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CHAPITRE 3 : DISTRIBUTION DE L’ENERGIE

1. INTRODUCTION :
La distribution de l’énergie électrique se fait avec deux niveaux de tension et après la tache de
répartition régionale précédée par celle du transport. En fait, nous avons la distribution en HT
haute tension et la distribution en BT. La distribution HT est réalisée à travers des postes
HTB/HTA pour les consommateurs de grandes puissances, sidérurgie, SNCF, mines et les
grandes industries d’une façon générale. Pourtant la distribution BT (basse tension) se fait à
travers les postes HTA/BT consiste à rendre disponible la tension simple monophasée pour
l’utilisation domestique ainsi que la basse tension triphasée 230/400𝑉.[6]

2. CONCEPTION DES RESEAUX :


La conception de réseau électrique se diffère principalement de niveau de tension et de la
partie exacte de l’installation [7].

2.1. Réseaux radiaux :


Sont, à partir d’un poste d’alimentation, constitués de plusieurs artères (ou feeders), dont
chacune va en se divisant, mais sans jamais retrouver le point commun. C’est la structure d’un
arbre (figure 3.1).

: Source
: Artères
: Autres départs d’artères
: Ramification
: Postes alimenté par le réseau (utilisateur ou abaisseur)

Fig. 3.1. Schéma d’un réseau radial.

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Les réseaux radiaux sont de structure simple et peuvent être contrôlés et protégés par un
appareillage simple. Ce sont les réseaux les moins onéreux. C’est le réseau de distribution
(tension HTA) qui a la structure radiale, il permet, au besoin, de fournir une source alternative
d'électricité à une partie d'un réseau radial voisin.

2.2. Réseaux bouclés :


Sont alimentés à la fois par plusieurs sources (en général 2 à 3). Les lignes les reliant appelés
« boucles » n’ont pas de discontinuité, de sorte que ces sources débitent en parallèle. Le
nombre de boucles est toujours réduit, et chacune comporte des dérivations plus ou moins
importantes et plus ou moins ramifiées. L’existence de plusieurs sources en parallèles
augmente la sécurité d’alimentation.

Sectionneur ouvert

: Source
: Artères
: Ramification

Fig.3.2. Schéma d’un réseau bouclé.

2.3. Réseaux maillés :


Un réseau maillé est un réseau ou tous les tronçons de lignes font partie d’une boucle, les
postes électriques sont reliés entre eux par de nombreuses lignes électriques, apportant une
grande sécurité d'alimentation..

Les réseaux maillés sont de deux types :

Les réseaux maillés à charges nodales : où toutes les charges sont connectées aux nœuds du
réseau. Ils sont utilisés dans les réseaux de transport d’énergie à haute tension.

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: Source : Charge : Disjoncteur

Fig.3.3. Exemple d’une fraction d’un réseau maillé à charges nodales.

les réseaux maillés à charges réparties : où les charges sont branchées le long des lignes. Ils
sont utilisés dans les réseaux de distribution.

Transformateur (MT/BT)

Charges (usagers BT)

Fig.3.4. Exemple de réseau maillé à charges réparties.

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NB:

 Le maillage du réseau assure une grande sécurité de fonctionnement,


 Généralement ce sont les réseaux de répartitions qui sont de type maillé.

3. STRUCTURE D’UN RESEAU DE DISTRIBUTION :


3.1. Description :

L’électricité passe du réseau de transport au réseau de distribution grâce aux « postes sources
». Ces échangeurs abaissent la haute et très haute tension en moyenne tension MT (15 000 ou
20 000 volts) ou en basse tension (380 et 220 volts).

3.2. Rôle du poste transformateur pour un réseau de distribution :

Le transformateur est l’élément de base dans un réseau de distribution d’énergie électrique il


est placé près des centres de consommation, sa propriété d’abaisser la tension est un grand
avantage. Une caractéristique importante du transformateur est sa puissance apparente S,
définie comme étant par phase la tension efficace multipliée par le courant efficace celle-ci
décroit quand on s’approche du consommateur.

