DRS 055 0717
DRS 055 0717
DRS 055 0717
ADMINISTRATIF
Katia Weidenfeld
La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les
limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la
licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie,
sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de
l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage
dans une base de données est également interdit.
Katia Weidenfeld *
Résumé L’auteur
Summary
Motif économique 72 36
Motif inconnu 2 1
intervenues depuis 1995. Tous les jugements rendus par le tribunal administratif de Caen entre
1995 et 2002 ont été retenus. Les données se composent ainsi de 200 jugements parisiens et de
56 jugements caennais.
10. Premières informations, novembre 2002, n° 48.2, p. 6.
11. La DARES ne disposant pas de données désagrégées, il est toutefois difficile de déterminer
précisément le nombre des décisions prises par les inspecteurs du travail du ressort du tribunal
administratif de Paris. Les inspecteurs du travail de la région Ile-de-France ont rendu, entre 1995
et 1999, 22 130 décisions d’autorisation ou de refus d’autorisation.
12. Les inspecteurs du travail de Basse-Normandie ont rendu 351 décisions en 1997, 223 en 1998,
et 324 en 1999.
13. La répartition des recours hiérarchiques est à peu près la suivante : 55 % concernent des li-
cenciements pour motif personnel et 45 % des licenciements économiques (circulaire DRT n° 03,
1er mars 2000).
Motif économique 24 43
Motif inconnu 1 4
14. Voir, par exemple, la différence de jurisprudence avec la cour administrative de Nantes relati-
vement à la participation de salariés protégés à une action collective dans l’affaire S.A. Sameto
Technifil évoquée infra.
15. Le plus faible taux d’autorisation des demandes de licenciement par les inspecteurs de la ré-
gion Basse-Normandie (inférieur à 80 %) que par ceux d’Ile-de-France (autour de 87 %) (Premières
informations, novembre 2002, n° 48.2, p. 4) reflète peut-être des attitudes différenciées des em-
ployeurs ; mais il peut aussi, à l’inverse, s’expliquer par une prise en compte par l’administration
des pratiques du juge « local ».
Autorisation de licenciement 23 12 11
Autorisation de licenciement 69 52 17
Autorisation de licenciement 46 25 21
Autorisation de licenciement 12 8 4
Autorisation de licenciement 11 4 7
1997 23 18 1 0 0 0 42
1998 5 13 10 0 0 0 28
1999 2 5 26 1 0 0 34
2000 0 2 12 2 4 1 21
2001 0 3 17 11 12 0 43
2002 0 0 2 6 5 0 (13)
16. Les parenthèses indiquent que la totalité des décisions ou jugements rendus l’année concer-
née n’a pas été étudiée.
Décision ➙ 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 Total
Jugement ➘
1995 2 0 0 0 0 0 0 0 0 (2)
1996 0 5 1 0 0 0 0 0 0 6
1997 0 1 1 4 0 0 0 0 0 6
1998 0 0 0 3 10 0 0 0 0 13
1999 0 0 0 0 0 8 1 0 0 9
2000 0 0 0 0 0 0 11 2 0 13
2001 0 0 0 0 0 0 0 5 1 6
2002 0 0 0 0 0 0 0 1 0 (1)
du travail. Mais cette fois, le recours formé à son encontre a été rejeté car les possibilités de re-
classement, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du groupe, semblaient avoir été effectivement re-
cherchées (TA Caen, 21 novembre 2000, Union locale des syndicats CGT de Caen, n° 00535 et
001001).
22. Les conséquences de l’annulation par le juge d’une décision ministérielle annulant
l’autorisation de licencier un salarié et lui substituant un refus sont par exemple délicates lorsque
l’inspecteur du travail, à nouveau sollicité après l’annulation administrative mais avant l’annu-
lation juridictionnelle, s’est déclaré incompétent pour autoriser le licenciement, en considérant le
contrat de travail comme rompu. En rejetant le recours contre une telle décision, le tribunal ad-
ministratif de Paris semble avoir considéré que l’annulation par le juge de l’annulation de la déci-
sion de l’inspecteur par le ministre faisait renaître la décision primitive (TA Paris, 2 décembre
1997, Société Citroën, n° 9511332 et 19 décembre 2001, Société des automobiles Citroën,
n° 9607625).
