Pub 421 11
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Abstract: The current global context of climate change requires us to know the extreme probable limits of
certain components of the water balance, in particular evapotranspiration, the agricultural deficit, the surplus
water in the soil, … in woodland anthropogenic environments like Lubumbashi Region (28°29’ E, 11°35’ S,
1298 m of altitude). In the Lubumbashi region, a recent study (Kalombo, 2015) indicates that the rainy season is
marked by an increasingly noticeable late start, early endings and increasingly long dry periods. At present,
directly mesuring the quantities of water that participate in the different biological functions in a ecosystem is
much more difficult in regions such as Lubumbashi (2), and the difficulties increase when the study environment
includes a forest with multiple vegetation strata and that the interval of time must be small enough to account for
the succession of phenomena during the year ; this is why we used the method of Thornthwaite and Mather
(1955) for the water balance. These authors have, by mutual agreement, developed a method for simulating the
elements of the water balance; the latter has the advantage of being simple and therefore largely affordable in our
regions when modern measurements techniques are difficult to access.
Résumé : Le contexte global actuel marqué par le changement climatique nous impose la nécessité de connaître
les limites probables extrêmes dans lesquelles se manifestent certaines composantes du bilan hydrique
notamment l’évapotranspiration, le déficit agricole, le surplus d’eau dans le sol, … dans les milieux anthropisés
de la forêt claire, comme la région de Lubumbashi (28°29’ E, 11°35’ S, 1298 m d’altitude). Dans la région de
Lubumbashi, la saison de pluie est marquée, d’après une étude récente (Kalombo, 2015), par un démarrage tardif
de plus en plus perceptible, par des fins précoces et par des épisodes secs de plus en plus longs. Actuellement,
mesurer directement les quantités d'eau qui participent aux différentes fonctions biologiques dans un écosystème
est très difficile et davantage dans des régions comme celle de Lubumbashi (2), et ces difficultés augmentent
lorsque le milieu étudié comporte une forêt avec de multiples strates de végétation et que l'intervalle de temps
doit être suffisamment petit pour rendre compte de la succession des phénomènes au cours de l'année ; c’est la
raison pour laquelle pour l’établissement du bilan hydrique, nous avons recouru à la méthode de Thornthwaite et
Mather (1955). Ces auteurs ont, d’un commun accord, mis au point une méthode de simulation des éléments du
bilan hydrique ; cette dernière présente l’avantage d’être simple et, par conséquent, largement abordable dans
nos régions où les techniques modernes de mesure sont difficilement accessibles.
159
INTRODUCTION
Le travail sur l’analyse du bilan hydrique dans les milieux anthropisés de la forêt claire,
notamment dans la région de Lubumbashi, se fixe comme principal objectif, l’estimation de
l’évolution mensuelle des composantes du bilan hydrique telles que l’évapotranspiration réelle, le
déficit agricole, le surplus d’eau dans le sol et autres.
Dans le contexte global actuel marqué par le changement climatique, d’après une étude récente
concernant le déroulement des saisons pluvieuses dans la région de Lubumbashi (KALOMBO, 2015),
les saisons de pluie sont marquées par un démarrage tardif de plus en plus perceptible, par des fins
précoces ainsi que par des épisodes secs de plus en plus longs par rapport à ce qui avait été observé de
1916 à 1978 (MALAISSE et al., 1978 ; HARJOABA & MALAISSE, 1978). Nous parlerons de
« saison des pluies », d’un point de vue climatique et non des trois saisons des pluies distinguées au
cours d’une même année, par les études écologiques (MALAISSE, 1974). Dès lors, nous sommes
amenés à nous interroger comment les événements climatiques influent sur l’évolution des
composantes du bilan hydrique dans la région de Lubumbashi. Enfin nous ne prendrons pas en
considération les différences observées en fonction du couvert végétal (forêt dense sèche, forêt claire
ou savane), ni les variations en fonction de la profondeur du sol et par le fait certains aspects des
changements de la réserve du sol en en eau, comme étudiées en détail par MALAISSE & KAPINGA
(1987) pour la même région.
