Ecologie - For L2-S4 - 2011

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Université d’Abomey-Calavi

Faculté des Sciences Agronomiques

ECOLOGIE FORESTIERE

Dr. Ir. Assogbadjo Achille E.


[email protected]
PLAN DU COURS
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION GENERALE ET RAPPELS

1.1 Concepts écologiques: Définitions & rappels;


1.2 Types de végétation et caractéristiques des écosystèmes
forestiers

CHAPITRE 2 : L’environnement abiotique et son influence sur


la forêt

2.1 Les facteurs de l’environnement abiotique


2.2 L’action de l’environnement sur la forêt
2.3 L’adaptation de la forêt à l’environnement
2.4 Rétroactions écologiques de la forêt sur l’environnement
PLAN DU COURS (2)

CHAPITRE 3 : La structure spatiale et organisation interne des


écosystèmes forestiers

3.1 Des populations aux peuplements forestiers: Processus et structure


3.2 Structure spatiale et organisation interne des forêts

CHAPITRE 4 : Le développement chronologique des écosystèmes


forestiers

4.1 Notions fondamentales: succession, climax, série de végétation et processus de


dynamique
4.2 Les chablis forestiers et leur rôle dans la dynamique forestière
4.3Tempérament – Relation stratégique des espèces et la cicatrisation des chablis
4.4 Tempérament et stratégie de régénération des espèces forestières
4.5 Reconstitution des forêts tropicales: succession & dynamique externe
CHAPITRE 1

INTRODUCTION GENERALE: DEFINITIONS ET


RAPPELS
1.1 PRINCIPES METHODOLOGIQUES DE L’ECOLOGIE
FORESTIERE

 Écologie = relation complexe entre les espèces d’une


part et leur environnement d’autre part  difficulté
d’interprétation des résultats  nécessité d’établir un
lien méthodologique entre observation de la nature et
science expérimentale.

5
6
1.2 PRINCIPES METHODOLOGIQUES DE L’ECOLOGIE
FORESTIERE (1)
Évaluation de l’Interaction des formes de vie dans un espace
déterminé sur base d’observations
 Observation de la forêt = premier pas sur la voie d’une
connaissance écologique.
 Observer, décrire et éventuellement faire l’inventaire des
phénomènes de la vie dans une communauté forestière
déterminée, selon:
 la composition en espèces (plantes, animaux, champignons),
 la station où on les trouve (sol et climat),
 la disposition spatiale (structure forestière),
 l’évolution temporelle (dynamique forestière).

7
1.3 OBJECTIF DE L’ECOLOGIE FORESTIERE

L’objectif de l’écologie forestière est de réunir de façon rationnelle


l’observation et les connaissances scientifiques établies, de telle
sorte qu’on puisse en dériver des enseignements sur les phénomènes
de la vie en forêt dans toute leur complexité.

1.4 Les niches écologiques

L'un des concepts majeurs de l'écologie est celui de niche


écologique. Chaque espèce, animale ou végétale, se caractérise
par son mode de vie (occupation de l'espace, rythme d'activité,
etc.), ses exigences (alimentaires, physiologiques) et ses
potentialités adaptatives: l'ensemble de ces caractéristiques définit
la niche écologique de l'espèce considérée.
1.4 Les niches écologiques (2)

Il ne s'agit donc pas simplement d'une question de localisation et


d'utilisation de l'espace. La niche écologique représente le « rôle » de
chaque espèce dans l'écosystème. Cette notion permet de mieux
appréhender les relations entre espèces dans l'écosystème (compétition,
cohabitation…) et d'interpréter certains mécanismes d'évolution
biologiques: l'occupation de nouvelles niches écologiques peut en effet
favoriser l'apparition d'espèces nouvelles.
1.5 Cycle de la matière et transfert d'énergie

Pour survivre, les membres des populations qui composent la


biocénose d'un écosystème doivent satisfaire leurs besoins
énergétiques. L'énergie arrive essentiellement sous la forme de
lumière solaire. L'énergie entrante, par ses transformations et ses
transferts, est à la base du fonctionnement de tout écosystème. Ce
fonctionnement fait intervenir des producteurs, des
consommateurs, ainsi que des minéralisateurs.
1.6 Chaînes et réseaux alimentaires

La biocénose est la communauté des populations d’êtres vivants qui


peuplent un biotope, c’est-à-dire un milieu, un site, aux
caractéristiques homogènes pour ces êtres vivants. Les composants
d’une biocénose : plantes (phytocénoses) et animaux (zoocénose)
peuvent être classées au point de vue alimentaire. C’est ainsi que l’on
peut distinguer les niveaux suivants qui se représentent généralement
sur une pyramide écologique.
1.6 Chaînes et réseaux alimentaires (2)
 Les producteurs sont les plantes vertes qui transforment l’énergie
lumineuse en énergie chimique accumulée dans les composés
organiques élaborés à partir de matières minérales fournie par le
milieu abiotique (sol,air, eau).
 Les consommateurs se répartissent en:
 Consommateurs de premiers ordre : les animaux herbivores,
qui comprennent également les parasites des plantes vertes ;
 Consommateurs de deuxième ordre : les animaux carnassiers
qui se nourrissent des précédents ;
 Consommateurs de troisième ordre: carnassiers mangeant
des carnassiers ; il peut s’agir des parasites d’animaux ;
 Détritivores ou consommateur de matière morte, encore
appelée décomposeurs (charognards, nécrophages,
saprophages, tels que les lombrics, coprophages dévoreurs
d’excréments)
1.6 Chaînes et réseaux alimentaires (3)

 Les transformateurs et minéralisateurs qui assurent le retour de


la matière organique à la matière à la matière minérale : bactéries et
champignons principalement, appelés saprophytes.

