Cin. PM

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Cinématique du point matériel

1. L'espace physique et le temps physique.


La matière ne peut exister qu'en mouvement. Pour dire qu'un corps
est en mouvement il est nécessaire de repérer sa position par rapport à un
corps de référence. C'est pourquoi le mouvement est une notion relative. Le
mouvement comme forme d'existence de la matière se réalise dans 1'espace et
dans le temps qui sont aussi des formes d'existence de la matière. La physique
étudie les propriétés du temps et de 1'espace qui peuvent être mesurées. Dans
ce sens on parle de l’espace physique et du temps physique.
L'espace physique est un espace à trois dimensions. Les trois dimensions
de 1'espace physique sont les trois coordonnées cartésiennes x, y, z du corps
considéré (Fig. l .1).
Le temps physique est un espace à une
dimension. Pour décrire le mouvement d'un
corps on choisit un système de coordonnées
(cartésiennes, polaires, cylindriques) et une
montre.
Un système de coordonnées et une montre
constitue ce qu'on appelle un système de
référence ou référentiel (symbole ).

En mécanique classique le même événement a la même durée en tout


référentiel :  , c'est-à-dire, en mécanique classique le
temps est absolu. Outre cela en mécanique classique on étudie les
mouvements des corps dont la vitesse est beaucoup plus faible que la vitesse
de la lumière .
2. Les modèles de la mécanique du point matériel.
Les lois de la physique s'établissent tant expérimentalement que
théoriquement en utilisant certaines modèles.
a) Le modèle du point matériel

1
Si les dimensions du corps sont assez petites qu'on peut les négliger
dans le problème considéré celui-ci est appelé point matériel. Le même
corps dans certaines conditions peut être considéré comme un point matériel
(la Terre dans le calcul de son trajectoire autour du Soleil) dans des autres non

(la Terre dans le calcul de la trajectoire d'un satellite autour de la Terre). La


position d'un point matériel dans 1'espace est déterminé par le vecteur
position ⃗r (Fig1.2) déterminé par  ,
où sont les coordonnées du point matériel et
⃗i , ⃗j , ⃗k sont les vecteurs unitaires

respectivement sur les axes


⃗ ⃗ ⃗
: | i |=| j|=|k|=1
(fig.1. )
b) Modèles des structures de la matière, la particule et le champ.
Une particule с'est une portion de dimensions très petites qui réagit
avec des autres particules ou systèmes de particules et qui dans le moment
donné occupe une seule position dans 1'espace. II est évident que deux
particules ne peuvent pas occuper simultanément la même position.
Actuellement la matière est considéré comme composée d'un certain
nombre de particules élémentaires et tous les corps sont considérés comme
formés par de réunion des particules élémentaires. Trois de ces particules
qu'on les connaît de 1'école sont I ‘électron, le proton et le neutron. Les
protons et les neutrons sont rassemblés dans une très petite région appelée
noyau. Le noyau et les électrons forment les atomes qui à son tour forment
les molécules. Finalement, les molécules se groupent entre elles pour former
des corps solides, liquides ou gazeux.
Le champ est une autre forme d'existence de la matière étant
caractérisé en chaque point de 1'espace par une grandeur scalaire (champ
scalaire de pressions), vectoriel (champ vectoriel des vitesses) ou tensorielle
(champ tensoriel d'indice de réfraction).

