Projet 2
Projet 2
Projet 2
En amazighe de azilal
Introduction
I. Définition de la dérivation
1. La morphologie dérivationnelle
2. La dérivation et composition
3. Les affixes (préfixe, suffixe, infixe)
4. Les types de dérivation
Conclusion
I. La définition de la dérivation
Selon le Dictionnaire de la linguistique Larousse le terme de dérivation
peut « designer de façon générale le processus de formation des unités
lexicales. Dans un emploi plus restreint et plus courant, le terme de
dérivation s'oppose à composition (formation des mots composés).
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Jean Dubois. Dictionnaire de Linguistique PP : 136˗ 137
d'emploi indépendant, c'est dire les limites d'une opposition entre
dérivation et composition reposant le critère de l'autonomie lexicale des
composants ꓼ dans contredire, ou bienfaisant , l'autonomie des termes n'est
pas moindre que dans le mot composé portefeuille, en outre les préfixes ne
jouent aucun rôle sur la catégorie grammaticale de l'unité de signification
résultante (˗dé, permet de dériver un verbe ꓼ défaire ou un substantif ꓼ
défection un participe-adjectif ꓼ défait), alors que les suffixes permettent le
changement de catégorie grammaticale ꓽ l'adjectif noir aura aussi une série
de dérivés verbaux et nominaux noircir, noirceur.
Juste1 adv. juste, subst. Justesse (une pensée juste, penser juste, jouer juste)
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Jean Dubois. Dictionnaire de Linguistique P : 137
Verbe ou adverbe) en ajoutant un affixe (suffixe et préfixe) à une base
adjectivale, nominale verbale ou adverbale, les préfixes et suffixes ont
diversifié les significations qui modifient celle de radical, il est donc
important de savoir décomposer un mot pour retrouver sa racine et en
détruire le sens du terme dérivé.
1. La morphologie dérivationnelle
a) La dérivation verbale
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Ali Barakate. Propriétés morphologiques et potentialités de l’amazighe P : 103
Préposition « entre » ˃ ngara, « se séparer » et même un cas de
conversion ex : zund,4 préposition ou conjonction, « comme ».
Ce processus est rare, car si la plupart des adjectifs attestes ont un nom qui
leur correspondant, celui-ci est dérivé plutôt directement du verbe. Ex :
zegzaw, « être vert » > tazgzut, n > azgzaw, adj.
− Nom d’agent : le nom d’agent est un nom qui jouit d’une autonomie
référentielle et qui désigne la personne qui accomplit une action, il se forme
à partir d’un verbe transitif ou intransitif à sujet animé humain et
exprimant une action.
c) La dérivation adjectivale
L’adjectif qualificatif
« La fonction épithète est assurée dans plusieurs langues par l’adjectif, le
nom complément déterminatif, le participe et la proposition relative. Mais
il semble que l’adjectif en tant que classe caractérisée morphologiquement,
syntaxiquement et lexicalement, n’est pas une catégorie universelle : Le
Marechal ; qui défend « la nature catégorique » des parties du discours ne
semble expliquer tout naturellement leur comportement syntaxique qu’à
l’intérieur du système d’une langue particulière. D’ailleurs l’adjectif
qualificatif est une « partie du discours » d’apparition très récente même
dans la traduction grammaticale occidentale. En ce qui concerne
l’amazighe, l’évidence des « données linguistique de base », on contraint
Chaker à admettre qu’ « en tant que catégorie sémantique et
morphologique, l’adjectif existe dans la totalité du domaine amazighe ».
(Chaker1984, P.129), l’amazighe possède en effet une classe de mots qui,
tout en partageant les propriétés avec celle des verbes d’états ou de qualité,
et certains autres avec la classe des noms, s’on distingue par les propriétés
sémantiques, syntaxiques (distributionnelles)et en partie
formelles(morphologiques), mais c’est surtout leur nom autonomie
référentielle et la possibilité de les envoyer comme épithète(comme
adnominaux) dans des constructions endocentriques qui les distingue
nettement des noms de propriétés radicaux (argaz, «homme »), et des noms
d’agent(asyad, « chasseur ») ».
La création d’un adjectif à partir d’un adjectif se fait au moyen d’un préfixe
et révèle de ce fait plutôt de la composition. C’est le cas de l’expression des
nuances des couleurs exemple : umlil / amellal, « blanc ».
Ce types d’adjectif est très rare puisque nous n’en avons relevé que
quelques spécimens dans le parler Amazighe exemple : ammas, « le milieu
» / anamas.
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Ali Barakate. Propriétés morphologiques et potentialités de l’amazighe P : 117
• Adjectif de sens objectif ou neutre : ils correspondant à des verbes
transitifs tels que : xater ; « être grand » / axatar ; zeggagh, « être rouge » /
azeggagh.
2. La composition
La composition savante
Les noms composés peuvent être d’origine savante d’origine mixte ou
d’origine entièrement français. Mais contrairement à beaucoup d’autres
langues qui forment leurs termes techniques et scientifiques nouveaux à
partir d’éléments existant dans la langue, le français favorise la
composition par emprunts aux langues anciennes, dans ce cas en partie la
composition savante. Ainsi les composés savants sont souvent crées par la
fusion des bases grecques ou latines, qui ne constituent en général par
d’unités lexicales autonomes, la spécificité de la composition savante tient
à l’emploi presque exclusif d’éléments empruntés directement au latin et
grec et à une formation qui tient à respecter les règles de la composition
dans les deux langues.