D’une part, l’obtention des données sur les éléments du climat, notamment les précipitations et
les températures, a été aimablement facilitée par METTELSAT (Agence de Météorologie et
Télédétection par Satellite) de l’aéroport de la Luano à Lubumbashi ; d’autre part, après une étude
comparative de différentes formules utilisant certains indices et paramètres pour déterminer les pertes
par évaporation comme celles de Turc, de Penman-Monteith et de Thornthwaite, seule la méthode
fournie par Thornthwaite a été retenue dans le cadre de ce travail car utilisant des indices et paramètres
généralement adaptés et acceptables pour les régions intertropicales.
Ce genre de recherche a été, jusqu’à présent, rare dans cette région ; une des plus connues et qui
remonte aux années 70, est celle du professeur Jean ALEXANDRE (1977).
L’urgence de placer ce type d’étude dans la perspective du changement climatique en cours,
nous a amené à apporter notre contribution pour enrichir ce thème comme souligné ci-dessus, afin de
déceler quelques indices susceptibles de mettre en évidence l’impact du changement climatique sur les
composantes du bilan hydrique.
Cette étude a été réalisée à partir des données climatiques disponibles fournies par la station
météorologique de METTELSAT de l’aéroport de la Luano (28°29’ E, 11°35’ S, 1298 m d’altitude) à
Lubumbashi, province du Haut-Katanga, R.D. Congo (Carte 1).
Cette méthode est utilisée en agriculture ; elle donne également l’écoulement mensuel de l’eau
dans les rivières. Ladite méthode est basée sur l’analyse mensuelle de diverses composantes du bilan
hydrique : on calcule pour chaque mois la différence entre les précipitations et l’évapotranspiration,
compte tenu de l’humidité du sol ; les pluies s’infiltrent dans un sol sec et les plantes puisent de l’eau
dans le sol en période de sécheresse. Dans les deux cas, l’effet des mois précédant celui de
l’observation est prédominant. C’est un des apports originaux de cette méthode que de tenir compte
des reports, d’un mois sur le suivant, de la variation des réserves de l’eau du sol et de la nappe
souterraine.
160
Un schéma simple et généralisé par rapport aux différentes conditions pour différentes régions
(chaudes ou froides) nous montre toutes les analyses nécessaires et l’interaction des éléments du bilan
(HUFTY, 2001) (Figure 1). Envisageons en premier lieu le cycle annuel quand les précipitations
dépassent l’évapotranspiration potentielle (point a). Le surplus d’eau qui tombe sert d’abord à
reconstituer les réserves d’eau du sol (R). Quand le stock d’eau est reformé (b), le surplus d’eau
s’écoule vers les nappes phréatiques et les rivières (S). Dans le cadre de notre étude, la composante
(N) que nous trouvons entre les points c et d n’est pas à prendre en compte vu que la région de notre
secteur d’étude est dans un climat tropical.
161
Figure 1 : Le bilan d’eau, synthétisé selon le schéma d’HUFTY (2001). On notera que
la surface de U est égale à celle de R. Pour a, b, c et d : voir texte ci-avant.
K, un coefficient égal à 1 si l’humidité relative Hr est supérieure à 50% (comme pour le climat
considéré dans le présent travail, toutes les valeurs mensuelles de Hr sont supérieures à 50% sauf
celle du mois de septembre, voir tableau 3) ;
si non K
Si la radiation globale Ig n'est pas mesurée, on pourra l'évaluer à partir de la durée d'insolation
h par la formule : Ig = IgA [0,18 + 0,62 où IgA : radiation globale théorique (en cal/cm /jour).
162
La formule développée prend la forme suivante :
Pour ce faire, nous avons utilisé au départ les données climatiques pour la période 2000-2008
(l’humidité relative moyenne mensuelle en %, la vitesse moyenne mensuelle du vent en m/s, la durée
moyenne mensuelle d’ensoleillement en heure/jour et la température moyenne mensuelle en °C) qui
nous ont permis, à l’aide de l’outil Instat+, de générer les valeurs moyennes mensuelles d’ETP sensu
Penman-Monteith.
