RESSOURCE EN EAU

DU MAROC
Année UNIVERSITAIRE 2021-2022

Présenté par: M. Fatiha AIT EL HAJ

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 I- CONTEXTE GENERAL
PLAN II-CONTEXTE HYDRO-CLIMATIQUE
1-Contexte climatique
2-Potentiel des ressources en eau renouvelable
3-Potentiel des ressources en eau non conventionnelle
III-ELEMENTS SAILLANTS DU DIAGNOSTIC
1-Bilan des grands réalisation
2-Contraints et défis majeurs
IV-AXES DE LA STRATEGIE NATIONAL D’EAU
V-PLANIFICATION ET GESTION DE L’EAU
1-Organisation du secteur d’eau au Maroc
2-Outils de planification des RE
3-Cadre législatif et réglementaire
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I-CONTEXTE GENERAL
II-CONTEXTE HYDRO-CLIMATIQUE
1-Contexte climatique

Pluviomètre Moyenne
=140 Md m3
Précipitation inférieur à
300 mm
85% de la superficie du
Royaume

(Source : Direction de la
Météorologie Nationale, Maroc).
2-Potentiel des ressources en eau renouvelable
2-Potentiel des ressources en eau renouvelable
• Forte irrégularité dans l’espace
• Forte irrégularité dans le temps

Baisse de 20% au cours des 30 dernières années

 • Forte irrégularité dans le temps

Bassin de l’Ouergha Apport de l’année humide 1996 : 4.2 Mdm3

4246
2500
4500
4000 2000
3500 2544
3000 1500

2500
1000
2000
1500 500

1000 114 0
500 Sep Oct, Nov, Dec, Jan, Fev, M ar, Avr, M ai jui, juil, Aout
0
94-95 Moyenne 96-97
 2-Potentiel des ressources en eau renouvelable
La disponibilité moyenne par habitant est tombée à moins de 700 m³/hab/an . Cette
disponibilité pourrait passer en dessous de 500 m³/hab/an dès 2025. En 2020, 35% de la
population marocaine pourrait se trouver dans la situation de « pénurie absolue ».
 3-Potentiel des ressources non conventionnelle
Les ressources en eau non conventionnelles constituent au Maroc un potentiel
en eau non négligeable. Il s’agit de :

• la réutilisation des eaux usées;

• la recharge artificielle des nappes souterraines;
• la production d’eau douce par dessalement d’eau de mer ou
déminéralisation d’eau saumâtre.

La stratégie nationale de l’eau estime le volume d’eau mobilisable en 2030, à partir

des ressources en eau non conventionnelles, à près de 1 milliard de m³.
 A-Potentiel en eaux usées

le potentiel d’eaux usées est évalué en 2017 à près de 700 Mm³ et atteindra en 2040
les 1026 Mm³ dont près de 40% sont directement rejetés en mer
B-Dessalement de l’eau de mer
 3-Eaux saumâtres
Des stations de déminéralisation de l’eau saumâtre totalisant une capacité de production de
plus de 525 m³/j ont été ainsi installées dans le but de produire de l’eau potable. Cette
capacité de production d’eau déminéralisée est portée actuellement à 13 670 m³/j avec la
réalisation de stations dans les villes de Tarfaya, et Tantan.
Principaux projets de dessalement
et de déminéralisation
III-ELEMENTS SAILLANTS DU DIAGNOSTIC
1-Bilan des grands réalisation
2-Contraints et défis majeurs
 1-Bilan des grands réalisation

• Mobilisation des RE
• 139 grands barrages d’une capacité totale
de 17,6 Milliards de m3
• Important réseau de puits, de forages et de
captages
• 13 systèmes de transfert d’eau : 1100 km et
210 m3/s

• Eau potable

• Eau potable urbaine : Satisfaction et

sécurisation
o Taux de desserte de près de 100%
o Sécurisation même en cas de
sécheresse
• Eau potable rurale : Avancée importante
o Taux de desserte de 14% en 1994 à 96,5%
en 2017
 1-Bilan des grands réalisation
• Développement de l’agriculture

la superficie équipée par les soins de l’Etat dépasse 1,5

million d’hectares dont les deux tiers sont équipés par les
pouvoirs publics.
 1-Bilan des grands réalisation

• Valorisation énergétique

Les usines hydro-électriques réalisées jusqu’en 2009 totalisent une puissance installée
de 1 700 MW contribuant à la production électrique nationale en année hydrologique
normale à hauteur de 10%

Performances des usines hydroélectriques

Source : Plan Bleu,
 1-Bilan des grands réalisation

• Protection contre les inondations

• Traitement des sites inondables ;

• Modernisation des réseaux d’annonce de crues;
• La délimitation des zones à risque d’inondation et l’établissement d’une cartographie par
bassin hydraulique
• L’articulation des documents de planification et d’aménagement du territoire et ce, afin de
maîtriser l’occupation du sol en zones à risque d’inondation

Crue de l’oued Zat,

novembre 2014
Source :RESING
 2-Contraints et défis
• Potentiel limité avec un demande en eau croissante
 2-Contraints et défis

• Pollution alarmante des Ressources en eau

• 600 Mm3d’eaux usées domestiques rejetées sans

épuration (moins de 15% traités);
• Pollution des nappes par les pesticides et les
nitrates.