23. TA Caen, 8 juillet 1997, M. P., n° 961260.
24. CAA Nantes, 11 mai 2000, Sté SPGO, n° 97NT02196.
25. TA Caen, 17 octobre 2000, Sté SPGO, n° 0082. Un appel a été interjeté devant la cour adminis-
trative d’appel de Caen.
26. TA Paris, 18 novembre 1997, M. Y., n° 9506043 : un refus, la même année, d’autoriser le licen-
ciement économique de l’intéressé, délégué titulaire CFDT, et les licenciements, au cours des deux
années précédentes, d’un délégué du personnel et d’un membre du comité d’entreprise ne suffi-
sent pas à révéler l’existence d’un lien avec le mandat faisant obstacle à l’autorisation de licencier
l’intéressé pour faute. TA Paris, 3 mars 1998, M. G., n° 9509268 : le refus opposé, l’année précé-
dente, au licenciement pour insuffisance professionnelle d’un délégué du personnel et membre
du comité d’entreprise de la société Compagnie Corporate ne peut être retenu comme indice du
fait que la procédure de licenciement économique engagée à son encontre l’année suivante n’était
pas dénuée de lien avec le mandat.
27. TA Paris, 16 juin 1998, Société CFEB Sisley, n° 9515331.
28. TA Paris, 8 septembre 1998, Mme S.D., n° 9614312. Le sursis à exécution de l’autorisation
avait été refusé par le juge, faute de « conséquences irréversibles » (ord. TA Paris, 22 octobre
1996, Mme S. D., n° 9614314).
29. TA Paris, 16 décembre 1997, S.A. Bunny Courses, n° 9517295.
30. TA Paris, 24 mars 1998, Société Compagnie Financière de Courses, n° 967811.
31. CAA Paris, 21 novembre 2000, M. E.-D., 98PA00448.
32. CAA Paris, 21 novembre 2000, Société Compagnie Financière de Courses, 98PA02897.
33. TA Paris, 3 avril 2002, S.A. Compagnie Financière de Courses, n° 9707412.
34. Celle-ci ne paraît pas exceptionnelle. Le traitement des contentieux entre la société Bleu Azur
et un de ses cadres M. D. en est un autre exemple. Une première demande d’autorisation de licen-
ciement pour insuffisance professionnelle est refusée le 5 mars 1996. Parallèlement à son recours
juridictionnel, la société sollicite une nouvelle autorisation de licenciement, fondée cette fois sur
la faute, qui est refusée le 28 mai 1996, toujours au motif que les faits – similaires à ceux invo-
qués dans la première demande – ne sont pas clairement établis. Tandis que le premier recours
est vidé par un jugement d’avril 1998 – frappé d’appel –, l’autre ne l’est qu’en décembre 2001 ;
dans les deux cas, les refus d’autorisation sont annulés pour erreur de fait (TA Paris, 28 avril
1998, Société Bleu Azur n° 9606720 et TA Paris, 12 décembre 2001, Société Bleu Azur,
n° 9611280).
35. Outre les exemples suivants, voir les contentieux relatifs à la S.A. Hôtel Commodore : concer-
nant M. C.B.Y., TA Paris, 29 mars 1995, Société Hôtel Commodore S.A., n° 9216161 (confirmé en
appel et en cassation, CE 28 juillet 1999, Société Anonyme Hôtel Commodore, n° 189266) et TA
Paris, 18 octobre 2000, S.A. Commodore, n° 9904967. Concernant M. M.L., plongeur, et M. B., sous-
chef de cuisine, TA Paris, 18 octobre 2000, S.A. Commodore, n° 9904969 et n° 9916741.
