Lumière Sur La Zircone 3y-Tzp Utilisée en Implantologie Orale (PDFDrive)
Lumière Sur La Zircone 3y-Tzp Utilisée en Implantologie Orale (PDFDrive)
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THESE DE DOCTORAT
Présentée devant
L'Institut National Des Sciences Appliquées De Lyon
Pour obtenir
le grade de Docteur
Ecole doctorale
Matériaux de Lyon
Spécialité :
Science des Matériaux
Par
Clarisse SANON
Docteur en Odontologie
Soutenance prévue le 15 décembre 2014 devant la commission d’examen
Jury
Marc BOLLA Professeur (Faculté d’Odontologie, Nice) Examinateur
Francis CAMBIER Professeur (EMRA, Mons) Rapporteur
Jérôme CHEVALIER Professeur (INSA, Lyon) Directeur de thèse
Thierry DOUILLARD Ingénieur (CLYM, INSA Lyon) Membre invité
Patrick EXBRAYAT Docteur (Faculté d’Odontologie, Lyon) Membre invité
Laurent GREMILLARD Docteur (INSA, Lyon) Directeur de thèse
Bruno JACQUOT Docteur (Faculté d’Odontologie Montpellier) Examinateur
Corrado PICONI Professeur (COI, Rome) Rapporteur
Université de Lyon
MATEIS – UMR CNRS 5510 - INSA de LYON
20, avenue Albert Einstein, 69621 Villeurbanne cedex, France
*ScSo : Histoire, Géographie, Aménagement, Urbanisme, Archéologie, Science politique, Sociologie, Anthropologie
On ne dira pas que le lit et le dessin des rives sont faits pour le fleuve ?
Etudie l’oreille pour connaitre le son, étudie l’œil pour connaitre la lumière »
INTRODUCTION ....................................................................................................................................... 9
PREMIERE PARTIE : LES IMPLANTS DENTAIRES EN ZIRCONE 3Y-TZP : ETAT DES CONNAISSANCES
ACTUELLES ............................................................................................................................................. 11
1.Historique des implants en céramique .................................................................................. 11
2. Origine et minéralogie de la zircone .................................................................................... 13
3. Structure cristalline de la zircone ......................................................................................... 13
4. Transformation de phase de la zircone 3Y-TZP ..................................................................... 14
4.1 Renforcement par transformation de phase........................................................................... 14
4.2 Dégradation par transformation de phase ou vieillissement.................................................. 15
5. Propriétés de la zircone 3Y-TZP............................................................................................ 17
5.1 Propriétés mécaniques ............................................................................................................ 17
5.2 Propriétés thermiques, électriques et optiques...................................................................... 19
6. La zircone 3Y-TZP en implantologie orale ............................................................................. 20
6.1 Généralités .............................................................................................................................. 20
6.2. Elaboration et mise en forme des implants dentaires en zircone ......................................... 23
6.3 Géométrie................................................................................................................................ 24
7. Comportement des implants en zircone 3Y-TZP dans l’environnement biologique à court
terme ..................................................................................................................................... 26
7.1 Réactions d’adsorption............................................................................................................ 26
7.2 Adsorption d’eau et d’ions de la matrice extracellulaire ........................................................ 26
7.3 Adsorption de protéines de la matrice extracellulaire ............................................................ 26
7.4 Réactions d’adhésion cellulaire ............................................................................................... 26
7.5 Réaction tissulaire : l’ostéointégration.................................................................................... 26
7.6 Synthèse des études cliniques réalisées sur les implants en zircone ...................................... 29
8. Comportement des implants dentaires en zircone 3Y-TZP dans l’environnement biologique à long
terme : étude de la durabilité .................................................................................................... 30
8.1 Résistance mécanique des implants en zircone 3Y-TZP ........................................................... 30
8.2 Influence vieillissement des implants dentaires en zircone 3Y-TZP sur leur durabilité ............ 31
9. Conclusion de la première partie............................................................................................ 32
10. Références bibliographiques de la première partie............................................................. 32
DEUXIEME PARTIE : ETUDE DU MECANISME DE VIEILLISSEMENT ET DE SES EFFETS SUR LA
RESISTANCE MECANIQUE ...................................................................................................................... 37
1 Introduction ........................................................................................................................ 37
2. “Low temperature degradation and reliability of one-piece ceramic oral implants with a
porous surface” ...................................................................................................................... 38
En réponse à une demande esthétique de plus en plus exigeante et face à certains débats concernant
l’innocuité des biomatériaux métalliques, l’approche « sans métal » prend une place importante dans
la thérapeutique odontologique. Les reconstructions « tout céramique » rencontrent un franc succès
auprès des patients et des praticiens, mais pouvons-nous étendre en toute sécurité cette approche «
sans métal » à l’implantologie orale ?
Pour l’application en implantologie orale, la zircone 3Y -TZP semble être un matériau extrêmement
prometteur: elle allie une biocompatibilité à un aspect esthétique satisfaisant et présente aussi des
propriétés mécaniques très supérieures aux autres céramiques. Ces bonnes propriétés mécaniques
sont intimement liées à la microstructure du matériau, elle-même directement liée aux procédés
d’élaboration comme nous l’a rappelé l’alarmante série de ruptures de plus de 800 têtes de
prothèses de hanche en zircone au début des années 2000, et cela quelques années voir quelques
mois seulement après implantation. Cet épisode nous a montré que les procédés de fabrication de la
zircone devraient être parfaitement maitrisés avant l’utilisation à des fins thérapeutiques.
Il existe actuellement dans le commerce, une dizaine de systèmes d’implants dentaires en zircone 3Y-
TZP ; chaque fabriquant développe son propre procédé d’élaboration aboutissant à une
microstructure spécifique. A ce jour, aucune étude n’a été publiée sur la relation existant entre les
microstructures des différents implants et leur durabilité ; par contre des études cliniques font
quelquefois état d’un taux d’échec important, à court terme pour certains implants dentaires.
Notre premier objectif consiste en la mise au point d’un protocole permettant l’évaluation de leur
résistance mécanique tout en prenant en compte la géométrie, la topographie de l’implant et la
direction des forces masticatoires. La stabilité microstructurale au cours du temps pourra être
également évaluée et comparée à celle de la zircone 3Y-TZP dense et polie classiquement étudiée
dans la littérature. C’est ici un objectif qui se veut pragmatique, avec dans cette optique, une grande
volonté de reproductibilité du protocole, afin de permettre l’extension voir la généralisation de son
utilisation par les chercheurs mais également par les différents acteurs du marché de l’implantologie
de la zircone, ce qui permettrait dans un premier temps de s’assurer de la fiabilité du produit fini
utilisé dans les thérapeutiques proposées aux patients.
Notre second objectif, plus fondamental, est la recherche de connaissances sur le comportement de
la zircone 3Y-TZP, en développant de nouvelles méthodes de caractérisation. Cela s’est effectué dans
le cadre d’une recherche associant une approche pluridisciplinaire, des collaborations internationales
faisant intervenir des leaders d’opinion dans ce domaine, par l’utilisation d’outils technologiques
innovants et performants et enfin par la coopération de certains acteurs du milieu industriel
concernés par cette problématique.
Tout ceci a favorisé la recherche au niveau de différentes interfaces, lieux privilégiés de genèse des
innovations.
Ce travail de thèse a été financé par l’Institut Universitaire de France dont le Pr Jérôme Chevalier est
membre depuis novembre 2009, au titre de ses travaux sur la zircone 3Y-TZP en Orthopédie ainsi que
pour son rayonnement international.
Ce travail de thèse s’inscrit dans une des principales thématiques du laboratoire Mateis, laboratoire
de Science des Matériaux, à savoir : établir les relations existant entre paramètres d’élaboration et la
microstructure obtenue puis comprendre et prédire le comportement macroscopique du matériau
en service dans des domaines d’application très variés tels que la santé, l’aéronautique, l’énergie,
etc…
Dans une première partie, nous présentons de façon exhaustive, l’état des connaissances actuelles
sur les implants dentaires en zircone 3Y-TZP. Cette partie a été extraite d’un chapitre rédigé par
l’auteur, dans l’ouvrage : « Le traité de chirurgie maxillofaciale et d’implantologie orale » qui sera
publié très prochainement par la maison d’édition Elsevier-Masson.
Dans une deuxième partie, nous présentons, sous forme d’une publication internationale dans la
revue Dental materials, les travaux effectués sur la mise en évidence des relations existant entre le
procédé d’élaboration, la microstructure, le comportement mécanique et la sensibilité au
vieillissement à basse température (Low Temperature Degradation) pour un type donné d’implant
dentaire. Il nous semblait primordial de démontrer l’existence de ces interrelations bien connues en
sciences des matériaux mais partiellement en Implantologie Orale.
Dans une troisième partie, nous présentons le protocole développé au cours de nos travaux,
également sous forme d’une publication internationale dans la revue Dental materials. La création
d’un tel protocole à usage préclinique était essentielle au vu des taux d’échecs élevés lors de certains
essais cliniques. Ceci représente donc un intérêt pour les patients et pour les fabricants dans le but
d’optimiser leur produit avant la mise en place sur le marché.
Les conséquences du vieillissement de la zircone 3Y-TZP (LTD) sont assez bien connu en sciences des
matériaux, également en orthopédie mais ceci de façon inopinée, suite à la série de rupture des
prothèses de hanche au début des années 2000. En implantologie orale, les études cliniques publiées
ne prennent toujours pas en compte ce phénomène. L’analyse d’explants issus d’essais cliniques et
l’utilisation de technologies d’imagerie de pointe associées à un traitement numérique des images
ont permis de mettre en évidence l’occurrence de ce phénomène in vivo afin de sensibiliser les
différents acteurs sur cette problématique. C’est donc le sujet de la quatrième partie, qui est
également présentée sous la forme d’un projet de publication.
La cinquième partie représente la synthèse et la discussion des travaux menés dans le cadre de notre
thèse d’Université.
10
Le grand essor de l’implantologie dentaire, telle que nous la connaissons actuellement, débute au
XXème siècle, grâce à l’avancée des techniques chirurgicales et au développement des matériaux. En
effet à cette époque, les chercheurs s’intéressent aux réactions tissulaires des différents matériaux.
En 1977, le professeur P. Bränemark décrit le phénomène d’ostéointégration avec l’utilisation du
titane [1]. Les implants en titane connaissent un grand succès et l’implantologie orale devient le «
gold standard » de la thérapeutique chirurgicale avec un taux de réussite de 96% sur 10 ans [2].
Parallèlement à cela, des recherches sont menées sur les matériaux céramiques. En 1969, le
professeur S. Sandhaus propose le premier implant en céramique plus précisément en alumine (CBS :
Crystalline Bone Screw, Suisse) (Figure1.1). Dans les années 70, d’autres implants en alumine sont
développés : l’implant Frialit 1 appelé aussi l’implant de Tübingen (Friadent, Allemagne) (Figure 1.2),
suivis des implants Sapphire en alumine monocristalline (Bioceram, Kyocera, Japon). Dans les années
1990, la zircone fait son apparition en implantologie avec l’implant Sigma (Incermed, Suisse), puis
sous la forme plus performante actuellement : la zircone 3Y-TZP obtenue par procédé HIP (Hot
Isostatic Pressing) avec les implants Z-look (Z-systems, Allemagne) (Figure 1.3) au début des années
2000 [3].
Depuis cette période, le développement industriel des implants en zircone s’est intensifié. Plusieurs
systèmes sont disponibles aujourd’hui. La production et la distribution des implants en zircone
étaient couramment assurées par des Petites et Moyennes Entreprises (PME) essentiellement
européennes. Depuis l’année 2014, le groupe suisse Straumann, leader international en dentisterie
implantaire et distributeur d’implant en titane, propose des implants en zircone qui présentent la
particularité d’être colorés dans une teinte encore plus naturelle, proche de celle de la dentine
(CIM®Implant) (Figure 1.4) .
Figure 1.1 L’implant CBS (Crystalline Bone Screw), Premier implant dentaire en céramique, élaboré en 1969 par
S. Sandhaus. [4]
11
Figure 1.3 : Implant Z-LOOK (Z-Systems, Allemagne) ; Premier implant en zircone 3Y-TZP issu du
procédé HIP Crédit photo : Clément Peponnet (zsystems France).
12
Le zirconium est un élément chimique, de symbole Zr et de numéro atomique 40. C'est un métal de
transition appartenant, avec le titane et le hafnium, à la colonne IVa de la classification périodique
des éléments.
Figure 1.5: Schéma des structures cristallographiques cubique, quadratique (ou tetragonal) et
monoclinique de la zircone, montrant la composante de cisaillement lors du passage de la forme
quadratique vers la forme monoclinique.