• Envasement

• Perte de capacité de stockage par envasement de 70

Mm3/an
 2-Contraints et défis

Dégradation des BV et envasement des retenus

• 23 Millions ha touchés par l’érosion ;

• Perte de capacité de stockage par envasement de 70 Mm3/an ;
 2-Contraints et défis
Les prévisions de l'impact des changements climatiques
pour 2100
Le Maroc est parmi les zones affectées par le changement
climatique

 Augmentation de la température
de 2 à 4 °c
 Diminution des précipitations
:entre 5% et 20%
 Augmentation de la fréquence
des phénomènes extrêmes :
des périodes de sécheresse
longues et fréquentes,
des crues soudaines et
violentes.
 2-Contraints et défis

Surexploitation des eaux souterraines

Nappes Surexploitées : Taux d’exploitation et potentiel par Nappe

248
250
Souss Tensift

Oum Rbia
Sud Atlasiques
220
1 Milliard m3 d’eau non Bou Regreg
Sahara
196
renouvelable pompée Moulouya
200
190 Sebou

175
170
160 159 139
156
Taux 150
139 133 117
150
d’Exploitation 113
135 135 129
de la Nappe
125 112
(% du volume 107
pompé sur le
103 102
potentiel) 100

50

0 1,600
Jbel Hamra
Chtouka Berrechid Souss Eocène Haouz - Mejjate Système Gantour
Béni Amir Ain Beni Mathar Béni Moussa Est (Dir) Aquifère Haute Moulouya
De Saiss
Khémisset-Chaouia My Driss Zerhoum
- Aïn Jemaa
Essaouira
Foums du bani Bahira Occidentale
Bou Sbâa Crétacé Inférieur
Bou Agba Mejjat

Potentiel de la Nappe (volume d’eau exploitable) Turonien Bassin De Guercif

 2-Contraints et défis
Sécheresses fréquents
• les déficits pluviométriques dépasse parfois 60% ;
• les durées de sécheresse longue pouvant atteindre
5 ans voire plus.
 2-Contraints et défis

Inondations fréquentes
Impact : pertes économiques importantes avec
des dégâts matériels et humains
Mohammadia en 2002
Ourika en 1995

Tétouan en 2000
Merzouga en 2006

Dar Driouch 2008

IV-AXES DE LA STRATEGIE NATIONAL DE L’EAU
L’élaboration de la stratégie s’est basée sur trois leviers à savoir :

• satisfaire de façon pérenne nos besoins en eau, mais aussi se

protéger durablement face aux effets du réchauffement
climatique ;

• une gestion coordonnée de la demande et de la ressource ;

• Une véritable gestion à long terme de l’eau

1 Gestion de la demande en eau et valorisation de l’eau

Reconversion à
l’irrigation Amélioration des
localisée rendements des
réseaux
2000 Mm3/an d’irrigation

400 Mm3/an

Amélioration des
rendements des
réseaux d’AEP

120 Mm3/an

Economie de 2.5 Milliards de M3/an

34
 2 Gestion et développement de l’offre

Dessalement de l’eau
de mer
400 Mm3/an
Les ressources en eau de surface:
Mobilisation addit : 1.7 Milliards m3/an
• 60 grands barrages Réutilisation des
eaux usées épurées
• 1000 petits barrages
300 Mm3/an
• Transfert Nord-Sud : 800 Mm3/an

Captage des eaux de

pluie

Mobilisation de 2.5 Milliards de M3/an

36
37
3 Préservation et protection des RE, du milieu naturel et des zones
fragiles

a) Sauvegarde et reconstitution des nappes :

• La limitation des pompages dans les nappes;
• Le renforcement du système de contrôle et sanctions en cas de surexploitation;
• Le renforcement de la responsabilité des Agence de Bassins Hydrauliques (ABH) dans la
gestion des nappes;
• Sauvegarde des zones humides et lacs naturels;
• Sensibilisation sur la préservation et l’usage rationnel de l’eau.

b) Protection de la qualité des ressources en eau et lutte contre la pollution :