36. Sont également concernés M. G., chef du magasin de Choisy-le-Roi (TA Paris, 28 décembre
1999, n° 9618682 Sté GLP Vins) et M. N., chef du magasin de Chevilly-la-Rue (TA Paris, 28 décem-
bre 1999, n° 9618683, Société GLP Vins).
37. TA Paris, 28 décembre 1999, Société GLP Vins, n° 9608487 et n° 9617556.
38. TA Paris, 22 février 2000, Société GLP Vins, n° 9824885. Un appel a été interjeté (requête
n° 00PA01327).
39. TA Paris, 22 décembre 1993, Société Gibert Jeune Copac, n° 9216856 et 9305714.
40. TA Paris, 3 mai 1995, Société Gibert Jeune Copac, n° 9400672 et 9404900.
41. TA Paris, 20 mai 1997, Société Gibert Jeune Copac, n° 9400672 et 9404900. En revanche, en
mai 1994, l’inspecteur du travail autorise le licenciement de M. P., membre élu CGT du comité
d’entreprise ; sa décision est confirmée par le ministre en novembre 1994 et le juge administratif
rejette le recours formé à son encontre le 7 juillet 1998. La reprise du service au retour de vacan-
ces avec trois jours de retard, en invoquant pour seule excuse une panne automobile, est d’une
gravité suffisante pour justifier le licenciement (TA Paris, 7 juillet 1998, M. J.P., n° 9500502).
42. TA Paris, 9 décembre 1997, 9509446/6, Société Gibert Jeune Copac.
43. TA Paris 12 décembre 2001, 9809979/3 Société Gibert Jeune rive gauche.
44. TA Caen, 25 juin 1996, S.A. Sameto Technifil, n° 958848.
45. TA Caen, 31 juillet 1996, S.A. Sameto Technifil, n° 951135.
46. Une procédure est diligentée à l’encontre de M. C.B., délégué du personnel, membre titulaire
du comité d’établissement et membre suppléant du comité central d’entreprise. Un refus
d’autorisation est également opposé par l’administration du travail à l’employeur qui porte le li-
tige devant la juridiction administrative. La décision administrative est confirmée (TA Caen, 1er
décembre 1998, S.A. Sameto Technifil, n° 980194). Une demande de licenciement de M. A.M., délé-
gué syndical et délégué du personnel, membre du comité d’établissement et du comité central
d’entreprise, est également refusée par l’administration. Considérant que la S.A. Sameto Technifil
n’était pas l’employeur à la date d’introduction de sa demande, le tribunal administratif de Caen a
jugé son recours irrecevable (TA Caen, 1er décembre 1998, S.A. Sameto Technifil, n° 98193) ; la
cour administrative d’appel de Nantes annule ce jugement et les décisions administratives refu-
sant l’autorisation de licenciement au motif que M. A.M. n’a joué aucun rôle modérateur dans le
déroulement des événements (28 mars 2002, S.A. Sameto Technifil, n° 99NT00149).
47. TA Caen, 1er décembre 1998, S.A. Société Sameto Technifil, n° 980192. Cette affaire paraît
avoir ensuite trouvé une issue extra-juridique comme le suggère l’absence d’argumentation des
appels interjetés par la société (CAA Nantes, 11 avril 2002, S.A. Sameto Technifil, n° 99NT00150 et
99NT00151).
48. Il suffit pour s’en convaincre de feuilleter les témoignages proches des milieux syndicaux : par
ex. les articles de L’Humanité relatifs à la Maison d’accueil spécialisé Canta-Gallet de Nice (30 juil-
let 2001), à la Maison d’accueil spécialisé Le Grand Saule de Montfermeil (24 juin 2002), à la SDI
(23 janvier 2003), ou à l’Institut médico-légal d’Aulnay (18 février 2003).