1.7 Notion de biomasse

 La masse totale des organismes vivants s’appelle la biomasse: elle


représente une mesure de l’énergie accumulée pendant un temps
déterminé sur une surface donnée. Elle constitue la production de
l’écosystème. Cette production est structurée et équilibrée.
1.8 Ecosystème forestier
L’écosystème apparaît donc comme un système fonctionnel qui inclut une
communauté d’êtres vivants et leur environnement. Il peut se concevoir à
plusieurs niveaux: microécosystème comme une souche d’arbre,
mésoécosystème comme une association forestière, macroécosystème
comme un paysage, un océan. De toutes façons, il s’agit toujours de
problèmes d’élaboration, de circulation, d’accumulation et de transformation
de matières, sous des flux d’énergie.

Les principaux écosystèmes sont: les systèmes lacustres liés aux eaux
douces, les systèmes marins, liés aux océans, la prairie, les champs de
cultures, la savane et la forêt.

Si l’écosystème est en équilibre, on constate simplement de légères


variations saisonnières entre les quantités de plantes et d’animaux. Arrive
une cause de déséquilibre -naturelle ou artificielle- on observe des
pullulations ou des envahissements anormaux de plantes, d’insectes ou de
rongeurs.
1.8 LE CONCEPT D’ECOSYSTEME FORESTIER

Molécules

Cellules

Tissus
Organisme
Populations (même espèce)

Communautés (populations de diverses


espèces: associations forestières naturelles)

Écosystèmes (diverses communautés et


leur environnement physique)
Biosphère (ensemble de
l’espace vital de la
Terre).
1.9 PROPRIETES ESSENTIELS D’UN ECOSYSTEME

1. Un écosystème est une unité structurelle de facteurs de


l’environnement vivant et non vivant (e.g: arbres, buissons,
végétation au sol, animaux, humus, sol, roche-mère,
atmosphère et processus climatique)
2. Un écosystème est une unité fonctionnelle avec un flux
permanent d’énergie entrant et sortant du système, faisant
mouvoir un flux permanent de matières (cycle de l’eau et
réseau trophique avec élaboration et dégradation de
substance végétale, passage de substances végétales dans
les chaines alimentaires animales, etc..)
3. Un écosystème est une unité complexe comprenant une
association diversifiée et variable d’êtres vivants, de
populations et de qualités.
1.9 PROPRIETES ESSENTIELS D’UN ECOSYSTEME (2)

4. Un écosystème est une unité d’équilibres instables (équilibres


de flux); les êtres vivants en interdépendance mutuelle
diversifiée, y sont soumis à des interactions positives ou
négatives.
5. Un écosystème est une unité dynamique, soumises à des
modifications dans le temps et à des modification
temporaires de ses communautés d’espèces et leur
fonctionnement.

6. Un écosystème est une unité ouverte sur l’extérieur, sans


délimitation spatiale fixe, échangeant en permanence de
l’énergie et de la matière avec son environnement, que ce
soit sous forme vivante ou non vivante
Cycle dans Apports (input, énergie, eau,
l’écosystème nutriments)
Sorties (output,
dissipation de chaleur)
Écosystème
A,B
Sorties (output, départ Sorties (output, système ouvert,
d’animaux, exploitation C,D transferts de chaleur vers des
du bois) écosystèmes limitrophes)

A, B, C, D: cycles
internes
Sorties (output,
eau, nutriment)

A: production de phytomasse Recyclage d’éléments nutritifs Respiration, dissipation


d’énergie
B1: consommateurs de
phytomasse (consommateurs de
1er niveau = phytophages)

B2: consommateurs de 2ème B3: Consommateurs de 3ème


niveau (zoophages) niveau (zoophages)

Accumulateurs de litière: C: fragmenteurs, destructeurs


déchets animaux et végétaux D: minéralisateurs

18
Pertes de l’écosystème
1.10 Types de végétation et caractéristiques des
écosystèmes forestiers

La diversité de climats et de sols ainsi que la physiographie ont favorisé le


développement d'un grand nombre de types de végétation. La physionomie,
la composition floristique, l'altitude, la nature du substrat et l'impact des
activités de l'homme permettent de distinguer les types suivants que nous
caractériserons brièvement.