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c) Modèles d'interaction des particules
Toutes les particules réagissent les unes sur les autres de manière à
produire des configurations stables (les atomes, les molécules, différents
corps). Il existe deux modèles d’ interaction:
Le modèle d'interaction instantanée à grande distance avec des vitesses
infiniment grandes et le modèle d'interaction de proche en proche avec des
vitesses finies.
En fonction de la nature des interactions il у a des interactions
gravitationnelles, électromagnétiques et nucléaires.
3. Mouvement du point matériel
3.1. Vitesse et accélération
Dans la cinématique on considère des mouvements sans se préoccuper
des causes de ces mouvements. Le lieu géométrique des points successifs
du point matériel dans son mouvement par rapport à un référentiel s'appelle
la trajectoire de mouvement (Fig.l.3) où :
ΔS est le chemin parcouru par le point matériel dans l’intervalle du temps
Δt=t 2 −t 1  ; est le déplacement du point matériel dans le même intervalle
du temps.
Si la trajectoire du mouvement est une ligne droite, le mouvement
est appelé rectiligne. Respectivement si la trajectoire est une courbe, le
mouvement est curviligne. Une trajectoire quelconque est caractérisée par
le rayon de courbure R qui n'est que le rayon d'une circonférence
tangente à la trajectoire dans le point donne (Fig.l.3). II est évident que le
rayon de courbure d'une ligne droite est R=∞ .

Tout mouvement est caractérisé par:


La vitesse moyenne du déplacement et la vitesse moyenne du
chemin parcouru
Δ⃗r ΔS
⃗v m, d = ⃗v m , s = −1
Δt  ; Δt  ; [ ⃗v ] SI =ms  ;
3
La vitesse instantanée
Δ⃗r d⃗r .
⃗v = lim = =⃗r
Δt →0 Δt dt  ;
Pour étudier un mouvement dont la valeur de la vitesse et sa
direction peut varier d’un instant à l’autre on utilise la grandeur physique
vectorielle appelée
accélération a (Fig.1.4). On distingue :

accélération moyenne
Δ⃗v
⃗a m= −2
 ; [ a ] SI =ms  ;
Δt
accélération instantanée
Δ⃗v d ⃗v ¿ ¿⋅¿
⃗a =lim = =⃗v = ⃗r ¿
Δt dt  ;

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3.2 Mouvement rectiligne d'un point matériel
Dans un mouvement rectiligne la trajectoire est une ligne droite et les
vecteurs ⃗v et ⃗a sont portés par la trajectoire. Si a=0 ou bien ϑ =const.
Le mouvement est appelé uniformément re (MRU) . Dans ce cas (Fig.
1.5) |Δr|= Δr= Δs=Δx

Un mouvement est appelé rectiligne uniformément varié ( MRUV)


lorsque . Si les vecteurs ⃗v et ⃗a ont le même sens, le mouvement
rectiligne est dit uniformément accéléré (Fig. 1.6a), et uniformément
retardé si les vecteurs ⃗v et ⃗a ont des sens contraires (Fig. 1.6b).

Le chemin élémentaire (déplacement élémentaire) du point matériel


dans l’intervalle de temps dt est dx=v dt  :
t
⇒ x=∫ v dt=vt
Si ⃗v =const 0  ; (on suppose x 1=0 ; t 1 =0 ; x2 =x ;t2 =t )
v t
⇒ dv=adt ⇒∫ dv=∫ adt ⇒ v =v 0 +at
Si ⃗a =const v 0
0

et alors pour le chemin parcouru on obtiendra :


t t
at 2
x=∫ v dt=∫ ( v 0 +at ) dt=v 0 t+
0 0 2
Une autre relation importante entre x, v et a peut être obtenue de la
manière suivante :
dv=adt v x
dx ⇒ v⋅dv=adt⋅dx =adx ⇒∫ vdv=∫ adx ⇒ v 2 −v 2=2ax
v= dt 0
dt v0 0

3.3 Mouvement curviligne d'un point matériel

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Soit la trajectoire d'un mouvement curviligne se trouve dans le même
plan. Dans ce cas pour le vecteur accélération on peut écrire ⃗a =⃗an +⃗a τ , où a⃗ n et
⃗a τ sont les composantes normales et tangentielles de l’accélération (Fig.1.7.).