49. André PERDRIAU, « L’anonymisation des jugements civils », La semaine juridique, édition géné-
rale, 37, 15 septembre 1999, p. 1613 et suiv.
50. Cf. Geneviève COUDRAIS, « La sécurité de l’emploi des salariés dits “protégés”: une jurispru-
dence en peau de chagrin », Droit social, mai 1992, p. 459 et suiv.
51. Sur un million d’infractions constatées en moyenne chaque année, à peine 270 000 sont
consignées dans un procès-verbal et les trois quart sont classées sans suite. Cf. Bruno SILHOL,
« L’inspection du travail et le choix de l’action pénale », Droit social, novembre 2000, p. 959-963 ;
interview de Gérard FILOCHE, inspecteur du travail, L’Humanité, 15 mai 2002.
52. Infostat Justice, n° 40, janvier 1995.
53. Cf. Bernard TEYSSIÉ, « Sur le droit pénal du travail », Droit social, novembre 2000, p. 940.
54. Dans une affaire jugée par le tribunal administratif de Paris en février 2000, les services mi-
nistériels se sont ainsi refusés à communiquer au juge les attestations au vu desquelles – et
d’elles seules – l’autorisation de licencier une salariée pour faute avait été accordée, alors même
que le juge avait pris soin de demander l’occultation des noms de leurs auteurs et de toute indi-
cation permettant de les identifier. Le tribunal administratif de Paris a annulé l’autorisation, la
preuve du comportement fautif n’étant pas rapportée (TA Paris, 29 octobre 1999 et 22 février
2000, Mme Ermesinda Rodriguez, n° 9701739).
55. CE, 5 mai 1976, SAFER d’Auvergne et ministre de l’Agriculture c/ Bernette, Recueil Lebon,
p. 232.
56. Cf. notamment Michel MINÉ, Hubert ROSE et Yves STRUILLOU, Droit du licenciement des salariés
protégés, Paris, Economica, 2e éd., 2002, p. 569 ; plaidant pour la reconnaissance du caractère de
motif d’intérêt général à la volonté de sauvegarder l’une des composantes syndicales au sein de
l’entreprise, cf. Olivier COUDRAY, « Le juge administratif et le licenciement des salariés protégés »,
Action juridique CFDT, n° 149, 1/07/2001, p. 16.
57. Voir par ex. Marie-Françoise CLAVEL-FAUQUENOT et Natacha MARIGNIER, « La protection des repré-
sentants du personnel », Liaisons sociales, février 2001, suppl. au numéro 13347, p. 75-76.
58. TA Paris, 18 octobre 2000, S.A. Commodore, n° 9904967. La solution retenue par le tribunal
est conforme à celle du Conseil d’État selon lequel le motif d’intérêt général ne peut pas être tiré
de la nécessité de maintenir un délégué au sein d’une entreprise en raison de son rôle actif, dès
lors que la représentation reste assurée par d’autres salariés (cf. en dernier lieu CE, 29 décembre
1995, Revue de jurisprudence sociale, 3/96, n° 307).
59. TA Paris, 18 octobre 2000, S.A. Commodore, n° 9904969.
60. TA Paris, S.A. Bunny Courses, 16 décembre 1997, n° 9517295 ; TA Paris Centre médico-
chirurgical de Vinci, 20 février 2002, n° 9817340.
61. Gilles BACHELIER, « Licenciement de salariés protégés pour faute ou pour motif économique »,
Revue de jurisprudence sociale, 8-9, 1999, p. 631 et suiv.
62. Bernard PACTEAU, « Preuve », in Répertoire Dalloz de contentieux administratif, Paris, 1997. Le
juge judiciaire joue en outre un rôle de plus en plus actif dans l’établissement de la preuve des
faits, cf. Jean VINCENT et Serge GUINCHARD, Procédure civile, Paris, Dalloz, 25e éd., 1999, p. 505 et
suiv.
