Implantologie Aux Antilles-Guyane Étude Transversale Des Pratiques Des Chirurgiens-Dentistes (PDFDrive)
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Le 29 août 2017
Directeur de thèse
Membres du jury
1
2
3
REMERCIEMENTS
4
A notre Assesseur
Monsieur le Docteur Yves LAUVERJAT
Maître des Conférences des Universités – Praticien Hospitalier
Sous-section Parodontologie 57-01
Je vous remercie d’avoir accepté de siéger dans le jury de cette thèse. Je vous remercie
pour votre aide lors de la réalisation de ce travail grâce à vos connaissances des praticiens
des Antilles-Guyane.
Veuillez trouver ici l’expression de mon grand respect.
A notre Assesseur
Madame le Docteur Mathilde FENELON
Assistante Hospitalo-Universitaire – Praticien Hospitalier
Sous-section Chirurgie Buccale – Pathologie et thérapeutique
Je vous remercie d’avoir accepté de siéger dans le jury de cette thèse. Je vous remercie
pour votre dynamisme, pour l’enthousiasme que vous avez porté pour cette soutenance. Vos
connaissances et votre envie d’enseigner m’inspirent un très grand respect.
Veuillez trouver ici le témoignage de ma très grande estime.
5
Je tiens à remercier tous les chirurgiens-dentistes qui m’ont aidé au cours de mon parcours
universitaire et professionnel. Le Dr Jacoby-Koaly, pour mes premiers pas dans un cabinet
dentaire, le Dr Cardot pour m’avoir fait découvrir l’orthodontie en libéral et le travail de précision
au sein de la très agréable équipe de son cabinet, le Dr Ninnin pour avoir supervisé mon stage
actif dans un cadre idéal.
Je remercie les Dr RAJONSON et ARRIVE pour leur aide dans le traitement des données et
la réalisation des aides statistiques. Vitre aide m’a été indispensable.
Je remercie les praticiens des Antilles et de la Guyane qui m’ont aidé à mettre en place cette
étude. Le Dr Guibert et le Dr Martin en Guadeloupe. Le Dr Chesneau et le Dr Lebreton en
Guyane. Le Dr Letur en Martinique. Merci pour votre accueil, votre aide, elle m’a été
indispensable.
Merci à tous les praticiens qui ont participé, merci pour vos retours positifs, j’espère que vous
serez satisfaits de la qualité de mon travail, sans vous il n’aurait pas pu aboutir.
6
A mes parents, merci de m’avoir donné le goût du travail, merci pour vos encouragements
quotidiens, merci d’être là même à 8000km, j’espère pourvoir vous rendre un jour tout ce que
vous avez fait pour moi.
A ma sœur, loin des yeux près du cœur, chacune son continent, ta réussite me pousse à
m’améliorer. Merci pour ton soutien soeurette et celui de Dricus.
A mes amies de toujours, Karoline et Gaëlle, là encore la distance nous sépare, mais 24 ans
d’amitié ça n’a pas de prix, j’espère vous garder à mes côtés encore très très longtemps. Entre
Dubaï, Bordeaux et la Guadeloupe.
Carine et Clémence, de la Guadeloupe à la métropole, merci pour vos visites sur Bordeaux,
merci de m’accueillir chez vous lors de mes escapades parisiennes, à de longues années
d’amitié encore devant nous. Clémence, première de classe qui me donnait envie de me
dépasser. Carine soutien incroyable en particulier pendant ma P1, merci mille fois les filles.
Camille, Chann, Ines, Julie, la Rhodes team, mon premier voyage entre copines, le début
d’une grande saga, Espagne, Grèce, Thaïlande, Canada, USA, Brésil, à tous ces moments
passés ensemble, tous ces lieux visités et ceux non encore découverts. Grâce à chacune
d’entre vous ces années d’études ont été pleines de bonheur, merci pour les bons moments
comme les mauvais. Christophe toi qui nous a supporté, bravo pour ton courage, notre
syndicaliste en chef. Merci pour vos encouragements au moment de la réalisation de cette
thèse. A ces millions de messages Watsap échangés.
Marie-Elise, à tous nos moments en duo qui me sont chers, merci pour ton soutien, ton amitié.
Charly, bien évidemment, merci à toi, merci de t’être investi dans ce travail, merci pour ton
soutien, tes encouragements, merci d’avoir été là et de me supporter au quotidien.
Rozenn, Pierre-André et Camille (encore), sans vous mon internat aurait été bien différent, à
ces moments passés en séminaire au 4 coins de la France, congrès et soirées. Sans vous,
surtout Rozenn la première année, certains moments aurait été beaucoup moins drôles. Dédé,
je te souhaite d’ailleurs bien du courage pour la suite.
A mes binômes, devenus des amis au fil des vacations, Laurène, Laury, Guillaume, Sylvain.
Grace à vous c’était toujours un plaisir de venir à l’hôpital, au moins pour passer un bon
moment entre amis.
A mes cointernes devenues amies, Mathilde et Meryem, maintenant assistantes, vous avez
été des modèles pendant nos semestres communs, merci pour votre aide, vos enseignements.
7
Mais aussi, Laurène, passée de binôme, à amie, à cointerne, Laïla, pour ton sourire et ta
bonne humeur bien évidemment. A toutes ces personnes que l’internat m’a permis de
rencontrer et qui ont fait de ces années d’études des moments de joie !
