Aide-Mémoire 234
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AIDE-MÉMOIRE : CLIMAT
(4 juin 2004)
LA CONVENTION
Organe directeur :
La Conférence des Parties se réunit une fois par an à l'occasion de la seconde session annuelle
de ses organes subsidiaires.
Organes subsidiaires :
- à leur première session annuelle, ils adressent ("forward") des projets de décision à la
session suivante de la Conférence des Parties (convoquée en même temps que leur seconde
session annuelle).
- à leur seconde session annuelle, ils soumettent ("submit") des projets de décision à la
Conférence des Parties, qui se réunit en même temps qu'eux.
On distingue :
Aux termes de la Convention, dont l'objectif ultime est de stabiliser les émissions de gaz à
effet de serre (GES) dans l'atmosphère, les Parties ont "des responsabilités communes mais
différenciées" (art. 4). Si toutes les Parties doivent s'efforcer d'atténuer les changements
climatiques, les Parties visées à l'annexe I (pays développés et pays en transition) ont pris des
engagements plus précis; elles se sont notamment engagées à réduire leurs émissions de GES
dans le but de les ramener au niveau de 1990 et à renforcer leurs puits de GES. En outre, les
Parties visées à l'annexe II (pays développés et Communauté économique européenne
"fournissent des ressources financières nouvelles et additionnelles" aux pays en
développement destinées à couvrir l'intégralité des coûts liés à l'établissement et à la
présentation à la Conférence des Parties de leurs communications nationales (voir art. 12,
par.1 de la Convention).
Elles doivent également prendre à leur charge "la totalité des coûts supplémentaires
convenus" (on peut parler de "l'intégralité du surcoût" si l'on ne cite pas la Convention, art. 4,
par. 3) liés aux mesures prises par les pays en développement au titre du paragraphe 1 de
l'article 4 (atténuation des changements climatiques et adaptation, adoption de technologies
nouvelles, renforcement des puits de GES, éducation, formation et sensibilisation du public,
etc.).
Par "coûts supplémentaires convenus", il faut entendre les coûts des mesures visant
expressément à lutter contre les changements climatiques au niveau mondial. Ces coûts sont
fixés d'un commun accord par les pays en développement et l'entité chargé d'assurer le
fonctionnement du mécanisme financier de la Convention, c'est-à-dire le FEM.
Les Parties visées à l'annexe I sont tenues de communiquer chaque année à la Conférence des
Parties (art. 12, par. 1) les éléments d'information suivants :
- un rapport d'inventaire (dénommé rapport national d'inventaire (NIR)) dans lequel elles
apportent des précisions sur les données de l'inventaire (actualisation des séries
chronologiques, révision des méthodes de calcul, etc.);
Ces Parties sont également tenues de présenter, à intervalles réguliers, fixées par la
Conférence des Parties :
- le secrétariat récapitule les informations communiquées par les Parties dans des rapports de
compilation-synthèse des communications nationales. Le rapport de compilation-synthèse
des troisièmes communications nationales des Parties visées à l'annexe I est publié sous la
cote FCCC/SBI/2003/7 et Add. 1 à 4.
3
Les communications nationales sont établies selon les directives données par la Conférence
des Parties :
- Directives pour l'établissement des communications nationales des Parties visées à l'annexe
I de la Convention, première partie : directives UNFCCC pour la notification des
inventaires annuels (adoptées par la Conférence des Parties dans la décision 18/CP.8 et
publiées sous la cote FCCC/CP/2002/8). La version révisée de ces directives est publiée
sous la cote FCCC/SBSTA/2004/8.
- Directives pour l'établissement des communications nationales des Parties visées à l'annexe
I de la Convention, deuxième partie; Directives UNFCCC pour l'établissement des
communications nationales (FCCC/CP/1999/7);
- Directives pour l'établissement des communications nationales des Parties non visées à
l'annexe I de la Convention (FCCC/CP/2002/7/Add.2);
- Pour l'établissement des inventaires, les Parties doivent également suivre les "lignes
directrices pour les inventaires nationaux" (1996), établies par le Groupe d'experts
intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) [une nouvelle version de ces lignes
directrices est en préparation]. Le texte des lignes directrices de 1996 est disponible aux
Références en anglais et français.