63. Cf. Michel M INÉ, Hubert ROSE et Yves STRUILLOU, Droit du licenciement des salariés protégés, op.
cit., p. 466, 479, 528 et suiv.
64. Rejet par le tribunal administratif de Caen du recours contre l’autorisation de licencier pour
faute un salarié auquel était reproché des faits constitutifs de harcèlement sexuel : « que si M. R.
conteste la réalité du comportement qui lui est reproché, il n’établit toutefois pas que l’inspecteur
du travail aurait commis une erreur de fait de nature à justifier l’annulation de sa décision ; que
la circonstance que la plainte pénale introduite à son encontre ait été classée sans suite n’est pas
de nature à caractériser une telle erreur » (TA Caen, 19 mars 1997, M.G.R., n° 951542).
65. Rejet d’un recours contre une autorisation de licenciement économique au motif que le salarié
« n’établit pas que la société Moderne Mécanique n’aurait pas respecté à son égard l’obligation de
reclassement qui lui incombait » (CAA Paris, M. Monteiro, n° 98PA02815).
66. En matière de licenciement économique, l’employeur doit rapporter la preuve qu’il a été dans
l’impossibilité de reclasser le ou les salariés concernés (Philippe WAQUET, « La cause économique
du licenciement », Droit social, février 2000, p. 172). L’arrêt Sourdeau de la Chambre sociale du 19
juin 2002 met explicitement à la charge de l’employeur la preuve de la faute grave, qui n’est cer-
tes pas assimilable à la faute d’une gravité suffisante (Philippe W AQUET, « Petite chronique de
droit disciplinaire », Droit social, septembre-octobre 2002, p. 864).
67. Pour une illustration récente de ces difficultés lexicales, cf. Emmanuelle M IGNON, « Licen-
ciement des salariés protégés : précisions sur la charge de la preuve. Conclusions du commissaire
du gouvernement, CE, 13 mars 2002, Mme Bernadac », Droit social, juin 2002, p. 627-630.
68. Cass. soc., 20 novembre 1991, Mme Néocel c/ M. Spaeter, Bulletin de la Cour de cassation, V,
n° 519.
69. Rédigée avant la lecture de cet arrêt, la circulaire n° 96/11 du 3 décembre 1996 recommandait
à l’administration du travail de s’en tenir à la jurisprudence Neocel et à ses suites.
70. CE, 31 janvier 1997, Sté Comptoirs Modernes Major-Unidis, Recueil Lebon, p. 1108.
71. CE, 7 juin 2000, S.A. Roulle, n° 191828.
72. Cass. soc., 14 mars 2000, M. Dujardin c/ société Instinet, n° 98-42090.
73. Un contrôleur s’était rendu à une heure creuse sur le stand où travaillait un salarié suspecté
de détournement de fonds et, feignant d’être un client, avait acquitté le service rendu par une
somme en liquide, qui n’avait pas été enregistrée dans sa caisse (TA Paris, 19 décembre 2001, M.
T.E., n° 9617560).
74. Cass. soc., 15 mai 2001, Société Transports Frigorifiques Européens c/ Smari, n° 99-42219.
75. Cass. soc., 26 juin 1980, Voisin, Bulletin civil de la Cour de cassation, V, p. 431, n° 573 ; Jean
PÉLISSIER, Alain SUPIOT et Antoine JEAMMAUD, Droit du travail, op. cit., p. 519-521.
76. Cass. soc., 29 novembre 1990, Mme Fertray, Bulletin civil de la Cour de cassation, V, n° 597.
77. Cass. soc., 29 mai 2001, Sté Dubois Couvertures c/ Cardon, Recueil Dalloz, 2002, 921.
78. CE, 1er avril 1992, Société Ladbrocke Hôtels France, Recueil Lebon, p. 149 ; Droit social, 1992,
p. 833-836.