1.10.1 La végétation des sols de terre ferme et hydromorphes

 La forêt dense (Galerie forestières, ombrophiles, édaphiques


liées aux sols hydromorphes, forêts secondaires)

C'est un peuplement continu d'arbres, dont la hauteur varie de 10 à 50


mètres ou plus. Les cimes s'étagent généralement en plusieurs strates.
Les plantes ligneuses constituent la caractéristique principale et
contribuent pour une large part à la physionomie et à la phyto-masse de la
forêt dense; le nombre d'espèces ligneuses dépasse souvent largement
celui des plantes herbacées. La diversité spécifique est élevée, de l'ordre
de 200 espèces à l’hectare
 Les forêts claires

Elles constituent un ensemble physionomique et structural


bien représenté au dans le domaine soudanien du Bénin. De
nombreuses espèces, à très large distribution soudanienne,
se rencontrent dans les formes dégradées de ces forêts.
Physionomiquement, ces forêts comportent dans leur
strate arborescente des espèces caducifoliées; du point de
vue structure, deux strates, l'une arborescente et l'autre
herbacée, caractérisent ces forêts.
 Les formations herbeuses de terre ferme
(savanes)
Leur physionomie permet de distinguer plusieurs
types, notamment:
 les formations herbeuses arbustives;
 les formations herbeuses arborées;
 les formations herbeuses steppiques.
Mangroves

• Végétation dominée par les


arbres et arbustes se
développant sur des rives à
balancement fréquents de
marées d’eau de mer.
• Adaptation des espèces grâce à
leurs pneumatophores et/ou la
propagation vivipare.
Espèces typiques
Rhizophora mangle, R. harrisonii, R.
racemosa, Avicennia germinans et
Laguncularia racemosa.
Forêts marécageuses

Forêts se développant dans


la zone guinéo-congolaise
sur une grande dépression
où s’accumule l’eau.

Flore endémique variée


Berlinia auriculata, Carapa procera, Diospyros
longiflora, Mitragyna ciliata, Uapaca guineensis.
Forêts tropicales humides guinéo-congolaises

• Peuplement forestier de
plus de 30 m de hauteur.
• Grand nombre
d’épiphytes et de lianes.
• 3 types en Afrique de
l’Ouest: forêts
sempervirentes humides,
forêts tropicales sèches et
mosaïque de forêts
Chaque type de végétation héberge tropicales sèches et
une composition d’espèces humides.
spécifiques
Forêts claires

• Caractéristiques de
la zone forestière
soudanienne.
• Forêts claires plus
humides au sud
dominées par
Isoberlinia doka.
• Forêts claires plus
sèches au nord
dominées par les
combretacées.
Savanes soudaniennes

• Végétation typique de la
zone soudanienne.
• Suivant la proportion
décroissante des espèces
ligneuses on distingue:
savane arborée, savane
arbustive et savane
herbeuse.
Formations herbeuses boisées sahéliennes

• Type de végétation la plus répandue sur les sols


sablonneux de la zone de transition régionale
sahélienne.
• les arbres et les arbustes sont de petite taille (moins de 8
m) et librement épars sur la couche herbeuse (moins de
80 cm de hauteur).
• Ligneux épineux: Acacia tortilis Commiphora africana,
Balanites aegyptiaca, Boscia senegalensis et Ziziphus
mauritiana.
• Herbacées annuelles: Cenchrus biflorus, Schoenefeldia
gracilis, etc.
1.10.2 La végétation aquatique et semi aquatique

Il s'agit des groupements végétaux herbeux qui recouvrent les surfaces des
eaux tant courants que stagnantes. Les grandes rivières, les pièces d'eau
libre, les lacs de retenue des barrages hydroélectriques et les étangs
piscicoles sont couverts de groupements herbeux, constituant parfois de
véritables prairies aquatiques.

1.10.3 La végétation spéciale

Elle est constituée de:


- bambousaie: forêt à bambous;
- mangrove: Les espèces Rhizophora racemosa et Avicennia, avec des
adaptations morphologiques particulières (racines échassées, viviparité,
pression osmotique élevée), caractérisent cette formation;
- végétation des roches granitiques;
- végétation pionnière des chutes, des rapides et rochers périodiquement
inondés;
- végétation des sources salines;
- végétation colonisant les laves.
EXERCICE DE MAISON
Sur la base des défintions sus-mentionnées, faites
une description de la typologie de la couverture
végétale du Bénin en insistant sur les différents
types de formations végétales dans le pays, les
superficies couvertes à l’échelle nationale, leurs
répartitions dans le pays et les espèces
caractéristiques.
CHAPITRE 2
L’ENVIRONNEMENT ABIOTIQUE ET SON INFLUENCE SUR
LA FORET
2.1 Les facteurs de l’environnement
abiotique
2.1 LES FACTEURS DE L’ENVIRONNEMENT ABIOTIQUE

Environnement lointain: Troposphère

Biosphère: environnement proche

Environnement
épigé et hypogé
de l’écosystème
forestier

Humus + rhizosphère
Environnement proche
strate d’altération
Environnement lointain
roche-mère
2.1 LES FACTEURS DE L’ENVIRONNEMENT ABIOTIQUE (2)