8
Table des Matières
I. Introduction……………………………………………………………………………..11
1. Contexte de l’étude…………………………………………………………………11
2. Contexte socio-démographique…………………………………………………….12
3. Situation sanitaire…………………………………………………………………..12
II. Matériels et méthodes………………………………………………………………….14
1. Objectifs de l’étude………………………………………………………………...14
2. Schéma d’étude…………………………………………………………………….14
3. Population de l’étude………………………………………………………………14
3.1. Population cible, population source……………………………………...14
3.2. Critères d’inclusion………………………………………………………14
3.3. Critères d’exclusion………………………………………………………14
3.4. Echantillon…………………………………………………………….….15
4. Variables d’intérêt……………………………………………………………….…15
5. Recueil des données………………………………………………………………..16
5.1 Elaboration du questionnaire……………………………………………...16
5.2 Description du questionnaire……………………………………………...16
5.3 Diffusion du questionnaire………………………………………………..17
6. Stratégies d’analyses……………………………………………………………….17
III. Résultats……………………………………………………………………………….18
1. Constitution de l’échantillon…………………………………………………...…18
2. Description des praticiens de l’échantillon………………………………………...19
2.1. Lieu d’exercice ………………………………………………………..…19
2.2. Sexe………………………………………………………………………19
2.3 Age………………………………………………………………………..20
2.4. Type d’installation………………………………………………………..20
3. Description de l’exercice………………………………………………………...…20
3.1 Exercice omnipratique ou exclusif en chirurgie orale…………………….20
3.2. Organisation du cabinet………………………………………………...…21
4. Chirurgie implantaire………………………………………………………………21
4.1. Pratique de la chirurgie implantaire…………………………………...…21
4.2. Expérience en chirurgie implantaire…………………………………...…22
9
4.3. Organisation du cabinet…………………………………………………..23
4.4. Procédures de chirurgie implantaire……………………………………...23
4.5. Systèmes implantaires……………………………………………………24
4.6. Obstacles à la chirurgie implantaire…………………………………...…25
5. Chirurgie pré-implantaire………………………………………………………..…25
6. Prothèse implanto-portée……………………………………………………...……27
6.1. Activité en prothèse implantaire……………………………………….…27
6.2. Procédures de prothèse fixée supra implantaire………………………….28
6.3. Prothèse amovible stabilisée sur implants………………………………..28
6.4. Empreinte optique et conception fabrication assistées par ordinateur…...29
6.5. Activité chirurgicale et prothétique en implantologie……………………29
7. Formation en implantologie et prothèse implantaire……………………………….31
7.1. Suivi d’une formation…………………………………………………….31
7.2. Formations aux Antilles-Guyane…………………………………………32
IV. Discussion……………………………………………………………………………… ..33
1. Déroulement de l’étude…………………………………………………...………33
2. Activité en implantologie………………………………………………..…………34
3. Chirurgie implantaire………………………………………………………………35
4. Chirurgie pré-implantaire……………………………………………..……………38
5. Prothèse implantaire……………………………………………………………..…38
6. Formations………………………………………………………………….………40
7. Comparatif entre les départements…………………………………………………42
8. Biais et limites…………………………………………………………………...…43
V. Conclusion…………………………………………………………………………………45
VI. Bibliographie……………………………………………………………………………..47
VII. Table des illustrations……………………………………………………………………50
VIII. Annexes…………………………………………………………………………………52
10
I. Introduction
1. Contexte de l’étude
Dans le monde, plusieurs études ont eu pour but de décrire la pratique en implantologie d’une
population de chirurgiens-dentistes, de décrire leurs profils et niveau de formation (4)(5)(6)
(7)(8)(9)(10), ou encore de leurs préférences dans le choix d’un traitement implantaire (11)
(12). Toutes étaient des études observationnelles transversales, ciblant toute une population de
chirurgiens-dentistes (6)(7)(8)(9) ou un échantillon randomisé (4)(5)(10)(11)(12). Les
protocoles incluaient l’envoi d’un questionnaire par email ou par courrier, auxquels les
praticiens étaient invités à répondre anonymement. Certains protocoles ont été réutilisés,
quelques années plus tard, afin d’analyser l’évolution des pratiques en implantologie d’une
même population (4)(5)(9)(10).
Nous avons choisi d’appliquer un protocole similaire afin de décrire les pratiques en
implantologie des chirurgiens-dentistes exerçant aux Antilles-Guyane. Aucune étude n’a été
réalisée sur l’implantologie dans les départements de la Guadeloupe, la Martinique ou la
11
Guyane. Nous avons voulu interroger les praticiens de ces trois départements, qui représentent
environ 10% des chirurgiens-dentistes installés en France.
2. Contexte socio-démographique
La situation sociale diverge elle aussi beaucoup de celle de la France métropolitaine. Les taux
de pauvreté en 2011 étaient supérieurs à celui de l’hexagone et ce, très largement concernant la
Guyane (14), le taux de chômage est supérieur à 20% dans les trois départements (Tableau1).
3. Situation sanitaire
12
en France métropolitaine (16). La couverture maladie universelle complémentaire facilite
ainsi l’accès aux soins de ces population à faibles revenus.
Concernant l’offre de soins, celle-ci semble inférieure aux Antilles-Guyane qu’en France
métropolitaine sur plusieurs critères : la densité de médecins, qu’ils soient généralistes ou
spécialistes, y est inférieure à la moyenne métropolitaine (15). Il en est de même pour la
densité de chirurgiens-dentistes (Tableau2).
Cela peut avoir des conséquences sur la santé bucco-dentaire des habitants de ces
départements et ce dès le plus jeune âge. Ainsi un rapport sur la santé bucco-dentaire des
enfants atteste que les enfants vivants en métropole ont eu 2,6 fois plus de chance, en 2008, de
consulter un dentiste que les enfants vivant dans les départements d’outre-mer (18).
13
II. Matériels et méthodes
1. Objectifs de l’étude
2. Schéma d’étude
Le schéma d’étude était une étude transversale auprès des chirurgiens-dentistes libéraux de
Guadeloupe, Martinique, Guyane.
3. Population de l’étude
3.1. Population cible, population source
La population source était les chirurgiens-dentistes inscrits aux tableaux des conseils de l’ordre
départementaux de Guadeloupe, Martinique et Guyane, disposant d’une adresse email valide.
14
• Exerçant dans les collectivités d’outre-mer (COM) : Saint-Martin, Saint-Barthélemy
• Ne disposant pas d’adresse email valide
• Refusant de participer
• Endodontistes exclusifs
• Pédodontistes exclusifs
• Orthodontistes exclusifs non spécialistes
3.4. Echantillon
Les noms des chirurgiens-dentistes inscrits aux conseils de l’ordre départementaux des
chirurgiens-dentistes de Guadeloupe, Martinique, Guyane ont été recueillis sur le site de l’ordre
national des chirurgiens-dentistes en octobre 2016 (19).
Les adresses emails des praticiens ont été recueillies à partir de listes fournies par des
chirurgiens-dentistes siégeant aux différents conseils départementaux, par le biais du site
internet des pages jaunes ou encore à partir des pages web professionnelles des cabinets
dentaires.
4. Variables d’intérêt
15
5. Recueil des données
5.1. Elaboration du questionnaire
Une étude de la littérature réalisée en avril 2016 avec les termes MeSH suivants : « dental
implants », « surveys and questionnaires », « general practice, dental » a fait ressortir des études
similaires qui ont permis l’élaboration d’un premier questionnaire.
Le questionnaire en ligne était introduit par un texte expliquant aux praticiens l’objectif de
l’étude, la démarche appliquée, l’anonymat des réponses ainsi qu’un temps estimé de moins de
6 min pour répondre aux questions.
La majorité des questions présentaient un caractère obligatoire, il était nécessaire d’y répondre
pour poursuivre le remplissage du questionnaire. Seule la question sur l’âge n’était pas
16
obligatoire, les praticiens ayant testé le questionnaire ayant déclaré qu’elle risquait d’augmenter
les refus de participation.
La diffusion du questionnaire s’est poursuivie jusqu’à mi-janvier 2017 pour un arrêt de recueil
des données fin janvier 2017.
6. Stratégies d’analyse
Les données correspondant aux réponses au questionnaire ont été traitées sous forme de tableur
Excel. Ces données ont ensuite été traitées statistiquement sur www.openepi.com et avec le
logiciel epi info. Nous avons calculé les moyennes et médianes des variables quantitatives ainsi
que les fréquences et pourcentages des variables qualitatives.
Des tests du chi2 ont été réalisés pour comparer les distributions dans le cadre de variables
qualitatives hormis lorsque les effectifs étaient faibles, dans ce cas nous réalisions des tests de
Fisher exact. Afin de comparer les variables quantitatives nous avons utilisé le test de
Kruskal-Wallis. Une différence était jugée comme statistiquement significative si p<0,05.
