SOMMAIRE :

I - Une formation récente en perpétuelle évolution

a. Historique de la formation en ostéopathie……………………..4
b. Les évolutions récentes de la formation……………………….5
c. Une formation incluse dans un paysage en mouvement………6

II - Une nécessité de reconnaissance

a. Des acquis de formation non reconnus………………………..7
b. Reconnaissance grade licence master (Système LMD).............9

III - Sources………………………………..…………………………….15

IV - Annexe 1 tableau.……………………..…………………………....16
 I. Une formation récente en perpétuelle évolution
a) Historique de la formation en ostéopathie

L’ostéopathie est créée à la fin du XIXe siècle aux États-Unis par Andrew Taylor Still. La première
école en Europe voit le jour à Londres en 1917.
Grâce à des praticiens formés au Royaume-Uni et aux États-Unis, l’ostéopathie apparaît en France
en 1950, notamment à destination des médecins et kinésithérapeutes. S’en suivra une période de
transition durant laquelle nombre d’ostéopathes seront attaqués en justice notamment par le conseil
de l’ordre des médecins pour exercice illégal de la médecine jusqu’à l’encadrement de la pratique
exclusive de l’ostéopathie.

En France, la profession est reconnue par la loi n°2002-303 du 4 mars 20021 relative aux droits des
malades et à la qualité du système de santé, dont les décrets et arrêtés ont été publiés en mars 20072.
L'usage professionnel du titre d'ostéopathe est réservé aux personnes titulaires d'un diplôme relevant
d’une formation spécifique à l'ostéopathie délivrée par un établissement de formation agréé par le
Ministère de la Santé.

Depuis le décret n° 2007-435 du 25 mars 20072, les ostéopathes procèdent à l’enregistrement de

leur diplôme auprès du directeur général de l’agence régionale de santé pour pouvoir exercer.

Le décret n° 2014-1505 du 12 décembre 20143 définit un référentiel d'activité, un référentiel de

compétences et un référentiel de formation (4860 heures en formation initiale, 1900 heures pour les
kinésithérapeutes, 764 heures pour les médecins).

La Commission Consultative Nationale d’Agrément (CCNA) voit le jour avec les décrets
d’application en 20144. Elle donne un avis consultatif pour le Ministère de la Santé concernant
l’attribution et le renouvellement des agréments. En 2015, sur 37 dossiers déposés, 23
établissements ont obtenu l’agrément. Un agrément provisoire a été attribué à 8 écoles. Après avoir
réalisé des mesures correctives, celles-ci ont obtenu l’agrément en 2016.

1
Loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé.
2
Décret n° 2007-435 du 25 mars 2007 relatif aux actes et aux conditions d'exercice de l'ostéopathie.
3
Arrêté du 12 décembre 2014 relatif à la formation en ostéopathie.
4
Décret n°2014-1043 du 12 septembre 2014 relatif à l'agrément des établissements de formation en
ostéopathie.
Le décret du 20 juillet 20165 à l’issue de la loi santé du 26 janvier 2016 intègre les ostéopathes dans
la liste des professionnels de soins habilités à échanger ou partager des informations relatives à la
personne prise en charge avec des professionnels de santé étant soumis au secret professionnel. Il
leur est imposé de fait, le respect du secret professionnel pour permettre cet échange.

Aujourd’hui, par manque de reconnaissance du diplôme, les établissements de formation ont

recours à une certification attribuée par une commission interministérielle siégeant au Ministère du
Travail : le RNCP. Cette certification permet à son titulaire de certifier les compétences, aptitudes et
connaissances nécessaires à l’exercice d’un métier ou d’une activité correspondant à un domaine
professionnel. Si les différents établissements de formation en ostéopathie n’ont pas obtenu le
même grade, il reste intéressant de constater qu’une majorité des trentes et une écoles ont le grade
RNCP 7, de niveau master 2. Notre formation devra tendre à s’homogénéiser afin d’assurer la
sûreté de nos prises en charge.

b) Les évolutions récentes de la formation

Le renouvellement d’agrément des établissements de formation en ostéopathie s’est déroulé en
juillet 2021. À cette date, 22 écoles ont vu leur agrément renouvelé. Neuf écoles n’ont pas obtenu le
renouvellement d’agrément en première instance. Deux ouvertures d’école ont été refusées. Suite à
la décision du ministre de la Santé, Olivier Véran, du 22 septembre 2021, les 9 établissements
n’ayant pas renouvelé leur agrément se sont vu attribuer une autorisation provisoire d’un an afin
d’étudier en profondeur le cadre de la formation initiale en ostéopathie, sur délégation de
l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS). L'agrément provisoire des écoles a ensuite été
encadré par le décret n° 2021-1284 du 1er octobre 20216 modifiant le décret n° 2014-1043 du 12
septembre 20144 relatif à l’agrément des établissements de formation en ostéopathie.