L’évapotranspiration potentielle est celle qui correspond à un sol humide et à des plantes qui
ont assez d’eau à leur disposition. En pratique, on utilise une ETP climatique, qui correspond à celle
d’un gazon humide. Cependant l’évaporation potentielle qui est introduite dans le bilan dépend du but
poursuivi. Ainsi, en ce qui nous concerne, nous avons recouru à la méthode de THORNTHWAITE
(1948) qui a proposé une formule basée essentiellement sur les températures de l’air.
Ainsi,
163
Tableau 1 : Valeurs mensuelles du coefficient K (voir table pour 10° de Latitude Sud)
Mois J A S O N D J F M A M J
K 1 1,01 1 1,06 1,05 1,1 1,08 0,97 1,05 0,99 1,01 0,96
Le tableau repris ci-dessous précise les méthodes d’estimation ou de calcul pour les diverses
composantes du bilan.
4. Calcul de l’évaporation réelle Si, pour un mois, les précipitations sont supérieures à
(ETR) et du déficit agricole l’évapotranspiration potentielle, ETR équivaut à ETP. Dans
l’autre cas l’ETR est inférieure à la valeur potentielle. Le
changement de réserve entre deux mois indique donc l’eau du sol
perdue par évaporation d’un mois à l’autre. En résumé, l’ETR est
donc égale à la somme des précipitations et du changement de la
réserve.
Le déficit agricole est la différence entre ETP et ETR. C’est un
résultat important du bilan puisqu’il indique la quantité d’eau
164
qu’il faudrait apporter par irrigation à des cultures
5. Calcul du surplus d’eau Comme la température est supérieure au point de gel (en
pratique, si t moy ˃ -1°C), le surplus d’eau est la quantité
disponible pour l’écoulement vers la nappe aquifère et les
rivières ; si le sol est gorgé d’eau, le surplus est la différence
entre les précipitations et l’évaporation ; si le sol n’est pas gorgé
d’eau, cas le plus fréquent à la fin d’une période sèche,
l’excédent des précipitations sur l’évaporation sert d’abord à
reconstituer la réserve d’eau du sol jusqu’à remplissage ; ensuite,
ce qui reste éventuellement forme le surplus, qui est destiné à
l’écoulement.
6. Calcul de l’écoulement vers Thornthwaite propose la règle empirique suivante, après avoir
les rivières étudié de nombreux cours d’eau : 50% du surplus d’eau d’un
mois s’écoulent vers les rivières pendant ce mois et le reste va
rejoindre les nappes aquifères. Ce reste va alors s’écouler par
l’intermédiaire des sources, en diminuant progressivement son
influence. La règle adoptée est simple : ¼ du surplus d’un mois
s’écoule pendant le mois suivant (ce qui équivaut à 50% du
reste), 1/8 pendant le 3e mois, 1/16 le 4e mois, etc.
RESULTATS ET DISCUSSION
Avec : Tmean : température moyenne mensuelle (°C), RHmean : humidité relative moyenne
mensuelle (%), Suh : ensoleillement moyen journalier pour chaque mois (heure /jour), Msc : vitesse du
vent (m/s), VPD : déficit de la pression de vapeur, AER : limite aérodynamique, Rs : radiation solaire,
Rns : radiation nette des ondes courtes, Rnl : perte nette des ondes longues, Rn : radiation nette, RAD :
radiation, ETo, évapotranspiration (mm).