17
III. Résultats
1. Constitution de l’échantillon
459 chirurgiens-dentistes
inscrits aux Conseils
départementaux
de Guadeloupe, Martinique,
Guyane
425 chirurgiens-dentistes
122 réponses
18
La population source de l’étude était composée de 304 chirurgiens-dentistes. Parmi eux, 122
réponses ont été reçues, 5 réponses provenaient de praticiens ayant un exercice exclusif en
pédodontie ou orthopédie dento-faciale non spécialisé et 1 réponse d’un praticien exerçant à
Saint-Martin, ces réponses ont été exclues. L’échantillon était de 116 chirurgiens-dentistes soit
un taux de réponse de 38%.
N=116
n=17
14,7%
n=58
50%
n=41
35,3%
2.2. Sexe
L’échantillon s’est révélé en majorité masculin, les femmes représentaient environ 40% des
répondants (Tableau3).
N= Total Guadeloupe Martinique Guyane p
n (%) n=58 n=41 n=17
n (%) n (%) n (%)
Hommes 116 69 (59,5%) 35 (60,3%) 23 (56,1%) 11 (64,7%) >0.05
Tableau 3: Sexe des chirurgiens-dentistes exerçant en Guadeloupe, Martinique, Guyane
19
2.3. Age
Les répondants avaient entre 25 et 66 ans, ils présentaient un âge moyen de 43,9 ans (Tableau4).
Cette moyenne a été calculée à partir des 96 réponses obtenues, cette question n’étant pas
obligatoire.
100%
n=2
90% n=23 n=12 n=9
80%
70%
60%
50%
n=15
40% n=93 n=46 n=32
30%
20%
10%
0%
Total Guadeloupe Martinique Guyane
3. Description de l’exercice
3.1. Exercice omnipratique ou exclusif en Chirurgie-Implantologie
20
3.2. Organisation du cabinet
Les praticiens exerçant en groupe étaient largement majoritaires en Guyane, ils représentaient
88% des répondants Guyanais, contre 66% des chirurgiens-dentistes installés en Martinique et
52% des Guadeloupéens (p<0,05).
Les praticiens disposant d’une ou plusieurs assistantes étaient majoritaires, ils sont plus de 90%
en Martinique et Guyane, contre 76% en Guadeloupe (p<0,05) (Tableau5).
4. Chirurgie implantaire
4.1. Pratique de la chirurgie implantaire
Les résultats suivants ne concerneront que les 58 chirurgiens-dentistes ayant déclaré poser des
implants.
21
Parmi ces praticiens nous retrouvons les 2 chirurgiens-dentistes ayant une activité exclusive de
chirurgie en Guadeloupe. Tous les autres répondants étaient omnipraticiens.
Dans notre échantillon, quel que soit le département, les femmes pratiquant la chirurgie
implantaire étaient nettement moins représentées que les hommes, elles représentaient moins
de 20% (Figure4).
La moyenne d’âge de ces praticiens était de 41,5ans pour les praticiens de Guadeloupe, 40,1ans
en Martinique, 43ans en Guyane.
n=16
n=24 n=9
80%
86% 90%
Figure 4: Sexe des praticiens de Guadeloupe, Martinique et Guyane ayant une activité de
chirurgie implantaire N=58
L’expérience en chirurgie implantaire a été évaluée en année et les chirurgiens-dentistes ont été
répartis en deux groupes. Les praticiens ayant une activité en implantologie supérieure ou
inférieure à 5ans. Les praticiens ayant une courte expérience en implantologie étaient
majoritaires. Ils représentaient 55% des répondants (Tableau7).
22
4.3. Organisation du cabinet
Tous les chirurgiens-dentistes ayant une activité de chirurgie implantaire ont déclaré disposer
d’au moins une assistante.
La majorité des répondants disposaient d’un cône beam à leur cabinet dentaire, ils étaient 62%.
Environ 59% des répondant avaient aménagé un fauteuil uniquement dédié à la chirurgie, ils
étaient majoritaires en Guadeloupe et Martinique mais minoritaires en Guyane (p>0,05)
(Tableau8).
La totalité de ces 58 répondants réalisaient des poses d’implants unitaires. Concernant la pose
d’implants multiples seuls 2 praticiens ont déclaré ne pas en réaliser, il s’agissait de praticiens
ayant une expérience en chirurgie implantaire inférieure à 1an : 1 situé en Guadeloupe, l’autre
en Martinique.
Les praticiens posant des implants en vue de réhabilitations complètes étaient moins nombreux,
ils représentaient 55% de nos répondants.
Tous les praticiens réalisant de la chirurgie implantaire réalisaient des poses d’implants en deux
temps. Quelques praticiens ne réalisaient pas de poses d’implants en un temps : ils sont 3 en
Martinique et 3 en Guyane, 7 en Guadeloupe.
L’extraction implantation immédiate est une procédure que réalisaient 60% des chirurgiens-
dentistes interrogés.
Peu de nos répondants réalisaient leurs chirurgies implantaires avec l’aide de la chirurgie guidée
ou d’un système de piézo-chirurgie, ils sont minoritaires dans nos 3 départements étudiés, à
l’exception de 50% des répondants Martiniquais qui bénéficiaient d’un système de piézo-
23
chirurgie. Ils sont aussi peu nombreux à réaliser des poses d’implants sans lambeaux d’accès
chirurgical (Tableau9).
14
12
10
6
4 4
4 3 3 3
2
2 1 1
0 0
0
Biotech Dentsply Nobel MIS
24
Le système implantaire le plus utilisé en Guadeloupe et Martinique était Biotech. D’autres
systèmes ont été cités par les praticiens : Straumann, Ankylos, Global D, Zimmer, tous
faiblement représentés (Figure5).
Les chirurgiens-dentistes n’ayant pas d’activité de chirurgie implantaire, ont détaillé les raisons
expliquant ce choix, les plus évoquées étaient le manque d’envie, l’investissement financier
pour le plateau technique trop important ou encore les limites financières de la patientèle.
5. Chirurgie pré-implantaire
Les chirurgiens-dentistes réalisant des actes de chirurgie pré-implantaire, tels que des greffes
de tissus mous ou de tissus osseux, étaient minoritaires dans notre échantillon. Ils étaient 40
soit environ 35% de notre échantillon (Tableau10).
Les résultats suivants porteront sur les réponses de ces 40 chirurgiens-dentistes ayant une
activité de chirurgie pré-implantaire.
Ces praticiens étaient majoritairement des hommes et leur moyenne d’âge était de 41,7ans en
Guadeloupe, 47,1ans en Martinique, 43ans en Guyane (Figure6).
25
Guadeloupe Martinique Guyane
n=2 n=1
n=3 12% 13%
20%
n=12
n=15 n=7
80%
88% 87%
Figure 6: Sexe des praticiens réalisant des greffes pré-implantaire en Guadeloupe, Martinique,
Guyane N=40
La plupart réalisait des greffes de tissus mous, la greffe de tissus conjonctif était généralement
la procédure sur tissus mous la plus réalisée sauf en Martinique où les praticiens étaient plus
nombreux à réaliser des greffes épithélio-conjonctives.
La régénération osseuse guidée est globalement l’acte le plus communément réalisé par les
chirurgiens-dentistes ayant une activité de chirurgie pré implantaire, tissus mous et osseux
confondus : 12 répondants Guadeloupéens (80%), 16 répondants Martiniquais (94,1%) et la
totalité des répondants Guyanais ont déclaré réaliser des régénérations osseuses guidées.
