Cours e Geologie Generale L1 LMD CT SEKIMONYO SHAMAVU
Cours e Geologie Generale L1 LMD CT SEKIMONYO SHAMAVU
Cours e Geologie Generale L1 LMD CT SEKIMONYO SHAMAVU
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO
SOMMAIRE
CHAPITRE I. Géologie générale
II.1. Erosion
III.1. Sismologie
III.2. Volcanologie
Références bibliographiques
I.1.3. La géologie appliquée La géologie appliquée est l’utilisation des données et des
méthodes géologiques en vue de l’étude des conditions de gisement, de formation et
d’exploitation des diverses ressources du sous-sol, ainsi que la réalisation de travaux publics.
Elle comprend :
Le système solaire est l’ensemble des objets gouvernés par l’attraction gravitationnelle du
soleil. Donc dans le système solaire, on a un certain nombre d’objets évoluant autour d’une
étoile (le Soleil) ; ce sont des planètes et leurs satellites éventuels, des planètes naines, des
astéroïdes et des comètes. (fig. 01) Lors de sa 26ème assemblée générale, l'Union Astronomique
Internationale (UAI) qui s'est tenue à Prague du 14 Mai au 25 août 2006, a redéfini les objets
célestes du système solaire comme suit :
Une planète : est un corps céleste qui répond aux conditions suivantes :
être en orbite autour du Soleil ;
avoir une masse suffisante pour que sa gravité l'emporte sur les forces de
cohésion du corps solide et le maintienne en équilibre hydrostatique, sous une
forme presque sphérique ;
avoir dégagé et éliminé tout corps susceptible de se déplacer sur son orbite.
distances Soleil-planètes sont établies par la loi de Bode où chaque planète est deux fois plus
éloignée du soleil que sa voisine intérieure.
Elle est la troisième planète du système solaire en partant du Soleil. Située à environ 150
millions de km de celui-ci, elle effectue une révolution autour du Soleil en un peu plus de 365
jours.
La Terre tourne sur elle-même autour d'un axe de rotation passant par les pôles en 24 heures.
Cet axe est légèrement incliné (23°) par rapport au plan de l'écliptique (plan de révolution) ;
cette inclinaison est la cause de l'existence de saisons. L'âge de la Terre est environ celui du
Soleil, soit 4, 6 milliards d'années. Son rayon est de 6371 kilomètres à peu près.
La Terre est légèrement aplatie aux pôles. Lorsque nous la regardons de l'extérieur, la Terre
présente plusieurs aspects. Elle semble tout d'abord être un corps sphérique solide. Elle est par
endroits couverte d'un élément liquide, l'eau occupe 71 % de sa superficie, et tout autour d'elle
se trouve une couche gazeuse appelée atmosphère. La Terre n'est donc pas un corps unique,
homogène et figé. La Terre est le siège de transformations incessantes.
La Terre n’est pas vraiment sphérique ; Newton a amené l'idée que cette sphère était plutôt
aplatie aux pôles et pouvait être ainsi représentée par un ellipsoïde.
L’aplatissement polaire conduit à une réduction du rayon polaire de 1/298 du rayon équatorial.
(fig. 02).
La terre est constituée d’une série de couches concentriques avec des propriétés chimiques et/ou
physiques différentes. Cette structure interne de la Terre a été mise en évidence en grande partie
grâce à l’étude de la propagation des ondes sismiques émises pendant les grands tremblements
de terre.
Fig. 04 : Courbes des vitesses des ondes sismiques en fonction de la profondeur de la terre.
Sur la base des discontinuités majeures mises en évidence par la variation brusque de la vitesse
des ondes sismiques, on distingue trois parties principales : la croûte, d’épaisseur allant de 8 à
70 km, puis le manteau, qui s’étend de la base de la croûte jusqu’à une profondeur de 2900
kilomètres et enfin le noyau avec une profondeur de 6371km.
a)La croûte : Est la couche externe qui représente 1,5% du volume de la Terre. Elle estlimitée
à la base par la discontinuité majeure de Mohorovicic (dite Moho).La croûte est divisée en deux
parties : la croûte continentale et la croûte océanique.
La croûte continentale : s’étend de 30 à 70 km (l’épaisseur maximale est atteinte sous
les régions montagneuses) et possède près de la surface la composition moyenne des
granites.
La croûte océanique : est épaisse de 8 à 10 km et constitue le plancher des océans. Sa
composition est basaltique. La base de la croûte est caractérisée par un brusque
changement de densité (2,9 à 3,3 g/cm3). Andrija Mohorovicic(1909) a découvert
l’existence d’une discontinuité dans la propagation des ondes sismiques.
b)Le manteau : Sous le Moho s’étend le manteau qui occupe 82,5 % du volume de laTerre et
représente 67 % de sa masse. Il s’étend en profondeur jusqu’à environ 2900 km.
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La composition moyenne du manteau est celle d’une roche nommée péridotite (roche
ultrabasique riche en silicates de magnésium et de fer). La composition chimique moyenne du
manteau ne change pratiquement pas, mais la minéralogie du manteau varie en fonction de la
profondeur. On peut distinguer au sein de ce manteau 2 unités :
Le manteau supérieur : qui s’étend jusqu'à une profondeur de 670 km.
Le manteau inférieur : dont la profondeur est compris entre 670 km et 2900 km. Une
ultime discontinuité située à 2900 km de profondeur, sépare le manteau inférieur du
noyau.