13
La zircone 3Y-TZP est donc métastable et tout apport d’énergie, toute contrainte peut la faire évoluer
vers son état stable, c’est-à-dire vers l’état monoclinique. Selon la nature des contraintes, les effets
sont différents et constituent une force (renforcement) ou une faiblesse (vieillissement) :
Si la contrainte est mécanique, il en résulte des effets de renforcement qui sont à l’origine
des remarquables propriétés mécaniques de la zircone 3Y-TZP,
Si la contrainte est hydro thermique (température et présence d’eau), c’est le phénomène de
dégradation à basse température qui se produit et qui est à l’origine du vieillissement de la
surface de la zircone [6].
14
Cependant, la taille des microfissures et leur densité sont à prendre en compte et peuvent varier
d’un fabricant à l’autre en fonction de l’optimisation du procédé d’élaboration. La zircone reste une
céramique: même si elle est plus tenace que les autres, elle reste plus sensible aux défauts
microstructuraux (pores, fissures) que les matériaux métalliques comme le titane. Les normes
internationales imposées (Normes ISO 13356 et NF EN 6872) permettent de s’assurer de la qualité du
matériau de base, c’est-à-dire du bloc de zircone totalement fritté et poli mais pas forcément du
produit fini et modifié pour l’application dentaire.
15
16
Les propriétés physiques, thermiques, chimiques et mécaniques des matériaux sont toujours reliées
à la nature des liaisons interatomiques et à leur arrangement cristallographique. Les liaisons
interatomiques dans la zircone sont des liaisons fortes, de type plutôt ionique. Ces liaisons
impliquent tous les électrons de valence des atomes, c’est-à-dire des électrons fortement liés au
réseau ce qui se traduit par un certains nombres de caractéristiques retrouvées dans les céramiques
massives.
D’un point de vue mécanique, ces liaisons fortes entrainent une rigidité importante, une dureté
élevées, et une résistance à la rupture dissymétrique en fonction du type de contraintes appliquées:
les céramiques résistent mieux en compression qu’en traction [15].
De plus, les céramiques sont dites élastiques fragiles : la déformation est proportionnelle à la
contrainte appliquée (caractère linéaire élastique), et lorsqu’on impose des contraintes supérieures à
leur résistance mécanique, les céramiques cassent de manière brutale (caractère fragile). A contrario,
lorsqu’on impose une contrainte supérieure à la limite d’élasticité, les métaux se déforment de
manière permanente avant de rompre (plasticité) [16]. On remarquera aussi, pour leur application
endosseuse, que la rigidité des céramiques est très supérieure à celle de l’os (Tableau 1.2).
17
Figure 1.8 : Contraintes calculées par la méthode des éléments finis dans un implant en zircone, dans
le cadre d’un essai suivant les conditions de chargement de la norme ISO 14801. Crédit : Pierre-Yves
Prodhomme, AKEO+, projet LONGLIFE (rhttp://longlife-project.eu).
On montre que la contrainte à la rupture d’une céramique R est donnée en première approximation
𝐾𝐼𝐶
par l’équation suivante : 𝜎𝑅 = 𝜋×𝑎
√ 𝑐
18
Figure 1.9 : Evolution de la contrainte à la rupture d’une céramique présentant une ténacité de
6 MPa√m, en fonction du type et de la taille de défauts pouvant être rencontrés.
19
Parmi les études réalisées sur la stabilité chimique des biomatériaux utilisés en dentisterie, certaines
ont montré que le titane ne pourrait peut-être pas être considéré comme un matériau
biologiquement inerte au vue de la réactivité de la couche de passivation conduisant à un relargage
ionique chronique à l’interface os/implant, induisant une certaine cytotoxicité et des réactions de
sensibilisation chez certaines personnes [22-25].
La zircone, inerte, plus stable chimiquement que le titane, permet d’obtenir, au terme de la
cicatrisation, une ostéointégration comparable à celle du titane comme l’ont montré de nombreux
auteurs (tableau 1.3).
20
Gahlert Animal Implants en Implants en zircone Réponse du 4, 8 et 12 -Mesure du contre- Les modifications de surface des
et al. titane à à surface usinée tissu osseux semaines torque implants en zircone ont un effet
2007 surface (non modifiée) autour des favorable sur la résistance au
[37] modifiée par Et à surface implants en cisaillement à l’interface
procédé SLA® modifiée par zircone os/implant.
(sablage+mor sablage
dançage)
Depprich Animal Implants en Implants en zircone Réponse du 1, 4 et 12 -Analyses histologiques L’ostéointégration des implants en
et al. titane à à surface modifiée tissu osseux semaines MEB zircone est similaire à celle des
2008 surface par traitement acide autour des -mesure du pourcentage implants en titane.
[42] modifiée par (mordançage) implants en d’apposition osseuse à
traitement zircone l’interface os-implant
acide
(mordançage
)
Hoffmann Animal Implants en Implants en zircone Réponse du 2 et 4 - Analyses L’apposition osseuse autour des
2008 titane à à surface modifiée tissu osseux semaines histologiques implants en zircone est très
[ 36] surface par sablage (Z- autour des - MEB prometteuse. Pas de différence
modifiée par look3®) implants en -mesure du pourcentage significative avec les implants en
sablage et zircone d’apposition osseuse à titane.
traitement l’interface os-implant
acide
(mordançage
) (Osseite®)
Langhoff Animal Implants en -Implants en zircone Réponse du 2, 4 et 8 -Suivi micro et macro Pas de différence significative avec
et al. titane à à surface modifiée tissu osseux semaines radiologique les implants en titane. Les
2008 surface par sablage et autour des -Analyses histologiques revêtements (CaP, biphosphonate
[43 ] modifiée par traitement acide implants en MEB et collagene I) n’apportent pas
sablage et (Zerafil®) zircone -mesure du pourcentage d’amélioration significative)
traitement -Implant zircone d’apposition osseuse à
acide avec revêtement de l’interface os-implant
(SPI®Element phosphate de
) calcium (CaP)
-Implant zircone
modifié par
biphosphonate et
collagène I
Lee et al. Animal -Implants en Implants en zircone Réponse du 3 et 6 Mesure du pourcentage Les surfaces TiUnite® et ZiUnite®
2009 titane à surface poreuse tissu osseux semaines d’apposition osseuse à apportent d’excellents niveaux
[41 ] TiUnite® (ZiUnite®) modifié autour des l’interface os-implant d’ostéointégration, pas de
chimiquement par implants en différence significative entre les 2
-Implants en dépôt de CaP zircone types de surface. Les dépôts de CaP
zircone nanostructuré. nanostructuré, n’apportent pas
ZiUnite® d’amélioration significative.
Calvo- Animal Implant en Implant en zircone à Réponse du 1 et 3 mois -Evaluation de la stabilité La modification de surface au laser
guirado et zircone à surface sablée tissu osseux de l’implant (Periotest®) femto-second augmente
al, 2013 surface (White Sky®) -Mesure du pourcentage significativement la stabilité de
[44 ] sablée modifiée par laser d’apposition osseuse à l’implant et l’apposition d’os au
(White Sky®) femto-second au l’interface os-implant contact de l’implant.
niveau du col
implantaire ou sur
toute la longueur
Tableau 1.3 : Synthèses des études effectuées sur la capacité d’ostéointégration de la zircone 3Y-TZP.
21
Il existe aujourd’hui une dizaine de systèmes d’implants en zircone 3Y-TZP commercialisés. D’autres
sont en projet et font l’oeuvre d’études cliniques et de laboratoire très approfondies, sous formes de
prototypes avant leur mise sur le marché, comme les implants ZiUnite® (Nobel Biocare, Suède) ou les
implants en zircone Irène® du système Southern Implants (Afrique du Sud).
Les systèmes d’implants en zircone 3Y-TZP disponibles à ce jour sont présentés dans le tableau 1.4.
Diamètres Technique
Etat de surface de la partie
Noms Fabricants disponible de mise en Géométrie
endosseuse
s (mm) forme
Surface rugueuse obtenue par
Monobloc
Axis Biodental SA, Injection/ traitement du moule
Axis Implant® 4
Suisse moulage (Technique de mise en forme
2 pièces
par injection-moulage)
3,5 / 4,1 /
CeraRoot Oral Iceberg, Usinage en
4,8 / 6 Monobloc Traité à l’acide (Ice surface®)
Implant® Espagne préfritté
/6,5
Straumann®AG, Injection/
CIM Implant® 4,1 Monobloc Traitement acide
Suisse moulage
Denti Circonium The Denti System Monobloc
NR Sablé puis traité à l’acide
Root ® Ltd., Hongrie 2 pièces
General Implants, 4.3 /5.0/
Easy-Kon® NR 2 pièces
Liechtenstein 6.0
Surface rugueuse obtenue par
Creamed, Injection/ Monobloc traitement du moule
Omnis® 3.5 / 4.5
Allemagne moulage 2 pièces (Technique de mise en forme
par injection-moulage)
Incermed SA, 3,4 / 3,6/
Sigma Quatro® NR 2 pièces
Suisse 4,2
Surface rugueuse obtenue par
White Implants
White Injection/ traitement du moule
Development Corp, 4/5/6 2 pièces
Implants® moulage (Technique de mise en forme
Hollande
par injection-moulage)
Bredent Medical, 3.5 /4.0/
White Sky® usinage Monobloc Sablé
Allemagne 4.5
Sablé puis traité à l’acide
Zeramex T® DentalPoint, Suisse NR usinage 2 pièces
(Zerafil® surface)
Z-Systems, 3.6 /4.0/ Monobloc Sablé puis modifié au laser
Z-Evo® Usinage
Allemagne 5.0 2 pièces (SLM®)
Surface microporeuse
Ziraldent® Metoxit, Allemagne 3/4/5/7 Usinage Monobloc
Procédé breveté Zircapore®
Paris Implant, 3.25 / 4.25
Zir-Roc® Usinage Monobloc Sablé
France / 5.55
Zit-Z 3.5 /4.0/ Monobloc
Ziterion Allemagne Usinage Sablé
Zit-Varioz 5.0 2 pièces
Tableau 1.4: Implants dentaires en zircone 3Y-TZP disponibles actuellement.
22
1) Formulation de la poudre
Celle-ci est réalisée par le fabricant, et on trouve généralement des poudres prêtes à l’emploi.
4) HIP (Hot Isostatic Pressing) qui correspond à un pressage sous pression de gaz à haute
température (typiquement dans la gamme 1400°C-1500°C) pour diminuer le taux de porosité au
maximum.
5) Blanchiment (ré-oxydation nécessaire après HIP, sous air, aux alentours de 1000°C)
7) Nettoyage-Contrôle qualité-conditionnement-stérilisation.
Quelques systèmes implantaires (Implant Axis®, Axis Biodental SA, Suisse ; Omnis® Creamed,
Allemagne) ont opté pour une autre technique de mise en forme : la mise en forme par injection-
moulage où la poudre de zircone est mélangée avec un liant polymérique thermoplastique, afin
d’obtenir les propriétés rhéologiques appropriées pour l’injection. Le mélange est ensuite injecté
sous pression dans un moule afin d’obtenir une ébauche ayant la morphologie de l’implant, mais
avec à des dimensions supérieures. L’étape de frittage à haute température, permet l’élimination des
liants polymériques (déliantage) et la consolidation de la pièce, menant à l’obtention d’un implant
aux dimensions et morphologies souhaitées, après la rétraction volumique (de l’ordre de 50%).
Cette technique présente des avantages à plusieurs points de vue : premièrement, elle permet la
production rapide et en série de pièces en céramique ayant des formes complexes, ce qui
permettrait, si cette technique est généralisée, de diminuer le coût de la thérapeutique implantaire
tout céramique. De plus, c’est une technique de mise en forme bien adaptée aux matériaux
céramiques qui supportent mal la mise en forme par usinage, ce dernier générant d’importantes
contraintes et des défauts à la surface de la pièce (comme on l’a vu dans la section 4.1, cet avantage
est à relativiser dans le cas spécifique de la zircone).
Un avantage supplémentaire et non négligeable qu’apporte cette technique est la possibilité de créer
des surfaces rugueuses, en traitant chimiquement ou physiquement la paroi interne du moule. Cette
méthode permet donc de créer des textures, des motifs, des surfaces rugueuses favorables à
l’ostéointégration sans que l’implant subisse les traitements de surface chimiques ou physiques
généralement employés et qui peuvent altérer les propriétés mécaniques s’ils ne sont pas
parfaitement maitrisés.