Environ la moitié des répondants effectuaient des élévations sinusiennes par voie latérale et des
greffes d’apposition, il s’agissait des deux actes les moins réalisés en chirurgie pré-implantaire
(Tableau11).
26
6. Prothèse implanto-portée
6.1. Activité en prothèse implantaire
Les praticiens réalisant des prothèses supra-implantaires étaient majoritaires dans les trois
départements, ils représentaient environ 63% de notre échantillon (Tableau12).
n=2
n=7
n=11 18%
27%
31%
n=25 n=19
69% 73% n=9
82%
Figure 7: Sexe des chirurgiens-dentistes ayant une activité de prothèse implantaire exerçant en
Guadeloupe, Martinique, Guyane N=73
27
6.2. Procédures de prothèse fixée supra implantaire
La très large majorité des répondants ont déclaré réaliser des prothèses fixes d’usages qu’elles
soient unitaires (92%) ou plurales (95%). Par contre les praticiens réalisant des bridges complets
sur implants étaient minoritaires, environ 48% de nos répondants, sauf en Guyane où ils étaient
64% (p>0,05).
Les prothèses fixes provisoires étaient réalisées par 63% des chirurgiens-dentistes ayant une
activité de prothèse implantaire.
A propos de l’utilisation de piliers spéciaux en secteurs antérieurs, les piliers en zircone étaient
utilisés par environ 60% des répondants (Tableau13).
Les chirurgiens-dentistes réalisant des prothèses amovibles complètes stabilisées sur implants
représentaient environ 80% des praticiens avec une activité de prothèse implantaire. Ils étaient
plus nombreux que ceux réalisant des prothèses partielles supra implantaires, 47% des
répondants de Guadeloupe en réalisaient, 50% des Martiniquais et 63% des Guyanais (p>0,05)
(Tableau14).
28
N= Total Guadeloupe Martinique Guyane p
n (%) n=36 n=26 n=11
n (%) n (%) n (%)
Prothèses amovibles 73 58 (79,5%) 27 (75%) 23 (88,5%) 8 (72,7%)
>0.05
complètes
stabilisées sur
implants (PACSI)
Prothèses amovibles 73 37 (50,7%) 17 (47,2%) 13 (50%) 7 (63,3%) >0.05
partielles stabilisées
sur implants
(PAPSI)
Tableau 14: Procédures de prothèses amovibles réalisées par les chirurgiens-dentistes
exerçant en Guadeloupe, Martinique, Guyane
Seuls 2 praticiens ont déclaré utiliser l’empreinte optique afin des réaliser des prothèses
implanto-portées : 1 chirurgien-dentiste installé en Guadeloupe, 1 chirurgien-dentiste installé
en Guyane.
Les praticiens utilisant la conception fabrication assistée par ordinateur (CFAO) pour la
réalisation de prothèses implantaires étaient minoritaires : 37% aux Antilles-Guyane. Ils
représentent en Guadeloupe 41,7% (n=15), en Martinique 34,6% (n=9), en Guyane 27,3% (n=3)
des praticiens réalisant des prothèses implanto-portées (N=73) (p>0,05).
Dans notre échantillon, les praticiens n’ayant aucune pratique en implantologie, les praticiens
réalisant uniquement la phase chirurgicale, uniquement la phase prothétique, les praticiens
ayant les deux activités ont été identifiés. Le nombre de praticiens sans activité implantaire
(prothétique ou chirurgicale) dépasse les 30% dans chaque département. Seuls 3 chirurgiens-
dentistes ont déclaré ne réaliser que la phase chirurgicale, il s’agit de 3 praticiens guadeloupéens
dont les 2 seuls praticiens ayant un exercice exclusif en chirurgie (non spécialistes). Dans les
deux autres départements tous les praticiens posant des implants réalisaient aussi la
réhabilitation prothétique (Figure8).
29
n=3 n=55 n=18 n=40
Total
2,5% 47,4% 15,5% 34,5%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
En excluant les praticiens n’ayant pas d’activité en implantologie (prothèse ou chirurgie), les
praticiens acteurs de l’implantologie dans notre échantillon étaient au nombre de 76, 72,4%
d’entre eux réalisaient la totalité des phases du traitement implantaire (chirurgie et prothèse
implantaire). Suivi du groupe des praticiens ne réalisant que la phase prothétique qui
représentait 23,7% et enfin les 3 praticiens ne réalisant que la phase chirurgicale.
30
7. Formation en implantologie et prothèse implantaire
7.1. Suivi d’une formation
Les praticiens ayant suivi une formation en prothèse implantaire ou chirurgie implantaire
étaient majoritaires, ils étaient 91 et représentent de 78,4% de notre échantillon.
Les formations suivies étaient principalement des diplômes universitaires ainsi que des
formations privées et peu de praticiens ont obtenu des certificats d’études supérieures, quel que
soit le département d’installation (p>0,05) (Figure10). Les répondants se sont principalement
formés en France métropolitaine, aux Antilles-Guyane, en République Dominicaine, ou encore
en Europe.
31
7.2. Formations aux Antilles-Guyane
En Guadeloupe et Martinique les praticiens ayant suivi une formation en chirurgie implantaire
et, ou, prothèse implantaire aux Antilles-Guyane étaient majoritaires, ils représentaient
respectivement 59% et 66%. En Guyane ils ne représentaient que 29,4% des répondants de ce
département (p<0,05) (Tableau16).
32
IV. Discussion
1. Déroulement de l’étude
Le taux de réponse à notre questionnaire a été de 38%, il est inférieur à la plupart des études
internationales similaires pour lesquelles les taux de réponses allaient de 47% à 77%
(4)(5)(10)(6)(8). Afin d’augmenter notre taux de réponse, nous aurions pu choisir de diffuser
notre questionnaire par courrier ou encore de multiplier le nombre de rappel à la participation
des chirurgiens-dentistes (20), cependant cela aurait allongé la durée de recueil des données et
augmenté le coût de l’étude.
Le département le plus représenté dans les réponses était la Guadeloupe, suivi de la Martinique
puis de la Guyane. Cette répartition des répondants est compatible avec les chiffres de l’ordre
national des chirurgiens-dentistes, la Guadeloupe étant le départements avec le plus de
chirurgiens-dentistes inscrits en octobre 2016 (204 inscrits), suivi de la Martinique (180
inscrits), et enfin la Guyane (75 inscrits) (19). Il est important de noter que le nombre de
praticiens inscrits aux conseils départementaux inclus les chirurgiens-dentistes ayant effectué
un remplacement dans l’année 2016. Les départements des Antilles-Guyane, du fait leurs
attraits touristiques, peuvent présenter un nombre important de praticiens s’étant déplacés pour
effectuer des remplacements. Les chiffres des conseils de l’ordre départementaux ne sont
probablement pas le reflet du nombre de chirurgiens-dentistes ayant une activité quotidienne
dans ces territoires.