Elle se traduit par une augmentation de densité de 5,5 g/cm3 à 10 g/cm3 : c’est la discontinuité
de Gutenberg, découverte en 1913.
c)Le noyau : Constitue la partie centrale de la Terre et représente 16% de sa volume. Ilest divisé
en deux couches : le noyau externe (la brusque interruption de propagation des ondes S à la
limite entre le manteau et le noyau indique que le noyau externe est liquide) et le noyau interne
ou graine (solide), séparé par une discontinuité (discontinuité de Lehmann) à 5150 km de
profondeur.
A la limite entre ces deux couches, la densité passe de 12,3 g/cm3 à environ 13,3 g/cm3, et
atteint 13,6 g/cm3 au centre de la Terre, soit à 6371 km. Le noyau serait formé de fer et d’un
peu de nickel. Cette hypothèse s’appuie sur la composition chimique d’une classe de météorites
(les météorites de fer) considérées comme les restes des noyaux de petites planètes (astéroïdes)
différenciées.
Lorsqu’on tient compte du comportement physique des matériaux, selon qu’ils se comportent
comme des matériaux rigides ou comme des matériaux mous (souples), on distingue :
a)- La lithosphère : est caractérisée par sa rigidité et son élasticité. La vitesse des ondes
sismiques est élevée. Son épaisseur est de 100 km en moyenne (70 km sous les océans et 130
km sous les continents). La lithosphère est composée de la croûte terrestre (océanique et
continentale) et la partie sommitale rigide du manteau
b)- L’asthénosphère : est une zone «molle» ou «plastique» qui s’étend depuis la limite
inférieure de la lithosphère jusqu’à 670 km de profondeur. Elle est formée du reste du manteau
supérieur dont la partie supérieure est une zone de moindre vitesse des ondes sismiques (LVZ)
dont l’épaisseur est d’environ 200 km. Sa densité est d’environ 3,3g/cm3.
c)- La mésosphère : est une couche rigide s’étend de 670 km à 2900 km de profondeur ;
marquée par une croissance brutale des vitesses des ondes sismiques jusqu’à la discontinuité de
Gutenberg (2900 km). Sa densité est également croissante avec cette profondeur en passant de
la valeur 3,3 à 5,5 g/cm3
d)- La couche « D » : Les 300 derniers kilomètres du manteau inférieur forment une zone
fortement hétérogène sur les plans thermique et chimique. On pense que la base du manteau est
le siège d’importantes réactions chimiques entre les silicates du manteau et le fer liquide du
noyau. Cette couche a reçu le nom de couche D’’.
e)- Le noyau : est divisé en deux couches selon les propriétés physiques : un noyau externe
liquide et un noyau interne ou graine (solide) séparé par une discontinuité (discontinuité de
Lehmann) à 5150 km de profondeur.
La partie superficielle du globe terrestre accessible par forages ou puits, est appelée croûte.
Nous avons déjà vus dans le cours précédent que, 71% de la surface du globe est recouverte par
les océans et 29% de terres émergées. Donc la croûte terrestre est constituée d'une croûte
continentale et d'une croûte océanique.
diffèrent aussi par la nature des roches qui les constituent (la croûte océanique est
essentiellement formée de basaltes et de gabbros alors que la croûte continentale est surtout
granitique). Cette différence de nature chimique entraîne une variation de leur densité et donc
de la propagation des ondes sismiques qui les traversent. (Fig.06)
La majorité des roches constituant la croûte terrestre sont des silicates qu'on a l'habitude de
décrire par leur composition en oxydes, l'oxygène étant l'élément chimique de loin le plus
abondant ; parmi les éléments pouvant prendre une forme réduite, seuls le chlore, le soufre et
le fluor sont susceptibles de créer des minéraux.
De fait, leur quantité totale dans n'importe quelle roche dépasse rarement 69 %. Le géochimiste
américain F. W. Clarke a calculé que 47 % de la croûte terrestre est faite d'oxygène présent
principalement sous forme d'oxydes, dont les principaux sont les oxydes de silicium,
aluminium, fer, calcium, magnésium, potassium et sodium.
La silice est le constituant majeur de la croûte sous forme de silicates, les roches les plus
communs des roches magmatiques et métamorphiques. Après une synthèse basée sur l'analyse
de 1 672 types de roches, Clarke a obtenu les pourcentages présentés dans le tableau ci-dessous
:
II.1- L’érosion
II.1.1. Définition
L’érosion est un phénomène physique ou chimique qui façonne le relief la plupart du temps
grâce à l'action du vent, de l'eau, des changements de température ou la gravité. Il faut
généralement beaucoup de temps pour que le résultat de l'érosion apparaisse.
II.1.2. Les facteurs contrôlant l’érosion Généralement le phénomène d’érosion dépend des
facteurs suivants
d)Le climat
Le climat détermine l'intensité des processus d'érosion, en amplifiant l'action de certains agents
d'érosion et en réduisant l'action d'autres agents. Deux types de processus d'érosion ont des
importances différentes en fonction du climat. Il s'agit des processus d'érosion mécanique, qui
prédominent dans les climats froids et les climats secs, et des processus d'érosion chimique, qui
prédominent dans les climats chauds et humides.
