AMDEC
AMDEC
AMDEC
CRITICITÉ
Connaitre la méthodologie,
Être capable d’IDENTIFIER et d’ANALYSER les modes de défaillances, leurs effets, et de les
HIÉRARCHISER en fonction de leur criticité.
Savoir déterminer les actions correctives adéquates pour maitriser les modes de défaillances
identifiés.
Le souci permanent des responsables de maintenance est de fournir, à leurs parties intéressées, des heures de bon
fonctionnement de l’outil de production.
Passé le constat de l’écart de performance (non-disponibilité, non-qualité), le responsable de maintenance doit
envisager des actions visant à éradiquer les dysfonctionnements.
L’AMDEC (Analyse des Modes de Défaillance, de leur Effets et de leur Criticité) est un outil méthodologique permettant
l’analyse systématique des dysfonctionnements potentiels d’un produit, d’un procédé ou d’une installation.
Cette démarche offre un cadre de travail rigoureux en groupe associant les compétences et expériences de l’ensemble
des acteurs concernés par l’amélioration de performance de l’entreprise. L’AMDEC permet de mobiliser les ressources de
l’entreprise autour d’une préoccupation commune à tous :
L’amélioration de la Disponibilité de l’outil de production.
L’AMDEC est une méthode d’analyse prévisionnelle de la fiabilité qui permets de recenser
systématiquement les défaillances potentielles d’un dispositif puis d’estimer les risques liés à
l’apparition de ces défaillances, afin d’engager les actions correctives.
L'AMDEC est une technique pour faciliter l'examen critique de la conception dans un but
d'évaluer et de garantir la Sûreté de Fonctionnement (Sécurité, Fiabilité, Maintenabilité et
Disponibilité). E41.50.530.N
Fonction de service : action attendue d’un produit (ou réalisée par lui) pour répondre au besoin d’un utilisateur
donné ;
Fonction technique : action interne au produit (entre ses constituants) définie par le concepteur-réalisateur, dans
le cadre d’une solution pour assurer les fonctions de service ;
Fonction secondaire (ou complémentaire) : toute fonction autre que la ou les fonctions principales ;
Fonction d’estime (ou esthétique) : ces fonctions, du type « être esthétique » ou « être en or » ou le paraître, n’ont
pas d’usage à proprement parler ;
Fonction de contrainte : elle traduit des réactions ou des résistances à des éléments du milieu extérieur, la
contrainte étant l’action de ce milieu extérieur sur le moyen de production étudié.
Critère d’appréciation
C’est le critère retenu pour apprécier la manière dont une fonction est remplie ou une contrainte respectée. Les
fonctions seront nommées à chaque fois que cela est possible en utilisant un verbe plus un nom qui ont des
paramètres mesurables.
Exemple : Ecrire sur une surface plate verticale de couleur blanche. Transporter cinq personnes à une vitesse
moyenne de 90 km/h.
Défaillance
Une défaillance est la cessation de l’aptitude d’une entité à accomplir une fonction requise (norme X 60-500).
Une défaillance désigne tout ce qui paraît anormal, tout ce qui s’écarte de la norme de bon fonctionnement.
Mode de défaillance
Manière par laquelle un dispositif peut venir à être défaillant, c’est-à-dire à ne plus remplir sa fonction.
Toujours relatif à la fonction du dispositif. Il s’exprime toujours en termes physiques.
Exemple: blocage, grippage, rupture, fuite
Cause de défaillance
Evénement initial pouvant conduire à la défaillance d’un dispositif par l’intermédiaire de son mode de défaillance.
Plusieurs causes peuvent être associées à un même mode de défaillance.
Une même cause peut provoquer plusieurs modes de défaillance.
Effet de la défaillance
L’effet d’une défaillance est, par définition, une conséquence subie par l’utilisateur.
Il est associé au couple (mode-cause de défaillance) et correspond à la perception finale de la défaillance par
l’utilisateur.
Mode de détection
Une cause de défaillance étant supposée apparue, le mode de détection est la manière par laquelle un utilisateur
(opérateur et/ou mainteneur) est susceptible de détecter sa présence avant que le mode de défaillance ne se soit
produit complètement.
C’est-à-dire bien avant que l’effet de la défaillance ne puisse se produire.
Criticité
Evaluation quantitative du risque constitué par le scénario (mode-cause-effet-détection) de défaillance analysée.
La criticité est évaluée à partir de la combinaison de trois facteurs :
➢ la fréquence d’apparition du couple mode-cause ;
➢ la gravité de l’effet ;
➢ la possibilité d’utiliser les signes de détection.
Exemple : une défaillance critique est une défaillance dont l’apparition du couple mode-cause est très fréquente,
dont la gravité de l’effet est grande et dont il n’existe pas de moyen pour la détecter avant l’apparition de l’effet.