165
ETP
Men-
Tmean RHmean Suh Msc suelle
(°C) (%) (heure/j) (m/s) VPD AER Rs Rns Rnl Rn RAD ETo (mm)
Juillet 18,1 59,1 7,4 4,9 0,8 2,6 16,8 12,9 4,5 8,5 1,6 4,2 130,2
Août 20,1 53,9 7,4 4,5 1,1 3,0 18,4 14,2 4,4 9,8 2,0 5,0 153,7
Septem-
bre 23,4 47,8 8,2 4,1 1,5 3,5 21,5 16,5 4,8 11,8 2,7 6,1 184,1
Octobre 24,6 51,3 5,6 3 1,5 2,6 18,5 14,3 3,2 11,0 2,8 5,4 166,9
Novem-
bre 22,8 72,5 5,1 3 0,8 1,4 18,0 13,8 2,5 11,4 2,7 4,2 124,7
Décem-
bre 21,3 83,8 4,5 2,8 0,4 0,8 17,0 13,1 2,1 11,0 2,6 3,4 104,3
Janvier 21,1 85,5 4,5 2,4 0,4 0,6 17,1 13,2 2,1 11,1 2,7 3,3 101,9
Février 21,1 84,8 4,4 2,5 0,4 0,6 16,9 13,0 2,1 10,9 2,6 3,3 94,9
Mars 21,1 84,1 4,5 3,3 0,4 0,8 16,4 12,6 2,2 10,4 2,4 3,2 99,5
Avril 21,2 77,3 5,2 3,8 0,6 1,3 16,0 12,3 2,7 9,7 2,1 3,5 104,0
Mai 19,9 66,5 5,2 4 0,8 2,0 14,4 11,1 3,0 8,1 1,7 3,7 113,5
Juin 17,9 63,5 6,6 4,4 0,7 2,2 15,3 11,8 3,9 7,9 1,5 3,7 110,1
ETP (mm) J A S O N D J F M A M J
ETP Penman-Monteith
(FAO 1992) 121 146 168 180 138 115 112 98 118 120 121 111
ETP Penman-Monteith 130 154 184 167 125 104 102 95 100 104 114 110
ETP Turc mensuelle 112 128 149 148 126 109 107 107 114 122 116 108
ETP Thornthwaite 55 70 99 117 98 87 84 75 82 78 69 51
N.B : Pour le calcul de l’ETP Turc mensuelle, nous avons utilisé les valeurs de la radiation globale
moyenne mensuelle (Ig) fournies par la FAO pour la même station.
J A S O N D J F M A M J
T (°C) 18,1 20,1 23,4 24,6 22,8 21,3 21,1 21,1 21,1 21,2 19,9 17,9
2
Ig (en calorie/cm /jour) 462 507 543 545 474 412 410 409 439 469 459 446
166
limites des latitudes de notre champ d’investigation. Ainsi, pour des latitudes comme les notre,
l’utilisation de l’une ou de l’autre méthode devra être discutée (1).
Bilan Hydrique
Pour essayer de préciser les limites dans lesquelles les différentes composantes du bilan d’eau
peuvent se manifester, nous nous sommes intéressé, en plus de l’année moyenne (1970-2015), aux
deux années extrêmes détectées pendant cette période c'est-à-dire années à forte et celle à faible
pluviométrie annuelle enregistrées pendant les 45 années d’observation.
A l’issue de cette étude « préliminaire », nous avons tenté un appât du bilan hydrologique
mensuel du secteur de la Luano dont les résultats ne pourront donner que les indications de tendance.
Ainsi, la préférence était d’appliquer à ce titre la méthode de Thornthwaite pour l’année
hydrologique moyenne (1970-2015) et pour les deux années extrêmes c'est-à-dire année à forte
pluviométrie et celle à faible pluviométrie afin de préciser les intervalles ou les limites probables
puisque nous disposons de vraies moyennes pour toutes les données initiales nécessaires pour son
application.
Le calcul et les résultats des bilans hydriques sont rassemblés dans les tableaux 9, 10 et 11.
1). Verticalement : Les éléments du bilan pour chaque mois de l’année et ce, à partir du mois de juillet
considéré comme premier mois virtuel de fin de la saison sèche à Luano, et comme mois marquant le
début de l’année hydrologique. En dernière colonne, ce sont les valeurs annuelles qui y sont marquées.
1
Cf. –rapport 71 –SGN-173-HYD : Utilisation comparée des formules de Thornthwaite, Turc
mensuel, Turc annuel et Penman, pour le calcul de l’évapotranspiration potentielle et de
l’évapotranspiration réelle moyenne (DELAROZIERE-BOUILLIN, 1971).