II.1.3. Les principaux agents d’érosion et leurs actions Les différents processus d'érosion
repris ci-dessous sont en fait combinés à une force qui va permettre la chute des matériaux
érodés : il s'agit de la gravité.
a) La dilatation mécanique
Un bloc rocheux situé en profondeur est soumis à une pression élevée, liée aux couches de
roches qui le surmontent. Lorsque l'érosion élimine ces roches sus-jacentes, la pression exercée
sur le bloc rocheux en question diminue, et ce bloc se dilate. Il subit donc une augmentation de
volume qui s'accompagne de la formation de fissures (aussi appelées diaclases). Ces fissures
vont par la suite faciliter les processus d'érosion.
b) La dilatation thermique
Quand il fait très chaud, les roches se dilatent ; par contre, quand il fait très froid, celles-ci se
contractent. Dans les zones désertiques, l'amplitude thermique quotidienne peut être très
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importante (plusieurs dizaines de degrés de différence entre la nuit et le jour). Ces alternances
répétées de dilatation et contraction peuvent provoquer un éclatement des roches.
c)La gélifraction
Il s'agit de la fragmentation de la roche sous l'effet des alternances de gel-dégel. De l'eau est
présente dans les pores et les fissures des roches. Quand cette eau gèle, son volume augmente,
ce qui augmente la pression au sein de la roche. Quand l'eau dégèle, la pression diminue. Après
plusieurs cycles gel-dégel, les fissures s'agrandissent et les débris se détachent.
a)L'érosion éolienne
Le vent est surtout actif dans les régions arides, comme les déserts chauds ou les déserts froids,
et le long de certaines zones littorales. Il est un facteur d'érosion selon deux processus: la
déflation et la corrasion.
•La déflation : est l'action du vent qui balaye et entraîne les particules les plus légères des
surfaces dégagées des déserts. Elle est favorisée par l'absence d'un tapis végétal. Le vent laisse
donc sur place les fragments les plus grossiers, ce qui donne à la plus grande partie des déserts
l'aspect d'immenses champs de cailloux : les regs.
•La corrasion des roches est due à l’action du sable projeté contre les surfaces rocheuses. Elle
est particulièrement active au voisinage du sol, là où le sable est le plus abondamment
transporté. Le phénomène est bien connu par l’érosion de la base des poteaux télégraphiques
dans les régions désertiques. Si la corrasion agit sur des roches de dureté différente, les plus
tendres sont plus rapidement creusées et les plus dures sont mises en relief.
Dans les régions constituées des formations meubles, sèches et sans couverture végétale la
quantité et la dimension des sables transportés dépendent de la force du vent. Généralement il
ya 03 possibilités :
les poussières sont entraînées en suspension dans l’air. Elles peuvent êtres soulevées à
des milliers de mètres et retomber très lentement, donc à des distances considérables ;
(la neige des Alpes est parfois salie par des poussières sahariennes).
les grains les plus grossiers sont entraînés par saltation. Juste au-dessus du sol se
produit de nombreux tourbillons qui sont capables de soulever des grains de sable.
les grains les plus gros se déplacent en roulant sur le sol, poussés par le vent et frappés
par la chute des grains en saltation. Par son impact, un grain est capable de mettre en
mouvement un grain de 6 fois son diamètre. Le déplacement des grains produit des rides
perpendiculaires à la direction du vent.
En plus d'être un important facteur d'érosion, le vent est aussi un facteur d'accumulation. En
effet, le sable entraîné par le vent s'accumule sous forme de dunes dans certaines régions. On a
alors formation de déserts de sable, appelés ergs.
II.2.1. Introduction
Les particules sont le plus souvent transportées par l'eau. Cependant, le vent aussi les déplace.
Elles s'accumulent dans les creux du relief ou au fond de mer. Quel que soit le milieu, marin,
lacustre (lacs), fluviatile (fleuves et rivières) ou terrestre (désert), l'ensemble des particules finit
par se déposer en couches superposées formant des dépôts sédimentaires.
Les dépôts sédimentaires se présentent donc sous forme de couches successives, les plus basses
couches correspondant aux dépôts les plus anciens.
Les éléments destinés à former un sédiment sont d'abord généralement transportés à l'état solide
ou en solution. Ils se déposent ou précipitent ensuite dans un milieu de sédimentation. Un milieu
de sédimentation est une unité géomorphologique de taille et de forme déterminée où règne un
ensemble de facteurs physiques, chimiques et biologiques suffisamment constants pour former
un dépôt caractéristique ; exemples : milieu lacustre, milieu deltaïque.
Mais ces dépôts ne sont qu'en transit dans les milieux continentaux du fait de l'action de la
gravité. Tôt ou tard, ils sont repris et transportés finalement jusqu'au point le plus bas, la mer
pour formés des bassins sédimentaires.
Donc les milieux sédimentaires continentaux sont locaux et transitoires par rapport aux milieux
marins qui fournissent la majeure partie des roches sédimentaires.
II.2.3.1. Définition
Les roches sédimentaires dites roches exogènes, c'est-à-dire qui se forment à la surface de
l'écorce terrestre. Ces roches proviennent de l'accumulation de sédiments qui se déposent le
plus souvent en couches ou lits superposés, appelés strates.
Elles résultent de l'accumulation de sédiments divers, c'est-à-dire d'éléments solides (morceaux
de roches, débris coquilliers...) et/ou de précipitations chimiques à partir de solutions aqueuses.
