REPUBLIQUE DU BENIN
**********
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE, DE LA FORMATION
TECHNIQUE ET PROFESSIONNELLE, DE LA RECONVERSOIN ET DE L’INSERTION
DES JEUNES (M.E.S.F.T.P.R.I.J)
**********
DIRECTION DE L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE, DE LA FORMATION
TECHNIQUE ET PROFESSIONNELLE, DE LA RECONVERSOIN ET DE L’INSERTION
DES JEUNES (D.E.S.F.T.P.R.I.J)
**********
MATIERE : PCT Classe : 1ère D
THEME : PETROLE ET GAZ NATUREL
Réalisé par :
Nom de l’apprenant : Sous la direction de :
ALAO CESARIO Roland-Verger Mr AREMOU Z. David
Complexe Scolaire : Le Cœur d’Or
Année Scolaire : 2022-2023
PLAN
Introduction
I- Présentation et composition chimique du pétrole et du gaz naturel
1. Le pétrole
a) Le pétrole non conventionnel
b) Les pétroles lourds et les sables bitumeux
2. Le gaz naturel
c) Gaz conventionnel non associé
d) Gaz associé
e)Gaz biogénique
f) Gaz de charbon
g) Gaz de schiste
h) Hydrates
II- Formation du pétrole et gaz naturel
1. Pétrole
2. Gaz naturel
III- L’extraction du pétrole et du gaz naturel
IV- Traitement du pétrole et gaz naturel
1. Traitement du gaz naturel
2. Traitement du pétrole brut
3. Dérivés du pétrole brut
4. Dérivés du gaz naturel
V- Les avantages du pétrole et gaz naturel
VI- Les inconvénients du pétrole et gaz naturel
I. Introduction
Le pétrole et le gaz naturel peuvent être extraits en milieu terrestre ou marin.
Avant d’être livre aux consommateurs, ces corps subissent plusieurs étapes de
transformations Ils sont d’abord extraits des profondeurs de la terre,
transporte jusqu’ aux usines de traitements ou l’on les débarrât des corps
étrangers. C’est après ces opérations que ces produits peuvent être utilisés par
les consommateurs. Plus bas, nos recherches nous dirons comment s’est fait la
mise en place de ces corps? Comment procède-t-on pour les extraire des
profondeurs de la terre et quel est leur importance dans le quotidien des
hommes ? Et enfin quelle est la quantité produite dans le monde.
II. Présentation du pétrol et du gaz naturel
A. Définition et composition chimique
Le pétrole
Le pétrole est une matière minérale naturelle issue des restes modifiés d’êtres
vivants. Son nom vient du latin petra oleum, qui signifie « huile de pierre ».
C’est une substance sombre et huileuse, liquide dans sa forme typique, mais
qui peut aussi apparaître solide ou gazeuse. La forme liquide sous laquelle il est
extrait est appelée « pétrole brut » si elle est noire et visqueuse, et « condensat
» si elle est claire et volatile. Lorsqu’elle est solide, on l’appelle « asphalte », et
« bitume » lorsqu’elle est semi-solide. Le pétrole est un mélange complexe de
différents composants chimiques, que l’on peut isoler par raffinage. Ceux-ci
serviront à fabriquer une grande variété de substances.
Un mélange complexe :
Le pétrole renferme essentiellement des hydrocarbures, composés chimiques
organiques contenant exclusivement des atomes de carbone (84 % du poids) et
d’hydrogène (14 % du poids). Il existe trois grands types d’hydrocarbures : les
alcanes, les aromates et les naphtènes. Les hydrocarbures composant le
pétrole présentent soit des molécules cycliques (formant des anneaux), soit des
molécules linéaires (formant des chaînes). Les alcanes, parmi lesquels le
méthane et l’octane, sont des hydrocarbures linéaires. Les aromates, comme le
benzène, sont des hydrocarbures cycliques, tandis que les naphtènes sont des
groupements d’hydrocarbures cycliques. Le pétrole contient aussi de petites
quantités de composés non hydrogénés appelés NSO, où l’hydrogène est
remplacé principalement par de l’azote, du soufre ou de l’oxygène.
Le gaz naturel
Dès l’Antiquité, en Grèce, en Perse et en Inde, l’homme fut intrigué par des
flammes qui, par endroits, sortaient de terre. Il s’agissait de gaz naturel qui
s’enflammait spontanément, mais ce phénomène jadis inexpliqué donna lieu à
de nombreuses croyances. Le gaz naturel est un mélange composé en grande
majorité de méthane, le plus simple et le plus léger des hydrocarbures. Comme
le pétrole brut, il s’est formé dans le sous-sol à partir des restes de micro-
organismes marins et il est souvent extrait des mêmes puits que ce dernier. On
le trouve également associé à du condensat, ou bien seul dans la roche-
réservoir. Jusqu’à une date récente, il était peu utilisé ; au début du XXe siècle,
on le brûlait comme déchet de captage des puits de pétrole. Aujourd’hui, c’est
un combustible de valeur qui fournit plus d’un quart de l’énergie mondiale.
Composés chimiques
Le gaz est toujours composé principalement de méthane et issu de la
désagrégation d’anciens organismes vivants. Aux différents types de gaz
naturels cités ci-après, on pourrait adjoindre le biogaz, ou biométhane, un
substitut renouvelable issu de la décomposition de certains déchets de
l’activité anthropique.
L’une des principales distinctions entre le gaz et le pétrole est que le gaz
contient beaucoup d’impuretés relatives dans sa composition. En conséquence,
il doit être traité pour éliminer certaines de ses impuretés avant de pouvoir
être utilisé, alors que le pétrole en nécessite très peu ou pas.
La composition type du gaz se trouve dans le tableau ci-dessous. La
composition elle même peut varier en fonction de la source et de la forme du
gaz, par exemple, certains types de gaz ont une proportion plus élevée de
propane et de butane.
B. Types et formation de pétrol et gaz naturel
Le pétrol
Il y a généralement deux sources de pétrole :
Pétrole classique : on le trouve dans les puits de pétrole sous forme de puits
verticaux qui se déversent dans des gisements de pétrole et de gaz sous
pression, ce qui rend relativement facile leur remontée à la surface.
Pétrole non conventionnel : ce type de pétrole ne coule pas près de la surface
et ne coule parfois pas du tout à l’état solide ou quasisolide. Ces sources sont
encore relativement inexploitées par rapport aux sources de pétrole classique.
Cette situation est en grande partie due aux contraintes techniques et aux
coûts plus élevés que leur production entraîne. Parmi les types de pétrole non
conventionnel l’on compte les sables bitumineux, le schiste bitumineux,
l’huile de schiste, le pétrole en formations étanches et le pétrole lourd et
extralourd.
Les pétroles lourds et les sables bitumeux
Les pétroles lourds et les sables bitumeux se retrouvent partout sur le globe,
mais les deux plus importants sites sont situés au Canada (au bord du lac
Athabasca) et au Venezuela (sur les rives de l’Orénoque). L ’hydrocarbone
contenu dans ces champs est sous forme de bitume, qu’il est possible de
transformer en carburant Orimulsion. Le pétrole extra-lourd vénézuélien est
différent des sables bitumeux canadiens car il est moins visqueux à
température ambiante et peut donc être extrait avec des techniques
d’écoulements à froid, même si le rendement est moindre qu’avec les
techniques canadiennes (environ 8% comparé à plus de 90% pour les mines à
ciel ouvert ou 60% pour les forages gravitationnels assistés par vapeur SAGD en
anglais).
Les compagnies pétrolières ont estimé que les champs de l’Athabasca et de
l’Orénoque représentent deux tiers du total mondial des gisements de pétrole.