23
Figure 1.11 : Solutions de protection utilisée pendant la phase de cicatrisation. Prothèse amovible
évidée en regard de l’implant à droite et gouttière de protection à gauche. (D’après Lambrich M,
Iglhaut G. Vergleich, 2008)
Certains fabricants proposent des piliers adaptés aux implants en zircone, constitués de matériaux
moins rigides que la zircone. Le but recherché est de créer un ensemble moins rigide, capable d’une
certaine adaptation aux contraintes, capable d’une certaine déformabilité, compte tenue de la
rigidité de l’assemblage des pièces en céramique. Par exemple, pour les systèmes en 2 pièces, le
système Axis Biodental (Suisse) propose des piliers en PEEK (polyétheréthercétone). Le PEEK est un
polymère semi-cristallin de haute performance ayant une rigidité 50 fois plus faible que la zircone ; le
système White Implants Development Corp (Hollande) propose, quant à lui, des piliers en fibres de
verre (Tableau 1.6).
Il est, en effet, justifié de rechercher une certaine souplesse de l’ensemble implant/pilier car
l’absence de ligament parodontal provoque un transfert plus direct et plus traumatogène des
contraintes occlusales au corps de l’implant, puis au tissu osseux environnant [27].
La surcharge du système pilier/implant peut donc mener à l’échec implantaire : à la perte de l’os de
soutien, à la rupture des composants du système ou à une combinaison des deux phénomènes [28].
24
25
Par ailleurs, des cultures bactériennes réalisées à la surface d’échantillons de zircone et de titane de
même rugosité, révèlent, après analyses quantitatives, une colonisation bactérienne plus faible sur
les surfaces en zircone [19]. De nombreuses études in vivo confirment ces résultats [20,21].
Toutes ces études montrent que l’ostéointégration des implants en zircone ne présente pas de
différence significative par rapport à celle des implants en titane et montrent que le facteur
26
27
En effet, des études cliniques portant seulement sur 4 systèmes ont été publiés à ce jour sur les 14
systèmes mis en vente : ce sont les systèmes Z-Systems (Allemagne) [46-50] Ceraroot (Espagne)
[51,52], Bredent Medical (Allemagne) [53-57] et Ziterion (Allemagne) [58]. Z-Systems comptabilise le
plus grand nombres d’études réalisées (5), suivi du Système Céraroot, qui comptabilise le plus grand
nombre d’implants testés (948) mais un manque d’objectivité pourrait leur être reproché du fait de
l’implication des fabricants dans la réalisation de ces études (toutes les études publiées sur les
implants Ceraroot® étant réalisées par les concepteurs et distributeurs du système). Le système
Zitérion est le seul à avoir réalisé des études cliniques sur des implants en 2 pièces.
Le niveau de preuve globale de toutes ces études cliniques reste faible, ce sont la plupart du temps
des études rétrospectives. La comparaison avec des implants en titane de géométrie identique (1
pièce) n’est toujours pas faite. Les précisions sur les critères de sélection et d’exclusion des patients,
les données concernant les sites d’implantation, les dimensions des implants, les modes de
cicatrisation (recours à des techniques de régénération osseuse, mode de mise en charge) et sur les
critères de réussite du traitement ne sont pas toujours révélées. Ces points permettraient dans un
premier temps de donner les indications et les limites d’utilisation des implants en zircone, afin de
guider la pratique clinique qui est déjà existante. Les données bibliographiques montrent que les
fabricants de Z-Systems et Bredent Medical ont publié les études cliniques ayant les niveaux de
preuves les plus élevés mais la comparaison avec des implants en titane de même géométrie fait
toujours défaut.
Pour les implants en zircone, les études cliniques affichent des taux de réussite qui s’étalent de 74% à
97% sur des périodes d’observation de 1 à 5 ans. Malgré un taux de réussite encourageant, des
progrès sont encore à fournir sur le niveau de preuves et sur les durées d’observation des études,
celle-ci doivent en effet être prolongées pour avoir l’assurance de la fiabilité à long terme des
implants dentaires en zircone, vis-à-vis du comportement au vieillissement et de la résistance
mécanique. A noter que de simples études expérimentales pré-cliniques comprenant des analyses
microstructurales, des essais de rupture et de vieillissement artificiel et ceci, réalisés directement sur
les implants (et non sur des échantillons standardisés (comme des barres ou des disques polis),
comme le recommande la Norme ISO 13356), apporteraient de précieuses informations sur le
comportement mécanique et la durabilité de chaque type d’implant.
Certains auteurs ont bien compris la nécessité de guider, de cerner l’utilisation d’implants en zircone,
en d’autres termes, d’éduquer les praticiens désirant adopter cette « nouvelle implantologie » [46,
59-61]. En effet, la réussite de ce type de traitement passe par une sélection rigoureuse des patients
(principalement : la réhabilitation des régions antérieures chez les patients ayant un biotype fin, le
type d’occlusion et le positionnement de l’implant), par l’utilisation d’un système implantaire
reconnu et éprouvé par les normes actuelles et les études expérimentales pré-cliniques mentionnées
ci-dessus.
29
Ainsi, Sevila et coll. [64] montrent que l’angulation d’un implant (Z-Look®) de 15° par rapport à l’axe
d’application de la charge occlusale diminue la résistance à la rupture de 32% ; une angulation de 30°
diminue la résistance de 78%. La résorption osseuse autour de l’implant, ou cratérisation, a un
également un impact important sur la résistance à la rupture en augmentant l’effet de bras de levier.
Ainsi, les mêmes auteurs montrent qu’une résorption osseuse de 3 mm diminue de 10% la résistance
à la rupture. Cette étude montre également que ce type d’implant supporte des charges de 400N
pendant 1 million de cycles qui représentent 5 années de fonctionnement in vivo. Les auteurs
concluent que cette résistance à la rupture est acceptable pour la réhabilitation des secteurs
antérieurs mais reste limitée pour les régions postérieures.
Les forces maximales de serrage s’étalent de 250 à 400 N dans le secteur postérieur, et de 140 à 170
N dans le secteur antérieur. Les forces normales de mastication sont comprises entre 110 et 125N
dans les régions postérieures et entre 60 à 75N en antérieur [65]. Dans une étude in vitro de
simulation de mastication, Andreiotelli 2009 et coll. [66] montrent également que les implants en
zircone testés ont une résistance mécanique acceptable pour la réhabilitation des secteurs
antérieurs, mais restent limités pour les régions postérieures. Ces mêmes auteurs attirent l’attention
sur les risques de fragilisation de l’implant lors de la préparation du pilier.
Certains auteurs insistent sur l’existence d'un « diamètre critique » pour un type d’implant donné (Z-
Look®, ZSystems) en dessous duquel l’incidence de fracture est élevée. Ainsi, dans une étude clinique
rétrospective, Galhert et coll. [46] signale un taux de fracture de 10% après 3 ans de fonctionnement
in vivo, et déconseille l’utilisation d’implant de diamètre inférieur à 3,5 mm. Ce diamètre critique doit
être déterminé à l’avance, pour chaque type d’implant, en fonction des propriétés intrinsèques du
matériau utilisé, de la géométrie et de l’état de surface. Des études pré-cliniques de type essais
mécaniques associés aux calculs numériques par la méthode des éléments finis permettent à l’heure
actuelle d’obtenir ces données.
30
Dans toutes les études relatives à la résistance mécaniques des implants en zircone 3Y-TZP, la durée
d’observation n’excède pas 5 ans pour des études in vitro par technique de simulation de mastication
[62,66] ou des études cliniques [46, 60, 61].
Le recul est donc très faible pour recommander leur utilisation clinique quotidienne. Cependant,
constatant l’existence de cette activité en réponse à la demande grandissante de réhabilitation sans
métal, nous suggérons une attention particulière pour le choix de l’implant (système implantaire
éprouvé, état de surface contrôlée, diamètre adapté) ainsi que sur les critères de sélection et
d’exclusion des patients pour ce type de réhabilitation (réhabilitation des régions antérieures, type
d’occlusion, positionnement de l’implant). Comme pour toutes les pièces en céramique, les
retouches doivent se faire de façon rigoureuse pour ne pas créer de défauts susceptibles de fragiliser
la pièce.
Enfin, la conception des pièces (leur design), notamment au niveau des zones de fortes contraintes
(notamment filets) doit respecter certaines règles et tenir compte de la spécificité des céramiques
vis-à-vis du risque de rupture. Le design des implants en céramique ne peut pas être copié
directement de celui d’implants en titane du fait du caractère fragile des céramiques.
8.2 Influence vieillissement des implants dentaires en zircone 3Y-TZP sur leur durabilité
Il n’y a pas d’étude traitant de ce risque, de plus, les périodes d’observation des études cliniques
portant sur les implants en zircone n’excèdent pas 5 ans, ce qui reste limité pour l’observation des
éventuels effets du vieillissement
31
Elle met en lumière le manque d’études sur les interrelations existant entre la microstructure, le
comportement mécanique et le phénomène de vieillissement in vitro et in vivo des implants en
zircone 3Y-TZP.
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36
1 Introduction
Il s’agit ici d’étudier les relations existant entre le procédé d’élaboration, la microstructure, le
comportement mécanique, la sensibilité au vieillissement à basse température (Low Temperature
Degradation) et ses effets sur la résistance mécanique pour un type donné d’implant dentaire.
Comme on l’a vu dans la section 8.1.2 de la première partie, dans toutes les études relatives à la
résistance mécaniques des implants en zircone 3Y-TZP, la durée d’observation n’excède 5 ans pour
aucune étude in vitro par technique de simulation de mastication ni pour aucune étude clinique.
Le recul est donc très faible pour recommander leur utilisation clinique quotidienne vis-à-vis du
comportement au vieillissement et de la résistance mécanique. Des essais de rupture associés au
vieillissement artificiel réalisés directement sur les implants (et non sur des échantillons standardisés
(comme des barres ou des disques polis), comme le recommande la Norme ISO 13356),
apporteraient de précieuses informations sur le comportement mécanique et la durabilité de chaque
type d’implant.
Les analyses rigoureuses de la microstructure d’implants neufs puis d’implants vieillis à différentes
durées pourraient contribuer à la compréhension du mécanisme de vieillissement pour un type
d’implant donné. C’est ce que nous avons réalisé pour un lot particulier d’implants en zircone à
revêtement poreux. Les résultats de cette étude ont été publiés en février 2013 dans la revue Dental
Materials volume 29, numéro 4, page 389-97
37
1.1 Abstract
Low temperature degradation of zirconia (3Y-TZP) oral implants and its effect on fatigue reliability is
poorly documented.
Objective: The aim of this investigation was to follow the aging process occurring at the surface of
implants exhibiting a porous coating and to assess its influence on their mechanical (fatigue)
properties.
Methods: Tetragonal to monoclinic transformation (t–m) was evaluated during accelerated aging
tests up to 100 h in autoclave (134 ◦C, 2 bars) by X-ray diffraction (XRD) and focused ion beam (FIB).
A series of implants were steam-aged for 20 h before fatigue testing. Such temperature–time
conditions would correspond roughly to 40 years in vivo. The aged specimens and a non-aged control
group were step-stress fatigued until failure or survival.
Results: The evolution of XRD surface monoclinic content was slow, i.e. 16% and 35% for 20 and
100 h respectively. However, FIB revealed a significant transformation, initiated at the interface
between the porous layer and the bulk, preferentially growing towards the bulk. FIB is therefore
better indicated than XRD to follow aging in such implants. Higher average fatigue strength (aged
1235 N versus non-aged 826 N) and reliability levels were observed for the 20 h aged group.
Significance: After aging for durations compatible with clinical use, 3Y-TZP with porous surface
presented higher fatigue performance. This is in contrast to previous studies where loss of strength
due to aging was often reported. Generalizations must therefore be avoided when considering aging
of zirconia dental products and every new material/process combination should be tested before
drawing conclusions.
Keywords
Dental implants, zirconia, transformation, reliability, fatigue, surface modification, cracks,
Focused Ion Beam
2.2 Introduction
38
Without indicating strict limits, it is for example accepted that large grain size (due to high
sintering temperatures) generally triggers the transformation, while open porosity (due to
incomplete sintering or the presence of large pores) helps water to diffuse towards greater
depth [9]. Aging did occur in vivo for a large number of hip joint heads, processed under
several conditions. The consequence of aging for hip joint heads was either a progressive
increase of surface roughness (and grain pull out) with time after some years or even more
dramatic events like fractures in the case of Prozyr® heads processed under specific
conditions (sintering in a tunnel furnace leading to open porosities) [9,10].
Most of the research on zirconia dental ceramics today focused on mechanical properties of
the devices [11], their fatigue resistance [12] and surface modifications that could enhance
bone in-growth [13-15]. This is particularly the case of oral implants, where a direct contact
with bone is present. The search for better implant-bone integration has led researchers and
companies to develop methods to increase surface roughness and/or to create micro-
porosity. Among them, we may cite sandblasting [13], chemical-etching [14], spray drying of
a bioactive phase or coating by a porous zirconia layer [15]. All these surface modifications
may have a positive effect on bone apposition and bone in-growth, but also could lead to a
modification of the stability of the tetragonal phase under humid atmosphere.