En général les roches sédimentaires représentent dans 90% de la surface des continents, mais
elles ne constituent plus que 5 % de son volume total.
b- Le transport. Outre le vent et surtout l'eau qui assure le transport des particules. Selon
le mode et l'énergie du transport, le sédiment résultant comportera des structures
sédimentaires variées. Le transport des particules peut être très long. En fait, ultimement
toutes les particules devront se retrouver dans le bassin océanique.
L'induration (cimentation) d'un sédiment peut se faire tôt dans son histoire diagénétique, avant
l'empilement de plusieurs mètres de sédiments (pré-compaction), ou plus tardivement, lorsque
la pression sur les particules est grande due à l'empilement des sédiments.
Fig. 09. a)- Les étapes de formation des roches sédimentaires, b)- Le processus diagénétique
(la cimentation)
II.2.3.4. Classification des roches sédimentaires
Elles sont de différents types, en fonction de l'origine des sédiments qui les composent :
A- Les roches détritiques
Exemples de roches détritiques : sable, grès, argile. Elles résultent de l'accumulation et du
compactage de débris provenant de la désagrégation d'autres roches.
Le processus de transformation en roche porte le nom de diagenèse (ou lapidification). En
théorie, les sédiments déposés au fond de la mer vont être classés en fonction de leur taille
(granulométrie). Les débris les plus gros vont se déposer le plus près de la côte, tandis que les
débris les plus fins vont se déposer plus au large, dans des régions moins agitées. La nature des
roches qui en résultent va donc dépendre de la granulométrie des sédiments.
On distinguer les classes granulométriques suivantes :
1- le principe de l'horizontalité originelle : Les couches résultent d’un dépôt sédimentaire, leur
surface doit donc être horizontale.
2- le principe de superposition : Les couches se superposent les unes sur les autres dans un ordre
chronologique décroissant (une couche est plus récente que celle qu’elle recouvre)
3- le principe de continuité (latérale) : Une strate continue (comprise entre deux surfaces limites
de strates) est de même âge sur toute son étendue même si sa lithologie change.
4- le principe de l'identité paléontologique : deux unités lithostratigraphiques qui renferment
les mêmes fossiles sont considérées de même âge.
II.3. Notions de stratigraphie et de paléontologie
II.3.1. Notions de stratigraphie
II.3.1.1. Définition
C’est l’étude de la succession des couches ou des formations rocheuses d’une région qui permet
de reconstruire les événements géologiques. Par exemple, la nature des roches sédimentaires
nous informe sur le milieu de sédimentation et comment cet environnement a évolué dans le
temps. Donc la stratigraphie donne une explication de l’organisation et de l’agencement des
divers éléments de l’écorce terrestre.
II.3.1.2. Objectifs de la stratigraphie
Les objectifs de la stratigraphie sont :
a)La localisation des corps géologiques dans un système à 4 dimensions : les trois dimensions
de l’espace et la dimension du temps. Elle devra donc assigner aux roches une place dans
l’espace, (milieu de formation et situation géographique initiale), et dans le temps (âge).
b) L'établissement des rapports existant, entre ensembles et phénomènes géologiques identifiés
en des lieux distincts (corrélations lithologiques, paléontologiques, événementielles et autres de
valeur locale, régionale ou globale).
c)Reconstitution de l’histoire géologique de la terre par une stratigraphie fine, associée aux
approches complémentaires de la géophysique, de la géochimie, de la tectonique…etc.
II.3.2. 1. Définition
Le terme de paléontologie (palaios = ancien ; ontos = être ; logos = étude fut créé en 1822 pour
désigner la science qui étudie les vestiges des êtres (fossile) qui ont peuplé la biosphère au cours
des temps géologiques.
II.3.2. 2. Objectifs de paléontologie Les études paléontologiques sont soit d'ordre
fondamental soit d'ordre appliqué. Grâce aux connaissances du monde vivant actuel, la
contribution de la paléontologie est primordiale dans plusieurs domaines comme la géologie, la
biologie et même en écologie.
II.3.2. 3. Notions de base de paléontologie
a)- Fossile Depuis l'apparition de la vie, les organismes qui ont occupé les différents domaines
de la biosphère ont laissé des signes de leur existence sous différentes formes. Ces signes sont
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en relation étroite avec la nature de l'organisme, son mode de vie, son biotope, le milieu et le
mécanisme de fossilisation. Un fossile se présente sous la forme de : - vestiges anatomiques
animales ou végétales : momies, parties dures, empreintes de parties dures, moules internes,
moules externes, - restes biogéniques : pelotes fécales ou oeufs,
b)-Types de fossile
Fossile stratigraphique (bon fossile) : caractérisé par : - Large répartition
géographique ; - Grande vitesse d’évolution ; - Fréquence importante ; - Facile
détermination (reconnaissance) ;
Fossile de faciès : caractérisé par : - Extension géographique limitée ; - Polymorphisme
éventuel en fonction des conditions du milieu ; - Faible vitesse d’évolution.
c)- Fossilisation
C'est l'ensemble des mécanismes et conditions qui assurent la conservation des signes et
vestiges d'organismes (fossiles). La fossilisation est un phénomène très particulier du fait que
la probabilité de conservation des fossiles est de l'ordre de 1/5000. Cette basse fréquence vient
du faite que la fossilisation nécessite des conditions particulières :
l'organisme doit avoir des parties dures ou minéralisées,
l'enfouissement rapide par des sédiments de préférence fins, condition nécessaire pour
isoler le vestige ou la trace de l'action destructrice des agents externes ne se présente
que rarement,
le vestige englobé dans le sédiment, va subir, avec le sédiment, les effets des
phénomènes diagénétiques (altérations post-dépôt). L'impact de ces derniers sera soit
une conservation totale ou partielle du vestige, soit sa destruction définitive.
d)- Espèce
L'espèce est l'unité fondamentale de la classification des êtres vivants (systématique). Une
espèce est donc une communauté reproductive de populations qui occupe une niche particulière
dans la nature.
