D.I.P Devoir
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Nous étudierons dans cette partie la définition d’abord l’ordre public français
en matière internationale (A), ensuite ses effets(B).
Dès lors, le juge qui a déterminé la loi compétente par application de sa règle
de conflit de lois, constatant que l’application de cette loi étrangère heurterait
à l’ordre public, évince la loi étrangère et lui substitue la loi du for. L’exception
d’ordre public intervient ainsi à la fin du raisonnement de droit international
privé opéré par le juge, ce qui la distingue particulièrement des lois de police
qui interviennent quant à elle avant la résolution du conflit de lois.
1° Effet général
2° Effet réflexe
Le juge en principe, n’a pas à tenir compte de l’ordre public étranger. En effet,
c’est par rapport à son propre ordre juridique que le juge statue. Pourtant,
l’ordre public étranger peut être pris en considération dans le cas d’un droit
acquis à l’étranger conformément à cet ordre public local. Ainsi, l’exemple
classique de deux Polonais se mariant en Belgique alors que leur loi personnelle
n’admettait pas ce mariage. << interdiction du mariage entre deux personnes
de religion différente>>. La loi Polonaise sera évincée par l’ordre public français
belge et le mariage reconnu en Belgique. Le mariage sera de même reconnu en
France si l’ordre public français concorde avec l’ordre public belge : on
considère que l’ordre public étranger s’est réfléchi sur l’ordre public français
pour aboutir à la même solution. Il s’agit d’un principe selon lequel l’ordre
public international pris en compte est celui du for.
3°Effet atténué
Dans cette partie nous exposerons en premier lieu sur la définition des lois
dites de police(A), et en second lieu les lois de police du for ou étranger(B)
A – Définition
Les lois de police du for sont des règles impératives qui s’imposent en tant
que telle au juge. Lorsqu’une règle est considérée comme étant d’application
immédiate, le juge doit se plier à la volonté de son ordre juridique. Pourtant, le
droit de l’Union européenne remet en cause l’impérativité des lois de police
d’un Etat membre lorsque ces dernières constituent une entrave à la libre
circulation des personnes, des biens ou des services. Ces lois de police ne
seront acceptées, face à un Etat membre que si elles sont justifiées par un
intérêt supérieur et si la loi de l’Etat d’origine ne propose pas un niveau de
protection.
Face aux lois de police étrangère, le juge du for doit-il ou peut-il les prendre
en considération? Le juge du for dispose d’un large pouvoir d’appréciation,
l’application des lois de police étrangères n’étant pas obligatoire. Cette faculté
laissée au juge est visible au sein du Règlement de Rome I qui dispose : « il
pourra également être effet aux lois de police du pays dans lequel les
obligations découlant du contrat doivent être ou ont été exécutées dans la
mesure où les dites lois de police rendent l’exécution du contrat illégale. Pour
décider si effet doit être donné à ces lois de police, il est tenu compte de leur
nature et de leur objet, ainsi que des conséquences de leur application ou de
leur non-application ».