La synapsie
˗La synapsie se fait avec des éléments de jonctions particuliers (en français
de et à) ;
˗Les éléments gardent leur forme lexicale pleine (opposer pied de table,
unité syntaxique et pédicure, potomètre, dérivés) ;
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Jean Dubois. Dictionnaire de Linguistique P : 463
peuvent se lexicaliser et donc devenir des morphèmes libres. D’autre terme
un affixe est une suite de lettres que l’on place avant et après un mot ou un
radical ou à l’intérieur de celui-ci, on obtient alors un nouveau mot
exemple :
b) Préfixation
On appelle préfixe un morphème de la classe des affixes figurant à
l’initiale d’une unité lexicale, position dans laquelle il précède
immédiatement soit l’élément radical ou lexème (˗re dans refaire), soit un
second préfixe (˗in dans indéracinable), on remarque qu’une séquence de
trois préfixes est parfois possible par exemple : in, dé, com. Dans
incomptable à la différence du suffixe, le préfixe ne permet pas à l’unité
lexicale nouvelle le changement de catégorie grammaticale : défaire est
verbe comme faire, déraison est substantif comme raison, etc. Alors que la
suffixation de malheur aboutit à l’adjectif malheureux et à l’adverbe
malheureusement. En outre, si le suffixe est incapable d’autonomie, il n’en
va pas de même de tous les préfixes ; contre est préfixe dans contredire,
contradiction, mais forme libre dans parler contre (adverbe) ou contre le
mur (préposition) ; de plus la troncation (abréviation syntagmatique) peut
amener le préfixe ç assumer la charge sémantique de l’unité entière (une
auto, une mini, pour automobile, minijupe, etc.) ; le phénomène est
beaucoup plus rare pour les suffixes : On peut citer ˗ase, par troncation de
diastase, etc. Mais le mot simple obtenu fonctionne comme archilexème
d’un groupe et non comme abréviation.
La fonction du préfixe
La polysémie préfixale
La synonymie préfixale
L’homonymie préfixale
Il s’agit des préfixes qui permettent de former des autonomes, c’est le cas
des préfixes comme : in, a, dé, mal, hypo, hyper, exemple : indépendant,
anormal, désagréable, malheureux, hyperbole, hypotension.
c) La suffixation
Le suffixe est un affixe qui suit le radical auquel il est étroitement lié. On
distingue les suffixes flexionnels, ou désinentiels, qui forment les marques
casuelles ; celles de genre et de nombre de la flexion des noms, et les
marquent de temps. De nombre et de personne des verbes et les suffixes
dérivationnels, qui servent à former de nouveaux terme à partir des
radicaux. Ainsi ˗esse dans duchesse (féminin du duc) est un suffixe
flexionnels ; et ˗age dans l’asphahage des routes (issu de les routes
asphahées) est un suffixe dérivationnel.
La fonction du suffixe
•Parmi les suffixes les plus fréquents servant à former des noms :
˗Er, ère et iste, ont sens d’agent de l’action exemples : boucher, boulangère,
artiste ; artiste
•Parmi les suffixes les plus fréquents servant à former des verbes :
Er, Ir, ifier, iser et oyer ont sens de l’action ou résultat de l’action
exemples : labourer, rougir, intensifier, établiser et foudroyer
˗Asser, ˗ater, ˗ailler, ˗oter et ˗iner, ont sens de valeur péjorative exemples :
Parmi les suffixes les plus fréquents servant à former des adjectifs :
•Parmi les suffixes les plus fréquents servant à former des adverbes :
d) L’infixe ou parasynthétique
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A, Lehmann, Françoise Martin Berthet. Introduction à la lexicologie P : 150
On appelle la dérivation parasynthétique : la formation d’un mot
directement avec préfixe et suffixe ; l’étape intermédiaire n’existe pas
exemple : imbattable (*battable n’existe pas) ; embourgeoiser
(*bourgeoiser n’existe pas). On remarquera pour ce dernier mot comme
pour beaucoup d’autres que la désinence d’infinitif, bien que cette opinion
puisse être discutée, se comporte syntaxiquement comme suffixe, et
pourrait être considéré comme un suffixe verbal de niveau zéro, puisqu’elle
sert à changer la catégorie grammaticale, ce qui est une particularité des
affixes, sans apporter d’élément sémantique ou morphologique significatif
(il existe d’authentique suffixes verbaux, comme ˗iser ; ˗ifier.
La base peut assez être diverse dans un certain nombre de cas il est
facilement identifiable ; fierté vient de fier (adj.) dans d’autres cas, danseur
vient ˗il de danser(v) ou de dance ; le danseur est celui qui danse ; la danse
est le fait de danser, le verbe a donné un nom par dérivation, d’autre part
dérivation inverse.
On peut former des mots sur les bases étrangères ce mode de formation
combine la préfixation et la suffixation, il se définit comme l’adjonction
simultanée verbe.
Comme nous savons tous que la dérivation est le procédé qui consiste
depuis un mot de base à former un mot nouveau soit par addition, soit par
suppression, soit par remplacement d’éléments appelés préfixe et suffixe et
parasynthétique, en effet en français, on peut voir au moins trois types de
dérivation :
La dérivation impropre :
Manger → le manger
Lourd → un lourd
Avant → un avant
Moi → le moi
La dérivation inverse consiste à tirer un mot plus simple d’un mot plus
long ; dans la pratique, on parle souvent d’un verbe, qui donne la notion de
base (fait, action) et pour former un nom, on enlève tout simplement la
désinence d’infinitif, enformant ce qu’on appelle alors un déverbal
exemple :
Porter → port
Refuser → refus
Gouter → gout
Donner → don
La dérivation propre :
Ravoir → interminable