Cependant ils n’ont été considérés que récemment en tant que réserves
pétrolières prouvées grâce à la chute du prix de production du baril dans les
mines de Suncor et Syncrude à moins de 15 $ par baril alors que le cours du
pétrole atteignait 70 $ le baril.
Une autre préoccupation majeure aujourd’hui : les ressources nécessaires à la
production de chaleur et d’électricité, générées actuellement en partie via le
fioul et le charbon, lui-même en restriction. Une unité de valorisation du
bitume est en cours de construction à Fort McMurray dans l’Alberta pour
fournir du gaz de synthèse afin de remplacer le gaz naturel.
Le pétrole brut
Le pétrole brut est généralement classé en fonction de deux qualités
principales : la densité ; et la teneur en soufre. La densité varie de «léger»
(faible densité, densité API («American Petroleum Institute») plus élevée) à
«lourd» (densité élevée, densité API plus faible), tandis que la teneur en soufre
varie de «peu sulfuré» (faible teneur en soufre) à sulfureux (forte teneur en
soufre). Des exemples en sont donnés dans le graphique ci
dessous.
Les prix du pétrole brut léger et peu sulfuré sont généralement plus élevés que
ceux du pétrole brut lourd et sulfureux sur le marché, pour les raisons
suivantes :
moins le traitement ou raffinage d’un pétrole brut est poussé, plus il a de
la valeur et les produits dérivés de certains types de pétrole brut se
vendent donc à un prix plus élevé (par exemple, l’essence et le diesel)
que les autres produits. En tant que pétrole léger, le pétrole brut non
sulfureux nécessite peu de traitement et de raffinage, il est donc plus
facile et moins coûteux de fabriquer des produits à partir de ce type de
pétrole et sa demande est donc plus forte, ce qui en fait grimper le prix.
En raison de leur faible teneur en soufre, les grades légers et non
sulfureux peuvent être traités par des procédés/raffinages beaucoup
moins sophistiqués et à faible intensité d’énergie. Une forte teneur en
soufre le rend plus difficile à traiter et fournit des produits de mauvaise
qualité finale.
Le pétrole brut est en outre classé par densité en 4 grands groupes :
Pétrole très léger (distillats légers) : très volatile et peut s’évaporer très
rapidement. Le carburéacteur, l’essence et le kérosène en sont des
exemples.
Pétrole léger (distillats moyens) : modérément volatile et moins volatile
que le pétrole très léger. Il intègre la plupart des mazouts de grades 1 et
2 et des mazouts diesel.
Pétrole moyen : faible volatilité et la majeure partie du pétrole brut sur
le marché appartient à cette catégorie.
Mazout lourd : très faible volatilité et faible évaporation. Cependant,
avec ce type de pétrole, il se pose un risque de contamination grave pour
les poissons, les volailles et les animaux à fourrure ainsi qu’une
contamination à long terme de l’eau et du sol. Le pétrole lourd comme le
bitume entrent dans cette catégorie.
Les formes solides du pétrole
Nous extrayons le pétrole essentiellement sous sa forme liquide. Celle-ci ne
représente toutefois qu’une fraction du pétrole existant. Les gisements
souterrains en recèlent en effet de très grandes quantités dont la consistance
est plus solide. Il s’agit par exemple des sables bitumineux (dépôts de sable et
d’argile dont les grains sont enveloppés de bitume visqueux) et des schistes
bitumineux (roches renfermant du kérogène, la matière organique qui se
transforme en pétrole liquide lorsqu’elle est cuite sous pression). Leur
exploitation nécessite de les chauffer afin que le pétrole se liquéfie et s’écoule.
De nombreux experts pensent que lorsque les réserves de pétrole brut
commenceront à décliner, les sables et les schistes bitumineux pourront
devenir l’une de nos principales sources de pétrole.
Le gaz naturel
Il existe quatre exemples principaux de sources et de formes de gaz :
Gaz conventionnel non associé
Ce type de gaz provient des réservoirs ne contenant que du gaz naturel et pas
de pétrole. Son processus de formation est similaire à celui du pétrole. On
distingue le gaz thermogénique primaire, issu directement de la pyrolyse du
kérogène, et le gaz thermogénique secondaire, formé par la pyrolyse du
pétrole. Le gaz thermogénique comprend, outre le méthane, un taux variable
d’hydrocarbures plus lourds, pouvant aller jusqu’à l’heptane (C7H16). On peut
y trouver aussi du dioxyde de carbone (CO2), du sulfure d’hydrogène appelé
aussi « gaz acide » (H2S), et parfois de l’azote (N2) et de petites quantités
d’hélium (He), mercure (Hg) et argon (Ar).
C’est principalement ce type de gaz conventionnel non associé qui alimente le
marché international du gaz naturel et ses réseaux de transport par gazoducs
et méthaniers.
Gaz associé
Il s’agit du gaz naturel qui se trouve associé au pétrole dans un réservoir. Ce gaz
peut être brûlé dans des torchères ou traité pour être utilisé comme produit. .
Il est séparé lors de l’extraction de ce dernier. Pendant longtemps, il était
considéré comme un déchet et détruit en torchère, ce qui constitue un
gaspillage de ressources énergétiques non renouvelables et une pollution
inutile. Aujourd’hui, une partie est soit réinjectée dans les gisements de pétrole
(contribuant à y maintenir la pression et à maximiser l’extraction du pétrole),
soit valorisée. La destruction en torchère représentait toujours 150 Gm3 par an
en 2007.
Gaz riche
Il s’agit d’un type de gaz naturel qui contient des hydrocarbures plus lourds
qu’un gaz pauvre, c’est-à-dire des concentrations plus élevées de propane et de
butane.
Liquides de gaz naturel
Il s’agit des composantes du gaz naturel qui sont dissociées de l’état gazeux
sous forme de liquides. Sa teneur en liquide apporte une importante valeur
économique aux mises en valeur contenant ce type de fluide. La dissociation a
lieu dans une installation sur le terrain ou dans une usine de traitement du gaz
par absorption ou condensation. Les liquides de gaz naturel sont également
classés en fonction de leur pression de vapeur :
Faible = condensat
Intermédiaire = gaz naturel
Élevée = gaz de pétrole liquéfié, c’est-à-dire le propane ou butane
Compte tenu de la composition variable du gaz et de la nécessité de traiter le
gaz pour en éliminer les impuretés, un certain nombre d’utilisations différentes
existent, notamment la chaleur, la production d’électricité, le transport, les
engrais, les plastiques, les adhésifs, les solvants, les produits chimiques et les
tissus comme le polyester et le nylon.
Nous pouvons distinguer autres sources de gaz naturel comme :
Gaz biogénique
Le gaz biogénique est issu de la fermentation par des bactéries de sédiments
organiques. À l’instar de la tourbe, c’est un combustible fossile mais dont le
cycle est relativement rapide. Les gisements biogéniques sont en général petits
et situés à faible profondeur. Ils représentent environ 20 % des réserves
connues de gaz conventionnel. Le gaz biogénique a moins de valeur par mètre
cube que le gaz thermogénique, car il contient une part non négligeable de gaz
non combustibles (notamment du dioxyde de carbone) et ne fournit pas
d’hydrocarbures plus lourds que le méthane.
Gaz de charbon
Le charbon contient naturellement du méthane et du dioxyde de carbone dans
ses pores. Historiquement, ce gaz a surtout été connu pour la menace mortelle
qu’il présente sur la sécurité des mineurs – il est alors resté dans la mémoire
collective sous le nom de grisou. Cependant, son exploitation est en plein
développement, en particulier aux États-Unis. L’exploitation porte sur des
strates de charbon riches en gaz et trop profondes pour être exploitées de
façon conventionnelle. Il y a eu des essais en Europe également, mais la plupart
des charbons européens sont assez pauvres en méthane. La Chine s’intéresse
également de plus en plus à l’exploitation de ce type de gaz naturel.