4. LES REGIMES DE NEUTRE EN HTA


4.1. Normes :

Les notions de base du régime de neutre en HT sont contrôlées par les deux normes :

- NFC13-100 qui s’applique à des installations haute tension HTA,

- NFC13-200 qui s’applique aux postes de livraison alimentés par un réseau de


distribution publique HT.

Elles sont applicables principalement lorsque la tension alternative est supérieure à


𝟏𝟎𝟎𝟎 𝑽𝑨𝑪 ou inférieure à 𝟑𝟑 𝑲𝑽.

4.2. Description :

Tout a d’abord iles important de signaler que la notation des schémas d mise à la terre en Bt
reste valable pour la Haute tension. A avoir :

 La première lettre désigne la liaison de neutre à la terre , direct « T », par


impédance ou isolé « I ».
 La deuxième lettre désigne la liaison des masses de l’installation ; au neutre
« N », à une prise de terre distincte « T ».

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4.3. Principe :

Pour le coté HT le courant de défaut à la terre est important au contraire du cas de basse
tension. A cet effet des résistances sont insérées entre le neutre et la terre (coté HT) pour
limiter ce courant de défaut qui peut atteindre cent fois la valeur de courant de défaut en BT.
Pour cela une troisième lettre désigne la liaison des masses du poste d’alimentation comme
suit ;

 R : Liaison à la fois au neutre et aux masses de l’installation,


 N : Liaison au neutre mais pas aux masses de l’installation,
 S : pas de liaison avec le neutre ni avec les masses de l’installation.

Fig. 3.5. Les Régimes de Neutre en HTA.

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5. CHUTES DE TENSION ET COURANTS DE COURT-CIRCUIT :
5.1. Chutes de tension :

La chute de tension due essentiellement du courant, mais elle dépend aussi des puissances
active et réactive ainsi que l’impédance du chemin de transmission d’énergie. En effet, la
relation entre la chute de tension d’une part et des partie résistive (𝑹) et inductive (𝑳) d’autre
part est donnée par l’expression suivante :

∆𝑈 (𝑅𝑃 × 𝑋𝑄)
=
𝑈 𝑈

5.1.2. Causes d’une chute de tension :

La première cause c’est le courant traversant les conducteurs et les circuits électriques
couplé à la résistance de chaque élément. En fait, pour :

 Une puissance fixée s’il existe une chute de tension dans le circuit c’est que la section
des conducteurs est mal choisie (les longueurs sont rarement un levier d'action).

 De plus, le choix du mâtereau du conducteur intervient d’une façon importante en


liaison avec sa résistivité.

 Une chute de tension peut apparaître avec un fort appel de puissance (moteur qui
démarre par exemple) momentané.

5.1.3. Effets et conséquences d’une chute de tension :

La chute de tension peut se traduire par les perturbations suivantes :

 Des variations de tension, dans des limites de 𝟏𝟎% de la valeur nominale,

 Des fluctuations de tension, suite de variations de tension à des fréquences


provoquant le papillotement de la lumière (flicker),

 Un déséquilibre de tension du système triphasé à cause de charges mono ou biphasées


importantes.

Les conséquences d’une chute de tension sont des :

 Échauffements supplémentaires dans les circuits électriques donc des pertes,

 Déclenchements et ralentissements de machines,

 Dysfonctionnements des charges sensibles et des dispositifs de protection.

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5.1.4. Limites d’une chute de tension :

La chute de tension est limitée par la norme NFC 15-100 selon le tableau suivant :

Autre usage (force


Conditions d’alimentation de l’installation Eclairage
motrice)
Alimentation par le réseau BT de distribution
3% 5%
publique
Alimentation par un poste privé HT/BT 6% 8%
La détermination pratique de la chute de tension d’une canalisation prend en compte
plusieurs paramètres :

 Le courant d’emploi 𝐼 ,
 Et un certains nombre de facteur de correction en relation avec :
o Le mode de pose de la canalisation
o L’état de conducteur neutre chargé ou non,
o Des conditions de pose particulières telles que
 Canalisation enterrée ou non,
 Température du milieu ambiant,….,
5.1.5. Calcul d’une chute de tension en régime permanent :

Il faut, dès le début, préciser que les formules présentées ci-dessous ne sont valables que pour
le régime permanent.

