Ajp-Jphysrad 1927 8 10 422 0
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Marcel Pichot
Sommaire. 2014 Les modules d’élasticité des roches ont été déterminés par des méthodes
statiques et par desméthodes dynamiques. Toutes les fois que, pour un même échantillon,
les deux méthodes ont été successivement utilisées, on a trouvé pour les valeurs d’un
module des nombres nettement différents. C’est que l’on assimile une déformation
permanente ou subpermanente à une déformation d’élasticité parfaite.
L’auteur, utilisant une technique correcte, détermine pour des lames de grès et pour
une déformation de flexion le module brut d’élasticité. Il étudie les variations de ce module
avec l’épaisseur des lames. Il vérifie la relation entre le module et l’épaisseur déduite de la
théorie de l’élasticité.
Il entretient les oscillations de ces lames et étudie la variation de la fréquence en
fonction de l’épaisseur; il vérifie la relation entre la fréquence et l’épaisseur déduite de
la théorie de l’élasticité.
De l’égalité des modules d’Young qui figurent dans les relations précédentes, il déduit
une formule qu’il soumet au contrôle de l’expérience.
Sa conclusion est que les modules d’élasticité des roches déterminés correctement par
une méthode statique ne peuvent être distingués des modules déterminés par une méthode
dynamique.
L’auteur donne des exemples de détermination du module d’Young par les deux
méthodes, pour un grès de Brive, un granit des Pyrénées, un marbre de Carrare.
méthode statique, ont mesuré des déformations qui ne sont pas uniquement des déforma-
tions cl’élasticité parfaite. Il en résulte, pour les modules d’élasticité déterminés par ces
auteurs, une valeur trop petite.
F. Adams et E. Goker (’) déterminent le module d’Young par la méthode de simple
compression. Soit s l’aire de la section droite d’un échantillon prismatique de longueur n ;
d C, la force appliquée normalement à la la diminution correspondante de la
longueur de l’échantillon; E, le module d’Young :
3. Cycles. - La variable mécanique variant entre deux limites Ci et Cs, les courbes
« variable géométrique, variable mécanique » forment en général des loupes dites d’hysté-
résis. On ne saurait prendre pour valeur du module brut en chaque point de la courbe la
valeur de la pente de la tangente à la courbe en ce point.
Kusakabe (2) prend pour valeur du module brut, la pente de la tangente à la courbe
aux points où la loupe d’hystérésis rencontre l’axe des déformations.
En fait, Kusakabe mesure une déformation qui n’est pas à priori d’élasticité parfaite et
les modules ainsi déterminés peuvent n’avoir qu’un lointain rapport avec les modules
d’élasticité sous charge nulle. D’ailleurs, les modules déterminés par Kusakabe diminuent
lorsque l’amplitude du cycle augmente.
4. Détermination précise du module brut par les méthodes statiques. - La
variable mécanique variant entre deux limites C’i et C2 (C2 Ci -== .1 C), si toutes les courbes
-
Les coefficients ), et E qui figurent dans la formule (A) dépendent non seulement de
l’état actuel de la barre, mais encore de toute son histoire antérieure, il est impossible de
les exprimer rigoureusement en fonction d’un petit nombre de paramètres.
Admettons, comme première et très grossière a}Jproximation, que l’état de la barre ne
dépend que de deux variables : la temp~rature thermodynamique 7° et la force de traction.
Assimilons les transformations de la barre à des transformations réversibles, appliquons les
principes de la thermodynamique ; nouq obtenons un certain nombre de relations et, en
particulier, une relation entre le module d’Young adiabatique E’ et le module d’Young
isotherme :
pour l’acier :
7. Mesure des modules d’élasticité des roches. Méthode statique. - l,a défor-
mation est une déformation de flexion. La lame prisinalique est encastrée à l’une des
extrémités et soumise.à l’autre à une force normale à sa direction.
L’appareil réalisant cette déformation est représenté sur la figure 1. Les fléaux F1 et
Fig. 1.