One should also keep in mind that the zirconia used today in dentistry (3Y-TZP) is the same
as that used for orthopaedics years ago, therefore exhibiting the same dependency against
process variations. The only variation is the addition of 0.25 wt% of alumina, which is
believed to limit the kinetics of aging (www.tosoh.com/Products/basic_grades.htm).
There is no report available so far on the coupling between aging and fatigue resistance of
oral implants, while this is the case in vivo: oral implants are indeed in contact with body
39
I m(111) + I m(111)
Xm =
I m(111) + I m(111) + I t (101)
(1)
Where Xm is the integrated intensity ratio, Im(h k l) is the area of the (h k l) peak of the
monoclinic phase and It(h k l) is the area of the (h k l) peak of the tetragonal phase. The
experimental volume content of monoclinic phase f was then determined with:
1.311 ´ Xm
f =
1 + 0.311 ´ Xm (2)
40
All implants were embedded in polymethacrylate acrylic resin (PMMA – Orthodontic Resin,
Dentsply, Milford, DE, USA) at 30o angulation with respect to the vertical axis (ISO 14801
standard) to mimic the clinical situation of an implant in the jawbone. The top two threads
of the implants were left exposed according to the ISO standard.
Three specimens of each group were tested with a single load to failure (SLF) method.
A single load was applied to the specimens with the same test system configuration as
employed for cyclic load testing (EnduraTEC ELF 3300 with mouth-motion module, BOSE
EnduraTEC Division, Minnetonka, MN, US). The remaining specimens were exposed to
various step-stress fatigue profiles based upon the mean data obtained from SLF.
Each implant was tested for failure or survival to maximum of 250,000 cycles. Fatigue failure
was defined as the fracture of the implant, a load drop of > 20% or a displacement exceeding
a defined limit. The step-stress failure/survival data was analyzed with reliability software
(Alta Pro, Reliasoft, Tucson, AZ, US). The Weibull modulus two-sided 90% confidence
intervals were calculated using the Fisher Matrix method. For the parameters calculated in
the present study, the 90% confidence interval range was calculated as follows:
41
2.4 Results
The coating consists of a porous zirconia layer of 10-15 μm, as claimed by the producer. The
BSE mode enabled the observation of the different grains because of the crystallographic
orientation contrast. For both, the coating and the bulk, the grain boundaries appear
straight, with no evidence of twining which would have been a sign of a transformation from
tetragonal to the monoclinic phase. There were no cracks visible, neither in the bulk
material, nor in the coating. Due to the process (sintering of the porous layer at the surface
of an already fully sintered implant), a grain size difference was observed, with a mean grain
size of 0.78 μm in the bulk material and 0.47 μm in the coating. Energy Dispersive
Spectroscopy (EDS) analysis showed that the darker grains, which were visible in the FIB
slices, were alumina grains. This was consistent with the fact that the biomedical grade
Tosoh TZ3Y-SB-E contains 0.25 wt% alumina, and showed that a significant part remained as
isolated alumina grains.
42
(b)
Porous layer
Bulk material
Figure 2.1: (a) Focused Ion Beam 3D reconstruction of an implant surface (top of a thread)
showing the polycrystalline nature of the material (orientation contrast) and the porosity of
the surface coating. Parameters of the volume: Volume: 18 x 11 x 4 μm³, Voxel size: 10 x 10
x 10 nm³. (b) FIB-Slice cross-section. Note the different grain size in the porous layer (sintered
once) and the bulk (sintered twice). Pores appear in black.
The result of contrast segmentation is shown in Figure 2.2 for a volume of 40µ × 30µ × 15
μm. The volume content of the porosity inside the coating obtained from this image analysis
is estimated to be 74 %, with an interconnection ratio of 0.99. These results indicated that all
pores were interconnected, allowing access of any fluid from the surface of the coating to
the bulk of the implant. Some isolated pores were present in the bulk material. Those
isolated pores represented a volume fraction of 0.05 %, showing a good sintering of the bulk.
Alumina grains occupied 0.15 vol% of the bulk.
43
44
45
46
Figure 2.5: 3D FIB reconstruction of the implant aged for 20 hours (a) and 100 hours (b), after an
image segmentation highlighting micro-cracks (in green).
47
48
Table 2.1: Reliability for a mission of 100,000 cycles at 700 and 1000 N Load. Ceramic implant groups
were defined as aged and non-aged.
The mean Beta (β) values and associated upper and lower bounds derived from use level
probability Weibull calculation (probability of failure versus number of cycles) were <1.2 for
both groups. These values indicated that fatigue was not an accelerating factor only for
failures of both groups. The β (called the Weibull shape factor) describes failure rate changes
over time where β < 1: failure rate is decreasing over time, commonly associated with “early
failures” or failures that occur because of egregious flaws; beta ~ 1: failure rate that does not
vary over time, associated with failures of a random nature; beta > 1: failure rate is
increasing over time, associated with failures related to damage accumulation. Beta values
were 0.80 and 0.16 for the Aged and Non-aged groups respectively. The load-at-failure data
after completion of cycles for each sample were then used to calculate a probability Weibull
distribution. As presented in Figure 6, the aged group presented a higher characteristic
strength compared with the non-aged. The characteristic strength (η) was η = 1235 N for the
aged group and η = 826 N for the non-aged group. Overall, the results indicated that the
aging process performed in this investigation (i.e. for a duration of 20 hours) enhances the
fatigue response of the zirconia implants.
2.5 Discussion
2.5.1 On the use of dual-beam FIB/SEM for the characterization of zirconia implants
Traditional sectioning and polishing of bulk samples for SEM inspection is difficult and
tedious and may lead to surface deterioration. Recently, the dual-beam focused ion beam
microscope enabled the three-dimensional characterization of materials on a routine base.
However, according to our knowledge, FIB tomography has never been used to characterize
zirconia oral implants, and their microstructural evolution (t-m transformation) after aging.
FIB cross sectioning associated with BSE imaging allowed us to determine grain size at
different locations of the implant (bulk or porous coating) and to discriminate the tetragonal
from the monoclinic nature of each grain after a certain degree of aging. Such BSE images
allowed at the same time to evaluate the presence of micro-cracks, even of very small
dimensions. 3D-reconstruction gave additional information on the interconnectivity of a
given phase. In the case of these implants, important quantitative outputs were obtained
about the porosity content and interconnection of the porous coating, and about the micro-
crack network associated to the transformation. Such information was necessary to
49
For a zirconia ceramic with 26 % density – as it is with the porous coating the penetration
depth of the X-Rays is calculated to be 15 μm. FIB experiments showed that the tetragonal
to monoclinic transformation occurred generally not in the coating area but underneath,
below the interface coating – bulk material. Since the XRD penetrates only between 5 – 15
μm into the material and the coating itself has a thickness of 10 – 15 μm,
XRD was unable to characterize properly the transformation rate features throughout the
bulk of the implant below the coating. In other words, XRD data only would lead to a strong
underestimation of the transformation in the bulk material. Alone, as it is often conducted in
most of studies, XRD is not able to capture all the features of the t-m transformation
occurring at or near the surface of zirconia implants. Therefore, as FIB/SEM is becoming an
accessible tool in materials science, we urge the community to utilize such technique in the
panoply of techniques to investigate t-m transformation in zirconia. The transformation
started at the interface between the porous coating and the bulk, and propagated into the
bulk.
Such observations are easily explained by the larger grain size of the zirconia grains in the
bulk, and by the fact that large grains at the interface are in contact with water thanks to the
interconnected porosity of the coating.
There was evidence that the zirconia implants of the present study possessed higher fatigue
resistance and strength after 20 hours aging. This is in apparent contrast with the common
thinking that the t-m transformation associated to aging decreases the strength of zirconia
by producing a micro-crack zone. However, some previous reports showed that substantial
degree of transformation did not lead necessarily to a decrease in strength [19] or even led
to a substantial increase in strength and/or reliability [20,21]. The outstanding review
performed by Piconi and Maccauro more than 10 years ago on orthopedic implants shows
that the strength of zirconia can decrease or increase with aging time [22]. Indeed, strength
variation with LTD depends on the balance between accumulation of residual compressive
stresses and micro cracking in the monoclinic layer. Compressive stresses of monoclinic
grains are generated by their 4% volume expansion during t-m transformation. On the other
side, micro cracks are generated by tensile stresses at the interface with tetragonal grains,
which would act to decrease strength. Therefore aging cannot be systematically associated
with a loss in strength. In the case of the present implants, FIB/SEM investigation showed
that, after 20 hours of aging in the autoclave, micro cracks were limited in number and size,
not connected and parallel to the surface. The number of cracks was increasing with aging
duration, reaching a high density for an aging treatment of 100 hours in the autoclave. Small
isolated cracks (as it was the case for 20 hours of aging), which were not subjected to tensile
50
2.6 Conclusions
- Combined FIB/SEM was powerful for the investigation of t-m transformation in zirconia
oral implants. It provided 3D-quantitative characterizations that could not be obtained with
other techniques such as XRD. In the case of the present implants, only FIB allowed to
describe the transformation features and their consequences on mechanical performances.
- In contrast with common thinking and previous results performed on bend bars, aging was
not associated with a loss of bending strength or fatigue resistance. Strength obviously
resulted from a balance between compressive stresses and micro cracking occurring in the
transformed areas. Aging, however, showed a loss in structural integrity of which we do not
yet comprehend the possible clinical consequences.
- Our results confirm that generalizations must be avoided when considering aging of
zirconia dental products and that every new material/process combination should be tested
before drawing conclusions.
2.7 Acknowledgments:
Thanks are due to the CLYM (Centre Lyonnais de Microscopie: www.clym.fr) for the access to the
microscope FIB ZEISS, NVISION 40. CLYM is supported by the CNRS, the “Grand Lyon” and the
“Rhône-Alpes Region”. The authors thank Nobel Biocare for providing the implant prototypes for
this study. Dr. Leandro M. Martins from Federal University of Manus, Brazil is acknowledged for
his contribution during the fatigue testing. The fatigue test and data calculation were performed
in the Department of Biomaterials and Biomimetics at New York University College of Dentistry,
USA.
[1] Christel P, Meunier A, Dorlot JM, Crolet JM, Witvoet J, Sedel L, Boutin P. Biomechanical
compatibility and design of ceramic implants for orthopedic surgery. Ann NY Acad Sci,
1988;523:234-256.
[2] Chevalier J. What future for zirconia as a biomaterial? Biomater, 2006;27:535-543.
51
52
1. Introduction
Après avoir établi la relation existant entre la microstructure et le comportement de l’implant Ziunite
au cours du temps, et avoir détecté certaines limites des techniques d’évaluation et des
recommandations actuelles, nous souhaitions développer un protocole d’évaluation reproductible,
qui permettrait de caractériser les implants et de suivre simultanément l’évolution de la résistance
mécanique et la microstructure au cours du temps. Ce protocole est présenté, également sous forme
d’une publication internationale, actuellement en édition dans la revue Dental materials. Cette
publication est complétée par une discussion sur l’apport de la microscopie à faisceaux d’ions
focalisés (FIB) à l’analyse et la quantification de la transformation de phase de la zircone.
2.2 Introduction:
Oral implants offer an effective treatment for replacement of missing teeth. Since the
pioneering works of Brånemark in the 60’s 1, several millions of titanium implants have
been produced. It is reported that the oral implant number will grow at a rate of 6% per year
53
54
55
Where Xm is the integrated intensity ratio, Im(h k l) is the area of the (h k l) peak of the
monoclinic phase and It(h k l) is the area of the (h k l) peak of the tetragonal phase. The
experimental volume content of monoclinic phase f was then determined with:
1.311 ´ Xm
f = (2)
1 + 0.311 ´ Xm
The procedure was generally conducted directly at the surface of the implants, on the
threaded (endosseous) area. However, in order to assess the influence of surface
preparation on aging kinetics, the kinetics was also measured on sectioned and mirror-
polished implants, as it is still recommended by the ISO 13356 standard.
Effects of aging were specially examined after 5 hours of artificial aging at 134°C, because
this aging duration represents the range of the lifetime expected for endosseous implants. 5
hours corresponds to 10-20 years in vivo.
2.3.4 Mechanical characterization
Only Axis implants were characterized in terms of load to failure. Indeed, the objective was
not to compare the mechanical strength of different types of implants (they do not present
56
The implants were loaded to failure at a crosshead speed of 1 mm/min to limit Slow Crack
Growth during loading.
15 ‘Axis-Rough’ and 15 ‘Axis-Alveolar’ implants were tested, either in the as-received state (5
implants of each), or after 5 hours or 100 hours of accelerated aging at 134°C in water
steam.