L’écosystème forestier échange continuellement de


l’énergie et de la matière avec son environnement
lointain et proche. Les limites sont peu tranchées.
L’environnement lointain exerce des influences sur
l’environnement proche de la forêt, et inversement.
Certains effets sont par conséquent attribuables à des
causes fort lointaines
Haute atmosphère

Rayonnement

Chaleur Lumière
Air

Gravité

Eau
Vent
Végétation
Relief
Exposition

Sol
Roche-mère

Les facteurs de l’environnement de la forêt


2.1 LES FACTEURS DE L’ENVIRONNEMENT ABIOTIQUE (3)

 Air  Met à la disposition des plantes


vertes le C02 dont l’assimilation contribue
à l’élaboration de la substance végétale 
2.1.1 L’atmosphère Échange de chaleur (énergie), transfert de
polluants, de pollens des plantes
anémophiles, de spores, des champignons,
d’insectes et de semences de nombreuses
espèces végétales
Composé de plusieurs
 O2  Indispensable pour tous les
strates différents:
processus de combustion et pour la
 Troposphère respiration des hommes, des animaux et
 Strattosphère plantes.
 Mésosphère  Domaine vital des insectes, oiseaux
 Thermosphère
 Ionosphère
 Exosphère
2.1 LES FACTEURS DE L’ENVIRONNEMENT ABIOTIQUE (4)
 Apport d’énergie  Photosynthèse
2.1.2 L’énergie solaire: des plantes vertes  Biomasse
rayonnement, lumière, primaire
chaleur  Transformation en chaleur et
lumière détermine le rythme de la
vie, nuit et jour, saison pluvieuse,
saison sèche  Schémas saisonniers
et climatiques
En tenant compte des strates formées  Orientation des espèces mobiles
par l’espace vivant de la forêt et son (animaux) dans l’espace mais aussi
environnement abiotique, le bilan de des plantes qui se dirigent plus ou
l’énergie s’établit du haut vers le bas moins fortement vers la lumière
à un niveau d’énergie chaque fois (phototropisme)
décroissant

Insolation (I): rayonnement énergétique incident


Diffusion (D): dispersion d’énergie
Réflexion (R): rayonnement énergétique réfléchi
Absorption (A): transformation d’énergie en chaleur ou en biomasse
Transmission: Passage de l’énergie vers la strate inférieure
2.1 LES FACTEURS DE L’ENVIRONNEMENT ABIOTIQUE (5)

Quelques facteurs importants:


 Humidité atmosphérique
2.1.3 Cycle  Évaporation
de l’eau  Nuages, brouillard
 Précipitations
 Eaux de surface
2.1 LES FACTEURS DE L’ENVIRONNEMENT ABIOTIQUE (6)

2.1.4 Formations
géologiques

Biosphère, partie
épigée

Litière
Humus superficiel
Sol minéral rhizosphère
Sol minéral non exploré par les racines
Strate d’altération de la
roche mère

Roche-mère intacte
2.1 LES FACTEURS DE L’ENVIRONNEMENT ABIOTIQUE (7)

2.1.5 Altération, pédogenèse, disponibilité des


nutriments  Constitution des différents types de sol
2.1.6 La force de pesanteur:
 Elle est à l’origine de la pression atmosphérique, qui dépend de la
température.
 Elle ramène à terre l’eau atmosphérique sous forme de précipitations
 En raison de leur taille, les arbres et les forêts sont particulièrement
exposés à la force de pesanteur. Le poids d’un arbre augmente avec sa
croissance, et la façon dont il répartit ce poids par rapport à la force de
pesanteur, donc sa statique, est une condition essentielle à sa survie.
 Elle empêche les arbres de pousser jusqu’au ciel car leur équilibre
statique se détériore au fur et à mesure que leur taille augmente, en même
temps que le transport de l’eau et des matières devient plus
problématique. Toutefois les séquoias de l’Ouest de la Californie peuvent
atteindre 120 m de haut
2.2 L’Action de l’environnement sur la foret
et ses éléments
Combinaison de facteurs optimal et limitant

 Quatre facteurs clés chez les plantes supérieures


 sans rayonnement utilisable pour la photosynthèse, pas
d’élaboration de substance végétale;
 sans chaleur, pas de processus physiologiques dans les plantes;
 sans eau, les plantes ne peuvent pas se nourrir
 sans éléments nutritifs, pas de vie pour les plantes.