Chute de tension
Type de distribution Chute de tension en volts
en %
∆𝑈
Monophasé : phase -neutre ∆𝑈 = 2 × 𝐿 × 𝐼 (𝑅 cos 𝜑 + 𝑋 sin 𝜑) 100 ×
𝑉
∆𝑈
Monophasé : phase -phase ∆𝑈 = 2 × 𝐿 × 𝐼 (𝑅 cos 𝜑 + 𝑋 sin 𝜑) 100 ×
𝑈
Triphasé équilibré avec ou ∆𝑈
∆𝑈 = √3 × 𝐿 × 𝐼 (𝑅 cos 𝜑 + 𝑋 sin 𝜑) 100 ×
sans neutre 𝑈

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Avec :

𝐼 : Courant d’emploi

𝑉 : Tension simple

𝑈 : Tension composée

𝐿 : Longueur du conducteur

𝑋 : Réactance linéique d’un conducteur en Ω/𝑘𝑚

𝑅 : Résistance linéique d’un conducteur en Ω/𝑘𝑚.

NB : pour plus de détails voir le cahier technique 213 de Schneider Electrique.

5.2. Courant de court-circuit :

C’est le courant le plus important dans une installation électrique, dans l’absence d’une
protection appropriée il peut causer des dégâts totalement destructifs.

Le dimensionnement d’une installation électrique et des matériels à mettre en oeuvre, la


détermination des protections des personnes et des biens, nécessitent le calcul des courants
de court-circuit en tout point du réseau .

5.2.1. Définition :

Ce type de courant se produit lors de contact direct entre deux conducteurs (ou plus) de
potentiels différents.

5.2.2. Types de court-circuit :

Selon le cas, les conditions de l’installation et type de défaut nous pouvons citer les
principaux types de courant de court-circuit définis dans la figure suivante :

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Fig. 3.4. les différents courts-circuits et leurs courants. Le sens des flèches figurant les
courants est arbitraire (CEI 60909).

5.2.3. Conséquences de court-circuit :

Les conséquences de court-circuit se diffèrent essentiellement en fonction de la nature, la


durée des défauts, le point concerné de l’installation et l’intensité du courant :
 Au point de défaut, la présence d’arcs de défaut, avec :
o Détérioration des isolants
o fusion des conducteurs
o incendie et danger pour les personnes
 Pour le circuit défectueux :
o Les efforts électromagnétiques, avec :
- Déformation des JDB ( jeux de barres),
- Arrachement des cables.

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 Suréchauffement par augmentation des pertes joules, avec risque de détérioration des
isolants ;
5.2.4. Normes et Calculs des Icc :

Il existe deux principales méthodes de calcul de courant de court circuit ; celle dite des
impédances et la méthode des composantes symétriques.

a) La méthode des impédances :

Elle permet de calculer les courants de défaut en tout point d’une installation avec une bonne
précision. Elle consiste à totaliser séparément les différentes résistances et réactances de la
boucle de défaut, depuis et y compris la source, jusqu’au point considéré ; puis à calculer
l’impédance correspondante. L’Icc est enfin obtenu par l’application de la loi d’Ohm :

𝑈
𝐼 =
√3 ∑ 𝑍

NB : Cette méthode a été retenue pour la précision qu’elle permet d’obtenir, et pour son
aspect didactique puisqu’elle nécessite la prise en compte de la quasi-totalité des
caractéristiques du circuit concerné.

b) La Méthode des Composantes Symétriques :

Elle exploite le principe de composantes symétriques afin de simplifier l’étude du réseau, elle
est retenue pour sa précision et son aspect analytique. En divisant le systèmes en trois sous
systèmes direct inverse et homopolaire.

6. CONCLUSION :
La distribution de l’énergie électrique présente une tache compliquée, vu la grande diversité
des éléments intervenants. Après la production et le transport la distribution doit être effectuée
en toute sécurité et fiabilité. Une bonne connaissance des notion de base de différents
paramètres (chute de tension courant de court circuit courant de défaut d’isolement, mise a la
terre), permet de réaliser une installation robuste et sécurisée.

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