antonio Andrien. Modélisation des structures
élastiques par éléments finis volumiques application sous Matlab. Mémoire de Fin d’Etude
en vue d’obtention du Diplôme d’Ingénieur en Bâtiment et Travaux Publics. Promotion
2009, 243 p.
[24] Remi Roger FABIEN, cours des ouvrages souterrains, 2017
[25] RAZAFIADJAVOLA Maeva Lalantenaintsoa. Analyse et modélisation des risques
de glissements de terrain dans les Zones Hautes d’Antananarivo-Ville. Mémoire de fin
d’études en vue de l’obtention du diplôme de Master. Septembre 2015,140p.
[26] RAZAFINTSALAMA ZAFINIMANGA Raivohavana.Application du logiciel
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d’ingénieur des Mines. Promotion 2010, 143p.
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Décembre 2004, 137p.
[28] TOUAMRIA SABRI. Modélisation numérique tridimensionnelle de l’effet de
creusement d’un tunnel sur le comportement des superstructures sus-jacentes. Mémoire pour
l’obtention du diplôme de Magistère en Génie Civil Option Géotechnique,98 p.
[29] Some Useful Numbers on the Engineering Properties of Materials (Geologic and
Otherwise) GEOL 615, 6p.
88
BIBLIOGRAPHIE
89
WEBOGRAPHIE
90
TABLE DES MATIERES
FISAORANA ............................................................................................................. i
Sommaire................................................................................................................. ii
INTRODUCTION ................................................................................................... 1
III.1 HISTORIQUE.............................................................................................................. 38
91
TABLE DES MATIERES
V.7 RECOMMANDATIONS..................................................................................................... 84
CONCLUSION ..................................................................................................... 85
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................ 87
WEBOGRAPHIE .................................................................................................. 90
Annexes .................................................................................................................. I
92
Annexe
Annexes
I
Annexe
II
Annexe
Annexe 2 Classification des massifs rocheux par la méthode de N.
Barton [12]
III
Annexe
IV
Annexe
V
Annexe
VI
Annexe
d-Indice de plasticité
VII
Annexe
VIII
Annexe
Annexe 5 Résultats des essaies piézométriques faits par le
LNTPB et Entreprise SIF
V
Titre : Modélisation numérique du creusement d’un tunnel routier reliant
Ampantsakana et Analakely dans la Commune Urbaine d’Antananarivo
Résumé
Le problème des encombrements dans les périphéries et surtout dans le centre-ville de
Madagascar ne cesse de s’aggraver. Ce fléau est dû à l’étroitesse des voies de communication liant
plusieurs endroits dans la capital de la Grande Ile. Dans cet ouvrage, notre zone d’influence est à
Analakely où l’intensité de la circulation s’avère élevé et où l’extension des routes semble
impossible. Le recours au creusement d’un tunnel routier liant Analakely et Ampantsakàna est une
solution efficiente pour pallier à ce problème. Les objectifs de cette étude sont le choix du tracée du
tunnel et la modélisation numérique du creusement de ce dernier, afin de connaitre ses effets sur les
infrastructures sus-jacentes, par la Méthode des Eléments Finis en utilisant le logiciel Plaxis 2D
version 8.6. Une étude bibliographique sur la géologie de la zone d’influence a été faite et a abouti à
l’obtention d’un modèle géologique de son sous-sol. D’ailleurs, les valeurs des paramètres
géotechniques qu’on a utilisées sont tirées dans des études et recherches déjà faites. La modélisation
numérique de ce creusement nous a donné des valeurs de tassement assez faibles, et ça nous incite à
confronter ces résultats aux observations in situ.
Mots clés : encombrement, tunnel, Méthode des Eléments Finis, Plaxis 2D, tassement
Abstract
The problems about congestions at the outskirt and especially in downtown area of
Madagascar is getting worst and worst. This scourge is caused by the small wideness of the roads
which communicate many places in the Capital city of this Big Island. In this work, our influence
zone is Analakely, where the intensity of the traffic is high and where the extension of roads seems
to be impossible. Boring a tunnel which links Analakely and Ampantsakàna is an efficient solution
to sort this problem out. The objectives of this study are choosing the layout of the tunnel and making
a numerical modelling using Finite Element Method through Plaxis 2D version 8.5, to find out the
effect of the tunnel boring with the neighboring infrastructures.A bibliographical study about the
influence zone’s geology was done and that ended at having a geological model of its underground.
Moreover, the values of all geotechnical parameters used in the modelling process were taken from
researches and studies. The numerical modelling of this tunnel-boring gave us some settlements’
values and that incites us to compare these results with in situ observation.
Key words: congestion, tunnel, Finite Element Method, Plaxis 2D, settlement
Auteur : RAKOTONDRABE TOJONIRINA Jean Claudio Encadreur : Monsieur Rémi Roger FABIEN
Téléphone : (+261) 34 64 191 78
Enseignant chercheur au sein de l’Ecole
E-mail : [email protected]
Supérieure Polytechnique d’Antananarivo