 Dans cette combinaison, le poids de chacun des facteurs


n’est pas le même (exemple des forêts tropicales où on note une
abondance de lumière, chaleur et eau donc flux de matières intense et
rapide et forte production de biomasse mais souvent caractérisé par un
sol minéral parfois peu nutritifs pour les plantes).
Combinaison de facteurs optimal et limitant

 Les facteurs abiotiques de l’environnement conditionnant la


croissance entretiennent des interrelations et des interactions
incessantes avec la forêt et entre eux.
 Ils peuvent se présenter en une combinaison optimale pour de
nombreux êtres vivants et leur offrir de bonnes conditions de vie, mais il
arrive aussi que leur structure et leurs liaisons imposent des limites plus
ou moins étroites à l’évolution de la vie forestière (individus, espèces,
populations, communautés)
 Les facteurs de l’environnement n’agissent jamais isolément, mais
toujours en tant que complexe. C’est pourquoi l’influence de
l’environnement sur les individus, les populations, les espèces et les
communautés ne peut être décrite par des facteurs isolés, mais
seulement par leur combinaison à un moment donné.

 Les facteurs de l’environnement entretiennent entre eux des


rapports de réciprocité. Au-delà d’une compensation stable, leurs
effets peuvent se compléter ou se renforcer, s’affaiblir ou se
neutraliser.
Combinaison de facteurs optimal et limitant

 Lorsqu’un facteur de l’environnement est en


déséquilibre ou en excès par rapport à l’ensemble des
autres facteurs, il peut avoir des effets tout aussi limitants
qu’un facteur en déficit.

 Le manque, comme l’excès, mènent donc d’un optimum


à un pessimum. Leur écart définit le domaine de tolérance
supportable pour un organisme ou une espèce.

 Lorsque le domaine de tolérance est dépassé, il y a


menace d’élimination, donc de mort

43
Figure: Amplitude de tolérance des réactions physiologiques vis-à-vis des
facteurs de l’environnement: courbe continue: tolérance générale; courbe
discontinue: tolérance thermique (insectes)

Optimum écologique Optimum écologique


générale thermique (insectes)
Vitalité, performances, production
de biomasse, etc.

Optimum thermique
Optimum

Excès de chaleur

Chaleur létale

Froid létal Intensité des facteurs

Amplitude de tolérance physiologique


44
Commentaires

 Courbe en trait continu montre un schéma d’une pertinence


générale.
Partant d’un optimum, l’effet limitant d’un facteur particulier
ou d’un complexe de facteurs se renforce à mesure que son
intensité s ’éloigne de l’optimum.
 Sur une plage plus ou moins large de part et d’autre de
l’optimum, on voit baisser le rendement, l’activité physiologique
et la vitalité de l’organisme ou du collectif, sans que s’teignent
encore des réactions. Cela s’exprime par exemple par une
diminution de la production de biomasse, chez les animaux parfois
par une réduction de l’activité de reproduction.
 Dans le pessimum, l’organisme ou le collectif est encore viable,
quoique sensiblement diminué dans certaines de ses fonctions.
45
Commentaires (suite)

 Courbe en trait discontinu montre un cas de la tolérance des


insectes à la chaleur et au froid. La courbe optimum/pessimum
n’est pas nécessairement symétrique.
 L’optimum physiologique des insectes se situe à des
températures relativement élevées.
 D’un côté, l’intensité de vie diminue progressivement
jusqu’en l’engourdissement par le froid, puis la mort (facteur
minimum).
 Du côté de la tolérance à la chaleur, dès qu’on sort de
l’optimum les dangers augmentent rapidement. La mort par
excès de chaleur n’est pas très éloignée du domaine des
conditions optimales de vie
46
2.3 L’Adaptation de la foret et de ses
éléments à l’environnement
2.3.1 Stratégies adaptatives des espèces forestières

 Pour pouvoir utiliser de l’énergie et survivre, chaque


être vivant, les populations et les communautés de plantes
et d’animaux doivent être adaptés à l’environnement et à
ses variations.

 Cette adaptation a pour résultat des espèces adaptées


morphologiquement (phénotype) et génétiquement
(génotype), des populations et des communautés
forestières des zones biogéographiques de la Terre,
jusqu’aux limites naturelles de leur capacité d’existence
2.3.2 Stratégies démographiques et dynamique
des populations

On distingue classiquement deux grands modes de


stratégies de survie: les modes "r" et "K" (r fait
référence à un taux de croissance exponentiel et K
à un niveau maximal de la biomasse) et, bien
entendu, entre ces deux pratiques de références, il
existe un grand nombre d'attitudes intermédiaires.
Stratégie "r"

Elle est caractéristique d'espèces qui ont une grande


vitesse de multiplication, ce qui leur permet, sous
certaines conditions favorables, d'occuper l'espace et
de mobiliser la ressource. Les individus des
populations ainsi générées sont alors en forte
compétition, ce qui entraîne une mortalité
importante. C'est le cas des espèces pionnières.
Stratégie "K":

Elle est caractéristique des espèces qui ont une


régénération faible, mais pour lesquelles chaque
individu a de fortes chances de survie. Elles occupent
souvent des niches écologiques particulières et se
substituent aux espèces de stratégie "r" qu'elles
éliminent par compétition. C'est le cas de
nombreuses espèces de bois d'oeuvre.
Stratégie « r-k »