La qualité de la formation doit continuer d’être une priorité. L’amélioration de l’offre de formation
est nécessaire au développement et à la reconnaissance de la profession dans le paysage
professionnel de l’offre de soin en France. La volonté de vérification au sein des établissements
s’inscrit dans le cadre de cette démarche qualité, soutenue par la FédEO depuis des années.
C’est par le biais de celle-ci que la reconnaissance de l’ostéopathie évoluera.

5
Décret n° 2016-994 du 20 juillet 2016 relatif aux conditions d'échange et de partage d'informations
entre professionnels de santé et autres professionnels des champs social et médico-social et à l'accès
aux informations de santé à caractère personnel.

6
Décret n° 2021-1284 du 1er octobre 2021 modifiant le décret n° 2014-1043 du 12 septembre 2014 relatif à
l'agrément des établissements de formation en ostéopathie.
 c) Une formation incluse dans un paysage en mouvement
En France, depuis des années, l’ostéopathie évolue comme évoqué précédemment.
La réglementation est de plus en plus exigeante afin d’améliorer et d’assurer une qualité de
formation, ainsi qu’une sécurité de prise en charge aux patients.
Dans l’univers de la formation en santé, autre que l’ostéopathie, de nombreuses évolutions ont lieu
depuis ces dernières années :
- La formation de masso-kinésithérapie est reconnue par le niveau 7 européen au Répertoire
National des Classifications Professionnelles (RNCP). Grâce au décret du 13 août 20217, les
masso-kinésithérapeutes obtiennent le grade master avec la mise en place d’unités
d’enseignements validés par 300 ECTS et 5 ans d’études.
- En 20188, les chiropracteurs ont obtenu une restructuration de formation grâce à la mise en
place d’un référentiel de compétences et des unités d’enseignements validées par 300 ECTS
et 5 ans d’études. La formation est reconnue par le niveau 7 européen au répertoire National
des Classifications Professionnelles (RNCP).

Depuis sa prise de poste au Ministère des Solidarités et de la Santé, le ministre de la Santé Olivier
Véran nous a apporté son soutien dès ses premiers discours télévisés.
Les étudiants ostéopathes ont été conviés parmi les étudiants en santé à la visioconférence du 18
mai 2021 du ministre de la Santé.
A cette occasion, M. Véran a pu réaffirmer que “ les ostéopathes ont leur place dans l’écosystème
de santé”. Suite aux volontés manifestées par la FédEO d’une valorisation et reconnaissance de
notre formation lors de cet échange, M. Véran s’est porté garant de travailler en ce sens en
collaboration avec Mme Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de
l’Innovation.

7
Décret n° 2021-1085 du 13 août 2021 relatif au diplôme d'Etat de masseur kinésithérapeute conférant le
grade de master.
8
Arrêté du 13 février 2018 relatif à la formation en chiropraxie.
II. Une nécessité de reconnaissance
a) Des acquis de formation non reconnus

A l’heure actuelle, le référentiel de la formation en ostéopathie humaine est encadré par le décret
n°2014-1505 du 12 décembre 20149 relatif à la formation en ostéopathie. La formation
ostéopathique dure cinq ans. C’est une formation à la fois théorique et professionnalisante grâce à la
pratique clinique.

La partie formation théorique et pratique se décompose en unités d’enseignement dans les domaines
suivants pour un total de 3360 heures :

1. Sciences fondamentales pour un total de 760 heures

2. Sémiologie des altérations de l'état de santé pour un total de 632 heures
3. Sciences humaines, sciences sociales, gestion et droit pour un total de 160 heures
4. Ostéopathie : fondements et modèles pour un total de 160 heures
5. Pratique ostéopathique pour un total de 1266 heures
6. Méthodes et outils de travail pour un total de 168 heures
7. Développement des compétences de l'ostéopathe pour un total de 194 heures

Il comprend également 20 heures pour le mémoire de fin d’étude.

