IJ-Cours 7-10-05-2022
IJ-Cours 7-10-05-2022
IJ-Cours 7-10-05-2022
Celui qui assure l’effectivité de la CEDH c’est le juge national, le juge lux car droit international prime
sur droit national.
1) Sanction nationale des droits énoncés par la Convention ; il appartient en tout premier lieu aux
États ayant ratifié la Convention, qui s'impose à eux en tant que traité international, d'en assurer
l'application effective. -> juge interne est le premier juge de droit international mais en cas de
violation d’un Etat de ses obligations sans que le juge national ne sanctionne cette obligation ->
nécessité de mettre en place une institution, la CourEDH.
2) Sanction internationale des droits ; il a fallu prévoir la défaillance des États à respecter la
Convention, ce qui explique la création d'un appareil européen de sanction des règles de la
Convention, qui se présente comme une « garantie de secours », jouant comme un mécanisme
subsidiaire par rapport aux systèmes nationaux de garantie des droits de l'homme.
CourEDH peut ê saisie par un individu dont les droits ont été violés et dr qui sont inscrits dans la
Convention.
Texte de la Convention + les protocoles (qui aménagent la cour au fil des années) :
- Protocole no 14 signé le 13 mai 2004, entré en vigueur le 1er juin 2010 pour accélérer la
procédure (juge unique)
- Protocole n° 16 (facultatif) > demandes d’avis consultatifs sur des questions de principe
relatives à l’interprétation ou à l’application des droits et libertés définis par la Convention ou
ses Protocoles.
- + Protocole n°15 > en vigueur le 1er août 2021 (raccourcis les délais de recours -> passé de 6
mois à 4 mois)
- Sur le fondement d’un ou plusieurs droits énoncés dans la Convention : (CEDH 20 janvier
2011 Haxhishabani c. Luxembourg) -> mais ne rejuge pas le fond de l’affaire ; elle s’assure
que l’Etat a respecté ou non ses obligations ; pas elle a se prononcer sur la conventionnalité
de l’article 475 mais à tout les juges administratifs qui doivent faire prévaloir cet article
international. Rôle de voir si la procédure devant les juridictions internes respecte l’article 6.
Pas un rejugement, mais on poursuit un Etat qui aurait manqué à ses obligations.
36. La Cour précise d'emblée qu'elle n'est pas appelée à examiner in abstracto la
compatibilité avec la Convention de la jurisprudence luxembourgeoise relative à l'article 475
du code pénal. Il n'entre pas davantage dans ses attributions de substituer sa propre
appréciation des faits et des preuves à celle des juridictions internes, cette tâche relevant, au
premier chef, du droit interne et des juridictions nationales.
Autorité des décisions rendues : La CEDH rend des arrêts motivés et déclaratifs (déclare
si oui ou non il y a eu violation de la convention dans le cas précis soumis à la cour).
Pas de double degré de juridiction, mais l’article 43 de la Conv. organise un mécanisme
de renvoi devant la Grande chambre dont la saisine est subordonnée à l’acceptation
préalable de la demande par un collège de cinq juges.
- Réflexions pour créer des procédures de réexamen des affaires dans tous les domaines
Recommandation R(2000)2 du 19 janvier 2000 (comité des ministres) en faveur du réexamen
d'une affaire ou de la réouverture d'une procédure au niveau interne à la suite d'un arrêt de
condamnation de la Cour.
Quand une décision de justice nationale est jugée contraire à la Convention européenne
des droits de l’homme, quel serait la réparation la plus adéquate, si violation art 6 ? le
plus adéquat serait qu’on rejuge mon affaire (imagine je suis en prison). La Cour n’a pas
le droit de faire annuler la décision de l’Etat car regarde si Etat a manqué à ses
obligations.
Cette recommandation a incité nombre d'États à se doter, généralement par la voie
législative, d'une procédure spéciale de réouverture d'une procédure juridictionnelle
définitivement close, le plus souvent en matière pénale, mais aussi en matière civile et
administrative (Suisse, Allemagne, Turquie, …) >> Véritable intégration du droit processuel
européen dans les procédures internes. Pas de telle possibilité en dr lux, en matière civile
mais dans le NCPC, un recours en révision est possible : Cf procédure pénale Art. 443 CIC: La
révision peut être demandée, quelle que soit la juridiction qui ait statué, au bénéfice de
toute personne reconnue auteur d'un crime ou d'un délit par une décision définitive rendue
en premier ou en dernier ressort lorsqu'il résulte d'un arrêt de la CEDH qu'une condamnation
pénale a été prononcée en violation de cette Convention.