"Si les herbacées annuelles du Centre Régional d'Endémisme soudanien sont de


stratégie "r". les ligneux et les herbacées vivaces sont en général plutôt de
type "K". Certaines espèces plus originales, développent des stratégies mixtes
"r-K" : ceci est le cas de bon nombre de ligneux des savanes soudaniennes,
comme Daniellia oliveri Isoberlinia doka Piliostigma thonningii, etc. Dans leur
phase juvénile ces plantes développent une structure souterraine pérenne très
importante (souvent disproportionnée par rapport à l'appareil végétatif
aérien) qui permet de reconstituer les structures aériennes si celles-ci sont
détruites par des facteurs extérieurs (le feu ou la sécheresse): la stratégie est
donc plutôt du macle "K" et le restera si les agressions extérieures restent à un
niveau "raisonnable". Si au contraire la pression des agressions extérieures
devient forte et régulière la plante finira par fructifier abondamment sous une
forme herbacée lors des périodes favorables passant ainsi à une stratégie de
type "r".
2.4 Rétroactions écologiques de la forêt sur
l’environnement
Les fonctions de la forêt

 Fonction de production: bois, fruits, herbage, fibres, etc..

 Fonctions physiques: protection des sols contre l’érosion ;


régularisation des cours d’eau ; filtrage des eaux et alimentation
régulière des nappes et des sources en eau pure ; atténuation des
extrêmes climatiques (vent)

 Fonction hygiénique ou sanitaire ou récréative: purification de


l’air; production d’oxygène (envron 15t par an et par Ha). Lutte
contre le bruit, création d’une ambiance favorable au repos et à la
détente.

 Fonctions scientifiques et éducatives: laboratoire vivant


permettant l’observation, la recherche
Fonctions esthétiques : la forêt joue un rôle dans la beauté et
l’équilibre des paysages.
CHAPITRE 3
Structure spatiale & organisation interne
des écosystèmes forestiers
3.1 De la population au système Population-
Environnement

 Notions de Population
 Ensemble des individus d’une même espèce occupant un
même écosystème
 Unité fondamentale élémentaire des systèmes écologiques
 Les écosystèmes sont composés des populations interconnectées
 Les populations ne peuvent être étudiées de façon isolée au sein
d’un écosystème d’où la notion de population environnement
 Aucune population ne peut être étudiée indépendamment de
son environnement
 La cinétique, le fonctionnement et l’évolution de toute
population ne peuvent être compris sans référence à son
environnement.
3.2 Relation population-environnement au
sein de l’écosystème

 A l’intérieur de l’écosystème auquel elle appartient, toute


population présente avec son environnement plusieurs types de
relation:
 Des interactions verticales avec ses proies et ses
prédateurs ou parasites
 Des interactions horizontales avec d’autres populations
appartenant au même niveau trophique qu’elle (relation de
compétition)
 Effets des facteurs physiques et chimiques auxquels elle
est soumise
 Interaction positives (mutualisme, symbiose) avec d’autres
espèces parfois biologiquement différentes
3.3 Étude des populations au sein d’un
écosystème

 L’étude des populations au sein d’un écosystème comporte


3 niveaux:
 L’analyse démographique: étude descriptive des
effectifs, de la densité et de la structure des populations
et de leur transformation au cours du temps
 L’analyse de la dynamique qui s’exerce sur la
population: étude de l’action des facteurs écologiques
 L’analyse des pressions sélectives qui explique
l’adaptation des populations à leur environnement i. e
l’étude des stratégies biodémographiques.
3.4 Le concept de peuplement

 Peuplement
 Ensemble d’espèces, de populations interconnectées
ou susceptibles de l’être au sein de l’écosystème.
 Système plurispécifiques conçus comme entité
pourvue d’une structure et d’un fonctionnement.
 Guild =groupe d’espèces apparentées qui exploitent
localement le même type de ressource de la même
manière.
3.5 Le concept de structure des
peuplements

 Structure des peuplements forestiers


 Le terme structure désigne la manière dont les parties
d’un tout sont arrangées entre elles (définition
littéraire)
 En écologie, la structure d’un peuplement désigne
dans un sens une organisation numérique (structure
taxonomique) ou dans un autre sens le mode de
distribution spatiale et dans un autre sens
3.5 Le concept de structure des
peuplements (2)

 Étudier la structure d’un peuplement, c’est:


 s’intéresser à son organisation d’un point de vue
fonctionnelle i.e définir les relations de compétitions, de
prédation ou de coopération en différents constituants du
peuplement
 étudier la place et la fonction (niche écologique) de
chaque population dans le système considéré en elle-même
et par rapport aux autres (interaction de niches)
 En conséquence, les mesures de densité, de richesse
spécifique ou de biomasse ne rendent t-elles pas compte
directement de leur structure fonctionnelle
3.6 Organisation fonctionnelle des
peuplements

 L’objectif de l’écologie est d’expliquer les structures


observées dans la nature (morphologie, traits
biodémographiques des populations naturelles, organisation des
peuplements.