L’espèce biologique (bio-espèce): est défini comme étant un groupe d'individus
incapable de se reproduire avec des individus d'autres espèces.
L'espèce paléontologique : est matérialisée par un ensemble d’individus
morphologiquement identiques.
L'individu : est considéré comme étant un des porteurs temporaires d'une partie du
patrimoine génétique de l'espèce.
e)- Mode de vie et fossilisation
Chez les organismes marins actuels, on distingue trois modes de vie (planctonique, nectonique
et benthique) : Les organismes planctoniques : flottent à la surface, dans la zone phatique
(phytoplancton et zooplancton), leur dispersion est assurée par les courants marins. Les
organismes nectoniques : ou nageurs. Les organismes benthiques : qui vivent sur la surface
dépositionelle (épibiontes), fixés (sessiles) ou mobiles (vagales) et ceux qui vivent enfouis dans
le substratum (fouisseurs ou endobiontes).
III.1. Sismologie
III.2. Volcanologie
III.1. Sismologie
III.1.1.1. définitions
La sismologie est la science qui traite de l’étude des tremblements de terre (séismes), le mot
séisme provient du mot grec seismos, signifiant secousse. Donc on appelle séisme toute
secousse (vibration) plus ou moins violente et bref (quelques secondes) du sol, provoquée par
l'arrivée des ondes élastiques transmises dans la lithosphère à partir d'un point appelé foyer ou
hypocentre.
Ces ondes sont le résultat d’une libération brusque d'énergie accumulée par les déplacements
des plaques tectoniques de la Terre. On appelle foyer ou hypocentre le lieu ou se produit le
premier choc en profondeur (C’est le lieu de la rupture des roches en profondeurs).
On appelle épicentre, le point de la surface situé à la verticale du foyer (fig.11). Généralement
à l’épicentre, la force d’un tremblement de terre est maximale, et à mesure qu’on s’éloigne elle
diminue.
La plus grande partie de l’énergie libérée se dissipe en chaleur, d’où fusion possible des roches
au voisinage du foyer. Le reste, soit 20% à 30%, de l’énergie libérée (rendement sismique) est
transporté sous la forme d’ondes sismiques qui se propagent dans toutes les directions faisant
vibrer le milieu, d’où les secousses qui constituent le séisme.
III.1.1.3.2. Caractéristiques des ondes sismiques
On distingue deux grands types d'ondes émises par un séisme :
A- Les ondes de volume
Les ondes P et les ondes S partent du foyer du séisme et se propagent dans toutes les directions.
Elles passent donc par l’intérieur de la Terre avant d’arriver à la surface. Pour cette raison les
P et les S son appelées ondes de volume.
Les ondes P : Ce sont les plus rapides (6000 mètres par seconde près de la surface) et
sont enregistrées en premier sur un sismogramme.
Sont des ondes longitudinales. Elles font vibrer les particules du milieu le long de la
direction de leur propagation. On les appelle aussi ondes de compression-dilatation
parce que leur propagation se traduit par des compressions et dilatations successives du
milieu (donc des variations de volume). Les ondes P peuvent se propager dans les
solides que dans les fluides et les gaz. (fig.12.a)
Les ondes S : Leur vitesse est plus lente que celle des ondes P, elles apparaissent en
second sur les sismogrammes (fig.12.b). Sont des ondes transversales, a leur passage les
particules du milieu vibrent perpendiculairement à la direction de propagation, donc
transversalement par rapport à cette direction.
Leur propagation se traduit par un cisaillement du milieu (mouvement évoquant celui
des branches d’une cisaille ou d’une paire de ciseaux), d’où leur autre nom ondes de
cisaillement. Les ondes S ne sont transmissibles que par les solides; elles ne se
propagent ni dans les liquides, ni dans les gaz.
Fig. 12 : Différents types des ondes sismique : a) les ondes P b) les ondes S, c) les ondes L, d)
les ondes R
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Nous disposons de deux échelles pour évaluer les tremblements de terre: l'échelle de Mercalli
et l'échelle de Richter. Aujourd'hui, nous n'utilisons que celle de Richter, mais les séismes du
passé ne peuvent être évalués que selon celle de Mercalli.
A-L'échelle de Mercalli :
a été développée en 1902 et modifiée en 1931. Elle indique l'intensité d'un séisme sur une
échelle de I à XII (tableau 1). Cette intensité est déterminée par deux choses: l'ampleur des
dégâts causés par un séisme et la perception qu'a eue la population du séisme.
C- L'échelle de Richter :
L'échelle de Richter permet de comparer entre elles les énergies libérées dans les différents
séismes. On a cherché à définir une quantité, appelée magnitude, liée à l'énergie développée
au foyer du séisme. La magnitude est calculée à partir de la mesure de l'amplitude du
mouvement du sol déterminée d'après l'enregistrement obtenu sur un sismographe à 100
kilomètres de l'épicentre.