2.3.5 Fractographic analysis
Failed specimens underwent fractographic inspection. Failure surfaces were first observed
with a stereomicroscope (Olympus XZ9) for the overall orientation of the crack direction and
propagation visualized by the presence of a compression curl, larger and finer hackle all
pointing back to the area of crack origin. Detailed crack features were viewed with a
scanning electron microscope (SEM, FEI, XL30 FEG, SUPRA, Eindhoven, The Netherlands).
2.4 Results
57
These implants are the roughest (Ra = 11 ± 2μm), obviously. FIB low magnification pictures of
Figure 3.2 indicate the location of the ionic sectioning for each type of implant. ZiUnite®
implants exhibit a porous layer of about 10-15 μm on a dense body. The porosity of this layer
58
59
c)
AXIS ‘Rough’ - FIB trench, Low Magn. d) AXIS ‘Rough’ - FIB Cross Section
e) AXIS ‘Alveolar’ - FIB trench, Low Magn. f) AXIS ‘Alveolar’ - FIB Cross Section
60
b)
Figure 3.3: (a) FIB/SEM picture of a ZiUnite implant (as-received) at higher magnification,
showing transformation of grains around pores even before accelerated aging tests. (b) 3D
reconstruction of the surface coating the after relevant segmentation, to highlight the porosity
features of the material (22μm x 4μm x 12.5μm). Interconnected porosity is in blue whereas
isolated pores are in green.
61
62
b)
Figure 3.4: (a) Comparison of aging kinetics measured directly at the surface of a ZiUnite
implant and on a sectioned and polished implant (as recommended by ISO 13356). (b) Aging
kinetics of ZiUnite, Axis-Rough and Axis-Alveolar implants, all measured at their surface.
63
Figure 3.5 shows FIB cross-sections taken near the surface of each type of implants, after an aging
duration of 5 hours (roughly corresponding to 10 years at 37°C). The ZiUnite® implant appears the
most transformed at the surface, in agreement with XRD data. It appears that all the porous coating
is transformed, up to a depth of 10-15 microns, which is again consistent with the fact that XRD
monoclinic content reaches its plateau at that duration, because the penetration depth of the X-Ray
in a porous zirconia with a relative density of 26% is estimated to be of 15 microns (calculations with
AbsorbDX software, DIFFRACplus BASIC Evaluation Package, Brüker, Karlsruhe, Germany). In contrast,
AXIS implants only show limited transformation with a depth of less than 1 micron.
Figure 3.5: FIB/SEM pictures of the surface of the implants after 5 hours of aging at 134°C. (a) and (b)
for ZiUnite showing a entire transformation of the porous coating, (c) and (d) for AXIS “Rough‟ and
“Alveolar‟ showing only limited transformation. Dashed lines represent the limit of the
transformation zone.
64
Table 3.1: Results of the load to failure (average value and standard deviation) of the AXIS
experimental implants, in the as-received state or after 5 hours or 100 hours of accelerated aging at
134°C
2.4.5 Fractographic analysis
Figure 3.6 shows typical fractographic images obtained for the two types of Axis
experimental implants, after load to failure tests. The crack origin was located at the outer
rim on the convex side between two threads and easy to recognize due to the presence of
larger hackle nearby the starter crack for the Axis-alveolar specimens (Figure 3.6a, b). On the
Axis-rough (Figure 3.6c, d), a mirror zone was sometimes recognizable at the crack origin.
Overall, the crack starter zone was larger for the Axis-alveolar (approximately 100 to 200
microns) than for the Axis-rough specimens (less than 50 microns).
65
2.5 Discussion
2.5.1 On the relevance of current ISO standard to qualify aging of dental implants?
The first lesson of the results presented above is the unsuitability of the current ISO
standards to evaluate the finished products versus their sensitivity to aging. Indeed, aging
kinetics measured on polished bulk samples are to a very large extent different from those
measured at the surface of the implants with a porous surface. This does not mean that ISO
13356 is not straightforward, but it limits it use to qualify the intrinsic aging sensitivity of the
material rather than the one of the product, which exhibits generally a different surface than
that required by the standard. The present set of results show that the porous ZiUnite®
surface degrades the aging sensitivity of the product, when compared to a polished, dense
surface. Other examples are available in the literature for which a surface modification (e.g.
machining or rough polishing) may improve its resistance to aging. The simple and obvious
protocol used in this work (e.g. aging kinetics measured directly at the surface of the
implants) should therefore be added to existing standards to avoid any underestimation or
overestimation of their real aging rate.
66
(1)
Where KIC is the critical stress intensity factor (or toughness), f the strength and ac the
critical defect size, and assuming a similar toughness for both type of Axis implants, the ratio
of strength between the two types of implants is given by:
(2)
The Axis implants design being of the same, the ratio can be translated into load to failure:
Pf 1 a
= c2 (3)
Pf 2 ac1
67
estimated with the fractographic analysis), which is highly consistent. The simple protocol of
mechanical testing the implants is therefore able to capture the effect of the initial defect
size on implants integrity.
2.5.3 Evaluation of the fatigue limit from simple load to failure tests
Zirconia, as all ceramic materials, is sensitive to Slow Crack Growth. In other words, defects
can propagate at low rate even if they are submitted to a stress intensity factor below K IC
and lead to delayed failure of the implants. Going into details into the mechanisms of SCG is
beyond the scope of the present paper, and the reader could refer to existing references,
such as [26, 27]. In brief, SCG occurs in the presence of water or body fluid, and may be
accelerated by cyclic fatigue. Fortunately, the presence of a threshold stress intensity factor
KI0, below which no propagation occurs, has been claimed in several inorganic materials,
both by atomic scale modeling and experiments [28, 29]. The value of KIC and KI0 of 3Y-TZP
(with a grain size similar to the materials tested in this work) are K IC = 6.0MPa m and
K I 0 = 3.0MPa m under cyclic fatigue, respectively [29]. The fatigue limit P0 of an implant
could therefore be roughly anticipated from the load to failure Pf by:
(4)
where P0 and σ0 refer to the fatigue load and stress limit respectively, and Pf and σf are the
load and stress to failure during fast fracture tests.
In the case of the ‘Axis-Alveolar’ prototypes, the average value of the load to failure is of 396
N, which would mean that roughly 50% of the implants would resist to 198N (and thus 50%
would fail), this load value being on the order of the reported average mastication forces
30. Given the limit of the present analysis (especially because there is a variability on the
implant position and on the mastication forces), it would anyway certainly show that the risk
of failure is too important with this combination of design and surface features. The
producer, based on the analysis above, has abandoned this type of implant design
associated to the alveolar structure. With a larger number of experimental implants,
statistical evaluation (probability of failure) of the delayed failure risk under a given applied
load (i.e. under a given clinical situation) could be anticipated by the mechanical tests
proposed in this work. It has to be recalled that such tests are not included in current ISO
standards for zirconia as material for dental implants. Such tests are easy to run, with simple
testing machines, and would give a good first estimation of the fatigue limit of newly
developed zirconia dental implants. As far as lifetime under cyclic conditions is concerned,
they could be complemented with real cyclic fatigue tests under the same testing geometry.
2.6 Conclusion
Zirconia being sensitive to slow crack growth and aging, it is important to include relevant
tests in future protocol to insure long-term performance and safety of dental implants. The
present work shows the limit of current ISO 13356 standard to insure the reliability and
lifetime of zirconia dental implants and the need to include complementary methods to XRD
to follow more in details aging kinetics. New protocols should therefore include:
68
This study also shows that zirconia reliability and lifetime can be highly dependent on
surface preparation and that every new surface modification should be tested against
aging/fracture before clinical use. By the way, it also shows that aging is not systematically
associated to a decrease of failure load, but other negative consequences can be speculated
(micro-cracking, delamination of the surface and loss of integration in the bone).
2.7 Acknowledgements
Thanks are due to the CLYM (Centre Lyonnais de Microscopie: www.clym.fr) for the access to
the microscope FIB ZEISS, NVISION 40. CLYM is supported by the CNRS, the “Grand Lyon”and
the “Rhône-Alpes Region”. The authors are grateful to Nobel Biocare and Axis Biodental for
providing the implants and implant prototypes. The Authors declare no conflict of interest.
la taille des grains peut être déterminée par la méthode des segments interceptés ;
la densité de pores et de microfissures ainsi que leur éventuelle interconnexion peuvent
être quantifiées ;
les différentes phases peuvent être également quantifiées ;
La progression de la transformation au cours du vieillissement peut être visualisée, mais la
quantification de la zone transformée n’a pas encore été envisagée.
La seule méthode de quantification de la transformation de phase utilisée dans notre étude jusqu’à
présent est la diffraction des rayons X, mais cette dernière ne permet pas de visualiser les grains
transformés et reste limitée dans certains cas (en particulier pour analyser les surfaces non planes),
comme nous avons pu le constater dans la deuxième partie. Elle nécessite aussi des dé-convolutions
mathématiques quand il s’agit de remonter au profil de transformation ou à l’épaisseur de la zone
transformée (le signal reçu étant une moyenne pondérée par l’absorption des rayons X sur la
profondeur de pénétration des rayons X) [31].
69
3.1 Objectif
Notre objectif dans un premier temps est de développer une technique permettant de détecter de
façon numérique les grains transformés, puis le front de transformation séparant la zone
transformée de la zone non transformée, en se fondant sur les changements microstructuraux
induits par la transformation de phase.
Notre second objectif est de quantifier la fraction transformée pour un volume donné et de
comparer le résultat obtenu à celui mesuré en DRX.
Enfin, il serait intéressant d’analyser la topographie de l’interface entre ces deux zones.
70
Zone de
transition
Zone non
1µ transformée
3.2.1.2 Segmentation de la zone transformée par traitement d’image et calcul du volume transformé
Un programme informatique exécutable a été spécifiquement développé à l’aide du logiciel
Matlab® ; il intègre plusieurs plugins ou programmes :
Tout d’abord, un filtre médian est activé automatiquement après chargement de la pile d’images
pour réduire le bruit des images.
Ensuite, un programme de détection des contours (Canny Edge Detector), permet la distinction entre
les grains transformés et les grains non transformés grâce aux changements microstructuraux
accompagnant la transformation et en particulier, par la présence de stries ou macles de
transformation (Figure 3.8). Ces stries sont détectées comme des contours, de ce fait, la zone
transformée présente plus de contours que la zone non transformée, et donc apparait plus
contrasté. C’est donc la densité des contours qui sera le critère de segmentation des deux zones.
71
L’amplification du contraste est faite par une série d’érosions et de dilatations (Figure 3.9).
72
Figure 3.10: Après utilisation du module de globalisation des zones « Region-prop », la délimitation
est claire. La zone transformée (blanche) va être extraite et quantifiée.
Figure 3.11 : Tracé du front de transformation sur l’image originale rendue possible après les
opérations successives.
73
Calculer une fraction volumique transformée nécessite la connaissance du volume total de matière
analysée. Pour ceci, il suffit d’ajuster le nombre d’opérations d’érosion-dilatation de façon à ce que
tout le volume de zircone soit – artificiellement – considéré comme une zone transformée. La figure
3.12 montre cela, les zones noires restant sont soit du vide (porosités ou partie au-dessus de la
surface), soit un artefact de calcul (liseré au bas de l’image). Pour obtenir le volume total, la somme
des surfaces totales de toutes les images est multipliée par le volume d’un voxel (ou la résolution de
l’image en nanomètre) (figure 3.12).
La fraction volumique transformée f dans les coupes est alors calculée par :
𝑉𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑓𝑜𝑟𝑚é (µ𝑚3)
𝑓= 𝑉𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 (µ𝑚3)
3.2.2 L’implant
Ce programme a été testé sur une série de coupes FIB, réalisées sur l’implant Zir-Roc (Paris Implant,
France). Il s’agit d’un implant en zircone 3Y-TZP, usinée et sablée après frittage.
74
La résolution (X-Y) de chaque coupe est de 20 nm et l’épaisseur d’une coupe est de 20nm
Au MEB, la surface sablée apparait rugueuse avec des rainures, des pics et des vallées dus
probablement à la fois à des restes de traces d’usinage et à l’impact des particules abrasives (figure
3.13).
La reconstruction en 3D a été réalisée pour le volume de 19.9 µm x13.78 µmx1.52 µm. Le traitement
d’image a permis de segmenter les fissures, les grains d’alumine et les pores. La quantification des
éléments segmentés nous donne une fraction volumique de fissures de 0.4% ; une fraction
volumique d’alumine de 0.1% et une fraction volumique de pores de 0.056%, ce qui est conforme à la
densité volumique d’une zircone massive (99%) (figure 3.14).
75
Réseau de fissures :
0.4% vol
Grains d’alumine :
0.1% vol
Pores : 0.056%
Figure 3.14 : Image obtenue par usinage ionique, au FIB (en haut)), puis reconstruction 3D (en bas) et
quantification des fissures, des grains d’alumine et des pores pour un volume de 19.9 µm x13.78
µmx1.52 µm.