 Les structures observées résultent des contraintes exercées


par l’environnement et des adaptations des organismes et des
peuplements pour y faire face

 Il est donc possible de s ’appuyer sur ces structures ou


éléments de structure pour dégager les processus écologiques
qui les déterminent
3.6 Organisation fonctionnelle des
peuplements (2)

 Questions de recherche
 Quels sont les principaux facteurs ou phénomènes qui influent sur
la composition des peuplements, sur l’abondance des espèces et sur
leur interaction
 Comment influent-ils i.e quels sont les processus engendrés qui
interviennent dans la dynamique des peuplements
 Principaux facteurs responsables de l’organisation et de la dynamique
des peuplements
 Probabilité de colonisation
 Facteurs physiques (milieu, facteurs limitants, catastrophes, etc..)
 Facteurs biotiques (production du milieu, diversité des ressources
disponibles, spectre d’utilisation des ressources de différentes
espèces, compétitions interspécifiques, prédation, parasitisme,
mutualisme)
3.6 Organisation fonctionnelle des
peuplements (3)

 Les processus engendrés par les facteurs peuvent être:


 d’ordre physique (variation de croissance, de
métabolisme, de fécondité, de longévité potentielle)
 d’ordre éthologique (variation de l’occupation de
l’espace dans l’utilisation des ressources trophiques,
rythme d’activité dans l’organisation sociale)
 d’ordre démographique (variation du taux de
croissance, taux de mortalité, taux de fécondité)
 d’ordre génétique (mutation, recombinaison
génétique, flux de gènes, sélection naturelle, migration,
dérive génétique)
CHAPITRE 4
DYNAMIQUE DES ECOSYSTEMES FORESTIERS
4.1 Succession, série de végétation & processus de
dynamique forestière
 Une succession peut être défini comme un processus de
colonisation du biotope par les êtres vivants et changements dans le
temps de la composition floristique et faunistique d’une station
forestière après qu’une perturbation ait détruit partiellement ou
totalement l’écosystème préexistant.
 Lors d’une succession:
 Apparaissent rapidement des germinations d’un certain nombre d’espèces
dont l’origine est variée: banques de graines du sol, apports par dissémination
(vent, animaux). La composition initiale est donc le résultat de multiple hasard.
 Ensuite, il y a confrontation des individus de chaque espèce avec le milieu: les
espèces non adaptées disparaissent.
 Puis, peu à peu, la compétition intra et interspécifique s’expriment par
l’élimination des autres espèces.
Enfin, après une période où le hasard joue un rôle important, s’instaure une
certaine logique qui mènera progressivement à une évolution progressive vers le
groupement climacique. Le climax est le groupement végétal (association
végétale) représentant le stade de maturité maximal pour une station et un climat
donnés. C’est l’état d’un écosystème ayant atteint un équilibre relativement
stable avec le climat et le sol. 66
4.2 Conséquence des facteurs de perturbation: succession &
série de végétation

 Les différents types de successions ou séries


 Série primaire et série secondaire
 Série ou succession primaire: correspond à la dynamique
qui se développe à partir d’un espace dénudé
(colonisation de matériau volcanique récents)
 série ou succession secondaire: correspond à la
reconstitution de la végétation après destruction totale ou
partielle d’un groupement existant ou après arrêt
d’activités anthropiques (pâturage, culture)
 Série progressive et série régressive
 Série progressive: une série (ou succession) est progressive
si l’évolution va vers le groupement climacique
 Série régressive: une série (ou succession) est régressive si
l’on s’éloigne du groupement climacique 67
CYCLE SYLVIGENETIQUE

Phase Phase Phase de


pionnière transitoire maturité
4.3 Conséquence des facteurs de perturbation: processus de
dynamique

 Les groupes stratégiques structuraux, les phases marquées


par l’ouverture et la notion de potentiel floristique, les
conditions locales du passé permettent d’arriver à un modèle
simple déterministe et relatif de l’évolution d’un couvert
forestier soumis à des contraintes naturelles ou agricoles
 Pour réussir une plante doit satisfaire à trois conditions:
 Exister avant la perturbation
 Résister à la perturbation
 S’exprimer grâce à la perturbation
 Équation de la régénération naturelle
Potentiel X Perturbation X Groupe stratégique = Composition
floristique initiale = Régénération naturelle
69
4.4 Les chablis forestiers et leur rôle dans la dynamique
forestière

 Définition
 Le chablis forestier est la mort d’un arbre ou arbuste créant ainsi une
ouverture ou trouée dans la voûte forestière.
 L’ouverture ainsi créée peut être appelée chablis de même que le
matériel végétal mort ou déraciné.
 On peut avoir des chablis constitués d’arbres morts sur pied
 Différents types de chablis
 Les chablis élémentaires: ici un seul arbre tombe
 les chablis multiples: plusieurs arbres tombent simultanément
 les chablis complexes: chute décalée dans le temps.