Gaz de schiste
Certains schistes contiennent aussi du méthane piégé dans leurs fissurations.
Ce gaz est formé par la dégradation du kérogène présent dans le schiste, mais,
comme pour le gaz de charbon, il existe deux grandes différences par rapport
aux réserves de gaz conventionnel. La première est que le schiste est à la fois la
roche source du gaz et son réservoir. La seconde est que l’accumulation n’est
pas discrète (beaucoup de gaz réuni en une zone restreinte) mais continue (le
gaz est présent en faible concentration dans un énorme volume de roche), ce
qui exige une technique spécifique. La technique actuellement (2011) retenue
consiste à utiliser l’hydrofracturation en association avec le forage horizontal,
qui permet d’atteindre un plus grand volume de roche avec un seul forage.
L’hydrofracturation consiste en la fracturation des poches de gaz par injection
d’un liquide constitué d’eau et d’additifs, dont certains peuvent être toxiques.
Chaque puits peut être fracturé plusieurs dizaines de fois, chaque fracturation
consomme entre 7 et 28 millions de litres d’eau dont une partie seulement est
récupérée. On a constaté, notamment aux États-Unis, que cette pratique
mettait en péril l’écosystème. L’utilisation de produits toxiques risque de
polluer les nappes phréatiques, lorsque ce n’est pas le gaz lui-même qui
présente un risque sanitaire pour toute personne vivant près d’une source
d’extraction. L’exploitation en France demeure fortement décriée. Jean-Louis
Borloo, alors ministre de l’écologie, a autorisé le début des forages dans le sud
de la France avant que le gouvernement n’annule ces autorisations.
Hydrates
Les hydrates de méthane sont des structures solides contenant du méthane
prisonnier. Ils sont issus de l’accumulation relativement récente de glace
contenant des déchets organiques, la dégradation est biogénique. On trouve
ces hydrates dans le pergélisol ou sur le plancher océanique. Le volume de gaz
existant sous cette forme est inconnu, variant de plusieurs ordres de grandeur
selon les études. Aucune technologie rentable ne permet actuellement
d’exploiter ces ressources.
Formation du pétrole et du gaz naturel
Le pétrole et le gaz se forment lorsqu’une quantité importante de plantes et
d’animaux marins minuscules (surtout du plancton) meurent et s’accumulent
dans le fond marin. Au fil du temps, ces organismes sont enfouis sous des
quantités de plus en plus importantes de sédiments et de roches. Pendant des
millions d’années, cette couche d’organismes (connue sous le nom de roche
mère) se trouve ensuite enfouie sous un nombre de plus en plus important de
couches de sédiments et de roches, plus profondément sous la surface de la
terre. À mesure que la roche mère se trouve enfouie plus en profondeur sous la
surface de la terre, sa température augmente. Cette surchauffe décompose et
désagrège la matière organique se trouvant dans la roche mère, libérant ainsi
des hydrocarbures. Toutefois, afin de créer un réservoir de pétrole et de gaz
suffisamment grand pour qu’une entreprise puisse risquer du temps, des
efforts et des ressources financières pour l’exploiter, tout un système
d’hydrocarbures est nécessaire.
Un système d’hydrocarbures (tel qu’illustré sur l’image ci-dessus) se compose
de deux à six éléments, selon le type de ressource pétrolière ou gazière que
vous recherchez. Le besoin d’une roche mère a déjà été identifié, mais il est
très difficile d’extraire le pétrole et le gaz directement depuis la roche mère. En
outre, il vous faut forer beaucoup de roches mères pour en extraire
suffisamment de pétrole et de gaz afin de couvrir le coût du forage. En tant que
tel, l’un des éléments qui contribuent à l’extraction des hydrocarbures est la
roche réservoir. Une bonne roche réservoir agit comme un lien vers une
éponge, contenant une grande quantité de pétrole et de gaz dans une zone
limitée. Elle libère également ce pétrole et ce gaz avec beaucoup moins
d’efforts que pour obtenir ces ressources de la roche mère. Cependant, même
la meilleure roche réservoir ne se remplira de pétrole ou de gaz que s’il existe
une voie de passage reliant la roche mère à la roche réservoir. C’est-à-dire qu’il
doit y avoir une voie entre les deux roches, connue sous le nom de voie de
migration. Les particules de pétrole et de gaz remonteront alors par la voie de
migration depuis la roche mère dans laquelle elles ont été formées. Certaines
particules de pétrole et de gaz migrent jusqu’à la surface et s’échappent, tandis
qu’un piège empêche d’autres particules de pétrole et de gaz d’atteindre la
surface (un plissement tectonique des couches) et/ou une roche couverture
(c’est-à-dire une roche qui recouvre la roche réservoir et qui est résistante à la
pénétration du pétrole ou du gaz).
Le pétrole est généralement mesuré en unités de volume, bien qu’elle puisse
également être mesurée en unités de poids et d’énergie thermique. Le volume
unitaire standard pour la mesure du pétrole est le baril ou "BBL". Un baril
équivaut à 159 litres. Les taux de production sont généralement rapportés en
barils par jour.
De même, le gaz naturel est mesuré en fonction de son volume à une
température et une pression normalisées. Cela se reflètera généralement en
mètres cubes. Le gaz naturel liquide (GNL) est toutefois mesuré en poids.
III. Obtention du pétrol et du gaz naturel
A. Exploration
L’exploration est le processus qui consiste à découvrir des gisements de
pétrole et de gaz sous la surface de la terre. Elle prend beaucoup de temps,
exige beaucoup de capitaux et est très incertaine, même avec des équipements
et du personnel spécialisés. Idéalement, un géologue pourrait se déplacer
librement dans la subsurface de la terre et autour de celle-ci, en cartographiant
les ressources pétrolières et gazières. Toutefois, il est clair que cette
intervention est physiquement impossible et, en tant que tel, pour découvrir
du pétrole et du gaz, les géologues doivent se fier aux géophysiciens chargés de
recueillir et traiter les images indirectes des propriétés du sous-sol. Les
géophysiciens utilisent différents types de levés géophysiques pour identifier
les réserves potentielles. Les levés gravimétriques et magnétiques sont des
techniques générales qui couvrent de grandes superficies. Les études sismiques
constituent la méthode détaillée la plus courante. Une étude sismique génère
des ondes de choc en déclenchant des charges explosives dans des trous de
petit diamètre. Les géologues évaluent ensuite la structure et les types de
formations sous la terre en mesurant les temps de parcours des ondes sonores
renvoyées. Des «difformités» dans le sous-sol peuvent indiquer l’existence
d’une réserve pétrolière potentielle. Une fois qu’un gisement potentiel de
pétrole est identifié, la phase d’évaluation démarre.
L’évaluation implique le forage de trous dans la roche afin d’y créer un puits
pour la production de pétrole et de gaz naturel. Il existe un certain nombre de
puits de pétrole qui peuvent être utilisés, chacun ayant des fonctions
différentes, dont les plus courantes à la phase d’évaluation sont :
les puits d’exploration, qui sont utilisés pour recueillir des données
supplémentaires au sujet des structures du sous-sol ; et
les puits d’évaluation, qui servent à évaluer les caractéristiques
physiques des accumulations de pétrole et de gaz (débits, spécifications,
etc.)