Le GIEC est un organisme scientifique qui relève du PNUE et de l'OMM. Son secrétariat est
installé dans les locaux de l'OMM. La Conférence des Parties s'appuie sur les résultats de ses
travaux pour prendre des décisions sur les questions de fond. Le GIEC fait rapport chaque
année à la Conférence des Parties et publie périodiquement des "rapports d'évaluation" dans
lesquels il fait le bilan de ses travaux. Le troisième rapport d'évaluation (TER) a été présenté à
la Conférence des Parties à sa septième session. La version intégrale de ce rapport, qui se
présente en plusieurs volumes, n'est pas traduite mais le "résumé à l'intention des décideurs"
est disponible en français sur le site du GIEC (www.ipce.ch/). On trouvera également sur ce
site divers autres rapports spéciaux et documents techniques (utilisation des terres,
changements d'affectation des terres et foresterie; l'aviation et l'atmosphère planétaire; les
scénarios d'émissions, etc.).
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Il finance, entre autres, des activités de renforcement des capacités et des projets de transfert
de technologies.
5
LE PROTOCOLE DE KYOTO
(décision I/CP.3; FCCC/CP/1997/7/Add.1)
Le Protocole entrera en vigueur lorsqu'il aura été ratifié par 55 Parties à la Convention, parmi
lesquelles un certain nombre de Parties visées à l'annexe I dont les émissions totales de C02
représentaient en 1990 (année de référence) au moins 55 % du volume total des émissions de
C02 de l'ensemble des Parties visées dans cette annexe. Dans l'état actuel des choses, il
suffirait que la Russie ratifie le Protocole pour qu'il entre en vigueur.
Organe directeur :
La Conférence des Parties agissant comme réunion des Parties au Protocole (COP/MOP)
[l'abréviation peut être utilisée lorsque l'expression revient souvent dans le texte].
Objet :
Le Protocole fixe aux Parties visées à l'annexe I de la Convention des objectifs chiffrés de
réduction des émissions pour la "première période d'engagement" (2008-2012). Chacune de
ces Parties doit faire en sorte que ses émissions de GES ne dépassent pas un certain volume
afin que, au total, au cours de la période 2008-2012, les émissions de GES des Parties visées à
l'annexe I diminuent d'au moins 5 % par rapport à 1990 (année de référence). Pour chaque
Partie, ce volume d'émissions à ne pas dépasser, appelé dans le Protocole (art. 3, par.11)
"quantité attribuée", est égal à un pourcentage donné (précisé à l'annexe B du Protocole) de
ses émissions de 1990 multiplié par cinq. Les secteurs/catégories de sources d'émission de
GES (énumérés à l'annexe A du Protocole) suivant lesquels les Parties doivent établir leur
inventaire annuel correspondent à celles définies plus en détail dans les Lignes directrices du
GIEC pour les inventaires nationaux du GES (disponibles aux références).
Les décisions de la Conférence des Parties concernant le Protocole de Kyoto sont assorties de
projets de décision qui seront soumis pour adoption à la COP/MOP une fois que le Protocole
sera entré en vigueur.
Pour permettre aux Parties visées à l'annexe I d'atteindre ces objectifs à un moindre coût, le
Protocole institue trois mécanismes :
Ce mécanisme concerne uniquement les Parties visées à l'annexe I. Ces Parties peuvent
entreprendre des projets visant à réduire les émissions de GES. Les réductions des
émissions qui en résultent donnent lieu, sous certaines conditions, à la délivrance d'unités
de réduction des émissions (URE). Toute Partie visée à l'annexe I peut céder à une autre
Partie visée à l'annexe I ou acquérir auprès d'elle des URE.
. Un comité de supervision doit superviser la vérification des URE découlant des projets
entrepris au titre de l'article 6.
. la réduction des émissions (par les sources) ou le renforcement des absorptions (par
les puits) consécutif au projet doit venir en sus de la réduction des émissions ou du
renforcement des absorptions qui se produirait en l'absence du projet (art. 6, par. 1
b))
. l'acquisition d'URE doit venir en complément des mesures prises au niveau national
dans le but de remplir les engagements de réduction des émissions pris au titre de
l'article 3.
Ce mécanisme vise, d'une part, à aider les Parties non visées à l'annexe I (c'est-à-dire les
pays en développement), à instaurer un développement durable et à contribuer à l'objectif
ultime de la Convention (stabiliser les concentrations de GES dans l'atmosphère à un
niveau qui ne mette pas en danger le système climatique) et, d'autre part, à aider les Parties
visées à l'annexe I (pays développés et pays en transition) à remplir leurs engagements
chiffrés de réduction des émissions.
Au titre de ce mécanisme, les Parties visées à l'annexe I peuvent entreprendre dans les pays
en développement des projets visant à réduire les quantités de GES émises ou à accroître
les quantités de GES absorbées. Ces activités donnent lieu à la délivrance d'unités de
réduction certifiée des émissions (URCE, URC-T et URCE-LD) (voir plus loin, la section
concernant les différentes unités) que les Parties visées à l'article I peuvent utiliser pour
remplir une partie de leurs engagements de réduction des émissions. Ces unités peuvent
être cédées et acquises.
