Approche de L'amour

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Amour

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Pour les articles homonymes, voir Amour (homonymie) et Amoureux (homonymie).

L'allégorie de l'amour est habituellement le cœur.


L'amour est un fort sentiment d'affection et d'attachement envers un être vivant ou
une chose, assez intense pour pousser ceux qui le ressentent à rechercher une
proximité physique, intellectuelle ou même imaginaire avec l'objet de cet amour.
L'amour éprouvé pour une autre personne peut conduire à adopter
un comportement particulier et aboutir à une relation amoureuse si cet amour est
partagé.
En tant que concept général, l'amour renvoie la plupart du temps à un profond
sentiment de tendresse et d'empathie envers une personne. Toutefois, même cette
conception spécifique de l'amour comprend un large éventail de sentiments
différents, allant de la passion amoureuse et de l'amour romantique, à la tendre
proximité sans sexualité de l'amour familial ou de l'amour platonique et à la dévotion
spirituelle de l'amour religieux. L'amour sous ses diverses formes agit comme un
facteur majeur dans les relations sociales et occupe une place centrale dans
la psychologie humaine, ce qui en fait également l'un des thèmes les plus courants
dans l'art.
Le verbe français « aimer » peut renvoyer à une grande variété de sentiments,
d'états et de comportements, allant d'un plaisir général lié à un objet ou à une activité
(« j'aime le chocolat », « j'aime danser ») à une attirance profonde ou intense pour
une personne (« Roméo aime Juliette ») ou plusieurs personnes (« Il aime ses
enfants »). Cette diversité d'emplois et de significations du mot le rend difficile à
définir de façon unie et universelle, même en le comparant à d'autres
états émotionnels.

Un sentiment riche et complexe


Articles détaillés : Être amoureux et Crush amoureux.

Le couple emblématique Roméo et Juliette, tableau de Frank Dicksee (1884).


Le mot français « amour », comme le verbe « aimer » qui lui est relatif, recouvre une
large variété de significations distinctes, quoique liées. Ainsi, le français utilise le
même verbe pour exprimer ce que d'autres langues expriment par des verbes
différents : « j’aime ma femme » et « j’aime les sucreries » par exemple (alors
qu'en anglais, on dira respectivement « to love » et « to like » et, en espagnol,
« querer » ou « amar » et « gustar »). On constate aussi une telle variété pour le mot
« amour », par exemple dans la pluralité des mots grecs désignant l’« amour ». Les
différences culturelles dans la conception de l'amour redoublent donc la difficulté d'en
donner une définition universelle.
Le substantif « amour » a néanmoins une extension moins large que le verbe
« aimer » : on parlera rarement, par exemple, d'« amour » des sucreries, même si
l'on dit les « aimer ». Le sens du verbe « aimer », qui peut aussi exprimer l'amitié, ou
plus simplement une affection pour quelque chose qui est source de plaisir, est donc
plus large que celui du mot « amour ».
Bien que la nature ou l’essence de l'amour soit un sujet de débats, on peut éclaircir
plusieurs aspects de cette notion en s'appuyant sur ce que l'amour n'est pas. En tant
qu'il exprime un sentiment fort et positif, on l'oppose communément à la haine, voire
à l'indifférence, la neutralité ou l'apathie. En tant que sentiment, plus spirituel que
physique, on l'oppose souvent au sexe ou au désir sexuel. En tant que relation
privilégiée et de nature romantique avec une personne, on le distingue souvent de
l'amitié, bien que l'amitié puisse être définie comme une forme d'amour, et que
certaines définitions de l'amour s'appliquent à une proche amitié 1.
L'amour désigne un fort attachement affectif à quelqu'un ou à quelque chose. S'il
renvoie souvent, dans l'usage courant, aux relations humaines, et plus précisément à
ce qu'une personne ressent pour une autre, l'amour peut néanmoins aussi être
« impersonnel » : il est en effet possible de dire qu'une personne éprouve de l'amour
pour un pays (par exemple son propre pays : voir Patriotisme), pour la nature, ou
encore pour un principe ou un idéal, si elle lui accorde une grande valeur et qu'elle
s'y sent très attachée. De même, on peut ressentir de l’amour pour un objet matériel,
un animal ou une activité, si l'on entretient des liens affectifs forts ou étroits avec ces
objets (ou qu'on s'identifie à eux). Lorsque l'amour d'un objet devient exclusif, voire
excessif ou pervers, on parle de fétichisme ou d'idolâtrie.
L'amour entre les personnes, quant à lui, est un sentiment généralement plus intense
qu'un simple sentiment amical ou affectueux. Il peut cependant se présenter sous
différentes formes et à des degrés d'intensité divers, de la simple tendresse (quand
on dit « aimer » les enfants, par exemple) au désir le plus ardent (chez les amants
passionnés par exemple). Ainsi, l'amour entre les membres d'une même famille n'est
pas le même qu'entre des amis ou au sein d'un couple d'amoureux. Quand il est
ressenti avec une grande intensité et qu'il exerce un fort pouvoir érotique (ou
une attirance sexuelle), on parle d'amour « passionnel » ou de
« passion amoureuse », utilisant souvent l'image de la flamme ou de la brûlure pour
décrire l'effet qu'il exerce sur les sens et l'esprit. Quand cette passion provoque une
identification si étroite avec une personne qu'elle tend à unifier les deux amants, on
parle d'amour « fusionnel ».
L'apparition plus ou moins subite de l'amour passionnel est décrite dans la langue
courante comme un dessaisissement (« tomber amoureux », « coup de foudre »),
provoquant chez celui qui l'éprouve des comportements destinés à séduire l'être
aimé et visant à obtenir la réciprocité de cet amour, qui s'exprimera le cas échéant
par des actions et des gestes amoureux – parmi lesquels les caresses, les baisers et
les rapports sexuels, ces derniers étant désignés dans plusieurs langues par
l'expression « faire l'amour ». Ces pratiques et ces gestes sont en partie culturels et
peuvent faire l'objet – tout comme l'étude des interdits liés à l'amour – d'une
approche anthropologique ou sociologique.
Outre les différences culturelles dans les pratiques liées à l'amour, les idées et les
représentations sur l'amour ont également beaucoup changé selon les époques.
L'amour platonique, l'amour courtois et l'amour romantique sont ainsi des
conceptions distinctes et apparues à des époques précises de l'Histoire. Il existe
aussi un certain nombre de désordres psychiques liés à l'amour, et étudiés par
la psychologie, comme l'érotomanie ou le narcissisme. Certaines formes d'amour
sont par ailleurs perçues comme des perversions ou des déviances (voir paraphilie),
telles que la pédophilie (attirance sexuelle pour les enfants) et la zoophilie (attirance
sexuelle pour les animaux). De telles amours peuvent être étudiées aussi bien par
la psychologie que par les sciences humaines et sociales.
À cause de la nature complexe et difficile à saisir de l'amour, les discours sur l'amour
se réduisent souvent à des clichés, que l'on retrouve dans un certain nombre de
dictons sur l'amour, depuis la phrase du poète Virgile : « L'amour triomphe de
tout (omnia vincit amor) », jusqu'au célèbre : « L'amour rend aveugle ». Le
philosophe Leibniz en donnait, lui, cette définition : « Aimer, c'est trouver plaisir au
bonheur d'autrui »2.
Dans l'Histoire, la philosophie et la religion (ainsi que la théologie qui lui est liée) ont
beaucoup médité sur le phénomène amoureux, source constante d'inspiration pour
les arts plastiques, littéraires et musicaux. La psychologie, au siècle dernier, a
renouvelé les réflexions sur le sujet. Ces dernières années, des sciences telles que
la biologie, la neurologie et les neurosciences, mais aussi la zoologie[réf. souhaitée] et
l'anthropologie[réf. souhaitée], ont amélioré notre compréhension de la nature et de la
fonction de l'amour.