 S’agissant des arbres ayant engendré la trouée on peut distinguer:


 les chablis primaires qui sont le arbres initiateurs de la trouée
 les chablis secondaires qui sont des arbres cassés ou déracinés par la
chute directe ou indirecte du chablis primaire.
4.4.1 Causes et fréquences des chablis

 Causes
 le vent
 la pluie
 la pourriture des racines
 NB
 le vent et la pluie sont les principaux agents de formation
des chablis
 le plus grand nombre de chablis s’observe en forêt
durant les saisons des pluies
 trois raisons expliquent la cause des chablis par la pluie:
relâchement du sol, adhésion des racines et augmentation
du poids de l’eau pendant la pluie et la perte de capacité
de profilage des arbres mouillés.
4.4.1 Causes et fréquences des chablis (2)

 Les éléphants peuvent aussi créer des chablis de


même que la foudre
 Le taux de chablis est lié à la topographie: les
chablis sont plus fréquents sur les pentes et dans des
endroits exposés au vent.
 Les caractéristiques de sol explique aussi la
variation des régimes de chablis
4.4.2 Chablis et expression du potentiel floristique

 Le potentiel floristique
 Concept
Le concept de potentiel floristique demande une analyse en
fonction de deux critères:
 celui de l’origine interne ou externe du site perturbé
 celui des plantes à l’état végétatif ou de repos
 Différentes formes de potentiel floristique
 Plantes présentes à l’état végétatif sur le site: le potentiel végétatif
 Plantes présentes à l’état végétatif autour d’un site: potentiel de
lisière
 Plantes présentes sous forme de graines dans le sol du site:
potentiel séminal édaphique
 Plantes présentes sous forme d’individus sexuellement mûrs, à
l’extérieur du site: Potentiel externe ou advectif.
4.4.3 Règle de primogéniture

 Principe de base
L’individu déjà installé à toutes les chances de succès que
celui qui n’est encore que graine. Aussi celui qui est sur le site
a plus de chance que celui qui doit d’abord y arriver
 Hiérarchisation des formes de potentiel
Potentiel végétatif > Potentiel séminal
Potentiel intérieur > Potentiel extérieur
 Loi de primogéniture
Potentiel végétatif > Potentiel séminal édaphique > potentiel
advectif

74
4.5 Tempérament – Relation stratégique des espèces
et la cicatrisation des chablis

 Les espèces sciaphiles


Ce sont les espèces capables de germer et de survivre sous
couvert dense et épais mais nécessite de rayonnement pour
accélérer leur croissance
 Les hémisciaphiles
Ce sont les espèces pouvant tolérer un couvert dense pour la
germination et l’établissement des semis mais la pleine lumière
leur est indispensable pour croître
 Les héliophiles
Elles exigent de la lumière pour leur germination,
établissement et croissance. Ces espèces meurent sous le
couvert de leur propre sujet adulte ou sous le couvert d’autres
sujets.
4.5 Tempérament – Relation stratégique des espèces
et la cicatrisation des chablis (2)

 On distingue
 Les espèces créatrices de chablis et dépendant
des chablis pour leur régénration. Ce sont pour la
plupart des espèces de forêts secondaires (jeunes ou
vieilles): Triplochiton scleroxylon, Terminalia superba,
Antiaris toxicaria, Ceiba pentandra, etc..
 Les espèces productrices de chablis mais ne
dépendant pas forcément de chablis pour se
régénérer. Ce sont les espèces de forêt primaire
 Les espèces ne produisant pas de chablis mais ne
dépendant pas de chablis pour leur régénération.
4.6 Tempérament & stratégie de régénération des
espèces forestières

 Les espèces sciaphiles régénèrent mieux dans les


petites éco-unités créées par la chute d’un seul arbre
(chablis simples) tandis que les éco-unités de
régénération de taille moyenne et leur zone de
bordure constitue un environnement adéquat pour les
hémésciaphiles.
 Les héliophiles strictes exigent des chablis dépassant
200 m² pour leur régénération.
4.7 Reconstitution des forêts tropicales: succession &
dynamique externe

 Plusieurs stades sont distingués:


 le stade herbacé
 le stade sous ligneux arbustifs pionnier
 le stade préclimacique qui évolue vers le climax
par l’acquisition du mécanisme de régénération par
des chablis mettant en place les espèces de la forêt
primaire.
4.7 Reconstitution des forêts tropicales: succession &
dynamique externe (2)

 Phases pour la reconstitution de la forêt dense (Aubreville, 1947)

 Stade arbustif pionnier: constitué des espèces de la forêt


secondaire; en une dizaine d’année les héliophiles s’élèvent
rapidement à leur taille maximale 15 à 20 m de haut

 Stade préclimacique: Un sous bois composé des mêmes


espèces arbustives qu’en forêt primaire, un deuxième groupe
d’essences héliophiles à croissance moins rapides que les
premières s’installent à 30-40 m de haut.

 Forêt climacique: Reconstitution de la forêt primaire. Les


espèces de la forêt secondaire dans la première phase
disparaissent; celle de la deuxième phase monte et atteignent
leur plein développement et deviennent désormais les grands
arbres. Dans le sous bois, d’autres espèces grandissent.

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