Le MDP est placé sour l'autorité de la COP/MOP. Il est supervisé par un Conseil exécutif.
Le Conseil exécutif : La Conférence des Parties ayant décidé de hâter la mise en route du
MDP, le Conseil exécutif est déjà entré en activité. En attendant l'entrée en vigueur du
Protocole et la réunion de la COP/MOP, il fait rapport à la Conférence des Parties à la
Convention. Le Conseil exécutif a soumis son deuxième rapport annuel à la neuvième
session de la Conférence des Parties (FCCC/CP/2003/2).
. Les projets ou activités de projet peuvent être entrepris dans les différents secteurs
donnant lieu à l'émission de GES énumérés à l'annexe A du Protocole. Toutefois,
pendant la première période d'engagement (2008-2012), les seules activités qui pourront
être prises en compte au titre du MDP dans le secteur de l'utilisation des terres, du
changement d'affectation des terres et de la foresterie (secteur UTCATF) sont les
activités de boisement et de reboisement. Pour chaque Partie visée à l'annexe I, le total
des ajouts par rapport à la "quantité attribuée" résultant d'activités de boisement ou de
reboisement ne dépassera pas 1 % du total des émissions nationales de l'année de
référence multiplié par cinq
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Les cessions et acquisitions se font sous la responsabilité des Parties concernées. Celles-
ci peuvent autoriser des personnes morales à procéder à des cessions/acquisitions mais
elles demeurent responsables de l'exécution de leurs obligations au titre du Protocole.
- Des lignes directrices et modalités d'application ont été adoptées aux fins de la mise en
œuvre de ces mécanismes :
[leurs dispositions se recoupent mais un effort d'alignement des traductions reste à faire].
9
Indépendamment des mécanismes de flexibilité, le Protocole (art. 5, par. 1) prévoit que : "un
an au plus tard avant le début de la première période d'engagement, chaque Partie visée à
l'annexe I (de la Convention) doit se doter d'un système qui lui permette d'estimer ses
émissions de GES et les quantités de GES absorbées par ses puits".
Pour faciliter la mise en place de ce système, la Conférence des Parties a défini un cadre
directeur "qui sera soumis pour adoption à la COP/MOP une fois que le Protocole sera entré
en vigueur". En attendant, les Parties visées à l'annexe I sont invitées à appliquer au plus vite
ce cadre directeur. Celui-ci fait l'objet de l'annexe à la décision 20/CP.7.
10
QUESTIONS MÉTHODOLOGIQUES
- Est défini dans ce document le mode de calcul de la "quantité attribuée" à chaque Partie
visée à l'annexe I, c'est-à-dire le volume de GES qu'elle peut émettre au cours de la
première période d'engagement. La quantité attribuée est divisée en unités de quantité
attribuée (UQA).
- Avant toute transaction, chaque Partie visée à l'annexe I délivre ("issue") et consigne dans
son registre national (voir plus loin) une quantité d'UQA égale à la quantité qui lui est
attribuée ainsi qu'une quantité d'unités d'absorption (UAB) égale aux absorptions nettes
de GES résultant des activités entreprises au titre du par. 3 de l'article 3 (boisement et
reboisement) et des activités qu'elle a choisies de prendre en compte au tire du par. 4 de
l'article 3.
- Les différentes unités : les URE, URCE et UQA, UAB sont définies dans les modalités
de comptabilisation des quantités attribuées (FCCC/CP/2001/13/Add.2). Les URCE-T et
URCE-LD, qui visent à tenir compte du caractère temporaire et réversible des absorptions
de GES liées aux activités de boisement et de reboisement sont définies dans la décision
19/CP.9; FCCC/CP/2003/6/Add.2).
Chaque unité est égale à une tonne métrique d'équivalent dioxyde de carbone.
. les URE, URCE, URCE-T, URCE-LD, UQA et UAB qu'elle a annulées comme suite
aux activités exécutées au titre du paragraphe 3 de l'article 3 et aux activités qu'elle a
11
. les URE, URCE, URCE-T, URCE-LD, UQA et UAB qu'elle a annulées à la suite de
l'établissement par le Comité de contrôle du respect des dispositions du Protocole du
non-respect par cette Partie de l'engagement qu'elle a pris au titre du par. 1 de l'article
3 pour la période d'engagement précédente.
. les autres URE, URCE, URCE-T, URCE-LD, UQA ou UAB qu'elle a annulées.