Les répondants étaient en majorité des hommes, travaillant en groupe et leur moyenne d’âge
était de 43,9ans. Notre échantillon s’est révélé plus jeune que la population des chirurgiens-
dentistes exerçant en France, mais un rapport hommes femmes et une distribution des praticiens
exerçant seuls ou en groupe similaires (21).
Nous avons fait le choix de ne pas interroger les chirurgiens-dentistes sur leur faculté de
formation initiale, leur année d’obtention de diplôme, et de ne pas appliquer un caractère
obligatoire à la question sur l’âge, car à la suite du test pilote sur trois praticiens exerçant en
Guadeloupe, deux d’entre eux nous ont déclaré que ces questions risquaient d’augmenter le
refus de participation. Bien que le questionnaire soit anonyme, certains répondants auraient pu
craindre d’être identifiables. Nous nous sommes donc passés de ces informations, bien qu’elles
représentaient un intérêt, d’autant plus qu’il n’existe pas de faculté d’odontologie aux Antilles-
Guyane, mais nous avons fait le choix de privilégier un taux de réponse le plus important
possible.
33
2. Activité en implantologie
Le taux de praticiens impliqués en implantologie aux Antilles-Guyane, quelles que soient les
phases réalisées, était tout de même plus important qu’au Nigeria, pays en voie de
développement, où 1,3% des chirurgiens-dentistes avaient une d’activité intégrant
l’implantologie en 2005 (8).
Dans notre étude, les raisons invoquées pour justifier l’absence de pratique de la chirurgie
implantaire étaient principalement le manque d’envie, l’investissement financier pour le plateau
technique trop important et les limites financières de la patientèle. Le coût du traitement était
la raison la plus citée par les praticiens de Nouvelle-Zélande (10), alors que les praticiens de
Hong-Kong s’expliquaient par une formation insuffisante (4)(5). Dans la section remarques de
notre questionnaire, certains praticiens ont justifié leur manque d’envie par l’existence d’une
collaboration étroite avec des correspondants locaux, auxquels ils adressent leurs patients afin
de réaliser les chirurgies implantaires. D’autres ont déclaré que leur patientèle était
essentiellement constituée de patients bénéficiaires de la couverture maladie universelle
complémentaire (CMUC) qui ne pouvaient assumer financièrement une réhabilitation
implantaire. Ces patients avec des revenus faibles, représentent plus de 25% de la population
aux Antilles françaises et jusqu’à 37% de la population guyanaise (16).
34
proportionnellement, légèrement plus nombreux à réaliser les deux phases plutôt que la phase
prothétique uniquement.
Quelles que soient les études, l’implantologie reste une discipline pratiquée essentiellement par
des hommes (4)(5)(6)(7). Selon l’étude de Esfandiari et al., les femmes chirurgiens-dentistes
ont environ 2 fois moins de chances de faire de la prothèse implantaire que leurs confrères
masculins et même 5 fois moins de chances de pratiquer de la chirurgie implantaire que les
hommes. Ils expliquent cette différence par l’existence de facteurs sociaux et psychologiques
qui freineraient les femmes dans la réalisation de traitements implantaires (7). Au fil des années
la profession de chirurgiens-dentistes tend à se féminiser en France (17), la proportion de
femmes chirurgiens-dentistes ayant une activité incluant l’implantologie, risque d’augmenter
dans les prochaines années.
3. Chirurgie implantaire
35
moyenne nationale (24). A cela s’ajoute le fait que les centres de radiologie ne disposent pas
tous d’un CBCT.
Dans notre étude, 58,6% des chirurgiens-dentistes réalisant des chirurgies implantaires
disposent d’un fauteuil dédié uniquement à la chirurgie. Dans le rapport de la Haute Autorité
de santé de 2008, sur les conditions de réalisation des actes d’implantologie orale, il est dit que
la salle d’intervention de la chirurgie peut être spécifique ou une salle de soin aménagée (25).
Il n’est donc pas obligatoire de disposer d’un fauteuil spécifique pour la réalisation de poses
d’implants, bien qu’une salle d’intervention spécifique puisse permette une meilleure
planification des interventions et un confort d’organisation.
La totalité de nos répondants réalisaient des poses d’implants unitaires, seuls 2 praticiens ont
déclaré ne pas en réaliser de poses d’implants multiples car ils avaient une expérience en
chirurgie implantaire inférieure à 1an. Les praticiens posant des implants en vue de
réhabilitations complètes étaient moins nombreux, ils représentaient 55% de nos répondants. Il
existe peu d’études épidémiologiques dans le domaine de la santé bucco-dentaire aux Antilles-
Guyane, et aucune ne pourrait expliquer ces chiffres par un nombre de patients édentés complets
moins nombreux qu’ailleurs. Cependant dans l’étude de Cheung et al., à la question
« Traiteriez-vous des édentements complets par des bridges complets sur implants ?» seuls 20%
des chirurgiens-dentistes australiens ont répondu positivement (11). On peut donc supposer que
certains chirurgiens-dentistes préfèrent réhabiliter ces patients par d’autres techniques, telles
que la prothèse amovible complète conventionnelle.
Il est important de notifier que plus de la moitié des chirurgiens-dentistes de notre étude posant
des implants, ont une expérience dans ce domaine de moins de 5ans. Sachant qu’ils pratiquent
la chirurgie implantaire que depuis quelques années cela peut expliquer le fait qu’ils soient peu
nombreux à réaliser les procédures les plus complexes (extraction implantation immédiate, pose
d’implants pour réhabilitations complètes, chirurgie guidée).
Le système implantaire le plus utilisé par les chirurgiens-dentistes de notre échantillon, était
Biotech, suivi des marques Dentsply, Nobel Biocare, MIS. La majorité des praticiens n’ont cité
qu’un système implantaire bien que la question permît des réponses multiples. Il semble que de
nombreux praticiens ne posent qu’une seule marque implantaire, ils étaient 77% aux Etats-Unis
en 2008(29). Les praticiens français interrogés par le fil dentaire ont déclaré à 49% ne poser
qu’une seule marque d’implant. Les marques les plus citées étaient dans l’ordre décroissant :
Nobel Biocare, Zimmer, Straumann, Dentsply et Global D (3). Nobel Biocare et Straumann
reviennent parmi les systèmes les plus utilisés dans les études internationales similaires
(4)(5)(10)(6)(12), ce sont des systèmes dits prémium ou haut de gamme, ils font partie des
leaders mondiaux du marché de l’implantologie. En 2014 Straumann détenait la plus grande
part du marché mondial de l’implantologie (19%), suivi de Nobel Biocare (18%), puis Dentsply
(13%) et Zimmer&Biomet 3i (12%)(30). La société Biotech Dental, créée en 1987, fournit des
implants dits de moyenne gamme, elle est très récente par rapport à ces leaders mais semble
avoir trouvé sa place sur le marché des implants dentaires aux Antilles. Hormis les tarifs
attractifs, cela pourrait s’expliquer par l’action des commerciaux qui se déplacent en outre-mer,
créent des partenariats avec des praticiens et proposent des formations localement. A cela
s’ajoute la simplicité d’utilisation d’une gamme réduite. Dans une enquête menée aux Etats-
Unis, 21% des 100 dentistes questionnés ont déclaré utiliser des marques d’entrée ou de
moyenne gamme, non seulement les prix attractifs de ces systèmes motivent leur utilisation,
mais les chirurgiens-dentistes jugeaient leurs résultats esthétiques aussi bons, leur utilisation
aussi aisée que celle des systèmes prémiums. Cependant ces propos furent nuancés, par une
proportion importante de praticiens, 68%, admettant une connaissance limitée de ces systèmes
37
notamment sur leurs taux de survie (29). Aux Antilles-Guyane, le choix de systèmes
implantaires à bas coût permettrait aux praticiens de proposer des réhabilitations implantaires à
des tarifs moins élevés pour une partie de ces populations ayant des moyens limités.