Traitement des risques potentiels inhérents aux activités de production de l’armement nucléaire.
Puis étendue à l’ensemble des activités à risques (nucléaire civil ; domaine aéronautique, spatial ; grands
travaux), puis a été intégrée dans les projets industriels.
De nos jours, son emploi est très répandu dans le monde industriel soit pour améliorer l’existant, soit pour
traiter préventivement les causes potentielles de non-performance des nouveaux produits, procédés ou moyens
de production.
Son utilisation très tôt en phase de conception (du produit, du procédé ou de l’outil de production) révèle la
volonté de l’entreprise d’anticiper les problèmes potentiels plutôt que d’en subir les conséquences à terme.
La disponibilité des moyens de production est leur aptitude à être en état d’accomplir une mission déterminée
dans des conditions données, à un instant donné ou pendant un intervalle de temps donné
La diminution des stocks « inter machines » dans les flux de production, ajoutée à l’automatisation et à
l’informatisation des moyens de production, pose avec plus d’acuité le problème de la maîtrise de la disponibilité
avec, pour objectifs, la rentabilisation des investissements industriels.
L’analyse de disponibilité permet d’identifier globalement les sources de perte de performance en production et
de déterminer les actions à mener (amélioration de la fiabilité et/ou amélioration de la « maintenabilité »).
Il existe globalement trois types d’AMDEC suivant que le système analysé est :
Elle est mise en œuvre pour évaluer les défauts potentiels du nouveau produit et leurs causes.
Cette évaluation de tous les défauts possibles permettra d’y remédier, après hiérarchisation, par la
mise en place d’actions correctives sur la conception et préventives sur l’industrialisation.
Elle est mise en œuvre pour évaluer et hiérarchiser les défauts potentiels d’un produit dont les causes
proviennent de son processus de fabrication.
Plus souvent appelée AMDEC-Moyen, permet de réaliser l’étude du moyen de production lors de sa conception ou
pendant sa phase d’exploitation.
À la conception du moyen de production, la réalisation d’une AMDEC permet de faire le recensement et l’analyse des
risques potentiels de défaillance qui auraient pour conséquence d’altérer la performance globale du dispositif de
production, l’altération de performance pouvant se mesurer par une disponibilité faible du moyen de production.
Analyse conduite sur la base des plans et/ou prototypes du moyen de production.
➢modifier la conception ;
➢lister les pièces de rechange ;
➢prévoir la maintenance préventive.
➢connaître l’existant ;
➢améliorer ;
➢optimiser la maintenance (gamme, procédures, etc.) ;
➢optimiser la conduite (procédures, modes dégradés, etc.).
le dispositif de production
le produit fabriqué
et la sécurité des personnes et des biens.
- des modes de défaillance d’un moyen de production (par exemple : perte d’une fonction, dégradation
dans la réalisation d’une fonction, réalisation intempestive de la fonction) ;
- des conséquences des défaillances sur le moyen de production, sur son environnement, sur le produit ou
sur l’homme ;
Par opposition, les méthodes déductives consistent à analyser la conséquence finale pour en rechercher les
événements élémentaires.
La création du groupe de travail permet l’apport « vivant » de la connaissance, de l’expérience et du bon sens.
Elle permet également la réunion des personnes qui n’ont pas tendance à se rencontrer naturellement dans un
esprit constructif.
La constitution du groupe de travail facilite l’association des différents acteurs à l’oeuvre commune qu’est la
construction de la disponibilité.
- de disposer des procédures ou aides minimisant les temps d’immobilisation du moyen par la diminution du
temps d’intervention (diagnostic, réparation ou échange et remise en service);
- qu’une maintenance préventive adaptée soit réalisée, afin de réduire la probabilité d’apparition de la
panne.
▪ Hiérarchisation des défaillances avec la cotation de la criticité qui va permettre d’estimer, pour chaque
défaillance, trois critères de définition :
Chacun de ces critères sera évalué avec une table de cotation établie sur 5 niveaux, pour le critère de gravité,
et sur 4 niveaux, pour les critères de fréquence et de non-détection.
L’indice de criticité est calculé pour chaque défaillance, à partir de la combinaison des trois critères
précédents, par la multiplication de leurs notes respectives :
C=F´G´D
▪ Description des actions correctives à mettre en œuvre pour remédier définitivement aux défaillances.
La description de l’action corrective intègre la responsabilité de mise en œuvre ainsi que le délai ;
Si le nombre de niveau d’évaluation de la criticité est normalisé, et reste toujours le même, la signification
de chacun des indices est toujours spécifique à chaque application.