• Accélérer le rythme de mise en œuvre des programmes nationaux d’assainissement et
d’épuration des eaux usées, de Prévention et de lutte contre et du plan national de
gestion des déchets ménagers et assimilés

c) Sauvegarde des bassins versants, oasis, et zones humides

• La protection des bassins versants à l’amont des barrages contre l’érosion ;
• Un programme de sauvegarde des sources ;
• Un programme de protection des zones humides et lacs naturels ;
• La préservation des Oasis et lutte contre la désertification ;
 Réduction de la vulnérabilité aux risques des inondations et des
4 sécheresses

a) Amélioration de la protection des personnes et des biens

contre les inondations :
• Intégrer le risque d’inondation dans les plans d’aménagement du territoire, les plans
d’urbanisme et le plan d’aménagement des bassins versants ;
• Améliorer la connaissance dans le domaine de la prévision météorologique et de
l’hydrologie urbaine.
• Développer l’annonce de crue et des plans de secours.
b) Lutte contre les effets de la sécheresse : plans de gestion de sécheresse par bassin
hydraulique :
• Caractérisation des sècheresses : identification et proposition d’indicateurs de suivi;
• Mise en place d’actions structurelle;
• Elaboration des plans d’urgence.
• Développement des mécanismes financiers tels que les assurances et les fonds de
catastrophes naturelles
5

Poursuite des
réformes
règlementaires et  Etudes juridiques, réglementaires et institutionnelles
institutionnelles  Police de l’eau

6
Modernisation des
systèmes
d’information et  Modernisation des réseaux de mesures
renforcement des  Recherche et développement
moyens et des
compétences
 Modernisation de l’Administration et développement
des systèmes d’information logistique
 Développement des compétences
V-PLANIFICATION ET GESTION DE L’EAU
1-Organisation du secteur d’eau au Maroc
 1-Organisation du secteur d’eau au Maroc

• Commission Interministérielle de l’Eau (CIE)

• la coordination des politiques et des programmes sectoriels dans le domaine de l’eau,
• la définition des priorités nationales en matière de réalisation des programmes sectoriels
et de leur financement,
• l’examen des grandes réformes relatives au secteur de l’eau,
• le suivi de la mise en œuvre des programmes de portée stratégique et de la prise des
décisions nécessaires pour assurer leur exécution.

• Conseil Supérieur de l’Eau et du Climat (CSEC)

Le CSEC a été institutionnalisé par la première loi sur l’eau. D’après la loi 36-15, le conseil
est chargé d’examiner et de formuler son avis sur les orientations générales de la politique
nationale en matière d’eau et de climat, notamment :
• La stratégie nationale d’amélioration de la connaissance du climat et de ses
changements, des impacts de ces derniers sur les ressources en eau et des risques
liés à l’eau ;
• Le Plan National de l’Eau.
Il peut également donner son avis sur toute question relative à l’eau et au climat,
soumise à son examen par l’administration.
 1-Organisation du secteur d’eau au Maroc

• Conseil National de l’Environnement (CNE)

Le CNE a été créé dans le but d’assurer la protection et l’amélioration de l’environnement et du
cadre de vie. Il est chargé d’orienter et de coordonner les activités relatives à la protection de
l’environnement, à l’information et à la sensibilisation du public dans ce domaine.

• Commissions Préfectorales et Provinciales de l’Eau

Cette commission a pour mission de :

• participer à l’établissement du PDAIRE,

• encourager l’action des communes en matière d’économie de l’eau et de protection des

ressources en eau contre la pollution,

• d’entreprendre toute action susceptible de favoriser la sensibilisation du public à la

protection et à la préservation des ressources en eau
• LES AGENCES DE BASSINS HYDRAULIQUES(ABH):
chargé du développement et de la gestion de l’eau et du domaine public hydraulique d’un
bassin ou groupement de bassins hydrographiques. L’ ABH est chargée de :

• Élaborer le plan directeur d’aménagement intégré des ressources en eau (PDAIRE);

• Délivrer les autorisations et les concessions d’utilisation du domaine public hydraulique;
• Fournir aides financières ,prestations des services et assistance technique pour prévenir la
pollution ou d’un aménagement hydraulique;
• Réaliser mesures, études hydrologiques et hydrogéologiques
• Réaliser les mesures de qualité
• Proposer et exécuter les mesures réglementaires:
– en cas de pénurie d’eau déclarée
– ou pour prévenir les risques d’inondation
• Gérer et contrôler les ressources en eau mobilisées
• Réaliser les infrastructures de prévention contre les inondations
• Tenir un registre des droits d’eau reconnus, des concessions et des autorisations accordés
2- Outils de planification des RE
 2- Outils de planification des RE
 Les Plans Directeurs d’Aménagement Intégrée des Ressources en Eau
(PDAIRE)

 Les PDAIRE constituent des outils de planification importants et

nécessaires pour mieux gérer le développement des ressources
en eau.