167
La variation (changement) de la réserve du sol (superficielle) ;
L’évapotranspiration réelle ou effective (ETR) ;
Le déficit agricole ;
Le surplus d’eau ;
L’écoulement théorique ;
168
Février 20,7 8,593 4,906 0,97 76
Mars 21 8,782 5,071 1,05 85
Avril 21,1 8,846 5,127 0,99 81
Mai 19,1 7,608 4,077 1,01 66
Juin 17,4 6,606 3,290 0,96 51
169
Figure 4 : Diagramme du bilan moyen annuel de l’eau
Tableau 12 : Exemple de variabilité du bilan d’eau pour les trois types de pluviométrie
J A S O N D J F M A M J
Année moyenne (1970-2015)
Année à faible pluviométrie (2000-2001)
Année à forte pluviométrie (1977-1978)
ETR = ETP
ETR < 0,9ETP
ETR < 0,5ETP
De façon empirique, on a établi que les végétaux ont besoin d’humidité pour croître et que
l’augmentation de la température favorise l’évaporation de cette humidité. Il faut donc dépasser la
limite ‘P’=2*’T’ (P en mm) ou ‘P’=’T’/5 (P en cm) pour que les végétaux aient suffisamment d’eau
pour pouvoir continuer leur croissance. En dessous de cette valeur, l’évaporation élimine une quantité
trop élevée d’eau. Cette limite ne repose sur aucune théorie explicative mais bien sur l’expérience.
Ainsi, en se basant juste sur le bilan d’eau selon Thornthwaite et Mather pour l’année moyenne
(1970-2015) dans le secteur de la Luano, nous sommes parvenus aux observations selon lesquelles :
Après la saison sèche, la réserve d’eau commence à s’épuiser jusqu’à atteindre une valeur
nulle en juillet, août, septembre et octobre. Comme par ailleurs, les précipitations sont
tellement faibles voire nulles pour cette même période, l’évapotranspiration réelle semble
prendre les valeurs dans les réserves du mois précédents pour atteindre sa valeur maximale.
En septembre et octobre, les précipitations faibles sont dépensées intégralement en
évapotranspiration réelle sans que celles-ci atteignent la valeur potentielle.
En novembre, les précipitations sont suffisantes pour assurer l’intégralité de
l’évapotranspiration réelle jusqu’à atteindre la valeur potentielle, et le surplus permet de
reconstituer partiellement les réserves du sol.
170
En décembre, les précipitations assurent l’intégralité de l’évapotranspiration potentielle,
commencent à achever la reconstitution du stock d’humidité du sol et à alimenter le surplus
d’eau.
A partir de mi-décembre, janvier, février et mars, la réserve du sol ayant atteint le seuil de la
capacité de rétention spécifique, tous les surplus des précipitations sur les valeurs de
l’évapotranspiration potentielle sont partagés entre la reconstitution des réserves des nappes et
l’écoulement.
En avril, les précipitations ne sont plus suffisantes pour assurer l’intégralité de
l’évapotranspiration potentielle ; le complément nécessaire est donc pris sur la réserve
d’humidité du sol et par conséquent, l’écoulement commence à baisser.
En mai, juin, juillet, août et septembre, toutes les précipitations étant presque nulles,
l’évaporation est assurée à la valeur maximale pratiquement par les seules réserves du sol.
En termes d’ETR et d’ETP, nous constatons que la variabilité du bilan hydrique concernant les
trois types d’année est peu marquée.
CONCLUSION
Pour l’année hydrologique moyenne, année qui donne des valeurs de tendance, le bilan annuel
se résume théoriquement de la manière suivante : pour 1150 mm de précipitations annuelles et 965
mm d’évapotranspiration potentielle, nous avons trouvé une valeur de 720 mm pour
l’évapotranspiration réelle (soit 62,6 % des précipitations) et une valeur de 427 mm pour l’écoulement
(soit 37,1 % des précipitations).
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