Chapitre 3
Chapitre 3
Chapitre 3
DIRECTEURS DU PROCÈS
LES GRANDS PRINCIPES EUROPEENS (énoncés par la Cour Européenne des Droits de l’Homme)
1) Le droit à un procès équitable devant un tribunal indépendant et impartial
-Chaque partie doit avoir la possibilité d’exposer sa cause (raison de présentation au tribunal) au tribunal ds des
conditions qui ne la désavantage pas
-Tribunal est impartial càd que sa décision doit être motivée (avec un max d’arguments)
2) Le droit à un procès public
Principe : Débats et prononcés (=décision) doivent être publics
Limitations : sécurité nationale, vie privée des parties …
3) Le droit à un procès d’une durée raisonnable : suivant les circonstances de la cause, la complexité de
l’affaire, le comportement du requérant et celui des autorités compétentes, il existe un délai compris entre le j
de l’assignation devant les 1ers juges jusqu’au prononcé de la décision de la Cour de cassation. Le non-respect
peut être sanctionné à la dde du préjudiciable qui a subi un préjudice de ce fait.
JURIDICTIONS EUROPÉENNES
La Cour de Justice de l’UE (CJUE créée en 1952 avec le traité de Paris) :
- Examine la légalité des actes européens
- Assure une interprétation et une application uniforme du droit européen (question préjudiciel)
- Contrôle les États membres s’ils respectent leurs obligations (directives) et en matière de transpositions des
directives (=adoption de la législation nationale en fct des pays avec la mise en place d’un délai de
transposition)
Le Tribunal de première instance de l’UE : tranche les litiges qui portent sur le droit européen. Décisions sont
susceptibles de pourvoir devant la CJUE (= en 2ème instance).
Le Tribunal européen de la fonction publique : dissous le 01/09/2016, composé de 7 juges nommés par le Conseil pour
une période de 6 ans renouvelables.
- Veille au respect de la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés
fondamentales de 1950
- Traite les litiges concernant les relations de travail proprement dites (rémunération, déroulement de la carrière,
recrutement, mesures disciplinaires, etc.),
- Traite les litiges concernant le régime de sécurité sociale (maladie, vieillesse, invalidité, accident du travail,
allocations familiales, etc.).
JURIDICTIONS NATIONALES
1- Compétences matérielles :
-Quel tribunal ? (Tribunal judiciaire, conseil de Prud’hommes, tribunal de commerce …)
2- Compétences territoriales :
En matière civile :
Principe : lieu où demeure le défendeur
Exceptions :
Exceptions légales Aménagements possibles Exceptions conventionnelles
*Conflit sur immeuble : lieu de *Contrat : demandeur peut choisir Clause attributive de compétence
l’immeuble lieu de livraison territoriale : contrats conclus entre
*Conflits liés à un contrat de *Responsabilité : tribunal dans le commerçants et à condition qu’elle
travail : lieu de l’exécution du travail ressort duquel le fait dommageable soit mentionné sur le contrat
ou domicile salarié (télétravail) s’est réalisé ou lieu où le dommage a
*Succession : lieu du domicile du été subi
défunt
En matière administrative : tribunal dans le ressort duquel l’autorité administrative a pris la décision alléguée ou a
signé le contrat litigieux.
En matière pénale : lieu de commission des faits
JURIDICTIONS
Principes séparation des pouvoirs législatif-exécutif-judiciaire : autorité judiciaire ne peut pas s’immiscer ds
l’ordre législatif ou exécutif. L’action de l’État est soumise à une logique spécifique, celle de l’intérêt général, donc
l’État doit être jugé par des juges spécifiques selon des règles qui lui sont propres.
Deux ordres de juridiction :
- Juridiction judiciaire qui traite les contestations concernant les particuliers
- Juridiction administrative quand l’administration est partie dans le procès
Principe du double degré de juridiction : une des parties à un procès qui estime qu’une décision lui est défavorable
et/ou injustifiée, il dispose d’un droit de contestation devant une juridiction d’un degré plus élevé, la cour d’appel
(sauf si le jugement est rendu en premier et dernier ressort).
Juridiction civile :
Tribunal judiciaire Litiges civils opposant pers privées dont le fait est supérieur à 10 000€
Tribunal de proximité Litiges civils de la vie quotidienne inférieur à 10 000€
Tribunal de commerce Litiges entre commerçants et sociétés commerciales.
Les parties peuvent convenir de soumettre à l’arbitrage des contestations si
mentionné au moment de la contraction.