B. Extraction ou forage
En fonction de la géologie et des caractéristiques du réservoir, un certain
nombre de puits peuvent être nécessaires pour produire le pétrole/gaz
pendant la durée de vie de la ressource. Les coûts des puits varient également
en fonction d’un certain nombre de facteurs, tels que le type de puits,
l’emplacement, la profondeur de la ressource, l’utilisation de forages verticaux
ou horizontaux, etc. Le type d’appareil de forage utilisé pour forer de tels puits
dépend des besoins spécifiques de chaque site de forage et de chaque puits.
Les engins de forage sont généralement classés comme étant soit sur la terre
ferme (terrestre), soit en mer (marin). Les engins de forage à terre sont
généralement similaires, et bon nombre d’engins modernes sont du type mât
en porte-à-faux ou derrick «repliable». Ce type d’engin permet au derrick
(utilisé pour positionner et soutenir la colonne de forage) d’être assemblé sur
le site, puis de le soulever pour le mettre en position verticale à l’aide de
l’énergie fournie par les installations de traction ou d’un système de levage. Ces
structures sont composées de sections préfabriquées qui sont transportées sur
le lieu par camion ou par hélicoptère.
Les engins de forage en mer se déclinent en deux types : les structures fixes et
flottantes. Certaines des engins courants utilisés en mer sont comme suit :
Plateforme autoélévatrice : une plateforme autoélévatrice qui est
utilisée pour les gisements offshore plus petits et moins profonds. La
plateforme flottante de l’engin de forage est remorquée en position par
une barge et est soulevée au dessus de la surface de l’eau par des pieds-
supports.
Plateforme semi-submersible : un pont flottant soutenu par des
plateformes immergées et maintenu immobile par une série d’ancres et
d’amarres. Il s’agit du type le plus courant d’engins de forage en mer, qui
combine l’avantage des plateformes submersibles avec la capacité de
faire des forages en eau profonde.
Navires de forage : utilisés pour le forage en eau extrêmement profonde
dans des endroits reculés. La plupart des navires de forage ont une
capacité de stockage plus grande que celle d’autres types d’engins de
forage, ce qui permet des opérations efficaces à des endroits reculés.
Les conditions en mer et la profondeur des ressources déterminent l’engin le
plus approprié à utiliser. Comme on peut le voir sur l’image ci-dessous, les
barges sont généralement utilisées dans des situations où l’eau est très peu
profonde. Les plateformes semi-submersibles peuvent être utilisées en eau
assez profonde, où elles flottent mais sont ancrées par des câbles afin
d’empêcher qu’elles bougent trop.
Indépendamment du type d’engin de forage, les principaux éléments d’un
engin de forage demeurent les mêmes. Il existe une structure en tour équipée
d’un système de poulies en acier pour l’abaissement et le levage de longues
chaînes de tiges de forage. Il existe également un trépan fixé à l’extrémité de
cette tige qui transperce la roche par meulage en la brisant en petits morceaux.
Lorsque le forage commence, l’une des premières opérations à avoir lieu est
l’obturation du puits de sorte que rien ne puisse passer à travers lui pour
contaminer l’environnement. Pour ce faire, on fait sortir du ciment d’un sabot
de ciment spécial fixé au fond du tubage de surface. Le ciment remplit ensuite
l’espace entre le tubage et la paroi du trou de forage et obture toutes les voies
par lesquelles le pétrole et le gaz pourraient s’échapper. Une fois le joint en
place, l’on commence à forer jusqu’au réservoir de pétrole et de gaz. Un trépan
est utilisé pour forer à travers le sabot de ciment au fond du tubage et plus en
profondeur dans le sous-sol. L’eau et la boue circulent ensuite vers le bas et à
l’extérieur à travers le trépan, puis remontent dans le trou de forage. La
circulation de boue et d’eau vise trois buts principaux, à savoir :
elle repousse les fragments de roche (tels que déblais de forage) à la
surface où ils peuvent être étudiés par les géologues pour recueillir des
renseignements supplémentaires sur le sous-sol, notamment la
vérification de la distance entre le trépan et le réservoir. L’enlèvement
des déblais de forage à la surface aide également le trépan à forer vers le
bas dans la roche fraîche ;
elle lubrifie le trépan ; et
elle agit comme barrière de poids lourd empêchant les hydrocarbures de
s’échapper.
Ce processus est ensuite répété au fur et à mesure que le trépan s’enfonce
dans la subsurface de la terre – l’on procède au forage, à de nouveaux tubages
en ciment et encore au forage. Une fois que le trépan a atteint la profondeur
finale (c’est-à-dire le niveau auquel se trouvent les hydrocarbures), le puits est
alors achevé pour permettre aux hydrocarbures de s’écouler dans le tubage de
manière contrôlée. En somme, la réalisation intègre généralement les
processus suivants :
on fait descendre un pistolet perforateur dans le puits. Ce pistolet crée
des trous dans le tubage à travers lesquels les hydrocarbures peuvent
s’écouler ;
des tubes sont introduits dans les trous creusés par le pistolet
perforateur en tant que conduites pour permettre au pétrole et au gaz
de s’écouler à travers le puits ;
on fait ensuite descendre une garniture le long de l’extérieur des tubes.
La garniture constitue un joint d’étanchéité autour de l’extérieur du
tubage ;
une structure à vannes multiples appelée «tête de puits en production» est
ensuite reliée à la partie supérieure du tubage et cimente celle-ci au
sommet du tubage pour permettre aux opérateurs de contrôler le flux
d’hydrocarbures provenant du puits.
Les techniques d’extraction
Les sables bitumineux proches de la surface sont extraits dans des mines à ciel
ouvert, en creusant tout simplement d’immenses trous dans le sol. Des
camions géants transportent le matériau extrait vers une énorme machine qui
brise les mottes de sable visqueux, puis mélange celui-ci avec de l’eau chaude
pour en faire une bouillie. Cette dernière est ensuite envoyée par un oléoduc
vers une usine où le pétrole est séparé du sable pour être ensuite traité dans
une raffinerie. Pour les sables bitumineux trop profonds pour être extraits par
minage, les compagnies pétrolières peuvent recourir à diverses techniques
visant à séparer le pétrole tandis qu’il est encore dans le sol. L’une d’elles
consiste à injecter de la vapeur sous la terre. Celle-ci fait fondre le bitume qui
peut alors être pompé vers la surface et envoyé au traitement. Une autre
méthode consiste à injecter de l’oxygène dans le sol pour provoquer un feu qui
liquéfiera le bitume.
Mise en valeur
Le processus de forage est coûteux et implique des risques importants, car le
volume et la qualité des réserves ne sont jamais entièrement connus. Les
statistiques montrent que la probabilité de découvrir des volumes importants
de pétrole et de gaz au cours de la première vague dans la région est de l’ordre
de 20 à 30 %. Le coût de la découverte et de la mise en valeur des réserves de
pétrole et de gaz a un impact significatif sur le succès ou l’échec à long terme
d’une société pétrolière et gazière en amont. En tant que tel, une société
d’extraction doit tenir compte de nombreux facteurs lorsqu’elle cherche à
savoir si, oui ou non, l’exploitation d’un gisement est commercialement viable.
Voici certains des facteurs dont une société d’exploration doit tenir compte :
les volumes et la qualité des réserves récupérables au plan commercial
(en fonction des levés et des évaluations) ;
le marché prévu (les revenus prévus qui seront générés par la vente des
gisements) ;
les dépenses d’exploitation et les dépenses en capital combinées liées à
la production et à d’autres infrastructures, ainsi que l’impact de la
technologie (coût de production) ;
les règles réglementaires, financières, d’exploitation et d’établissement
de rapports qui sont applicables à cette juridiction spécifique.