Nous avons fait le choix de ne pas interroger les praticiens de notre échantillon sur le nombre
d’implants qu’ils posaient par an, car encore une fois, les praticiens avec lesquels nous avons
testé notre questionnaire nous l’ont déconseillé afin de ne pas diminuer notre taux de réponses.
Cette question nous aurait permis de caractériser plus précisément le groupe des praticiens ayant
une activité de chirurgie implantaire aux Antilles-Guyane et de le comparer avec les chiffres de
l’enquête du Dr Cohen en France où 43,1% des praticiens posaient moins de 50 implants par
an, suivis de 31,1% qui posaient entre 50 et 100 implants par an (3). En ne quantifiant pas le
nombre d’implants posés par an par les chirurgiens-dentistes de notre échantillon nous ne
pouvons déchiffrer s’il s’agit d’une activité conséquente ou non. Nous ne savons pas si la
chirurgie implantaire prend une place importante dans la pratique des répondants ou s’il s’agit
d’une activité occasionnelle.
4. Chirurgie pré-implantaire
Environ un tiers des chirurgiens-dentistes de notre échantillon ont déclaré réaliser des
aménagements pré-implantaires des tissus mous ou tissus durs. L’acte le plus pratiqué par ces
répondants était la régénération osseuse guidée, suivi des actes de chirurgie muco-gingivale
(greffes épithélio-conjonctives et conjonctives), puis les élévations sinusiennes par voie latérale
et enfin les greffes d’appositions acte le moins réalisé. L’étude australienne de Cheung et al. de
2015, présente des résultats similaires, la technique d’augmentation des tissus durs la plus
pratiquée était la régénération osseuse guidée et celle la moins répandue la greffe d’apposition
(11). Il semble que les actes nécessitant les plateaux techniques les plus complexes soient les
moins réalisés.
5. Prothèse implantaire
Dans notre échantillon, environ 63% des participants ont déclaré réaliser de la prothèse supra-
implantaire. Cheung explique que la prothèse implantaire ayant de nombreuses similitudes avec
la prothèse conventionnelle, le nombre de chirurgiens-dentistes omnipraticiens à en réaliser est
important (11). Ces praticiens étaient majoritairement des hommes mais la portion de femmes
38
était plus importante par rapport aux praticiens posant des implants ou réalisant de la chirurgie
pré-implantaire. Les femmes représentent plus d’un quart des répondants ayant une activité de
prothèse implantaire en Guadeloupe et Martinique et 18% des répondants guyanais. Cette
proportion de femmes plus importante dans l’activité de prothèse implantaire que dans la
chirurgie implantaire a été retrouvée dans l’étude canadienne de Esfandiari et al. (7).
Plus de 90% des praticiens ayant une activité de prothèse implantaire ont affirmé réaliser des
prothèses fixes d’usage unitaires ou plurales. Nous pouvons nous questionner sur le fait que la
totalité de ces praticiens ne réalisaient pas ces procédures. Cela pourrait s’expliquer par des
erreurs de remplissage ou le fait qu’il s’agit de procédures simples, en particulier pour la
prothèse fixe unitaire, que certains praticiens pourraient déléguer à d’autres collègues. A
l’inverse, moins de la moitié de ces praticiens ont déclaré réaliser des bridges complets
implanto-portés, cette procédure étant plus complexe.
Concernant la réalisation de prothèses fixes provisoires, elles étaient réalisées par 63% des
répondants. Ces prothèses provisoires, en plus de permettre la réhabilitation du patient avant la
phase complète d’ostéo-intégration, permettent de sculpter les tissus mous péri-implantaire afin
d’obtenir un profil d’émergence idéal pour la restauration d’usage, en particulier dans les
secteurs antérieurs (31)(32). La gestion de ces paramètres risque d’être complexe pour les
praticiens ne réalisant pas de prothèses provisoires.
Toujours en secteur antérieur, pour la prothèse fixe d’usage, plus de 60% des praticiens
utilisaient des piliers en zircone. Dans l’étude américaine de Cardoso et al., dans les secteurs
esthétiques, 53% des praticiens déclaraient choisir des piliers personnalisés en céramique (12).
Les piliers en zircone présentent une très bonne biocompatibilité du matériau (32) et ne
provoquent pas de coloration des tissus péri-implantaire contrairement aux piliers en titane,
parfois visibles par transparence sous des tissus fins (33). Il existe d’autres types de piliers
spéciaux pour un usage en secteur esthétique : les piliers en nitrure de titane ou les piliers coulés
en or cités notamment dans l’étude de Cardoso et al.(12). La plupart des systèmes implantaires
proposent des alternatives au titane pour les zones antérieures et le choix d’un matériau
esthétique n’augmente pas la difficulté de la procédure prothétique.
La réhabilitation des édentements complets par des prothèses amovibles complètes stabilisées
sur implants est bien connue et depuis 2002 c’est le traitement de choix des édentements
mandibulaires complets (2). Concernant la réhabilitation d’édentements partiels par des
prothèses amovibles partielles stabilisées sur implants, le sujet est plus controversé et ne fait
39
pas l’objet d’un consensus (34). Cela pourrait expliquer pourquoi environ 80% des chirurgiens-
dentistes aux Antilles-Guyane ayant une activité de prothèse implantaire réalisaient des
prothèses complètes stabilisées sur implant contre 50,7% qui réalisaient des prothèses partielles
stabilisées sur implant.
Très peu de praticiens semblent disposer d’un système d’empreinte optique aux Antilles-
Guyane et l’utilisent pour la prothèse implantaire : en effet ils n’étaient que 2 chirurgiens-
dentistes. Une étude menée en France en 2015 sur l’empreinte optique en cabinet dentaire a
évalué à 2 à 3% le nombre de chirurgiens-dentistes ayant acquis cette technologie. Parmi ces
praticiens disposant d’un système d’empreinte optique au cabinet 78% d’entre eux l’utilisaient
pour de la prothèse supra-implantaire (35). Le coût important des systèmes et le manque de
formation des laboratoires locaux, évoqués dans la section remarques de notre questionnaire,
pourraient expliquer la non acquisition de systèmes d’empreintes optique et le faible nombre
de praticiens utilisant la conception fabrication assistée par ordinateur (CFAO) aux Antilles-
Guyane.
6. Formation
Le dernier aspect évoqué dans notre questionnaire était celui de la formation en implantologie.