L’analyse de la topographie l’interface entre les zones transformée et non-transformée surface est
aussi rendue possible, la représentation 3D de cette interface montre une interface globalement
76
L’analyse en DRX de la fraction de phase monoclinique sur trois implants après 100h de vieillissement
artificiel révèle des valeurs comprises entre 60 et 66% selon l’implant (Figure 3.16).
77
3.4 Discussion
Ce programme informatique basé sur les modifications microstructurales de la zircone 3Y-TZP, après
un vieillissement accéléré, permet d’approfondir l’analyse des images obtenues par le FIB, en
apportant des informations quantitatives.
Il pourrait y avoir une imprécision de l’ordre de 500 à 1000nm lors de la détection du front de
transformation, car dans cette région de transition se trouvent des grains partiellement transformés.
Cette imprécision pourrait être valable aussi lors d’une détection manuelle. Ce fait rend l’analyse
topographique limitée ou qualitative car l’amplitude maximale des pics et des vallées relevée est de
1000nm. Nous pouvons néanmoins déterminer le niveau de la zone de transition sur la hauteur de
l’échantillon.
D’autre part, une zircone 3Y-TZP non transformée est composée approximativement de 80% de
phase quadratique et de 20% de phase cubique. Il est généralement admis que seuls les grains
quadratiques sont concernés par la transformation de phase. Le processus de segmentation peut
donc générer une imprécision lors du calcul de la détermination quantitative de la fraction de phase
monoclinique. Pour être plus juste dans ces résultats, il faudrait donc corriger notre résultat pour
tenir compte des 20% de phase cubique.
Le volume de la zone transformée (Vt) englobe le volume de phase monoclinique (Vm) et le volume
de phase cubique dans cette première zone (VC1)
Vt Vm Vc1
De la même façon, le volume de la zone non transformée Vnt englobe le volume de phase
quadratique (Vq) et le volume de phase cubique dans cette deuxième zone (VC2)
78
Vc1 F
Fc , d’où on tire Vc1 Vm c .
Vm Vc1 1 Fc
Fc
De la même manière, Vc2 Vq
1 Fc
Et donc, la fraction volumique transformée (ft) calculée par le logiciel est :
F
Vm 1 c
ft
Vt
Vm Vc1
1 Fc
Vt Vnt Vm Vc1 Vq Vc2 F F
Vm 1 c Vq 1 c
1 Fc 1 Fc
et donc :
Vm
ft
Vm Vq
D’autre part, la fraction de phase monoclinique obtenue en diffraction des rayons X (fm,DRX) est
donnée par :
Vm
f m,DRX
Vm Vq Vc
Où VC est le volume total de phase cubique (Vc=Vc1+Vc2). D’après les équations précédentes, on a
Vc Vc1 Vc2 Vm Vq
Fc
1 Fc
On en déduit donc que :
f m,DRX
Vm
1 Fc Vm
Vm Vq Vm Vq
Fc Vm Vq
1 Fc
Ainsi, la relation entre la fraction volumique de la zone transformée (ft) calculée par le logiciel et la
fraction volumique de phase monoclinique (fm, DRX) calculée par diffraction des rayons X est donnée
par : f m,DRX 1 Fc f t
La fraction transformée calculée à partir du logiciel doit donc être multipliée par (1-Fc) (où Fc est la
fraction de phase cubique dans le matériau, ici 20%) pour être comparable à la fraction de phase
monoclinique telle que mesurée par DRX. On obtient donc ici une fraction corrigée de phase
monoclinique de 83%x(1-0,2) = 66,4%.
79
La valeur de fraction transformée après soustraction des 20% de phase cubique de la zone
transformée est donc cohérente à celle mesurée en DRX. Cependant, le volume usiné par le FIB étant
faible, nous ne pouvons pas généraliser à ce stade la cohérence de ce résultat, plusieurs essais sont
nécessaires pour cela.
Cela ouvre néanmoins des perspectives intéressantes pour l’association de ces deux méthodes de
quantification.
3.5 Conclusion
L’utilisation d’une méthodologie associant les techniques de caractérisation des sciences des
matériaux (FIB, DRX) et les techniques de traitement d’image, ont permis d’approfondir la
caractérisation du vieillissement des implants dentaires en zircone 3Y-TZP et d’obtenir pour cet
exemple, une corrélation entre la technique du FIB qui permet de visualiser la transformation de
phase ainsi que l’épaisseur transformé sur un échantillon et le DRX qui permet l’analyse
cristallographique des différentes phases.
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[31] Gremillard et al. International Journal of Materials Research, 2010,101 (1), pp. 88-94)
82
1 Introduction
Dans cette quatrième partie, l’analyse d’explants issus d’essais cliniques, en particulier à l’aide des
technologies d’imagerie numérique présentées dans la partie précédente, permet de mettre en
évidence, pour la première fois sur des implants dentaires, l’occurrence effective du mécanisme de
vieillissement in vivo.
Cette quatrième partie est présentée sous la forme d’un projet d’article dont la soumission est
prévue prochainement.
2.1 Abstract
Introduction. The standard material in oral implantology is the biomedical grade titanium. However,
aesthetic considerations and contemporary demand for metal free materials in dentistry have
catalyzed the search for alternatives to titanium.
Yttria-stabilised zirconia implants have been proposed since the 2000 years, because of its tooth-like
color associated to its high mechanical properties for a ceramic and its excellent biocompatibility.
Moreover, several animal studies show that zirconia implants exhibit an osseointegration
comparable to titanium implants.
In order to favor bone in-growth and osseointegration, surface treatments may be applied to zirconia
implants. Among them, the most common are sandblasting, acid-etching, and deposition of a porous
coating or using surface-structured molds. If surface modification improve bone in-growth, they
could also impact the stability of the tetragonal phase under humid atmosphere. It has been shown,
already in the 80’s, that zirconia could transform with time in the presence of water (i.e. at the
surface). This phenomenon called “Low Temperature Degradation” (LTD) or “aging”, can lead in
certain cases to micro-cracking and could reduce the lifetime of zirconia implant. In vitro studies have
recently highlighted the occurrence of LTD on zirconia dental implants [1] but the scientific backup
on the LTD in vivo of such implants is non-existent although this phenomenon have led to series of
failure of femoral heads made of Yttria-stabilised zirconia in the early 2000s. This paper shows that
LTD could occur in vivo for a specific type of zirconia dental implants.
Experimental. As received 3Y-TZP dental implants with porous coating and explanted implants of the
same type were assessed. The as-received implants were first characterized by Scanning Electron
Microscopy (SEM), X-Ray Diffraction (XRD), and Focused Ion Beam (FIB) enabling 3D reconstruction.
Accelerated aging was performed on these implants and the evolution of monoclinic content with
time followed by XRD. The implants were then characterized again after aging by FIB and XRD.
Explanted implants were characterized by SEM, FIB and XRD. Osseointegrated areas were
characterized by Optical Microscopy (OM), FIB and EDX (Energy Dispersive X-ray spectrometry). A
83
Results and discussions. The series of tests done on as received implants shows that the porous
coating accelerates LTD. Explanted implants present a residual coating, which is completely
transformed and highly micro-cracked. Osseointegrated part of implant present also a transformed
zone. DRX quantification and FIB sections highlight the occurrence of accelerated LTD for this specific
case of implants after artificial aging (in vitro) and after few years in vivo.
As each dental implant company has its own process, all zirconia implants may behave differently,
even if the composition is the same. Especially, surface modifications can have a large influence on
the kinetic of LTD and could lead, in certain case to a loss of osseointegration after few years of use.
2.2 Introduction
Oral implants offer an effective treatment for replacement of missing teeth. Since the pioneering
works of Brånemark in the 60‟s [1], several millions of titanium implants have been produced. It is
reported that the oral implant number will grow at a rate of 6% per year from 2010 to 2015, since
there is a tendency to propose more and more implants to patients to improve their quality of life
(aesthetic, but also mastication and long-term stability) [2]. Current long-term clinical investigations
(more than 10 years of follow-up) report very favorable survival rates, which places titanium and its
biomedical alloys as the gold standard [3].
However, in some cases, the greyish color of a titanium implant may be perceived through the peri-
implant mucosa causing some aesthetic drawbacks [4]. Furthermore, in rare cases, metals (including
titanium) may induce sensitization or allergic reactions [5,6]. Finally, some patients also ask for
completely metal-free dental reconstructions. Thus, implants fabricated with ceramic materials are
gaining popularity and might have a certain clinical and industrial success if they prove to be strong
enough, stable over time and well integrated in the jawbone.
Especially, yttria-doped zirconia ceramics (often referred as 3Y-TZP, standing for 3 mol.% Yttria doped
Zirconia Tetragonal Polycristals) are often presented as the alternative to titanium [7]. These
ceramics present the best mechanical properties of all oxide ceramics[8], they also present an
excellent tissue compatibility and show osseointegration comparable to that of titanium [9]. A
further advantage of zirconia is the reduced formation of plaque [10]. Moreover, zirconia exhibits
color properties closely related to teeth for optimal aesthetics in patients with thin gingival biotypes,
which cannot be met using titanium implants.
However, zirconia is a complex material because it is metastable at room temperature [11]. On one
hand, its excellent mechanical properties are due to the transformation of meta-stable tetragonal
grains to the monoclinic phase under stress (for example in the vicinity of a crack). It is accompanied
by a volume expansion and induces compressive stresses that shield the crack tip from the applied
stresses. This phenomenon is known as transformation toughening. On the other hand, this meta-
stability leads to a possible transformation of grains in contact with water (or body fluids) with time.
This phenomenon is often referred to as low temperature degradation (LTD) or aging and conducted
to failure of several orthopedic head in the beginning 2000 year. Aging is a progressive tetragonal to
monoclinic transformation at the surface triggered by water molecules, which often results in surface
modification (roughening) and micro cracking [12] therefore potentially decreasing the
physicochemical and mechanical properties of the device
84
Nobel Biocare, a dental implants companies which is very implicated in R&D, has developed a
prototype of 3Y-TZP zirconia dental implant coated by a porous surface (ZiUniteTM surface
technology, Nobel Biocare®) which have been the main subject of a series of studies dealing with
several aspects of the implants, mainly microstructural stability, biological behavior and mechanical
behavior. ZiUnite® implants are actually the dental zirconia implants which have been the most
investigated and characterized, by several research laboratories in Europe and USA (France,
Germany, Italy, Sweden, USA). More generally, the extensive work conducted on ZiUnite® has
provided a better understanding of the behavior of zirconia 3Y-TZP materials in dental fields. A
summary of the main results available on ZiUnite® implants is exposed below.
Their mechanical behavior was validated by in vitro thermocyclic tests in aqueous media [16].
Biomechanical and histological studies conducted in animal models have shown the ability of the
porous surface to enhance short-term bone ingrowth after 3 and 6 weeks of healing [17, 18].
However, one year clinical investigations on twenty eight patients [19], shown a high frequency of
increased radiographic bone loss (>2 mm), leading the authors to conclude that these zirconia
implants may perform worse than conventional titanium implants because of the instability of the
bone-implant interface.
It is generally accepted that peri-implant bone loss is a multifactorial phenomenon including such
factors as loading stress and bacterial colonization. Surface metastability of 3Y-TZP material could be
an additional cause of dental implant failure. In vitro microstructural stability of the porous coating
has thus been investigated [20, 21], highlighting the effect of all processing steps on aging kinetics
and fracture strength. In particular, theses in vitro studies shown that the main origin of the apparent
sensitivity of ZiUnite® prototypes to LTD is clearly related to the features of the porous zirconia layer.
The interconnected porosity offers a path for the transformation, which could start at every surface
accessible by water, so that the overall porous layer could be transformed in a short period of time.
After a clinical study conducted by Kohal, several ZiUnite® implants had to be removed due to the
loss of bone-implant interface leading to a high mobility.
The objective of the present study was to assess the role of LTD in the failure of these removed
ZiUnite® implants (or explants).
85
This research was conducted on prototype zirconia implants with a porous surface manufactured by
Nobel Biocare (ZiUnite®). The porous surface was deposited on sintered implants, by coating the
endosseous part with a slurry containing zirconia powder and a pore former (patent application
SE03022539-2). A second sintering of the implants yielded to the burn off of the pore former and to a
porous surface. The presence of the coating gave rise to a rough and porous, 15 μm-thick surface
layer according to the manufacturer.
Implant source
The implants assessed during this investigation were failing implants that had been removed due to
peri-implant bone breakdown. The implants were placed for a prospective clinical cohort
investigation to investigate the clinical and radiographic outcome of a one-piece zirconia oral implant
[19] [22].