La partie formation pratique clinique est d’une durée totale 1500 heures en augmentation
progressive lors de la scolarité :

1ère année : 50 heures

2ème année : 70 heures
3ème année : 210 heures
4ème année : 450 heures
5ème année : 720 heures

A l’issue de sa formation, l’étudiant doit avoir validé un minimum de 150 consultations complètes
dont au moins les deux tiers au sein de la clinique interne de l’établissement de formation dédiée à
l’accueil des patients.

Cette formation spécifique à l'ostéopathie permet l'acquisition des compétences professionnelles

nécessaires pour exercer les activités du praticien justifiant du titre d'ostéopathe définies dans
l’annexe I de ce même décret9, à savoir :

9
Décret n° 2014-1505 du 12 décembre 2014 relatif à la formation en ostéopathie.
1. Évaluer une situation et élaborer un diagnostic ostéopathique.
2. Concevoir et conduire un projet d’intervention ostéopathique.
3. Réaliser une intervention ostéopathique.
4. Conduire une relation dans un contexte d’intervention ostéopathique.
5. Analyser et faire évoluer sa pratique professionnelle.
6. Gérer un cabinet.

Dans le milieu des formations en santé, de nombreuses formations possèdent déjà le système de
crédits ECTS. En effet, comme évoqué précédemment à titre d’exemple, les masseurs
kinésithérapeutes et les chiropracteurs possèdent 60 ECTS à chaque année d’étude, tout comme les
orthophonistes, les orthoptistes, les infirmières, les médecins, les pharmaciens, les dentistes et les
sage-femmes.

La Déclaration du Processus de Bologne engage les pays signataires, dont la France, sur 6 objectifs
:
● Diplômes lisibles et comparables,
● Structuration des études supérieures en 2 cycles, licence et master (en anglais : Bachelor et
Master),
● Recours au système européen de transfert des crédits (ECTS) pour favoriser la
reconnaissance des périodes d’études,
● Développement de la mobilité,
● Coopération en matière de garantie de la qualité,
● Développement de la dimension européenne de l’enseignement supérieur.

La mise en place d’un système de crédits ECTS permettrait de valider les temps de formation
réalisés dans les établissements supérieurs. Les crédits validés seraient définitivement acquis, même
suite à une interruption du cursus.

Ces crédits permettraient des échanges facilités entre établissements européens dans le cadre du
programme ERASMUS+. Ils permettraient également aux établissements de créer des passerelles et
équivalences entre différentes filières, en cas de réorientation ou de poursuite d’études ultérieures.

Dans le cadre de l’harmonisation des cursus de l’enseignement supérieur depuis le décret

n°2002-482 du 8 avril 200210, la réforme LMD (Licence-Master-Doctorat) prévoit 180 ECTS pour
un bac+3 et 300 ECTS pour un bac+5.

10
Décret n°2002-482 du 8 avril 2002 portant application au système français d'enseignement supérieur de la
construction de l'Espace européen de l'enseignement supérieur
Un semestre d'études représente 30 crédits ECTS. Chaque unité d’enseignement reçoit un nombre
de crédits proportionnel au temps consacré par l’étudiant. Ce calcul comprend les cours magistraux,
les travaux dirigés et le temps personnel mobilisé.
La formation en ostéopathie est répartie en un 1er cycle de 3 ans et un 2e cycle de 2 ans.

Une proposition de répartition des ECTS a été élaborée dans l’annexe 1. Cette répartition a été
calculée de manière proportionnelle pour chaque unité d’enseignement selon le temps de travail
consacré aux cours magistraux et aux travaux dirigés. Un ratio de temps personnel a été attribué de
manière proportionnelle à chaque unité d’enseignement.

En outre, cette absence de reconnaissance entrave, après un diplôme d’ostéopathie, la poursuite

d’études au sein d’une école doctorale et enraye de fait le développement des compétences
nécessaires à l’épanouissement de la recherche dans le domaine de l’ostéopathie en France.