 L’élaboration des PDAIREs a été confiée, selon la loi sur l’eau

10-95, article 20, aux Agences des Bassins Hydrauliques
(ABHs).

 le PDAIRE est élaboré par l’ABH pour chaque bassin ou

ensemble de bassins hydraulique relevant de sa zone d’action.
 2- Outils de planification des RE
 Les Plans Directeurs d’Aménagement Intégrée des Ressources en Eau
(PDAIRE)
La consistance des documents du PDAIRE porte essentiellement sur les points suivants :

• la synthèse de l’état des lieux: l’évaluation des ressources en eau sur les plans quantitatif et qualitatif;

• l’évaluation de l’évolution de la demande en eau présentée par secteur et par catégories d’usages ;

• l’affectation des ressources en eau mobilisables aux différents usages potentiels ;

• les objectifs à atteindre en matière de qualité des eaux ainsi que les délais et les mesures appropriés
pour les réaliser ;

• la proposition des schémas de mobilisation et de gestion des ressources en eau conventionnelle et

non conventionnelle et des milieux aquatiques, regroupant les mesures techniques, économiques et
environnementales à prendre, en vue d’assurer :

- la satisfaction d’une manière durable et à moindre coût, des demandes en eau domestique,
industrielle, agricole et des autres secteurs économiques et sociaux ;
- la préservation quantitative et qualitative des eaux souterraines et superficielles et des milieux
aquatiques ;
- la prévention et la gestion des risques liés à l’eau.
 2- Outils de planification des RE
 Le Plan National de l’Eau (PNE)

Le plan national de l’eau est établi par l’administration sur la base des résultats et
conclusions des PDAIRE. Il est approuvé par décret, après avis du Conseil Supérieur
de l’Eau et du Climat.

La consistance du document du PNE porte essentiellement sur les points suivants :

• Synthèse des PDAIRE
• État des lieux du secteur de l’eau
• Contexte institutionnel et réglementaire
• Acquis et contraintes
• Synthèse des connaissances des ressources en eau
• Demande en eau
• Orientations et priorités en matière de développement des ressources en eau
• Plan de financement
• Suivi de la mise en œuvre
 2- Outils de planification des RE

 Plan Local de Gestion de l’Eau (PLGE)

• Des PLGE peuvent être établis par l’ABH pour préciser les mesures à prendre en vue
de mettre en oeuvre les prescriptions du PDAIRE à l’échelon local.

• Le PLGE doit définir des objectifs précis ainsi que des indicateurs nécessaires pour le
suivi de la réalisation de ces objectifs.
 3- Cadre législatif et réglementaire

 Loi 10-95 sur l’Eau

Apports de la Loi 10-95 sur l’Eau

• Institutionnel: décentralisation et concertation

–Institutionnalisation Conseil Supérieur de l’Eau et du Climat ;
–Création des Agences du Bassin Hydrauliques ;
–Création des comités Provinciaux et Préfectoraux de l’Eau.

• Planification:
–PNE au niveau national ;
–PDAIRES au niveau régional.

• Protection:
–Quantitatif : périmètre de sauvegarde et d’interdiction
–Qualitatif : périmètre de protection

• Financier : Principe préleveur-payeur et pollueur-payeur.

 3- Cadre législatif et réglementaire

 Loi 36-15 sur l’Eau:

• Les eaux usées épurées sont désormais un constituant du DPH ;

• la consolidation des principes fondamentaux de gestion intégrée, décentralisée et participative

des ressources en eau (gestion à l’échelle des bassins, principe «pollueur-payeur» et «préleveur-
payeur») ;

• la création de conseils au niveau des bassins hydrauliques. Ces instances consultatives ont pour
mission d’examiner et de donner un avis sur le PDAIRE du bassin et sur toute question liée à la
gestion des ressources en eau ;

• la mise en place d’un cadre juridique pour le dessalement de l’eau de mer;

• L’obligation faite aux propriétaires ou aux gestionnaires d’ouvrages hydrauliques de maintenir un

débit minimum à l’aval de ces ouvrages pour permettre la circulation et la reproduction des
espèces animales et végétales ;
 3- Cadre législatif et réglementaire

 Loi 36-15 sur l’Eau:

• l’obligation de doter les agglomérations urbaines de schémas directeurs d’assainissement liquide

qui tiennent compte des eaux pluviales et des impératifs de l’utilisation éventuelle des eaux
usées;

• l’établissement d’un cadre juridique exhaustif relatif à la prévention et à la protection contre les
Inondations;

• la mise en place de systèmes d’information sur l’eau au niveau des bassins hydrauliques et
à l’échelle nationale;

• L’élaboration, par les ABH, de plans locaux de gestion des eaux.

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