12
- si, après vérification, il apparaît que la quantité d'unités retirées par la Partie est au moins
égale au volume global de ses émissions de GES, celle-ci peut reporter à la période
d'engagement suivante :
. les URE et URCE qu'elle détient dans son registre national (à condition que ces unités
n'aient fait l'objet ni d'une annulation, ni d'un retrait pendant la période d'engagement
en question). En outre, la proportion d'URE et d'URCE qui peut être reportée est
limitée : elle ne peut représenter plus de 2,5 % de la quantité attribuée à cette Partie.
N.B. : Les UAB ainsi que les URCE-T, URCE-LD ne peuvent être reportées à la période
d'engagement suivante.
13
Registres nationaux :
- chaque Partie met en place un registre national pour comptabiliser toutes les données
concernant la délivrance, la détention, la cession, l'acquisition, l'annulation et le retrait
d'URE, URCE, URCE-T, URCE-LD, UQA et UAB ainsi que le report d'URE, URCE
et UQA.
. un compte de dépôt (au minimum) pour les personnes morales autorisées par la Partie
à détenir des unités sous sa responsabilité;
. différents comptes d'annulation oú sont déposées les unités annulées pour chaque
période d'engagement;
- Le registre du MDP : il est constitué par le Conseil exécutif du MDP pour le compte des
Parties non visées à l'annexe I de la Convention (c'est-à-dire les pays en développement).
Celui-ci désigne un administrateur (l'administrateur du registre du MDP) pour en assurer
la gestion.
- Le relevé des transactions ("transaction log"), constitué par le secrétariat, qui en assure la
gestion par l'intermédiaire d'un administrateur, permet de veiller à la validité des
transactions.
. Pour que les échanges de données entre registres se déroulent "sans risque d'erreur,
dans la transparence et de manière efficace" ("accurate, transparent and efficient
exchange of data"), la structure et la présentation des données consignées dans les
registres devront être conformes à des normes qui sont en cours d'élaboration et qui
seront soumises pour adoption à la COP/MOP (voir la décision 24/CP.8 relative aux
normes techniques pour l'échange de données entre les systèmes de registres au titre
du Protocole de Kyoto; FCCC/CP/2002/7/Add.3).
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a) En cas de cession d'unités entre Parties, les unités cédées sont retirées du registre
(national) d'origine ("initiating registry") et placées sur le registre (national) de
destination ("acquiring registry");
b) En cas de transfert entre comptes d'un même registre, les unités sont retirées du compte
d'origine et placées sur le compte de destination (par exemple, compte de retrait ou
d'annulation).
Le terme anglais "transfer" est à traduire par "cession" dans le cas visé à l'alinéa a) et par
"transfert" dans le cas visé à l'alinéa b).
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Ce contrôle est assuré par un comité de contrôle du respect des dispositions (Compliance
Committee).
- la Chambre de la facilitation (Facilitative Branch) qui est chargée d'aider les Parties à
appliquer les dispositions du Protocole et à respecter les engagements qu'elles ont pris.
- la Chambre de l'exécution (Enforcement Branch) qui est chargée d'établir si les Parties
respectent ou non :
. elle détermine également s'il y a lieu d'ajuster les données d'inventaire communiquées
par les Parties et de corriger les données consignées dans la base de données pour la
compilation et la comptabilisation des émissions et des quantités attribuées (voir
FCCC/CP/2001/13/Add.2; décision 19/CP.7/Annexe III).
Le Comité de contrôle doit se réunir au moins deux fois par an, de préférence en même temps
que les organes subsidiaires de la Convention.
16
Dans le cadre des Accords de Marrakech conclus à sa septième session, la Conférence des
Parties a adopté :
Ces cadres doivent servir de guide pour le renforcement des capacités aux fins de
l'application de la Convention et de la participation effective des pays visés au processus
découlant du Protocole;
- L'examen annuel des inventaires de GES des Parties visées à l'annexe I est obligatoire
depuis 2003.
- Les directives pour l'examen technique des inventaires, adoptées en 1999, ont été révisées
en 2002 (voir la décision 19/CP.8 dans le document FCCC/CP/2002/7/Add.2 et le texte
des directives dans le document FCCC/CP/2002/8).
- Chacune des trois phases susmentionnées donne lieu à l'établissement d'un rapport :
TERMINOLOGIE
Certains termes et expressions qui peuvent paraître obscurs sont expliqués dans le glossaire
"climate4LG.doc. C'est le cas notamment de :
SITES A CONSULTER :
- CITEPA : www.citepa.org
- Changements climatiques :
. L'effet de serre
Le Trent Jancovici - 2004 (Champs - Flammarion)
- Environnement en général :