79. CE, 21 décembre 2001, M. Baumgarth, n° 224605 : « La perte de confiance envers le salarié ne
peut jamais constituer par elle-même un motif pouvant servir de base à une autorisation de licen-
ciement. »
80. Conclusions du Commissaire du gouvernement, Mme Prada-Bordenave, citées par Michel M INÉ,
Hubert ROSE et Yves STRUILLOU, Droit du licenciement des salariés protégés, op. cit., p. 104.
81. TA Caen, 12 février 2002, Sté Mabille, n° 011171.
82. Michel MINÉ, Hubert ROSE et Yves STRUILLOU, Droit du licenciement des salariés protégés, op. cit.,
p. 102, n° 163.
83. TA Paris, 6 mars 2002, M. P.F., n° 9821287.
84. CE, 10 juin 1994, S.A. Compagnie Française du Thermalisme, Recueil Lebon, p. 1217.
85. « Considérant, en deuxième lieu, que la cour n’a pas dénaturé les faits qui lui étaient soumis
en jugeant que la demande de licenciement de M. Gendre était uniquement fondée sur la perte de
confiance alléguée par son employeur à son égard et non sur un motif disciplinaire ; que c’est, par
suite, sans erreur de droit qu’elle a jugé que les clauses figurant à l’article 33 de la convention
collective nationale et relatives aux conditions de mise en œuvre du licenciement pour motif dis-
ciplinaire ne pouvaient être utilement invoquées par M. Gendre à l’appui de sa contestation de la
légalité de la décision attaquée » (CE, 31 janvier 2001, M. Gendre, n° 212015).
86. Le tribunal administratif de Caen a ainsi estimé que « les dispositions de la loi d’amnistie sont
inopérantes au regard d’une décision autorisant un licenciement sollicité non en raison d’une
faute commise par un salarié, mais de la perte de confiance de l’employeur vis-à-vis de ce der-
nier » (TA Caen, 16 octobre 1996, M. T.P., n° 952143 et CAA Nantes, 9 mars 2000, M. T.P.,
n° 96NT02292).
87. TA Paris, 16 février 1999, Mme V.R., n° 9604998 et 9614833.
88. TA Paris, 22 février 2000, Société GLP Vins, n° 9824885. Un appel a été interjeté.
89. Le refus de la jurisprudence judiciaire de regarder la perte de confiance comme un motif en
soi de licenciement doit en effet normalement conduire à appliquer l’article L 122-44 dès lors que
les éléments objectifs sur lesquels elle se fonde sont des fautes.
90. Voir, par exemple, Marie-Françoise CLAVEL-FAUQUENOT et Natacha MARIGNIER, « La protection des
représentants du personnel », op. cit., p. 63-64. Pour une application récente de cette jurispru-
dence par le tribunal administratif de Paris, cf. TA Paris, 6 février 2002, M. D.B., n° 9813353 : « La
vérification du respect par l’employeur de l’ordre des licenciements ne relève pas, en l’absence au
dossier de tout indice d’une discrimination, de l’appréciation de la juridiction administrative. »
91. Le droit positif concernant l’ensemble des salariés reste cependant également lacunaire en la
matière, cf. Jean PÉLISSIER, Alain SUPIOT et Antoine JEAMMAUD, Droit du travail, op. cit., p. 552.
92. Sur les débats relatifs à la question, cf. Dominique CHELLE, « Le licenciement du salarié devant
la Cour de cassation et le Conseil d’État », Droit social, mars 1991, p. 217 et suiv., et les hésita-
tions jurisprudentielles, cf. CE, 12 juillet 1995, Gobber, Revue de jurisprudence sociale, 10, 1995,
n° 1031, p. 20 et CE, 19 janvier 1998, S.A. Sté Nouvelle d’Armement Transmanche, n° 165208.