Le changement de la grandeur de la vitesse définit l’accélération


tangentielle et le changement de la direction de composantes tangentielles et
normales de l’accélération on introduit les vecteurs unitaires ⃗n et ⃗τ . Le
vecteur ⃗τ change de direction le long de la trajectoire (Fig. 1.8.) c'est
pourquoi pour le vecteur ⃗a on peut écrire :

avec a τ =dv / dt et
2
an = v / R .
Si R=const on a le cas particulier du mouvement circulaire
(Fig. 1.9). Etant donné que R=const, pour la vitesse instantanée on
obtient:

6
ds dϕ
v= =R (1. 3 )
dt dt

La quantité ω=dϕ/dt (1.4) est appelée vitesse angulaire.


[ ω ] SI =rad⋅s−1  ;

Les relations (1.3) et (1.4) donnent v =ωR .


La vitesse angulaire peut être présentée comme une grandeur vectorielle
(Fig.1.10):
v =ωR ⇒ v=ωr sin α ⇒ v=[ ω
⃗ ⃗r ]  .

Si ω=const on a le cas du mouvement circulaire uniforme. Dans ce cas


le mouvement est périodique. La période T est le temps nécessaire pour
faire un tour complet et la fréquence ν est le nombre de tours par unité
de temps :
[ T ]SI =s ; [ ν ] SI =s−1=Hz - unité appelée Hertz.

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ϕ t
dϕ=ω dt ⇒∫ dϕ=∫ ω dt ⇒ ϕ=ωt
Dans ce cas 0 0

Pour un tour complet ϕ=2 π=ωT =ω / ν ⇒ 2 πν .


Si on définit l’accélération angulaire par la relation

Analogiquement comme dans le cas du mouvement rectiligne


2
εt
ω=ω 0 +εt ; ϕ=ω0 t + ;
uniformément varié on obtient les relations 2
ω2 −ω 20 =2 εϕ ;
Les composants de l’accélérations a⃗ τ et a⃗n (l’accélération centripète)
sont déterminées par les relations
v2
an = =ω2⋅R ;
R

Dans le cas du mouvement circulaire uniforme on peut écrire


l’accélération sous une autre forme
a=

d⃗
v d
= [ω
dt dt
⃗⃗r ]= ω

[
d⃗
r
dt
=[ ω
⃗⃗
]
v ] =[ ω
⃗ [ω r ]] ;
⃗⋅⃗

Un cas important du mouvement rectiligne uniformément accéléré est


celui de la chute libre sous l’action de la pesanteur. Dans ce cas on prend
2
a=g=9,8 m/s , où g est l’accélération de la pesanteur dirigée vers le bas.

3.4 Cinématique de la chute libre


Par la chute libre on entend le mouvement des corps au voisinage des
planètes sans aucune opposition, uniquement sous l’action de la force
d’attraction des planètes. On distingue deux cas : le mouvement des corps
lancés libres ou lancés verticalement ( mouvement rectiligne uniformément
varié suivant la verticale du lieu) et le mouvement des corps lancés
obliquement (mouvement parabolique).
3.4.1 Lois du mouvement des corps en chute libre suivant la verticale

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1 . Loi de l’accélération : tout corps en chute libre a la même
accélération notée par et égale à  ;
2. Les lois de la vitesse et de la position découlent de celles
obtenues pour MRUV :

 ;  ;  ; - .
si
ou si

3.5 Lois du mouvement parabolique ( le mouvement de projectiles)


Fig.1.11

1 . Loi de l’accélération : ,


où et respectivement sont les accélération tangentielle et normale du
corps dans le point donné de la trajectoire ;
2. Lois des composantes de la vitesses dans la position initial et dans
l’une de position intermédiaire 

 ; puisque  ;
puisque  ;
3. Lois des composantes de la position :

 ; .
Remarques : 1. Les dernière deux relations donnent l’équation de la
trajectoire :

--- portion de parabole ;


2. En posant dans la dernière relation on obtient
l’expression mathématique pour appelée portée du mouvement
parabolique :

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 ;
3. On peut obtenir l’expression mathématique pour ,
appelée flèche du mouvement parabolique, en posant dans la
formule de Galilée :

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