Enfin, à l’heure actuelle, un étudiant qui déciderait de se réorienter durant son cursus ne pourrait
que reprendre en première année universitaire et ce indépendamment des compétences acquises;
alors même que des aménagements de formation sont possibles pour les diplômés de santé vers la
formation en ostéopathie.

La FédEO demande:
- une reconnaissance des unités d’enseignement par la mise en place de crédits ECTS
(European Credit Transfert System)
- Équivalence de 60 ECTS validant chaque année scolaire.
- Un 1er cycle validant 180 ECTS et d’un 2e cycle validant 120 ECTS.

b) Reconnaissance grade licence master (Système LMD)

A l’heure actuelle, les cursus d’enseignement supérieur européen s’organisent selon le système
LMD (Licence-Master-Doctorat) depuis le décret n°2002-482 du 8 avril 200210. Après avoir validé
les trois premières années, le diplôme de licence est obtenu. Les deux années suivantes confèrent le
diplôme de master. A l’issue du cursus Master, les étudiants peuvent s’inscrire en vue de préparer
un doctorat.

Malgré une structure en deux cycles de 3 ans et 2 ans basée sur le même modèle, ce système ne
s'applique pourtant pas aux études d’ostéopathie.
Le diplôme de master répond à un double objectif :
- préparer les étudiants, via les études doctorales, à se destiner à la recherche ;
- leur offrir un parcours menant à une qualification et une insertion professionnelle de haut
niveau.

L’arrêté du 27 janvier 202011 relatif au cahier des charges des grades universitaires de Licence et
Master précise : “Les grades universitaires peuvent également être accordés à d'autres diplômes
délivrés au nom de l'Etat ou à des diplômes d'établissements publics ou privés, dès lors qu'ils
contribuent aux objectifs du service public de l'enseignement supérieur définis à l'article L. 123-2
du code de l'éducation12. Ces diplômes sont soumis soit à la réglementation nationale qui les définit,
soit, lorsqu'il s'agit de diplômes d'établissement, aux règlements d'études fixés par les instances
compétentes.”

Ce cahier des charges définit 7 grandes directives concernant les grades universitaires de Licence et
Master :
1 - Garantir la qualité académique et un adossement à la recherche :
Dès le premier cycle, les étudiants en ostéopathie sont sensibilisés à la méthodologie de
recherche. Après avoir réalisé un état des lieux de la littérature scientifique et
professionnelle en troisième année, les étudiants réalisent un mémoire de fin d’études autour
d’une question de recherche lors du second cycle. Il s’agit de mémoires de recherche
quantitatifs ou qualitatifs, de revues de littérature ou d’analyses de pratique professionnelle.
Une soutenance se déroule devant un jury de mémoire composé du directeur de mémoire,
d’un membre de la commission recherche de l’école, et d’un ou plusieurs ostéopathes
disposant d’une expertise sur le sujet.

2. Préparer l'insertion professionnelle :

Dans le cadre de la préparation à l’insertion professionnelle, les étudiants abordent une UE
de gestion et une UE intitulée préparation à l’installation professionnelle. Ils doivent
également valider une UE d’anglais scientifique et professionnelle. L’UE de méthodologie
de la communication écrite et orale - méthode de travail permet de favoriser la
communication interprofessionnelle.
1500 heures de formation pratique clinique sont réalisées, avec un minimum de 150
consultations complètes et validés. La réalisation de ces consultations se déroule au sein de
la clinique interne de l’établissement de formation ainsi que lors de stages externes en
cabinet libéraux et autres établissements de santé (hôpital, clinique, maternité...).

11
Arrêté du 27 janvier 2020 relatif au cahier des charges des grades universitaires de licence et de master.
12
Article L. 123-2 du code de l'éducation
 L’apprentissage de 6 compétences professionnalisantes est réalisé lors de la formation. Elles
sont citées dans la partie II.1 de ce dossier de contribution et définies par le décret
n°2014-1505 du 12 décembre 20149.

3. Favoriser la réussite de tous les étudiants

La formation permet un suivi personnalisé de l’étudiant :
- par la mise en place de moyen de communication avec l’enseignant (adresse mail,
logiciel de visioconférence...).
- par la mise en place d’adaptation pour les personnes en situation de handicap (tiers
temps, ordinateur de travail…)
Les établissements d’enseignement mettent en place différents systèmes de communication
au sein de l’établissement :
- Mailing d’informations
- Espace numérique de travail : ENT

De plus, les initiatives étudiantes sont fortement valorisées. Dans chaque établissement, on
peut trouver un bureau des étudiants et un tutorat. Ces structures permettent la mise en place
de moyens facilitant le travail personnel des étudiants mais aussi l’accès à certaines
formations complémentaires telles que des MOOC.