Juges non pros mais juges consulaires
50% employés 50% salariés
Statue en 1er et dernier ressort sans possibilité d’aller en cour d’appel si somme
inférieure à 5000€ MAIS possible d’aller en cour de cassation
Actes mixtes :
Si demandeur est commerçant : JD civile
Si demandeur est non commerçant : JD civile ou JC commerciale
Conseil des prud’hommes Litiges d’ordre individuel entre salariés/apprentis et employeur à l’occasion d’un
contrat de travail
En premier et dernier ressort pour litiges < 5000€ et en premier ressort avec
possibilité d’examination par la chambre sociale de la cour d’appel pour les litiges
> 5000€
Juridiction pénale :
- Tribunal de police : contraventions de 1ère à 5ème classe
- Tribunal correctionnel : délits
- Cour d’assises : crimes
Juridictions de recours :
VOIE DE RECOURS ORDINAIRE : (tjrs ouvertes aux plaideurs)
L’appel
- Cour d’appel examine tous les appels formés contre les jugements de 1 er ressort par les tribunaux de 1er degré.
Passage = interjeter appel
- Taux de ressort = 5000€
- Délai : 1 mois après la signification du jugement
- L’appel produit 2 effets : effet suspensif (interdit tte exécution forcée du jugement contre lequel il est formé)
et effet dévolutif (permet à la cour de réexaminer la totalité de l’affaire qui lui est soumise en droit et en fait
L’opposition
- Possible pour les jugements rendus par défaut
- Seule la partie condamnée peut former opposition
- Effet suspensif et dévolutif
VOIE DE RECOURS EXTRAORDINAIRE : (ouvertes que ds les cas prévus par la loi)
- Pas d’effet suspensif et dévolutif
Recours en révision :
- Formé contre jugement non susceptible d’appel ou d’opposition, et tend à faire rétracter un jugement en raison
des erreurs sur les bases desquelles il a été rendu
- Délai : doit être formée ds les 2 mois de la découverte de la cause de la révision
Pourvoi en cassation :
- Possible contre décisions rendues en 1er et dernier ressort
- Objectif : annuler décision rendue en dernier ressort pour violation de loi
- Pas d’effets suspensif et dévolutif
PERSONNEL DE JUSTICE
1- Les magistrats
-Magistrats du siège : tranchent les conflits entre pers et sanctionnent auteurs d’infractions pénales. Remplissent leurs
fcts en tt indépendance et ne peuvent recevoir d’ordre de personne
-Magistrats du parquet : agents du pouvoir exécutif auprès de tribunaux devant lesquels ils représentent la société. Ils
ne jugent pas mais défendent l’ordre public + représentent les intérêts de la société.
Décident des suites à donner, réclament l’application des lois et sanction pénale devant les tribunaux, veillent à
l’exécution de la peine prononcée.
2- Auxiliaires de justice
-Auxiliaires de juridictions : greffiers, police judiciaire, experts
-Auxiliaires des parties : avocats, officiers ministériels, …
-Médiateurs : peut être nommé par le juge ou à la dde des parties pr la résolution d’un litige à l’amiable
Avocats pros du droit qui exercent en profession libérale rattachée au barreau. Serment : secret pro, devoir de
confidentialité et d’information
Ont fct d’assistance (informer + conseiller ses clients), fct de représentation (actes nécessaires à la procédure et
prépare les ccl ds lesquels il expose les prétentions de son client), fct de défense (défend pour représenter les intérêts
de la victime)
ACTION EN JUSTICE
Art 30 du RCPC : « l’action est le droit pour l’auteur d’une prétention, d’être entendu sur le fond de celle-ci
afin que le juge la dise bien ou mal fondée. Pour l’adversaire, l’action est le droit de discuter le bien-fondé
de cette prétention. »
Moyens de défense :
- Défense sur le fond : droit subjectif contesté, moyen de défense qui vise à faire rejeter la prétention
de l'adversaire
- Défense sur la forme : moyen invoqué par une partie qui permet de faire écarter la dde de
l’adversaire sans que l’affaire soit jugée sur le fond.
- Fin de non-recevoir : moyen de défense qui empêchent de se prononcer sur le fond de l’affaire. C’est
prétendre que les conditions de l’action en justice ne sont pas remplies ou bien invoquer l’autorité de
la chose jugée. Elle peut être invoquées à tt moment.
Procédure : rapport juridique d’instance résume objet du litige et son fondement. Il est le point de départ de
la procédure qui obéit à des principes essentiels. L’instance se déroule en diff phases.
Jugement : acte authentique qui comprend certaines mentions obligatoires dont les motifs et le dispositif. Le
jugement doit être signifié aux parties.
Effets du jugement :
- Force exécutoire : possibilité de faire exécuter la décision rendue en recourant à la force publique
- Autorité de la chose jugée : présume que ce qui a été jugé est vrai et ne peut plus être contesté sauf
en actionnant les voies de recours prévus par la loi. Si voies de recours déjà épuisées, jugement ne
peut être remis en cause.