Historique
Étymologie
Le terme est employé au XIIIe siècle en langue française sous la forme amor venant
de l'ancien occitan et se prononçant "amour"3. On le note dès les Serments de
Strasbourg (842) dans une forme romane dans la locution Pro deo amur (pour
l'amour de dieu)4.
Grèce antique

Éraste et Éromène, détail d'une coupe attique du Ve siècle av. J.-C. (musée du Louvre).

Article détaillé : Éros (philosophie).


Le terme amour recouvre quatre sentiments distincts de la Grèce antique : l'éros,
la philia, l'agapè et la storgê.
La storgê est l’amour entre parent et enfant, particulièrement l'amour mère-enfant.
La philia se rapproche de l'amitié telle qu'on l'entend aujourd'hui, c'est une forte
estime réciproque entre deux personnes de statuts sociaux proches, qui mène aussi
à l'entraide. Elle ne pouvait exister à l'époque qu'entre deux personnes du même
sexe, du fait de l'inégalité entre les sexes.
L’agapè est l'amour du prochain proche de l'altruisme aujourd'hui, le don
désintéressé. Il se caractérise par sa spontanéité, ce n'est pas un acte réfléchi ou
une forme de politesse, mais une réelle empathie pour les autres qu'ils soient
inconnus ou intimes. Dans la tradition chrétienne des pères de l'Église, ce mot est
assimilé au concept de charité, bien que celui-ci soit plus proche d'une relation
matérielle établie avec des personnes en souffrance. L’agapè originelle ne revêt pas
cette connotation morale de responsabilité devant une autorité divine.
L’éros, lui, est l'amour au sens d’être amoureux, l'amour des poètes pour ainsi dire.
Cet amour est parfois romantique ou passionné, et s'accompagne presque toujours
de désir sexuel. Dans la pensée platonicienne, il est parfois vu comme l'une des
passions néfastes que produit l’épithumia (ou « appétit »), mais aussi comme une
« divine folie » qui est « la cause des plus grands biens pour les hommes »5.
Cependant il pouvait se mêler à la philia à travers la pédérastie6, qui liait un amant
d'âge mûr (« éraste ») à un jeune aimé (« éromène »).
Société américaine des années 1960
D'après la revue Planète, les relations amoureuses aux États-Unis, selon leur type,
s'exprimaient dans les années 1960 par trois mots : « love », le sentiment
amoureux ; « sex », les rapports sexuels sans préjuger des sentiments, présents ou
non ; et « fun », le simple échange de relations intersexe allant du simple flirt à des
relations plus poussées, mais sans intention d'engagement ni d'une part ni de l'autre.

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