Elle a été créé en 1935 par Charles Francis Richter et Beno Gutenberg, deux membres du
California Institute of Technology. C'est une échelle logarithmique : les ondes sismiques
d'un séisme de magnitude 6 ont une amplitude dix fois plus grande que celles d'un séisme
de magnitude 5 et le séisme de magnitude 6 libère environ trente et une fois plus d'énergie.
L'échelle est ouverte et sans limite supérieure connue.
Dans la pratique, les séismes de magnitude 9 sont exceptionnels et les effets des magnitudes
supérieures ne sont plus décrits séparément. Le séisme le plus fort jamais mesuré est la
valeur de 9,5, le 22 mai 1960 au Chili.
4 à 4,9 : Objets secoués à l'intérieur des maisons, bruits de chocs, dommages importants.
5 à 5,9 : Dommages majeurs à des édifices mal conçus dans des zones meubles. Légers
dommages aux édifices. bien construits.
8à 8,9 : Dommages sérieux dans des zones à des centaines de kilomètres de l'épicentre.
A.
B.
Fig. 14. a). Graphique montre un sismogramme) ; b). Courbe des vitesses de
propagation des ondes sismiques (P) et (S) dans la croûte terrestre.
Ce graphique (fig.14.b) nous dit, par exemple, que pour franchir une distance de 2000 kilomètres,
l'onde P mettra 4,5 minutes, alors que l'onde S mettra 7,5 minutes pour parcourir la même
distance; il y a un décalage de 3 minutes. Pour un séisme donné, il s'agit de trouver à quelle
distance sur ce graphique correspond le décalage obtenu sur l'enregistrement sismographique;
on obtient alors la distance entre le séisme et le point d'enregistrement. Dans notre exemple, la
distance qui correspond à un décalage de 6 minutes est de 5000 km. Ceci ne nous donne
cependant pas le lieu du séisme à la surface du globe. Pour connaître ce point, il nous faut au
moins trois enregistrements.
Exemple explicatif :
L'énergie emmagasinée par le matériau durant la déformation est dissipée lorsque la contrainte
est relâchée; cette énergie est transformée, en mouvement dans le cas de la balle de tennis. Sur
le schéma, la relation contrainte-déformation est linéaire dans le cas de la déformation élastique.
À un point donné durant la déformation élastique, la relation contrainte-déformation devient
non linéaire: le matériau a atteint sa limite d'élasticité.
Si la contrainte dépasse cette limite, le matériau est déformé de façon permanente; il en résulte
une déformation plastique (l'écrasement d'une balle de pâte à modeler par exemple) ou une
déformation cassante (le verre qui se brise). Dans le cas de la déformation plastique, toute
l'énergie est utilisée pour déformer le matériau. Avec une augmentation de la contrainte, le
matériau atteint un second seuil, son point de rupture, et il casse; c'est la déformation cassante.
Lorsqu'un matériau est soumis à des taux de contraintes très rapides, la déformation plastique est
minime ou même inexistante.
La complexité des formes plissées entraîne une classification descriptive renvoyant à l’un ou
l’autre des éléments du pli observé qui peut paraître fort lourde. Pourtant, les géologues ont
classé les plis selon différents critères, la classification suivante est basée sur la position du plan
axial du pli: vertical, oblique ou presque horizontal.
En générale, la symétrie en coupe des flans du pli permet de distinguer des plis droits, des plis
déjetés , des plis déversés, des plis couchés, plis laminés et plis failles dont :
Les plis droits : surface axiale verticale (fig. 18-a).
Les plis déjetés : surface axiale légèrement inclinée (fig. 18-b).
Les plis déversés : surface axiale fortement inclinée (fig. 18-c).
Les plis laminés : surface axiale fortement incliné et l’épaisseur des couches déformées
varient (fig. 18-d).
Les plis failles : pli déversé ou couché dont le flanc a été laminé ou fracturé (fig. 18-e)
Les plis couchés surface axiale horizontale (fig. 18-f).
III.2. Volcanologie
III.2.1.1. Définition
Le terme « volcan » tire son origine de Vulcano, une ile nommée de Vulcain, le dieu romain du
feu. C'est une structure géologique résultant de la remontée et de l'accumulation à la surface de
matériaux magmatiques en fusion (laves). Leur forme (plus ou moins aplatie – arrondie) résulte
de la plus ou moins grande viscosité des laves concernées.
D'après la théorie de la tectonique des plaques, le volcanisme est intimement lié aux
mouvements des plaques tectoniques. En effet, c'est en général à la frontière entre deux plaques
que les conditions sont réunies pour la formation de volcans donc en distingue trois types de
volcanisme :
A- Volcanisme de divergence
Dans le rift des dorsales, l'écartement de deux plaques tectoniques amincit la lithosphère,
entrainant une remontée de roches du manteau. Celles-ci, déjà très chaudes à environ 1 200 °C,
se mettent à fondre partiellement en raison de la décompression. Cela donne du magma qui
s'infiltre par des failles normales.
B- Volcanisme de subduction
Lorsque deux plaques tectoniques se chevauchent, la lithosphère océanique, glissant sous l'autre
lithosphère océanique ou continentale, plonge dans le manteau et subit des transformations
minéralogiques. L'eau contenue dans la lithosphère plongeante s'en échappe alors et vient
hydrater le manteau, provoquant sa fusion partielle en abaissant son point de fusion. Ce magma
remonte et traverse la lithosphère chevauchante, créant des volcans.