La mise en place d’ECTS permettrait d’oeuvrer dans le sens d’une réussite pour tous des
étudiants :
- mobilité étudiante favorisée
- acquis actés et nécessaires en cas de réorientation
- ouverture vers le système LMD et le monde de la recherche

4. Définir une politique sociale pour permettre l'accès de tous à la formation

Depuis 2018 et la création de la Contribution Vie Étudiante et Campus (CVEC), les
étudiants en ostéopathie bénéficient de services tels que “l’accueil et l’accompagnement
social, sanitaire, culturel et sportif [...] les actions de prévention et d’éducation à la santé”13.

Une partie des étudiants dans les établissements de formation en ostéopathie proviennent de
réorientation professionnelle. Ceux-ci peuvent prétendre, s'il en font la demande, à un
financement partiel de la formation par le Fongécif.

13
Article L841-5 du code de l'éducation.
 De plus, la FédEO défend l’accès à la formation pour tous; c’est dans cette démarche là
qu’une commission a été créée en Août 2021, et travaille sur le droit d’accès aux bourses et
services du CROUS pour les étudiants en Ostéopathie.

5. Inscrire son offre de formation dans la politique de site

La majorité des établissements de formation établissent des partenariats avec les structures
hospitalo-universitaires et universitaires de proximité. La plupart des enseignements de
matières théoriques sont médecins et/ou universitaires ce qui permet aux étudiants de
bénéficier de personnel qualifié et reconnu à l’université.
De plus, les établissements doivent comporter un Conseil Scientifique composé d’un
médecin, un titulaire du titre d’ostéopathe et un enseignant chercheur, souvent issus de ces
partenariats. En terme de rapprochement avec les universités, peuvent exister :
- Un partenariat afin de permettre aux étudiants de réaliser un cursus de master 1 en
parallèle de leurs 4ème et 5ème année, et un master 2 durant l’année suivant le
diplôme (IdHEO Nantes, Université de Nantes)
- Un partenariat avec des structures de recherche universitaires afin de bénéficier de
matériel professionnel et d’une véritable expertise (IO Rennes, Laboratoire M2S).

6. Favoriser la mobilité internationale

Lors de la formation, 70 heures sont réservées pour l’apprentissage de l’anglais scientifique
et professionnel.
De plus, la FédEO est volontaire d’œuvrer en faveur d’un développement de la mobilité
internationale par l’intermédiaire de la création d’ECTS. Cela permettrait de favoriser la
mobilité grâce au programme ERASMUS+.

7. Mettre en œuvre une démarche qualité afin d'assurer l'amélioration continue de la

formation
En ce qui concerne la démarche de qualité au sein de la formation, afin que les
établissements puissent délivrer leurs formations et le diplôme, il est nécessaire d’obtenir un
agrément délivré par le ministre des Solidarités et de la Santé avec l’avis d’une commission
consultative nationale d'agrément des établissements de formation nommée dans l’Arrêté du
1er juin 202114.

14
Arrêté du 1er juin 2021 portant nomination des membres de la Commission consultative nationale
d'agrément des établissements de formation en chiropraxie et en ostéopathie.
 Les établissements sont évalués sur 63 critères portant sur les thématiques suivantes :
- Demande officielle d'agrément
- Les informations générales relatives à l'établissement de formation
- L'organisation interne de l'établissement et les instances de gouvernance
- Les locaux et les équipements dédiés à la formation en ostéopathie
- Les ressources humaines de l'établissement de formation en ostéopathie
- Les ressources financières de l'établissement de formation
- La formation à l'ostéopathie

Mais aussi, les écoles réalisent régulièrement, en fin d’UE ou fin de semestre, des
auto-évaluations et des questionnaires de satisfaction auprès de leurs étudiants sur leurs
dispositifs formatifs.