In this clinical investigation 93 patients were enrolled and a total of 121 implants were installed. All
patients were treated with a one-stage implant surgery, i.e. the implants were placed in a
transmucosal way. 65 patients received single tooth implants and 28 patients one three-unit bridge
each. All implants were immediately temporized. A total of 65 implants were placed in the 65 single
implant patients and 56 implants were inserted in the 28 three-unit bridge patients. 29 of the
implants were placed in the maxilla and 92 of the implants were placed in the mandible. Twelve
implants were placed in the anterior tooth area (from canine to canine) and 109 implants in the
posterior zone (premolars and molars). 10 implants were inserted immediately after tooth removal
(immediate implant installation) and 111 implants were inserted in areas where the soft and hard
tissues were healed (late implant installation).
Concerning the surgical approach of implant installation, 11 implants were placed without raising a
flap, for 24 implants the punch technique was used, 62 implants were placed using a flap without
releasing incisions, and 25 implants were inserted with a flap and releasing incisions. Of the 121
implants 4 implants failed due to non-integration. Therefore, 117 implants were restored with 63
single crowns and 27 three-unit bridges. The reconstructions were fabricated using zirconia
frameworks (Procera® Zirconia, Nobel Biocare®, Goteborg, Sweden) hand-layered with a silicate
ceramic (NobelRondo™ Zirconia, Nobel Biocare®).
The 1-year cumulative implant survival rate in the single implant group was 95.4%, and in the three-
unit bridge group 98.2% [19] [22].
This survival results were not different compared to investigations using titanium two-piece implants.
However, after one year, an increased radiographic bone loss could be observed in both groups. In
the single implant cohort, 14% of the implants lost more than 3 mm peri-implant bone, and 32% of
implants in the three-unit bridge cohort lost more than 3 mm. The implants that were not
osseointegrated had to be removed. Up to date, 29 implants from 21 patients had to be removed
using a flapped approach and a trephine burr. The mean time period the removed implants were in
situ was 47.7 months. Thus the failure rate after 4 years is around 25%.
After removal of the implants, the implants were immediately immersed in 4% buffered formalin and
subsequently embedded in a chemically polymerizing methylmetacrylate (Technovit 9100, Heraeus
Kulzer, Wehrheim, Germany). The polymerized, non-decalcified specimens were cut using a diamond
saw and afterwards grounded Exakt Apparatebau, Norderstedt, Germany), polished. One half of a
specimen was used to perform histology (data unpublished) and the other half of the specimens was
used to evaluate the ageing of the implant material in vivo. In the framework of this investigation,
microstructural analyses were performed on 18 of the 29 explants.
86
Optical microscopy was used on 14 sectioned explants to detect areas of explants still covered by
bone and to give a global vision of relationship between residual bone and surface of the explant.
Microstructural aspect of 4 explants (Explants n° 5, 57, 67, 91) was investigated using a Scanning
Electron Microscope (Supra 40, Carl Zeiss AG, Oberkochen, Germany) to analyze the surface and a
dual beam Focus Ion Beam (FIB, NVision 40; Carl Zeiss Microscopy GmbH, Oberkochen, Germany) for
further investigation below the surfaces. All FIB acquisitions were made on the endosseous part of
the implants and especially on residual osteo-integrated areas of explanted devices.
FIB/SEM imaging was performed using a FIB/SEM workstation combining a SIINT zeta FIB column
(Seiko Instruments Inc. NanoTechnology, Japan) with a Gemini column. In brief, the FIB uses a liquid
metal ion source of Ga+ ions accelerated between 2 and 30 keV that are focused to the surface to cut
slices of materials. SEM images are taken simultaneously with the electron beam. FIB/SEM therefore
produces two dimensional image datasets that can be used as cross-sections, but that are also
suitable for the reconstruction of microstructures in three dimensions. Three-dimensional analysis
using FIB tomography is essentially a two-step process. After acquisition of the raw data as described
above, this dataset is taken offline for further processing and 3D visualization. FIB leads to the
production of a stack of assumed equidistant cross sections through the analyzed volume.
The subsequent image processing workflow can link slices fine alignment, data cropping, image
filtering, segmentation/threshold operations, morphological operations, labeling, quantification and
visualization. Image processing operations were carried out using the software Fiji
(http://fiji.sc/wiki/index.php/Fiji), developed at the National Institutes of Health (Bethesda,
USA).Chemical analysis of bone/explant interface was also conducted on the FIB slices using Energy
Dispersive X-Ray Spectroscopy (EDX) with an illuminating electron beam at 10 keV.
LTD usually nucleates at the surface and then propagates on the surface and into the bulk of 3Y-TZP
zirconia materials. Observing cross-sections of an aged material, one can visually detect and trace
manually the frontier zone separating the transformed zone from the untransformed zone; this is a
fastidious work because of the high number of slides generated by the analysis of a representative
volume (typically around 200 to 300 slides). Moreover, one cannot extract quantitative information
with manual work. At this stage, it’s important to note that, there is always a transition zone
between the transformed zone and the untransformed zone measuring 0.5 to 1µ because at this
location, there are grains which are partially transformed, but we can locate an horizontal area
where t-m transformation starts to stop.
Specific Matlab® software was developed to highlight the transition zone between the transformed
(monoclinic) and intact (tetragonal) zones in the FIB slices, and also to quantify the volume of
transformed area in zirconia explants. Numerical analysis of transformed part of a zirconia explants
became possible thanks to the microstructural changes following the 3Y-TZP tetragonal to monoclinic
(t-m) transformation.
This software runs in main three steps. First, a pre-processing using a median filter is necessary to
decrease the noise on the images. Second, the edges are detected in the image using a plugin with
Canny method (Canny edged detector). These edges correspond physically to grain boundaries and
edges of transformation twinning inside transformed grains. Edges are used here as the criteria of
87
I m 111 + I m(111)
( )
Xm =
I m(111) + I m(111) + I t (101)
(1)
Where Xm is the integrated intensity ratio, Im(h k l) is the area of the (h k l) peak of the monoclinic
phase and It(h k l) is the area of the (h k l) peak of the tetragonal phase. The experimental
monoclinic/(monoclinic+tetragonal) volume ratio fm was then determined using Toraya’s calibration,
by [REF]:
1.311 ´ Xm
f =
1 + 0.311 ´ Xm (2)
2.4 Results
88
Osteon
Haversian canal
Interstitial
lamellae
100µ
Figure 4.1: Left: Low Magnification SEM picture of the explant n°67, showing a bone loss on at least
three quarters of the implants length, only the apical part being still in contact with bone. Right: Low
magnification optical microscopy examination of osteointegrated part of explant n°54, after
sectioning and polishing. The histological organization of the bone is visible, with osteons centered on
haversians canals and interstitial lamellae between osteons units.
89
Bone
C D
Thread Bone
Osteoblast
Bone
Thread
Extension
Bone
Zirconia
Fig. 4.2: SEM analysis of explant n°67. Image A shows presence of bone only on apical part of the
explant and located preferentially between threads (image B and C). Spreaded osteoblast like cell and
its radial membrane extension is is visible on image D. At higher magnification (image E), fibrillar
aspect of cell extensions and surface zirconia grain are visible through the thin thickness of bone.
90
91
Despite the presence of microcracks and the filling of the pores by bone, the whole thickness of the
coating is preserved in this apical part.
EDX chemical analyses performed on the coating confirmed that the histological structure seen into
pores is a mineralized bone with the presence of Ca and P. At this magnification, histological feature
of bone are not visible.
Figure 4.4: FIB slice taken in the apical part of explant n°67. The first acquisition showed the bone
ingrowth in all the length of the coating. The high magnification acquisition shows transformed
grains with microcracks. The right image is EDX mapping of Ca proving the presence of calcified
tissue.
92
Microcracked zone
1µ
Figure 4.5 : FIB cross section taken on explant n°67 at the top of a thread, showing the complete
trasnformation of the porous coating and progression of the transformation towards the first micron
of the bulk and an area highly microcracked.
93
After these, the post-processing of calculation give the volume of the transformed zone and its
fraction is obtained after calculation of the total volume of the sectioned part. Topographic analysis
of the front of transformation is given with magnitude of pics and valleys (Figure 4.7).
Figure 4.6: Results of the segmentation process of the transformed zone (in white)
94
2.5 Discussion
First, the XRD measurements performed on explants shows a high level of surface monoclinic
fraction, in agreement with previsions based on a previous in vitro investigation [23]. FIB
examinations reveal features and magnitude of the porous coating degradation and show that some
areas haven’t got coating anymore.
These two technics are complementary and reveal that LTD could be involved in the clinical failure of
these implants because t-m transformation is followed by microcracking, detrimental for the
bone/implant interface. SEM dual FIB acquisition following 3D reconstruction and quantitative
analysis of ZiUnite as received implants were already performed in our previous study [21], showing
first the importance of the porosity content in the coating (76%) and second the total
interconnectivity allowing access of body fluids at the surface to the bulk of the implants. These
results gave explanation of the high velocity of t-m transformation from the coating to the bulk
reported after DRX measurements.
The scenario is thus the following: rapid transformation of the porous coating, as expected from the
previous in vitro studies on ZiUnite® (les deux refs. Celle de Joel Loh est importante, et celle de
Clarisse), associated to micro-cracking. At the same time, good osteo-integration of the implant, with
bone growing between threads of the implants and inside the porosity network. This leads then to a
detachment of the porous coating from the bulk of the implant, and implant loss.
95
As we noted, LTD could lead to a microcracking of the coating, leading to the loss of bone/implant
integration and subparticles created during the microcracking of the porous coating could lead to an
inflammation of peri-implant tissue that’s to say to a peri-implantitis which finally conducted to bone
resorption.
With this, an additional bacterial colonization of the gap between the bone and the implant is
possible.
So far, no clinical study was conducted on zirconia dental implants with an emphasis on LTD although
several cases of failures related to t-m transformation were reported for zirconia heads in orthopedic
fields. The microstructural investigation of the surface and sub-surface damage by XRD and FIB
allowed us to assess the degree of transformation, micro-cracking and delamination of the porous
ZiUnite® coating after some years in vivo, which could explain the high level of implant failures
clinically.
As we already said, the numerical approach is powerful for deeper characterization of zirconia but it
could be enhanced if untransformed grains in transformed zone could be detected and quantified
and more if we could detect the transformed fraction in a grain in transition zone, where grains are
not totally transformed or in the case of toughening transformation induce by mechanical stress
which lead to partially transformed grains [30].
2.6 Conclusion
This experiment shows first, that we could learn a lot with deeper study of explants, secondly, that
interdisciplinary methods offers an unlimited way to expand our knowledge on material
characterization.
We have highlighted in this study, the existence and significance of in vivo LTD on zirconia materials,
even after a short in vivo duration. LTD could be implicated in the loss of osteointégration by
delamination of the coating and or release of zirconia particles causing inflammatory reaction and
peri-implant bone resorption. It should be not accepted to not take into account for the possibility of
this failure mode in clinical studies relating on zirconia implants.
96
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98
Dans la première partie, la synthèse bibliographique nous montre, au préalable, que les
connaissances accumulées dans chacune des disciplines abordées sont à la fois étendue et
spécifique, et cette tendance à la spécialisation fractionne finalement les savoirs entrainant un
manque de communication entre les différents domaines. Prenons pour exemple, le phénomène de
vieillissement de la zircone 3Y-TZP qui a été découvert au début des années 1980 et qui est encore
sous-estimé dans le domaine de l’implantologie orale, alors que des implants en zircone 3Y-TZP sont
commercialisés depuis le début des années 2000.
Il était donc primordial de valider et d’appliquer les connaissances acquises dans le domaine des
sciences des matériaux sur la zircone 3Y-TZP et de l’histoire de celle-ci en orthopédie pour son
application en implantologie oral. C’est l’objectif de notre première publication : “Low temperature
degradation and reliability of one-piece ceramic oral implants with a porous surface” où nous avons
mis en évidence l’influence du procédé d’élaboration sur le comportement mécanique et la stabilité
microstructurale des implants et en particulier, l’influence de la taille des grains sur la cinétique de
vieillissement, puis l’effet du vieillissement sur les propriétés mécaniques. Nous avons constaté que
chaque procédé d’élaboration aboutit à une microstructure particulière, qui par la suite, influence la
durabilité du produit fini. Concernant l’implant étudié dans cette publication, nous avons observé
entre autres, une microfissuration de la surface au cours du vieillissement, ce qui, in vivo, pourrait
entrainer une délamination de la surface de l’implant et une libération de particules de revêtement,
défavorables au maintien de l’ostéointégration.