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Si la lithosphère chevauchante est océanique, un arc volcanique insulaire se formera, les volcans
donnant naissance à des îles. C'est le cas du Japon. Si la lithosphère chevauchante est
continentale, les volcans se situeront sur le continent.
C- Volcanisme de point chaud
Il arrive parfois que des volcans naissent loin de toute limite de plaque lithosphérique (il existe
plus de 100 000 montagnes sous marines de plus de 1 000 mètres). Ils sont en général interprétés
comme des volcans de point chaud. Les points chauds sont des panaches de magma en fusion
venant des profondeurs du manteau et perçant les plaques lithosphériques. Le point chaud étant
fixe, alors que la plaque lithosphérique se déplace sur le manteau, des volcans se créent
successivement et s'alignent.
Lorsque le point chaud débouche sous un océan, il va donner naissance à un chapelet d'îles
alignées comme c'est le cas pour l'archipel d'Hawaï. Si le point chaud débouche sous un
continent, il va alors donner naissance à une série de volcans alignés. C'est le cas du mont
Cameroun.
Les matériaux les plus connus émis par les volcans sont :
Les volcans émettent des laves sous forme de coulées de type basaltique provenant de la fusion
du manteau dans le cas d'un volcanisme de point chaud, de dorsale ou de rift. ou andésitique
provenant de la fusion de la lithosphère dans le cas d'un volcanisme de subduction.
La température de la lave est comprise entre 700 et 1 200 °C, et les coulées peuvent atteindre
des dizaines de kilomètres de longueur, avec une vitesse de cinquante kilomètres par heure et
progresser dans des tunnels de lave.
Il s'agit de magma et de morceaux de roche arrachés du volcan qui sont pulvérisés et projetés
parfois jusqu'à des dizaines de kilomètres de hauteur dans l'atmosphère. Les plus petits étant les
cendres, il leur arrive de faire le tour de la Terre, portées par les vents. Les bombes volcaniques,
les éjectas les plus gros, peuvent avoir la taille d'une maison et retombent en général à proximité
du volcan
Le dégazage fait monter le magma le long de la cheminée volcanique ce qui peut donner le
caractère explosif et violent d'une éruption en présence d'un magma visqueux. Les gaz
volcaniques sont principalement composés de :
- vapeur d'eau à teneur de 50 à 90 % ;
- dioxyde de carbone à teneur de 5 à 25 % ;
- dioxyde de soufre à teneur de 3 à 25 %.
A- Le type effusif.
Les volcans de type effusif sont caractérisés par une lave dont la fluidité dépend de sa
composition chimique. Ces volcans se trouvent principalement le long des limites de plaques
divergentes ainsi qu'aux points chauds. Cette activité engendre généralement des dégâts
matériels, mais est rarement dangereuse pour l'homme.
La vitesse des coulées des laves est d'autant plus élevée que leur viscosité est faible. La viscosité
de la lave dépend de sa teneur en silice. En général les magmas les plus fluides sont ceux qui
sont d’origine basaltique. Cette roche ayant la plupart du temps une faible teneur en silice cela lui
permet de s'écouler sans s'accumuler dans la chambre magmatique et donc sans créer
"d'explosions". De plus, après l'éruption, au fur et à mesure que la lave s'éloigne du volcan, la
température s'abaisse très rapidement. Ce refroidissement provoque une augmentation de la
viscosité de la lave et par conséquent une diminution de la vitesse de celle ci.
B- Le type explosif.
Les volcans de type explosif sont caractérisés par une projection de cendres ou/et de blocs dans
un rayon de plusieurs kilomètres. Ils sont principalement localisés en zone de convergence des
plaques (subduction). Les explosions sont d'autant plus impressionnantes que la viscosité de la
lave est importante. En effet la silice, présente en grande quantité dans ce type de magma, donne
une lave très visqueuse ce qui retient les gaz présents dans le magma et au contact de l'air crée
une explosion, qui devient ensuite une nuée ardente. Ce type d'activité est le plus dangereux du
fait des projections de blocs de diamètres différents dans un grand rayon : il provoque non
seulement des dégâts matériels mais aussi des pertes humaines importantes.
III.2.2.1. Introduction
La roche est un matériau constitutif de l’écorce terrestre, formé en général d’un assemblage de
minéraux présentant une certaine homogénéité statistique. Les roches magmatiques (ignées) sont le
produit du refroidissement et de la consolidation de bains silicatés en fusion, appelés magmas. Ce
refroidissement pouvant se faire soit à la surface de la terre (donnant les roches volcaniques), soit
au sein de l’écorce terrestre (donnant les roches plutoniques).
La classification des roches magmatiques peut reposer sur le niveau et la dynamique de leur mise
ben place, sur leur aspect descriptif des minéraux (architecture et éléments constitutifs), et sur leur
composition chimique.
Le niveau et la dynamique de mise en place des roches magmatiques permettent d’introduire une
terminologie plus précise :
-les roches plutoniques : (roches intrusives au sens strict) caractérisent par une mise en place à
grande profondeur. (Gabbro.).
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- les roches volcaniques : (roches effusives extrusives ou encore explosives) caractérisent par une
mise en place superficielle, aérienne ou sous aquatique. (Basalte)
-les roches filoniennes : entrent dans la catégorie des roches de profondeur faible ou moyenne.