IV. CONTEXTE DES OPÉRATIONS INTERMÉDIAIRES
Le secteur intermédiaire de la chaîne d’approvisionnement en pétrole et en gaz
sert d’intermédiaire entre les processus en amont et en aval. À titre d’exemple,
le transport du pétrole et du gaz est essentiel pour mettre la composante
production de la chaîne de valeur du pétrole et du gaz en rapport avec les
marchés industriel et résidentiel. Le secteur intermédiaire développe
également une chaîne d’approvisionnement transfrontalière intégrée,
permettant l’accès aux marchés transfrontaliers.
La classification des activités intermédiaires peut varier d’un pays à l’autre,
mais intègre généralement le traitement, le stockage, le transport et la
commercialisation du pétrole, du gaz naturel et des condensats de gaz naturel.
Par exemple, l’activité de traitement ou de raffinage est classée comme une
activité «intermédiaire» dans certaines juridictions et une activité «en aval»
dans d’autres, par exemple au Nigeria, la Politique pétrolière nationale de 2017
classe le raffinage du pétrole et le traitement du gaz comme des activités
intermédiaires.
A. TRANSPORT DU PÉTROLE ET DU GAZ
Moyens de transport
Il existe différents moyens de transport du pétrole et du gaz. Les formes les
plus couramment utilisées sont les pipelines, le chemin de fer, les routes et les
navires.
(a) Pipelines
Les pipelines constituent l’épine dorsale de l’industrie puisqu’ils assurent un
approvisionnement ininterrompu au débit et à la pression souhaités, de la
source de production au point de livraison. Il est possible d’ajouter de la
capacité en construisant un pipeline supplémentaire à côté de la canalisation
d’origine ou par compression.
L’utilisation des pipelines est généralement plus courante pour le transport par
voie routière, bien qu’il existe quelques pipelines sous-marins. Les oléoducs
sont souvent utilisés pour transporter le pétrole brut des têtes de puits aux
installations de traitement et de raffinage, où le stockage en mer combiné aux
installations de chargement des navires offre la possibilité d’accéder à d’autres
marchés.
La plupart des pays ont une législation spécifique régissant les pipelines et les
organismes de réglementation spécifiques aux pipelines. Les activités
particulières relevant de la réglementation des pipelines intègrent la
conception et la capacité, le choix du tracé, la tarification, la sécurité et
l’environnement, l’accès des tiers et les normes d’exploitation.
Les pipelines sont généralement commandés et investis par des
gouvernements, des syndicats politiques tels que l’Union européenne ou des
banques de développement telles que la Banque européenne d’investissement.
Le programme «mécanisme pour l’interconnexion en Europe» de l’Union
européenne a vu 30,4 milliards d’euros d’investissements dans les
infrastructures. Les projets sont souvent supervisés par des fournisseurs de
services d’ingénierie et de gestion de projet.
Les pipelines sont généralement exploités et/ou entretenus par des sociétés
exploitant des pipelines. Ces entreprises peuvent être des sociétés privées
indépendantes, mais elles peuvent également être des coentreprises entre les
SPN, les SPI et les gouvernements.
(b) Chemin de fer
Ce mode de transport est considéré comme étant le plus sûr et le plus efficace
parmi les modes de transport terrestre. De plus, il a des exigences de coût en
capital peu élevées.
(c) Route
Certes, il ne s’agit pas du mode de transport le plus efficient, mais l’utilisation
de camions-citernes offre une certaine souplesse permettant d’atteindre les
régions éloignées. Les camions-citernes ne sont pas un moyen de transport
approprié pour le transfert du pétrole brut et sont souvent sollicités pour la
dernière partie du processus de transport.
(d) Navires
Ce moyen de transport intègre l’utilisation de navires-citernes et de barges, y
compris les méthaniers. C’est un moyen de transport extrêmement efficace, car
une barge-citerne type de 30 000 barils peut transporter l’équivalent de 45
wagons-citernes à environ un tiers du coût. L’utilisation de navires annule les
restrictions géographiques des pipelines et crée de nouveaux marchés de
consommateurs.
Facteurs à prendre en considération au moment de décider du mode de
transport
Le diagramme cidessous présente les principales considérations à prendre en
compte pour décider du mode de transport approprié.
Le diagramme ci-dessous présente d’autres considérations, en sus de celles
décrites cidessus, pour décider du mode de transport approprié.
Considérations réglementaires et environnementales
La construction et l’exploitation d’un pipeline exigent le respect de certaines
considérations réglementaires et environnementales. Certaines sont
énumérées ci-dessous, bien qu’il ne s’agisse pas d’une liste exhaustive :
Avant de commencer la construction, il sera nécessaire de réaliser une
étude d’impact environnemental («EIE») et d’obtenir l’approbation
réglementaire de l’autorité environnementale compétente.
Il sera nécessaire d’obtenir et/ou d’examiner les emprises/servitudes
existantes par rapport au tracé du pipeline et d’assurer un
dédommagement approprié pour l’acquisition de ces droits fonciers.
Dans certains cas, il peut s’avérer nécessaire d’exproprier des terres
conformément à la législation nationale.
À la suite d’un rigoureux processus de demande, un permis
d’exploitation d’oléoduc et de gazoduc doit être obtenu. D’autres permis
peuvent être exigés, notamment en ce qui a trait à la législation
applicable en matière d’oléoducs ou à celle connexe en matière de
pétrole.
La construction ne se fait pas en vase clos et les règlements applicables
en matière de santé et de sécurité devront être respectés tout au long de
la chaîne du projet.
Les entreprises devront également se prémunir contre la pollution et se
conformer pleinement à la législation en matière d’environnement, de
santé et de sécurité.
B. TRAITEMENT
Les puits de pétrole et de gaz
Les puits de pétrole et de gaz produisent un mélange de composants,
notamment du pétrole, du gaz, du condensat, de l’eau, du sel, de l’azote, du
dioxyde de carbone, des solides (comme le sable, la saleté, les dépôts calcaires
et les produits de corrosion provenant des tubes). Il est donc nécessaire de
traiter ces constituants afin de transformer le pétrole et le gaz en
hydrocarbures à des fins commerciales. Le traitement permet également de
s’assurer que le pétrole et le gaz sont capables de satisfaire aux spécifications
du pipeline avant le transport afin d’éviter d’endommager le pipeline pendant
le transport. Le traitement peut être divisé en deux composantes :
(a) Traitement du gaz
Le pétrole agrégé produit dans divers puits est d’abord recueilli par des lignes
de collecte de petit diamètre, qui finissent par acheminer le gaz naturel vers les
usines de traitement et les installations de séparation désignées. L’objectif de
l’installation de séparation est de séparer le gaz naturel et l’eau du pétrole brut
extrait des puits de production.
Une fois recueilli et séparé, le traitement se fait par l’extraction des liquides de
gaz naturel incorporés, l’élimination de la vapeur d’eau et des impuretés, la
compression et la déshydratation du gaz naturel ainsi que l’élimination du
sulfure d’hydrogène et du dioxyde de carbone.
(b) Raffinage du pétrole
Une raffinerie de pétrole est une usine de transformation industrielle qui
convertit et raffine le pétrole brut et d’autres liquides en de nombreux autres
produits pétroliers utiles. Le processus est décrit plus en détail à la section 3.2
ci-dessous. Le pétrole représente environ 85 % des produits. Parmi les autres
produits, l’on compte l’éthanol, le kérosène, le gaz de pétrole liquéfié (GPL), le
mazout de chauffage, les composants des mélanges d’essence et d’autres
mazouts.
L’objectif du raffinage est d’accroître la marge de craquage, qui est la
différence entre le coût des intrants (pétrole brut et autres coûts) et les prix à
la production des produits raffinés.