Dans notre deuxième publication : “A new testing protocol for zirconia dental implants”, nous
proposons un protocole d’évaluation prenant réellement en compte les spécificités du produit fini. Il
permet dans un premier temps, d’évaluer l’effet de l’état de surface et de la microstructure sur la
résistance mécanique d’implants neufs, puis de suivre leurs cinétiques de vieillissement tout en
analysant l’évolution de la microstructure et son influence sur la résistance mécanique au cours du
vieillissement, tout cela permettant in fine, de prédire la durabilité d’un type d’implant. Les résultats
de notre étude montrent que les surfaces alvéolaires et poreuses, développées dans l’optique
d’améliorer l’ostéointégration, peuvent être délétères pour la durabilité de l’implant, dans un cas
affectant la résistance mécanique par la présence de défauts critiques, et dans l’autre cas accélérant
le phénomène de vieillissement du fait de l’importance de la porosité et de son interconnexion. De
ce fait, aucune généralisation ne peut être faite, chaque type d’implant doit faire l’objet d’une étude
approfondie intégrant l’analyse de la microstructure et l’évaluation de la durabilité.
Les cinétiques de vieillissement ont été réalisées par des mesures périodique en DRX, les résultats
sont globalement cohérents avec les estimations retrouvées dans la littérature, mais ce suivi pourrait
être amélioré par l’utilisation de la spectrométrie Raman, du fait de la géométrie complexe des
implants dentaires. Par ailleurs, l’utilisation de la technologie innovante du FIB permet d’approfondir
la caractérisation microstructurale des implants grâce à la possibilité de traitements d’image donnant
accès à la quantification de la microstructure et de son évolution. Nous avons pu ainsi quantifier des
paramètres tels que la porosité, l’interconnexion de cette porosité et les différentes phases en
présence, et cela a grandement apporté à la compréhension du comportement microstructural et
mécanique des implants étudiés.
En exploitant cette possibilité de traitement des images acquises par le FIB, nous avons développé un
programme informatique (sur le logiciel Matlab®) permettant la détection et la quantification du
vieillissement pour un volume donné. Cette détection de la zone vieillie ou transformée est fondée
99
Alors que l’ensemble de notre travail de thèse concernait jusqu’à présent l’étude d’implants en
zircone 3Y-TZP vieillis artificiellement, nous proposons dans la quatrième partie, l’analyse d’explants
en zircone 3Y-TZP issus d’une étude clinique. Ils ont été extraits de l’alvéole osseuse après 3 à 5 ans
de mastication à la suite du constat clinique de la mobilité des implants dans leur alvéole,
témoignant de la perte d’ostéointégration de l’implant. Notre objectif était d’étudier l’implication du
phénomène de vieillissement sur cette perte d’ostéointégration. Dans un premier temps, nous avons
montré après quantification et visualisation, que ces explants avaient été sujet au vieillissement in
vivo et présentaient une surface transformée, microfissurée et délaminée. Le vieillissement
pourraient donc être impliqué dans cette perte d’ostéointégration, soit du fait de la délamination
(c’est-à-dire de la désintégration de la surface, conduisant à la perte de contact avec l’os), soit du fait
de la libération de particules de zircone (entrainant une réaction inflammatoire, à l’origine d’une
résorption de l’os péri-implantaire).
Nous avons pu mettre en évidence les relations ou réactions existant entre l’os et l’implant à trois
niveaux :
- enfin, à un niveau biomécanique avec l’action des différentes composantes des forces
masticatoires s’exerçant à la surface de l’implant et conduisant à une perte osseuse peri-implantaire
caractéristique.
Nous avons pu également appliquer le logiciel informatique de traitement d’image développé afin
de mettre en lumière et d’expliciter l’existence de ce phénomène de vieillissement in vivo, qui n’est
toujours pas pris en compte dans les études cliniques.
Ce travail de thèse met en outre, en lumière, cette nécessité de créer des liens, des interfaces entre
les différentes disciplines impliquées dans cette application, dans le but de sensibiliser les acteurs de
ce marcher aux problématiques rencontrées et d’optimiser de ce dispositif médical, à la lumière des
connaissances actuelles. Sans l’apport de praticiens, d’experts en science des matériaux céramiques
et en microscopie et de spécialistes du traitement de l’image, ce travail n’aurait pas pu être aussi
complet.
100
Figure 1.5: Schéma des structures cristallographiques quadratique (ou tetragonal) et monoclinique de
la zircone, montrant la composante de cisaillement lors du passage de la forme quadratique vers la
forme monoclinique.
Figure 1.8 : Contraintes calculées par la méthode des éléments finis dans un implant en zircone, dans
le cadre d’un essai suivant les conditions de chargement de la norme ISO 14801. Crédit : Pierre-Yves
Prodhomme, AKEO+.
Figure 1.9 : Evolution de la contrainte à la rupture d’une céramique présentant une ténacité de 6
MPa√m, en fonction du type et de la taille de défauts pouvant être rencontrés.
Figure 1.11 : Solutions de protection utilisée pendant la phase de cicatrisation. Prothèse amovible
évidée en regard de l’implant à droite et gouttière de protection à gauche.
Figure 2.1: (a) Focused Ion Beam 3D reconstruction of an implant surface (top of a thread) showing
the polycrystalline nature of the material (orientation contrast) and the porosity of the surface
coating. Parameters of the volume: Volume: 18 x 11 x 4 μm³, Voxel size: 10 x 10 x 10 nm³. (b) FIB-Slice
cross-section. Note the different grain size in the porous layer (sintered once) and the bulk (sintered
twice). Pores appear in black
Figure 2.2: Image analysis obtained by contrast segmentation of a FIB reconstruction. Interconnected
porosity (in the porous coating) is in red, closed pores (in the bulk, underneath the porous coating) in
blue, and alumina grains in green.
Figure 2.3: Evolution of XRD monoclinic fraction versus aging duration at 134°C in autoclave (●),
compared to previous work (Chevalier et al. [18]) on a dense 3Y-TZP (○). Inserts represent the depth of
the monoclinic layer as observed by FIB.
Figure 2.4: FIB cross-sections taken from the surface of an implant aged for 20 hours (a) and 100
hours (b). The three inserts of Figure 5b show the different contrasts observed in the untransformed
areas and in the transformed zone (twining of the grains).
Figure 2.5: 3D FIB reconstruction of the implant aged for 20 hours (a) and 100 hours (b), after an
image segmentation highlighting micro-cracks (in green).
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Figure 3.1: SEM pictures of the three types of implants and their surface features.
Figure 3.3: (a) FIB/SEM picture of a ZiUnite implant (as-received) at higher magnification, showing
transformation of grains around pores even before accelerated aging tests. (b) 3D reconstruction of
the surface coating the after relevant segmentation, to highlight the porosity features of the material
(22μm x 4μm x 12.5μm). Interconnected porosity is in blue whereas isolated pores are in green.
Figure 3.4: (a) Comparison of aging kinetics measured directly at the surface of a ZiUnite implant and
on a sectioned and polished implant (as recommended by ISO 13356). (b) Aging kinetics of ZiUnite,
Axis-Rough and Axis-Alveolar implants, all measured at their surface.
Figure 3.5: FIB/SEM pictures of the surface of the implants after 5 hours of aging at 134°C. (a) and (b)
for ZiUnite showing a entire transformation of the porous coating, (c) and (d) for AXIS „Rough‟ and
“Alveolar‟ showing only limited transformation. Dashed lines represent the limit of the
transformation zone.
Figure 3.6: Fractography of the two types of AXIS experimental implants, after load to failure tests.
Figure 3.7 : Acquisition du FIB montrant la microstructure de l’implant. Les grains transformés se
distinguent des grains non transformés (cercle bleu) par leur aspect strié (cercle rouge). Certains
grains sont partiellement transformés (cercle orange). Le front de transformation est horizontal mais
irrégulier, il est situé dans l’intervalle des deux lignes : la zone de transition.
Figure 3.8 : Image traité par le module de détection de contours « Canny edge detector ». Les deux
zones se distinguent aisément par la différence de densité de contour créant un contraste.
Figure 3.10: Après utilisation du module de globalisation des zones « Region-prop », la délimitation
est claire. La zone transformée (blanche) va être extraite et quantifiée.
Figure 3.11 : Tracé du front de transformation sur l’image originale rendue possible après les
opérations successives.
Figure 3.13. : L’implant Zir Roc Sablé (Paris Implant). Photographie générale, micrographie des filets
usinés puis de la surface (MEB).
Figure 3.14 : Image obtenue par usinage ionique, au FIB (en haut)), puis reconstruction 3D (en bas) et
quantification des fissures, des grains d’alumine et des pores pour un volume de 19.9 µm x13.78
µmx1.52 µm.
Figure 3.15 : Analyse du niveau de l’interface et de sa topographie. L’amplitude maximale des pics et
des vallées est évaluée de 0 à 1000nm
Figure 3.16 : Courbes obtenues après suivi de l’évolution de la transformation de différents types
d’implants analysés. La courbe bleue correspond à celle des implants ZirRoc.
102
Fig. 4.2: SEM analysis of explant n°67. Image A shows presence of bone only on apical part of the
explant and located preferentially between threads (image B and C). Spreaded osteoblast like cell and
its radial membrane extension is is visible on image D. At higher magnification (image E), fibrillar
aspect of cell extensions and surface zirconia grain are visible through the thin thickness of bone.
Figure 4.4: FIB slice taken in the apical part of explant n°67. The first acquisition showed the bone
ingrowth in all the length of the coating. The high magnification acquisition shows transformed
grains with microcracks. The right image is EDX mapping of Ca proving the presence of calcified
tissue.
Figure 4.5 : FIB cross section taken on explant n°67 at the top of a thread, showing the complete
trasnformation of the porous coating and progression of the transformation towards the first micron
of the bulk and an area highly microcracked.
Figure 4.6: Results of the segmentation process of the transformed zone (in white)
Figure 4.7: Graphic of surface of the transition zone and its topography.
Tableau 1.2: Valeurs des modules élastiques traduisant le degré de rigidité de différents matériaux et
tissus.
Tableau 1.3 : Synthèses des études effectuées sur la capacité d’ostéointégration de la zircone 3Y-TZP.
Tableau 1.5: Systèmes implantaires proposant des implants dentaires 3Y-TZP en 2 pièces.
Tableau 1.6 : Valeurs des modules d’élasticité traduisant le degré de rigidité de différents matériaux
et tissus.
Table 2.1: Reliability for a mission of 100,000 cycles at 700 and 1000 N Load. Ceramic implant groups
were defined as aged and non-aged.
Table 3.1: Results of the load to failure (average value and standard deviation) of the AXIS
experimental implants, in the as-received state or after 5 hours or 100 hours of accelerated aging at
134°C
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Prénoms : Clarisse
RESUME :
La zircone 3Y-TZP présente un grand intérêt pour les applications dentaires, en implantologie orale, elle semble
être un matériau extrêmement prometteur: elle allie une biocompatibilité à un aspect esthétique satisfaisant et
présente aussi des propriétés mécaniques très supérieures aux autres céramiques. Ces bonnes propriétés
mécaniques sont intimement liées à la microstructure du matériau, elle-même directement liée aux procédés
d’élaboration comme nous l’a rappelé l’alarmante série de ruptures de plus de 800 têtes de prothèses de hanche
en zircone au début des années 2000, due au phénomène de vieillissement de ce matériau. Cependant, les études
cliniques menées à ce jour ne font toujours pas état des interrelations existant entre la microstructure, les
propriétés mécaniques et la sensibilité au vieillissement.
Il était donc primordial de valider et d’appliquer les connaissances acquises dans le domaine des sciences des
matériaux pour l’application de la zircone 3Y-TZP en implantologie oral. C’est l’objectif de notre première
publication. Nous avons également développé, dans notre deuxième publication, un protocole d’évaluation
permettant dans un premier temps, d’évaluer l’effet de l’état de surface et de la microstructure sur la résistance
mécanique d’implants neufs, puis de suivre leurs cinétiques de vieillissement tout en analysant l’évolution de la
microstructure et son influence sur la résistance mécanique au cours du vieillissement. Tout cela permettant in
fine, de prédire la durabilité d’un type d’implant.
Nous avons par la suite, développé un programme informatique permettant la détection et la quantification du
vieillissement pour un volume donné. Cette détection de la zone vieillie ou transformée est basée sur des
modifications microstructurales caractéristiques engendrées lors du vieillissement.
Enfin, nous avons pu mettre en évidence l’occurrence du phénomène de vieillissement in vivo, par l’analyse
d’explants issus d’une étude clinique et démontrer leur probable implication dans ces cas d’échec. Le logiciel
informatique de traitement d’image développé a été également, appliqué aux explants dans le but de mettre en
lumière et d’expliciter l’occurrence du phénomène de vieillissement in vivo, a fin de sensibiliser les acteurs de ce
marcher aux problématiques rencontrées et d’optimiser de ce dispositif médical, à la lumière des connaissances actuelles.
MOTS-CLES :Zircone 3Y-TZP -Vieillissement– Implants céramique – FIB – Matlab® - DRX- Implantologie- Explantologie
Président de jury :
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