Par exemple, pour la notion de gravité, le temps d’arrêt d’une installation qui représente une défaillance
majeure n’aura pas la même amplitude d’un site de production à l’autre.
Cependant il est important que les grilles d’évaluation restent identiques pour une même étude AMDEC,
pendant toute sa durée.
4) Criticité.
5) Actions correctives.
6) Suivi.
7) Vérification.
▪ généralement prévue dans le planning et les ressources du projet : Dans ce cas, elle doit être engagée dès
les premières phases de la conception du moyen de production et se poursuivre en phase d’étude lorsque
les composants sont définis, et avant que la définition détaillée ne soit figée.
Les demandeurs d’une AMDEC sur un dispositif précis et le décideur ayant le pouvoir de mise en oeuvre
des actions correctives se fixent un délai et les limites de l’étude (niveau de précision, possibilités de remise
en cause, etc.) qui doivent être consignés dans un dossier de synthèse AMDEC.
▪ sa représentation concrète qui le définit (cahier des charges, plans, nomenclatures des composants,
gammes de fabrication et moyens de contrôle) ;
• une description des fonctions réalisées par chaque composant sur les différents sous-systèmes, des
liens de dépendance (ou de cause à effet) existant entre ces fonctions.
Cette description des fonctions réalisées ainsi que les liens d’interdépendances entre composants sont
formalisés dans des tableaux d’analyse fonctionnelle.
L’étude AMDEC est animée par une personne ayant les compétences méthodologiques et la personnalité
requise pour assurer l’organisation, le déroulement et l’animation de l’étude AMDEC.
L’étude est gérée par le pilote (le demandeur ou l’investisseur) assisté de l’animateur.
Le groupe réunit aussi, en fonction des ordres du jour et des besoins spécifiques:
Composant
Fonctions du composant
Modes de défaillance
Causes de défaillance
Effets des défaillances
détection
L’évaluation des risques potentiels se traduit par le calcul de la criticité, à partir de l’estimation des indices
de Fréquence, de Gravité et de non-Détection.
La criticité permet :
▪ de noter l'importance du risque engendré par chaque cause de défaillance,
▪ puis de hiérarchiser les défaillances. Cette hiérarchisation sert à prioriser les actions et mener, ainsi, des
actions sur celles qui sont égales ou supérieures au seuil retenu.
L'indice de Criticité est calculé pour chaque cause de défaillance, en effectuant le produit de trois indices :
C = F. G . D
▪ en agissant sur la logistique, par une action de la PIP (Partie intéressée pertinente) dans les domaines :
✓ de la politique de maintenance,
✓ de la formation du personnel exploitant,
✓ de l'organisation (pièce de rechange, ...),
Exemple : définir la gamme de maintenance préventive, écrire les modes opératoires de réglage, mettre en
stock des pièces de rechange, etc.
Par exemple, si la criticité d’une défaillance est élevée du fait de la fréquence, l’action corrective doit viser
à diminuer prioritairement la fréquence.
Quand aucune action corrective ne peut permettre de ramener l’indice de gravité en-dessous de 4, le
groupe de travail devra définir une action visant à maintenir ou à ramener les deux autres critères
(fréquence et non-détection) à une valeur égale à 1.
Dans tous les cas, une action corrective de conception doit être préférée à une action corrective de
logistique.
De même, une action corrective de conception améliorant la fiabilité doit être envisagée avant une action
corrective améliorant la maintenabilité.
Chaque action corrective notée est, à son tour, analysée et évaluée comme précédemment (modes de
défaillance potentiels, causes, effets, criticité).
Pour avoir une image globale du degré de confiance que l'on peut donner au système étudié, on peut tracer
une fonction en mettant les différentes valeurs de criticité en abscisse et le nombre de causes
correspondantes en ordonnée (histogramme des criticités). De plus, cette représentation facilite le suivi
des améliorations ultérieures.
Chaque action corrective notée est, à son tour, analysée et évaluée comme précédemment (modes de
défaillance potentiels, causes, effets, criticité).
Pour avoir une image globale du degré de confiance que l'on peut donner au système étudié, on peut tracer
une fonction en mettant les différentes valeurs de criticité en abscisse et le nombre de causes
correspondantes en ordonnée (histogramme des criticités). De plus, cette représentation facilite le suivi
des améliorations ultérieures.
L'AMDEC doit être jointe au dossier du moyen de production ou du bien d'équipement remis à la
Maintenance et aux Méthodes.
Il faut noter malgré tout, que pour des problèmes de qualité et de fiabilité apparaissant en exploitation, l'AMDEC peut être
utilisée efficacement pour déclencher les actions curatives et préventives, à partir des défaillances réelles observées. Nous
ne sommes plus alors dans une AMDEC prévisionnelle mais en AMDEC opérationnelle.