La gamme de produits dépendra de ce qui suit :
Le marché Les raffineries sont habituellement configurées pour fabriquer
des produits qui sont plus en demande/de plus grande valeur sur ce
marché.
La spécification de la matière première brute Le brut léger (moins dense)
et le brut non sulfureux ont une part plus élevée de produits légers et de
grande valeur comme l’essence, le carburéacteur et le diesel.
Le processus de raffinage et sa complexité Les raffineries complexes sont
capables d’extraire plus de valeur d’un baril de pétrole. La gamme de
produits fabriqués comprend :
les distillats légers, tels que le GPL, l’essence/le PMS (essence de
première qualité), le naphte léger et le naphte lourd ;
les distillats moyens, comme le kérosène, le carburéacteur et le diesel ;
les distillats lourds, comme le mazout lourd, la cire, les huiles lubrifiantes
et l’asphalte ;
d’autres, comme le coke de pétrole.
Processus de raffinage du pétrole
Les opérations de raffinage sont complexes et diffèrent d’un endroit à l’autre,
mais elles consistent en deux procédés de base visant à séparer le pétrole brut
en divers composants de produits. Les étapes du raffinage sont les suivantes :
La séparation/distillation fractionnée
Il s’agit de chauffer le pétrole brut qui est introduit dans une colonne de
distillation et qui permet la séparation en composants pétroliers appelés
« fractions ». Les fractions sont séquestrées séparément. Chaque fraction
correspond à un type de produit pétrolier différent, en fonction de la
température d’ébullition du pétrole. Pendant le processus de distillation,
les fractions légères vont vers le haut. Les liquides de poids moyen,
comme le kérosène et les distillats, restent au milieu et les liquides plus
lourds, appelés gazoles et mazouts, se séparent en allant plus bas dans la
tour de distillation, tandis que les fractions les plus lourdes dont le point
d’ébullition est le plus élevé se déposent au fond de la tour.
Conversion
Il s’agit de transformer les fractions plus lourdes en produits plus légers,
comme l’essence. Le «craquage» est la méthode de conversion la plus
utilisée. On l’appelle «craquage» parce qu’il utilise des fractions
chimiques sous pression pour craquer/diviser les molécules
d’hydrocarbures lourds en molécules plus légères.
Traitement
Il s’agit de combiner une variété de flux provenant des unités de
traitement pour créer un mélange de produits.
Chaque étape est conçue pour maximiser la valeur ajoutée aux matériaux
traités. En général, les raffineries plus simples n’exécuteront que la première
étape et celles plus complexes rempliront les deux autres fonctions
nécessaires.
Indice de complexité Nelson (NCI)
Le NCI est un indice de coût pur utilisé pour mesurer la complexité d’une
raffinerie par rapport aux autres. Pour ce faire, il compare les coûts et la
capacité des diverses usines de valorisation au coût des unités de distillation
primaire de brut. Les raffineries seront considérées comme «complexes» (ayant
un NCI plus élevé) si elles sont capables de produire des produits plus légers et
de plus grande valeur à partir d’un baril de pétrole.
Emplacement d’une raffinerie
Afin de déterminer l’emplacement idéal pour la construction d’une raffinerie, il
faut tenir compte d’un certain nombre de facteurs clés. Il s’agit notamment des
suivants :
Approvisionnement en pétrole brut
Disponibilité et proximité de l’infrastructure pipelinière et des ports.
Évacuation des produits
Proximité des pipelines d’évacuation, des terminaux de distribution et
des ports,
Fourniture d’électricité
Disponibilité de l’énergie nécessaire au fonctionnement de la raffinerie,
Distance par rapport aux zones résidentielles
Colocation
De nouvelles raffineries sont installées à proximité de celles existantes
pour partager l’infrastructure.
Étude de cas de raffinage : Nigéria
La nouvelle économie nigériane est largement tributaire des importations de
produits raffinés, malgré l’existence de réserves considérables de pétrole brut.
Au Nigeria, parmi les obstacles à tout investissement potentiel, figurent la
fixation des prix, la limitation de l’infrastructure avec un réseau de pipelines
insuffisant ainsi que les risques liés à la disponibilité et à la convertibilité des
devises. Le Nigeria compte actuellement cinq raffineries, dont quatre
appartiennent à l’État.
Ces raffineries ont été construites dans les années 80 et fonctionnent
actuellement à un taux de 15 à 25 % d’utilisation de leurs capacités. Le
gouvernement nigérian est actuellement en pourparlers avec des investisseurs
pour financer la réhabilitation des raffineries dans le but d’atteindre une
capacité de 90 %. Une nouvelle raffinerie d’une capacité de 650 000 b/j est en
cours de construction et devrait être achevée en 2022. Ce projet est parrainé
par le groupe Dangote et financé par une combinaison de prêteurs
internationaux, d’agences de crédit à l’exportation et d’institutions de
financement du développement.
C. STOCKAGE DU PÉTROLE ET DU GAZ
Principes du stockage
Méthodes de stockage du pétrole
Les méthodes de stockage du pétrole intègrent les cuves, les cavernes
souterraines et les unités flottantes de stockage et de déchargement («FSO»).
En ce qui concerne l’utilisation des cuves, il en existe une variété de disponible,
telle que les cuves de stockage flottant, les cuves à toit ouvert, les cuves à toit
fixe et les cuves à toit flottant.
Les FSO conviennent aux endroits éloignés en eau profonde, car elles éliminent
la nécessité de poser des pipelines coûteux sur de longues distances. Elles sont
également flexibles et peuvent être déplacées vers un nouvel emplacement
une fois le champ asséché, mais elles n’ont pas la capacité de traiter le pétrole
ou le gaz.
Parmi les méthodes de stockage alternatives aux FSO, figurent :
les navires flottants de production, de stockage et de déchargement
(«FPSO»). Les FPSO sont couramment utilisés pour la production en mer
dans des endroits qui disposent de peu d’infrastructures existantes. Ils
servent d’installations de collecte, de traitement et de stockage des
fluides produits par les puits sous-marins. Le pétrole brut est ensuite
traité à l’aide d’équipements sur le pont du navire, où les fluides sont
stockés dans la coque du navire avant d’être déchargés vers des
pipelines, barges ou navires. Le gaz naturel produit peut être acheminé à
terre par gazoduc ou brûlé à la torche si aucun gazoduc n’est disponible ;
les unités flottantes de stockage et de regazéification («FSRU»).
L’utilisation des navires FSRU est relativement récente. Les FSRU peuvent
être conçues soit en tant qu’unité distincte à bord d’un méthanier, soit
en convertissant un ancien méthanier en une unité indépendante. Une
FSRU peut être déplacée d’un endroit à un autre ;
les unités flottantes de production de gaz naturel liquéfié («FLNG»). Le
navire FLNG peut être utilisé pour produire, liquéfier, stocker et
transférer du GNL (et éventuellement du GPL et du condensat) en mer
avant de le distribuer sur les marchés. La première installation FLNG de
production de GNL achevée au monde est la PFLNG Satu, située dans le
champ gazier de Kanowit, au large des côtes du Sarawak, en Malaisie.
Méthodes de stockage du gaz
Lorsqu’on examine les méthodes de stockage du gaz, il est important de
comprendre la terminologie suivante :
Capacité totale de stockage de gaz
Volume maximal de gaz naturel pouvant être stocké dans une installation
souterraine.
Total du gaz stocké
Volume de gaz dans l’installation à une période donnée.
Gaz de base (gaz coussin)
Volume de gaz naturel destiné à être conservé en permanence dans un
réservoir de stockage, afin de maintenir une pression adéquate (aux fins
de productibilité) pendant toute la saison de soutirage.