Plus de 78% des praticiens de notre échantillon ont suivi une formation en chirurgie implantaire
ou prothèse implantaire. Ces praticiens avaient principalement obtenu des diplômes
universitaires ou suivi des formations post universitaires privées. Tous types de formations
confondues, elles avaient été principalement été suivies en France métropolitaine, mais
certaines aussi aux Antilles ou encore en République Dominicaine. En effet il existe en
République Dominicaine des formations en implantologie impliquant des stages théoriques et
pratiques, qui s’adressent particulièrement aux praticiens des Antilles-Guyane de par leur
proximité géographique. Des plaquettes d’informations en français et des collaborations avec
des praticiens formateurs francophones leurs sont spécialement dédiées(36).
40
séminaires pratiques, suivis des praticiens ayant bénéficié d’un compagnonnage (6). En France,
le Fil dentaire a demandé quels types de prestataires les praticiens acteurs de l’implantologie
préféraient pour assurer leur formation, 32% préféraient les formations dispensées par les
sociétés scientifiques, 21% les diplômes universitaires et 20% les formations dispensées par les
sociétés commerciales (3). Dans la quasi-totalité des études similaires, l’enseignement privé
qu’il soit dispensé par une société scientifique ou dirigé par des sociétés commerciales, est
plébiscité par les chirurgiens-dentistes pour la formation en implantologie, les praticiens ayant
choisi de suivre des formations universitaires étant souvent minoritaires (4)(5)(9)(10). Il
n’existe pas de faculté d’odontologie aux Antilles-Guyane, ainsi, lorsque des formations
universitaires sont organisés localement, ce sont des praticiens de l’hexagone qui se déplacent
en outre-mer. Ce type de formation, difficiles à mettre en œuvre, sont moins représentées que
les formations privées pour lesquelles il existe un intérêt commercial de la part des sociétés
implantaires, et donc une motivation plus grande de faire déplacer des formateurs.
Moins de 22% de notre échantillon n’a pas suivi de formation en implantologie alors qu’ils
étaient 34,5% à n’avoir ni activité en chirurgie implantaire ni en prothèse implantaire. Certains
chirurgiens-dentistes ont donc choisi de ne pas intégrer l’implantologie à leur activité bien
qu’ils aient suivi des formations dans ce domaine. L’étude australienne de Brandt et al. a montré
des résultats similaires, sur un groupe de chirurgiens-dentistes ayant suivi une formation
théorique et pratique d’un an en chirurgie implantaire et prothèse implantaire, 33% d’entre eux
n’ont pas intégré l’implantologie à leur pratiques six ans plus tard (37). Les raisons expliquant
ce choix peuvent être les mêmes que celle expliquant le choix de ne pas réaliser de chirurgie
implantaire, développées précédemment : le manque d’envie, l’investissement financier pour
le plateau technique trop important et les limites financières de la patientèle.
Sur ce thème de la formation les trois départements ont présenté une différence statistiquement
significative, la proportion de praticiens guyanais ayant suivi une formation en implantologie
était très nettement inférieure à celle des départements antillais. De la même façon, la proportion
de chirurgiens-dentistes guyanais évaluant l’offre locale de formation en implantologie comme
insuffisante est très supérieure à celles des répondants de Guadeloupe et de Martinique. Le site
internet abcdent.fr proposant un calendrier des formations et congrès organisés en France et à
l’étranger a recensé en 2016 (38) : 3 formations en implantologie en Martinique, 2 en
Guadeloupe et aucune en Guyane. Bien que ce site ne dispose pas d’une liste exhaustive, il
semble qu’un nombre moins important de formations en implantologie soit dispensé en Guyane
qu’aux Antilles françaises. Cela expliquerait cette différence dans le nombre de chirurgiens-
41
dentistes formés localement en Guyane par rapport aux Antilles, et la proportion importante de
praticiens jugeant l’offre de formation sur place insuffisante.
On peut constater que sur la majorité des variables étudiées, les praticiens de Guadeloupe,
Martinique et Guyane ont présenté des résultats similaires. Les premières différences observées
concernaient tout d’abord le nombre de praticiens de notre échantillon exerçant en groupe et
ceux employant au moins une assistante. Les praticiens exerçant en groupe en Guyane étaient
proportionnellement plus nombreux qu’en Guadeloupe et Martinique. Les chirurgiens-dentistes
disposants d’une assistante en Guadeloupe étaient proportionnellement moins nombreux qu’en
Martinique ou Guyane. Sur les répartitions des praticiens selon leurs pratiques en implantologie,
les tests statistiques n’ont pas mis en évidence de différences significatives et ce, malgré les
différences observées dans l’organisation de leurs cabinets. Pourtant l’étude d’Esfandiari et al.
décrivait que les dentistes canadiens travaillant en groupe avaient significativement plus de
chances de poser des implants et de réaliser des prothèses supra-implantaire (7), contrairement
à notre étude où le travail en groupe n’a pas eu d’influence sur ces activités. Les exercices des
chirurgiens-dentistes interrogés étaient semblables qu’ils soient installés en Guadeloupe
Martinique ou Guyane, ainsi leur département d’installation n’a pas révélé d’influence sur leurs
pratiques en implantologie.
42
8. Biais et limites
Comme toute étude celle-ci implique des biais et présente des limites. Premièrement, le choix
d’un mode de diffusion du questionnaire par email induit un biais de sélection. Nous risquions
de composer un échantillon ayant une moyenne d’âge plus faible que la population des
chirurgiens-dentistes exerçant aux Antilles-Guyane. Les études néozélandaises ayant montré
que les praticiens diplômés depuis moins de 10ans étaient moins susceptibles de poser des
implants que les praticiens ayant plus d’années d’expérience(9)(10), nous risquions d’observer
dans notre étude une proportion plus faible de praticiens posant des d’implants qu’en réalité.
Ne disposant pas de l’âge moyen des praticiens aux Antilles-Guyane, nous pouvons comparer
notre échantillon à la moyenne nationale. Ainsi avec un âge moyen de 43,9ans, notre échantillon
se révèle être plus jeune que les chirurgiens-dentistes ayant exercé en France en 2015, leur
moyenne d’âge était de 48ans (21).
De plus, l’étude se faisant à l’aide d’un questionnaire en ligne qui présentait la mention
« implantologie Antilles-Guyane », certains praticiens n’ayant pas d’activité en implantologie
ont pu refuser de participer bien qu’il était précisé dans le mail précédent le questionnaire et
dans le paragraphe d’introduction que tous les chirurgiens-dentistes libéraux de Guadeloupe,
Martinique et Guyane étaient invités à participer qu’ils aient une activité intégrant
l’implantologie ou non. Il s’agit d’un biais de volontariat ou biais de non réponse, les
chirurgiens-dentistes volontaires pour répondre au questionnaire pouvaient présenter des
caractéristiques différentes des praticiens refusant de participer. Il est par exemple possible que
notre échantillon comporte une proportion de praticiens ayant une activité intégrant
l’implantologie plus importante que dans la population des chirurgiens-dentistes exerçant aux
Antilles-Guyane. Un taux de réponse plus important nous aurait permis de diminuer l’influence
de ce biais.
Il est possible que les chirurgiens-dentistes participants aient induit un biais d’information en
effet, étant amenés à décrire leurs pratiques professionnelles, ils auraient pu partiellement
modifier leur réponses (en surestimant leur activité par exemple), volontairement ou non, bien
que le questionnaire soit anonyme. Ainsi nos résultats seraient différents de leur activité réelle.