(Rhyolite, dacite,…).
L’aspect descriptif des roches est à l’origine d’une classification universellement utilisée ; la
classification minéralogique tient compte de l’agencement et de la nature des minéraux
constitutifs de la roche. Donc on peut distinguer :
les roches entièrement cristallisées : dites holocristallines, se subdivisant en roches
grenue (granite) et microgrenue (microgranite) selon la taille des minéraux.
les roches partiellement cristallisées : dites hypocristallines ou microlitiques
les roches non cristallisées : dites hyalines ou vitreuses car uniquement constituées de
verre.
Pour les roches incomplètement cristallisées, une classification minéralogique peut être difficile
voire erronée. Il est alors plus simple de réaliser une classification chimique. La « teneur » en
SiO2 donne une idée du caractère « acide » ou « basique » d'une roche magmatique, on peut
ainsi distinguer :
Une roche acide : est saturée en silice avec 66 % ou plus en poids de silice SiO2, d'où
des cristaux de quartz en général et des teneurs faibles en fer, magnésium et calcium ;
Un magma est un bain naturel de silicates en fusion, pouvant contenir des cristaux ou des
fragments de roches en suspension. Sa cristallisation conduit aux roches magmatiques. Un
magma se caractérise par : sa composition essentiellement silicatée, sa température élevée
(1200°C à 1500°C) et par sa viscosité variable.
III.2.2.3.2. Les différents types de magmas
Exemple : (Cristallisation d'un magma qui refroidit dans une chambre magmatique)
(fig.26). Les premiers minéraux à cristalliser seront évidemment les minéraux de haute
température, olivine d'abord, pyroxènes et amphiboles ensuite. Ces cristaux vont se former dans
le magma et vont sédimenter vers la base de la chambre magmatique pour former une roche
riche en olivine, pyroxène et amphibole, donc pour donne une roche ignée mafique, (un gabbro)
(roche ignée "A").
Le liquide résiduel (restant) sera donc appauvri en ces minéraux ; on aura donc un magma de
composition différente de sa composition initiale. Ce magma aura une composition
intermédiaire. Si ce magma est introduit dans une chambre secondaire et qu'il poursuit son
refroidissement, les premiers minéraux à cristalliser seront les amphiboles, les biotites, le quartz
et certains feldspaths plagioclases, ce qui produira une roche ignée intermédiaire, (une diorite)
(roche ignée "B")
Grâce à ces études, on sait que la lithosphère est aujourd'hui découpée en 14 plaques rigides
(fig.29). Ces plaques bougent les unes par rapport aux autres en glissant sur l'asthénosphère. La
plus grande plaque est la plaque «Pacifique», et est constituée uniquement de croute océanique.
Les autres plaques majeures comportent des croutes océaniques et continentales. Il existe
principalement sept (07) plaques majeures : Pacifique, Eurasienne, Amérique du Nord,
Amérique du Sud, Afrique, Australie et Antarctique - Au moins sept (07) autres plaques plus
petites : Nazca, Inde, Juan de Fuca, Philippines, Arabie, Cocos, Caraïbes. Le plus souvent, les
plaques les moins rapides comprennent beaucoup de lithosphère continentale : eurasiatique,
Nord Américaine. Les plaques les plus rapides sont toutes majoritairement océaniques :
Pacifique, Nazca. La vitesse d’une plaque est d’autant plus rapide qu’elle comporte des
frontières de type subduction : Pacifique et Nazca.
Plusieurs études ont montré que le moteur de ce déplacement des plaques tectoniques est la
désintégration radioactive de certains éléments chimiques dans l’asthénosphère. Les flux de
chaleur dégagés par les réactions de désintégration radioactive produisent des cellules de
convection dans le manteau, qui entraînent les plaques lithosphériques.
La Terre évacue sa chaleur sur un mode principalement convectif, c’est à dire par des
déplacements conjoints de matière chaude vers le haut, et de matière froide vers le bas. Les
déplacements de matière froide, à l’échelle du manteau, sont principalement représentés par les
subductions et par l’enfoncement des plaques lithosphériques froides dans le manteau. Les
déplacements de matière chaude sont moins évident à mettre en évidence ; dans la partie
supérieure du manteau, ce sont les remontées sous les dorsales ; dans la partie inférieure ils sont
moins bien localisés et moins faciles à mettre en évidence.
Il s’en suit que toute modification du régime de convection terrestre se traduira probablement
par des styles de tectonique des plaques différents. En particulier, s’il y a plus de chaleur à
évacuer, on peut s’attendre à une convection assez significativement différente. Généralement
ces mouvements définissent trois types de frontières ou limites entre les plaques : (fig.30).
1-les limites divergentes, là où les plaques s'éloignent l'une de l'autre (ici, entre les plaques A
et B, et D et E) ;
2- les limites convergentes, conséquence de la divergence (ici, entre les plaques B et C, et D
et C) ;
3-les limites transformantes, lorsque deux plaques glissent latéralement l'une contre l'autre, le
long de failles. Ce type de limites permet d'accommoder des différences de vitesses dans le
déplacement de plaques les unes par rapport aux autres, comme ici entre A et E, et entre B et
D, ou même des inversions du sens du déplacement, comme ici entre les plaques B et E.
Références bibliographiques