Capacité utile de stockage
Capacité totale de stockage de gaz moins le gaz de base.
Taux de production soutirable
Une mesure de la quantité de gaz (qui peut être soutirée d’une
installation de stockage sur une base quotidienne).
Capacité/taux d’injection
Quantité de gaz qui peut être injectée dans une installation de stockage
sur une base quotidienne.
Le gaz naturel est généralement stocké dans des installations souterraines,
telles des réservoirs asséchés, des cavernes de sel et des aquifères.
Les réservoirs de champs asséchés sont des formations de réservoirs de
champs de gaz naturel ayant produit tout leur gaz économiquement
récupérable. Cette méthode de stockage tire parti des puits, des réseaux de
collecte et des raccordements pipeliniers existants. Le besoin en gaz de
base/gaz coussin concernant un réservoir de champ asséché représente
environ 50 % de la capacité totale de gaz. Le gaz de base/gaz coussin est le
volume de gaz qui sert d’inventaire permanent dans un réservoir de stockage
pour maintenir une pression adéquate et les taux de production soutirable de
gaz requis. Le gaz de base/ gaz coussin reste toujours dans le réservoir de
stockage.
Le besoin en gaz de base/gaz coussin est assujetti aux paramètres de
conception technique du réservoir de stockage et aux exigences d’exploitation
requises, d’ordinaire près de 33 % de la capacité totale du réservoir de
stockage.
Les parois d’une caverne de sel sont solides et imperméables aux gaz pendant
toute la durée de vie du stockage du gaz. Les besoins en gaz de base/gaz
coussin pour un projet de production de sel représentent généralement
environ 33 % de la capacité totale du gaz. Les aquifères sont des formations
rocheuses poreuses et perméables qui servent de réservoirs naturels d’eau
convertibles en réservoirs de stockage de gaz naturel. Les aquifères ne
conviennent au stockage du gaz que si la formation de roches sédimentaires
contenant de l’eau est recouverte d’une roche couverture imperméable. Les
besoins en gaz de base/gaz coussin d’un aquifère, par opposition à ceux d’un
réservoir asséché, sont habituellement fixés à un taux allant jusqu’à 80 % de la
capacité totale du gaz.
Parmi les autres méthodes de stockage possibles, l’on compte :
les cuves de stockage de GNL
Composées de cuves cryogéniques qui peuvent être terrestres ou
flottantes.
la capacité des gazoducs
Fournit un stockage temporaire par le biais d’un processus appelé «
stockage en conduite ». Le stockage en conduite consiste à injecter plus
de gaz dans le gazoduc en augmentant la pression du gazoduc.
les gazomètres
Il s’agit d’un stockage en surface, principalement pour équilibrer
l’approvisionnement en gaz, et non d’une solution de stockage à long
terme.
GAZ NATUREL LIQUÉFIÉ (GNL) VS. GAZ DES GAZODUCS
Qu’est-ce que le GNL ?
Le gaz naturel liquéfié («GNL») est un gaz naturel qui a été refroidi à l’état
liquide pour en faciliter et sécuriser le stockage et le transport hors pression. Le
GNL a été conçu pour surmonter les contraintes des gazoducs.
Le GNL représente environ 1/600e du volume de gaz naturel. La chaîne de
valeur du GNL est constituée d’un complexe de réfrigération muni d’une
interface maritime. Le GNL est chargé dans des navires spéciaux équipés de
cuves cryogéniques pour le transport maritime vers des marchés de clients
désignés. Les terminaux de réception du GNL reçoivent, stockent et
regazéifient le GNL. Le terminal de réception de GNL peut être sur terre ferme
ou flottant.
Le commerce du GNL a commencé au début des années 1960, avec des pays
riches en ressources, comme l’Algérie qui expédie du GNL au Royaume-Uni et
comme Abu Dhabi qui en expédie au Japon.
Au fur et à mesure que le marché du GNL a commencé à se développer, les
marchés régionaux se sont développés indépendamment les uns des autres, en
raison du coût élevé du transport du gaz naturel. Les deux régions distinctes de
commercialisation du GNL étaient la région Asie-Pacifique et la région du bassin
atlantique. Les deux régions étaient largement distinctes, avec des
fournisseurs, des accords de tarification, des structures de projet et des
conditions uniques jusqu’à ce que le Qatar se mette à faire des exportations
vers les deux régions au milieu des années 90. Récemment, avec
l’intensification du commerce interrégional, la démarcation entre ces deux
régions distinctes a commencé à disparaître.
Si auparavant l’industrie du GNL était quelque peu entravée par le manque de
méthaniers accessibles, le coût de construction d’un navire a toutefois
considérablement baissé, ce qui a permis la construction d’un plus grand
nombre de méthaniers. Depuis le début du commerce du GNL dans les années
1960, l’industrie a connu une croissance substantielle grâce aux progrès
technologiques.
Processus et chaîne de valeur du GNL
Une fois le gaz naturel découvert et extrait du puits, il est converti à l’état
liquide via le processus de liquéfaction, qui permet de créer le GNL par la
technologie du refroidissement du gaz naturel à -163°C pour le faire passer de
l’état gazeux à un état liquide. Ce procédé réduit son volume d’environ 600
fois, ce qui rend le transport du gaz naturel plus économique. La réduction du
volume permet des alternatives au transport par gazoduc. Les principaux
modes de transport disponibles pour le GNL sont le transport par voie maritime
et terrestre et, dans certains endroits, le transport ferroviaire.
Les méthaniers sont une combinaison de conception de navires conventionnels
avec des matériaux spécialisés et des systèmes avancés pour la manutention de
cargaisons cryogéniques. La flotte mondiale de transport de GNL est
actuellement de l’ordre de 600 navires. Actuellement, seulement 499 navires
sont en service et 101 navires font l’objet de commande. Les nouvelles
commandes de construction au début de 2018 ont été soutenues par les prix
compétitifs des chantiers navals. À titre d’exemple, Daewoo Shipbuilding &
Marine Engineering ont reçu des commandes pour quatre navires d’un coût
unitaire d’environ 183 millions de dollars EU (10 % de moins par rapport aux
prix pratiqués en 2015).
Les camions transportent les conteneurs cryogéniques vers le marché désigné.
Plusieurs juridictions réglementent actuellement le transport du GNL par
camion, notamment, mais sans s’y limiter, les États-Unis, le Japon, la Corée, le
Royaume-Uni, la Norvège, l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne, le Portugal, la
Chine, le Brésil, la Turquie et l’Australie. Une fois que le GNL arrive à
destination, il est ensuite reconverti à l’état gazeux dans une usine de
regazéification (regazéification).
La regazéification a lieu dans les terminaux méthaniers. Ces installations de
regazéification peuvent être à terre ou en mer. Les usines flottantes sur barge
ont l’avantage de pouvoir être remorquées en direction de nouveaux sites en
mer, ce qui leur confère une flexibilité d’adaptation aux changements de
l’environnement commercial.
Le processus de regazéification implique l’élévation de la température du GNL
au-dessus de 0°C. Ce résultat est obtenu grâce à l’utilisation de différents types
de vaporisateurs :
Vaporisateurs à ruissellement d’eau (ORV)
Utilise la chaleur de l’eau de mer pour regazéifier le GNL.
Vaporisateurs à combustion submergée (SCV)
Brûle le gaz naturel produit par le terminal méthanier, puis fait passer les
gaz chauds dans un bain-marie contenant des conduites de GNL.