La FédEO souhaite que la formation intègre le système LMD. Les étudiants en cours de formation
auraient donc une reconnaissance des connaissances acquises calquée sur le modèle universitaire :
- diplôme de licence après avoir validé la 3ème année ;
- diplôme de master 1 après la 4ème année ;
- diplôme de master 2 en fin de 5ème année, l’année d’obtention du diplôme d’ostéopathe.

Notre démarche s’inscrit dans l’évolution de la formation et la reconnaissance au grade universitaire

de Master du diplôme d’Ostéopathe.

Cette reconnaissance représenterait une avancée majeure pour la formation en ostéopathie.

Si un étudiant souhaite poursuivre sa formation, il aurait la possibilité de s’inscrire à un doctorat ou
à une passerelle dans une autre filière. Après l'obtention du diplôme d’ostéopathe, des formations
complémentaires pourraient donc être envisagées de manière concrète, et ce dans divers domaines
concernant l'ostéopathie, notamment l’Enseignement et la Recherche.

De plus, à l’heure actuelle, le diplôme d’ostéopathe ne permet pas de postuler à la passerelle vers la
deuxième ou troisième année des études médicales, ondotologiques, pharmaceutiques ou de
sage-femme.
Selon l’arrêté du 24 mars 201715, cette passerelle est accessible à l’ensemble des personnes
possédant un grade master, aux personnes titulaire d’un diplôme d’Etat d’auxiliaire médical, aux
ingénieurs, aux titulaires d’un titre correspondant à la validation de 300 crédits européens, obtenu
dans un autre Etat de l’Union européenne ou Etat partie à l’accord sur l’Espace économique

15
Arrêté du 24 mars 2017 relatif aux modalités d’admission directe en deuxième ou troisième année des
études médicales, odontologiques, pharmaceutiques ou de sage-femme.
européen ou dans la Confédération suisse ou dans la Principauté d’Andorre, répondant aux
conditions posées par l’article D 611-2 du code de l’éducation portant application au système
français d’enseignement supérieur de la construction de l’Espace européen de l’enseignement
supérieur.

Les ostéopathes sont l’une des rares professions de santé ne pouvant pas encore postuler aux
passerelles vers les études médicales. La FédEO souhaite une reconsidération de l’arrêté du 24 mars
2017 à ce propos.

La FédEO demande:
- Intégration du système LMD (Licence-Master-Doctorat) pour la formation en ostéopathie
- Intégration des ostéopathes dans l'arrêté du 24 Mars 2017 pour la création de passerelle
vers les études médicales.
 Sources:
[1] Loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé.

[2] Décret n° 2007-435 du 25 mars 2007 relatif aux actes et aux conditions d'exercice de l'ostéopathie.

[3] Arrêté du 12 décembre 2014 relatif à la formation en ostéopathie.

[4] Décret n°2014-1043 du 12 septembre 2014 relatif à l'agrément des établissements de formation en
ostéopathie.

[5] Décret n° 2016-994 du 20 juillet 2016 relatif aux conditions d'échange et de partage d'informations entre
professionnels de santé et autres professionnels des champs social et médico-social et à l'accès aux
informations de santé à caractère personnel.

[6] Décret n° 2021-1284 du 1er octobre 2021 modifiant le décret n° 2014-1043 du 12 septembre 2014 relatif
à l'agrément des établissements de formation en ostéopathie.

[7] Décret n° 2021-1085 du 13 août 2021 relatif au diplôme d'Etat de masseur kinésithérapeute conférant le
grade de master.

[8] Arrêté du 13 février 2018 relatif à la formation en chiropraxie.

[9] Décret n° 2014-1505 du 12 décembre 2014 relatif à la formation en ostéopathie.

[10] Décret n°2002-482 du 8 avril 2002 portant application au système français d'enseignement supérieur de
la construction de l'Espace européen de l'enseignement supérieur.

[11] Arrêté du 27 janvier 2020 relatif au cahier des charges des grades universitaires de licence et de master.

[12] Article L. 123-2 du code de l'éducation.

[13] Article L841-5 du code de l'éducation.

[14] Arrêté du 1er juin 2021 portant nomination des membres de la Commission consultative nationale
d'agrément des établissements de formation en chiropraxie et en ostéopathie.

[15 ]Arrêté du 24 mars 2017 relatif aux modalités d’admission directe en deuxième ou troisième année des
études médicales, odontologiques, pharmaceutiques ou de sage-femme.