Nous nous sommes sentis limités dans la sélection des questions composant notre questionnaire,
sur plusieurs problématiques pouvant représenter un intérêt dans notre étude. Lors du test pilote,
les chirurgiens-dentistes participants nous ont alertés sur le risque potentiel de perdre des
participants et ainsi de diminuer notre taux de réponse. Bien que l’anonymat des répondants ait
43
été garanti, il semblerait que les chirurgiens-dentistes exerçant aux Antilles-Guyane soient
méfiants lorsqu’il s’agit de se décrire, de détailler et de quantifier leurs pratiques.
Nous avons dû faire face à un manque important d’études récentes sur la population générale
des départements d’outre-mer, leur état de santé bucco-dentaire, mais aussi sur les
professionnels de santé de ces départements et leurs pratiques. Ainsi il nous a été impossible de
comparer nos résultats avec des données épidémiologiques existantes ou des études
scientifiques ayant pour population les chirurgiens-dentistes des Antilles et de la Guyane. Nous
regrettons aussi le manque d’informations disponibles sur l’activité en implantologie des pays
caraïbéens voisins avec lesquels nous aurions souhaité comparer nos résultats.
Notre taux de réponse de 38% ne nous permet pas d’étendre nos résultats à l’ensemble de la
population des chirurgiens-dentistes exerçant en Guadeloupe, Martinique et Guyane. De plus,
nous avons réalisé de nombreux tests statistiques, leur grand nombre entraine une augmentation
du risque alpha. Pour ces deux raisons ne nous ne pouvons qu’exprimer des tendances qui
s’observent chez les chirurgiens-dentistes des Antilles-Guyane.
44
V. Conclusion
La chirurgie pré-implantaire est un domaine encore peu intégré aux cabinets dentaires de ces
départements d’outre-mer. En effet, en dehors des procédures d’aménagements des tissus mous
ou régénérations osseuses guidées, les actes les plus complexes tels que les élévations
sinusiennes par voie latérale ou les greffes d’appositions sont réalisées par un très faible nombre
de praticiens.
45
explique aussi le choix qu’on fait plusieurs praticiens de ne pas se développer d’activité de
chirurgie implantaire.
Notre étude portant sur les réponses de 116 chirurgiens-dentistes libéraux de Guadeloupe,
Martinique, Guyane, mériterait d’être appuyée et comparée à des données épidémiologiques
sur les populations générales de ces trois départements, inexistantes à l’heure actuelle. Tout
comme, manquent, des études scientifiques portant sur les chirurgiens-dentistes installés dans
ces départements ou encore leurs voisins caribéens.
Il serait intéressant de réaliser une étude similaire, dans une dizaine d’année en utilisant le même
protocole afin d’analyser l’évolution des pratiques en implantologie des chirurgiens-dentistes
des Antilles-Guyane, tel que d’autres l’ont fait en Nouvelle-Zélande ou à Hong-Kong. De nos
jours, l’implantologie faisant partie du cursus de formation initiale, on peut supposer qu’une
proportion plus importante des chirurgiens-dentistes de demain l’intégreront à leur exercice.
46
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49
Table des illustrations
Tableau 1: Taux de chômage des 15-64 ans en Guadeloupe, Martinique, Guyane en 2013(13)
.................................................................................................................................................. 12
Tableau 2: Densité des chirurgiens-dentistes pour 100 000 habitants en 2012(17) ................. 13
Tableau 3: Sexe des chirurgiens-dentistes exerçant en Guadeloupe, Martinique, Guyane ...... 19
Tableau 4: Age des chirurgiens-dentistes exerçant en Guadeloupe, Martinique, Guyane ....... 20
Tableau 5: Organisation de l’exercice des chirurgiens-dentistes exerçant en Guadeloupe,
Martinique, Guyane .................................................................................................................. 21
Tableau 6: Pratique de la chirurgie implantaire des chirurgiens-dentistes exerçant en
Guadeloupe, Martinique, Guyane ............................................................................................ 21
Tableau 7: Expérience en chirurgie implantaire des chirurgiens-dentistes exerçant en
Guadeloupe, Martinique, Guyane ............................................................................................ 22
Tableau 8: Organisation de l’exercice des chirurgiens-dentistes ayant une activité de chirurgie
implantaire en Guadeloupe, Martinique, Guyane .................................................................... 23
Tableau 9: Procédures chirurgicales des chirurgiens-dentistes pratiquant la chirurgie
implantaire en Guadeloupe, Martinique, Guyane .................................................................... 24
50
Tableau 10: Activité en chirurgie pré-implantaire des chirurgiens-dentistes exerçant en
Guadeloupe, Martinique, Guyane ............................................................................................ 25
Tableau 11: Procédures de chirurgie pré-implantaire des chirurgiens-dentistes exerçant en
Guadeloupe, Martinique, Guyane ............................................................................................ 26
Tableau 12: Activité de prothèse implantaire des chirurgiens-dentistes exerçant en
Guadeloupe, Martinique, Guyane ............................................................................................ 27
Tableau 13: Procédures de prothèses fixées réalisées par les chirurgiens-dentistes exerçant en
Guadeloupe, Martinique, Guyane ............................................................................................ 28
Tableau 14: Procédures de prothèses amovibles réalisées par les chirurgiens-dentistes
exerçant en Guadeloupe, Martinique, Guyane ......................................................................... 29
Tableau 15: Implication des chirurgiens-dentistes acteurs de l'implantologie en Guadeloupe,
Martinique, Guyane .................................................................................................................. 30
Tableau 16: Formation en implantologie / prothèse implantaire des chirurgiens-dentistes
exerçant en Guadeloupe, Martinique, Guyane N=116 ............................................................. 31
Tableau 17: Types de formations en implantologie suivies par les chirurgiens-dentistes
exerçant en Guadeloupe, Martinique, Guyane ......................................................................... 31
Tableau 18: Formation en implantologie/ Prothèse implantaire aux Antilles Guyane des
chirurgiens-dentistes exerçant en Guadeloupe, Martinique, Guyane ....................................... 32
Tableau 19: Opinion des chirurgiens-dentistes exerçant en Guadeloupe, Martinique, Guyane
sur l’offre de formations en implantologie et prothèse implantaire ......................................... 32
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Annexe 1: Questionnaire en ligne
*Obligatoire
Description du praticien
Sexe *
Une seule réponse possible.
o Homme
o Femme
53
Cette question est obligatoire.
Réalisez-vous des poses d’implants pour réhabilitations complètes? *
Une seule réponse possible.
o Oui
o Non
54
o Oui
o Non
56
Cette question est obligatoire.
Réalisez-vous des prothèses AMOVIBLES COMPLETES stabilisées sur implants ? *
Une seule réponse possible.
o Oui
o Non
57
o Autre :
58
59
60
Floriane DULIN Le 29 Août 2017
Thèse pour l’obtention du DIPLOME d’ETAT de DOCTEUR en CHIRURGIE DENTAIRE 2017 – n°63
Mots clés : Implants dentaires, prothèse dentaire implanto-portée, odontologie générale, enquêtes
et questionnaires, Antilles
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