93. Sur cette image et certaines conséquences de cette dualité, cf. Gilles LHUILIER, « Le dualisme de
la convention collective devant la Cour de cassation. Réflexions sur le contrôle de l’interprétation
des règles conventionnelles de forme du licenciement pour motif personnel », Droit social, février
1995, p. 162.
94. Marc MOREAU, « L’interprétation des conventions collectives de travail : à qui profite le
doute ? », Droit social, février 1995, p. 171-178.
95. CE, 4 mars 1960, Fédération Industrielle Chimique, Droit social, 1960, p. 342.
96. TA Paris, 19 décembre 2001, M. P.D., n° 9821468.
97. TA Caen, 20 décembre 2001, Sté d’édition La Manche Libre, n° 011066. L’interprétation de cet
article paraît cependant délicate, cf. Cass. soc., 5 mars 1998, Société La Voix du Nord c/ Monsieur
Destombes et autres, n° 95-45289.
98. La difficulté semble évoquée – mais non développée – dans la circulaire DRT n° 03 du 1er mars
2000 relative aux décisions administratives en matière de licenciement des salariés protégés et au
traitement des recours hiérarchiques formés contre ces décisions : « Si l’inspecteur ne peut se
prononcer que sur le caractère suffisamment grave ou non des faits reprochés, pour autant cette
appréciation tient compte des règles légales ou conventionnelles. »
99. « […] il n’appartient ni au juge administratif ni à l’autorité administrative délivrant l’auto-
risation de licenciement de se prononcer sur la gravité de la faute en cause au regard des stipula-
tions qui régissent les rapports entre Mme Chrétien et son employeur ; que le moyen tiré de la
violation de la convention collective est dès lors inopérant pour critiquer l’autorisation de licen-
ciement », TA Caen, 7 janvier 1997, Mme Liliane Chrétien, n° 951403. Ce jugement a été annulé,
mais la cour administrative d’appel de Nantes ne s’est pas prononcée sur ce moyen (CAA Nantes,
6 mai 1999, Mme Liliane Chrétien, n° 97NT00289).
100. Supprimé dans la rédaction initiale de la loi de modernisation sociale, cet adverbe qui auto-
rise d’autres causes de licenciement que les difficultés économiques et les mutations technologi-
ques a été conservé par l’effet de la décision du Conseil constitutionnel du 12 janvier 2002 (Phi-
lippe WAQUET, « Le licenciement économique dans la loi de modernisation sociale », Droit social,
mars 2002, p. 264-273).
101. « Constitue un licenciement pour motif économique le licenciement effectué par un em-
ployeur pour un ou plusieurs motifs non inhérents à la personne du salarié résultant d’une sup-
pression ou transformation d’emploi ou d’une modification substantielle du contrat de travail,
consécutives notamment à des difficultés économiques ou à des mutations technologiques. »
102. Cass. soc., 1er avril 1992, Madrelle c/ Société Renval, Droit social, mai 1992, p. 481 ; Cass.
soc. 5 avril 1995, Société Thomson Tubes et Displays c/ Mme Steenhoute et autres, et Société TRW
REPA c/ Mme Mabon et autres, Droit social, 1995, p. 488 ; Cass. soc. 7 avril 1998, Revue de juris-
prudence sociale, 5, 1998, n° 580.
123. Michel M INÉ, Hubert ROSE et Yves STRUILLOU, Droit du licenciement des salariés protégés, op.
cit., p. 823-824.
124. Sur ce point, cf. Christophe COLERA, « Tribunaux administratifs et cours administratives
d’appel : évolution sociologique et effets sur la jurisprudence », Droit et Société, 49, 2001, p. 873-
894.
125. Cf. Claire JEANGIRARD-DUFAL, « La vision d’un membre du corps », in Guy CARDAVAUD et Henri
O BERDORFF (sous la dir.), Le juge administratif à l’aube du XXIe siècle, Grenoble, PUG, 1995, notam-
ment p. 66 et suiv.