F 2, mobiles autour des arêtes parallèles des couteaux 0, et O2, sont réunis par la bielle AB.
Les ressorts Ri et R2 assurent la stabilité du système.
A l’extrémité inférieure du ressort R2 est attaché le fil K. Celui-ci s’enroule autour de
l’axe lent d’une vis tangente. En communiquant un mouvement à la vis tangente, on produit
l’inclinaison des fléaux dans un sens ou dans l’autre. Le miroir plan m permet, à l’aide
d’une lunette et d’une règle divisée convenablement éclairée, la mesure de la rotation par
la méthode de Poggendorf.
Pour limiter aussi exactement que possible la portion de la lame soumise à la flexion,
deux plaques de laiton rectangulaires sont soudées au golaz de part et d’autre de l’une des
extrémités de la lame.
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Les plaques de laiton et la lame sont placées entre les mâchoires verticales d’un étau.
A la bielle est soudé, perpendiculairement au plan des fléaux, un axe a a. La chape p
est mobile autour de cet axe.
L’axe de la chape p est amené dans le plan de la lame. La position de la lame en
hauteur est réglée de manière que la section terminale affleure la partie supérieure de la
cha pe, celle-ci étant relevée (fig. 2). L’étau est serré convenablement.
Il reste à relier la lame à la chape p. La section terminale de la lame a été recouverte
au préalable d’une couche de golaz, Il en est de même de la partie supérieure de la chape.
Fig. 2.
En passant une flamme sur la chape, le golaz fond et, lorsqu’il est refroidi, la soudure est
réalisée.
Les cycles de flexion sont obtenus en faisant tourner l’axe rapide de la vis tangente du
même nombre de tours, dans un sens puis dans l’autre.
A chaque extrémité des cycles successifs, on lit la division de la règle qui coïncide avec
le fil horizontal du réticule de la lunette.
Soient nl, n2, n3, les divisions lues de la règle qui passent successivement sur le fil du
réticule après un certain nombre de cycles.
La déformation d’élasticité parfaite est (1) en millimètres
Fig. 3.
°
Fig. 4.
Un fil est soudé à la lame ; une de ses extrémités plonge dans le mercure de la coupelle.
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L’autre extrémité est terminée par un fil de platine de quelques millimètres de longueur.
La vis v déplace la lame élastique 1. ,Une pastille de platine est fixée à cette lame.
La figure 3 rend compte du circuit électrique; dans le circuit se trouve un chronographe
à bande. Cet appareil enregistre les oscillations de la lame et celles d’un chronomètre don-
nant la seconde.
préliminaires. Des expériences préliminaires ont porté sur la variation
-
10. Variation du module brut avec l’épaisseur de la lame. - Nous avons choisi
un échantillon de grès de Brive particulièrement homogène.
Toutes les expériences ont été faites sur cet échantillon ; d’une expérience à l’autre,
nous avons diminué l’épaisseur de la lame.
Dans toutes les expériences
Renlarqu,e: Nous avons vérifié (1) la relation (t’) pour des échantillons d’un même bloc,
voisins et semblablement placés par rapport au lit de la roche.
Fig. 5.
IL Fréquence propre d’une lame encastrée par l’une des extrémités et libre
à l’autre. Nous supposerons en outre qu’une masse m (morceau de fer doux) est fixée à
-
Dans le tableau Il figure la valeur de la plus petite racine de cette équation pour diffé-
rentes valeurs du rapport
_
TABLEAU Il.
(j ) Thèse, § 32.
430
TABLEAU 111.
ils. Conséquence de l’égalité des modules déterminés par une méthodes sta-
tique e,t une méthode dynamique. - La méthode statique nous fournit pour valeur du
module d’Young.
La méthode dynamique,
a. b. L, p ’
.lJ1, masse de la lame.
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TABLEAU IV. .
(1) Kusakabe trouve pour les granits des valeurs de E comprises entre E ---.1,~5 X l0icgs (spécimen
71) etE = 5,a3 x 10111 cgs (spécimen n° 59, ).