Vaporisateur de fluide intermédiaire (IFV)
Deux niveaux d’échange thermique. Une source de chaleur, comme l’eau
de mer, chauffe un fluide intermédiaire, tel le propane, en vue de
chauffer et regazéifier le GNL. La vaporisation par fluide intermédiaire
(IFV) empêche le gel et réduit les risques d’encrassement.
Vaporisateurs d’air ambiant
Utilise la chaleur de l’air pour regazéifier le GNL.
Les terminaux méthaniers fournissent quatre procédés principaux :
Réception et déchargement du GNL des navires
Stockage ou mise en cuve du GNL
Compression et regazéification
Transmission
Le gaz peut ensuite être distribué sur le marché où les consommateurs
résidentiels et commerciaux reçoivent le gaz naturel provenant des services
publics locaux de distribution de gaz, aux fins d’utilisation quotidienne ou sous
forme d’électricité. Le commerce du GNL représente environ 10 % du
commerce du gaz et les prévisions indiquent que les activités de GNL
s’accroîtront, au cours des 20 prochaines années, à un rythme environ deux
fois plus rapide que celui du commerce du gaz en général.
Points clés :
Le secteur intermédiaire de la chaîne d’approvisionnement en pétrole et
en gaz est un conduit entre les processus en amont et en aval ;
La classification des activités intermédiaires varie, mais comprend
généralement le traitement/raffinage, le stockage, le transport et la
commercialisation du pétrole, du gaz naturel et des liquides de gaz
naturel ;
Le GNL a été développé comme une alternative au gaz de pipeline en
raison de contraintes de pipeline ;
Une fois que le GNL est extrait, il est transformé en état liquide, ce qui
permet l’utilisation d’alternatives au transport par pipeline, comme par
mer, camion et parfois rail ;
La regazéification se produit aux terminaux GNL et est ensuite distribuée
sur le marché.
SECTEUR DES OPÉRATIONS EN AVAL
En règle générale, le pétrole et le gaz sont transportés dans le cadre du secteur
des opérations intermédiaires vers le secteur des opérations en aval, où il
existe un certain nombre de points de livraison appropriés pour le transport du
pétrole et du gaz. Le secteur des opérations en aval se concentre
spécifiquement sur la préparation et la fourniture d’un produit au client final,
que ce soit par le biais de la distribution, de la commercialisation, du commerce
ou par le stockage au détail de ces produits.
Le secteur des opérations en aval se compose de divers types de produits
raffinés qui sont distribués ou commercialisés à différents clients finaux en
fonction de l’utilisation du produit. Par exemple, le produit peut être
transporté vers des stations-service de détail, des stations d’essence, des
aéroports, des pipelines de distribution ou des bouteilles de gaz. La liste
suivante de produits et de leurs utilisations donne un aperçu de la variété des
produits et de leurs utilisations :
Essence/Carburant de premier choix pour moteur : utilisé comme
carburant pour les moteurs à combustion interne, comme dans les
véhicules, les générateurs électriques, les compresseurs, etc.
GPL (gaz de pétrole liquéfié), par exemple propane et butane : utilisé
pour la cuisine, le chauffage, comme réfrigérant et carburant pour
véhicules.
Kérosène (également appelé carburéacteur, paraffine, carburant de
turbomoteur) : utilisé pour la cuisine, comme carburant pour moteurs à
réaction, pour le chauffage, l’éclairage, etc.
Diesel : utilisé comme carburant pour les véhicules et les moteurs à
combustion externe.
Huiles lubrifiantes : utilisées comme lubrifiant, comme huile pour
moteur, pour prévenir la corrosion et la rouille.
Cire de paraffine : utilisée comme lubrifiant, comme intrant dans la
fabrication de bougies, comme cire.
Mazout lourd : utilisé pour le chauffage domestique, carburant pour
navires et camions, carburant pour centrales électriques et groupes
électrogènes.
Asphalte / bitume : utilisé comme revêtement pour les routes non
revêtues, pour l’imperméabilisation des produits d’étanchéité des
toitures.
Produits pétrochimiques (benzène, toluène, xylènes, naphtalène,
etc.) : utilisés comme matière première dans la production d’engrais, de
cires, d’agents de polissage, de détergents, d’additifs alimentaires, de
colorants, de bouteilles en plastique, etc.
Goudron : utilisé pour désinfecter, sceller les toits et les coques des
navires.
I. Avantages et inconvénients
Exploitabilité commerciale du pétrole et du gaz
Historiquement, le pétrole a été considéré comme commercialement plus
attrayant que le gaz. Cette différence s’explique principalement par le fait qu’il
est plus facile à transporter et que les coûts de stockage associés sont moins
élevés.
En revanche, le gaz a généralement été plus limité aux marchés intérieurs en
raison de la difficulté et du coût inhérents à son transport et à son stockage. De
même, le gaz est beaucoup plus susceptible d’être négocié par le biais de
contrats à long terme. Cet état de fait signifie qu’il est plus probable que le gaz
provienne d’une source fixe et soit transporté vers une destination fixe à
proximité, ce qui permet d’acheminer moins de gaz vers les marchés à forte
demande. En conséquence, actuellement, seulement 30 % du gaz consommé
dans le monde traverse une frontière ; l’équivalent pour le pétrole est
supérieur à 70 %.
Le tableau cidessous montre certaines des comparaisons entre le pétrole et le
gaz en termes d’exploitabilité commerciale.
Essor du gaz
Malgré les avantages évoqués cidessus, les marchés mondiaux ont récemment
connu une évolution vers le gaz plutôt que vers le pétrole qui était
historiquement privilégié. Cette mutation est en grande partie due à la
combinaison de la diversité du mix énergétique, de la demande du marché, de
l’évolution des technologies et des transports (notamment en ce qui concerne
le GNL) et des considérations environnementales découlant des préoccupations
liées au changement climatique.
La compagnie BP (société multinationale pétrolière et gazière de droit
britannique) émet l’hypothèse que, d’ici à 2040, le gaz va surclasser le pétrole
en tant que source d’énergie primaire mondiale, au fur et à mesure que
s’accroît la demande du combustible fossile le moins polluant. BP s’attend en
outre à ce que la demande globale de gaz augmente d’environ 1,6 % par an,
contre 0,8 % pour le pétrole.
Si la production de gaz classique à terre et en mer est appelée à baisser à partir
de 2030 environ, en revanche, celle du gaz non conventionnel à terre devrait
atteindre un pic en 2040. DNV GL, une société d’enregistrement et de
classification norvégienne accréditée au niveau international, s’attend à ce que
cette tendance conduise à des développements plus affinés et plus agiles dans
le secteur du gaz marqués par des durées de plus courtes.
On s’attend également à une hausse des échanges commerciaux de l’Afrique
subsaharienne vers le souscontinent indien et l’Asie du SudEst. DNV GL prévoit
une nouvelle transition pour le secteur d’ici à 2050, à mesure que des gaz plus
verts, dont le biogaz, le gaz de synthèse et l’hydrogène, feront leur entrée dans
les systèmes de transport et de distribution.
Finalement, en raison des progrès technologiques, le mode de transport du gaz
a également connu un changement radical et continuera d’évoluer, ce qui
permettra son transport vers des marchés mondiaux plus vastes. À titre
d’exemple, le commerce du GNL se développe rapidement, (environ 8% en
glissement annuel) ce qui relie des marchés disparates (en particulier à travers
l’Asie)19 ,et rend plus simple ainsi que moins coûteuse l’importation du GNL du
fait de la facilité à le stocker. Les principaux importateurs de GNL sont le Japon,
la Chine, la Corée du Sud et l’Inde, tandis que les principaux exportateurs de
GNL sont le Qatar, l’Australie, la Malaisie et le Nigéria.